Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: Incapable [ft. Isaac] Jeu 16 Juil 2020 - 17:52
C'est chaud quand même de venir dans une ville sans en connaître l'histoire non? Et il parait que ce musée saura m'aider à cette tâche. Le problème c'est que j'ai toujours été nul dans cette matière et que d'entendre des mots et des histoires du passé des autres, ben je m'en contre fiche en fait mais bon, si je peux au moins faire l'effort. Je demande un guide, personne ne vient. A croire que je suis seul au monde à m'intéresser à ce lieu-là. Même les bohémiens (ouais, je vais les appeler comme ça les habitants y'a quoi?) sont absents et parlons même pas des touristes. Je m'avance près du guichet et viole la sonnette. "Bon y'a pas quelqu'un qui est foutu de me faire la visite ici ou quoi?" gueulais-je en bon français, soufflant en tapant du pied. "Bordel mais on vous paie à foutre quoi ?" Je me penche, n'aperçois personne. Ok j'ai compris, je vais me démerder tout seul c'est ça?
Dernière édition par Louis Le Roy le Mar 21 Juil 2020 - 18:41, édité 1 fois
Quoi de mieux qu’un musée pour penser à autre chose ? Parfois, Isaac ressent le besoin de vider son esprit, et par les bedos, le musée l’y aide beaucoup. L’art n’est pas sa spécialité, mais il trouve quand même son compte, se perdant des heures dans les couloirs du bâtiment, ses yeux redécouvrant chaque œuvre dans son contexte. Il n’y a pas grand monde aujourd’hui et c’est tant mieux, il aime bien avoir sa tranquillité le brun. Quoi que... Roulant jusqu’à l’accueil, un visage pour le moins familier lui apparaît. Louis, un ami avec qui il adore passer du temps et déconner. Ils se charient mutuellement, et comme on dit, qui aime bien châtie bien. Il se rapproche de lui en se mordant la lèvre inférieur d’un air malicieux, et lui assène une claque sur les fesses. « Alors le frenchy ?! Toujours entrain de râler ! C’est bien vous les français ça, y a toujours un truc qui va pas. » Il roule pour s’avancer et se mettre devant lui, sa tête se penche sur le côté de façon narquoise. « Si tu veux on peut se faire une visite à deux, en amoureux, je sais que ça te tente. » Toujours aussi espiègle, sa petite langue s’incruste sur le côté de ses lèvres, un vrai petit démon.
Je sursaute d'un coup en sentant une fessée sur mon fessier, un cri strident résonnant dans le hall d'entrée. Je me retourne rapidement, la voix m'étant bien évidemment familière, je me marre avant de reprendre mon sérieux. "Ecoute, même en France on n'est pas autant branleur que dans ce PUTAIN DE MUSEE." Je me tourne vers le guichet en espérant qu'on m'entende puis reporte mon attention sur Isaac. "Sérieux, tu veux pas leur rouler dessus histoire qu'ils comprennent là?" lui lançais-je, sourcils froncés avant que ce dernier se mette à me charrier. Je lui souris. "Ne me tente pas Hugh Grant, je sais jouer Roberts à la perfection, mon amour." lui répondis-je en soulignant la marque d'affection dans ma langue natale. "Puis vu le manque que j'éprouve, cette visite risque d'être plus sauvage que romantique donc gare à tes fesses. En un rien de temps je te fais tomber de ton siège et tu es mien pour peut-être une vingtaine de minutes si je suis en forme." Pas un temps records mais c'est le temps qu'il me faut en général pour monter et parvenir à faire monter un partenaire même si dans le feu de l'action et suivant la situation, ce temps peut parfois varier. Genre 5 minutes.
Isaac garde son sourire taquin, le regard pétillant d’espièglerie, il est dans son élément avec son ami. «Mais tu sais que tu peux me demander n’importe quoi mon chou, je le ferai. Si je dois leur rouler dessus, alors je leur roulerai dessus. » Qu’il dit en prenant appuie sur ses genoux tout moue et levant les sourcils pour appuyer ses propos. Il se replace comme il faut dans son fauteuil, son visage arborant un air provocateur. «Arrête, tu me donnerai presque envie de changer de bord. » L’ex-motard se marre en tapant dans ses mains, il n’est pas du tout discret et il s’en fout. «Tu m’as l’air fatigué, je pense pas que tu tiendrai vingt minutes ! Pas sûr qu’elle se lève même... » Il ricane le Isaac, il adore taquiner son ami, et c’est réciproque d’ailleurs. «Allez viens Roberts, on fait la visite ensembles. » Rajoute t-il en prenant la direction des premières œuvres d’art. Il jette un coup d’œil en arrière pour voir si Louis le suit. « Allez bouges ton petit cul, t’es lent. » Le brun s’arrête devant un premier tableau, et croise ses mains entre elles et tourne sa belle gueule vers le frenchy. Voir Louis dans cet endroit l’étonnait un peu. C’est un électron libre toujours entrain de faire le pitre et amuser la galerie, jamais il ne l’aurait imaginé visiter un musée en toute tranquillité. Il sourit à cette pensée et l’attend pour faire la visière avec lui, il a toute la journée devant lui.
Je m'effondre en sanglot face à ses propos. "J'suis fatigué de tout, t'imagine même pas. Le boulot avec ces cons de livres me prennent la tête, je ressens le manque d'une personne qui m'est chère et que je ne peux retrouver. J'en ai marre, je suis au bord du gouffre, j'en peux plus. Vraiment. Donc oui, possiblement qu'elle ne se lèvera pas. J'suis pas d'humeur." Mes jambes ne tiennent même plus, je me sers du fauteuil du jeune homme comme appui en laissant ma tête frôler son bras. Je renifle bruyamment, ne dis mot et n'en attends pas de lui jusqu'à ce que je fasse un bruit de pet avec ma bouche et me relève tranquillement, essuyant ces fausses larmes de ma gueule. "Des conneries tu vois? Elle se lèvera en un claquement de doigts, même après un coup dans les boules elle en redemandera encore." Un sourire taquin. Le vrai du faux. Dire les choses que nous avons sur le cœur sous le ton de la rigolade avec une scène ridicule. C'est juste de l'art. L'homme véhiculé prend cependant les devants et je traîne juste des pieds, mains dans les poches, m'avance jusqu'à Isaac. "Ha ouais, c'est joli ouais. Dommage que ça soit un peu sombre hein." Avec l'âge probablement et la lumière qui y joue beaucoup. "Y'a eu que des trucs tragiques dans cette ville ou quoi? Pourtant avant de m'y perdre, je connaissais même pas de nom." Je secoue la tête de droite à gauche. "T'es du genre à apprécier les musées toi? Tu vois, même ça je ne savais pas. Tu me fais le guide en me racontant l'histoire ou tu t'en bats les couilles et tu regardes juste en coup de vent?" lui demandais-je en prenant les devants pour regarder la prochaine oeuvre et m'y planter devant.
