C'est si doux, les vieilles habitudes, même celles qui vous oppriment. ft Hugo

C'est si doux, les vieilles habitudes, même celles qui vous oppriment.
@Hugo Patridge

Dans la salle d’attente, c’est soupirs sur soupirs. Manwë trouve toujours le temps long quand il est question de santé. C’est qu’il en a passé des heures entre les murs blancs de ce genre. Pour lui cela va de soi, mais également pour sa mère. Cette droguée qu’il aimait tant. Il a continué de consulter le même médecin toutes ces années, parce qu’il lui fait confiance, parce qu’il ne lui fait pas passer des tests inutiles, qu’il ne lui propose pas non plus de stupides essaie cliniques. Il ne veut pas être un cobaye, son achromatopsie ne l’empêche pas de vivre. Bien plus encore désormais qu’il a renoncé à vouloir réussir les épreuves pour entrer dans l’académie de police. Sa vue catastrophique a fini par avoir raison de son rêve. Manwë a cependant plus ou moins trouvé sa place sur le banc de touche, il sait qu’il doit se contenter de ce qu’il a, sans viser plus haut. Savourer sa chance de n’avoir fini ni comme sa mère, ni comme son assassin de père.

Puis enfin, la porte s’ouvre pour appeler son nom. Seulement, à la vue de ce jeunot à peine sorti de la fac de médecine, Manwë eut naturellement le réflexe de regarder autour de lui. Un homonyme avec un nom pareil, ça relèverait presque du miracle, mais pourquoi pas après tout ! Non ? Personne ? “ Bonjour… “ Une salutation au ton un peu trop suspicieux et indicatif dans la potentielle menace de foutre le camp, la secrétaire ne lui a pas dit que son médecin était malade et que c’était un remplaçant aujourd’hui, sans quoi il aurait dit non malgré les circonstances ! Ses yeux verts fixent le jeune médecin alors qu’il se lève, pas franchement convaincu de ce qu’il est en train de faire : suivre ce gamin.

Une fois seuls dans le bureau, malgré la douleur lancinante qui motive sa visite du jour, il ne perdit pas une seconde pour questionner l’homme en blouse blanche “ Désolé, j’avais rendez-vous avec le docteur Drake, vous êtes sans doute un très bon médecin… Mais je préfère quand même le voir lui. “ Parce qu’il connait tout son historique aussi bien médical que familial, qu’il n’a aucune envie de raconter sa vie à ce jeune docteur qui va sûrement l’envoyer revoir un ophtalmologue et un ORL alors qu’il n’en a pas la moindre fichue envie ! Il préfère rester en l’état plutôt que de tout devoir recommencer à zéro ! “ Je reprendrais rendez-vous, au revoir ! “ Il tend la main pour le saluer (quoi y’a pas la covid ici, soyons fou !), contenant difficilement une grimace, comment est-ce qu’il a pu oublier qu’il avait atrocement mal à ce poignet ?

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T’avais bougé pas mal toute la journée, on t’avait prié de remplacer un médecin généraliste avec une clientèle familiale. T’en avais vu de toutes sortes… Des enfants avec des petits pépins, des suivis concernant des cancers que tu devrais référer en oncologie, de la physiothérapie… Beaucoup de plaisir en perspective. Tu appelais finalement un nouveau patient : « Manwë Druid. » et les infirmières en préparent un autre, comme si tu pouvais traiter deux patients en dix secondes.

L’homme qui entrait te saluait en semblant perplexe. Tu l’invites à prendre place et toi, tu découvres le dossier. Dès que tu vois le premier terme, tu fermes les lumières de la salle. « Voilà qui devrait vous aider un peu. » L’homme poursuit en disant qu’il avait un rendez-vous avec le Docteur Drake, tu hochais la tête. « C’est moi qui reprend les dossiers de ses patients. Il est parti à la retraite. Un très bon médecin qui quitte les rangs, c’est dommage. » Après, il avait plus de 70 ans, il méritait une retraite paisible. « Après, entre vous et moi, il la mérite cette retraite. » Que tu dis avec un petit rire alors que tu poursuis ta lecture du dossier. « Mais, prenez place, je vous en prie. » Que tu l’invitais à s’asseoir et tu remarques une grimace dissimulée, tu les connais trop bien… « Je voulais faire un examen visuel pour s’assurer que le tout n’a pas trop dégradé, mais je crois qu’on va ajouter une consultation pour ce qui semble être votre poignet. Je me trompe ? » T’étais pas chiant, Hugo, t’aimais même prendre soin des gens.

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Manwë a été quelque peu surpris pas la douce attention à son égard lorsque l’éclairage fut diminué pour son confort visuel. Cela ne l’empêchera certainement pas d’être grognon, même s’il doit admettre qu’en toutes connaissances de causes, jamais le docteur Drake n’avait coupé la lumière pour lui. L’hôpital est un endroit blanc, éclatant de lumière, autant dire qu’il se gave d’aspirine en rentrant chez lui après chaque visite chez le doc. Visites qui se font de plus en plus rares avec le temps, mais ce n’est pas pour autant qu’il souhaite être examiné par un remplaçant. Il reviendra lorsque Drake sera de retour, il pourra persuadé son poignet que les choses peuvent attendre, il n’en serait pas à sa première !

À la retraite ? Les yeux du luthier s’arrondissent légèrement d’effroi. “ Je ne savais pas. “ De nombreuses questions restent en suspend dans son esprit, mais il décide de les garder pour un peu plus tard, quand son poignet sera rafistolé entre autre.

Il doit se trouver un autre médecin alors ? Ou laisser tomber ? Ouais, laisser tomber c’est bien aussi, non ? Si seulement il n’avait pas mal comme ça aussi ! Si seulement il n’avait pas tant besoin de ses mains pour travailler… La lutherie, c’est pratiquement de la chirurgie.

Manwë fini par s’asseoir malgré tout, il déteste les médecins, il n’a pas bons souvenirs des nouvelles têtes qu’il a pu être amenées à voir, avec son père qui hurlait : vous avez intérêt de faire mieux que votre prédécesseur, ce gamin est un monstre, réparer le !

Man’ a su bien assez rapidement que le vrai monstre dans la pièce, ce n’était pas lui et sa pathologie, mais bien cette créature de haine qui hurlait continuellement. “ Vous prétendez connaitre l’achromatopsie ? Les médecins ont mis des années à découvrir ce que j’avais, c’est une maladie très rare et de ce que je sais, c’est pas vraiment quelque chose qu’on étudie à la fac de médecine. “ Méchant ? Non… Un peu piquant…. Certainement. Il veut être réaliste, ce médecin peut se mettre son examen visuel là où il pense, parce qu’il ne laisse plus de charlatant faire mumuse avec ses globes oculaires. Ce médecin est trop jeune pour connaitre cette pathologie, il en est persuadé. “ Je me suis fais mal en tombant. “ À cause de son nystagmus, mais passons… Un mal de poignet, n’importe quel médecin est censé pouvoir traiter ça. À défaut de traiter la cause de sa chute, ils peuvent encore en soigner les conséquences.

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Tu faisais ce que tu pouvais pour soulager les gens et si fermer la lumière en faisait partie, tu le faisais un point c’est tout. L’homme ne savait pas. « Les secrétaires devaient avoir téléphoné la clientèle, mais c’est possible que vous n’ayez pas eu l’appel. » Que tu disais calmement. Tu pouvais ne pas avoir répondu pour de multiples raisons. Le patient s’installait finalement et il te mettait au défi. Tu arquais un sourcil. « Qu’on étudie trop peu, j’en conviens. Par contre, je connais les signes précurseurs à une aggravation et je n’hésiterai pas à vous référer à un spécialiste si votre cas dépasse mes compétences. » T’étais pas prétentieux, tu ne prétendais pas tout connaître. Tu ne prétendais pas que t’allais soigner son cas. Mais ce que tu savais à l’heure actuelle, c’était que les rendez-vous de suivis étaient importants pour desceller une quelconque anomalie dans la dégradation de l’état.

L’homme te ramenait à l’ordre concernant son poignet. Tu le prends entre tes mains et tu fais un examen rapide. « Ça va faire mal. » Que tu lui dis en replaçant une articulation mal placée d’un coup sec quelques secondes plus tard. « Je vous prescris des anti-inflammatoires pour réduire l’enflure, à prendre pendant trois jours. Si ça fait toujours mal, n’hésitez pas à rappeler à la clinique. » Maintenant… Passons aux choses sérieuses. L’examen visuel. Tu sors tes outils pour l’examen visuel et tu t’approches du patient. « Avez-vous toujours des migraines, vous en faisiez mention avec le Docteur Drake ? »

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Les secrétaires ont probablement eut la trouille de l’appeler pour lui annoncer la nouvelle, comment leur en vouloir ? Elles savent que le brun n’est pas la définition même d’un rayon de soleil. La réputation familiale le précède.

Manwë ne fit aucun commentaire, quitte à être là, autant se faire soigner son poignet, pour ce qui était de voir un spécialiste, il pouvait toujours de gratter ! Il en a vu bien assez dans sa vie, c’est facile de dire quoi faire quand on porte la blouse blanche, c’est tout de suite beaucoup moins drôle quand on est en face de la dite blouse blanche.

Après un examen de son membre, celui-ci déclare que ça va faire mal. Manwë ne pensait pas souffrir de luxation, preuve qu’il ne c’était vraiment pas loupé ! “ Allez y. “ Dit-il confiant, dur à la douleur, même s’il serre la mâchoire au cas où, et ce ne fut pas inutile de sa part car la douleur fut brève mais vive. [/b]“ Ok. “[/b] Il sort de sa poche son portefeuille pour régler la consultation, persuadé d’être enfin sur le départ. Quitter cet endroit au plus vite, c’est tout ce qui l’intéressé à cet instant. Man’ est la preuve vivante qu’il n’y a pas que les enfants qui ne supportent pas d’aller chez le docteur !

Manwë eut le réflexe un peu trop virulent de se redresser alors que le médecin approche avec des ustensiles trop connus. La simple vue d’une lampe à fente portable a le don de provoquer ce genre de réflexe chez Man’ bien qu’adulte et qui tente de se contrôler un minimum. “ Je vais bien. “ Est-ce qu’on examine des gens qui vont bien ? Non ! Manwë n’est pas du genre à y aller par quatre chemins “ Je ne vous fais pas confiance. “ Et il a conscience que ces mots peuvent être difficile à entendre, surtout quand on débute et qu'on a vocation d'aider les autres… “ J’ai vu assez de spécialistes dans ma vie, je me suis fais une raison pour tout ça, j’ai appris à vivre avec. J’ai pas besoin de voir un autre spécialiste, c’est pour ça que je venais voir Drake, il comprenait que j’puisse juste… En avoir marre. “ Il ouvre son portefeuille, pas question de s’apitoyer non plus ! “ Combien je vous dois ? “

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Toi, t’étais calme. Tu lui replaçais son poignet rapidement. Tu repérais la grimace et tu t’en étais attendu, mais c’était normal. Tu le voyais sortir son portefeuille, tu fronçais les sourcils… Mais la consultation n’était pas terminée. L’homme disait qu’il allait bien et qu’il ne te faisait pas confiance, tu te mettais à rire doucement. Ce n’était pas le premier, ni le dernier. T’avais confiance en tes capacités. L’homme ne tardait pas à dire qu’il avait vu suffisamment de spécialistes. Tu hochais la tête, compréhensif. Tu réfléchissais alors qu’il disait que Drake comprenait qu’il en aille marre. Tu hochais la tête. C’était normal. Sans doute que Drake ne faisait pas la moitié de ce qu’il devait faire avec cette tête de mule. Tu lui expliquais patiemment : « On regarde ensemble pour que votre maladie n’évolue pas. Et je comprends tout à fait que ce soit pénible pour vous. »

À sa question du combien il te devait, tu secouais la tête négativement. « Je vous offre cette consultation ainsi que toutes les prochaines qui seront avec moi, à condition de vous laisser ausculter. » Tu savais que les consultations n’étaient pas gratuites. Tu savais aussi qu’être dans sa condition devait forcément couter très cher. « Et vos migraines, toujours présentes ou non? » Que tu lui redemandes puisque tu n’as pas eu de réponse à ta question quelques instants plus tôt.

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Le jeune ne se démonte pas face à Manwë qui malgré sa capacité à être vexant prend curieusement des pincettes avec le médecin. Probablement parce que malgré tout, celui-ci lui a rafistolé son poignet et que donc tout n’est pas à jeter chez ce gars-là. Man’ fini malgré tout par le repousser, prêt à payer la consultation et à mettre les voiles !

Il arque un sourcil alors que le brun propose la gratuité de la consultation, mais aussi de toutes les autres. * Sinon, tu compte gagner un peu ta vie ? * La gratuité ce n’est pas ce qui rempli l’assiette, pourquoi un tel geste à son égard ? Man’ n’y voit aucun sens, ils ne se connaissent pas et du peu de temps qu’ils ont partagé, cela n’a pas été forcément des plus sympathique de la part du luthier. Il est cependant vrai que Manwë n’a pas beaucoup de moyens, sa boutique bat de l’aile et il s’en sort comme il le peut depuis… Depuis toujours ! Il n’a pas l’habitude qu’on lui fasse la charité et il n’est pas certain d’apprécier cela.

“ Les migraines… Ça dépends des jours. “ Il croise les bras devant son torse, toujours peu enclin à se faire examiner les yeux, parler pourquoi pas, mais pour le reste : no way. C’est pas évident pour lui se laisser approcher de la sorte. Il a tant souffert de tout cela, qu’il ne sait pas comment réagir désormais. Seulement, il refuse de pleurnicher sur son sort, Man’ c’est plutôt un chien qui mord avant d’être mordu que celui qui fuit face à la situation. “ Je les supporte depuis des années, je m’y suis fait. “ On s’endurcit toujours à la douleur avec le temps, à force de la pratiquer on l’apprivoise. “ Si je l’ai mentionné, c’était peut-être qu’elle était plus forte ce jour-là. “ Il est persuadé que rien ne changera pour lui, mis à part l’aggravation, mais une amélioration ? Jamais…

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T’avais des tas de patients et t’avais pas le droit de toucher grand-chose vu ton statut de résident à l’heure actuelle. L’homme répondait concernant les migraines et tu prenais quelques notes de ton côté. « Quelque chose les stimule davantage que la lumière? » Que tu demandes patiemment. Parce que t’es patient, Hugo. L’homme ne tardait pas à s’expliquer concernant leur historique. Tu hoches la tête. « Ce n’est pas un signe de faiblesse d’admettre qu’on a besoin d’aide. » que tu déclares avec douceur. Tu ajoutes quelques notes sur une prescription et tu la lui tends. « Ça, c’est pour les migraines. Maintenant, vous me laisser ausculter vos yeux pour qu’on empêche une aggravation ou qu’on reste au statut quo? » Tu réitères. T’as envie d’aider, Hugo.

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“ Je sais pas… Peut-être les gens qui s’occupent pas de leur oignons. “ Ne faisant pas du tout allusion au médecin en face de lui, n’est-ce pas ? Qu’est-ce qui donne la migraine en dehors de la lumière ? Les gens, leur voix, ce qu’ils disent, le bruit… Man’ sait que le jeune médecin ne lâchera pas, ah la jeunesse débordante d’optimisme et de bonne volonté, que peut-il faire contre ça ? “ Si j’avais peur de demander de l’aide je serais pas venu doc, mais j’sais d’avance qu’il y a rien à faire pour c’que j’ai. “ Se remettre un poignet en place, il n’est pas capable de le faire, alors il a prit rendez-vous pour ça, pas pour qu’on lui donne à nouveau espoir qu’un jour les choses puissent s’arranger pour lui, qu’il se dise que ça vaille la peine de souffrir, d’être torturé médicalement si ça peut lui permettre de guérir. C’est trop tard pour lui, les cônes de sa rétines sont complètement atrophiés, ce verdict posé il y a plusieurs années déjà à suffi de le dissuader pour de bon.

Il tend la main pour saisir l’ordonnance et y jeter un bref coup d’œil avant de relever ses yeux verts sur le jeune médecin et soupire “ Pas de fond de l’œil et pas de collyre. “ Et c’est déjà un bel effort de sa part, bien plus qu’il n’a fait depuis bien longtemps à présent.

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L’homme te répondait que les gens qui ne s’occupaient pas de leurs oignons irritaient ses yeux et tu fronçais les sourcils, incertain d’être la cible de ce caractère grognon. Tu ne t’enfargeais pas dans la suite et tu haussais les épaules, comme si ça ne t’atteignait pas. Tu l’écoutes quand même, souvent l’écoute faisait la plupart des choses. « Je parlais de votre poignet surtout. » Admets-tu finalement. Tu sais que tu ne peux pas faire grand-chose pour ses yeux… Tu peux au moins lui replacer le poignet. « Guérir dans votre condition n’est pas possible, j’en conviens. Mais c’est possible de rendre le tout moins pénible. » Pas mieux, pas meilleur : moins pénible, moins souffrant. Tu hoches la tête en comprenant bien ses indications. Tu auscultes ce que tu peux dans la mesure du possible en respectant ses conditions. « Rien d’alarmant pour le moment. » Que tu déclares finalement. « On se revoit dans un mois. Mentionnez-le à ma secrétaire. À moins que vous ayez besoin avant. » Lui déclares-tu en te relevant, prêt à disparaitre pour ton prochain patient. « Aviez-vous d’autres questions pour moi, Monsieur Druid? »

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Man’ doit avouer être un peu à cran, mais il n’est pas là pour parler de ses états d’âme ou de ce qu’il ressent en milieu hospitalier. Il doute que cela intéresse le jeune médecin, il comprend parfaitement, à sa place il ne serait clairement pas intéressé !

“ C’est pas si pénible, on s’y fait… “ On s’habitue à tout, les malades chroniques s’accoutument à leur sort et parfois avec des douleurs quotidiennes, une impotence ou même des troubles psychiatriques. Il n’estime pas avoir de bonnes raisons de se plaindre et surtout, ce n’est pas dans sa nature.

Ils doivent donc se revoir dans un mois, Manwë ignore pour quel motif ils sont censés se revoir, mais il ne compte clairement pas reprendre rendez-vous avant d’être à nouveau handicapé comme ce jour-là. Il est comme ça le luthier, plus têtu, tu meurs !

“Ok, très bien Docteur. “ Il se lève sans faire davantage de discussion. “ Aucune question, merci pour tout. “ L’ordonnance de médicaments est soigneusement rangée dans sa poche, c’est le plus important, ça et la réduction de sa luxation. “ Je pense que ça devrais aller maintenant. “ Jusqu’au prochain épisode, malgré tout, ce jeune médecin lui a fait bonne impression, sympas et étonnement compétent. Il esquisse un léger sourire avant de quitter la pièce et ce milieu anxiogène qu’est l’hôpital.

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Merci pour ce rp love u

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