keep me in the open (manny) (+18)

Décidemment, Manny n'avait rien de singulier et cela me plaisait. J’avais le sentiment qu’à chaque couche qu’il enlevait, je trouvais quelque chose qui retenait mon attention. Au fond, cela lui ressemblait assez d’avoir, pour animal de compagnie, une tortue. Ca n’était pas commun, ce qui renforçait mon impression que ce garçon avait quelque chose de spécial. Et puis les tortues en général, avait besoin de temps, pour être apprivoisées, pour laisser un inconnu l’approcher. Cela me rappelait Manny.
Le musicien s’éclipsa dans sa chambre pour aller chercher la dite tortue, tous ses membres étant rentrés à l’intérieur de sa carapace lorsqu’il me l’apporta, Manny alla chercher quelques légumes pour l’amadouer. Je m’assayai par terre, et posai ma tête sur l’assise du canapé pour me mettre à la hauteur de la bête tandis que Manny tendait un bout de salade devant le trou d’où était censé sortir sa tête.
— Moins affectueux, mais pas moins fascinant, complétai-je.
Nous passâmes un moment à tenter de faire sortir l’animal de sa protection naturelle, sans y parvenir. Impatient, j’agitai mon doigt devant l’orifice (titre), puis sans crier gare, la tortue sortit la tête et me mordit le bout (retitre…pardon je suis en forme )
— Aaaaïiieuuuuh ! m’écriai-je en retirant vivement mon doigt, avant de rire nerveusement. En effet, je vois ce que tu veux dire quand tu dis que c’est pas l’animal le plus affectueux de monde…putain, ça pique.

Dès que tu parles ta tortue, ça semble intéresser les gens. Forcément c’est plus original et atypique qu’un chat, un chien ou même un lapin. Mais tu n’as pas la capacité de t’occuper d’un animal trop prenant alors ta petite tortue, elle te va bien. En plus comme ça aime être seul, tu peux la laisser la journée faire sa vie et tout va bien. Temps qu’elle a régulièrement à manger, elle semble être contente. Tu souris avant de rapprocher un peu de nourriture pour tenter de la faire sortir. Tu sais qu’il ne faut pas chercher à forcer les choses, surtout quand il y a du monde autour, c’est encore plus difficile à faire sortir de sa carapace. Tu voyais Elias tenter d’amadouer la bête mais ça ne semblait pas bien fonctionner. Jusqu’à ce qu’elle se décide à sortir la tête pour le mordre. « Ça va ? » Même si ce n’est pas l’animal le plus dangereux, une morsure n’est jamais agréable et peut même faire plutôt mal. « Elle aime pas trop être taquinée. » expliques-tu. « Je crois que je vais la ramener là-bas. » dis-tu en prenant soin de l’attraper comme il faut pour ne pas te faire mordre. Tu la ramènes dans ton placard, là où tu l’as trouvé et reviens ensuite dans le salon, près d’Elias. « Avoir une tortue ça apprend à être patient. » lui dis-tu avec un sourire. Dans votre situation, c’est un peu toi la tortue qu’il faut amadouer avec patience.

La morsure surprend, plus qu’elle ne fait réellement mal. Ca piquait un peu, mais c’était surmontable.
— Ca va, assurai-je à Manny.
Il m’expliqua que la tortue n’aimait pas être taquinée puis la ramena au calme, dans sa cachette avant de revenir vers moi. Avoir une tortue forçait à apprendre la patience, c’est en tout cas ce qu’affirma Manny et je ne pouvais que le croire sur parole. Je ris légèrement.
— Je vois ça…
Je continuai de rire doucement, puis mon regard tomba sur celui de Manny. Son visage semblait plus détendu, et son sourire réchauffa le mien. J’eus l’impression qu’il se sentait bien, je l’espérai en tout cas.
— On dit qu’un animal de compagnie ressemble toujours un peu à son maitre, tu crois que je risque une morsure si…je tente quelque chose ? fis-je en approchant lentement mon visage du sien, les yeux rivés sur sa bouche.

Heureusement la morsure n’est pas très grave, Elias va se remettre de l’incident. Mais pour ne pas qu’un nouveau arrive, tu ramènes ta tortue dans ton placard pour la laisser tranquille. C’est le genre d’animal plutôt solitaire qui préfère rester dans son coin que de voir du monde. A parler de ta tortue, tu te sentais un peu moins au cœur de l’attention, ce qui te rendait aussi plus détendu. Mais à présent qu’Aquaman est retourné dans sa tanière, Elias revient vers toi. Il te demande si tu risques de le mordre s’il tente quelque chose, tout en se rapprochant de toi. Maintenant tu n’es plus si naïf, tu vois bien ce qu’il veut faire. A moins que tu ne te fasses des idées ? Tu es toujours partagé. « Non, je suis bien plus affectueux. » réponds-tu en te pinçant les lèvres. Tu as aussi beaucoup plus besoin de contact que ta tortue.

L’idée de l’embrasser me traverse l’esprit depuis le début de la soirée, si ce n’est bien avant. J’apprécie de passer du temps avec lui, d’apprendre à le connaitre, mais ça n’enlève pas le désir que je ressens pour lui, bien au contraire. Je me laisse complètement charmé par Manny et recentre l’attention sur lui, la tortue et ma morsure sont ainsi bien vite oubliées. Je souris quand il affirme être bien plus affectueux que sa tortue. Je me souviens d’avoir eu affaire à une version tendre de Manny, il n’y a pas si longtemps. Une version qui, depuis, m’est revenue plusieurs fois en rêve d’ailleurs.
— Il me semble aussi, dis-je avec malice.
Je m’approche d’avantage, puis capture ses lèvres dans un baiser doux d’abord, avant de passer un main sur sa nuque pour approfondir le baiser.

Tu sentais que l'ambiance n'était plus tant à la discussion suite au rapprochement d'Elias. Tu es bien plus câlin que ta tortue, surtout avec tes amis proches avec qui tu te sens pleinement à l'aise. Mais pour ça il faut attendre plusieurs années. Le jeune homme se rapproche de toi et finit par poser ses lèvres sur les tiennes. Tu te sens moins tendu que la dernière fois même si tu sens ton stress remonter. Ton cœur bat encore un peu plus vite lorsque votre baiser passe à la vitesse supérieure. Tu poses ta main sur sa cuisse et rentres complètement dans ce baiser. Si tu as réussi à ne pas être excité seulement en le voyant, tu ne peux pas en dire autant maintenant. Forcément tu as imaginé que vous vous embrasseriez à nouveau, tu en as rêvé aussi mais tu ne pensais pas que cela arriverait réellement.

La morsure de la tortue est loin dans ma tête, je ne suis plus concentré que sur la bouche de Manny que j’embrasse avec ferveur. Mon partenaire ne met pas longtemps à entrer dedans, sa main sur ma cuisse me procure quelques frissons le long de ma colonne vertébrale, j’ai l’impression de me retrouver des années en arrière, au lycée, planqué dans ma chambre avec mon crush de l’époque et étrangement, ça me plait. Sans quitter ses lèvres, que je dévore littéralement, je me cale dans le fond du canapé, incitant Manny à se placer au dessus de moi. Mes mains glissent le long de ses fesses et je grogne contre sa bouche en les empoignant fermement.
— Ces jean’s te font un cul d’enfer, avoué-je en quittant ses lèvres un quart de seconde, un sourire en coin se dessinant sur mon visage.

Tu te laisses porter par l’assurance d’Elias. Tu suis son rythme pour vos baisers et quand il se pousse dans le fond du canapé et que tu sens ses mains t’agripper pour que tu viennes sur lui, tu te laisses faire. Tu te sens moins paniqué que lorsqu’il t’a plaqué contre le frigo la dernière fois mais tu n’es pas encore totalement à l’aise. Tu ne sais pas combien de temps ça prendra, si vous vous revoyez à nouveau, pour que tu te sentes bien et que tu sois un peu plus aventureux. Tu souris au compliment du jeune homme, tes squats à la salle ne servent pas à rien visiblement. « Toi tu as pas besoin de ça pour qu’il soit d’enfer. » Parce que clairement le corps d’Elias te fait énormément d’effet, même encore couvert de vêtements. Tu l’as vu nu et tu n’as pas oublié ces images qui accompagnent tes nuits.

J’essayai de calmer mes ardeurs, ne souhaitant rien précipiter, mais le corps de Manny m’attirait comme un aimant. Sa bouche contre la mienne, son souffle chaud et ses fesses rebondies que je tenais dans mes mains me faisaient un effet dingue, et il ne tarderait sans doute pas à le remarquer.
— T’en n’as pas besoin non plus, j’te rassure, soufflai-je avant de retrouver ses lèvres.
Mes mains remontèrent dans son dos, sous son t-shirt pour me permettre de serrer Manny contre moi, encore plus près qu’il ne l’était déjà. J’embrassai sa nuque puis vint suçoter le lobe de son oreille. Mes mains, elles, soulevèrent légèrement le t-shirt de Manny.
— Je peux ?

Tu aurais aimé être aussi avenant et à l’aise qu’Elias, pour toi aussi faire monter en lui la tension et qu’il n’ait pas à prendre toutes les initiatives. Mais tu essayais déjà de ne pas complètement paniquer et de contrôler ton désir, tu ne peux pas tout faire, pour l’instant. Vous continuez à vous embrasser, tu sens les mains du jeune homme passer dans ton dos, tu aimes son contact, sentir ses mains te caresser. Vous êtes encore complètement habillés mais il te procure déjà beaucoup trop de sensations pour que tu puisses toutes les ressentir pleinement. Ses mains commencent à soulever son t-shirt, il cherche ton approbation. Tu hoches la tête, cette fois tu ne vas pas paniquer, tu sens que tu as encore de la marge avant de complètement paniquer. Tu te laisses faire mais tu décides de toi aussi passer tes mains sur son torse Tu revoies l’image de son torse nu lorsque tu passes tes doigts sur ses muscles.

J’aurais pu complètement prendre le dessus, et inverser nos positions, mais j’essaie de lui montrer qu’il est en contrôle et qu’à tout moment, il peut arrêter s’il le souhaite. J’espère bien évidemment qu’il ne le fera pas, mon envie lui grimpant en flèche, j’ai envie de plus. Je fais passer son t-shirt au dessus de sa tête et balance le vêtement au loin, sans trop savoir où il atterri, puis je me débarrasse du mien, les mains de Manny ayant déjà commencer à s’aventurer sous le tissue, je préfère lui facilité la tache. J’embrasse sa bouche, mon baiser se fait plus pressent, plus fougueux. Je descends dans sa nuque, puis sur son torse, je vins titiller les tétons de ma langue.

Tes gestes sont moins assurés que ceux d’Elias qui doit retirer des t-shirts de mecs depuis son adolescence, toi c’est tout nouveau. Tes doigts ne sont pas fluides sur sa peau, contrairement à lui qui maîtrise chacun de ses gestes et qui sait parfaitement comment faire monter la pression en toi. Tu as l’impression qu’il sait déjà exactement comment te donner envie, ou plutôt il sait exactement comment donner à un mec et tu n’es pas vraiment le plus difficile du lot. Comme tu es plus confiant, il y va plus franchement aussi et tu découvres de nouvelles sensations, comme sa langue sur ton téton. Et tu aimes ça, beaucoup, vraiment beaucoup. Tu agrippes presque instinctivement tes mains à son torse, pris de plaisir. Tu as envie de dire quelque chose mais aucun mot n’arrive à sortir de ta bouche, tu n’es pas paralysé, tu aimes juste trop ça. Tu attrapes sa tête par les cheveux pour l’inciter à reculer légèrement pour que tu puisses reprendre tes esprits un instant. « J’ai….envie que tu m’apprennes...comment tu aimes. » Tu veux savoir ce qu’il lui plaît, ce qu’il a envie que tu lui fasses.

C’est agréable de lui faire découvrir de nouvelles sensations. Ma langue sur son téton semble lui plaire, si j’en juge par ses doigts qui me griffe prendre le torse. Cela me procure un sentiment de satisfaction immédiat. Je souris, puis continue sur le deuxième que je ne dois pas laisser en reste. Il me fait relever le visage vers lui, et me demande de lui apprendre, il souhaites me faire plaisir, lui aussi. Je trouve ça tendre, et je ne résiste pas à l’envie d’embrasser ses lèvres.
— Chaque rapport est différent, on découvre son plaisir à deux…laisse-toi guider par ce qui te fais envie, sans te poser trop de questions, observe mes réactions, teste des trucs…
Je passe une main sur sa nuque et caresse son épaule.
— Touche-moi, embrasse-moi…

Tu as envie de pouvoir aussi bien t’y prendre qu’Elias, pouvoir faire ce qu’il aime pour lui donner du plaisir. Tu lui demandes indications, savoir ce dont il a envie. Il te répond de te laisser porter de ne pas te poser de questions. Oui il ne faut pas que tu te prennes la tête mais ça c’est un peu trop t’en demander. Tu écoutes malgré tout ses conseils, tu l’embrasses et tu passes tes mains sur son torse nu, tu entreprends ensuite de déboutonner son jean, même si tu te demandes comment tu pourras lui retirer en étant dans cette position, assis au dessus de lui. Pour l’instant tu ne t’en fais pas, tu as suffisamment d’espace les boutons défaits pour pouvoir passer ta main à l’intérieur de son jean. Tu ne sais pas si c’est ça qu’il entendait par son touche-moi mais tu espères que ça lui plaise.

Le sexe ne s’apprend pas, il se ressent, il s’apprivoise. Je pourrais guider Manny, bien sûr, et lui dire quoi faire, mais pour lui faire prendre confiance, il avait besoin d’expérimenter par lui-même. Et il ne s’y prenait pas mal du tout. Ses mains parcourent mon corps, prenant leur marque et lorsqu’elles déboutonnent mon jean, une pression se dissipe, mon érection étant devenu presque douloureuse d’être ainsi contenue. Je prends une longue inspiration quand ses doigts s’aventurent dans mon pantalon ouvert. Je passe les mains au dessus de moi et attrape l’arrière du canapé pour laisser à Manny tout l’espace dont il a besoin, lui offrant par la même occasion une vue imprenable sur ma musculature.