keep me in the open (manny) (+18)

Tu te renseignais sur le travail d’Elias, histoire d’apprendre à le connaître un peu, de savoir qui il est réellement. Tu as vraiment envie d’apprendre à le connaître, de le comprendre. Toi tu ne t’imagines pas un seul instant travailler sur un chantier, tu es bien trop maladroit, tu risquerais de te blesser ou blesser quelqu’un. Dans un laboratoire ce n’est pas forcément mieux, les risques sont partout, mais c’est ton élément depuis des années, depuis que tu as commencé tes études alors tu sais à quoi tu dois faire attention. « C’est cool ! Tu sais tout faire en fait. » réponds-tu, admiratif. Tu as l’impression que ses capacités en bricolage, en construction, sont infinies et qu’il pourrait sans aucun problème construire une maison de A à Z de ses propres mains. Vous finissez tranquillement votre repas, à présent repu. Tu es bien, tu as bien mangé, tu te sens plus à l’aise en compagnie d’Elias même s’il y a encore du chemin à parcourir pour que tu sois réellement toi-même. Il réévoque la blouse, tu souris en te passant une main dans les cheveux. Bien sûr que tu as envie d’un deuxième round, tu as l’impression que ce qui se passait dans tes rêves avant est enfin devenu réalité. Mais si dans ta tête tu pourrais lui sauter dessus, tu as du mal à mettre tout ça à exécution à cause de ta timidité. « Je vais essayer de la retrouver. » réponds-tu simplement avant de te lever. C’est ta blouse d’étudiant. Tu n’es pas sûr de l’avoir encore, elle a peut-être migré chez tes parents pendant le déménagement, tu ne te souviens plus. Mais si elle est quelque part, c’est sûrement dans ton placard. Tu décides d’y fouiller en faisant attention à ta tortue qui fait sa sieste sur tes affaires. Après quelques instants, tu la retrouves, roulée en boule derrière un tas de vêtements. Tu te relèves pour l’enfiler. « Et voilà ! » dis-tu en revenant vers Elias avec ta blouse tâchée et froissée. Tu enfiles les lunettes de protection qui vont avec. « Normalement il faut aussi les gants et la charlotte donc tu n’as pas la pire version. » Enfin, tu n’as pas toujours besoin de mettre une charlotte dans tes cheveux, cela dépend des manipulations mais cela peut arriver pour ne pas contaminer certaines analyses.

J’étais un touche-à-tout, et cela depuis que j’étais gamin, j’adorais me rendre utile, construire des choses (les déconstruire aussi), façonner, réparer…c’était mon truc. Et si pour le moment, je vivais en location dans un appartement, je nourrissais le rêve d’un jour pouvoir construire mon chez-moi. Acheter un terrain et tout faire de A à Z, quitte à vivre plusieurs moi dans une caravane à côté. Je me fichais bien du confort en réalité, surtout quand on savait pourquoi on l’endurait. Le sujet de discussion revint sur la blouse de Manny et quand je le vis partir à sa recherche, un sourire ourla mes lèvres. Il revint à moi peu de temps plus tard, vêtu de sa blouse et avec des grosses lunettes de protection sur le nez. J’eus un rire doux, puis le levai pour approcher de lui, l’oeil malicieux toujours fixé sur lui.
— J’aime bien cette version, avouai-je.
D’un main j’attrapai un pan de sa blouse et l’attirai plus près de moi. En vérité, il aurait bien pu porter n’importe quoi, cela n’aurait rien changé, il me faisait un effet dingue. Et mon corps était près pour un deuxième round, il ne me restait plus qu’à le faire savoir explicitement à mon partenaire.
— Alors, Monsieur le scientifique…prêt à tenter de nouvelles expériences ? fis-je avec malice avant te coller ma bouche à la sienne.

Tu te retrouvais dans ton salon vêtu comme pour aller travailler au laboratoire. Enfin, tu ne passes pas toutes tes journées avec blouse et lunettes sur le nez, mais les journées d’analyses, tu ressembles plutôt à ça. Tu ne penses pas que ce soit l’uniforme le plus sexy, le scientifique n’est pas forcément dans les premiers fantasmes des gens, contrairement au pompier ou au policier. Mais ta tenue semble plaire à Elias qui attrape ta blouse pour t’attirer contre lui. Il te demandait, de manière très légèrement détournée, si tu étais prêt à de nouveau faire quelque chose d’un peu plus intime avec lui que de manger un repas indien. Il t’embrassa avant que tu n’aies eu le temps de répondre. Tu ne le repoussas pas, au contraire, tu lui répondis via votre baiser que tu n’hésitas pas longtemps à approfondir. A présent que tu as découvert, même brièvement, les joies du sexe à deux, tu n’as plus envie de t’arrêter, s’il pense pouvoir te rassasier, il a tord. Depuis ton adolescence tu attends de pouvoir embrasser quelqu’un, de pouvoir le ou la toucher et faire tous les trucs que tu vois dans les films pornos. Enfin, pas tout non plus, mais il y a pas mal de trucs qui te tentent. Derrière ton côté timide il y a un type qui n’attend que de pouvoir se lâcher et profiter des joies du sexe.

Je me fichais bien que Manny soit habillé en pompier, en scientifique ou en costume de Père Noël, il aurait me faire bander même vêtu d’un sac poubelle. Je dévorai ses lèvres avec avidité, impatient de passer à la suite. J’y avais songé des heures durant depuis notre dernière rencontre, et si je tenais à respecter le rythme de Manny, l’envie de passer à la vitesse supérieure m’obsédais. Manny approfondit le baiser, l’excitation montant en flèche, je réduisit au maximum la distance entre nous. Mes mains déboutonnèrent ses jeans avec précipitation, et glissèrent aussitôt dans son caleçon pour agripper ses fesses. Je grognai contre ses lèvres, tandis que, du doigt, je vins titiller l’entrée de son anus. Je quittai ses lèvres pour venir embrasser son cou, mordillant légèrement sa peau par moment.
— J’ai envie de toi, murmurai-je d’une voix rauque.

L’excitation montait à toute allure, il faut dire qu’avoir quelqu’un qui t’embrasse en chair et en os et pas dans tes rêves, ça suffit à te donner envie de faire plus. Tu sens qu’Elias ne veut pas perdre de temps, qu’il a envie, toi aussi. Tu ne sais pas de quoi exactement, mais tu as envie. Tu sens ses doigts glisser entre tes fesses et tu comprends où il veut en venir, tu n’es pas débile, tu sais comment ça se passe. « Moi aussi. » réponds-tu. Oui tu as envie de lui, mais tu ne sais pas si tu es prêt pour ça. Tu n’as pas envie qu’il se lasse de toi, tu n’as pas envie de devoir retourner à ta vie de solitaire. Mais tu n’as pas envie de vivre la détresse que tu as ressenti après ta première fois avec Ashlee. Sur le moment tu étais à la fois complètement paniqué et heureux d’enfin vivre ce moment mais après, en y repensant, tu as eu l’impression de ne pas avoir vraiment vécu ce moment, que ce n’était pas ce à quoi tu t’attendais. Et tu n’as pas envie de te sentir mal en pensant à Elias. Tu ne paniques pas comme lorsqu’il t’a embrassé la première fois mais tu sens ton rythme cardiaque s’accélérer et ce n’est pas seulement à cause de l’excitation. Tu ne sais pas comment lui dire ce que tu veux alors tu agis. Tu l’attrapes par la main pour l’emmener dans ta chambre sur ton lit. Tu glisses une main sur sa taille avant de revenir l’embrasser, plus doucement cette fois, plus langoureusement. Tu descends ensuite dans son cou. « Je veux...y aller...doucement. » dis-tu en ponctuant ta phrase de baisers sur sa peau.

J’avais envie de lui, à tel point que ma faculté de penser s’en trouvait amoindri, comme si mon coeur ne pouvait irrigué deux parties de mon corps en même-temps. J’agis, laissant parler mes envies, je lui communiquai mes désirs, et Manny n’y semblait pas insensible, il dit avoir envie de moi, lui aussi, et me conduisit dans sa chambre où il prit les devants. Il m’embrassa et je le laissai faire, lui rendant doucement son baiser. Je soupirai quand ses baisers migrèrent dans mon cou, puis je me séparai de lui avec douceur.
— À ton rythme, le rassurai-je.
J’embrassai ses lèvres à nouveau, tachant de lui montrer qu’il pouvait se sentir parfaitement safe avec moi, qu’il pouvait choisir, de continuer ou d’arrêter quand il le souhaitait. J’entrepris de lui enlever sa blouse, puis le reste de ses vêtements suivirent. Je me déshabillai aussi pour nous placer sur un pied d’égalité. Je nous allongeai sur le lit, embrassant sa bouche, puis je descendis sur son torse, taquinai ses tétons de ma langue tandis que mes mains caressaient son corps au gré de leurs envies.

Même si Elias te rassure en te disant que vous pouvez aller à ton rythme, tu n’as pas envie qu’il se lasse de toi, qu’il ne revienne plus. Tu comprendrais, déjà que tu ne comprends pas vraiment ce qu’il te trouve et pourquoi il est revenu chez toi alors que clairement tu ne dois pas lui offrir les meilleures moments sexuels de sa vie. Mais bon, tu ne vas pas le mettre dehors, c’est certain. Le jeune homme entreprit de retirer vos vêtements, tu retiras tes lunettes de protection qui ne sont pas vraiment prévues pour ce genre d’activité. Rapidement, vous vous retrouvez nus. Tu te sens toujours un peu gêné d’être comme ça, face à lui. Tu n’es pas aussi à l’aise avec ton corps que lui peut l’être, mais tu te laisses porter, oubliant tout ça sous ses baisers. Tu le sentais descendre sur ton torse, sa langue jouant avec ton tétons et ses mains sur le reste de ton corps. Tu t’agrippais à ses cheveux, poussant des souffles de plaisir. Tu te sentais un peu honteux d’être excité juste par ça. Enfin juste, pas qu’il soit pas attirant, pas du tout, mais tu sais que si tu te laisses complètement aller, les choses ne dureront pas longtemps tellement tout ce qu’il te fait peut te faire du bien. Mais tu décides de prendre un peu la situation en main, pour changer un peu et parce que si tu le déçois de ne pas être encore prêt à pleinement coucher avec lui, tu as quand même envie d’aller un peu plus loin. Tu le pousses donc légèrement pour te retrouver sur lui. Tu sens ton cœur battre à toute allure, prendre des initiatives, ce n’est vraiment pas dans tes habitudes alors forcément, tu stresses encore un peu plus. Tu l’embrasses avant d’emprunter le même chemin qu’il a parcouru sur ton corps. Tu joues avec son téton, tu ne sais pas vraiment comment faire, tu n’as aucune idée de si tu t’y prends bien alors tu essaies d’écouter ses réactions et ses éventuels conseils. Puis tu continues à descendre, plus bas, pour te retrouver devant son sexe. Tu n’as absolument aucune idée de comment t’y prendre. Mais avant tout tu déclares « Je reviens. » Et tu files dans la salle de bain pour récupérer un préservatif dont tu vérifies la date de péremption. Tu ouvres le paquet mais avant de lui mettre, tu relèves ton regard vers « C’est ok ? » Tu ne devrais pas te poser la question parce que c’est normal de vouloir te protéger, mais tu ne veux pas causer le moindre problème, même si c’est aux dépends de ce que tu veux toi.

J’adorais savoir l’effet que je lui faisais, entendre ses gémissements, sentir son corps se contracter légèrement sous le plaisir et j’avais hâte d’apprendre à le découvrir de mille façon. J’embrassai sa peau, la caressai de ma langue, la goûtai, je voulais prendre mon temps, mais Manny semblait vouloir prendre le lead. Je le laissai faire, surpris et impressionné. Je me laissai aller, caressant ses cheveux, ses épaules tandis qu’il faisait courir sa langue sur moi. Je laissai échapper quelques soupirs quand il atteignait des zones érogènes, comme le téton, puis le recoin sensible de l’aine. Et au moment où je pense qu’il va me faire perdre complètement la tête, il s’absente pour revenir, un préservatif à la main. Je souris.
— Bien sûr…
C’était même plus que « ok ». La protection, quand on avait une sexualité ouverte était primordiale, et je n’étais pas le genre d’inconscient qui aimait s’en passer. Je respectai trop mes partenaires, et je me respectai moi-même pour faire abstraction de ça. Je le regardai dérouler le préservatif sur ma verge, non sans trouver un certain érotisme à la situation. Manny était magnifique, à laisser parler ses envies, ses désirs. Je voulais qu’il se lâche, qu’il envoie valser toutes les barrières, sans se soucier de ce qui nous entourait.

Tu décidais de te lancer un peu plus, tu sais qu’Elias ne te reprochera pas tes initiatives, enfin tu espères. Tu as envie d’essayer d’être un minimum à la hauteur de ses amants habituels, même si tu n’es pas encore prêt pour l’acte en lui-même. Mais en dehors de la pénétration, tu as encore tellement de choses à tester que tu ne risques pas de t’ennuyer et tu espères qu’Elias non plus ne s’ennuiera pas. Tu reviens avec un préservatif, lui demandant si ça lui va, il approuve. Tu ouvres alors le paquet pour glisser le préservatif sur son pénis. Ton geste est mal assuré, tu n’as pas vraiment l’habitude de faire ça. Tu t’es entraîné quelques fois sur toi et c’est à peu près tout. Et puis tu stresses un peu, parce que malgré l’excitation de la situation et de la nouveauté, tu flippes un peu de ne pas vraiment savoir comment faire. Dans les films on ne voit jamais vraiment comment ça se passe. Tu sais qu’Elias te dira de suivre ton instinct mais tu te dis que ton instinct sera sûrement pas à la hauteur. Tu glisses tout de même tes lèvres sur son sexe pour le glisser dans ta bouche. Tes mains sur ses hanches, tu essaies de faire au mieux. Tu écoutes ses réactions en fonction des mouvements que tu fais. Est-ce que tu dois plutôt enrouler ta langue ? La glisser ? Tu n’en sais trop rien. Quand il l’a fait sur toi, quand vous vous êtes vu la première fois, tu n’étais pas franchement concentré sur la nature des mouvements qu’il faisait avec sa langue. Tu fais des mouvements de va et vient aussi. A un moment tu vas un peu trop loin, trop pris dans l’instant, tu te recules, pris d’un haut le cœur avant de tousser. Quel débile ! Ouais ça casse un peu tout. « Désolé. » dis-tu quand tu es remis de ta toux.

Je suis assez impressionné par son initiative. La fellation n’a rien de simple, ça peut même paraitre un peu technique au début, mais Manny semble décidé et je ne vais pas lui mettre des barrières, loin de là. Je me contente de le regarder, excité par la vision de ses lèvres qui enroulent soudain mon sexe. Je sens mes muscles se détendre et une sensation de bien-être envahir mon corps peu à peu, je soupire doucement. Ses gestes sont un peu gauche, mais cela ne me dérange pas, je caresse tendrement ses cheveux et ses épaules pour l’encourager, relevant mon buste en mon tenant sur les coudes. Il prend son rythme et quelques gémissements commencent à s’échapper des mes lèvres, le plaisir monte et puis…un hoquet de surprise me prend, tandis que Manny manque de s’étouffer. Il tousse, puis relève les yeux vers moi et s’excuse gêné. Un sourire rassurant se peint sur mon visage et je lâche un rire doux.
— Bah alors…c’est un peu trop tôt pour une gorge profonde, plaisantai-je. Ca va ?

Il fallait bien qu’à un moment les choses ne se passent pas comme prévu. Même si tu n’es pas un amant hors pair tu aurais aimé que les choses ne déroulent à peu près normalement et ne pas tout gâché parce que tu te laisses emporter et que tu finis par à moitié t’étouffer. Tu es sûr qu’après une fellation aussi raté il ne voudra plus te revoir, tu l’auras au moins vu deux soirs, c’est déjà ça. Tu t’excuses, vraiment désolé d’avoir gâché ce moment. Pour détendre l’atmosphère Elias fait une blague, te faisant comprendre qu’il se remettra de cet incident. Tu souris lorsqu’il te demande si ça va. « Oui...je m’en veux juste. » dis-tu d’une petite voix. Tu te demandes comment il arrive à rester aussi sympa avec toi avec que tu ne fais qu’enchaîner les maladresses et gâcher chaque moment que vous passez ensemble. Tu remontes à sa hauteur, te disant que de toute façon maintenant il ne doit plus vraiment avoir envie de faire quoi que ce soit avec toi.

J’ai envie détendre l’atmosphère, de faire comprendre à Manny que ce n’est pas grave, qu’il n’a absolument pas gâcher le moment, mais il conserve son air gêné, même lorsqu’il revient vers moi. Je me rapproche de lui, en essayant d’être le plus doux et à l’écoute possible.
— Hé…y’a pas de mal, ok ?
Je lui souris, me redressant sur les coudes.
— C’est pas si simple, je ris doucement.
Je me redresse davantage, pour venir caresser sa joue et l’embrasser. J’essaie de le mettre à l’aise autant que possible, de dédramatiser la situation, de lui faire comprendre que c’est ok, qu’il n’a pas à s’en vouloir.
— Tu…as envie de continuer ?

Tu souris, gêné d’avoir mis fin à un moment plutôt plaisant, pour toi et tu as l’impression, pour Elias aussi. Il essaie de te rassurer et tu le trouves vraiment trop sympa de faire ça, de ne pas t’en vouloir. Toi qui à part lui n’a connu que ta première fois avec Ash, ça fait une sacré différence. Tu te sens bien plus à l’aise avec lui même s’il y a encore pas mal de boulot pour que tu le sois vraiment. Tu hoches doucement la tête mais à l’intérieur tu te sens encore complètement nul. Tu reprends un peu confiance lorsqu’il vient t’embrasser, signe qu’il n’a pas envie que tu partes tout de suite après ta maladresse. Tu réponds à sa question d’un hochement de tête. Oui tu as envie de continuer, tu te sens nul, c’est sûr mais tu n’as pas envie que les choses s’arrêtent, tu veux profiter de cette soirée avant qu’il ne se lasse et que tu retournes à ta vie amoureuse vide. « Et toi ? » demandes-tu, parce que c’est surtout lui qui doit avoir le plus envie de tout arrêter.

Manny n’est pas très à l’aise, je le vois de suite. Il se sent mal d’avoir cassé le moment. Pourtant, il n’a rien fait de tel, mon envie de lui est toujours si forte, et je tente de le rassurer en lui assurant que ce n’est pas grave. On tâtone tous un peu, au début, c’est normal. Il y a toujours une phrase d’apprentissage - même si cette dernier de fini jamais vraiment au fond , puisque chaque partenaire et chaque situation sont différentes - et c’est normal d’avoir quelque loupé. Je suis du genre à remonter à cheval aussitôt après être tombé mais je comprends que Manny préfère prendre son temps. Chacun son rythme. Je souris lorsqu’il me demande à mon tour si je souhaite continuer.
— Quelle question…je suis nu, dans le lit du guitariste le plus sexy de Bowen, bien sûr que je veux continuer, je retorque, en riant doucement.
Je me penche à nouveau pour lui donner un baiser doux, quand je quitte ses lèvres, je demeure à quelque centimètre de son visage, une main légère sur la nuque, je lève les yeux vers les siens.
— Le sexe, c’est pas uniquement la course à l’orgasme. Les moments comme celui qu’on vit, là, sont importants aussi. On s’apprivoise, on se regarde. On peut discuter aussi. T’as le droit de me dire ce que tu aimes, ce qui te fais peur, ou au contraire ce que j’as envie d’essayer…et pourquoi tu n’oses pas. Si tu as envie que je te prennes les rênes, ou que je te guide un peu plus…

Tu te mets trop la pression sur tes performances, même si Elias tente de te rassurer de ce côté-là. Comme tu n’as jamais rien connu d’autre, tu n’as pas vraiment d’autres expériences sur lesquelles te baser. Tes seules connaissances sur le sexe tu les as grâce au porno et tu sais bien que ça ne reflète pas franchement la réalité, mais tu sais pas non plus ce que c’est la réalité au final. C’est pas trop le genre de trucs duquel tu parles avec les gens. Tu rougis à la réponse de ton partenaire. Tu te sens vraiment chanceux qu’il reste avec toi et encore plus qu’il ne veuille pas tout arrêter à cause de tes maladresses et de ton manque d’expérience. Tu apprécies votre baiser qui te donne encore plus envie de revenir à ce que faisiez avant que tu casses le moment. « J’ai envie que tu passes un bon moment et...moi je sais pas trop ce que j’aime en fait, tout...je crois. J’ai envie de faire des choses que tu aimes. » Comme toi le moindre truc qu’il te fait, tu aimes parce que tu n’as jamais rien connu d’autre, tu as envie d’apprendre via ses envies. Tu as toujours eu un côté un peu aventureux, souvent caché par ta timidité et ton envie de t’intégrer aux autres mais là, dans l’intimité de ta chambre, tu veux découvrir, avec lui.