Sujet: can't tell wich way is home, i've been here for too long (ciàn) Mer 26 Avr 2023 - 3:37
28 janvier 2023 Je trainais mes valises derrière moi, ressentant un mélange d'excitation, de peur, de stress et de pure joie. J'étais un peu sous le choc de ce qui venait de se passer, de ce que j'avais osé faire. Je venais d'acheter un billet d'avion vers l'Australie, quittant mon précieux pays, l'Israël pour la première fois. Et j'avais pas l'intention d'y revenir de sitôt. Je me sentais étouffée dans cette vie qui ne semblait pas m'appartenir. J'avais jamais vraiment eu le choix. Ma vie était enclenchée comme un feu roulant et j'en étais que témoin, ne profitant pas réellement du moment, trop occupée à me questionner si c'était réellement ce que je voulais. Et pour arriver à quitter tout ça, à être ici dans le petit aéroport d'Eilat, j'avais un certain Ciàn Gallagher à remercier. C'est une discussion avec lui qui m'avait ouvert les yeux et m'avait poussé à prendre cette décision, celle de partir. C'était aussi lui qui m'avait parlé de cette petite ville sur la Gold Coast de l'Australie, ville que j'avais eu envie de découvrir. Alors une fois mon billet acheté, je m'étais rendu à ma porte d'embarquement. J'avais pris une photo de mon billet et l'avait envoyé à Ciàn, histoire de l'avertir, mais aussi de lui montrer que j'avais pris son conseil. Je n'avais rien planifié, tout s'était fait très rapidement, mais je n'étais pas spécialement inquiète pour la suite, j'allais me laisser aller et prendre ce qui venait à moi. De toute façon, j'avais le temps, les vols pour me rendre prenait un peu plus de 40h. Je pouvais amplement regarder des trucs sur mon téléphone d'ici là. C'est donc après trois vols, plusieurs heures d'escales et 7h de décalage horaire que je posais mes pieds en sol australien. Tel-Aviv, Bangkok et Melbourne avaient été mes arrêts, j'avais été excitée de les découvrir d'ailleurs, sauf Tel-Aviv que je connaissais par coeur. Ça m'avait pris presque deux jours pour me rendre ici, mais j'étais loin de ressentir la fatigue avant de me poser sur le lit de la chambre d'hôtel. J'y passais la journée entière, puis contactai Ciàn dès le lendemain pour le voir. Ça, ça m'excitait autant que le fait d'être ici. Ciàn, je ne l'avais pas côtoyé longtemps, mais il avait viré ma vie à l'envers pour le meilleur. On avait convenu de se retrouver au bar de la plage, comme il s'agissait d'un endroit facile à trouver et à proximité de l'hôtel où j'étais. Je n'avais pas encore exploré la ville, retrouver Ciàn était la première chose sur ma liste, mais lorsque la chaleur étouffante vint à ma rencontre et que je sentis l'odeur de l'océan me chatouiller les narines, je sus que j'avais fait le bon choix. Je me dirigeais donc vers le lieu qu'on m'avait indiqué et prit une table pour deux en terrasse en attendant l'arrivée de l'australien. Je n'attendis pas trop longtemps avant de voir ses traits au loin. Je me levai d'un coup, ne pouvant cacher ma joie. « Ciàn!! » m'écriai-je en lui faisant signe de la main, grand sourire collé sur mon visage. Je fis quelques pas en sa direction et passai mes bras autour de son cou, lui faisant une étreinte pour le saluer. J'étais si contente de le retrouver.
Sujet: Re: can't tell wich way is home, i've been here for too long (ciàn) Lun 8 Mai 2023 - 22:04
Quand il se leva, ce matin, Ciàn était loin d'imaginer qu'une notification de message sur son téléphone allait égayer sa journée. Voyant que cela venait de Noa, cette jolie brune qu'il avait rencontré lors de son voyage en Israël – et avec qui il avait beaucoup partagé – un sourire vint illuminer son visage. Encore plus en voyant le fameux contenu du message, sur lequel il buggua quelques instants. C'était la photo d'un billet d'avion en direction de l'Australie. Il se souvenait des confidences de Noa, elle qui se sentait prisonnière d'une vie qui ne lui convenait pas. Il se souvenait de ses mots, à lui, qui, tout juste malade, avait répété que l'on n'en avait qu'une, de vie, et qu'il était bête de la laisser nous échapper. Leur discussion avait été profonde, ce soir-là, sous le ciel étoilé israélien et sous les effluves des cocktails qu'elle avait préparé. Ses conseils, il les destinait à Noa, et à lui aussi, sans savoir que cela allait faire un vrai écho chez la belle demoiselle. Alors, quand il vit cette photo, il comprit très vite ce qu'elle venait de faire : elle s'appropriait enfin sa vie. Il envoya simplement comme réponse quelques smileys : "??? " bien vite suivi d'un je t'attends. D'ici quelques heures, il aurait tout le temps nécessaire pour lui poser toutes les questions qui lui passaient par la tête. Et ce fut ainsi qu'il commença la journée, avec excitation et empressement.
L'Australie étant reculée de tout, il dut attendre presque trois jours avant de recevoir un nouveau texto de Noa qui lui demandait quand ils pouvaient se voir. Le bar de la plage serait leur lieu de retrouvailles. Tout juste revenu à Bowen, lui aussi, il n'eut pas à abandonner son travail puisqu'il s'accordait encore quelques semaines de vacances bien méritées. Il fut donc à l'heure – pour une fois – et très vite, il aperçut la silhouette familière de Noa. Il s'empressa de la rejoindre, large sourire sur les lèvres, et l'accueillit avec plaisir dans ses bras. Il resserra son étreinte, afin de lui montrer qu'il était heureux de la voir. Puis, quand il se redressa, il la regarda entre surprise et joie : « Mais qu'est-ce que tu fais là ?! » Plus complice, il ajouta : « Tu as osé ? » Osé partir loin de tout, loin de sa famille, loin de son fiancé (?). Osé partir vers l'inconnu le plus total.
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Noa Peretz
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Sujet: Re: can't tell wich way is home, i've been here for too long (ciàn) Mer 24 Mai 2023 - 20:40
Le chemin pour l'Australie avait été long, mais je sentais déjà qu'il valait la peine. La température était géniale, les paysages aussi. J'avais vu très peu de Bowen déjà, cela ne faisait même pas 24h que j'y étais après tout, mais je savais que j'avais pris la bonne décision. Pour moi et pour mon futur. Futur qui n'avait pas grand chose dedans au premier abord, mais ça avait le temps de changer. J'étais du genre à me laisser porter, à saisir les opportunités qui se dressaient devant moi. J'avais toujours éteint ce côté-là de moi, préférant plaire à mes parents et suivre le chemin qu'ils avaient tracé pour moi. Les parents de Devid aussi semblait savoir mieux que moi ce qui était bon ou pas, mais c'était dorénavant chose du passé. J'allais devoir m'expliquer éventuellement à tout ce monde-là, à Devid aussi. Je ne voulais quand même pas qu'ils me croient morte ou bien que ce dernier croit que c'était sa faute. J'avais juste besoin de quelque jours pour réfléchir, pour profiter de ce moment dont j'étais maintenant entièrement maitre. Ça faisait un bien fou et j'avais une personne à remercier un peu plus particulièrement pour ça, pour cette nouvelle liberté. Ciàn, que je m'apprêtais à revoir, qui m'avait donné le petit coup de pouce supplémentaire dont j'avais besoin. J'étais pas certaine qu'il s'était rendu compte, lors de notre rencontre, à quel point ses mots avaient raisonnés fort. J'avais juste hâte de le remercier, de le revoir, de profiter de cette nouvelle version de moi-même pour mieux le connaître. Je n'avais aucune attente face à cette rencontre, j'étais juste contente de pouvoir le faire dans un pays autre que le mien. Ciàn, il avait déjà fait beaucoup pour moi et ça me suffisait amplement. Par contre, dès l'instant où mes yeux se posèrent sur lui, dans ce bar sur la plage, c'était comme si tout était instantanément intensifié. Tout me semblait mieux, moi y compris. C'est que Ciàn, je l'avais associé aux mots '' tout est possible'' et maintenant, ça prenait tout son sens. Je me précipitai vers lui, incapable de contenir toute cette joie qui montait en moi. J'voulais juste vivre ce moment. Cette étreinte me sembla durer quelques secondes, mais la vérité c'était que je n'avais aucune notion du temps, j'étais juste bien là. Je me détachai finalement de lui avec un grand sourire scotché aux lèvres. '' J'ai osé. Grâce à toi. '' lui dis-je en souriant et en le pointant sur l'épaule de mon index. Je me laissai tomber à nouveau sur ma chaise, ne le lâchant pas du regard. '' Oh mon dieu, je n'en reviens pas d'être ici. '' m'exclamai-je. Je soupirai doucement, me demandant par où commencer. '' Je me suis juste réveillée un matin et j'en ai eu assez. Tes mots résonnaient dans ma tête et je me suis dit... Fais le. '' dis-je simplement. '' J'ai tout mis dans ma valise et je suis partie. Sans rien dire à personne. '' continuai-je en mettant ma main devant mon visage. Même en le racontant, ça me semblait irréel. '' Sauf à toi, évidemment. '' conclus-je avec un sourire.