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Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 We're not victims, we have a different way of living ft Hazel Thomas

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MessageSujet: Re: We're not victims, we have a different way of living ft Hazel Thomas   We're not victims, we have a different way of living ft Hazel Thomas - Page 2 EmptyLun 5 Juin 2023 - 21:23

Je revois ce jour. Celui où on s’est rencontré, la toute première fois. On était pourtant parti pour pas s’aimer. Il n’était personne, juste un allumé de plus qui voulait jouer avec le feu. J’l’avais agacé, j'voulais pas moi, le voir repartir avec des explosifs, j’avais tenu bon, on sait tous comment ça s’est terminé. Dire que c’est ça, c’est ça la première réelle fois où t’es apparu dans ma vie. On y a cru hein, tous les deux, que ce serait la dernière. Putain, on s’est tellement trompé. C’était que le début. Le début de quoi ? Mais j’en sais rien. J’cherche pas à savoir, à mettre des mots sur chaque instant de la vie, j’vois juste que ça, c’est à nous. C’est fragile. Ca a un petit parfum d’interdit. C’est pas correcte. C’est pas c’qu’on attend de nous. Mais c’est tellement facile, c’est bien ce que j’ai voulu te dire tout à l’heure, j’en ai juste pas eu le courage. Je sais bien que la réalité finira pas nous bondir dessus, comme un prédateur aux griffes acérées, qu’elle fera vaciller la pureté de ce qui nous arrive. Alors en attendant qu’elle arrive, j’veux juste rester encore un peu plus dans cet univers, celui où il y a mon p’tit vélo, dont la roue tourne encore dans le vide, à nos pieds, où le ciel est notre seul témoin indiscret, où t’es là Manwë. Où on est là. J’vois pas trop c’qu’il y a de plus important en ce moment. Toutes mes angoisses, ma douleur, mes craintes, mes questions elles sont partis, en emmenant, j’espère, ne serait-ce qu’un instant, les tiennes avec elles. C’est tellement clichés de se dire qu’on voudrait que le temps s’arrête hein ? Putain oui. Qu’il se mette sur pause là, qu’il fige chaque sensation que me procure son regard, ses mains…juste sa présence.

Quand ses yeux s’ouvrent, que je les vois, si paisibles, ça fait monter une boule d’émotion dans ma gorge. Bordel, mais qu’est-ce qui te rend si déstabilisant Manwë Druid ? Tu m’as mis au tapis. J’ai plus tellement de chance de m’en relever, tu sais ? J’fuis tout ça moi, j’suis pas le genre de fille qui rêve du prince charmant sur son putain d’canasson blanc, ni d’une romance éblouissante sous les étoiles, ça aurait même tendance à me faire grincer des dents. Ce que les autres appellent “l’amour”, ça reste un truc assez flou que je n’ai jamais vraiment saisi et j’veux pas que ce soit ça qui m’arrive, j’veux pas enlever de sa magie à ce sentiment qui me consume délicieusement en cherchant à lui donner un nom. C’est simplement là, c’est incandescent, ça fait trembler mes mains, ça m’fait oublier les lendemains.

Le bleu, c’est ce qu’il y a de mieux.
Putain Manwë. J’t’ai résisté quand on s’est rencontré. Aujourd’hui, plus rien en moi n’a envie de te résister. Pas là. Pas maintenant. Les mots, ils se bousculent avec férocité dans mon crâne, j’voudrais lui répondre mais j’suis en pleine tempête, touchée. J’ai toujours la main posée sur sa joue, le pouce effleurant à peine sa lèvre inférieure, évidemment que j’ai envie d’anéantir cette distance mais putain, il m’a déjà fait comprendre qu’on n’est pas du même monde, qu’on foulera certainement jamais les mêmes strates lui et moi alors quoi ? On s’autorise à embraser nos coeurs battant ? Ou…on arrête là, on s’dit que c’était une de nos plus ravissantes erreurs ? Et on s’oublie ? Ou oublie les paillettes en sucre, ma chaussure perdue sur la plage, freak control, le briquet, la doudoune, nos mains qui se trouvent inlassablement ? Ca m’terrifie. L’idée d’oublier. De t’oublier. J’peine à articuler ces quelques mots, j’ai la gorge dramatiquement serrée. “J’te l’donne ce bleu, il est à toi…J’suis à toi.” Quand sa main trouve ma joue, je m’appuie contre elle pour en ressentir pleinement la chaleur, j’le répète, faut pas que ça s’arrête. Mes yeux se ferment, mon coeur fou menace d’exploser, il résonne furieusement à mes oreilles. Quand ses lèvres brisent la dernière barrière qui se dressait entre nous, je suis d’abord surprise mais j’me rend bien compte que je le désirais si fort…Mes doigts se faufilent timidement sur sa nuque, ça m’arrache un violent frisson et j’appuie notre baiser, resserrant instinctivement mon corps contre le siens. J’sais pas combien de temps ça a duré, certainement pas assez. Douloureusement, et essoufflée, je romps ce contact intense, j’m’écarte à peine de lui, nos fronts se touchent quasiment. "Manwë..." j’lève juste mes yeux dans les siens, ses putains de beaux yeux, qui le regardent comme s’ils disaient On a l’choix de continuer ou de tout arrêter.

On était pourtant parti pour pas s’aimer Manwë.


lumos maxima


@Manwë Druid what ?
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MessageSujet: Re: We're not victims, we have a different way of living ft Hazel Thomas   We're not victims, we have a different way of living ft Hazel Thomas - Page 2 EmptyMar 6 Juin 2023 - 15:04


Ça n’avait aucun sens ce qu’il se passait en cette matinée fraîche, que ce soit sa tenue, cette rencontre, le défi de vitesse, la vieille qui le frappait avec son sac méga lourd, la ballade aveugle et si dangereuse à vélo et maintenant, ils s’embrassaient. Parce qu’elle le lui donnait, parce que c’était pour lui, c’est ce qu’elle a dit. Est-ce que ça justifiait assez qu’il saisisse cet instant, s’agrippe à cet élan de liberté ? Il ne méritait pas d’être libre, de vivre des moments comme celui-ci, parce qu’il était un meurtrier. Pourtant, l’espace de ce moment, il pouvait fantasmer à l’idée d’être autre chose. Quoi ? Aucune idée, probablement celui qui se cache dans son cœur, celui que lui-même ne connaît plus.

Il n’y avait rien de malsain dans ce qu’il se tramait dans les herbes hautes du lagon. Hazel n’avait rien de semblable à toutes ces filles à la recherche d’adrénaline, de défi auprès de lui. Pas de celles que l’on se tape dans des chiottes pas toujours propres avant de passer à autre chose. Elle n’avait rien d’une pulsion à assouvir, elle était comme une envie irréaliste de se sentir heureux. Il le lui avait dit, il ne lui ferait jamais de mal. Elle n’avait pas ce qu’il faut pour le faire exploser mais elle avait clairement le potentiel d’être la petite étincelle qui pouvait raviver une flamme de vie en lui. C’était cette flamme qu’il pensait éteinte depuis bien longtemps qu’il sentait vaciller dans son poitrail tandis qu’elle glissait sa main derrière sa nuque et qu’il sentait son corps s’aimanter au sien.

Son regard émeraude accrochait celui de la rousse au moment où leurs lèvres se séparent, il sentait la poitrine de la jeune femme s’écraser contre son torse lorsqu’elle gonflait ses poumons par manque d’air. " Je sais. " répondit-il lorsqu’elle prononce son nom.

C’est la merde. C’est du délire. Pourtant, ce serait un mensonge de prétendre qu’il n’avait pas aimé ça. Cela aurait été plus simple qu’il ne se passe rien durant cet échange salivaire,  qu’ils se soient même ennuyés et que l’absurdité de l’instant soit évidente. Tout ce qu’il savait, c’était qu’il avait envie de recommencer. Il savait que c’était une connerie, que ce n’était pas la peine d’envisager de futur. Il sait tout ça. Il sait.

Il lui adresse un pauvre sourire résigné. “ Je sais que le bleu, c’est juste une putain de couleur… J’sais que ce n'est pas pour les gars comme moi. “ Il ne pensait pas mériter ce morceau de bonheur, cette trêve dans sa rédemption par la solitude et la douleur. Il ne voyait pas qu’il avait déjà bien assez payé en amont pour ce qu’il était, ce qu’il avait fait. Le luthier affiche une petite moue avec un succinct hochement de l’épaule qui ne supportait pas son poids - cette même épaule qui avait pris un coup de poignard pour protéger la maudite avocate des sbires de son père il y a un an de ça, comme quoi il n’était pas aussi mauvais que ça. Il s’était mis dans le crâne depuis bien longtemps que tout le monde n'était pas fait pour la vie, qu’il faisait partie de ces personnes faites pour souffrir. “ Mais j’suis pas contre une parenthèse où on peut juste imaginer que si. “ Parce que ça ne pouvait être qu’un épisode éphémère, il le sait, ça aussi. Il sait. Il sait aussi que rien ne reste intact à son contact, il sait qu’elle devra vivre avec le fait qu’il ait pu la toucher, lui… L’ignoble chose de Bowen. Il sait… Putain, il sait oui et c’était foutrement une tourmente à vivre chaque jour. Alors oui, il n’avait pas la force de refuser ce break dans son affliction.

Sa douleur est plus vivante qu’il ne l’aurait imaginé, au fond de ces foutus beaux yeux qui fixaient Hazel, incapable de se défaire comme s’il allait perdre la vue dans quelques secondes et qu’il ne lui sera plus jamais donné l’occasion de contempler ce visage. “ Tu peux t’enfuir Hazel, tu peux même me piétiner, j’te laisserais faire. “ L’idée qu’elle se sente prise au piège avec lui lui était désagréable, il ne la retenait à lui que par sa main encore posée sur sa joue, elle pouvait partir. Elle le devrait, sans aucun doute.


@Hazel B. Thomas We're not victims, we have a different way of living ft Hazel Thomas - Page 2 909211931

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MessageSujet: Re: We're not victims, we have a different way of living ft Hazel Thomas   We're not victims, we have a different way of living ft Hazel Thomas - Page 2 EmptyMar 6 Juin 2023 - 17:51



Tu sais ? J’ignore ce que tu sais parce que moi, j’sais rien. Plus rien. J’avais tout un tas de certitudes avant de te rencontrer. La première étant que tu es un sale enfoiré qui a raflé mon stock et manqué de faire couler ma boîte au passage. Tu t’es bien appliqué à la balayer celle-ci. J’lis pas en toi comme dans un livre ouvert, j’serai idiote de le prétendre, t’es pas quelqu’un de facile qu’on peut cerner en deux ou trois coups d’oeil, j’ai juste effleuré la surface du bout des doigts, je n’ai peut-être d’ailleurs vu que ce que je voulais voir, oubliant bien rapidement - trop rapidement ? - toutes les mises en garde que tu t’acharnes à m’envoyer. Je les ai bien entendu, j’fais juste la sourde oreille - ironique hein ?- . J’suis comme ça moi, j’veux pas écouter, j’en fais qu’à ma tête, j’fonce un peu sans regarder où je vais. C’est après que je réfléchis, parfois c’est trop tard. Alors après, bien après, je penserai aux conséquences de notre tendre digression, quand tes lèvres ne seront plus à portée des miennes, quand ta main aura cessée de caresser ma joue avec cette douceur que t’as tant de mal à apprivoiser, quand on aura trouvé la force de se relever, de se dire que c’est terminé, que plus jamais, il ne faudra recommencer. Qu’on aura brisé nos coeurs en fait. J’sais bien que le croque-mitaine de Bowen, on lui refuse ça, tout c’qui se rapproche du bonheur, on lui jette des pierres, au mieux on veut qu’il s’englue dans sa solitude, au pire, on veut juste qu’il crève. Moi j’arrive là dessus, j’lève mon majeur à tout ces cons, et la seule chose que j’veux c’est qu’il continue à sourire, à s’imaginer le bleu qui le fait oublier, que le libère, qui le fait espérer. Simplement. J’veux pas qu’on lui arrache cet espoir. J’veux pas qu’on sache que là, roulés dans l'herbe, on s’est autorisé à s’aimer. Parce que ce sera sali. Ca n’a pas le droit d’être sali.

Ce sourire, plein de résignation, il me fend littéralement le coeur. Peut-être autant, voir plus que les mots qu’il prononce ensuite. “Il faut quoi pour les gars comme toi ?” J’lui demande, dans un souffle, en relevant un sourcil. Le dos de mes doigts caresse sa joue de bas en haut, avec une lenteur toute mesurée. “Du noir ? Rien que du noir ? C’est légèrement cliché non ?” J’ai un petit rire et je colle mon front au siens, laissant mon sourire s’étendre pleinement sur mes lèvres. “J’pense que t’as l’droit a beaucoup plus que tu le crois, laisse juste les choses arriver…comme tu as laissé cette parenthèse s’ouvrir en fait. On a qu’à dire qu’on la refermera…quand ce sera l’temps.” Et j’sais pas quand il sera ce temps. Quand on décidera qu’on aura assez de force pour se relever. Assez de force pour s’abandonner. Assez de force pour oublier l'goût du bonheur en fait.

Je vois que son épaule a du mal à le porter, alors je le pousse doucement pour qu’il s’allonge. M’enfuir ? Encore une fois, c’est un rire tout en légèreté qui s’échappe de mes lèvres. “ J’suis pas une petite chose qu’on balade où on veut Manwë !” Je m’installe confortablement tout contre lui, la tête logée dans le creux de son épaule. J’sens son odeur à chaque inspiration, ça me mitraille le cerveau. Je descend la fermeture de sa doudoune pour que ma main se fasse un chemin en dessous et enserre farouchement son buste. “ Si je n’avais pas voulu être là, tu aurais difficilement pu me convaincre de te suivre. Arrête de croire que je me force, et crois moi un peu quand j’te dis que j’suis juste bien là, terriblement.” Terriblement oui, c’est le mot. C’est terrible parce que je suis gonflée d'une joie qui flirt avec l'euphorie mais j’viendrais, à un moment ou à un autre, mettre un coup d’aiguille pour la faire éclater. Je ferme les yeux, bercée par le tumulte de son coeur, enivrée par notre proximité, par ce baiser que nous avons échangé dont je ressens encore la chaleur sur mes lèvres. J’pense que je vais m’endormir, d’un instant à l’autre, mon souffle se fait déjà plus profond, seule ma main, quelque part sur le torse de Manwë; montre encore un signe d’activité. Est-ce que quand je rouvrirai les yeux, tout sera fini, évaporé, comme un de ces rêves qui nous laisse une tenace impression d’inachevée, qui s’évapore sans donner la possibilité de le poursuivre. Serre moi un peu plus fort Manwë Je sais pas si j’ai vraiment prononcé ces mots, si c’était dans mon sommeil ou non, mais j’pense que c’est réellement tout ce que je souhaitais. Qu’il ne me lâche pas. Qu’il ne disparaisse pas. Jamais.
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MessageSujet: Re: We're not victims, we have a different way of living ft Hazel Thomas   We're not victims, we have a different way of living ft Hazel Thomas - Page 2 EmptyMar 6 Juin 2023 - 22:26

Les gars comme lui n’ont ils droit qu’au noir, juste du noir… Le noir, c’est bien ce qui le guettait après tout, littéralement, alors sans doute oui, c’était tout ce qu’il méritait. Il connaissait ces expressions : mettre des couleurs dans sa vie, voir la vie en rose, faire un rêve bleu… Il n’avait jamais saisi le sens de ces phrases, jusqu'à aujourd’hui, parce qu’il rêvait bêtement en bleu. Ils se réveilleront lorsqu’ils l’auront choisi.

Il se laisse pousser, bien que ce geste était étonnement doux. Il s’allongeait presque délicatement dans l’herbe, il ne savait si c’était la sensation de légèreté ou les petits brins venus lui chatouiller l’oreille qui le faisait sourire. Il venait de lui dire de s’enfuir, parce qu’elle le pouvait. Mais s’enfuir de quoi ? Elle n’était pas en danger, parce qu’il ne lui ferait pas le moindre mal. Seulement voilà, il était lui, le type probablement le moins fréquentable de Bowen. Même les dealers et les petits mafieux qui arpentent les rues de la ville se comportent mieux que lui en société, lui, il ne savait plus vraiment comment faire en public, vraiment. Habitué à être seul, renfermé, à la rigueur dans sa boutique ou dans les bars parce que dans ces endroits là… Personne ne faisait plus attention à cette ombre dans un coin qui essaie d’oublier, de s’empoisonner un peu plus vite.

Elle s’étendait près de lui, contre lui. Machinalement, il avait passé son bras le long de son corps, longeant sa silhouette fine tandis que sa main se déposait sur son flanc. C’était étonnement confortable comme position, comme contact. Il entendait la fermeture glisser tandis qu’il fermait les yeux pour fuir la luminosité du soleil qui lui faisait face. Soudainement, il emplit ses poumons d’air, de cet oxygène réconfortant alors qu’elle venait glisser son bras pour le serrer avec cette énergie qu’il ressentait, qui vibrait à travers son poitrail, puis il expirait… Apaisé. Réellement. Il ne se souvenait pas de la dernière fois qu’il s’était senti aussi bien avec quelqu’un, ou même seul. Une si curieuse sensation de sécurité, non pas physique, mais émotionnelle, psychologique.

Ancré dans la vie, le présent. Tout était si bleu.

“ Je te crois. “ répondit-il pour clore le débat, elle avait choisi de rester et ils restaient ainsi, goûtant à la chaleur de l’autre, s'imprégnant l’un de l’autre parce que ça relevait à ses yeux de l'instinct animal ce confort. Il sentait la respiration de la rousse devenir plus profonde, il n’avait aucune raison de la réveiller. Caché dans les herbes, personne ne viendrait les déranger. A moins de ne réellement pas avoir de chance, mais il voulait croire qu’il en avait aujourd’hui, puisqu’elle était là. Il se trouvait niais, mais il ne luttait pas plus qu’elle. Il la serrait un peu plus fort quand elle le lui demanda, puis il se laissait également happer par le sommeil, parce que lui non plus ne dormait pas vraiment ces derniers temps… A vrai dire, il ne savait plus ce que c’était que de dormir sans être sur le qui vive H24.

Habituellement, il dormait sur le dos, près à bondir au moindre bruit suspect, parce que des ennemis, il n’en avait pas qu’un. Il était couché sur le dos, légèrement incliné vers Hazel, sourd au monde extérieur. Dormir, c’était probablement une chose de plus d’extraordinaire de cette journée. Décidément… Hazel.

S'il dormait de manière très superficielle depuis des mois, ce n’était néanmoins pas uniquement à cause des menaces extérieures, mais aussi à cause des cauchemars qui le tourmentaient. Ils ne furent pas aussi violent qu’à leur habitude, il sentait son aura comme un guide pour ne pas rester dans le noir. Un peu trop même… “ Je devais le faire… Il le méritait. “ Qu’on lui foute la paix, ouais, qu’on le lâche enfin, qu’on le regarde enfin tel qu’il est… Pas qu’un assassin. “ J’ai pas choisi… “ Ce n’était pas le genre de vie que l’on se choisit en général, même un gars comme lui. Il gigotait un peu, mais il ne lâchait pas la rousse, puis il s’apaisait à nouveau et le temps fila ainsi.

Quand il ouvrit les yeux, il ne pu retenir un grognement douloureux à cause de la lumière de l’astre qui lui envoyait tout ce blanc en pleine poire. Sa lumière avait traversé ses paupières et il n’allait pour ainsi dire pas voir grand chose pendant un moment.

Quel con… Pourquoi est-ce qu’il s’est endormi là ?

Lorsqu’il voulut regarder la jeune femme, il ne voyait rien d’autre qu’une vive et douloureuse blancheur, il ne savait pas que ses yeux - qui clignait beaucoup trop - fixaient son front lorsqu’il lui demanda tout doucement pour ne pas la faire sursauter “ Tu dors ? “ Il aurait pu caresser son visage, toucher ses traits pour lire son expression, comme dans les films, mais il ne savait pas faire ça, il n’avait pas appris et il craignait manquer de douceur dans ses gestes s’il s’aventurait maintenant.

@Hazel B. Thomas ohh

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MessageSujet: Re: We're not victims, we have a different way of living ft Hazel Thomas   We're not victims, we have a different way of living ft Hazel Thomas - Page 2 EmptyMer 7 Juin 2023 - 13:53

Quand mes paupières se sont fermées, j’me suis laissée aller à un formidable sentiment d’invulnérabilité. Qu’est-ce qui pourrait nous arriver hein ? On s’est soustrait aux yeux du monde, là, dans un écrin de verdure, j’veux croire naïvement, comme un enfant qui joue à cache-cache, qu’on a la meilleure cachette, celle qui surpasse toutes les autres, qu’on va pouvoir y rester terrer, se faire oublier. Un instant. Ma main, elle caresse son torse, par dessus ses habits, mais elle se lasse déjà du contact insipide du textile alors elle s’aventure, là, un peu plus haut, trouve son cou et s’y échoue avec délice. Son bras,  autour de moi, c’est un rempart, c'est grâce à lui cette bouffée d'irrésistible puissance qui m’fait tourner la tête. C’est pour ça que j’lui ai quasiment supplié, dans ce sommeil outrageusement doux, de me serrer plus fort, pour le ressentir encore plus, jusqu’au vertige. Anéantir une bonne fois pour toute ma raison.

Au-delà de nos corps enlacés, le monde, j’lai effacé. Plus. Rien. N’existe. J’m’en suis dessinée un autre, où il y a son souffle qui chatouille le sommet de mon front, ses doigts qui retombent chastement sur mon flanc, les tambours dans son poitrail qui calment leur rythme martial, l’herbe qui ondule paresseusement, taquine nos visages, le soleil qui s’demande bien comment on peut avoir l’air aussi bêtement heureux.

Dormir. C’est quelque chose que je fais pourtant difficilement ces derniers temps. L’angoisse, le traumatisme, la peur primaire qui m’enfoncent des piques chauffées à blanc dans la tête ne sont pas les meilleurs compagnes pour espérer passer une bonne nuit réparatrice. J’suis presque déstabilisée de ne pas voir leurs ombres abjectes ramper vers moi. Pourtant, elles sont bel et bien inexistantes. Tout va bien, Hazel. Tout va pour le mieux.  Alors j’lâche totalement prise et je me laisse sombrer. Je ne rêve pas. A rien. Mon repos est lourd bien qu’il se soit rompu à un instant, alerté par les mouvements de Manwë. Je me rappelle vaguement avoir entrouvert les yeux, et l’avoir serré très fort contre moi pour chasser le tourment qui tirait les traits de son visage. J’voulais, à mon tour, être ce vecteur de force. Je me suis rapidement rendormie, ça me fait tellement de bien, de retrouver un peu de paix.

Finalement, le sommeil s’échappe, doucement, j’le retiens pas et je soupire. Manwë dort encore. Cette phrase me paraît tellement irréelle. Manwë dort encore. C’est quelque chose de si banal et à la fois de tellement incroyable, de pouvoir simplement le regarder dormir. Punaise, j’suis d’une mièvrerie effrayante. Quelques instants après moi, il ouvre enfin les yeux. Ca m’fait sourire béatement...j'suis vraiment une cause perdue. “Non…”Je lui répond simplement. Puis là, j’sens un morceau de cette fragile insouciance vaciller. Parce qu’il me regarde mais il ne me voit pas. Ses yeux sont posés sur mon front alors que moi j’cherche son regard sans qu’il le sache. J’suis au clair sur ce que je compte faire, prononce sa voix dans mon esprit, comme une douloureuse rengaine. Les voilà, vous savez, ces nuages noirs qui vous bouche l’horizon d’une belle journée ensoleillée. J’ai cependant un reste de cette orgueilleuse invincibilité qui m’animait tout à l’heure, alors j’arrive à ne pas me laisser démoraliser. “T’y vois rien hein ?” Que j’lui demande, l”air légèrement mutin, en fronçant le nez.  Je prend sa main et la pose sur mon visage, pour qu’il me situe un peu mieux dans l’espace. J’suis pas assez stupide pour imaginer que c’est bon, sa vue s’est dit “Rideau pour toi mon gars, mange ton seum maintenant.”, mais ça me rappelle sa situation. Nos situations. Continuer nos conneries, c’est se promettre d’être fauchés par la tristesse, par la fatalité qui nous nargue. Continuer nos conneries, c’est sauter sans parachute. Pourtant continuer nos connerie, ce serait aussi tutoyer les étoiles.

“ Chhhht calme tes yeux là…tu va m’coller le tournis” Je lui souffle et passant ma main sur ses paupières qui clignent avec frénésie pour l'inciter à les fermer. J’sais pas ce qu’il s’est passé, pourquoi sa vue revient lui jouer des tours, j’le brusque pas de questions pour autant, j’laisse le silence revenir et je reprends sa main, celle que j’avais guidé vers mon visage, pour l’inviter à l’explorer, à effleurer mon front, mes sourcils,  mon nez qui se retrousse quand je m’amuse, quand je râle, mes joues qui s’échauffent un peu trop, mes lèvres qui lui sourient. J’voudrais t’en faire découvrir tellement plus mais j’sais bien que j’dois laisser ça dans un coin, ne pas trop y regarder, ne pas trop y penser. “Ca va aller ?” Elle est vague ma question. Quoi donc ? Ses yeux ? Nous ? Cette journée ? Qu’est-ce qui va aller ? J’aurais bien envie de vous dire que tout va aller mais j’suis pas certaine que ce soit la vérité.
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MessageSujet: Re: We're not victims, we have a different way of living ft Hazel Thomas   We're not victims, we have a different way of living ft Hazel Thomas - Page 2 EmptyMer 7 Juin 2023 - 22:21


Les souvenirs de ses songes, de son cauchemar était présent, mais il les oubliait au moment où il ouvrait les yeux. Il les laissait derrière lui, il se sentait tellement reposé, en paix. Tout serait parfait, si seulement il voyait. S’il pouvait la voir, Hazel. Elle ne dormait pas, il ignorait combien de temps elle avait attendu qu’il ne se réveille, combien de temps était-elle restée allongée là alors qu’elle aurait pu partir n’importe où. Il imaginait sa silhouette sur son vélo, fuir ce moment, le fuir lui. Une fois de plus, elle avait choisi d’être là.

Il tentait de viser son visage avec son regard, pour donner l’illusion. Pourquoi ? Il n’avait pas besoin de lui mentir à elle. Bête réflexe. L’incapacité à se montrer tout simplement vulnérable. “ Ouais. “ Répond-il à sa question, il n’y voyait rien du tout. Clignant des yeux alors qu’elle guidait sa main pour toucher son visage, immédiatement, le coin de ses lèvres s’étire en un discret sourire au contact de sa peau. Docile, il fermait les yeux lorsqu’elle invite ses paupières à les recouvrir. Ça faisait du bien, parce que ça le piquait furieusement, ça le désorientait bien plus que de raison, alors qu’avec les yeux clos… C’est plutôt normal de ne rien y voir. Ce serait dommage de faire tourner la tête à la rousse, hein ?

Manwë était un type plutôt sauvage, de base, rustre et solitaire. Cette dernière année l’avait bien plus éloigné encore du contact humain. Il était désormais plus habitué aux bagarre qu’à sortir avec ses amis dont il se faisait volontairement oublier. Tout ça pour dire que Manwë n’était pas un homme facilement domptable, l’amadouer demande du temps, hors cela ne s’appliquait pas à ses deux là qui mit bout à bout, n’avaient finalement passé que quelques heures ensemble. Alors quoi… Avait-elle un talent spécial pour l’apprivoiser ? Pour l’adoucir de manière si spectaculaire que lui même était dépassé par la facilité de leurs gestes.

Il découvrait ainsi les traits de son visage, c’était une balade enchanteresse. La peau de son visage était particulièrement délicate, cette douceur était presque interdite… Il touchait de l’index et du majeur la ligne de ses lèvres qui semblaient sourire à cet instant, il le sentait  ses joues légèrement remontées. “ T’es belle comme ça aussi… “ Il n’avait peut-être pas tant besoin de ses yeux pour l’admirer. Il souriait à son tour. Il oubliait peu à peu la douleur oculaire qui lui poignardait le cerveau.


Est-ce que ça va aller ? Tout cela n'est rien. Absolument rien… Il y a peu de temps quelque chose a fait « Boum ». Voila, nous sommes sur une toute petite miette expulsée par ce boum, qui dérive et tournicote sur elle-même, en attendant sa fin, proche. Sur cette miette, de tout petits organismes gesticulent ; ça nait, ça vit, et ça meurt, tout cela n'a aucune conséquence. *" Pourquoi est-ce qu’il pensait à ça, à cet instant, aux délires de sa mère, à chaque fois qu’il lui avait demandé si elle allait mourir. Il comprenait… Il balance la tête légère pour balayer ses propres mots insensés. “ Ça va revenir… C’est à cause du soleil. D’habitude je ne dors pas face à lui, pas sans lunettes adaptées. Erreur de débutant. Ça m’fait divaguer aussi… J’crois. Ou alors, c’est toi…  “ Elle el rendait confus et bête, non ? Carrément. Ouais, c’était complètement idiot de s’être assoupi là, face à cet astre impitoyable envers lui. Mais il s’était senti tellement bien qu’il n’aurait bougé sous aucun prétexte, il ne regrettait aucunement ce moment.

Il ouvrit les yeux pour voir si les choses s’étaient arrangées, nope. “ Il me faut de l’obscurité… “ La situation ne saurait s’arranger s’ils restent ici, mais il n’avait aucune envie de partir, encore quelques minutes. Il touchait encore son visage. “ Oh. “ dit-il en levant ses sourcils d’étonnement au-dessus de ses yeux à nouveau clos. “ Désolé. “ Ouais, il venait de lui mettre un doigt dans le nez, heureusement qu’il n’y avait pas été comme une brute. Il se pince les lèvres pour ne pas rire, mais ne pu s'empêcher de pouffer. C’est bien la première fois qu’il fourre son doigt dans le nez de quelqu’un d’autre. Une sacrée expérience…  


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(*)quote kaamelott  du défi :busted:

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MessageSujet: Re: We're not victims, we have a different way of living ft Hazel Thomas   We're not victims, we have a different way of living ft Hazel Thomas - Page 2 EmptyJeu 8 Juin 2023 - 16:40


J’saurais pas bien vous expliquer ce qu’il s’est passé avec Manwë. C’est pas un truc rationnel, pas quelque chose dont on se dit “Ouai, c’était logique” parce que y a rien qui va dans cette histoire. J’devrais cracher dans son dos, m’ranger du côté de l’opinion générale, éviter de croiser sa route et quand bien même ça arriverait, j’devrais lutter pour ne pas lui mettre mon poing dans la gueule. Au lieu de ça, j’lutte seulement pour ne pas coller mes lèvres aux siennes à chaque putain de seconde qui s’écoule. Et s’il n’y avait que ça…moi qui m’trimballe depuis des années avec mes grands principes, qu’on m’verrait jamais tomber amoureuse de qui que ce soit, que mes aventures, les coups d’un soir, c’est moi qui les décide, c’est moi qui les dirige, c’est moi qui les expédie…bon, force est de constater que j’ai pris le contre-pied et que je suis en train de m’attacher avec une vigueur absolument pas mesurée à ce grand mec tatoué et à ses yeux foireux couleur émeraude. Merde. Le plus risible dans tout ça, c’est à la vitesse à laquelle il m’a amené à rebattre les cartes…Une soirée et un début de matinée lui auront suffit pour opérer ce tour de force, ça tient de la sorcellerie à ce stade là…

Je l’observe attentivement, il a l’air plus appaisé maintenant que ses paupières se sont déposées sur ses yeux torturés. J’guette  les réactions sur chacun de ses traits lorsque je fais se promener, innocemment, sa main sur mon visage, peut-être pour qu’il apprenne que même quand sa vue disparaît, moi, j’suis toujours là, tout à côté. J’vois les moindres variations de son sourire qui se dessine simplement parce qu’il sent le grain de ma peau juste sous la pulpe de ses doigts….et c’est pas tellement ça qui va me faire raccrocher l’affaire voyez vous. A vrai dire, je vis cet instant assez intensément, parce qu’il s’en dégage une pureté qui me met le coeur à l’envers. Il y a des années de cela, mes mains ont appris à parler, ça a été magnifique, ces premiers échanges avec mon frère en Langue des Signes. Aujourd’hui, j’me prends à croire que les mains de Manwë apprendront à regarder, qu’elles verront toujours mon visage malgré l’obscurité. Oui. Parce qu’à cet instant, prise dans le vertige de nos sentiments qui bégaient, j’suis assez idiote pour nous conjuguer au futur. T’es belle comme ça aussi. J’laisse échapper un léger grognement parce qu’encore une fois, il a touché dans l’mile. Je suis INCAPABLE de faire preuve d’aucune espèce de résistance, la manoeuvre est vouée à l’échec. Alors j’me console, et j’lui vole un de ces minuscules baisers, qui effleure à peine les lèvres, qui est si léger qu’on se demande si on ne l’a pas juste rêvé.

J’écoute chacun de ses mots, sans l’interrompre, j’en saisi pas tout à fait le sens, et j’suis sûre d’avoir entendu un truc comme ça dans une série Hum , mais j’l’interromps pas, parce qu’à mon stade avancé de dégénérescence sentimentale, la voix Manwë est en passe de devenir ma musique préférée. Puis il m’explique, que c’est le soleil qui a down ses yeux…j’me sens un peu fautive parce que c’est moi qui suis venue me lover contre lui pour taper ma meilleur sieste. J’me mordille l’intérieure de la joue, et je décide, bêtement, de faire de l’ombre sur son visage avec ma main. Je sais, je sais, ça ne sert pas à grand chose mais dans l’immédiat, c’est le mieux que je puisse faire….ça ou enlever mon sweat et lui emballer la tête avec…mais j’suis pas certaine qu’il soit ravi de cette solution. J’hausse vaguement les épaules quand il me dit que je suis peut-être la cause de ses divagations. “J’suis irrésistible, que veux tu…” Je fais  en feignant un soupir résigné.

De l’obscurité ? Ok. Message reçu. Dans ma tête, c’est tout acté, ‘faut que je le ramène chez lui bien que je n’ai foutrement aucune idée d’où il peut habiter. J’commence à me relever quand je vois qu’il amorce un mouvement de la main vers mon visage, et là, tenez vous bien, parce que c’est à cette seconde que le romantisme est mort. Je me retrouve avec un index dans le nez please…Dire que je suis surprise est un euphémisme très doux. “Heu…” Ouai. C’est quand même un TOUT PETIT PEU gênant. J’me recule en frottant le bout de mon nez avec la manche de mon sweat. Manwë, j’vois bien qu’il se retient pour ne pas rire, moi, ça m’a un peu fait mal à mon orgueil. “Sérieux Manwë ! T’avais mille endroits où mettre ton doigt et tu le mets dans ma narine ! ” Ouai. Je sais ce que vous vous dites “cette petite, il faudrait qu’elle réfléchisse avant de de parler”, ce que je voulais dire, c’est que les chances pour que son index atterrisse right in my nose étaient quand même assez faibles…j’aurais juste dû dire ça quoi. Je suis mitigée entre l'envie de rire et de râler un peu... “Tu dis rien, sinon j’te laisse là et j’te roule dessus en partant.” Punaise, en fait je suis vexée comme un poux. Je me relève en le tenant par la main pour qu’il suive le mouvement puis je me baisse pour ramasser mon véloc “C’qu’on fait, c’est que tu me dis où tu crèches et j’te guide d’accord ?” Ouai…j’suis vexée mais j’l’aime un peu ce con.
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MessageSujet: Re: We're not victims, we have a different way of living ft Hazel Thomas   We're not victims, we have a different way of living ft Hazel Thomas - Page 2 EmptyJeu 8 Juin 2023 - 20:16


Sans la voir, il devinait qu’elle était vexée. Hé, c’est qu’il devenait bon dans le rôle de l’aveugle, non ? Mais lui, il a juste envie d’éclater de rire à cet instant, le pire c’est qu’il aurait été plus simple de balayer cet épisode que nous appellerons modestement le finger in the nose en passant à autre chose.. N’importe quoi d’autre. Comme le fait qu’elle soit irrésistible ou qu’elle avait tenté de lui faire de l’ombre pour le soulager. Mais non, elle en faisait des caisses et ça alimentait furieusement son envie d’en rire. Il savait que s’il cédait, elle s’agacerait sans doute. Oh ce serait peut-être pas plus mal, non ? Ah, il fallait être bien naïf pour s’imaginer que ce fameux finger in the tarin allait fermer leur parenthèse.

Manwë serra avec la main de la rousse, telle une étreinte qui se voulait rassurante, une main qui voulait dire : Allé, c’était marrant quand même ! Il se releva péniblement, n’arrivant pas à effacer son sourire immature de ses lèvres. Pourtant, il avait terriblement mal à cet instant, assez pour que quelques perles de sueurs froides viennent poindre sur son front. Le brun lâcha la main de la jeune femme lorsqu’il sentait qu’elle se baissait, il devinait pour ramasser le vélo échoué, probablement en vrac au sol. Il ne savait pas où il se trouvait, c’était bien plus flagrant à cet instant, alors pour dédramatiser, bien que cette fois, son ton de l'humour sonnait un peu différemment… Naturel, mais il était pourtant palpable et évident qu’il en usait pour dissimuler son état. Cette violence qui écrasait sa boite crânienne. “ Tu m’as aveuglé pour qu’on aille chez moi et que j’te mette mon doigt ailleurs, hm ? “ On peut dire qu’il savait mettre les bouchée doubles quand il était question de faire diversion. Provoquer l’agacement, la colère, l’offuscation, cela détournait les autres des faiblesses qui devraient sauter aux yeux. Il avait toujours misé sur l’égocentrisme des gens pour qu’il ne pensent qu’à l’effet qu’il pouvait exercer sur eux. Il savait suscité des réactions chez les gens, les pire même, parce qu’il était dérangeant. Il l’avait toujours été, pas très habile socialement parlant, mais cette année à moitié en exil n’avait fait qu’aggraver la situation. Il avait développé des mécanismes qui lui permettait simplement de survivre, de dealer avec ses pensées, avec ce qu’il avait fait.

Il prenait douloureusement sur lui, c’était comme avoir des centaines d’aiguilles qui se plantaient dans sa rétines. N’importe qui serait en train de se rouler de douleur, voir, aurait tendanc eà vouloir s’extraire à mains nues les globes occulaires. Mais il prenait sur lui… Il fit quelques pas au hasard, parce que s’il tombait, au moins ça lui fera mal autrepart… “ L’espace caravaning… “ Finit-il par dire d’un timbre beaucoup plus grave, un ton qui s’approchait de celui de la colère… Parce que de toutes manières, la colère découle toujours de la douleur. Toujours. Les yeux encore fermés, il se disait qu’il avait été sacrément con de s’endormir en plein soleil, il n’y avait pas pire pour lui et sa photosensibilité. Depuis quand est-ce qu’il s emontrait aussi con pour une fille, hein ?

Tourné vers le lac, une direction complètement aléatoire, il pointa ce fameux index en une direction hasardeuse. “ Ne me regarde pas comme ça… J’vais bien. “ Il n’était pas vulnérable, ouais, il pourrait même rentrer chez lui seul, à condition d’attendre la nuit noire… Parce qu’il n’y a que ça pour lui… Du noir, toujours du noir. Parce qu’il était putain de cliché quoi qu’ils aient eut envie d’imaginer, de rêver ensemble. Il ne savait plus ce qui lui donnait le plus le tournis, il ne savait même pas si elle était encore là aprés sa plaisanterie d’une profonde beaufferie et d’une absolue grossièreté. Parce qu’il était comme ça le luthier, mal elevé, indélicat, peut-être même dégoutant à l’occasion… Pas le prince charmant.



@Hazel B. Thomas   ohh

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MessageSujet: Re: We're not victims, we have a different way of living ft Hazel Thomas   We're not victims, we have a different way of living ft Hazel Thomas - Page 2 EmptyVen 9 Juin 2023 - 19:08

Who. Il ne tiens vraiment pas une forme olympique. Je tords la bouche, à deux doigts de m’en vouloir et de m’excuser pour mon comportement parce que j’me rends bien compte qu’il a mal. La douleur. J’l’ai assez vu tordre le visage de mon frère pour la reconnaître quand je la croise. Ca remonte pourtant, j’étais qu’une gamine dont la seule ambition était de devenir pirate, et j’comprenais pas trop pourquoi Layton il grimaçait comme ça, pourquoi chacun de ses traits, ruisselant d’une épaisse sueur, se convulsait avec tant de violence. J’comprenais pas. Jusqu’à ce qu’on me dise “Il a très mal”...c’est une des leçons que j’ai appris le plus rapidement dans ma vie, reconnaître le visage de la douleur, même quand on essaye de la cacher derrière un sourire taquin. J’suis pas dupe Manwë, me prend pas pour plus idiote que j’le suis. Il ne le voit pas ce regard circonspect que je balade sur son visage, attentive aux signes qu’il me renvoie, certainement bien malgré lui ; les muscles de la mâchoire crispés, la sueur qui perle depuis le sommet de son front, son teint qui bascule peu à peu vers une inquiétante pâleur. Pourtant, tu souris. Tu joues le même jeu que moi, celui où il faut cacher ses faiblesses pour gagner…Pourtant, on n’a pas vraiment respecté les règles tout à l’heure, pendant qu’on s’envoyait un shot de bonheur, qu’on déclinait l’instant dans toutes les nuances de bleu qu’on peut imaginer…

Ma tête fait une légère flexion vers l’avant et j’hausse des sourcils qui veulent dire “T’es sérieux là ?” quand il me parle de son doigt que je voudrais supposément avoir ailleurs. J’sais pas trop où me mettre sur le coup et j’sens une légère chaleur s’installer sur le sommet de mes pommettes. J’suis pourtant pas du genre très prude, le sexe, c’est pas un sujet qui me pose problème mais là…ouai, j’l’ai pas vu arriver et j’me le suis pris comme un ballon dans la figure. Il y a un petit silence qui vient poser ses valises, pendant lequel j’le regarde par en dessous, s’il n’avait pas été si mal, j’aurais encore trouvé quelque chose à lui jeter au visage mais j’m’abstiens (d’autant qu’à part mon vélo, j’ai rien à lancer…j’me dis que c’est peut-être un peu excessif). Les deux mains serrées sur mon guidon, j’finis par soupirer et lui rétorquer “Où ça ? Tu comptes me le mettre dans l'oreille la prochaine fois ?” J’l’observe ensuite faire quelque pas hasardeux, j’me demande à quel point il a mal là, à quel niveau de contrôle il est rendu pour ne pas laisser parler sa douleur. Les vibrations de colère dans sa voix, elles me donnent un petit indice. J’savais déjà qu’il ne fallait pas qu’on traîne mais ça devient encore plus flagrant. Il m’indique qu’il habite à l’espace caravaning, j’suis passée devant pour venir mais c’est pas un endroit où je mets régulièrement les pieds, ce sera peut-être même la première fois que je m’y aventure.

Il finit par pointer son doigt dans une direction totalement random alors j’le regarde, j’regarde sa main, puis l’endroit qu’il me montre et j’recommence l’opération une ou deux fois. Mais qu’est-ce qu’il me bave là ? Je m’accoude sur le guidon, le temps qu’il finisse sa petite représentation. “ Et sinon, quand t’auras fini de parler à cet arbre, ça te dit que j’te ramène ?” Je me redresse et vient me placer à côté de lui, j’prends sa main que je pose sur mon épaule, non sans la serrer brièvement, comme pour lui dire que tout va bien aller, qu’il a juste à tenir le coup jusqu’à ce qu’on soit arrivé. Pendant le trajet, j’garde un silence de plomb parce qu’en réalité, j’suis assez mal de savoir qu’il souffre comme ça, que j’peux rien y faire, qu’il est obligé de traîner ses groles à travers tout le parc et que j’y suis pour beaucoup dans cet histoire. Plusieurs fois, j’ai fait une petite pause, très brève, j’ai juste volé quelques secondes, pour lâcher mon vélo et juste lui caresser la main, m’assurer que son état n’empire pas…le rassurer, même  si je doute que ce soit le genre de personne qui ait grand chose à faire de ce genre d’attention. Quand je vois les premières caravanes se dessiner plus loin, j’suis contente parce que ça signe la fin du calvaire pour le brun “On arrive…Il y a une caravane taguée là, à ma droite et il y a quelques mobil-home sur ma gauche, tu arrives à te situer ? ”  
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MessageSujet: Re: We're not victims, we have a different way of living ft Hazel Thomas   We're not victims, we have a different way of living ft Hazel Thomas - Page 2 EmptyDim 11 Juin 2023 - 12:39

Si seulement il avait été en état de rebondir sur cette histoire de doigt et d’orifice, cela aurait été plutôt spectaculaire. C’était mal connaître le brun que d’imaginer qu’il n’était pas capable d’être bien plus goujat malappris que ça, il n’était clairement pas à son maximum ! Il souffrait à cet instant, comme une bête. Non, s’il était un animal, l’on aurait eu la bonté de l’achever. L’humain était cruel envers sa propre espèce, il ne le savait que trop… Il subissait sa condition depuis assez longtemps pour savoir qu’on le laissait dans sa panade, sans aucun traitement efficace. On lui avait dit de se préparer à devenir aveugle, oh il était près, oui… Parce que si c’était pour vivre en martyre, non… Parce qu’il ne savait pas s’il souffrirait, en plus d’être un incapable. Non. Pas lui. Il ne pouvait pas l’accepter.

“ Hm… Ouais, j’ai fini. “ Grognait-il en abaissant sa main avec un certain agacement. La douleur le rendait ronchon, c’était difficile d’à la fois ne pas s’arracher les yeux et de se montrer complaisant. Déjà sans la douleur, c’était tout un exercice pour lui ! Il se tourne en direction opposée de la voix de la rousse pour essuyer rapidement ses yeux humides, une réaction physiologique, rien de plus. Les yeux ont mal, ils lubrifient tant bien que mal ces deux globes endoloris. Elle saisit sa main et il se laisse guider, les gens qu’elle opère étaient particulièrement doux et rassurants, il n’était pas vraiment au clair avec ces émotions actuelles, mais il se contenter d’avancer, à l’aveugle. C’était moins dangereux que sur un vélo, mais étrangement, il se sentait bien plus vulnérable. Il ne disait rien, focus sur la gestion de sa douleur, sa main tatouée qu’il ne devait pas crisper sur cette épaule bien que par moment cela devait sans doute lui échapper puisqu’elle caressait sa main pour le détendre. Il essuya ses yeux deux ou trois fois durant le trajet, il n’entendait personne autour d’eux, juste la nature et il se concentrait sur ces bruits. Leurs pieds écrasant l’herbe, les canards qui agitent l’eau, des insectes qui passaient près de leurs oreilles. La mélodie de la nature, si bien rodée.

C’est la voix d’Hazel qui le ramène au monde des hommes. “ File à gauche sans t’engager par l’allée principale. “ Évidemment qu’il ne résidait pas au cœur de l’espace caravaning, il était même pour ainsi dire, complètement à l’écart, avec aucun voisin direct - hormis Nelly qui se situait à quelques dizaines de mètres de chez lui - contrairement à tous ces mobiles homes sagement alignés. “ Longe jusqu’au bout… “ Lorsqu’ils arrivent au bout il n’y avait qu’une direction à prendre, alors il sentait que leur trajectoire se modifiait, il savait enfin avec certitude où ils étaient. “ Marche jusqu’à la roulotte aux carillons à vent, tu peux pas la louper… Je l’entend d’ici. Puis à gauche encore. “ Probablement par habitude, parce qu’ils étaient assez éloignés de cette fameuse roulotte. Cette bonne femme dérangeait tout le monde avec ces tintements intempestifs, mais elle était têtue, ou que oui. Manwë lui vivait assez loin pour que le son soit agréable, mais s’il était un voisin direct il aurait sans aucun doute fait ce que tout le monde n’ose faire bien qu’ils en rêvent : arracher toutes ces saloperies.

Il souffrait terriblement, mais il n’allait pas lâcher dans les derniers mètres.

Les carillons s’intensifient et ils tournent à gauche. “ C’est plus loin, à l’écart. “ Sa cabane était à l’écart, parce que ça l’arrangeait et que le gestionnaire de cet espace aussi préférait le tenir loin de la communauté. Il avait accepté, parce qu’il devait un service fort ancien à Manwê, mais le deal avait été qu’il ne devait pas foutre sa merde ici. Il s’y tenait, son adresse officielle n’était même pas ici mais celle de son magasin à Western District. Ouais… Même les autorités de cette ville ne savent pas vraiment où crèche le croque mitaine de Bowen. Et Hazel, elle… Elle savait. Comme elle savait pour les fusées. Ouais, elle en savait beaucoup, beaucoup trop.

La bicoque du brun se dessinait au loin, c’était un joyeux bordel à l’extérieur, il commençait à accumuler plus de choses qu’il ne l’aurait jamais cru. Souvent des vieux meubles de récupération, ça ne faisait pas vraiment luxueux comme coin, pas même particulièrement cosy comme diraient les spécialistes en immobilier. Rustique… Probablement serait-ce le mot le plus adéquat. Il n’eut pas le temps d’ajouter plus d’indication que le chien qui gardait les liens sorti d’un tas de couvertures pour courir à toute allure en leur direction. Manwë lâche l’épaule de la rousse pour tendre la main en direction des bruits de pas rapides et bondissants qu’il connaissait très bien “ Non, ne fais pas… “ Bien sur que l’animal venait de lui sauter dessus, depuis que sa patte était réparée, il bondissait comme un lapin. Manwë manqua d’être déséquilibré, mais il parvint à rester sable et retenir le chien contre son torse qui commençait à lui chanter toute une sérénade comme s’ils ne s’étaient pas vu depuis dix jours. Ce n’était pas un canidé particulièrement beau, il était de couleur basiquement blanc et marron, avec une petite gueule de malheureux et les oreilles tombantes.(*)

Il le caressa brièvement pour calmer sa joie exubérante avant de s'accroupir pour le poser au sol “ Arrête de faire le con, arrête bordel… “ Il venait de se prendre une belle léchouille dans le pif. Juste retour de bâton comme on dit. “ Enfoiré, tu te lèches le cul toute la journée et tu me fais ça ? Bâtard... “ Lorsqu’il se relève, évidemment il vient se frotter à ses jambes avant d’aller voir du côté d’Hazel s’il ne peut pas glaner un peu plus d’attention. Lui, connaissait le chemin de son habitation désormais, alors il commençait à s’y rendre sans attendre Hazel. Il butta un peu contre la première marche, mais la suite se déroula sans encombre. Bien de fois était-il resté là, les yeux clos ? Il laissa la porte ouverte, indiquant à la rousse qu’elle pourrait le rejoindre si elle le voulait.

Il retire cette doudoune rose qu’il pose sur une toute petite table, la moitié des stores étaient fermés, mais ce n’était pas encore assez sombre. Il parvint à en baisser un autre, puis profita d’être seul pour ouvrir l’eau et arroser son visage d’eau glacée. Le froid sur ses yeux était d’un tel soulagement qu’il se sentait presque revivre à cet instant. Il soupira en poussant des jurons, probablement tous ceux qui lui avaient trotté dans la tête pendant cette interminable balade.

Il ne savait plus vraiment où étaient ses affaires, il n’a jamais été ordonné dans la vie, à part quand Saoirse vivait avec lui, chaque chose était douloureusement à sa place parce qu’elle n’y voyait rien. Il avait fait l’effort pour elle, mais le ferait-il pour lui-même ? Des instruments de musique en chantier de ci de là, des bouteilles d’alcool pour lui tenir compagnie, et le reste… Le reste était très rudimentaire. Pas de photos, pas de décoration, pas de plante verte, rien à part quelques coquillages qu’il avait pu trouver, des bougies basiques pour les soir où il n’y avait plus de courant et des bâtons que le chien rapportait sans cesse. Il chercha à tâtons la banquette pour s’y poser, entendant les petites griffes du chien sur le plancher venu inspecter le contenu de sa gamelle. “ J’ai pas vraiment l’habitude d’avoir de la visite, mais fais comme chez toi… “ Il était bien lui, dans son petit confort sommaire, ça lui convenait parfaitement, bien mieux que la vie en appartement qu’il avait mené jusque là. Ici il était au calme, seul, isolé, oui… Mais en paix.


(*) De base, on était parti sur cette image de toutou.


@Hazel B. Thomas We're not victims, we have a different way of living ft Hazel Thomas - Page 2 909211931 désolé ma rep est moisie

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MessageSujet: Re: We're not victims, we have a different way of living ft Hazel Thomas   We're not victims, we have a different way of living ft Hazel Thomas - Page 2 EmptyMer 14 Juin 2023 - 22:21

Sur le chemin, alors que les mots n’ont plus leur place, j’me perds rapidement dans mes pensées. Mes pas nous guident mécaniquement vers notre destination, sans que j’ai à y réfléchir, et c’est tant mieux parce que le cours de mes idées s’est égaré à des années lumières d’ici. J’pense pas qu’il soit nécessaire que je vous décrive dans quel méandre j’suis allée m’échouer, tous aussi incertains les uns que les autres, tantôt anxiogènes, tantôt plus doux, ils m’ont happé et j’peine à m’en défaire. C’qui me reconnecte avec le monde, c’est quand je sens les doigts de Manwë se contracter sur mon épaules, mues par la souffrance qui le foudroie à chaque instant. Ca m’fait serrer les dents, après l'invulnérabilité qui m’avait étreinte quand j’étais dans ses bras, j’me sens ployer sous une odieuse impuissance. Faut que j’me batte contre elle, que je l’empêche de me murmurer qu’en plus d’être inutile, c’est un peu à cause de moi c’qui se passe, que j’lui interdise de faire flancher ma détermination. Il nous reste quelques mètres à parcourir pour arriver à l’espace caravaning, mon visage se ferme, j’suis concentrée sur notre objectif et j’rejette tout ce qui peut m’en détourner, j’suis désolée Manwë mais j’finis par effacer le contact que tu exerces sur mon épaule parce qu’il me rappelle l’existence du mal qui te ronge. J’veux juste que ça cesse, qu’on voit la ligne d’arrivée, qu’on s’y échoue, aussi victorieux qu’on pourra l’être.

Quand on arrive près des premiers mobil-homes, y a quelques personnes qui zonent dehors et qui nous observent, j’y prête pas trop attention mais j’sens qu’il y a un peu plus que de la curiosité dans leur regard, y a quelque chose de plus sombre, qui me colle encore dans le dos même quand je leur tourne les talons pour suivre les indications de Manwë. Alors on file, on dépasse des rangées de bungalow, on s’éloigne, on met une distance avec le monde. J’tends l’oreille, j’entends les petites notes cristallines du carillon dont me parle Manwë, j’trouve ça étonnement apaisant, ça disperse l’obscurité qui plane dans ma tête. Mes poumons se gonflent, l’air qui s’y engouffre me paraît moins lourd, moins collant, ça m’fait revivre. J’accélère un peu le pas jusqu’à ce qu’on arrive près d’une bicoque dont l’étalage extérieur me fait vaguement penser  à une espèce de recyclerie à ciel ouvert. Il y a un peu de tout, dans des styles et des états divers, ça forme un tableau très hétéroclite qui dégage quelque chose d’étonnamment chaleureux. Alors c’est là que tu vis…loin du monde qui t’empoisonne. Et moi…pourtant, j’fais partie de ce monde délétère, j’suis pas sûre d’avoir ma place ici, j’sais pas si je la mérite…

Un éclair marron attire mon attention, j’ai un sursaut de surprise puis j’me rends compte qu’il s’agit d’un petit chien. C’est attendrissant de voir ce p’tit animal déborder d’une affection démesurée pour ce grand brun tatoué. Ca m’arrache un sourire en coin mais j’m’abstiens, pour le moment du moins, de tout commentaire. Finalement, le chien s’aperçoit de ma présence et vient me voir, ses p’tites oreilles tombantes battant le rythme de son pas sautillant. Je pose mon vélo au sol, m’agenouille pour me mettre à sa hauteur et l’accueille dans mes bras quand il vient s’y engouffrer, les deux pattes sur mes épaules. J’ai pas l'aplomb de Manwë et j’bascule en arrière, une main au sol pour me rattraper et l’autre qui maîtrise vaguement le canidé effusif. Je ris en me relevant puis je jette un coup d’oei latéral pour constater que mon…mon…heu…ami ? Argh, ça sonne bizarrement…bref, qu’il est rentré chez lui en laissant la porte ouverte. Je flatte distraitement la tête de l’animal en me demandant ce que je dois faire…

J’fais quelques pas vers l’entrée puis je m’arrête. Est-ce qu’il n’est pas finalement venu ce moment ? Celui où j’peux tourner les talons, reprendre ma route, m’enfuir. Cette fuite que Manwë a suggéré tout à l’heure, alors que sa main était délicatement posée sur ma joue, cette fuite que serait la seule issue logique de cette journée. Mes yeux se posent sur mon vélo, qui passe décidement beaucoup de temps échoué par terre, et j’me vois, un instant, quitter cet endroit sans me retourner. Ca me tord le ventre avec une telle puissance, de simplement imaginer qu’il puisse ne pas me voir partir, qu’il prononce mon nom, étonné par mon silence, et que personne ne lui réponde, de nouveau giflé par la solitude…Et soyons honnête, moi, j’veux encore l’entendre prononcer mon nom…Alors j’pénètre dans son monde.

L’intérieur me fait penser à une sorte d’atelier, où quelques traces de vie viennent trahir une présence bien plus régulière. ‘Fin…des traces de vie…surtout des bouteilles d’alcool, rien de très feng-shui. J’fous un peu la paix à Manwë, j’pense que j’ai déjà assez fait de mal pour aujourd’hui, il a pas besoin de m’entendre jacter sur tout et n’importe quoi…pourtant, j’en trouve des choses à raconter ! Pour commencer, il a un petit chien ! Je l’aime déjà celui-là, et dans ma tête, j’l’ai appelé Moquette. Ensuite, bon, il y a cette déco qui est inexistante et qui mériterait qu’on s’y intéresse…pas que le style alcoolique désordonné ne soit pas ravissant mais…si en fait. Et ce qui attire vraiment mon attention, ce sont les instruments en chantier qui s’éparpillent ça et là. Whoa. “T’as du talent…” Je souffle en observant la silhouette encore sommaire d’un violon. J’me l’imagine parfaitement, là, dans le calme, la mine concentrée, laissant ses mains faire parler son savoir faire…” Hé ! Ca me rappelle mon grand-père…” Voilà, il aura été court son moment de calme.  “...Il était musicien, son truc c’était le violoncelle, il chantait un peu aussi…” Je mets les mains dans mon dos et bascule légèrement le buste vers l’avant pour observer une guitare de plus près. “...et il a écrit une jolie sérénade pour ma grand-mère…attend comment ça faisait déjà…” Je fredonne plusieurs airs, un peu aléatoirement, avant que le bon me revienne, tiré du fond des mes souvenirs. Alors j’m’assois par terre, en tailleur, près de Manwë et je me mets simplement à chanter, le coeur un peu léger, mes yeux bleus fermés  “ J’suis qu’un chanteur, j’ai un peu d’talent mais pas d’richesse, tout ce que je possède c’est les mots que j’te récite, ceux que j’pourrais mettre sur une lettre parfumée, que j’pourrais te coucher dans un poème démodé mais tu sais, j’suis qu’un chanteur alors c’que je préfère c’est que t’entendes ma sérénade où mon coeur tient tout entier.” J’expire longuement, étrangement joyeuse. Puis j’me rappelle de l’état du brun…mouai, il n’a peut-être pas envie qu’on pousse la chansonnette sous son balcon. J’me passe la main dans les cheveux, soudainement en proie à un petit accès de gène. “Heu…ouai…ça…ça va tes yeux ? J’peux faire un truc pour toi ? Arrêter de chanter par exemple...”
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MessageSujet: Re: We're not victims, we have a different way of living ft Hazel Thomas   We're not victims, we have a different way of living ft Hazel Thomas - Page 2 EmptyJeu 15 Juin 2023 - 21:35

Il tournait le dos à la rousse, il l’écoutait parler de son grand-père qui était violoncelliste et chanteur à ses heures, une histoire romantique comme il n’en avait jamais connu. Ses grands parents ? Personnes. Comme famille, il ne pouvait pas dire qu’il n’avait personne. Il avait les jumeaux : Jules et Charlie, ses cousins. Il s’était éloigné de leur vie, à eux aussi. Ils étaient sa seule famille, ils n’avaient rien à voir avec lui. Eux aussi, ont pourtant eu un père catastrophique, mais leur histoire a été clairement différente et c’était tant mieux. Elle s’est mise à chanter, Hazel. Elle ne pouvait pas le voir, son petit rictus attendrie alors que sa voix vibrait agréablement dans ses tympans. Comme elle ne pouvait pas voir sous son sweat noir, ses poils se hérisser, il avait ce truc, le frisson musical. Peu de personnes le savent d’ailleurs, personne ne sait grand chose de lui… Et ça le calmait tellement à cet instant, cette dopamine que son cerveau libérait juste parce qu’elle chantait à cet instant.

Cela ne dura pas longtemps, un bref silence pas désagréable prit place. La chair de poule se dissipait et il se tourna doucement, une expression neutre sur le visage alors qu’elle bafouillait un peu. Elle lui semblait plus petite que d’ordinaire, de là où le son provenait..

Ouais. Aprés lui avoir mis le doigt dans le nez, il manqua de lui marcher dessus “ M-merde ! Fais chier ! “ Pestait-il en se rattrapant de justesse au rebord de la kitchenette, un peu au-dessus d’elle. “ T’es par terre ? “ S’étonne-t-il une fraction de seconde avant d’afficher une petite moue “ Ok. “ Puis finalement il vient descendre lentement les fesses vers le sol en se décalant progressivement, voila, juste à côté d’elle. “ Tu chante bien. “ Une déclaration soudaine, sortie de nulle part, Manwë en somme. Cash, sans filtre.

D’une main un peu maladroite, il tapote le bras de la jeune femme en remontant doucement sur son épaule pour se situer à peu près, il ôta sa main tandis qu’il ouvrait les yeux. Ses pupilles entourées de ce vert zigzaguèrent de manière hasardeuse sur les traits de son visage, du moins, les formes qu’il pouvait voir. C’était terriblement flou, la lumière se dilatait et il clignait un peu des yeux pour essayer d’ajuster sa vision. Ça brûlait encore un peu, mais il pouvait supporter. “ Je ne dormais plus, pas comme ça, depuis longtemps… “ Incapable de se souvenir de la dernière fois qu’il s’était vraiment reposé, malgré le réveil douloureux, il devait admettre qu’il se sentait détendu, lucide en quelques sortes. “ Je n’avais pas passé de bonne journée depuis longtemps, by the way. “ Bien que la journée n’était pas terminée, il renonçait à sortir à nouveau aujourd’hui, ce serait prendre le risque d’une mauvaise rencontre… Il aura bien assez à faire en rendant visite à Nelly.

Il eut un léger froncement de sourcil, avançant sa main vers son visage “ Pas de doigt dans le nez, hein, je fais attention… Promis. “ Ses doigts se glissaient dans son cou, il était loin du nez, pour le coup. Il y avait cette masse importante autour de son visage, il ne s’était pas rendu compte qu’elle avait autant de cheveux. Tout était si flou, un peu comme un tableau magnifique qui aurait été balayé d’une main. Ça lui manquait, en quelque sorte, de la voir réellement. Si elle partait maintenant, il ne la reverrait peut-être plus jamais et ça faisait mal, cette idée. Du pouce, il caressait sa gorge alors que ses doigts se logeaient derrière sa nuque, il ne pouvait qu’imaginer ses réactions à son contact. Le pire comme le meilleur pouvait être envisagé à cette seconde. Peut-être qu’elle aussi, était lucide, qu’elle voulait partir d’ici et qu’il était là, en train de maladroitement la retenir à lui.

“ Cette journée pourrait n’avoir jamais existé. “ Elle n’avait qu’à le dire, il comprendrait, c’était même parfaitement logique. Il ferme les yeux quelques fractions de seconde pour les ouvrir à nouveau, il avait l’impression de parvenir à distinguer ses yeux, à moins que c’était son imagination qui forçait les traits. Non… Parce qu’elle n’était bien plus belle que la représentation qu’il pouvait s’en faire. Il était vraiment physionomiste. Ironique quand on y pense, cette facilité qu’il avait à reconnaître les visages, d’oublier personne. C’est comme ça qu’il peut retrouver quelqu’un, faire des liens entre les gens, il observe la vie autour de lui sans jamais vraiment y participer, il reste à sa place. Si sa place devait être parmi les journées qui se doivent d’être oubliées, alors c’est comme ça. “ C’est mal, je sais… “ Un peu comme tout ce qu’il fait, non ? Qui ça étonne encore… Qu’il fasse de mauvaises choses, de mauvais choix. “ Mais ça serait cool, si tu restes un peu. “ Ne pouvait-il tout simplement pas dire qu’il avait envie qu’elle reste ? Lui dire qu’elle lui plait ? Non. Non, parce que le peu de fois dans sa vie où il avait eut le malheur de dire à une femme qu’il ressentait, peut-être bien un petit quelque chose, elle avait disparue. C’est juste, comme ça. Manwë est un animal qui se fraye un chemin à travers la vie, contre toute attente et toute adversité avec ses propres méthodes. “ On est bien ici, hm ? J’ai des chips BBQ, un bocal de cornichons et… Ouais… Ça craint sans doute… De vivre là. “ Il hausse légèrement les épaules parce qu'il ne trouve pas que ça craint, parce que lui, il se sentait bien là, coupé du monde avec trois fois rien, avec des objets abandonnés, à porter des vêtements délaissés, comme lui.


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MessageSujet: Re: We're not victims, we have a different way of living ft Hazel Thomas   We're not victims, we have a different way of living ft Hazel Thomas - Page 2 EmptyVen 16 Juin 2023 - 18:17

Assise sur le sol, les jambes croisées, je laisse mon regard évoluer tout autour de moi. Mes yeux volent, se posent ça puis là, s’habituent à cette douce obscurité, repèrent de petits détails insignifiants qui, pourtant, donnent une âme à cet ensemble un brin anarchique. J’l’imagine là, mener son quotidien, s’assoir sur le porche de sa bicoque quand le jour décline à l’horizon et fumer une cigarette, la flamme de son briquet allumant un instant une lueur rougeâtre dans ses pupilles, puis  s’occuper de ce petit chien en feignant surtout de ne pas s’y attacher ou encore travailler, peut-être jusqu’au petit matin, qu’est-ce que j’en sais, dans un silence tout juste perturbé par le raclement des outils sur le bois, le rire du carillon dans le vent…Je me redresse en inspirant, les mains ancrées à mes chevilles, et je souris amèrement parce que j’me demande à quel point j’ai raison, à quel point j’ai tort…Mais j’vais pas chercher à savoir, pas pour l’instant, là, j’ai juste besoin d’essayer de me convaincre qu’il se sent bien ici, laissez moi croire ça. S’il vous plaît.

Manwë, il manque de me tomber dessus. C’est un peu de ma faute, j’me rends bien compte que m’assoir au milieu du passage alors qu’il n’y voit rien, c’est pas mon idée la plus lumineuse. J’sais pas trop ce qui m’a pris, j’aurais juste pu m’installer sur la banquette, à côté de lui, mais j’ai pas eu envie d’imposer ma présence plus que je ne le fais déjà  “Ouaip…j’suis plus bas.” Je lève la main pour lui toucher le bras alors qu’il se laisse descendre prudemment pour se retrouver près de moi, laissant juste quelques petits centimètres jouer les gardes-fous entre nous. Son compliment me fait sourire. Je sais pas si je chante vraiment bien, j’m’en suis jamais trop souciée en fait. A l’occasion, je poussais la chansonnette, justement avec mon grand-père, mais en grandissant j’ai un peu perdu l’habitude. Sauf sous la douche…et ça énerve Maxine parce que j’fais exprès de chanter faux et très fort…

Je tourne la tête vers Manwë, je cherche son regard qui, lui, cherche juste à me voir. En le voyant de plus près, j’sens quelque chose qui s’débloque dans ma poitrine, comme si mon coeur sentait qu’il pouvait battre plus légèrement, parce que j’me rends compte que la douleur ne verrouille plus  son visage, que les empreintes de colères qui durcissaient ses traits et refroidissaient sa voix ne sont plus que d’obscures échos dans mon esprit. Alors je n’ai plus qu’à les balayer, à les relayer au rang qu’ils méritent ; des détails à effacer. J’préfère me concentrer sur ce qui se déroule dans le présent, malgré ses mouvements hasardeux, malgré ses paupières qui clignent encore un peu trop souvent, mais qu’est-ce qu’on s’en fout, parce qu’il a bien dormi, parce qu’il a passé une bonne journée. J’veux lui répondre que moi aussi, que le sommeil c’est pas un ami qui m’veut du bien en ce moment, que mes journées, j’les passe à tourner en rond, à m’ronger les ongles mais que là, aujourd’hui, y a une espèce de bonheur irradiant qui m’a éclaté à la figure, sans prévenir, qui a jeté ma raison pour la fenêtre avant de, surtout, bien la verrouiller derrière. J’veux lui répondre mais j’en suis plus capable. J’ai été court-circuité. Le système ne répond plus. C’est un black-out total. Parce ses doigts ont trouvé le chemin de mon cou, me faisant serrer les poings et retenir ma respiration. J’expire lentement, laissant mon souffle tremblant vider mes poumons. Je lève très sensiblement le menton, mue par la caresse de son pouce sur ma gorge. J’vous avais dit, plus haut, que mon coeur battait avec légèreté, oubliez ça, maintenant, il fait régner un furieux chaos dans ma cage thoracique, propageant sa musique effrénée jusqu’à mes tempes. Sous ses doigts, il doit sentir chaque pulsation dont il est le seul responsable.

Cette journée pourrait ne jamais avoir existé.
Oui. Peut-être même qu’elle n’aurait jamais dû exister. Mais on aura beau se le répéter, ça ne changera plus rien au fait qu’on a purement décidé le contraire. On s’est pas mal moqué de c’qui aurait été le plus vraisemblable, on a tourné le dos aux convenances. On a voulu goûter à l’extraordinaire. J’sais pas à quel moment j’ai bougé ma main mais elle s’est glissée sur l’avant-bras de Manwë et s’est resserrée sur la manche de son sweat, contractée par les vifs sentiments qui se sont mis à brûler dans ma poitrine. “Manwë je-hé merde.” J’ai un petit hoquet de rire et j’suis obligée de souffler, parce que j’arrive plus à ordonner mes pensées, ça se bouscule furieusement dans ma tête, j’trouve plus mon chemin entre mon esprit qui hurle et mes tempes qui battent à mes oreilles. “Cette…” Décidément…”Cette journée, on a fait en sorte qu’elle existe, elle est à nous, tu te rends compte, rien qu’à nous. J’la trouve belle comme on l’a faite.” J’veux qu’il soit plus près de moi. Ca devient viscéral. Mes doigts remontent le long de son avant-bras, vers la main qu’il a logé sur ma nuque. Je la lui prend et la guide vers mes lèvres que je presse contre ses doigts. “ Ce serait vraiment mal, tu penses…si je restais ? Parce que tu sais, j’ai jamais été très obéissante comme fille…” Sa dernière phrase m’arrache un léger rire, est-ce que ça craint ici ? Je devrais sans doute penser que oui, moi qui vit avec tout mon p’tit confort de citadine mais j’m’y sens étrangement bien. J’me doute que sa présence y est pour beaucoup, que ses gestes ont soufflé mon discernement mais là, pour moi, y a rien qui craint…enfin…” J’ai un peu peur Manwë…j’sais pas ce qui m’arrive, ce que tu m’as fait mais y a une chose dont j’suis sûre c’est que j’veux pas que s’arrête alors…alors ça t’dit, on laisse de côté les chips et les cornichons…parce que t'as raison, il y a vraiment un truc qui craint là…c’est que tu n'sois pas en tain de m’embrasser.”
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MessageSujet: Re: We're not victims, we have a different way of living ft Hazel Thomas   We're not victims, we have a different way of living ft Hazel Thomas - Page 2 EmptySam 17 Juin 2023 - 14:36

Sous ses doigts, il avait senti le souffle de la jeune femme se bloquer puis s’évacuer très lentement. Il ne savait pas comment interpréter l'information, il n’avait pas sentit de geste de recul, mais… Et si elle était tétanisée ? Il ne pouvait pas le voir… Il essayait, mais il ne pouvait pas ordonner à ses yeux de retrouver leur justesse en un claquement de doigt. Il sentait ce rebond pulsatile sous ses doigts, ce cœur qui battait fort. Quelle émotion pourrait bien engendrer ce rythme ? La vérité pourrait être terrible, lui qui avait promis de ne pas lui faire de mal. Peut-être n’en était-il plus capable, que son existence seule fait mal. En tout cas, la plupart du temps, ça la faisait souffrir d’exister. Sauf aujourd’hui.

Un léger sourire s’étire sur ses lèvres alors qu’elle balbutie, en quelque sorte. Un petit sourire de résilience, celui qui s’attend à ce qu’elle lui dise d’arrêter. Sa main qui agrippe son vêtement, il ne sait également pas l'interpréter, alors il se contente juste de caresser très lentement du bout du pouce le contour de sa mâchoire. Il aimerait que cette journée se prolonge un peu, quelque part, il fantasmait à l’idée que ce soit réciproque, parce qu’elle l’avait suivi jusque-là… Non. Elle l’avait emmené. Alors qu’elle aurait pu le laisser près de ce lac. Vulnérable, il n’aurait jamais pu la contraindre à quoi que ce soit. Elle avait choisi d'être ici.

Son sourire s’effaçait, il avait très légèrement acquièsé : Cette journée est la leur et cette journée est belle. Il se laissa guider, sur sa peau, direction des courbes d’une douceur folle. Il reconnut ses lèvres et dans son regard incapable de la voir brillait un bonheur timide. “ Hm, ouais, vraiment mal… “ Répondait-il avec un soupçon de provocation. Il aimerait qu’elle reste ici, même si ça craint certainement comme endroit. Il n’attend pas d’elle qu’elle puisse comprendre pourquoi ici, pourquoi est-ce qu’il s’y sentait bien. Il n’avait même pas de frigo ou de télévision, qui vit comme ça de leurs jours ? Il se plaisait, dans sa propre dimension, dans son petit monde près de la nature où il pouvait laisser ses restes à une jeune maman raton laveur habituée ou voir un ornithorynque paumé qui a la gentillesse de venir manger la plupart des insectes qui rodent dans le coin…

Entendre son rire éloignait ses doutes, il caressait doucement son menton puis ses doigts se figèrent malgré cette invitation plus que tentante, même brûlante, de venir l’embrasser sur le champ.

C’est bête, les mots.
J’ai peur, Manwë.

“ Je sais que… Que j’l’ai mérité, tu sais… Que tout le monde ait peur de moi. “ Il esquisse un rictus forcé au coin de ses lèvres, l’air de dire : j’suis cool avec ça, j’accepte mon sort, c’est pas si pire après tout, j’l’ai bien cherché. Mais… J’veux pas que toi, t’aie peur de moi. “ Il voulait même, bêtement, qu’elle se sente… Protégée ? De qui ? Il n'en sait rien… Du monde dehors ? Mais le monde n’est pas hostile pour elle, il l’est pour lui. La seule chose dont elle avait besoin de se protéger, pour être parfaitement honnête, c’est certainement de lui, le grand méchant loup de Bowen. “ J’veux pas que t’aie peur si je t’embrasse. “ Il glisse son index et son pouce de part et d’autre de son menton pour saisir délicatement sa mâchoire tandis qu’il approchait d’elle pour illustrer ses propos. Ce baiser n’avait rien de timide ou d’innocent, il laissait exprimer ce qu’il n’avait su lui dire plus tôt : Bordel, tu me plais toi, la foutue rouquine affreusement pipelette, toi avec ce putain de bleu dans tes yeux.

C’est le souffle presque court que leurs lèvres se séparent, ses yeux verts s'ouvrant doucement pour ne voir que ce flou artistique composé par son visage qu’elle pouvait se vanter d’avoir magnifique. “ J’veux pas que t’aie peur de faire quelque chose de mal avec moi. Les mauvaises choses sont parfois… Pas si mal, hm ? “  Ouais… Ce serait mentir s’il disait… Que lorsqu’il a tué son père, ça ne l’avait pas soulagé d’un poids indescriptible qu’il se trainait depuis l’enfance. Que lorsqu’il amoche un type qui l’a mérité, ça ne lui fait pas du bien, ça ne lui donne pas un sentiment de puissance et de justice. Que lorsqu’il choisit de boire une bouteille plutôt que d’aller s’faire des amis, ça ne lui apporte pas plus de chaleur dans son cœur désespérément vide. Que lorsqu’il embrassait cette femme, ça ne le rendait pas farouchement heureux… Le temps d’une journée.

Sa seconde main s'était furtivement frayée un chemin sur sa taille, elle était mince mais elle dégageait une certaine robustesse. Il sait qu’il n’est pas le gars le plus tendre, que les rapports physiques avec lui étaient souvent empreint d’une certaine fougue qui manquait de délicatesse. Il fallait dire qu’il ne fricotait pas avec des filles comme Hazel, non, il tapait plutôt dans ce qui était comme lui… De la vermine, hein ?

Le temps d’une journée, il avait un peu envie d’essayer autrement. Mais… Parce qu’il y a toujours un mais, n’est-ce pas ? Il avait besoin de savoir si elle le voulait aussi… “ Est-ce que je peux en découvrir encore plus sur ce Bleu, Hazel ? “ En général, on parle de donner le feu vert, mais bon, ça ne change pas grand-chose pour lui. Mis à part que le bleu, c’était gravé ainsi dans sa tête, sa foutu couleur favorite désormais.




@Hazel B. Thomas désolé c'pas tip top We're not victims, we have a different way of living ft Hazel Thomas - Page 2 909211931

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MessageSujet: Re: We're not victims, we have a different way of living ft Hazel Thomas   We're not victims, we have a different way of living ft Hazel Thomas - Page 2 EmptySam 17 Juin 2023 - 21:03

Je sais que je l’ai mérité, que tout le monde ait peur de moi.
Non. Non, Manwë. J’voulais pas que tu comprennes ça comme ça. J’ai pas choisi les bons mots, j’suis terriblement maladroite quand il s’agit d’exposer aux autres ce qui se trame dans mes émotions. On m’a pas appris ça, j’crois que c’est pas dans les manuels scolaires…et quand bien même, j’aurais certainement pas fait l’effort de lire ma leçon. Ce qui me terrifie, justement, c’est que j’sais pas nommer c’qui m’arrive, j’arrive à peine à décrire les sensations brûlantes qui me consument sans que j’puisse espérer les arrêter. Dans ma vie, j’ai cru aimer, j’ai cru perdre le contrôle de ma raison, mais j’me rends compte maintenant à quel point ce n’était rien, à quel point c’était insignifiant à côté des décharges d’adrénaline qui font pulser mon coeur à cet instant, à côté de cet envie, presque animale, de juste être là avec lui. J’réfléchis pas trop, j’me demande pas si c’est normal, si c’est convenable d’avoir allumé cette flamme, de la laisser dangereusement lécher mon âme, animer mes désirs. Non. J’me demande pas tout ça. J’ai capitulé, j’me laisse simplement porter. Alors que j’devrais pas, en toute logique, là, j’devrais juste avoir envie de prendre la fuite, d’échapper à cette perte de contrôle annoncée, parce que c’est ce que j’ai toujours fait. J’suis un électron libre qui voit cet attachement viscéral d’un mauvais oeil, qui craint de s’retrouver derrière des barreaux mais…dans le vert de ce regard qui essaye de deviner les traits de mon visage, j’trouve juste toutes les raisons pour lesquelles j’dois me laisser la liberté de l’aimer. “J’ai pas peur de toi idiot.” j’ai juste le temps de souffler tendrement, contre ses lèvres, avant qu’on ne les scelle par un baiser qui vient consumer tout le reste de mes doutes. Je prends son visage entre mes mains que je fais glisser dans ses cheveux, il n’y a plus que lui qui existe. J’crois qu’on n’est pas doué avec les mots, j’laisse mes gestes parler, j’laisse mes lèvres jouer passionnément avec les siennes, pour qu’il sache, oh oui, à quel point j’suis sincère avec lui, à quel point j’lui ai ouvert mon âme.

Quand le contact se brise, j’ai un brasier monstrueux qui rugit dans mes entrailles. Ma poitrine se soulève au rythme de ma respiration qui peine à se remettre et sous mes pommettes en feu, j’souris. J’souris parce qu’il pense qu’on va faire de mauvaise choses…et j’vois pas ce qu’il y a de mal à ce qui est en train de se tramer ici, dans cette bicoque à l’orée du monde. “ Manwë…Si on disait qu’on ne fait rien d’mal ? Que p’t’être que là, c’qui s’passe, c’est juste bien, c’est juste c’qu’on veut…c’est juste nous, ici, et que ouai…c’est pas si mal après tout.” Qu’est-ce que j’en sais que c’est pas mal ? De laisser nos deux univers se collisionner, se mêler, se repousser, se retrouver. J’vous jure, j’ai tellement envie de l’aimer, que j’me pose même plus la question.

Je sens la chaleur de sa main sur ma taille à travers mes vêtements, ça créée une pesanteur dans mon ventre, une tension tout juste supportable qui irradie jusque dans mes jambes. J’sens bien que là, les choses vont s’emballer, j’veux pas qu’il en soit autrement de toute façon mais j’suis un peu nerveuse, j’ai pas l’habitude d’être aussi débordée par mes sentiments, j’suis à peu près sûre que j’vais être maladroite. “J’te l’ai déjà dit, ce Bleu, il est à toi…” Je guide sa main, pour qu’elle reste sur ma taille oui, mais qu’elle se faufile sous mon sweat et mon débardeur, qu’on brise toutes ces dernières barrières qui nous empêchent de commettre notre plus délicieux méfait. “...mais on peut le découvrir ensemble si tu veux.” Je lui murmure laissant le dos de mes doigts caresser l’arrête de sa mâchoire en douceur, appréciant chaque seconde de ce moment sensible, celui qui précède les premiers instants où nos corps se trouveront enfin, où nos gestes seront timides mais vertigineux de sincérité, où, définitivement, nos mondes se seront vigoureusement rencontrés. On va s’permettre Manwë, on s’permet tout depuis qu’on s’est rencontré, le monde tournera toujours rond, les étoiles brilleront toujours, la mer sera toujours salée, le ciel sera toujours bleu. C’est pas la fin du monde que d’laisser des sentiments s’exprimer, d’laisser des coeurs se consumer, d’laisser les gens s’aimer…c’est pas la fin du monde. On a l’droit. On y a droit.
lumos maxima
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