#100 - I can't imagine my life without you

T'essayais vraiment de comprendre, de lire dans le regard de Beckham ce qu'il avait à t'exprimer et purée tu lisais toute la sincérité de ce qu'il cherchait à te dire. Tu comprenais ce qu'il voulait t'exprimer et tu voulais juste pouvoir le prendre dans tes bras, faire en sorte que ça soit si facile entre vous, mais ça ne l'était pas au final. "Pourquoi tu as peur Beck? Dis moi pourquoi..." Tu voulais comprendre pourquoi il avait si peur de l'amour et de tout ce que ça peut engendré. Toi tu n'as pas vécu des choses faciles en amour et pourtant, tu ne pouvais pas t'en passer. Tu étais une amoureuse de l'amour et la preuve, tu n'arrivais juste pas à avoir une relation basée simplement sur le sexe avec un homme sans que tu ne finisses par t'attacher à lui, à tomber amoureuse comme tu l'étais de Beckham. Pourtant même si tu l'aimes, il t'avait brisé le coeur et alors que tu ne pensais jamais pouvoir le retrouver ou le revoir, tu as le temps d'une soirée, tenté d'oublier cette peine dans les bras d'un autre. Cette sensation d'unfinished business que tu avais eu avec Elmo ton date des igloos. Et tu avais su ce soir là qu'ils étaient amis, voir même très amis et pourtant ça ne t'a pas empêché de le faire, peut-être qu'une partie au fond de toi voulait blesser Beckham, mais la raison principale était que tu avais besoin de réconfort. Alors tu lui avoues à Beck ce qu'il s'est passé avec Elmo, tu ne voulais pas lui mentir, comme il le dit, un jour tout fini par se savoir et il valait mieux au final qu'il ne le sache là maintenant par toi que par quelqu'un d'autre. "J'avais mal, il avait mal on avait besoin de ce moment lui et moi et c'est tout, il n'y a rien eu d'autre et il n'y aura jamais rien d'autre entre lui et moi parce que putain mais c'est toi que je veux Beck!" Tu soupires agacée à travers les larmes, une fois de plus encore en engueulade avec lui. Votre relation n'était clairement pas la plus saine, presque toxique si on regarde d'un point de vue extérieure à vous repousser et vous engueuler sans cesse sans pouvoir vous empêcher de vous tomber dans les bras. Tu finis à nouveau par rompre la distance entre vous, posant tes mains sur son torse et levant tes yeux vers lui et secoue la tête doucement. "Tu crois que j'en souffre pas de tout ça?" Tu plisses les yeux essayant de retenir les larmes. Une de tes mains vient se poser sur sa joue et tu le fixes toujours. "Laisse nous du temps, parle moi, dis moi quand ça va pas, dis moi quand ça va bien, mais sois sincère tout le temps avec moi Beck c'est tout ce que je te demande.." Tu caresses délicatement sa joue avant de venir déposer tes lèvres sur les siennes. Tu ne sais clairement pas ce que va faire de vous, mais t'en ressentait le besoin à cet instant.

Je ne peux pas lui mentir ou me voiler la face, cette peur je l’ai depuis toujours, c’est probablement l’une des raisons pourquoi je n’ai jamais voulu rien savoir de l’amour. Je ne peux pas mentir à ses yeux là, je ne peux pas lui cacher la vérité encore longtemps. Cette vérité, peu de gens savent que je manque de confiance, je dégage toujours le mec qui se croit au dessus de tout, quand au fond je me sens comme un minable. “J’ai peur que tu te rende compte que je suis un minable, que je ne suis pas assez pour toi. Tu es tellement intelligente et tu as un avenir brillant devant toi. J’ai peur de pas être assez, de pas savoir te rendre heureuse, de pas pouvoir t’offrir ce dont tu as besoin. J’ai peur que tu te lasses de mes conneries, j’ai peur d’avoir mal aussi, j’ai peur aussi que le vrai Beck soit pas celui que tu veux…” On en a ptete déjà parlé, mais là je le mets carte sur table, je peux pas être plus honnête avec elle. “J’ai peur que tu rencontres quelqu’un de mieux que moi…” Je ne veux pas l’imaginer avec un autre… “Parce qu’en m’ouvrant à toi comme ça, t’as toutes les cartes pour me détruire si tu le souhaites… ” On a encore pas mal de chose à régler entre nous, beaucoup de chose à se dire et c’est là maintenant dans l’entrée de son appartement qu’on déballe tout, qu’on lâche le morceau. Quand elle me dit pour Elmo et elle, je crois que je pourrais fondre sur place, je sens mon coeur mourir d’un coup, la petite flamme vaciller et je ne sais pas comment je fais pour garder mon calme devant elle, je ne veux pas l’effrayer, pas après ses révélations à demi-mots. Je vois qu’elle est sincère dans ce qu’elle dit, que c’est un cri du coeur qu’elle me lance, ça me fait chier, surtout que ce soit lui, mon pote. “J’aurais préféré que ce soit un autre que lui, j’ai l’impression de recevoir deux claques d’un seul coup Emi…. Je sais que tu avais mal, ça me faisait mal de te savoir comme ça. ” Je renifle et je tente de contenir ce surplus d’eau qui cherche encore à courir hors de mes yeux et je les essuie pour pouvoir lui faire face, mes cheveux gouttant sur mon visage. Je lâche une gueulante, j’en peux plus qu’on se déchire, comme si on était jamais capable d’être sur la même longueur d’onde alors que putain, on s’aime tous les deux comme des fous, ça crève les yeux. Je ressens son amour dans son cri. “Je sais Emi… je sais et ça me tue aussi… ” J’avale difficilement, ayant du mal encore
à garder le cap, c’est tellement compliqué et elle revient vers moi, son corps ses mains contre moi. Je hoche la tête, un sanglot me fait un spasme, depuis quand je peux pleurer autant ? Je pense que ça ne m'était plus arrivé depuis l’enfance, mais là c’est un véritable tourbillon, un tsunami d’émotions. “C’est tout ce que je demande aussi… ” Je ferme les yeux quand je sens ses lèvres contre les miennes et je répond à son baiser, goûtant le sel de ses larmes. La serrant contre moi, refusant de la laisser partir. Nos lèvres se séparant, j’appuie mon front contre le sien et je murmure. “Je t’aime comme un fou Emi, je veux plus jamais te perdre. ” Mon pouce caresse sa joue doucement.

T'avais besoin de comprendre les raisons de ses peurs à propos de cet amour, à propos de toi, tu voulais comprendre tu en avais besoin. Ton regard dans le sien tu ressens toute la vulnérabilité qu'il avait à te dire et t'exprimer toutes les peurs qu'il ressent. Des larmes montent à ses yeux, mais également aux tiens tu ne voulais pas qu'il ressent tout ça. Tu n'arrives pas à comprendre comment il pouvait penser ainsi, tu secoues alors la tête en fronçant les sourcils. "Beck je veux pas trouver mieux que toi si t'as pas encore compris..." Non tu voulais pas mieux que lui, tu t'en moquais bien s'il pouvait se penser moins intelligent que toi ou non, tu t'en moquais bien de ce qu'on pourrait dire sur vous, comme quoi tu pourrais mériter mieux, non les gens ne savent pas à quel point Beck était plus que ce qu'il montrait. "Je m'en fous de ce que les gens pourront penser Beck, moi c'est toi que je veux, c'est toi qui arrive à me rendre heureuse et à me faire sourire, c'est en pensant à toi que mon coeur s'emballe je t'aime toi pour tout ce que tu es et je ne veux que toi!" Tu voulais qu'il comprenne que toi le Beckham tu le connaissais et que tu l'aimais comme il était avec ses qualités et ses défauts. Enfin tu ne connaissais pas tout de lui, mais suffisamment pour savoir qu'il ne montre que ce qu'il souhaite. Toute la vérité semble éclaté entre vous en cet instant, celle de ses sentiments, des tiens, de cette soirée entre Elmo et toi, tu ne pouvais pas être sereine s'il ne le sait pas. Et forcément une engueulade supplémentaire éclate entre vous, mais tu avais besoin d'être sincère avec lui, tu ne voulais pas lui cacher et qu'il le découvre peut-être un jour et que ça soit pire. "Je suis désolée, j'aurai préféré que tout se passe autrement aussi tu sais..." T'aurai préféré au final ne jamais avoir eu le coeur brisé par le blond qui se trouve face à toi comme tu n'avais pas choisi de coucher avec Elmo, ça t'es tombé dessus un peu par hasard, tous les deux en ayant besoin. Tu ne savais plus quoi dire à ce propos là, il savait tout, tu étais désolée, tu voulais simplement pouvoir passé à autre chose et pourtant l'un comme l'autre vous vous rendez bien compte que la relation que vous entretenez n'es pas saine, vous vous engueulez plus qu'autre chose. Alors tu l'implore presque en venant contre lui de te parler quand il va mal, te te dire les choses, qu'il soit tout simplement sincère envers toi. Tu hoches la tête quand il te dit que c'est tout ce qu'il voulait aussi et tu n'en peux plus de cette distance alors tu l'embrasses, passant ta main contre sa nuque. Ce baiser signe d'un nouveau départ que tu veux donner à cette histoire entre vous, tu t'écartes délicatement de ses lèvres, restant tout aussi proche de lui, ton regard plongé dans le sien alors que vos fronts se touchent encore. "Tu n'imagines pas à quel point je t'aime Beck!" Tu retournes l'embrasser quelques secondes avant de te coller bien à lui. "Reste dormir s'il te plaît" Tu ne penses pas que ce soir vous soyez en capacité de quoi que ce soit, tu voulais juste de toute façon ses bras autour de toi pour dormir.

Je lâche tout, je lui fais un long monologue sur tout ce qui peux me faire peur de la laisser entrer dans ma vie, elle ne sait pas tout de moi, elle ne sait pas que j’ai toujours eu l’impression d’être un intrus dans ma propre famille. Tout ce que mon frère a pu me dire et que j’ai fini par croire à la longue, à quel point je suis plus faible que ce que je laisse voir, mes démons, mes tourments. Ma vie entière j’ai tenté de cacher à quel point j’pouvais me sentir misérable parfois. Elle balaye chacune de mes paroles avec les siennes, me faisant comprendre que pour elle c’était moi et personne d’autre. “Tu dis pas ça juste pour me faire plaisir ?” Ce doute, cette inquiétude toujours présente quand même au fond de moi, même si chacun de ses mots réchauffent mon coeur plus qu’elle ne peut le croire. Mes yeux cherchent les siens, je veux voir la sincérité dans son regard alors qu’elle me dit tout ça, j’ai besoin de le sentir, de vibrer au rythme de ses paroles. Mon coeur accélère à ce qu’elle dit, elle me fait cet effet aussi quand je pense à elle, mon coeur bat plus vite. C’est avant bien sûr que je ressente encore une fois la déchirure de ce dernier dans ma poitrine quand elle me parle d’Elmo. Comment en quelques phrases on peut passer d’un extrême à l’autre, se faire du bien pour ensuite souffrir encore un peu plus, par souci de transparence et d’honnêteté. “Il n’y a rien qui va comme on le veut… ” Toute cette souffrance était-elle nécessaire, c’est de ma faute en voulant choisir une autre qu’elle je nous ai fait souffrir comme deux cons, pourtant dieu seul sait qu’à l’hôpital j’ai failli flancher et changer d’idée quand j’ai vu son regard s’éteindre. Sauf que j’avais besoin de souffrir pour comprendre à quel point c’est elle que je veux. Je ne pense pas pourtant que je vais regretter mon choix, je ne peux pas le regretter, pas en ressentant tout ce flots d’émotions avec la belle blonde. Elle se rapproche de moi et je sens déjà mon corps se réchauffer et ses mains contre moi, la chair de poule s’emparent de mon corps, jusqu’à ce que ses lèvres ne viennent rejoindre les miennes. Ce baiser au goût de renouveau fait éclater une nuée de papillons dans le creux de mon estomac même si à ce baiser se mêle les larmes de notre dernière dispute, je n’ai pas envie de la laisser filer loin de moi. Mes yeux dans les siens, je lui dit que je l’aime, plus sincère que jamais alors qu’elle me le dit aussi. Nos voix sont presque brisées, qu’un murmure tout simplement. Le petit baiser qui scelle cette promesse, je hoche la tête, je n’ai pas envie de la quitter cette nuit. Un frisson traverse mon corps alors que je la serre contre moi. Nos vêtements nous collent à la peau, encore trempés de notre sortie extérieure. Je verrouille la porte derrière moi. “On va prendre froid si on garde ça sur nous.” Je parle de nos vêtements, sans aucune arrière pensée, je ne pense même pas à lui faire l’amour, ce soir on a juste besoin de douceur. “Tu veux qu’on aille se blottir dans ton lit ?” Il allait quand même falloir trouver un moyen de se sécher un peu avant de mouiller partout dans l’appartement Je sais pas si ses colocs sont là, mais on aurait probablement attiré leur attention avec tout le raffut qu’on a fait.

Tu voyais bien que Beckham n'avait pas la meilleure estime de lui concernant sa personnalité, concernant qui il était mais pourtant toi tu savais qu'il était plus que ce qu'il voulait bien montrer. "Est-ce que je t'ai déjà menti Beckham?" Tu le fixes dans les yeux quand il semble s'inquiéter de ta sincérité. Tu as toujours été sincère avec lui, jamais un mensonge même si parfois les propos pouvaient faire mal, il est bien un des rares avec qui tu ne mesures pas tes paroles et tu lui dis tout ce que tu penses que ça soit positif ou non. La preuve également avec cette histoire à propos de Elmo, tu avais préféré être sincère avec lui plutôt qu'il ne l'apprenne possiblement de la pire façon possible. Tu avais besoin de mettre tout à plat avec lui avant quoi que ce soit. "On peut faire aller mieux les choses Beckham, on peut..." Tu ne sais pas où toute cette histoire avec lui va te mener, mais tes sentiments pour lui en tout cas ne sont pas partis, ils sont encore bien présent bien que tu ais tenté depuis cette soirée chez lui de te dire que ça allait être la dernière fois que tu allais croiser son chemin, mais il semblerait que la vie vous donne une deuxième chance. Tu avais pourtant encore besoin de temps dans le fond pour t'assurer que ce qu'il ressent pour toi est sincère, pas qu'il s'enfuit ou qu'il t'annonce à nouveau choisir cette Stacy. Pourtant là tu avais besoin de lui et tu ne te retiens pas à l'embrasser alors comme pour sceller vos paroles du soir, vos sentiments l'un pour l'autre. Tu lui proposes de rester pour la nuit, simplement parce que tu as besoin de sentir ses bras autour de toi, peut-être que tu n'allais pas dormir, peut-être que si t'en savais rien, tout ce que tu voulais à cet instant c'est qu'il ne parte pas, comme ci tu avais peur qu'il ne parte et ne revienne jamais. "Tu veux prendre une douche pour te réchauffer un peu peut-être?" Tu recommences à t'inquiéter pour lui, à t'inquiéter comme d'habitude mais tu penses sincèrement que de prendre une douche chaude pourrait vous permettre de vous réchauffer avant d'aller au lit. Tu lui prends la main et l'entraine dans la salle de bain, aucune honte entre vous tu te déshabilles simplement devant lui avant d'aller allumer l'eau de la douche. Tu viens ramasser vos vêtements et mets les tiens dans la machine à laver tandis que tu pends les siens pour qu'il puisse sécher. Tu te glisses sous l'eau et vient passer tes bras autour de lui pour le garder contre toi, prenant alors cette force nécessaire qu'il te donne sans même le savoir.

C’est facile de douter de nous, surtout dans un moment comme celui-ci où nos émotions sont à fleur de peau, où l’on doit faire comprendre à l’autre qu’on est sincère malgré qu’on soit mort de trouilles. Pourtant Emilia tente cette fois de me rassurer, de me faire comprendre que je dois arrêter de m’en faire, même si au fond je ne comprends pas ce qu’elle peut bien me trouver. Non, elle ne m’a jamais menti, ça au moins il n’y a jamais eu de doute la dessus, je ne doute pas d’elle, mais bien de moi. Je secoue la tête de gauche à droite, ne quittant pas l’océan de ses prunelles. “Jamais… ” La preuve, c’est que justement elle me met une autre vérité en pleine face, même si elle fait mal, même si je ne m’y attendais pas du tout, comment j’aurais pu penser qu’un de mes amis pourrait coucher avec la fille que j’aime ? J’en ai marre de ces briques qui me tombent sur la tête une à une, on dirait que jamais rien ne va, que jamais rien n’iras bien non plus. Je commence à sentir un découragement, c’est beaucoup, c’est presque trop pour moi et je fini par le dire à voix haute. Cette fois, c’est elle qui semble avoir de l’espoir pour nous deux, pour un possible nous, elle et moi. J’ai envie de la croire, j’ai envie d’être heureux et de savoir ce que c’est l’amour, j’ai envie de le vivre avec elle. On peut, on peut… Je hoche la tête tentant toujours de me convaincre, de la croire aussi. Je veux tellement y croire. Nos lèvres finissent par se retrouver, sceller ce nouveau pacte entre nous, cette entente, nous allons essayer de passer ce moment, de faire en sorte que tout aille bien, ensemble elle et moi. Je sais que je devrais prendre mes distances avec Stacy, que je vais devoir être plus prudent aussi et changer un peu pour elle, mais je crois qu’elle en vaut sincèrement le coup. Nous sommes les deux frissonnants à cause de nos vêtements mouillés, comme deux imbéciles qui sortent dehors en plein hiver à la pluie battante. L’idée de la douche est plutôt bonne, je la laisse prendre ma main et je la suis vers la salle de bain et je me déshabille devant elle, la regardant et je n’ose imaginer que j’ai failli la perdre pour toujours, que je n’aurais plus jamais eu droit de la voir comme ça si belle. Une fois que la douche est prête, je la laisse prendre les vêtements et je rentre sous l’eau, gardant un bras un peu à l’écart pour ne pas empirer l’état du plâtre. Elle vient rapidement me rejoindre, se blottissant contre moi. Je passe un bras autour d’elle, posant mes lèvres sur le sommet de sa tête et la gardant contre moi aussi longtemps qu’il est possible de le faire, l’eau nous réchauffant peu à peu, les tremblements et les frissons se calment peu à peu. Je relève ensuite le menton de ma jolie blonde et je pose mes lèvres contre les siennes pour l’embrasser une nouvelle fois, ne me lassant pas de le faire. “Tu te sens un peu mieux ?” Notre moral était au plus bas à tous les deux, il ne pouvait en être autrement avec les semaines que nous venions de vivre.

Cette soirée était beaucoup trop forte et riche en émotion pour toi, Beckham qui débarque, t'embrasse en te disant qu'il t'aime alors qu'il t'avait brisé le coeur quelques semaines plus tôt. Bien sûr que ça t'avais surpris mais ton coeur, ton corps ne pouvait se résoudre à lui résister. Tu étais folle amoureuse de lui et t'en avais que faire de ce que les gens pourraient bien penser de lui, de vous, tu avais besoin de lui plus que quiconque. Il a l'air surpris par tes propos mais tu lui demandes si t'avais un jour eu l'audace de lui mentir, ce à quoi il avoue que tu ne l'avais jamais fait. "Je ne vois donc pas pourquoi je commencerai aujourd'hui Beckham.." Aujourd'hui où tu as envie de lui confier ton coeur et ta vie entre ses mains comme il semble en faire de même avec toi. Il a été ton pilier, ton réconfort, ta personne ces dernières semaines et tu ne pouvais te résoudre à le repousser ou ne plus l'avoir dans ta vie. Folle amoureuse de cet homme si différent de toi mais qui t'apportes pourtant tellement de chose. Tu finis par rompre la distance et vient l'embrasser, le tout fait avec une promesse que les choses finiront par bien aller entre vous, que vous réussirez à vous entendre et faire en sorte de construire certainement un bout de chemin ensemble. Le reste de votre vie? T'en savais rien, après tout ce que tu as vécu, tu n'es plus aussi certaine de ces histoires d'amours qui durent pour toujours, mais t'avais envie d'y croire avec lui parce que vous aurez déjà vu le pire de l'autre, il ne vous reste qu'à montrer le meilleur. Puis la réalité vous rattrape, après cette douche froide prise à l'extérieur sous cet orage, tu lui proposes simplement une douche pour vous réchauffer alors que tu lui as demandé de rester avec toi ce soir. Lui prenant la main pour aller vers ta douche pour passer un petit moment sous l'eau chaude, te déshabillant et venant te caler contre lui, tu profites de la chaleur de l'eau et de son corps qui se réchauffe également. Tu fermes les yeux, la tête collé contre son torse, tu ne sais combien de temps tu restes ainsi sans bouger avant que tu ne le sentes relever ton visage et déposer ses lèvres contre les tiennes. Un petit sourire se dessine sur tes lèvres, ne te lassant pas de cette sensation qu'il provoque chez toi. "Ca va mieux oui, et toi?" Tu plonges ton regard dans le sien et lui sourit. Tu finis par sortir et lui tend une serviette avant de t'enrouler dans la tienne et tu lui reprends la main pour aller jusque dans ta chambre, refermant la porte derrière vous et allant t'installer dans ton lit, à côté de Beck, vous glissant sous la couverture et venant coller ton corps contre lui. "Merci de rester Beck.." Tu lui déposes un baiser sur sa clavicule en disant ça et callant ta tête bien contre lui en fermant les yeux.

Il n’y a rien de facile à apprendre à faire confiance à quelqu’un d’autre. D’apprendre à se montrer faible devant quelqu’un d’autre. Je n’aime pas montrer mes faiblesse, ni le dire, ce n’est pas pour rien que devant tout le monde je joue ce rôle du mec ultra confiant qui se croit un peu tout permis. Avec elle, c’est différent, elle voit le pire de moi et même après tout ça elle ne me repousse pas, elle m’accepte comme je suis. Notre relation n’est faite que de haut et de bas, il n’y a jamais vraiment eu de calme plat, elle sait me faire sortir de mes gonds comme personne, pourtant j’en redemande encore… Acceptant pour elle, ce que je n’ai jamais accepté d’aucune autre fille. Bien sûr que de savoir qu’elle a pu se perdre dans les bras d’un de mes meilleurs amis me fait mal, mais je l’aime cette fille et je ne veux plus la perdre, je ne veux plus qu’elle me file entre les doigts. Je sens que de son côté, ses réticences du début sont en train de fondre peu à peu, acceptant le fait qu’on a fait des erreurs, mais qu’on peut être plus fort que tout ça. C’est incroyable quand même que pour la première fois de ma vie, à vingt-cinq ans, presque vingt-six, j’accepte enfin de mettre l’arme à gauche et me ranger pour être avec une fille. Elle est foutrement spéciale pour arriver à le faire. Ce baiser à une saveur différente de tous les autres baisers qu’on a pu échanger, j’ai l’impression qu’il y a tellement de chose que je ressens à la fois, un peu comme à l’hôpital quand on attendait le verdict final. Comme si on scellait cette entente sans vraiment mettre de mot à ce qu’on est devenu ce soir, on est encore un peu dans le néant, ne sachant pas si ça va durer. J’accepte de lui confier mon coeur et de prendre soin du sien. Nous finissons par nous rendre sous la douche pour ne pas mourir de froid dans nos vêtements humides. Je rentre dans la douche avant elle et elle vient me rejoindre. On reste un long moment silencieux collé l’un à l’autre, comme si plus rien d’autre autour n’existait. Après un long moment, je pose mes lèvres contre les siennes pour m’assurer qu’elle va mieux et je hoche la tête en réponse. Maintenant je vais mieux, maintenant les battements de mon cœur se sont apaisés, les démons ne sont pas tous partis, mais maintenant je me sens mieux. On ressort de la douche pour filer à sa chambre, on se pose dans son lit et elle se moule contre moi. “Je n’aurais pas pu partir de toute façon, je n’en avais pas l’intention. ” Posant un baiser sur le sommet de sa tête, je la serre un peu plus fort contre moi. Incapable pourtant de fermer les yeux, j’ai trop peur que tout ça ne soit que le produit de mon imagination.