catalina ∞ being real gets you hated

Elle aime la musique, elle rythme son quotidien et lui permet d’oublier le monde autour d’elle. Si elle le pouvait, elle chanterait, mais son manque de talent risquerait de faire tomber un-à-un les oiseaux qui voleraient au-dessus d'elle. ‹ Contrairement à sa sœur aînée, c’est une vraie calamité derrière les fourneaux, elle a essuyé bien trop d’échecs dans le passé pour avoir ne serait-ce qu’une once de volonté à cuisiner quoi que ce soit. ‹ Elle accorde un soin tout particulier à ses mains, plus encore à ses doigts qu’elle aime orner de bagues avec lesquelles elle joue lorsque son esprit s’embrume. ‹ Elle a beaucoup voyagé et elle voyage encore beaucoup, parce qu’elle aime ça, et peut-être parce qu’elle a peur de pouvoir s’attacher. Elle bouge au gré des opportunités qui s’offrent à elle sans jamais oublier de revenir aux sources le temps de quelques semaines, pour retrouver ses proches. ‹ Elle dégage une assurance certaine et si les femmes peuvent apprécier cette douceur bien enfuie qu’elle est prête à leur offrir, les hommes eux subissent son indifférence capable de froisser leur égo resté coincé en-dessous de leur ceinture. ‹ Son endroit préféré à Bowen est sans doute le premier salon de thé qu’a ouvert sa sœur, c’est là-bas qu’on la trouve le plus souvent, plongée dans un bouquin, en tête-à-tête avec une tasse de thé blanc fumante. ‹ Catalina, c’est une femme qui ose s’affirmer, une femme qui a suffisamment de cran pour ne pas plier face à quiconque chercherait à l’intimider. Elle n’a peur de rien, si ce n’est de ses sentiments face auxquels elle devient lâche et qu’elle fuit à la première occasion. ‹ En trente-quatre ans d’existence, elle n’a connu aucune histoire d’amour. Elle refuse de s’investir dans quelque chose qui finira par s’estomper avec le temps, parce qu’elle a vu ce que peut faire l’amour. C’est beau, c’est fort, c’est merveilleux aussi c’est vrai, mais quand il disparaît c’est tout un monde qui s’écroule, emportant avec lui les plus beaux moments pour ne laisser qu’un trou béant qu'on ne pourra plus jamais véritablement comblé. ‹ Doux poison dont elle tente de se défaire depuis son retour en ville, elle craque à l’appel de la cigarette mais ne finit jamais celle qu’elle entame, comme si elle cherchait à se convaincre qu’elle a un semblant de contrôle sur cette malheureuse dépendance. ‹ Passionnée par son métier, les langues latines n'ont plus tellement de secrets, que ce soit l'espagnol qu'elle a pratiqué depuis sa tendre enfance, plus tard c’est le portugais, le français, l'italien et même le roumain qui se sont ajoutés à la liste. Elle jongle sans effort d'une langue à une autre avec une aisance évidente. ‹ L'air détaché que dégage son visage dissimule une beauté naturelle qui se dévoile sans peine à la vue de sa filleule ou de ses proches, l’étincelle dans son regard qui s’illumine fait naître sur ses lèvres ce sourire qu’elle tient de son père. ‹