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Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 see, one man's inconvenience is another's joy (joan)

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Conchobáhr Rosenbach
Conchobáhr Rosenbach
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MessageSujet: see, one man's inconvenience is another's joy (joan)   see, one man's inconvenience is another's joy (joan) EmptyVen 7 Juin 2024 - 15:55

La deuxième semaine de la Fête de la mangue tirait à sa fin, déjà. Je profitais à fond de chaque journée, de chaque épreuve, de chaque dévoilement des points - j’avais d’ailleurs très hâte à celui de dimanche, j’espérais que les ananas étaient encore en tête. Ce petit côté compétitif, je ne l’avais que rarement, mais pendant la Fête de la mangue, ça faisait vraiment ressortir ce mauvais trait de caractère chez moi. En plus, cette année, je venais de vivre un gros échec amoureux, alors clairement j’avais besoin d’un win. L’épreuve de ce vendredi soir, c’était une genre de chasse au trésor à Holbourne Island. Il y avait une carte, des indices cachés, et on devait être la première équipe à mettre la main sur le trésor. Avec mes teammates, on avait mis la main sur un des indices qui nous amènerait probablement au prochain indice. Ça disait “Sous l’arbre aux douze branches, je me trouve entre les racines jumelles. Creuse pour me trouver. ” C’est que des arbres, à Holbourne Island, il y en avait BEAUCOUP. « Bon, guys, ça donne rien qu’on soit les dix à chercher à la même place. J’propose qu’on se sépare, et on revient ici faire le point à toutes les cinq-dix minutes, comme ça quand on a trouvé, on passe ensemble au prochain indice. » Je partis de mon côté, cherchant l’arbre aux douze branches. Cela impliquait de marcher pas mal la tête tout le temps dans les airs. Je prenais les pieds dans les racines, je mangeais des branches en pleine gueule, j’avais un peu le tournis, mais faut ce qui faut ! Après un moment à chercher, j’eus à peine le temps d’entendre des branches au sol craquer, et de redescendre la tête, que j’fonçais dans une adverse. Et pas n’importe laquelle. Joan ! J’savais qu’elle participait à la Fête de la mangue, je l’avais vue dans les deux dernières semaines, mais jusqu’à maintenant nous n’avions jamais été directement en confrontation. « Aaah. Laisse-moi deviner. Tu cherches douze branches ? » Parce qu’à être tous les deux la tête en l’air comme ça, ça devait être pour le même indice.

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Joan Duquesne
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MessageSujet: Re: see, one man's inconvenience is another's joy (joan)   see, one man's inconvenience is another's joy (joan) EmptySam 8 Juin 2024 - 1:40

La fête de la mangue, j'dois bien avouer que ça me galvanisait pas mal. On avait bien fédéré notre équipe et maintenant, on était toujours un p'tit groupe de motivés pour participer aux différentes épreuves organisées. Celle de ce soir se passait dans une fôret, c'était un beau mix entre de la course d'orientation et une chasse au trésor. Asher et Orso avaient pris le lead, on avançaient ensemble, on cherchait et finalement, on en venait à une conclusion plutôt simple : fallait se diviser pour couvrir une zone plus importante. Alors on était tous parti dans des directions différentes à la recherche de cet arbre à douze branches. Franchement, c'était mission impossible, il y avait un millard d'arbres ici et c'était beaucoup trop long pour compter les branches de chaque arbre. Mais j'me décourageait pas, j'étais à peu près persuadée que l'arbre en question devait être assez reconnaissable, par rapport aux autres. Mais ils se ressemblaient fucking tous. Bordel. L'enfer. Mais j'cherchais, j'étais happée par le truc, j'avais mis des vêtements de sport, pour me donner une allure combative. C'est un peu ce que j'étais en vérité, combative. Fallait beaucoup pour me faire abandonner. Cela dit, là, avec leur histoire d'énigme, j'étais à deux doigts de baisser les bras. J'regardais en l'air, bien souvent je trébuchais et l'effervescence autour de moi, les autres qui cherchaient aussi, ça me faisait un peu oublier les alentours. Tant et si bien que j'finissais par entrer assez violemment en collision avec un adversaire. J'redescendais le visage, assez rapidement, "Ohhh pardon" que j'disais avant de reconnaître la personne que j'avais en face de moi. Wo. Concho. Intéressant. J'le regardais, vraiment surprise de le voir là, en dehors du travail et des réunions. C'était inattendu bien que pas désagréable. J'avais un peu brillée par mon impertinence de la dernière fois. Je hochais la tête à sa réflexion. "Bien joué Sherlock!" que j'dis amusée. "J'imagine que pour toi aussi, c'est infructueux." que je rajoutais avec une p'tite moue un peu boudeuse. "Autant chercher une aiguille dans une botte de foin à ce stade." J'étais assez surprise de voir Concho, là, en train d'faire une chasse au trésor, lui qui paraissait si sérieux habituellement. "J'suis bien surprise d'te voir ici en tout cas. J'te croyais plus.." Je laissais mes mots en suspens tandis que je tendais la main vers son épaule pour débarrasser son polo d'une brindille, que j'chassais d'un geste lent, "enfin .. moins fun quoi." que j'rajoute pour terminer ma pensée, plissant un peu les yeux, comme pour tenter d'le jauger.

@Conchobáhr Rosenbach

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"s'il fallait se taire alors j'ai vraiment tout gâché, j'aimerai que tu cèdes à mes propositions, éloignons-nous d'ici, prends ça comme une mission, devenons invisibles, je lui ai dit "à tout à l'heure", il a pris ça comme un missile"(c)endlesslove.
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Conchobáhr Rosenbach
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MessageSujet: Re: see, one man's inconvenience is another's joy (joan)   see, one man's inconvenience is another's joy (joan) EmptySam 8 Juin 2024 - 2:23

Je hochai la tête en soupirant. Au moins, j’imagine que Joan et moi on pouvait s’entendre sur ce point-là : trouver ce foutu arbre à douze branches, c’était une vraie mission impossible. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour quelques points … « Ouais, en plus, c’est impossible que les organisateurs aient pris le temps d’observer CHAQUE arbre sur cette île. Si ça se trouve, des arbres à douze branches, y’en a une centaine rien que sur cette portion de l’île. On pourrait y passer la nuit, à creuser au pied de chaque arbre. » Parce que bon, l’indice des racines jumelles, c’était pas vraiment plus facile. Les racines sortaient de terre à chaque quinze pas, je savais de quoi je parlais puisque j’arrêtais pas de me prendre les pieds dedans depuis tout à l’heure. Joan me partagea sa surprise de me voir ici. « Plus … ? » Que je continuai, plissant un peu les yeux, bien curieux de savoir qu’est-ce qu’elle allait me sortir. J’eus un rire pas mal étonné quand elle lâcha finalement qu’elle m’imaginait moins fun que ça. Non mais, il fallait vraiment ne pas me connaître pour lâcher une connerie pareille. Visiblement, nous n’avions absolument personne en commun dans notre entourage, autrement on lui aurait rapidement dit que j’étais loin d’être le gars le plus sérieux de Bowen. Loiiiin de là. À moins qu’elle soit pote avec Léo ou avec Woody. Alors là, ça ferait sens, que je puisse à ce point pas la sentir. « T’sais, c’est pas parce que contrairement à toi, je sais être professionnel quand il le faut, que je sais pas avoir du fun quand c’est le moment. » Je posai mes mains de chaque côté de mon corps, bien droit, dans mes vêtements de sport. Ça aussi, c’était pas mal plus relax que le linge bien propre que je portais lors de la rencontre pour le financement annuel. « Tu sauras que la Fête de la mangue et moi, c’est une très longue histoire d’amour, et que j’amène toujours mon équipe vers la victoire. » Bon, presque toujours. J’avais perdu, une fois. Pis, j’étais pas le seul de l’équipe à tout donner à chaque année, non plus. C’était un peu prétentieux de dire que c’était moi qui menais l’équipe. Sauf que Joan, elle faisait ressortir ce petit côté chez moi. Je voulais avoir raison, plus qu’elle.

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MessageSujet: Re: see, one man's inconvenience is another's joy (joan)   see, one man's inconvenience is another's joy (joan) EmptyDim 9 Juin 2024 - 2:52

C'était bien la première fois qu'on tombait d'accord sur un truc, lui et moi. Je l'écoutais et hochais vigoureusement la tête à tout ce qu'il disait. J'réfléchissais en même temps. "Est-ce que tu crois pas, qu'il y aurait genre, un arbre particulier? Une oeuvre d'art, tu sais, comme à Brocéliande, avec le Golden Tree." J'oubliais un instant que j'étais plus du tout en France et que la p'tite forêt de Brocéliande, en Bretagne, n'allait probablement pas lui parler, ici à l'autre bout de la planète "C'est p'tete un délire comme ça, tu crois pas?" Mais j'étais beaucoup trop focus pour me rendre compte qu'il n'aurait pas la référence. Mais dans l'idée, l'arbre d'or, au coeur de la forêt de Brocéliande était une sculpture assez reconnaissable. Mais j'étais pas assez familière avec l'endroit pour savoir s'il existait un truc de ce type ici. J'comptais du coup sur Concho pour m'éclairer. Mais il avait l'air de pas être plus avancé que moi. Cela dit, j'prenais le temps de le taquiner un peu - pour ne pas dire le chercher - sur le fait que j'pensais qu'il était beaucoup plus sérieux que ça. Il rétorquait quelques mots bien senti, se grandissant, presque fièrement en posant ses bras sur sa taille. J'secouais la tête, amusée. "Héé, redescends Concho, t'as personne à impressionner ici." Il avait fait son p'tit numéro de bon saint maritain à la dernière réunion, j'avais pas besoin d'avoir une redite, sur à quel point il était professionnel et génial. J'commençais à le comprendre. Apparement, Concho, c'était un expert de la fête de la mangue. Il se vantait de gagner les éditions les unes après les autres. J'avais clairement un p'tit rictus au coin de la bouche. "Wo, rien que ça. J'dois me méfier de toi alors, c'est ça que t'essaie de me dire?" J'plissais les yeux et je portais ensuite mon regard vers les arbres autour de nous. "Est-ce que c'est trop te demander qu'on le cherche ensemble cet arbre? Ou ton code de déontologie t'interdit d'être solidaire avec une pauvre fille en détresse?" Ouais, c'était moi la pauvre fille en détresse, et j'comptais bien utiliser l'intelligence et la logique de Concho pour m'aider dans cette quête du trésor. J'l'avais pris un peu par les sentiments, j'sais pas si ça allait marcher mais j'savais dors et déjà que la confrontation frontale ne fonctionnait pas du tout alors j'tentais des nouveaux trucs. Parce que mine de rien, ça m'déplaisait pas d'être dans son espace, à Concho.

@Conchobáhr Rosenbach

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MessageSujet: Re: see, one man's inconvenience is another's joy (joan)   see, one man's inconvenience is another's joy (joan) EmptyDim 9 Juin 2024 - 3:18

Brocéquoi ? Mais qu’est-ce qu’elle était en train de me raconter, elle ? Je notais toutefois mentalement que c’était assez joli, sa manière de prononcer ce mot que je ne comprenais pas. Cela dit, je pouvais quand même effectivement comprendre le concept. « Je sais pas, non, mais un peu comme le Deku Tree dans les Lost Woods, j’imagine ? » Bon, je ne m’attendais pas à trouver un arbre avec un visage ici, ou alors ce serait très, très flippant. Mais je comprenais ce que Joan voulait dire : un arbre qui sortirait du lot, qui nous sauterait aux yeux. « Ça s’pourrait bien, ouais. » Après ça, ce qui avait débuté comme une conversation plutôt amicale, redevint rapidement comme celles qu’on se connaissait, Joan et moi, c’est-à-dire sarcastiques et piquantes. Je n’avais même pas mis mes poings de chaque côté de mon corps pour me donner de grands airs. J’avais juste fait ça comme ça, parce que c’était confortable. C’est dingue comme tout ce que je faisais, même respirer, me donnait l’air prétentieux, de sa perception. « Quoi ? Mais j’cherche pas à impressionner qui que ce soit. » Surtout pas elle, me dis-je. J’avais bien d’autres choses à faire que de vouloir me frayer un chemin vers ses bonnes grâces, à Joan. J’avais surtout l’impression que ce serait perdu d’avance. Elle avait son idée bien faite de moi. J’essayai quand même de la convaincre que je pouvais être fun, surtout quand il s’agissait de la Fête de la mangue. « Oh ouais, j’serai ton pire cauchemar, pendant cette compétition. » Dis-je avec un léger rire. Je ne me prenais pas trop au sérieux mais en même temps c’est vrai que j’allais lui en faire baver, si elle essayait de gagner contre moi. J’allais peut-être être bien surpris des performances de Joan, et me faire prendre à mon propre jeu ! Cela dit, sa proposition de chercher ensemble cet arbre, ça ne me déplaisait pas. Y’avait moyen de faire un deal pour aller plus vite ensemble, pour mieux se poignarder dans le dos plus tard. Quoi, on était pas à Survivors, là ? « Non ça m’va, on cherche ensemble. On n’aura qu’à chacun repartir avec l’indice vers nos équipes respectives. » Et à partir de là, que la meilleure équipe gagne. De toute façon, maintenant qu’on s’était croisés, j’avais l’impression que ni l’un ni l’autre n’oserait laisser l’autre repartir fouiller tout seul. On allait se coller aux baskets, coûte que coûte. Aussi bien team up en attendant. Je repris donc mon chemin, vers le sud, puisqu’elle venait de l’est et moi de l’ouest, ce qui signifiait qu’on avait déjà un peu couvert ces zones.

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MessageSujet: Re: see, one man's inconvenience is another's joy (joan)   see, one man's inconvenience is another's joy (joan) EmptyDim 9 Juin 2024 - 16:07

Vu la tête de Concho, j'crois qu'il avait pas vraiment la réf mais il semblait quand même saisir le concept même si pour le coup, sa référence à lui, je l'avais pas. Ca devait s'agir p'tete d'un jeu vidéo ou un truc de Dongons&Dragons, j'y connais rien à tout ça. (Jojo sait pas ce qu'elle rate avec Zelda.) Alors j'me contentais de battre des cils, et de hocher la tête, n'osant pas trop dire à Concho que j'avais pas sa référence, au cas où ça s'rait un truc giga connu, j'avais pas envie de passer pour une nouille. On avait cependant tous les deux bien compris que c'était peut-être un arbre remarquable, qui sort du lot et c'était ça qu'il fallait chercher. Sinon, ça m'semblait insane ne passer en revu chaque arbre de cette forêt. Alors qu'on avait débuté une conversation normale, j'pouvais pas m'empêcher, (ou peut-être était-ce lui qui avait commencé?) à remarquer son p'tit air supérieur, quand il s'met les mains sur les hanches et forcément, j'ai pas ma langue dans ma poche. Lui, il semble surpris. J'vais finir par croire qu'il fait exprès de faire l'innocent, mais j'lui donne le bénéfice du doute, encore une fois. J'me contente d'hocher la tête avec un p'tit sourire l'aire de dire, "jt'ai à l'oeil toi." Ca m'amuse pas mal tout ça et l'adversité revient vite au galop lorsque Concho me parle de ses nombreuses victoires à la fête de la mangue. Je ris un peu avec lui et j'lui rétorque, d'une voix étonnamment douce, comme si j'baissais un peu mes armes à force de les brandir pour presque rien. J'en profite aussi pour minauder un peu. Quand j'suis dans son espace, c'est soit les armes soit la minauderie. S'agirait de trouver un juste milieu. "Mmh j'suis à peu près certaine de ne pas avoir peur de toi.. pour l'instant." J'lui souris avant de  lui proposer de chercher ce foutu indice ensemble. Surtout parce que j'ai pas envie que Concho trouve l'indice avant moi et qu'il fanfaronne pour ça, pendant des lustres. "Deal" que j'dis en lui tendant la main, comme si on était de véritable adversaire qui faisait un pacte très important. C'était très bien ça, qu'on cherche ensemble et qu'on reparte avec l'indice. J'lui emboitais le pas, re-ouvrant ma carte tandis que je le suivais, un peu à l'aveugle, soulevant les pieds, trébuchant parfois sur les racines. "Regarde Concho, là!" que j'dis en faisant quelques pas plus rapide pour arriver à sa hauteur. "Regarde là, sur la carte, cet endroit, il te parait pas un peu genre remarquable et parfait pour dissimuler un indice pour une chasse au trésor?" C'était peut-être une fausse piste mais sur la carte, il y avait comme un endroit où l'altitude était un peu plus basse, et ça formait comme un ovale. L'endroit idéal pour y mettre un arbre spécial non? "Par contre, j'sais absolument pas où on est sur la carte, ça c'est ton job de nous amener à ce point là." que j'dis en lui collant la carte contre le torse, lui adressant un grand sourire. C'était un beau travail d'équipe, right?

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MessageSujet: Re: see, one man's inconvenience is another's joy (joan)   see, one man's inconvenience is another's joy (joan) EmptyDim 9 Juin 2024 - 19:19

J’étais pas certain que Joan avait compris ma référence mais je n’insistai pas. Ce n’était pas le moment de me rendre compte qu’elle ne connaissait rien à Zelda (parce que quand même, les Lost Woods et le Deku Tree, c’était un peu la base). J’aurais très certainement refusé qu’on forme une alliance à court terme, plus tard, sinon. J’arquai un sourcil quand Joan mentionna qu’elle n’avait pas peur de moi, pour l’instant. « C’est ça. Pour l’instant. » Repris-je, avec un sourire en coin, plus amusé qu’autre chose. Là, je faisais exprès. Ça n’avait rien à voir avec notre première rencontre officielle (vu qu’on se connaissait au moins de nom et de vue avant ça) autour de la table d’annonces de financement. J’étais dans une ambiance un peu plus décontractée, un environnement pas mal plus relax, aussi. Je n’avais pas envie de me prendre la tête pour de vrai pendant une épreuve de la Fête de la mangue. Cela ne signifiait pas que je pardonnais Joan pour la scène causée l’autre fois, ni que je me disais qu’on pourrait potentiellement bien s’entendre. Ça signifiait juste que j’étais dans un bon mood, que j’avais un peu moins le poids de ma relation anxiogène avec Pippa sur les épaules puisqu’on ne vivait plus ensemble, et que je me disais encore une fois que le sourire de Joan, bien franchement, il était magnifique. J’avais rarement vu un sourire pareil. On décida finalement de faire équipe, juste le temps de trouver cet arbre. Je lui tendis la main pour sceller l’entente. « T’imagines, on fait tout ça, et quelqu’un l’a déjà trouvé, ce foutu indice. » Ah, parce que c’est vrai, techniquement il aurait fallu que je retourne voir mon équipe à notre point de rencontre, à toutes les dix minutes. Mais comment faire ça si je venais de signer un pacte avec le diable ? Ah et puis merde, j’étais à 99,8% sûr que personne ne l’avait trouvé encore, et que j’avais plus de chances d’aider mon équipe en continuant à m’enfoncer dans la forêt de l’île. Je m’arrêtai quand Joan s’exclama, pointant la carte, qu’elle voyait un endroit qui détonnait. Elle utilisait le diminutif de mon prénom, en plus. Tiens tiens. Je regardai par-dessus son épaule. « Ah ouais, t’as raison, c’est clairement le genre de place où on trouverait un Korok. » Ça me confirmerait si elle connaissait Zelda ou pas, quoi. Je fis signe de laisser tomber, voyant bien qu’elle ne captait pas. « C’est une bonne cachette pour un indice, c’est ce que ça veut dire. Bien vu ! » La félicitais-je, parce que bon, tant qu’à être en duo pour les prochaines minutes, aussi bien être un peu plus courtois. Joan perdait cette cible de vue, en me collant la carte sur le torse, me laissant me démerder avec l’orientation. « Bon, attends, voyons voir. » J’appelai le Link intérieur en moi, tant qu’à me penser dans Zelda depuis tout à l’heure, aussi bien le vivre jusqu’au bout. « Ok, je me souviens avoir passé ce gros rocher triangulaire, tout à l’heure. Je me suis même dit que c’était l’endroit parfait pour un loup qui crie sous la Lune. » Mes réflexions persos, j’aurais pu les garder pour moi. « Alors j’pense qu’on doit se trouver à peu près ici. Normalement, on devrait bientôt arriver à un sentier qui est bordé de Pisonias. » Dis-je en levant le nez de la carte.
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Joan Duquesne
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MessageSujet: Re: see, one man's inconvenience is another's joy (joan)   see, one man's inconvenience is another's joy (joan) EmptyMar 11 Juin 2024 - 1:06

Que Concho ne connaisse pas la forêt de Brocéliande, c'était une chose mais j'avais comme l'impression que sa référence à lui était un truc obvious, alors j'cachais un peu le fait que j'avais pas du tout compris de quoi il me parlait et j'laissais couler. Lui aussi, finalement, on s'entendait pour dire que pour l'instant, je n'avais pas peur de lui. Il avait son p'tit sourire en coin, très charmant au passage, et j'me contenais de minauder un peu, bien curieuse de savoir comment les choses allaient se dérouler maintenant, qu'en plus d'avoir des frictions au travail, on était officiellement compétiteur dans des équipes adverses de la fête de la mangue. On s'mit aussi d'accord sur le fait de créer une p'tite alliance temporaire, lui et moi. Décidément, on était beaucoup d'accord aujourd'hui. Je réfléchissais à sa supposition, que quelqu'un ait trouvé avant nous cet indice qu'on allait s'évertuer à trouver. "J'suis certaine qu'on est les plus smart des environs. Surtout avec ton cerveau cumulé au mien." C'était une p'tite façon détournée pour lui faire un compliment. Parce que oui, même si on était pas d'accord sur beaucoup de chose dans les aspects professionnels, j'devais bien reconnaître que Concho, il avait une belle intelligence. On s'mit alors en quête de ce fucking arbre et j'remarquais sur la carte, un endroit assez particulier. Concho vint vers moi, pour lui montrer ma trouvaille. Il me parlait encore d'un truc qui m'échappait, et j'le regardais en battant des cils. "Ouais ouais, grave l'endroit d'un Korok" que j'dis avec un p'tit sourire et un hochement de tête qui indiquait que je n'avais bien évidemment aucune idée de ce qu'il s'agissait. Concho balaya le truc d'un revers de la main en m'expliquant que ouais, c'était ça ressemblait bien à une cachette. Je hochais la tête et j'lui refilais la carte, lui laissant le soin de nous guider. J'le regardais se concentrer et analyser la carte, et j'le trouvais bien séduisant là, alors qu'il réfléchissait. J'restais silencieuse, ricanant lorsqu'il me parlait de loup hurlant à la pleine lune. Puis, il décida de notre direction à prendre, anticipant le sentier qu'on devrait bientôt trouver. J'lui fis un signe de la tête pour avancer, il n'y avait pas une seconde à perdre. "J'espère qu'il y a pas vraiment de loup" que j'dis presque à moi même. Après tout, c'était un endroit assez sauvage par ici. "Si on tombe nez à nez avec un loup d'ailleurs, faut faire quoi tu crois? Genre lui grogner dessus?" On avançait toujours et comme il l'avait pré-shot, on arrivait sur un sentier. J'étais heureuse, premier degré. "T'es un génie!" que j'lui sortais très naturellement et sincèrement. Si ça avait été moi qui avait pris le lead de l'orientation, on serait probablement perdu à l'autre bout de l'île. J'remarquais qu'on s'enfonçait quand même pas mal dans la forêt, est-ce que les organisateurs auraient caché un indice aussi loin? J'en savais trop rien. Mais ce qui était certain, c'est qu'on n'entendait plus les autres, on était genre, seul au monde. "Tu saurais survire en pleine forêt toi?" que j'disais alors que j'soulignais mentalement que j'étais bien heureuse de ne pas être seule à cet instant. J'étais pas flippée, mais j'prenais bien garde de ne pas m'éloigner trop de l'espace de Concho, juste au cas où que son histoire de loup s'avère être vraie.

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MessageSujet: Re: see, one man's inconvenience is another's joy (joan)   see, one man's inconvenience is another's joy (joan) EmptyMar 11 Juin 2024 - 3:43

Je pensai aux autres personnes dans mon équipe. Tahlia, quand elle voulait quelque chose, pouvait être très débrouillarde et fonceuse, alors si ça se trouve, elle avait déjà ramené le trésor au bateau. Alba pouvait aussi être très intelligente et réfléchie. Il y en avait d’autres que je connaissais un peu moins. Puis, il y avait ceux que je savais qu’on ne pouvait pas compter sur eux, par exemple Aaron qui devait être resté sur le bateau à boire de la bière, ou encore Elmo qui devait être perdu à l’heure actuelle. « Ça dépend c’est quoi ta définition des environs, si on parle des de trois cents pieds carrés, ouais, peut-être. » J’esquissai un sourire, mais bon, le compliment, je le prenais quand même. Je ne savais pas si c’était comme ça que je devais l’interpréter, mais je choisis que oui. C’était mieux ça que d’encore croire que Joan me regardait de haut et voulait m’écraser. Elle allait sans doute vouloir m’écraser tout à l’heure, après m’avoir planté un couteau dans le dos quand on aurait trouvé le fucking arbre, mais pour tout de suite c’était une trêve bien méritée. Quand je parlai du Korok et qu’elle appuya mes propos avec son p’tit sourire perdu, je pouffai de rire, l’air de dire t’as aucune idée d’quoi tu parles mais je balayai ça du revers de la main. Je m’avançai dans les directions, suivant Joan qui m’écoutait et suivait mes indications. Je fronçai les sourcils face à son inquiétude, levant le nez de ma carte. « Y’a pas de loup en Australie. » Ça réglait la question de savoir quoi faire si on tombait nez à nez avec, j’trouve. « Tu viens d’où, exactement ? » Parce que là, elle me prouvait qu’elle n’était pas native d’ici. J’avais déjà eu un bon indice avec son accent et son nom de famille imprononçable - dit le gars avec le prénom ultra weird. Doucouessneuh ? Doucouène ? Duquessne ? J’savais pas. Après quelques mètres encore, on arriva au sentier dont j’avais parlé. Un sourire très fier s’afficha sur mes lèvres. « Ok, go, go, on perd pas de temps ! » Même si c’était cool de me faire traiter de génie, je sentais qu’on se rapprochait de l’objectif, de l’arbre majestueux, alors pas une seconde à perdre. Si ça se trouve, ça se jouait de quelques minutes avec quelqu’un d’autre. On s’enfonçait sur l’île, clairement, mais j’avais trop la victoire en tête pour m’en soucier. Joan, elle, y pensait visiblement un p’tit peu. Elle me demandait si je saurais survivre en pleine forêt. « Absolument pas. Je suis même pas capable de partir un feu. Toi ? » Peut-être bien qu’elle flipperait, là.

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Joan Duquesne
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MessageSujet: Re: see, one man's inconvenience is another's joy (joan)   see, one man's inconvenience is another's joy (joan) EmptyMar 11 Juin 2024 - 20:41

Dans mon équipe, il y avait quelque bons éléments, c'est certain mais à nous deux, on était forcément plus intelligents que les autres. C'était une question de statistiques. J'sais pas si on était la team qui allait le mieux fonctionner, ça c'était un autre débat parce que mine de rien, j'me méfiais de Concho, il s'rait capable de récupérer le trésor et s'enfuir en courant, me laissant perdue dans cette portion de l'île et accessoirement, c'est lui avait ma carte. Mais j'avais pas trop le choix que de lui faire confiance, on avait passé un deal lui et moi. On s'enfonçait dans la forêt et lui qui m'avait parlé de loup, ça m'trottait en tête. Sa réflexion me fit hausser les épaules. "Bah dans la forêt de Brocéliande, y en a." que j'disais en marmonnant, peut-être un peu vexée d'avoir autant ignoré la faune de l'Australie. C'est vrai qu'on avait probablement plus de chance de tomber sur un serpent ou sur un kangourou que sur un loup. Concho en profita pour me demander d'où je venais. C'était assez obvious que j'étais pas d'ici, avec mon accent et mon nom qui sonnait plus comme un truc bien européen. "J'viens de France." que j'répondais simplement, comme si ça suffisait à expliquer pourquoi j'avais pu m'y méprendre sur la présence de loup aux environs. Finalement, on arriva sur le p'tit sentier dont avait parlé Concho et sous ses encouragements, on activait le pas. On allait le trouver ce fuking arbre, j'le sentais! Mais avec tout ça, on était quand même bien loin de la base, là où les bateaux nous attendaient et j'pouvais pas m'empêcher de penser à nous deux, perdus dans les bois, avec simplement un backpack contenant des gourdes d'eau. J'sondais un peu les capacités de Concho à survivre en milieu hostile et il semblait être tout sauf l'homme de la situation. J'riais un peu, plutôt ironiquement. "Hé bah faut croire que j'ai pick-up le pire de toute l'île!" que j'disais toujours en marchant, ne pouvant pas m'empêcher de lâcher une p'tite pic au passage. "Moi j'pourrais éventuellement construire un abris avec des fougères, mais rien d'plus. Pas sûr que ça nous sauve des nombreux loups qui rôdent ici." que j'disais avec un p'tit sourire, comme pour lui montrer que j'étais aussi ironique avec moi-même. On arrivait enfin à notre point, j'le reconnaissais parce que ça faisait comme une p'tite plaine, en contre-bas, dépourvu d'arbre, excepté un, qui était pour le coup plutôt magistrale. "Il est là!" que j'dis, passant devant Concho et détalant à toute vitesse dans cette descente parsemée de quelque roches et buissons. Vitesse d'ailleurs qui m'échappa le temps d'une seconde, ratant un pas et terminant la descente sur les fesses, j'me raccrochais à un arbuste, et j'me relevais, presque dans l'instant, m'époussièrant le fessier, l'air de rien. "C'est par là!" que j'dis comme pour garder la face. J'continuais mon avancée, avec un p'tit fond de vexation qui m'traînait dans le fond de la gorge, j'vais pas mentir.

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Conchobáhr Rosenbach
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MessageSujet: Re: see, one man's inconvenience is another's joy (joan)   see, one man's inconvenience is another's joy (joan) EmptyJeu 13 Juin 2024 - 0:34

J’esquissai un sourire alors qu’elle me ramenait cette forêt de Brocéliande. « Bon alors, elle est où cette fameuse forêt ? » Demandais-je en ignorant qu’il s’agissait d’une forêt légendaire. Le nom me paraissait juste européen, c’aurait pu être n’importe où. Ce serait à mon tour d’avoir l’air un peu idiot, comme Joan vis-à-vis des Koroks. J’en profitai pour lui demander d’où elle venait, parce que j’avais bien vu son nom de famille imprononçable (dépendamment du point de vue de celui qui le lit) sur de la paperasse et ça avait attisé ma curiosité. Ça ne sonnait pas du tout australien et pis elle avait encore son accent, donc, forcément, elle venait pas d’ici. « Et qu’est-ce qui t’as amené à venir en Australie t’perdre sur une île pour chercher un trésor ? » Bon, c’était sûrement pas son objectif principal, hein, de venir participer à la Fête de la mangue. Quoique, cette tradition faisait de plus en plus parler d’elle ! C’était un événement que d’autres municipalités cherchaient à copier, dans le but de créer un sentiment d’appartenance chez leurs citoyens. Ce ne serait peut-être pas dans toutes les éditions, cependant, que les participants risqueraient d’être oubliés sur une île pour une nuit complète, parce qu’ils étaient trop nuls pour retrouver leur chemin. Cela dit, pour l’instant je n’étais pas si mal, j’avais même réussi à trouver le sentier que j’avais vu sur la carte. On accéléra le pas, comme si on se sentait si près du but. En tout cas, je l’espérais, car ni Joan ni moi n’avions de compétences de survie en forêt – enfin, si on met de côté l’histoire de l’abri en fougères. « Un seul coup de vent ici et tes fougères elles sont par terre, hein. Resterait plus qu’à espérer que tes loups, ils sont végétariens. » Comme ça, ils mangeraient les fougères avant nous. Y pouvait y avoir de grosses rafales, sur cette île et autour. Pas pour rien qu’il y avait toujours pas mal de voiliers dans le coin. Allumer un feu, comme construire un abri, n’était sûrement pas facile. On arriva enfin au lieu indiqué par Joan sur la carte, et en reconnaissant la place, elle s’exclama et passa devant moi, détalant à toute vitesse la pente. « Woh ! » Criais-je mais il était trop tard, elle rata un pas et glissa sur quelques mètres sur ses fesses, se rattrapant à une arbuste et se relevant instantanément. « Ça va !? » Lançais-je alors que j’étais encore un peu plus haut. Elle ne me répondit pas, pas là-dessus du moins, et affirma plutôt que c’était dans cette direction, poursuivant son chemin. Je la rattrapai en prenant un petit peu plus mon temps. Arrivant derrière elle, je remarquai que le derrière de ses jambes, sous ses fesses, était égratigné sur une bonne longueur. « Attends, Joan, tu saignes un peu. Faudrait peut-être nettoyer ça avant de continuer. Ça brûle pas ? » M’étonnais-je. Ou alors elle faisait juste semblant de ne rien sentir, pour pas perdre la face. Je sortis mon eau, prêt à en sacrifier une partie pour enlever au moins le plus gros de sang.

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Joan Duquesne
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MessageSujet: Re: see, one man's inconvenience is another's joy (joan)   see, one man's inconvenience is another's joy (joan) EmptyJeu 13 Juin 2024 - 18:50

J'râbachais, avec mon histoire de forêt, juste par pur esprit de contradiction, pour me défendre aussi, d'avoir pensé qu'il pourrait y avoir des loups ici. J'esquisse un sourire, ma boue boudeuse que j'avais d'inscrit sur le visage se dissipant légèrement. "C'est légendaire cette forêt Concho! C'est en Bretagne, en France, évidemment." que j'dis comme si c'était obvious. "C'est beau, c'est sauvage et on lui prête pas mal de crédit tout autour de la légende du roi Arthur, tout ça, tu sais les chevaliers de la table ronde. Y a même la tombe de Merlin là bas." que j'dis, m'étant soudainement transformée en guide touristique. "C'est très joli là bas, ça t'plairait, j'pense." En vérité, les historiens prenaient pas mal de pincette concernant la véracité du lieu, beaucoup plaçait le mythe en Grande Bretagne. Mais là bas, y avait un p'tit air folklorique vraiment pas désagréable. Et j'étais juste contente de pouvoir parler de ça, de mon pays. On restait dans le thème puisque Concho se demandait bien pourquoi j'étais venue jusqu'ici. "Mmh, l'appat du gain, indubitablement!" que j'répondais en souriant, avant de lui donner une réponse un peu plus cohérente. "J'suis déjà vu venu vivre, ici, il y a quelques années, et j'en ai eu marre de Paris. Alors j'suis revenu." C'est vrai que Bowen, c'était quand même pas un lieu hyper connu, et si j'avais atterri ici plutôt qu'ailleurs, c'est parce que Milo vivait ici. On continuait de progresser dans la forêt, et on faisait des p'tits plans pour voir combien de temps on pouvait, en duo, survivre dans cet environnement. Spoiler alert : très peu, à la vue de nos compétences. "Y a pas de loups dans cette forêt, Concho, voyons, ça m'semble évident, pas ici." que j'dis en riant un peu, lorsqu'il me parlait de loups végétariens. Autant je pouvais être très vindicative, mais j'avais quand même une grande part d'autodérision que j'hésitais jamais à utiliser. C'était pas si désagréable finalement, de faire équipe avec lui. D'autant plus que nos recherches semblaient enfin porter leur fruit, un bel arbre dans une p'tite clairière, ça sonnait bien "treasure like" ça. J'étais tellement impatience que dans la descente, je glissais et me rétamais sur plusieurs mètres. J'me relevais, comme si de rien, un peu vexée d'avoir chuter devant Concho. Faire comme si de rien, c'était la meilleure des options, j'allais clairement pas faire ma ouin-ouin, déjà c'était pas mon genre et encore moins devant lui. Alors j'faisais comme si de rien, ignorant la question de Concho et continuant de foncer tête baissée. Il me rattrapa et souligna que l'arrière de ma cuisse était ensanglantée. Je m'arrêtais alors, et j'me retournais sur moi même, tentant d'apercevoir la blessure. "Ah ouais, effectivement, ça pique un peu, mais pas tant." que j'dis sans mentir. Quelle idée aussi de porter un short en pleine forêt. J'regardais Concho sorti sa bouteille d'eau. "T'es sûr que c'est une bonne idée de sacrifier de l'eau? Imagine, on reste vraiment coincé, on en aurait besoin." que j'dis en souriant. Bien évidemment, c'était pas dans l'idée des organisateurs de perdre des participants, mais à force de parler de survie, de loup, tout ça, j'étais vraiment dans un espèce de role play à la Lost. J'me tournais alors de dos à Concho, me cambrant un peu pour lui laisser le loisir de nettoyer la plaie derrière ma cuisse. "On a intérêt à le trouver ce trésor, que j'ai pas donné de ma personne pour rien." que j'dis regardant fixement cet arbre, comptant en même temps les branches. Pourvu que le compte soit bon. Alors que je sentais Concho dans mon dos, en train de faire couler de l'eau, je m'exclamais, d'un coup, brisant le silence. "DOUZE ! Y en a douze Concho!"

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MessageSujet: Re: see, one man's inconvenience is another's joy (joan)   see, one man's inconvenience is another's joy (joan) EmptyJeu 13 Juin 2024 - 23:47

De la manière dont elle me décrivait la forêt de Brocéliande, clairement, ça me donnait envie d’y aller. J’avais toujours aimé les forêts un peu féériques, surtout quand le soleil filtrait doucement à travers la canopée. « Ça doit être très beau, ouais. Quand je pourrai recommencer à voyager un peu, j’y penserai. » Là, avec de jeunes enfants, ce n’était pas trop possible. Bon, certains le faisaient, mais je n’étais pas certain de pouvoir gérer tout ce qu’il y avait à gérer, dans un autre pays en plus. Je demandai à Joan ce qui l’avait attirée vers Bowen. Elle parlait de la France avec tellement de passion, il devait bien y avoir quelque chose qui l’avait poussée à se tirer loin. Sa réponse me laissait un peu sur ma faim mais bon, j’allais pas non plus la questionner pendant cent ans et être intrusif. « C’est drôle on dirait que y’a que les Parisiens qui en ont marre de Paris. Y’a tellement de gens dont c’est la destination, année après année. » J’étais allé une fois, à Paris, et j’avais trouvé la place très belle. Il y avait tant à voir. Je ne m’imaginais pas m’en lasser, personnellement. À mon sens, on pouvait bien plus facilement se lasser de Bowen. C’est peut-être parce que je n’étais pas un surfeur. Je ris alors qu’elle me reprenait sur la présence des loups ici, se moquant d’elle, et de ma manière condescendante de le lui avoir dit. Je ne répliquai rien de plus, j’allais m’enfoncer sinon. Quelques mètres plus loin, on arriva en haut d’une clairière et Joan s’élança vers celle-ci, excitée à l’idée de trouver le trésor. Ce serait quand même pas mal, ouais, qu’on tombe sur le trésor plutôt qu’un autre vulgaire indice qui nous enfoncerait encore plus dans la forêt. Dans son empressement, Joan dévala une bonne partie de la pente sur les fesses, et en la rattrapant (plus sécuritairement), je remarquai qu’elle s’était blessée. Je sortis ma bouteille d’eau pour la nettoyer un peu. On avait beau avoir eu un départ un peu boiteux, ça ne m’empêchait pas d’être un minimum humain avec elle, hein. Finalement, elle était pas si mal que ça, Joan. « Je doute que nos équipes ne remarquent pas qu’on n’est pas revenus. J’ai au moins une ou deux personnes dans ma team qui vont le dire. Les bateaux repartiront pas sans nous, quand même … » Ce serait une sacrée organisation de merde, ça. Je m’agenouillai au sol et continua de fouiller dans mon sac. Je n’avais pas grand chose sur quoi verser l’eau, disons que je ne m’étais pas préparé à cette journée en me disant qu’il me fallait un kit de survie. J’avais de l’eau, des collations parce que bon, rien que de prendre le ferry pour se rendre à Holbourne Island, c’était une épopée, donc je savais qu’on y passerait une partie de la journée. Puis j’avais … ah ! quelques napkins que j’avais sûrement mis là y’a longtemps pour un pique-nique avec les enfants et finalement je ne les avais jamais utilisées. C’était des napkins de la Pat Patrouille évidemment, what else. Joan était déjà de dos à moi et elle se cambra un peu pour que je puisse nettoyer sa plaie - ou plutôt ses plaies, au nombre d’égratignures que je voyais. Je levai un peu les yeux pour la regarder, mais elle était bien concentrée à analyser ce qui se trouvait devant nous dans cette clairière. Elle mentionna espérer trouver ce putain d’arbre, vu ce qu’elle avait enduré pour ce trésor. Je ris. Mon regard redescendit de sa nuque vers son dos, puis ses fesses, ahem, puis ses plaies. Je versai de l’eau sur la napkin et je commençai à nettoyer doucement le derrière de la cuisse de Joan. Le silence s’installa, mais c’était pas malaisant, à la limite c’était un peu paisible, ce que je n’aurais jamais utilisé comme qualificatif pour Joan et moi ensemble. Mes doigts qui effleuraient sa peau au passage, ça ne me laissait pas indifférent, et ce même si la napkin dans ma main était maintenant pleine de sang. Faut dire que Joan, elle était belle de partout. Elle me sortit abruptement de mes pensées quand elle s’écria qu’il y en avait douze. « Douze ? Douze quoi ? » Je repris mes esprits. « AH ! Douze branches ! OUI ! OÙ ÇA, LEQUEL ? » Je m’empressai de me lever, fourrant la napkin mouillée et ensanglantée dans le fond de mon sac.

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MessageSujet: Re: see, one man's inconvenience is another's joy (joan)   see, one man's inconvenience is another's joy (joan) EmptyVen 14 Juin 2024 - 0:47

Comme ça me démangeait depuis le début, j'me retrouvais à vanter la beauté d'un lieu en Bretagne. C'était probablement mon p'tit côté chauvin qui resurgissait. Parce que j'avais eu beau détester Paris à force d'y vivre, j'trouvais globalement que la France, elle était belle. J'lui disais d'ailleurs à Concho que j'en avais eu marre de la vie parisienne. Il comprenait pas trop et j'pouvais comprendre. Paris, c'était la ville de l'amour, la ville lumière et c'est vrai que c'était beau mais j'tentais d'expliquer un peu la vérité à Concho. "Ouais, c'est beau c'est clair, mais à vivre, si t'es pas dans Paris intramuros, blindé de thune, Paris ça se résume à la banlieue, les transports et la pollution. Et pourtant, mes parents étaient médecins, on était pas si mal situation, mais c'est pas suffisant." La banlieue, c'était pas forcément les quartiers chauds, c'était aussi les grands quartiers résidentielles, avec des maisons plutôt charmantes, mais toujours à une bonne heure de transport du centre de la capitale. Ca f'sait pas rêver pour un quotidien. Ca m'faisait assez bizarre en vérité de parler comme ça avec Concho, autrement qu'avec de l'agressivité, j'veux dire. On s'était cantonné à nos rôles lors des réunions ou lors de divers événements, mais j'devais reconnaître qu'il était pas si pire Concho, voire même sympathique. Ca m'arrachait presque l'esprit d'le penser. En revanche, attirant et charmant, ça, j'en avais jamais vraiment douté. Mais c'était pas le sujet. On avait enfin une piste, une vraie piste avec cette clairière. Et alors que Concho m'assurait qu'on s'rait pas oublié sur cette île, j'repérais le spot et j'm'étais élancée, droit devant, trébuchant et me blessant au passage. J'avais bien tenté de faire comme si de rien, mais ma peau écorchée à la cuisse trahissait la p'tite violence de ma glissade. Concho, il remarquait assez vite que j'étais blessée derrière la cuisse, (alors comme ça il me mattait?) Non en vérité, c'était assez évident à la vu des coulées de sang qui roulait sur ma peau. J'me tournais alors, dos à lui, tandis qu'il s'affairait à nettoyer mes plaies. C'était devenu silencieux, et c'était vraiment pas désagréable de sentir le grain de sa peau contre la mienne. Il était délicat, il était précautionneux et j'laissais aller mon regard vers un arbre. C'était un p'tit moment suspendu, mais j'restais focus sur le trésor. Et alors je rompais le silence, m'exclamant avoir trouvé l'arbre en question. Ca brisait un truc, for sure, et Concho peina même à comprendre ce que je lui disais. J'me retournais vers lui, juste le haut de mon buste, pour le regarder, agenouillé derrière moi. Il capta finalement de quoi je parlais. "LÀ!" que j'dis en pointant du doigt l'un des seuls arbres de cet endroit. Du moins, le seul un minimum remarquable. Concho termina de ranger ses affaires et à peine s'était-il relevé que sans réfléchir, j'lui prenais la main pour le tirer vers le bas de la clairière. "Dépécheeee toi, avant qu'on nous grille la place!" Très honnêtement, j'étais pas certaine que quelqu'un se soit enfoncé aussi profondément dans le bois et ce contact là, de la main de Concho dans la mienne, j'y avais pas spécialement pensé, ça avait été, instinctif. Comme ça.. comme ça on arriverait un peu plus vite à destination. Finalement, on arriva à quelques mètres de l'arbre sacré. Je lâchais la main de Concho pour rejoindre le pied de l'arbre. Il était bien imposant et  j'déposais mon sac à terre, contemplant sa cime. "C'était quoi, déjà, la suite de l'indice?" que j'lui demandais tournant la tête pour déposer mon regard dans celui de Concho, plantant mes iris dans les siennes, avec instance. On était là, l'un à côté de l'autre, comme si on avait enfin découvert le joyau de la forêt amazonienne, et accessoirement, on était presque seuls au monde. J'étais incapable d'me souvenir de l'indice, j'savais même plus exactement ce qu'on était venu cherché là. L'arbre sacré, en tout les cas, il était bien là. Avec lui et moi, juste devant.

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MessageSujet: Re: see, one man's inconvenience is another's joy (joan)   see, one man's inconvenience is another's joy (joan) EmptyVen 14 Juin 2024 - 2:32

Je grimaçai légèrement en entendant le portrait que Joan faisait du Paris qu’elle connaissait. « C’est sûr que dit comme ça, c’est moins joli et romantique. » Les bouchons de circulation et la pollution, ça ne me manquait pas du tout. À Melbourne, c’était déjà un peu plus comme ça, une ville centrale, une ville bondée. J’y avais passé plusieurs années et même si je ne regrettais pas de m’être exilé là-bas pour un moment, il me fallait admettre que la vie et l’environnement à Bowen étaient plus tranquilles, plus jolis aussi. Bon, pour ce qui est de la tranquillité, ça dépendait évidemment du moment de l’année et avec qui on se trouvait. Pour aujourd’hui, être en pleine Fête de la mangue et en plus en compagnie de Joan, on ne pouvait pas dire que c’était le calme plat. La preuve, en cherchant ce foutu arbre, la jeune femme s’était égratigné l’arrière de la cuisse au grand complet. C’est ça qui arrive quand on s’enflamme et qu’on s’excite pour un trésor. Cela dit, on aurait dit que pour les prochaines minutes, ce n’est pas pour l’arbre à douze branches que je m’enflammais et que je m’excitais, c’était plutôt pour la jambe de Joan que j’étais en train de toucher du bout des doigts pour nettoyer les plaies et m’assurer que c’était pas plus grave que ce que ça en avait l’air. Non, ça semblait très superficiel, sûrement autant que moi je l’étais, à être en train de me perdre dans des pensées inappropriées juste parce que je la trouvais belle et que je touchais sa cuisse. Heureusement, elle me tira de mes rêveries en pointant l’arbre à douze branches, dont j’avais momentanément oublié l’existence. Je rangeai rapidement mes affaires et je me relevai. Sans perdre une seconde, Joan attrapa ma main et se remit à courir dans la clairière. « GO, GO, GO, tu nous as assez fait perdre de temps avec tes niaiseries ! Replante-toi pas à terre ! » On courait vite vite vite, main dans la main, comme un couple d’aventuriers sur le bord de trouver le parchemin perdu. Une fois en-dessous des branches de l’arbre, face au tronc, on s’arrêta et on se lâcha nos mains. « Euhh, attends, j’ai un blanc. » Je fouillai dans mes poches. « Ah ben non, c’est même pas moi qui ai l’indice, c’est un de mes coéquipiers. » Fuck. Je fermai les yeux, visualisant mes premiers moments sur l’île avec mon équipe. Pourquoi tout ce que je voyais, c’était le sourire de Joan pis sa fucking peau douce ? « DES RACINES, NON ? Oui, c’est ça ! Des racines qui se ressemblaient ! » Je regardai vers le sol et rapidement, je trouvai deux racines qu’on aurait dit miroirs. « Celles-là ! Faut creuser entre celles-là ! » Je m’agenouillai encore, laissant mon sac de côté, et directement avec mes mains, je commençai à creuser. Je levai la tête vers Joan. « Enweille aide-moé, creuse ! » Là, c’était à mon tour d’être beaucoup trop excité et d’avoir plein de terre sous les ongles. Au moins, je me blessais pas comme un cave.

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