Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: Iago & Mickey - En mode ninja ! Mer 11 Fév 2015 - 9:12
En mode ninja
Iago & Mickey
Je me souviens encore de la vitesse à laquelle j'ai quitté l'appartement ce matin. J'ai loupé des marches, certainement oublié des affaires, mais je ne devais pas être en retard pour mon premier jour. D'ailleurs, je doute qu'Iago accepte cette excuse sachant que j'ai dû le réveiller un peu trop brusquement quand j'ai gueulé, même pas crié ou murmuré, dans la chambre pour savoir où était donc ce satané jean qui au passage était déjà sur moi. Mais je sortirais que j'étais sous l'effet de l'adrénaline ; excuse minable, comme toujours. C'est alors que mes paupières décident d'enfin se remuer pour me faire sortir de mon sommeil rapide grâce aux nombreux klaxons qui s'enclenchent derrière ma voiture. Quand je reprends mes esprits, je vois bien que je suis en train de créer un bouchon à moi tout seul, alors je cloue mon pied à la pédale en quelques secondes quand j'aperçois l'heure. Je vais être en retard ce n'est pas possible autrement !
Voiture garée, les clés dans la paume de ma main et me voilà en train de courir sur tout le campus en direction de ma salle inscrite sur un petit morceau de papier. Mon premier jour quoi, premier jour et je ressemble à un élève paumé dans une ville entière. Je déteste Iago sur ce point sérieusement, pourquoi m'a-t-il obligé à prendre cet emploi. Pour faire rêver les élèves ? Pour m'embêter comme je n'aime pas les cours ? Bon dans un sens, j'étais plutôt obligé, mais voilà quoi. Pas professeur... Et me voilà devant ma salle, et je n'ai pas un seul sourire sur les lèvres. Réfléchi, Mickey, réfléchi... Je sais. Je vais débouler dans la salle comme les profs dans les films connus, en mode « je suis en retard ! » tout en claquant mes affaires sur le bureau. Ouais, c'est une bonne idée. Je me décide enfin à bousculer cette porte et à débouler dans la salle, et surprise. Personne n'est là, je suis seul totalement seul. Bowh, tant mieux. Et voilà les cours commencent doucement, mais surement. Je vois les élèves rentrer dans la salle bien sagement, j'observe en souriant légèrement en coin. Je déteste les cours, je vais être jugé d'aliens par des gamins.
Bon, eh bien bonjour à tous, je suis votre nouveau professeur d'astrophysique et je m'approche bien sûr du grand tableau muni d'un feutre noir pour gratter mon patronyme monsieur Davenport. M'sieur, il est où l'ancien prof ? Démission en disant clairement que vous ne comprenez rien à rien pendant ces cours. J'espère que je vais pouvoir remédier à ça, j'offre alors un sourire sympathique à toutes ces petites têtes avant de reprendre en croisant mes bras sur mon torse derrière mon bureau. Bon alors ! Vous vous êtes arrêtés où dans vos chapitres ? Beh, on essaye de comprendre l'histoire de la masse suffisante d'hélium pour produire un flash. Sérieusement ? Ils ne sont que là ? Les pauvres. Ils vont être à la ramasse ! Pauvre Iago, il va devoir supporter mes blablas sur la galaxie pendant quelques heures de plus tous les jours. Je roule alors doucement mes yeux agrippant mon feutre avant de gratter des calculs et des mots de toutes les tailles tout en prenant la parole.
Bon alors ! Lorsque la masse d'hélium d'une étoile devient suffisante ou importante comme vous voulez, l'augmentation de pression induit une augmentation de la température amorçant ainsi la fusion de l'hélium dite aussi flash de l'hélium, c'est-à-dire que l'on fusionne l'hélium en carbone, oxygène et néon créant un second front de combustion à l'intérieur du premier. Quand l'étoile est de masse solaire, l'évolution s'arrête net. Mais sinon, l'étoile grossit et se refroidit en surface. Elle devient une géante rouge 100 000 fois plus lumineuse qu'auparavant. Elle passe par des phases d'instabilité et finit par expulser progressivement ses couches externes en formant une nébuleuse planétaire. Son noyau, dont la densité est de plusieurs tonnes par centimètre cube, se refroidit lentement : c'est la naine blanche et nous aborderons ce processus sous forme mathématique plus loin. Mais l'équilibre y est maintenu par la pression de dégénérescence des électrons.
Je me retourne enfin sourire aux lèvres, et je suis certain que j'aurais pu entendre un criquet. Mais pourtant, ils devraient comprendre. Ils ont même de la chance ! On aborde la vie sur les autres planètes dans les cours qui vont suivre. Là, ce n'est qu'un topo.
Emi Burton
Invité
Sujet: Re: Iago & Mickey - En mode ninja ! Mer 11 Fév 2015 - 12:38
Mickey ∞ Iago
En mode ninja!
J’aurais bien explosé la tête de Mickey ce matin. Je pense qu’il était trop stressé par sa toute première journée pour se rendre compte qu’il avait déjà enfilé son pantalon. C’est pourquoi lorsqu’il entra dans ma chambre brusquement tout en me demandant où était son jean, je ne savais pas trop quoi répondre. Etait-ce une blague de mauvais goût ou était-il carrément à l’ouest ? Je n’eus pas le temps de lui répondre qu’il s’était déjà envolé comme une furie. Merci Mickey pour ce réveil plein de douceur. Il m’était maintenant impossible de me rendormir, trop de violence pour un matin. Je m’étais donc levé, préparé, habillé assez rapidement je dois dire. Je filai à la cuisine dans le but de me préparer une bonne tartine de nutella quand une idée de vengeance apparut. J’engloutis ma tartine tout en préparant deux sandwiches dignes de ce nom. Je les emballai, les plaçai dans un petit sac à dos et disparus de l’appartement avant de me diriger vers l’université. Je reconnus la voiture de Mickey sur le parking et me garai à côté. Je me dirigeai vers l’accueil afin de savoir dans quelle classe mon colocataire donnait cours.
Une fois arrivé devant la porte, j’ouvris celle-ci très légèrement et vis Mickey face à son tableau en train d’écrire du charabia. Je secouai légèrement la tête en pensant qu’il était incorrigible avec ses monologues de physicien déjanté. Mais ça me faisait sourire, après tout, j’avais ma passion, il avait droit à la sienne. Même si donner cours n’était pas une partie de plaisir, je savais qu’il apprécierait l’échange qu’il pourrait avoir avec ses élèves. Il m’en voulait encore de l’avoir poussé à prendre ce job, mais il me remercierait plus tard… ou m’étranglerait, c’est à voir.
J’entrai tout doucement, comme une petite souris. Je plaçai mon index devant mes lèvres dans le but que les élèves assis bien sagement ne me grillent pas en faisant un quelconque bruit. Ils me regardaient plutôt avec des yeux de merlan frit, c’est vrai que ça devait être bizarre de voir un mec de mon âge débarquer à l’unif. Quoique, ça existait. Je remarquai une petite place au milieu des places déjà prises. Elle semblait idéalement située pour mettre ma vengeance en œuvre. Je m’y installai et me fis légèrement glisser afin de me rapetisser de taille pour me fondre dans les étudiants. « Hey, mec, tu me passes ta casquette ? » dis-je à un de mes voisins dont le style vestimentaire laissait à désirer, cependant, sa casquette pouvait m’aider à me dissimuler un peu plus encore. Etonnement, il me la tendit. Je devais sûrement lui faire peur, pauvre petit. Je plaçai directement la casquette sur ma chevelure, heureusement que l’hygiène du gamin n’était pas trop douteuse… Mickey était toujours dans ses étoiles. Il m’avait emmerdé ce matin, c’était à mon tour. J’empoignai discrètement mon téléphone portable et lui rédigeai un petit message. « Ce ne serait pas mon jean que tu as enfilé ? ». Une sonnerie se fit entendre alors que le Professeur Mickey venait de finir son petit speech. Je rigolai intérieurement. Il avait été tellement pressé ce matin qu’il en avait oublié de mettre son portable en mode silencieux, ou tout simplement de l’éteindre. J’observai les étudiants et en apostrophai un tout en lui avouant « Tu sais, le Professeur Davenport… son prénom c’est Mickey ! ». Alala mon Mickey Mouse, ce n’est que le début ! Afin de ne pas me faire repérer tout de suite, je fis semblant d’écrire sur une feuille que j’avais aussi empruntée à un étudiant. C’était assez comique, j’avais l’impression de retomber lors de ma scolarité.
code by Silver Lungs
Invité
Sujet: Re: Iago & Mickey - En mode ninja ! Mer 11 Fév 2015 - 22:55
En mode ninja
Iago & Mickey
Je sentais mes tripes se nouer dans mon ventre. Ils s’emblaient tous niais, c’est horrible comme sensation de se sentir comme une éponge au milieu de la mer. Pour exemple, le regard du blondinet au fond est exactement le même que la petite rousse au premier rang. J’hallucine intérieurement, ce n’est pas possible autrement, on dirait des photocopies. J’entrouvris doucement ma bouche afin d’y laisser quelques mots glisser sur mes lèvres une nouvelle fois, mais une sonnerie retentit. Pas n’importe laquelle, non ! Hakuna Matata… Oh toi, Iago, je vais te tuer en rentrant ! Je bondis donc rapidement sur mon téléphone en cherchant tous les boutons pour couper ce son tout en susurrant quelques mots. Merde, oh, euh…
Et quand celui-ci est enfin coupé, ma mâchoire se froisse en lisant le texto. Je redresse rapidement ma tête en posant le téléphone sur la table avant de me glisser doucement sur le bureau. Maintenant, je doute sur mon jean. Il n’est pas trop serrant ? Trop grand ? Trop petit ? Pas assez serrant ? Alors que je suis doucement perdu dans mes pensées tout en souriant comme un idiot, j’entends une question qu’il ne fallait pas me poser.
M’sieur, vous en pensez quoi de l’hypothèse des vies extraterrestres ? J’étais alors loin, même très loin de me douter que mon prénom était en train de circuler dans les rangs. Je me redresse donc en haussant doucement les épaules avant de reprendre en souriant à la demoiselle. Pourquoi pas, non ? Après tout, pour que nous soyons les seuls dans toutes les galaxies possibles, il faut vraiment le faire. D’autres formes de vie peuvent exister et existent, j’en ai la certitude. Mais je ne vais pas m’étaler maintenant sur ce sujet, là, on parle d’hélium. Alors que j’allais continuer mes monologues, une voix masculine certainement un des kékés que de nombreuses salles peuvent avoir, surgir jusqu’à mes oreilles. Surtout, pour me dire une blague aussi nulle, pitoyable. Au fond de moi, j’étais rouge comme une tomate. Mais là, je ne pouvais rien faire sauf écouter les élèves rigoler de cette blague pitoyable que je sors moi-même en sortant de la douche… M’sieur ? Quand Mickey est dans la douche, il fait quoi ? J’arque alors mon sourcil droit avant de croiser mes bras sur mon torse tout en secouant la tête de droite à gauche. Les prénoms circulent comme ça ici ? J'étais loin, mais alors très loin de m'imaginer la scène qu'il allait payer très cher le perroquet.
Emi Burton
Invité
Sujet: Re: Iago & Mickey - En mode ninja ! Jeu 12 Fév 2015 - 17:09
Mickey ∞ Iago
En mode ninja!
Intérieurement, j’étais complètement plié de rire. J’en avais du mal à me retenir d’exploser, d’ailleurs, un sourire amusé se dessina sur mes lèvres alors que la merveilleuse sonnerie de Mickey retentissait. Iago 1 – Mickey 0. Les étudiants étaient tout aussi amusés que moi, d’abord surpris mais de petits rires étouffés se firent rapidement entendre. Ils en avaient de la chance d’avoir un prof aussi cool. En voyant mon colocataire tout doucement se perdre dans ses pensées, comme il savait si bien le faire quand il était préoccupé, je savais alors que mon texto avait produit l’effet recherché. Je continuais à gribouiller sur ma feuille et écoutai la question d’une étudiante. Je ne pus m’empêcher de lever les yeux au ciel. Il m’était impossible de me souvenir le nombre de fois que Mickey avait abordé le sujet, j’avais parfois mis en doute ses théories afin de le contrarier et au risque de le relancer sur un autre sujet tout aussi incompréhensible. Cependant, je le laissais souvent vagabonder d’une hypothèse à une autre sans intervenir.
Trop absorbé par mes petits dessins et à construire la réputation de Mickey, je ne repris connaissance de la conversation que lorsqu’un étudiant lâcha une blague. Ah la sacrée blague ! Je me mis à rire avec l’ensemble de la classe. Les prénoms circulent comme ça ici ? L’étudiant légèrement imbécile reprit la parole « Bah, d’hab on met plus de temps à trouver c’genre d’info mais ce gars-là nous a…. » Je lui donnai un violent coup de pied afin qu’il ferme sa grande gueule de balance. Heureusement, il n’avait pas encore eu le temps de me désigner du doigt. Il allait foutre mes plans en l’air. C’est pourquoi, je me laissai glisser encore un peu sur ma chaise afin de me faire oublier le temps de quelques minutes.
Lorsque les doutes se dissimulèrent, je n’avais pas fait attention si Mickey avait continué son cours ou si il avait parlé d’autre chose. C’est alors que je décidai de passer à la phase suivante de ma petite vengeance. Je commençai à siffler la sonnerie que tout le monde avait entendu quelques instants auparavant. Hakuna Matata, Hakuna…. Matata. Je tentai néanmoins d’arrêter mon solo de sifflement quand Mickey regardait trop en notre direction.
