Look for the girl with the broken smile

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Enfin les vacances ce soir! J'avais attendu ce moment depuis tellement longtemps. J'étais soulagée que ça arrive enfin. C'était surtout pour quitter cette ville et aller retrouver mes parents. Ils me manquent tellement depuis que je suis ici, c'est fou. Bon je vais certes devoir me coltiner quelqu'un pendant ses vacances, mais il y'avait peu de chances pour que je tombe avec quelqu'un de "ma bande". Déjà par ce que peu d'entre eux étaient en médecine, ils ne sont pas aussi acharné que moi pour réussir, même si j'ai une certaine facilité dans cette discipline. Et ensuite parce que le prof ne me mettra jamais avec les deux seules personnes qui font parti de mon milieu et ont ce cours avec moi. J'ai remarquer que souvent ce prof faisait des binômes avec un élève très fort et un élève moyens ou médiocre même. Les deux fois ou s'est arrivé j'ai du me coltiner un garçon pas trop con mais pas non plus à mon niveau, et une fois une idiote finie dont je me posai des questions sur la présence ici. J'avais du tout faire moi même tant elle était stupide. Évidement je ne l'ai pas laisser profiter de mon travail et j'ai souligner au prof que j'avais tout fait moi même. Cependant nous avons eut toutes les deux la même note excellente. Je soupçonne depuis que ses deux la couchent ensemble. C'est la seule explication plausible. Tout ça pour dire que je n'espère pas tomber avec quelqu'un que je fréquente au quotidien parce que quand je suis chez moi, avec mes parents, je suis complètement une autre personne. J'enlève ma carapace, j'arrête de jouer le rôle de la petite garce pleine aux as, et je suis juste moi même. La moi même étant très loin du rôle que je joue. Si c'est quelqu'un sans importance, d'une part il ne sera pas surpris et n'en parlera pas, mais en plus si c'était le cas je n'aurai qu'à nier et tout le monde pensera que c'est juste une personne jalouse qui essaie de ternir mon image. Je gagne quoi qu'il arrive.

Enfin bref, c'est aujourd'hui que je professeur annonce les binôme. J'espère ne pas tomber avec quelqu'un de trop con. J'avais déjà pris deux billets d'avion et il est évidement que mon partenaire n'aurait pas le choix. J'arrive en classe et je me place entre Angela et Cassie, les deux filles que je connais et qui font parti de la bande. Cassie est une vraie conne superficielle. Angela est...un peu plus douce, plus simple. Elle rit à nos brimades sur les autres mais n'en fait jamais. Je l'aime bien. En plus elle n'est pas aussi conne que les autres. J'écoute le prof citer les noms des binômes : "Mayson et Charlie, Matt et Jennifer, Angela et Josie, Brooke et Jenna, Liam et Christie, Cassie et Marc, Jullian et Calvin, Kataryna et Riley...". Je m'arrête d'écouter une fois que je sais qui est mon partenaire. Riley? RILEY? Sérieusement? C'est une plaisanterie ou quoi? Bon sang mais je suis maudite ou quoi? Je ne comprend pas pourquoi je dois me coltiner sans cesse ce garçon depuis quelques temps. D'abord la fête chez moi, ensuite je me retrouve enfermé avec lui dans une salle de classe, et maintenant ça? Bon ce n'est pas sa faute à lui. C'est juste que j'aurai préférer tomber avec quelqu'un que je ne connais pas du tout. Enfin au moins avec lui je peu être certaine qu'il ne parlera pas de mon changement de comportement. Et puis en y réfléchissant bien...il savait déjà que j'avais un côté plus ou moins sympa, et j'étais plutôt à l'aise avec lui, finalement ce n'était pas un si mauvais choix que ça. Je le chopais à la fin du cours.

Hey! J'ai prévu d'aller voir mes parents pendant les vacances. Ce n'est pas négociable. Et il est exclus que j'ai une mauvaise note.

C'était vraiment un travail qu'on devait faire à deux, à tout les niveau. Ce n'est pas juste un truc ou chacun me faire sa partie et juste envoyer un mail à l'autre. C'est beaucoup plus compliqué que ça et nous devons vraiment être ensemble pour le faire. Je lui flanquais son billet dans les mains.

C'est ton billet d'avion. Tu n'as pas besoin d'un visa puisqu'on reste en Australie. L'embarquement est prévu demain à 11h. Pointe toi a l'aéroport une heure avant. Si ça pose un problème pour ton boulot j'irai voir ton patron.

Le patron de Riley ne me refusera jamais rien parce que je suis une cliente fidèle et très fortunée en plus. Et je passe souvent commande chez lui. Quand a Riley, s'il avait autre chose de prévu, je n'en ai strictement rien à faire.

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L'idée des vacances qui arrivaient, était vraiment plaisante et excitante. Mais ce qui l'était un peu moins, c'est la dose de travail qui allait avec. Parce que qui disait vacances, disait dossier. Et ce coup ci, ça allait se faire à deux. Je craignais un peu la personne avec laquelle j'allais bien pouvoir tomber. Non seulement parce que je n'étais pas assez ouvert et sociable pour être avec n'importe qui. Mais aussi et surtout parce que je craignais de tomber sur quelqu'un qui n'allait rien faire d'autre que me rabaisser, tout le temps. Je n'avais pas le meilleur niveau qui soit. Je n'avais pas de facilités et tout ça. Je devais travailler dur pour garder le niveau. Vraiment dur. Il m'était arrivé de passer des nuits blanches à bosser sur des cours pour les comprendre enfin. Je n'étais pas mauvais pour autant. Loin de là. J'étais un acharné qui voulait comprendre ce qu'il faisait, du début à la fin. Pas du genre à baisser les bras ou à attendre qu'on me file le résultat, tout cuit. Je tenais absolument à mériter mes notes. Et ce serait encore le cas ce coup ci, qu'importe avec qui je me retrouvais. J'eus la surprise d'apprendre que ça allait donc se faire avec Kataryna. Je ne savais pas trop comment réagir. De son côté, elle savait. Je me risquai à un coup d'oeil dans sa direction, qui m'apprit qu'elle était déçue. Au point de demander à changer de partenaire sans doute. Peiné, je blêmis et baissai la tête. Pourtant, ça ne devrait pas m'étonner autant que ça.

Tête basse, je quittai la salle en catimini à la fin du cours. Mais elle m'attrapa pour me faire part de ses projets pour les vacances. Je répondis un bref "d'accord" sans être certain de savoir ce que ça voulait dire. Que j'avais intérêt d'être dispo quand elle, elle le serait ? Non, que j'allais devoir la suivre apparemment. De surprise, j'eus un temps de retard avant de récupérer le billet qu'elle me donnait de force. Je l'étudiai brièvement du regard, constatant que c'était un allé et retour pour une ville que je n'avais jamais visité. J'allais sérieusement devoir la suivre, juste comme ça ? Partir dans une ville inconnue pour pouvoir faire notre dossier prévu ensemble ? Et je vais faire quoi là bas, moi ? je connais même pas ... Protestai-je mollement, en faisant référence à la ville. Je n'étais même pas certain de pouvoir me payer une chambre d'hôtel. Mais ça, elle s'en fichait sans doute. Ou n'y pensait juste pas. Quoi qu'il en soit, ça allait être compliqué. Mais ce n'était pas comme si j'avais d'autre choix de toute façon. Je me passai la paume sur le front en signe de nervosité, regard toujours rivé sur le billet d'avion. Les vacances allaient donc être pire que ce à quoi je m'attendais, encore. Non seulement nous allions devoir passer du temps ensemble, mais en plus j'allais devoir ... faire je ne savais quoi d'autre pendant qu'elle, elle serait de son côté à profiter de ses proches. Mon Dieu, je ne savais même pas si c'était une petite ville, une grande ville ou, pire, un village. Ok je vais me débrouiller. Soupirai-je finalement en me détournant d'elle sans un regard de plus dans sa direction.

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J'étais vraiment excitée à l'idée de retrouver mes parents. J'étais vraiment comme une gamine la veille de Noël. Je devais en revanche emmener une personne avec moi. Si au début j'étais un peu déçue, je fus finalement soulagée que ça soit Riley mon partenaire pour le projet scolaire. Je savais qu'il ne me jugerai pas et que même si c'était le cas il garderai ça pour lui il n'irait pas en parler. En plus je crois savoir que même s'il n'est pas excellent, il n'a pas non plus de mauvaises notes et nous allons pouvons bien bosser. Sans compter que le cadre sera idyllique. Mes parents vivent dans un ranch avec des chevaux et plein d'animaux, il fait toujours beau et la villa est immense. C'est calme mais convivial et chaleureux, un véritable petit coin de paradis. Je chopais filer à la fin du cours pour lui annoncer la couleur, et puis ce n'est pas comme si il avait le choix.

Ce matin la, j'étais vraiment de très bonne humeur. Je me levais en sautillant et en plus il faisait super beau. Je m'habillais avec un short et jean et un petit top en mousseline blanc. Je me maquillais légèrement. Quand j'allais chez moi et je le voyais mes parents j'aimais être simple et naturelle. Je délicat de lisser mes chevaux qui étaient légèrement ondulés sur les longueurs habituellement. Je les relevais avec une paire de lunettes de soleil. J'enfilais mes sandales puis j'allais charger ma voiture avec mon énorme valise. Je retrouvais Riley comme prévu à l'aéroport. J'avais le sourire aux lèvres. Rien ne pouvais me gâcher le moral.

Hey! Ça va? T'es prêt à partir? Ça te plaira tu verras.

Nous discutions un peu et je lui offrait un café à l'aéroport. Enfin nous embarquions et l'avion ne tarda pas à décoller. Nous discutions avec Riley, parfois c'était un peu plus calme. Et ainsi pendant trois heures et enfin nous atterrissions.

Mes parents viennent nous chercher à l'aéroport.

Mes parents sont des gens très riches mais aussi et surtout très simples. Ils sont... Doux, gentils, généreux, chaleureux, des gens vraiment merveilleux. Je les adore. Nous descendions de l'avion et nous récupérons nos bagages, nous marchons un peu puis je vois mon père. Puis j'aperçois ma mère un peu plus loin. Je me met alors à courir vers eux et quand j'arrive en face de mon père je lâche ma valise et lui saute dans les bras comme si j'avais cinq ans.

Papaaaaa!

Il me serre très fort en m'appelant sa princesse comme toujours. Il prend mon visage entre ses mains et m'embrasse la joue puis le front. Je l'embrasse aussi sur la joue et le serre encore contre moi.

Vous m'avez tellement manqués.

Je serre ensuite ma mère dans mes bras un mon moment et nous n'osai embrassions également alors qu'elle m'appelle sa chérie. Je regarde alors Riley.

Maman, Papa, je vous présente Riley Burton. C'est un camarade de classe. Nous avons un dossier à faire ensemble alors je lui ai demander de m'accompagner. Riley, je te présente mes parents.

Mon père se présenta en lui serrant chaleureusement la main et lui donnant une tape amicale dans le dos, l'appelant déjà "mon grand". C'était tout lui ça. Mon père est adorable. Ma mère lui fait même une bise et lui souhaite la bienvenue. Je les embrasse encore et mon père prend ma valise puis nous marchons en direction de la voiture. Ma mère m'agrippe alors le bras et me demande à l'oreille si ce charmant garçon est mon petit ami. Je ris et lève les yeux au ciel.

Non maman. Riley est juste un camarade. Et tu sais bien que je suis avec Jason.

C'est au tour de ma mère de lever les yeux au ciel et de pousser un soupir. Elle n'est pas fan de mon petit ami. Moi aussi à vrai dire. Nous montons tous dans la voiture et mon père roule pendant une vingtaine de minutes jusqu'à la résidence familiale. Il est seize heures trente quand nous arrivons. Les deux hommes déchargent les valises alors que ma mère et moi avançons. J'aperçois au loin Maria, la femme qui est au service de notre famille depuis vingt six ans. J'accourais vers elle et la serre dans mes bras.

Bonjour Maria! Comment allez vous? Et les enfants ça va? Vous m'avez manqué!

Je n'ai jamais traité Maria comme une employée de maison mais plutôt comme une nourrice ou une tante. Je l'aime énormément, et j'adore ses enfants aussi. Je lui présente aussi Riley, puis nous rentrons tous à la maison et il y'a une très bonne odeur, ma mère m'indique alors que Maria nous a préparer des gaufres pour le goûter, comme quand j'étais petite.

Je vais d'abord monter avec Riley. On va s'installer et se débarbouiller un peu puis on vous rejoint.

Je regarde Riley en souriant et lui fait signe de me suivre. Il monte nos deux valises et je récupère la mienne en haut de l'escalier pour la faire rouler. Je m'arrête devant d'une des nombreuses portes dans l'immense couloir blanc. C'est la plus grande chambre après la mienne. J'entre avec Riley. La chambre est très grande, fraîche, elle sent très bon, de elle est très bien décoré, normal c'est signé moi. Les draps viennent d'être changés, ça sens la lessive. Un immense lit à deux places trône contre le mur au mileu.

Bon voilà ta chambre. J'espère que ça conviens. Tu as une salle de bain derrière cette porte. Vu qu'on reste deux semaines tu peux installer tes affaires dans le dressing derrière les portes coulissantes. Tu as la télécommande pour la télévision sur la commode. Ma chambre c'est la porte d'en face donc si tu as besoin de quoi que se soit n'hésite pas. On se rejoint dans le couloir dans dix minutes pour aller manger un bout? On défera nos valises plus tard.

Je fini par le laisser Riley tranquille puis j'allais dans ma chambre ou je retrouvais immédiatement à mes marques, les repères, mes petites habitude. Je me déshabillais en fonçais sous la douche pour me débarrasser de la crasse du voyage et me sentir plus fraîche. J'enfilais alors une petite robe blanche et j'allais dans le couloir. Riley était déjà la. Lui aussi c'était changé. Il était beau. Je lui fit un grand sourire et nous descendions. Mes parents et Maria mettaient la table pour le goûter. J'adore être ici...

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Je n'étais vraiment pas d'aussi bonne humeur que Kataryna. J'étais nettement plus nerveux, surtout. Je ne savais rien de la ville où j'allais et j'ignorais comment j'allais faire une fois là bas. Et plus que tout, je ne savais pas comment me comporter vis à vis de la jeune femme. C'était bien beau de jouer l'adorable personne quand ses amis n'étaient pas là. Mais moi, je n'étais pas un pantin qui allait suivre ses humeurs. En la voyant aussi joyeuse à l'aéroport, je ne pu qu'afficher un sourire, aussi petit soit-il, et hocher positivement la tête quand elle me demanda si ça allait. A vrai dire, je n'étais sûr de rien. J'étais nerveux et inquiet, point. Je fus gêné qu'elle m'offre un café, mais on ne pouvait pas dire qu'elle me laissait trop le choix. Je la suivais juste, sans savoir ce que je pouvais faire d'autre. Je n'étais pas non plus d'humeur à discuter contrairement à elle. Alors je la laissais parler et répondais par pure politesse. Dans l'avion également, je fus plus souvent silencieux que bavard. Mais elle était d'une telle bonne humeur, qu'elle ne s'en rendait sans doute même pas compte. Quoi que, même en temps normal elle ne s'en serait pas rendue compte le moins du monde. Ce n'était pas comme si elle se souciait de moi. Une fois hors de l'avion et nos bagages en main, je la suivis toujours aussi silencieusement, la laissant prendre de l'avance sur moi. Et pendant qu'elle embrassait chaleureusement ses parents, je m'arrêtai un peu à l'écart, sans pouvoir m'empêcher de les observer. C'était sans doute idiot de ma part, mais je me sentais presque jaloux de voir qu'elle avait des parents aussi aimants. Ils avaient tout l'air d'être de chouettes parents. Très franchement, je ne comprenais pas comment Kataryna avait bien pu devenir cette ... Etrange peste.

Avec moi aussi, ils furent incroyablement souriants et chaleureux. Difficile de ne pas tout de suite les apprécier. Je leur rendis leurs bonjour, même si je n'étais pas aussi tactile qu'eux. Je n'étais pas tactile de nature. Je ne savais pas comment faire. On ne m'avait jamais vraiment apprit. Ni à faire la conversation d'ailleurs. J'étais incroyablement silencieux pendant le trajet en voiture. Ce qui, en soit, n'était pas si grave que ça. Ils avaient beaucoup de chose à se dire alors je les laissais discuter entre eux. Je me perdais dans la contemplation du paysage qui défilait devant mes yeux. Vingt sept ans et je n'avais presque jamais quitté Bowen. Les deux seules fois où j'avais pris mon courage à deux mains pour ce faire, c'était pour aller à Sydney. En clair, rien de bien dingue non plus. Bref, une part de moi était presque euphorique d'être aussi "loin" de chez moi. C'était sans doute tout à fait niais. Je m'en rendais compte et ça me gênait toujours plus. Une fois arrivés devant chez elle, je fus toujours aussi perdu, si ce n'est plus. je ne savais pas ce que j'étais supposé faire. Je n'étais pas très chaud pour rester chez ses parents. Non pas que je ne les aimais pas ou quoi. Mais sérieusement ... Je n'étais pas du tout l'ami de Kataryna et j'étais ... Pauvre. Et eux avaient une demeure ... Assez dingue. Je ne me sentais pas du tout à ma place. Et j'étais étonné que Kataryna ne m'en ait pas encore fait la remarque. Toujours aussi silencieusement, je suivis la jeune femme jusqu'à ce qui allait être, apparemment, ma chambre. Et l'écoutais débiter son speech, sans cesser d'observer la pièce. C'était grand, chaleureux et ça sentait bon le propre.

Ecoute Kataryna ... Je suis pas ... Vraiment à l'aise avec l'idée de squatter chez tes parents pendant deux semaines. Y'aurait pas ... Une autre solution ? Tentai-je doucement. Mais là encore, ce n'était pas comme si elle me laissait le choix. Mais sérieusement, je passais pour quoi moi ? Des vacances tous frais payées. Je n'étais pas à l'aise du tout. Et si à notre retour elle disait que j'étais un profiteur ? Je pris quand même une douche aussi rapide que possible, avant de changer de vêtements. Pour ne pas avoir l'air négligé devant ses parents. Et avant la fin des dix minutes, j'attendais déjà Kataryna, bras croisés sur le torse et tentant de me fondre dans le décor. Trop occupé à me mâchouiller l'intérieure de la joue en un tic nerveux, je ne répondis pas à son sourire, aussi éblouissant soit-il. Elle avait l'air tellement heureuse et tellement détendue. Pourtant, je ne pouvais m'empêcher de craindre le moment où elle allait remettre son masque. Sans doute allait-elle sagement attendre qu'on soit repartis d'ici. Mais ça n'allait être que pire encore pour moi. Il ne faudrait pas que je m'attache davantage à elle entre temps. Garder mes distances semblait donc être la seule bonne chose à faire. Sans un mot, je la suivis auprès de ses parents et de Maria. Je voulu proposer mon aide pour ne pas les laisser tout faire. Mais il était déjà trop tard pour ça et je ne pu que prendre place à la table avec tout le monde. Je n'avais vraiment pas faim. L'estomac trop noué pour ça. Est-ce que ce serait malpoli de ne pas manger ?

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Je suis tellement heureuse d'être rentrée à la maison. J'avais oublier à quel point ça pouvait faire du bien. Retrouver mes parents, ma maison, mes repères, ça me faisait un bien fou. Je n'arrêtais pas d'embrasser mes parents. Puis nous retrouvions aussi Maria que j'aimais beaucoup. J'avais présenter Riley à tout le monde. Personne ne pouvait ne pas aimer mes parents de toute façon. Puis nous montions tout les deux dans les chambres et j'installais Riley dans sa chambre. Je fus en revanche très surprise par sa réponse.

Je euh... Je sais pas. Tu ne te plais pas ici? Tu as besoin de quelque chose d'autre? Tu sais, ça ne les dérange pas du tout, et eux non plus. Il y'a beaucoup de chambres dans cette maison. Ça nous fait plaisir de t'accueillir.

Je haussais les épaules. J'étais un peu déçue et même triste de sa réaction. Je ne comprenais pas du tout ce qu'il voulait.

Maria habitude la maison de l'autre côté du ranch avec ses enfants mais...je doute que tu sois plus à l'aise la bas qu'ici. Elle a des enfants en bas âge et euh... Je suis vraiment désolée Riley. J'aurai pas du te forcer à venir. J'ai été égoïste, colle d'habitude. Je...je déteste ce que je suis la bas. Bon euh...je te laisse réfléchir et tu le diras ce que tu préfère d'accord? En tout cas si je peux faire quoi que se soit pour que tu sois plus à l'aise, n'hésite pas à me le dire.

Je le laissai tranquille et il amis ensuite dans ma chambre pour prendre une douche et me changer puis je retournais voir Riley qui était déjà dans le couloir. Il ne me rendais pas mon sourire. Ce que je comprenais. J'eus un petit pincement au cœur. Enfin nous descendions et tout était prêt. Je servais d'abord Riley et posai la sauce au chocolat devant lui en lui lançant un regard complice et un petit sourire. Nous discutions alors de tout et de rien. Des cours, de ma vie à Bowen, du projet que nous avions à faire Riley et moi, de Jason, puis d'ici, de leur vie, de Maria et sa famille. Les enfants me manquait aussi. J'irai les voir tout à l'heure, Riley en revanche était plutôt silencieux. J'étais vraiment déçue. Je pensai vraiment que ça allait être sympa ici avec lui. Mais il ne semblait vraiment pas dans son assiette. Nous passions un moment à manger et discuter avec mes parents. Puis Maria alla préparer le dîner et je proposai que ses enfants viennes manger avec nous ce soir. Tout le monde accepta. Mon père avait du travail maintenant et ma mère des choses à faire. J'avais alors une idée pour tenter de remonter le moral à Riley.

Viens avec moi je vais te montrer quelque chose.

Je l'entraînait alors jusqu'à l'écurie ou il y'avait plusieurs chevaux, donc Zekar, le mien. Mon petit bébé. Je le sortais de sa case et il frotta sa tête contre la mienne. Je riais comme une gamine.

Oui oui mon trésor, moi aussi je suis contente de te retrouver.

Je le caressai alors entre les yeux puis sur le corps. Il baissa la tête et je déposai un baiser sur son crâne.

Riley, voici Zekar, c'est...mon meilleur ami. Tu sais monter? Je peux t'apprendre si t'as envie.

J'espérais que ça allait le dérider un peu et même le faire sourire. Je sais que ça pouvais être surprenant qu'une fille comme moi monte à cheval et portant, je fais ça depuis que j'ai sept ans. Et ça me ferai plaisir d'apprendre à Riley.

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J'étais tellement gêné à l'idée de briser la joie et la bonne humeur de Kataryna, en lui avouant que je n'étais pas très à l'aise de rester chez ses parents, que je disais rien. Je me contentais de suivre et d'essayer de faire bonne figure devant ses parents. Ce ne fut que lorsque nous montâmes nos bagages, que je lui fis part de ma gêne. Elle avait l'air surprise. Elle ne trouvait pas ça étrange d'héberger un parfait inconnu ? Qui plus est, un inconnu sur lequel elle cognait par les mots, tous les jours à la fac ? Non c'est pas ça ... Protestai-je précipitamment. Je ne voulais pas qu'elle s'imagine que je faisais des caprices. je n'étais pas exigeants bon sang. Elle aurait pu me proposer de dormir par terre dans le couloir, que j'aurais encore trouvé que c'était trop pour moi. J'avais du mal à la suivre. Elle regrettait déjà de m'avoir obligé à la suivre ? Ou plutôt : c'était seulement maintenant qu'elle se rendait compte que ce n'était pas la chose la plus logique à faire ? Non non ça revient au même. Je veux pas être un poids pour qui que ce soit. Ajoutai-je en me frottant le front du plat de la main. Ok, c'était sans doute logique qu'elle m'héberge vu qu'elle m'avait obligé à venir. D'autant plus que j'avais du prendre des congés sans solde au bar, puisque je n'avais plus de jours de congés à prendre. Mais ça, je ne pouvais et ne voulais pas le lui avouer.

J'étais un peu perdu et dépassé par les événements. Mais je ne voulais pas me montrer impoli alors je pris part à leur goûté qui se fit dans la joie et la bonne humeur. J'affichais un sourire poli et répondais quand on m'adressais la parole. Mais j'étais toujours aussi tendu. Je ne trouvai pas le courage de protester quand Kataryna me rempli mon assiette. Je me contentai de la remercier et me forçai à manger. Et quand elle poussa le chocolat vers moi, je rougis jusqu'à la racine des cheveux sans récupérer le chocolat. Je ne voulais pas avoir l'air bizarre devant ses parents. Et malpoli non plus. Mon Dieu, j'avais tellement peur de ce qu'ils pourraient penser de moi. Déjà que j'étais là en véritable squatteur ! Et je n'avais pas eus l'impression que leur fille les avait prévenu de ma présence. Je suivis Kataryna, sans un mot, quand elle voulu me montrer quelque chose. En arrivant dans l'écurie, je ne fus qu'à moitié impressionné. A moitié, parce que je m'attendais bien à un truc pareil de la part de cette famille. Je restais un peu à l'écart alors qu'elle sortait l'un des cheveux avec lequel elle fit quelques papouilles, baisers et caresses. Je souris un peu. C'était beau à voir. Comme c'était beau de la voir, elle, autant dans son élément. Oui, je trouvais qu'elle était dans son élément. Quoi ? Non ! Non, non. Mais je veux bien te regarder faire. Je suis certain que tu montes depuis toute petite ... Emis-je avec un petit sourire. Je l'imaginais parfaitement à l'aise à cheval. Elle devait être tellement majestueuse ! En même temps, elle l'était de façon tout à fait naturelle. A côté de ça, je n'osais même pas approcher de trop près .Je n'avais pas peur. Mais peut-être que son cheval n'allait pas avoir de bon sentiment avec moi. Sans déconner, on ne savait jamais ce qui se passait dans la tête des animaux ! Quand bien même, de mon côté, je me sentais plus à l'aise avec eux qu'avec les êtres humains. Et en général, ils me le rendaient bien. Mais sans déconner ... Il s'agissait du cheval de Kataryna là. Kataryna !

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Riley semblait vraiment très mal à l'aise. Je ne m'attendais pas du tout à ça. Mais une fois de plus j'avais été égoïste et je j'ai penser qu'à moi et à ce que je voulais sans prendre en compte un seul instant que ça pouvait le mettre dans un état pareil. J'allais attendre de voir quelques jours mais si les choses continuaient ainsi et que Riley se sentais à ce point mal à l'aise, nous rentrerons tout les deux. Tant pis pour mes vacances avec les parents. Plus je l'écoutais parler et plus je me disais que je ne suis vraiment qu'une pauvre conne.

Enfin Riley... T'es pas un poids pour nous. Tu as vu la taille de cette maison? Financièrement, même dix personnes de plus ne seraient pas un poids pour nous. Et mes parents adorent recevoir du monde. Ils me demandent sans cesse d'amener des amis ici. Sauf que je ne veux pas leur présenter les gens que je fréquente la bas. Je préfère largement leur présenter un garçon comme toi. Ils ont l'air de t'apprécier.

Je m'en allais puis après une rapide douche nous descendions. Le goûter se passa à merveille, enfin du moins pour moi. Riley était vraiment très mal à l'aise. Je fini par l'emmener à l'extérieur. Je lui présentais mon cheval et lui proposai de lui apprendre à monter. Il déclina l'offre et déclara préférer le voir monter.

En effet je monte depuis que je suis gosse. Si ça peut te redonner un peu le sourire, je vais monter. Attend je vais me changer sinon tu vas voir toute ma culotte quand je vais monter.

Je filais au premier en courant pour enfiler un simple jean et un teeshirt. Je scellais mon cheval assez rapidement. Au moins je n'avais pas perdu ça. Je montais sur mon cheval comme si c'était la chose la plus simple du monte. Je fis alors avancer Zekar tout doucement au début. Puis je le fit trotter de plus en plus vite, jusqu'à en arriver au galop. Je revins ensuite vers Riley avec un sourire aux lèvres.

Tu veux essayer de monter derrière moi? Je te promet d'y aller doucement.

J'avais envie qu'il prenne un peu de bon temps. Nous étions quand même dans un lieu complètement magique, un vrai paradis, et j'avais envie qu'il en profite un maximum.

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Je ne voulais pas du tout faire culpabiliser Kataryna. Si je me sentais aussi mal à l'aise, ce n'était pas e sa faute. Bon ok, elle aurait du se douter que je n'allais pas me sentir forcément bien à l'idée d'occuper une place chez ses parents. Même si elle ne me connaissait pas, elle en savait assez pour se douter que je ne pouvais me sentir à l'aise dans une telle situation. Ca ne correspondait pas du tout à mon caractère ! Un garçon comme moi ? Tu veux dire un type sans le sou à qui des vacances tous frais payés ne peuvent que convenir ? Demandai-je avec une ironie teintée de tristesse. Ce n'était pas contre elle. Enfin pas vraiment ... Mais je ne voulais pas passer pour un profiteur. Ce n'était pas ce qu'elle semblait penser de moi. Mais elle était d'humeur si changeante, que je ne savais plus qui elle était ni ce qu'elle pensait vraiment. Et si pour l'instant, elle ne me disait rien, je n'étais pas sûr que ce soit encore le cas une fois qu'on serait de retour à Bowen. Et, oui, je m'en inquiétais déjà. Mais même elle, je ne voulais pas l'ennuyer avec tout ça. Elle avait l'air sincère. Ou j'étais trop naïf et attiré/intrigué par elle, pour imaginer le contraire.

Après le goûter, je suivis Kataryna jusqu'à une écurie où elle me présenta son cheval. je refusais son offre de monter mais émis l'idée qu'elle, elle y aille. J'avais bien envie de voir ça. Je hochai positivement la tête à ses mots, affichant un petit sourire à ce qui était sans doute une plaisanterie de sa part. En l'attendant, je me risquai à m'approcher du cheval. Lentement, pour ne pas le surprendre et l'agacer. Quand je fus devant lui, il fut d'abord curieux à mon encontre. Mais pas du tout craintif ni rien. Et finalement, je le caressai sans qu'il n'émette de protestation. Il était même plutôt réceptif et apparemment ravi. Je le caressai ainsi jusqu'au retour de Kataryna qui le scella avant de grimper dessus avec assurance. Bizarrement, je trouvais ça super sexy. Comme de la voir faire du cheval. Elle était pleine d'assurance et bel et bien majestueuse ainsi perchée sur son cheval. Elle avait fait ça toute sa vie et ça se voyait. Après un moment ainsi, elle revint vers moi et me proposa que je grimpe avec elle. L'idée me fit un peu grimacer. Je regardais autour de nous avant de capituler. Ok ... Ce serait dommage de ne pas profiter de cet endroit qui avait l'air réellement fabuleux. Je m'en rendais bien compte. Avec son aide, je montai derrière elle. Bon sang, nous étions beaucoup trop proches à mon goût. A tel point, que je préférais éviter de poser mes mains sur elle pour ne pas en rajouter une couche. Je préférai me tenir à la selle. De toute façon, puisqu'elle n'allait pas aller vite, il n'y avait pas de raison pour que je doive m'accrocher plus sérieusement. Si au départ j'étais toujours un peu tendu, je fini par me détendre peu à peu alors que je découvrais les environs. C'est vraiment à tes parents tout ça ? Ne pu-je m'empêcher de demander, face au paysage magnifique qui s'étendait à perte de vue.

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Je crois que je n'ai pas réfléchi à mes actes en forçant Riley à venir ici. Quand je suis cette fille, je fais des choses qui ensuite me rende malade. Comme ça. Je me hais d'avoir fait ça. Je me contente d'afficher une mine triste quand il me répond avec ironie.

Non. C'est pas du tout ce que je voulais dire. Je voulais dire un garçon poli, humble, gentil, intelligent. Un garçon que je n'ai pas honte d'emmener ici. Ce n'est pas des vacances tout frais payés... Je te rappel que c'est moi qui ai égoïstement exigée que tu vienne. C'est à cause de moi que tu es la, pas de tu propre gré. S'il y'a une personne à blâmer c'est moi. Encore une fois je suis désolée.

J'allais vraiment lui proposer que nous nous en allions. Je ne supportais pas de faire autant de mal, de mettre quelqu'un aussi mal à l'aise. Après un petit moment avec ma famille je l'emmène voir les chevaux pour lui changer un peu les idées. Au début il me regarde juste monter. Puis quand je reviens, je lui propose de monter derrière moi. Je suis certaine qu'il va trouver ça chouette. Il accepte et je l'aide à monter derrière moi. On voit bien qu'il n'a pas l'habitude. Mais je me garde de le lui faire remarquer. Ce n'est pas méchant, je trouve juste ça très amusant et mignon.

Je fais alors avancer Zekar très lentement, restant au pas, un petit trot léger alors que nous observons le paysage magnifique. Nous sommes au bord de l'océan. C'est à perte de vue. Et plus proche de nous, il y'a cette immense prairie, nous sommes dans les herbes hautes baignées dans la lumière tamisée et orangé de cette fin de journée. C'est presque irréel. Tout est si calme.

Oui tout ça est a eux. Mais mon père l'a gagné à la sueur de son front. Ça ne lui ai pas tombé tout cuit dans la bouche. Mais c'était bien avant... mon arrivée.

Je ne pouvais pas dire ma naissance. Je n'étais pas née ici et je le savais. Jetais née en Russie avec d'autres parents qui ont décidé de m'abandonner. Mon arrivée ça restait très vague et c'est ce que je voulais. Je me dépêche de changer de sujet.

Je vais t'emmener quelque part...

Je fit accélérer mon cheval juste un tout petit peu. Puis nous arrivions à une pente que nous devions défendre.

Accroche toi à moi.

Je prenais ses bras pour les passer autour de moi en même temps que je parlais. Je le sentais incroyablement crispé. Je m'adressais à lui que un ton doux et calme.

Détends toi Riley. Cette fois ce n'est pas du tout dans le but de te faire tourner la tête, c'est juste pour ta sécurité, accroche toi.

Enfin ses bras se resserrent autour de moi. Je descend alors aussi lentement que possible. Puis nous avançons encore un peu pour nous retrouver sur une place de sable blanc, avec l'océan à nos pied. Je fais entrer Zekar dans l'eau jusqu'à ce que nos pieds touche presque la surface de l'eau. Le soleil, énorme et orange, baisse peu à peu. Il commence à disparaître derrière l'océan. C'est l'un des plus beau coucher de soleil que j'ai vu de ma vie. J'en ai le souffle coupé.

C'est magnifique n'est ce pas?

Nous regardons alors ça dans le silence jusqu'à ce qu'il ne reste qu'un peu de lumière.

On va rentrer avant qu'il ne fasse complètement nuit. Et puis le dîner doit être prêt.

Je sors le cheval de l'eau et nous rentrons tranquillement à la maison. J'enlève la selle de Zekar et la range. Puis je le nourrit, lui donne à boire et le brosse un peu. Puis nous rentrons. J'enfile de nouveau ma robe blanche alors que j'entend les enfants de Maria arriver. Je descend en quatrième vitesse et ils accourent vers moi en criant des "Katy" avant de me sauter dans les bras.

Oh mes amours! Vous avez tellement grandis!

Je les serre contre moi avant de les soulever dans mes bras, chacun d'un côté. Ils me font des gros bisous. Puis nous nous installons tous à table à l'extérieur car Maria à préparer un barbecue. Sophia, dont je suis la marraine, me demande si c'est mon amoureux. Évidement elle parle de Riley.

Non mon cœur c'est un ami, un camarade, comme toi avec Andy.

Elle me précise alors que maintenant Andy est son amoureux. Et nous éclatons tous de rire. Je jette de temps en temps des regards vers Riley pour voir si tout va bien pour lui . Je sers les enfant, puis Maria. Riley sera mal à l'aise si je le sers en premier. Je sers aussi ma mère avant d'en arriver à lui. Je lui demande ce qu'il veut et la serre, puis je passe à mon père et me sers en dernier. Le repas est vraiment délicieux. Tout le monde se régale. À la fin du repas, j'invite Riley à nous m'aider à débarrasser et somme à Maria de se reposer et profiter de la soirée même si normalement c'est son travail comme elle dit. Je sais que c'est le genre de chose qui fera que Riley se sente utile et du coup moins mal à l'aise. Mais je sens que quelque chose cloche. Je ne sais pas ce qu'il a. Je fais tout pour qu'il soit bien...

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Look for the girl with the broken smile.

Je ne m'attendais vraiment pas à une réaction de ce genre de la part de Kataryna. Elle avait réellement l'air de se sentir mal de m'avoir forcé à venir et de me voir ainsi maintenant. Est-ce que c'était sincère ? Oui, bien sûr. Elle n'avait aucune raison de jouer la comédie. Surtout pour afficher un tel état d'âme. J'étais vraiment surpris. Et à la suite de ses paroles, je perdis toute envie de lutter. Peut-être qu'elle le faisait exprès, qu'elle savait qu'elle visait juste en étant aussi ... Adorable. Maintenant, je m'en voulais de faire tout une histoire pour ça. Bien sûr, je continuais de me dire que je n'étais pas à ma place ici et qu'il n'y avait aucune raison pour que je profite de leur petit confort, gratuitement. Mais face à la sincérité de Kataryna, je me sentais bête de faire de telles histoires. C'était pas égoïste. Juste ... C'est normal de vouloir rentrer chez tes parents pour les vacances. Tentai-je presque de me rattraper, sans rien répondre à ses paroles des plus gentilles sur mon compte. Je ne pensais pas être tout ça. Mais c'était toujours gentil de sa part de le penser et de le dire. Enfin, si elle le pensait vraiment.

Peu désireux de lui faire perdre plus de temps, j'arrêtai d'insister et rejoignis ma chambre pour prendre une douche et me changer. Mais durant le goûter, je ne parvins pas à me détendre non plus. Ce qu'elle remarqua sans doute, vu qu'elle me proposa bientôt une petite balade sur son cheval. J'acceptai après une longue hésitation. Et au vu du paysage magnifique qui s'étalait sous mes yeux, je n'eus aucun regret. J'avais presque du mal à croire que tout ça puisse appartenir vraiment à quelqu'un. C'était incroyable. J'en oubliais que j'étais ainsi logé contre la jeune femme. Mais elle me le rappela bien vite quand elle me fit enrouler mes bras autour de sa taille. Je ne répondis rien et me contentai de rougir, sans pour autant me détendre, quand elle m'assura que ce n'était pas une provocation de sa part. Je la croyais, bien entendu. Mais ça ne m'empêchait pas d'être troublé. Je le fus encore plus quand nous fîmes face à un incroyable couché de soleil. De ma vie, je n'avais jamais rien vu de tel. C'était tellement magnifique ! Vraiment incroyable ! Magnifique ? Plus que ça. C'est magique. Soufflai-je doucement.

Mais il fallut bien rentrer à un moment. Dès que je le pu, je libérer la taille de Kataryna de mes bras, pour rabattre mes mains sur la selle de nouveau. De retour auprès de ses proches, j'eus un petit sourire devant sa joie de retrouver les enfants de Maria. Elle était vraiment différente ici. Méconnaissable. Et heureuse. Tellement heureuse ! J'étais encore assez près d'eux pour entendre la jeune Sophia demander à Kataryna si j'étais son "amoureux". Je rougis et m'éloignai aussi vite que possible pour ne plus être à portée de voix. Durant le repas, comme pendant le goûter, je souriais et répondais quand on s'adressait directement à moi. Mais je n'arrivais pas à partager la joie de tout ce beau monde. Je ne pu m'empêcher de me dire que Kataryna venait volontairement de me servir parmi les derniers, consciente que je serais mal à l'aise qu'elle commence par moi. Comme le fait de me proposer d'aider à débarrasser à la fin du repas. Ce qui m'arrangea. Comme le fait que ce soit la fin du repas. Je ne voulais pas m'attarder. Je n'arrivais pas à me détendre tant je ne me sentais pas à ma place. Mais je ne voulais pas fuir non plus, par peur d'en arriver à être insultant par mon comportement. Dès que la table fut débarrassée, j'en profitai pour fuir pour de bon cette fois ci. Sans doute que Kataryna voulait passer un peu de temps seule avec ses parents. Ce qui serait logique. Ses parents étaient ... Géniaux. Des parents. Ils étaient l'image même que je me faisais de bons parents. Aussi chaleureusement que possible, je les remerciai et leur souhaitai une bonne nuit. Dès que j'eus le dos tourné, je retirai mon masque et cessai de sourire pour filer dans ma chambre. La porte de celle ci fermée, je lâchai toute la tension accumulée. Tremblant, le coeur battant la chamade et les tempes palpitantes, je m'assieds sur le bord du lit. Je n'étais même pas conscient du fait que j'étais en train de pleurer. Ce fut quand une larme tomba sur mon bras, que je m'en rendis compte. Je me sentais d'autant plus con. En soit, j'étais seul. Alors pourquoi retenir ces larmes qui avaient juste besoin de sortir ?

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Je pensai vraiment que Riley allait être heureux d'être ici et de changer un peu de la ville. En plus ce n'est pas comme si mes parents ou moi le mettions mal à l'aise. Ma mère n'arrêtait pas de lui répéter qu'il était le bienvenue ici et qu'il pouvait faire comme chez lui. Moi je faisait tout pour qu'il ait tout le confort possible mais ça semblait le gêner plus qu'autre chose. Le seul moment ou il sembla à peu près détendu, c'est quand nous fumes entrain de regarder le couché de soleil sur la plage. Mais il fallait rentrer avant que la nuit ne tombe pour de bon et de nouveau il était tendu et mal à l'aise. Je m'en voulais vraiment de l'avoir forcer à venir. À chaque fois que je revenais ici et que je le me rendais compte de mon comportement à la fac, je me dis qu'il faut que je change et que j'arrête d'être comme ça. Mais à chaque fois que j'y retourne, je me sens tellement mal et j'ai tellement peur que quelqu'un découvre mes faiblesses que je porte de nouveau ce masque et je retombe dans mes vieux travers aussitôt.

Pendant le repas Riley n'est pas plus à l'aise malgré la présence des enfants qui apportent de la joie de vivre et des rires. Ce n'est pas comme si j'étais juste avec mes parents et qu'il se sentais de trop, nous étions nombreux autour de la table et c'était très convivial. La encore je faisais tout pour qu'il ne se sente pas particulièrement privilégié et donc mal à l'aise. Mais rien de ce que je faisais ne fonctionna vraiment. Finalement après avoir remercier poliment mes parents il monta s'enfermer dans sa chambre. Mes parents me demandèrent s'ils avaient fait quelque chose de mal ou si mon ami manquait de quelque chose. Je les rassurait en souriant et en affirmant qu'il était juste très fatigué à cause du voyage et qu'il avait certainement un peu le mal du pays. Mais j'étais dans le même état qu'eux a vrai dire et je ne savais pas vraiment et qu'il en était.

Je montais alors aussitôt rejoindre Riley. Il était monté il y'a cinq minutes et je doutais qu'il dorme déjà. J'entrouvrais la porte et me penchai légèrement à l'intérieur. En effet il ne dormait pas. Un était assit sur le rebord du lit, le visage vers le sol.

Riley est ce que ça va?

Pas de réponse. J'entrais dans la chambre, refermai la porte derrière moi et m'approchai un peu.

Riley?...

Ce n'est que lorsque je vis son visage que je vis qu'il était entrain de pleurer. J'étais vraiment...choquée. Je ne me rendais pas compte que c'était à ce point. Bon sang il... Je n'arrivait pas à croire qu'il... Je m'agenouillais devant lui au pied du lit et posai une main sur sa joue. Ça me brisai le cœur. J'étais vraiment un monstre. Je me dégoûtais.

Riley qu'est ce qu'il y'a? Pardon. Pardon pardon pardon! Je suis vraiment désolée. Pas la peine de défaire ta valise on s'en va des demain. On rentre à Bowen demain d'accord. Je suis désolée de t'avoir emmener ici.

J'avais le cœur serré et la voix tremblante. Moi aussi j'étais au bord des larmes à présent. Je serrai Riley contre moi.

Je suis un monstre, excuse moi. Tu te sens si mal que ça ici? Je te promet qu'on rentre demain.

Je le serrai encore plus fort pour tenter de le calmer et je frottais tendrement son dos en signe de réconfort. Je m'en voulais à mort. J'étais vraiment très triste de devoir quitter ma famille, mais je ne pouvais pas laisser Riley dans et état pendant deux semaines, ça me brisais le cœur.

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Je me sentais deux fois plus mal, en sachant que j'étais sans doute en train de donner une sale image de moi aux parents de Kataryna. Ils étaient tellement accueillant et tellement gentils. Et moi qui me comportait comme un crétin, à ne pas parvenir à me détendre. On ne pouvait pourtant pas dire qu'ils ne faisaient pas tout pour que je me sente à l'aise. Mais je n'y arrivais pas. Sans doute que le fait que je sois crevé, y était aussi pour quelque chose. Ou j'avais juste besoin de pleurer un bon coup. Ce que je fis aussitôt la porte de ma chambre fermée. J'étais tellement perdu dans mes pensées, que je n'entendis même pas Kataryna entrer dans la chambre. Ce ne fut que lorsqu'elle entra dans mon champ de vision, que je la vis. Je m'essuyai aussi rapidement que possible les joues du plat de mes mains. Mais c'était évidemment trop tard, maintenant elle avait vu. Et elle devait me prendre pour un parfait abruti. Je savais qu'elle n'allait pas se moquer. Du moins, pas maintenant. J'allais parler quand elle prit elle même la parole pour s'excuser. Elle s'excusait aussi sincèrement que possible. Elle avait même la voix tremblante. Et je me sentais encore plus con de la mettre dans cet état. Je ne pu m'empêcher de me blottir contre elle quand elle me serra dans ses bras. Je profitais également de ses caresses dans mon dos. Elle était vraiment méconnaissable ici. J'avais un peu de mal à la suivre.

Je finis par me redresser et m'essuyer encore une fois les joues. Non non ça va aller ! Assurai-je en poussant un faible soupir. Je ne voulais pas qu'elle mette fin à ses vacances à cause de moi. Je ne voulais pas tout gâcher. Et je n'avais pas envie que ses parents m'en veuillent. Même si je ne les reverrais jamais de toute façon. J'accordais toujours trop d'importance à ce que les gens pensaient de moi. C'est pas de ta faute. Soufflai-je doucement. C'est juste ... Je suis difficilement à l'aise avec des gens que je ne connais pas. Mais surtout ... avec toi ... Quand on va rentrer à Bowen je suppose que tu diras à tes "amis" quelle horreur c'était de me supporter pendant ces deux semaines. Je laissai échapper un petit rire ironique. J'avais peur de me détendre en sa compagnie et de m'attacher encore plus à elle, en sachant qu'à notre retour les horreurs allaient reprendre de plus bel. J'adore tes parents. Ils sont géniaux. Tout le monde n'a pas la chance d'en avoir. Je n'étais même pas conscient de la tournure de ma phrase et du fait que je venais de lui faire comprendre que je n'en avais pas. Je ne veux pas gâcher tes vacances avec eux.

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Ça me déchirait le cœur de voir Riley dans cet état. Il n'avait pas l'air d'un garçon particulièrement sensible ou du genre à pleurer facilement, alors je savais que si il était dans cet état c'est que ce n'était pas rien et qu'il était vraiment très mal. Ça me dépitais complètement de lui avoir fait ça. J'avais du mal à réaliser aussi c'était aussi grave. Je me haussai de lui avoir fait tant de mal. Je caressai alors son dos de manière réconfortante. Ça semblait l'apaiser un peu, mais pas assez à mon goût. C'est pour ça que je disais à Riley que nous allions rentrer des demain. Il affirma que ce n'est pas ma faute mais je savais que c'était le cas.

Si on rentre. Je refuse que tu sois dans cet état pendant deux semaines.

Je me sentais horriblement mal. Quelle peste je pouvais être quand même. Il me parla alors de moi et de mon comportement quand nous rentrerons Bowen et du fait que j'allais leur raconter nos vacances et encore me moquer de lui à propos de ça. Mon cœur se serra encore. Je l'écoutais alors ensuite parler de mes parents géniaux et que tout le monde n'avait pas la chance d'en avoir. Est ce que... Est ce qu'il était? Non! Mon dieu c'est horrible. Il n'est pas... Je n'ose pas l'imaginer. Il assure alors qu'il ne veux pas gâcher mes vacances et que nous ne sommes pas forcé de partir. Je m'asseyais alors sur mes talons, face à lui. Je pris une grande inspiration.

Riley écoute moi attentivement... Quand je suis... Celle que je suis à Bowen, je ne cherche pas particulièrement à blesser les gens. Je cherche simplement à...les faire fuir. Je veux éloigner les gens de moi pour ne pas qu'ils se rendent compte de mes faiblesses. Le peu de gens qui reste avec moi malgré ceux que je leur fait subir, c'est parce que je suis riche ou jolie ou populaire. J'ai pas envie d'être comme ça... Celle que je suis ici, c'est la vraie moi, c'est comme ça que je suis réellement. Je m'en prend à toi et aux autres parce que c'est... mon rôle. Mais jamais je ne me servirai par exemple d'un truc que les autres ne savent pas pour te faire du mal. Tu sais...je n'ai pas mauvais fond. C'est juste que... Si les autres voient comme je suis vraiment ils me trouverons faible, et ça je refuse.

Je venais de lui en dire plus sur moi que je n'en ai jamais dis à personne. J'étais vraiment très triste. J'en ai marre de tout ce mal que je fais autour de moi.

Tout à l'heure tu as dis que tout le monde n'a pas la chance d'avoir des parents. Est ce que...ça se passe mal pour toi? Tu devais peu être aller voir ta famille aussi pendant les vacances?

Je ne savais vraiment pas ce qu'il en était pour lui. Est ce qu'au moins il avait une famille. Ou alors il était orphelin? Comme moi. Enfin...comme je l'ai été. Si c'était le cas j'imagine à peine quel déchirure ça devait être pour lui de me voir ici avec mes parents, aussi heureuse. Je m'en voulais encore plus.

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Maintenant, c'était à mon tour de culpabiliser. Je regrettais d'avoir craqué ainsi. Ce n'était quand même pas comme si elle ou sa famille avaient fait quoi que ce soit pour que je me sente aussi mal à l'aise. Non, c'était juste moi qui me comportais comme le dernier des crétins. J'étais vraiment ingrat. Exactement comme je l'avais été avec ma dernière famille d'accueil. Ils étaient des gens bien. Et pourtant, on pouvait dire que j'avais vraiment joué aux cons en ayant une relation avec leur fille. En soit, ce n'était pas un choix que d'être "tombé amoureux" d'elle. Mais quand même. C'était quand même bien moi qui avais sacrément merdé, on ne pouvait décemment pas dire le contraire. Ca va aller, je t'assure ! Insistai-je, bien décidé à ne pas lui gâcher le reste de ses vacances. Je m'en voudrais vraiment si elle ne pouvait pas rester les deux semaines qu'elle avait prévu ,auprès de ses parents. Elle ne devait pas les voir aussi souvent qu'elle le désirait. Je lui fis quand même part de mes doutes et mes craintes en ce qui concernait notre retour à Bowen. Je savais d'avance que ça allait être une véritable torture. Elle allait de nouveau être une garce à mon encontre. Et ça allait être beaucoup plus dur pour moi de le supporter, en sachant qu'on aurait passé deux semaines ensemble et que je me serais forcément davantage attaché à elle. Difficile de faire autrement tant elle était différente quand elle était ici. J'étais tout juste en train de m'en rendre compte.

Tout ça, je l'avais déjà compris ... Lui assurai-je d'une voix douce. Non pas qu'on pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert. Mais le soir où on s'était retrouvés enfermés ensemble, je m'étais bien rendu compte que sa méchanceté cachait quelque chose de nettement plus profond et de vraiment intéressant. Pour autant, je ne me serais pas imaginé qu'elle ne prenait vraiment aucun plaisir à faire du mal aux autres. Je l'imaginais difficilement culpabiliser ensuite. Mais vu son état actuel face à mon détresse, je commençais à bien vouloir le croire quand même. Je me figeai puis détournai de nouveau le regard quand elle m'interrogea sur ma famille. Je n'avais pas vraiment envie d'en parler. Encore la peur qu'elle s'en serve contre moi. Mais ça ne serait peut-être pas mal que je prenne le risque de lui faire confiance quand elle disait qu'elle ne se servirait jamais de ce que je pourrais lui dire, pour me faire du mal. Non ... j'avais personne à voir pendant les vacances. Répondis-je doucement. Jamais en fait. Je n'ai pas de famille. Je suis plus ou moins orphelin. Plus ou moins seulement. Pas assez pour avoir eut droit à l'adoption. Je suis juste passé de famille d'accueil en famille d'accueil ... Je haussai les épaules comme si ce n'était pas important. Comme si ça ne me faisait rien. Evidemment, c'était tout le contraire. C'était douloureux. Ca l'était bien plus encore, quand les fêtes de fin d'année arrivaient. Au début de ma relation avec Hannah, on faisait ça dans sa famille. Mais il ne m'appréciaient pas vraiment. Je n'étais pas assez bien pour leur fille. Du coup après deux noëls avec eux, j'avais arrêté. Et depuis, je n'avais plus fêté ça.

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Riley ne cessait d'assurer que ça allait et que nous n'étions pas forcé de rentrer des demain. Mais je refusai de le laisser dans cet état. La nuit porte conseil. Je verrai en fonction de son comportement demain. Je verrai bien s'il est toujours aussi rendu en mal à l'aise malgré ses sourires ou si enfin il allait commencer à apprécier ses vacances. Et dire que je pensai que ça allait lui faire plaisir de venir ici, que ça allait lui faire du bien même et lui changer les idées. Mais au lieu de ça il n'en fut rien. J'agissais tout le temps avec un tel égoïsme, je ne faisais jamais attention au autres, je ne prenais jamais en compte leur sentiments, oui j'avais bel et bien l'impression d'être un monstre.

D'accord. On verra ça demain. Mais si ça va pas on rentrera d'accord?

Je l'interrogeai alors sur sa famille et je crois que je venais de faire encore une erreur vu le regard qu'il avait. Ça me faisait vraiment mal au cœur. Je n'avais pourtant pas chercher à être méchante. Je m'apprêtais à lui dire de ne pas me répondre s'il n'en avait pas envie mais il commença à parler. J'avais donc vu juste, il était bel et bien orphelin. Et ce qu'il me racontait était vraiment horrible. Il avait longuement fréquenté les familles d'accueil. C'est donc pour ça qu'il était...ce qu'il était. C'est pour ça que parfois il était froid avec moi. Je me rendais alors compte que nous avions cet énorme point commun. Il venait de me confier quelque chose de très intime. Il devait certainement craindre que je m'en serve contre lui. Et je savais exactement comment le rassurer. J'allais lui confier ma plus grande faiblesse. Ainsi il pourrait avoir la garantie que je ne me servirai pas de ses révélations contre lui car lui aussi saurait des choses sur moi. Je me levais et le prenais par la main.

Viens je vais te montrer quelque chose.

Je l'entraînait à l'extérieur de la chambre jusqu'à une autre pièce. L'ancienne chambre de Viktor. Elle était exactement pareil qu'avant son décès. Je bloquais un moment devant l'entrée en serrant encore plus fort la main de Riley. Je récupérai la boite ronde sur la commande puis j'allais jusqu'au lit ou nous nous asseyons.

Ce que je vais te dire... Je n'en ai jamais parlé à personne. Il n'y a que mes parents au courant.

J'ouvrais la boite qui contenais des photos et des documents ainsi que quelques petits objets. C'était en quelque sorte une boite à souvenir. Je ne savais pas par ou commander.

Tu... Tu dois bien te rendre compte que Kataryna, ce n'est pas un prénom qui sonne très australien. En réalité je suis d'origine russe.

Je récupérai une vieille photo de Viktor et moi a l'orphelinat. J'avais cinq ans et lui onze. Je la regardai un moment en souriant avant de la tendre à Riley.

De ma naissance jusqu'à mes sept ans, j'ai vécu dans un orphelinat minable et Russie, avec mon grand frère, Viktor. C'était un endroit... horrible. Nous ne mangions pas à notre faim, nous étions entassé les uns sur les autres, nous mourrions de froid et les gens censés s'occuper de nous nous battait.

Je prenais une grande inspiration. Je commençai à être tremblante. J'étais pour la première fois entrain de confier à quelqu'un d'extérieur à ma famille mes pires faiblesses. Je me sentais alors si vulnérable, si fragile.

Mais je tenais bon parce que j'avais mon frère avec moi. Il était toute ma vie. C'est... Il est l'homme de ma vie. Je n'étais qu'un bébé quand nos parents biologiques nous ont abandonnés. J'ai failli être adopté plusieurs fois. Mais à chaque fois on voulait m'adopter moi mais pas mon frère, je faisais alors des crises si monumentales. Je préférai vivre dans cet enfer plutôt que d'être séparé de lui. C'était ma seule famille. Ça a durer ainsi jusqu'à mes sept ans, et puis, ses gens sont arrivé. Mes parents...

Une fois de plus je prenais une grande inspiration afin de garder la tête froide et de ne pas éclater en sanglots.

Ils ont accepté de nous prendre tout les deux. Ils avaient énormément d'argent, mais ma mère ne pouvait pas avoir d'enfants. Ils ont craqués sur moi et ont accepter de prendre mon frère également. Quand je suis arrivée ici, j'étais une petite fille très en colère. Je suis rapidement devenue infernale et pourrie gâtée. Mais Viktor était la pour me cadrer et éviter que je ne dépasse les bornes. Je l'admirai et le respectai tellement que j'écoutais tout ce qu'il me disait. Je l'aime plus que tout au monde. Mais avec mes parents ça n'allait pas du tout. C'est au lycée que j'ai commencer à être une vraie peste... Pour moi il n'y avait rien d'autre qui comptai que mon frère. J'étais trop en colère contre la vie alors je me suis forgé une carapace....

Je montrait alors à Riley une photo de mon frère et moi peu de temps avant son décès. Mes yeux s'emplirent de larmes et j'avais une boule dans la gorge qui fit que je parlait avec une drôle de voix.

Quand j'avais dix sept ans... Il...

J'enfouis mon visage dans mes mains.

Il a eut un accident et il est mort. Mon frère est mort...

J'éclatais en sanglots. J'avais enfouis tout si profondément en moi. Ça me faisais un mal de chien d'en reparler mais au moins ça me vidai et j'en avais vraiment besoin.

J'étais toute seule. J'avais perdu ma raison de vivre et j'étais... Je suis devenue horrible. Je n'ai pas pleuré, je ne me suis pas effondré, mais ma colère à doubler et je suis devenue...un vrai monstre. Ça a duré plusieurs mois. Puis j'ai fini par craquer. J'ai fait une crise de nerfs et ensuite une longue dépression. Malgré tout ce que j'avais fait, mes parents étaient la pour moi, ils m'ont aider à remonter la pente. C'est depuis la que je suis aussi proche d'eux...

J'essayais les nouvelles larmes qui coulaient silencieusement sur mes joues.

Alors tu vois... Ma vie est loin d'être un conte de fée. Et c'est pour éviter que tout le monde ne découvre ça que je suis aussi méchante.

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