Shiloh + Life isn't that sweet, that's why everyone wants sweet things

Je regarde par la fenêtre de la pâtisserie. Il est encore tôt alors c’est peu achalandé. Les boutiques de l’avenue marchande ouvrent leur porte que dans quelques heures. Je ne sais pas si Tian va venir me voir aujourd’hui. J’ai connu le jeune homme par l’entremise d’un forum de discussion. Le sujet étant la littérature, je n’ai pas hésité à m’y inscrire. Il est toujours agréable de pouvoir partager l’amour des mots avec des interlocuteurs aussi friand que moi. Ce n’était pas la première fois que je discutais avec Tian. Nous savions tous les deux que nous habitions la même ville, mais ça nous est jamais vraiment venu à l’esprit de se voir face à face. Le virtuel a quelque chose de réconfortant. Alors pourquoi a-t-on décidé de se voir aujourd’hui? La raison est simple, le jeune homme a la dent sucrée. Il adore les pâtisseries en tout genre et puisque je suis pâtissier de profession. Il n’y a pas photo. Je lui ai donc donné l’adresse de mon commerce. Il reste à voir si ce dernier va vraiment être là. Ma mère nous informe qu’elle va ouvrir la boutique. Il est l’heure, en plus, des clients attendent déjà à la porte. Curieux, je reste derrière le comptoir pour pouvoir répondre aux demandes. Mes sœurs me taquinent comme à leur habitude, elles m’offrent même un tablier rose tendre aux couleurs de la pâtisserie. C’est l’uniforme féminin. Je m’approche d’un client pour m’éloigner de la « tyrannie » de mes sœurs. Ce dernier observe les douceurs que nous avons à offrir. Dès qui s’aperçoit de ma présence, il relève la tête pour croiser mon regard. Oh, mon dieu Shiloh, tu es roux ! Machinalement, ma main vient se poser sur ma tignasse couleur de feu. Ce n’est pas la première fois que j’entends quelqu’un s’exclamer à ce sujet. Ce n’est probablement pas la dernière fois non plus. Le sourire qu’affiche Tian ne laisse aucun doute. Le jeune homme me taquine. « Oui, je suis roux. J’ai dû rouiller en venant au monde. » C’est ce que je lui réponds en riant. « Tu es originaire de quel coin de l’Asie? » Je ne savais pas que Tian était asiatique. J’ai toujours cru que Tian était un pseudonyme. « Oh faite, je t’ai préparé une dégustation de nos pâtisseries. Je vais chercher le plateau à l’arrière. Tu peux t’asseoir à l’une de nos tables. Je reviens. » Je retire le tablier avant de disparaître quelques minutes en cuisine. Je rejoins Tian avec un gros plateau bien garni que je dépose devant lui sur la table. « Il y a un peu de tout, baba au rhum, brownie, charlotte classique, charlotte au chocolat, cupcake aux fraises, éclair à la crème et au chocolat, Paris-Brest, Opéra, mille-feuilles et des macarons. » Nous produisons autre chose, mais bon le pauvre n’aurait pas assez de place pour tout engloutir.

Il leur faisait faire des dînettes, les gorgeant de friandises, de sucreries et de gâteaux.

Pando