let me throw myself into a hole (milo)

Elle ajuste la caméra, jette un dernier coup d’oeil au cadre, puis file se positionner prudemment sans utiliser sa béquille au niveau de la croix qu’elle avait faite au sol pour tenir juste dans l’angle de la caméra. Elle avait passé une bonne partie de l’après midi à trouver un bon spot sur la plage. Un endroit pas trop reculé mais plus tranquille que la plage touristique. Il y avait peu de passage, mais la plupart des gens qu’elle croisait s’en allait en voyant qu’elle était occupée ou bien lorsqu’elle leur demandait gentiment de s’écarter le temps de son enregistrement. La plupart. Parce qu’il y avait cette bande d’adolescents prépubères démoniaques, des enfants de Satan qui se faisaient une joie de venir la pourrir jusqu’aux os. Elle avait beau se faire ses petits exercices de respiration dans sa tête, ça en était trop. C’est certain qu’elle allait les étriper ces mômes. « Okay pour la dernière fois, il y a rien à voir par ici bande de looser ! Dégagez ou bien je jure que je retrouve vos maisons et.. » Elle se coupe net dans ses menaces, son visage se fige une seconde, le temps pour elle de réaliser qu’elle n’avait pas à faire à ces morveux. « Milo ! » La surprise, puis un mince sourire gêné étire ses lèvres. Elle ne sait plus vraiment ou se mettre. Palmyr finit même par baisser les yeux, enfonçant ses pieds dans le sable comme si cela allait faire surgir une poubelle dans laquelle elle jetterait la honte dont elle est éprise. « Je.. hum… Je suis contente de te voir ! … Désolée pour ce… cet épisode noir auquel tu as probablement dû assisté… » Évidemment qu’il avait dû y assisté, comment ça pourrait en être autrement… « Bien sûr, tu n’étais pas visé et je ne comptais pas... vraiment brûler leur maison mais… » peut être dégradé une ou deux fenêtres quoi, ça reste gentil… C’est dingue comment elle pouvait autant monter en pression, que rapidement en redescendre. Revoir Milo en jouait beaucoup. Elle appréciait ce jeune homme qui avait su lui apporter de l’aide alors qu’il n’y était pas obligé. Quoiqu’elle avait quand même négocier, à peine supplier et fait ses yeux doux, mais soit. Il ne l’avait laissé tomber et avait même fait plus. Palmyr avait gagné un ami, ce qui pouvait être rare étant donné qu’elle n’avait parfois pas un caractère facile… et elle espérait qu’elle ne l’avait pas effrayer avec son impulsivité. « Enfin, qu’est ce que tu fais ici ? Tu ne répètes pas avec ton groupe ? » C’est vrai qu'elle avait fait la rencontre d'un jeune homme aux multiples talents.

Une balade sur la plage t'avait tenté aujourd'hui. Quoi de mieux que de sortir profiter de ce beau temps avec ton appareil ? Cela faisait un petit bout de temps que tu ne sortais plus sans lui maintenant. Alors profitons de ces instants si beau pour les capturer, c'était un peu ton crédo. Les musicos de ta bande avait prévu autre chose, pas de répétition, pas de sortie entre vous. C'est pas grave, ils ont leurs vies et tu as la tienne. Pas un signe de tes potes, alors tu partais seul en direction de la plage. Sur ton skate, une cigarette à a bouche, tu déambulais dans les rues de la ville à profiter du beaux temps. Tu avais des lunettes de soleil, ne voulant pas de brûler la rétine avec le soleil. Tu les retirerais pour capturer de beaux clichés. En arrivant à la plage, tu remarquais une silhouette assez connu qui était en galère avec une caméra sur un trépieds. En analysant la personne, tu finissais ta clope que tu jetais dans la poubelle à côté de toi. Cette fille n'était autre que Palmyr. Une bonne amie que tu t'étais faites au fil du temps, plusieurs fois elle était venue à tes concerts et vous aviez sympathisé. Alors tu avançais vers elle, en prenant ton skate à la main et tes chaussures dans l'autre. Lorsque tu arrivas près d'elle, la jeune femme se sentait offusquée d'avoir quelqu'un dans son cadre, surement plusieurs personnes l'avaient embêtés avant que tu arrives. Tu ne pu t'empêcher de rire aux éclats suite à sa remarque. « Palmyr ! » répondis-tu suite à la surprise qui sortait de sa bouche lorsqu'elle remarqua que la personne dans son champ n'était autre que toi. En t'approchant d'elle, tu analysais sous toutes les coutures son lieu de tournage. Oui, c'était plus fort que toi. Déformation professionnelle, qu'ils disent. « Ne t'excuse pas, je comprends, répondis-tu lorsque la jolie brune bafoua des excuses. Mais jusqu'à brûler des maisons, ça devient grave quand même » finis-tu par dire en prenant un air sérieux avant de lui lâcher un léger rire. Tu ne pouvais que mieux comprendre, les gens aimaient bien se glisser dans l'espace que tu prévoyais pendant tes tournages, et ça t'agaçait fortement. Tu t'approchais d'elle et tu lui embrassais la joue, pour lui dire bonjour. « Non, je venais prendre quelque clichés, je crois que le destin nous a réuni sur cette plage » répondis-tu à ton amie lorsqu'elle te demanda ce que tu faisais là. Tu ne pu t'empêcher de t'approcher de la caméra pour régler deux trois petits détails que tu avais remarqué. « Qu'est ce que tu nous filme donc aujourd'hui ? » demandas-tu curieusement. Peut-être pourrais-tu l'aider après tout ? C'est ton métier de faire ce genre de trucs.