(hot) baby got her head down ▽ (jackson)

Ils n'avaient pas conscience que leurs plaisanteries deviendraient en fait réalité, dans pas si longtemps que ça. Pour l'instant, Charlie se contentait de faire la maligne, se mettant exagérément en avant comme fille super divertissante en prenant un air suffisant, juste pour pousser la blague entre eux. « Ah mais t'as encore rien vu, hein ! D'ailleurs, j'suis sur le point de te montrer le deuxième pour. » poursuivit la jeune chirurgienne en repartant sur un regard séducteur, qui n'était qu'à moitié une blague, pour le coup. Enfin, son argument n'avait pas tellement de valeur, étant donné que Jackson pouvait tout aussi bien avoir ce côté pour. Et qu'il le possédait sûrement. Sans doute encore plus qu'elle. Dans tous les cas, ils allaient bientôt le découvrir, parce que leur présence dans cette chambre relevait plus d'une attirance mutuelle et de plus en plus pressante, que d'une argumentation pour emménager ensemble. Admettant dans la suite de leur échange humoristique qu'ils seraient peut-être colocataires dans une autre vie et non dans celle-ci, Charlie s'amusa de la fausse déception du garçon. « T'as plus qu'à espérer que je me réincarne pas en étoile de mer. » affirma la jeune femme avec un haussement d'épaules fataliste, avant d'éclater de rire. Bon, range l'humour pourri, girl, y a des choses plus intéressantes à faire, là. Et les choses en questions se concrétisèrent rapidement, alors que leurs lèvres se retrouvaient avec empressement, animées d'un sourire amusé et malicieux. Ce furent ensuite leurs corps qui découvrirent la texture de l'autre, chacun explorant l'épiderme de son partenaire, avec douceur et sensualité, bien que l'incendie qui enflammait leur étreinte en demandait plus, vite, pour brûler de toutes ses forces. Chacun procurait des caresses grisantes et ô combien patientes à l'autre, jusqu'à ce qu'ils ne puissent plus attendre, ravagés par le désir qui pulsait dans toutes les fibres de leurs corps. Jackson avait pensé à la même chose qu'elle - vraiment respectueux, ce gars, on n'en voyait pas tant que ça, vous savez - et lui demanda si elle avait un préservatif quelque part, ce à quoi la brunette répondit par un hochement de tête vigoureux et un grand sourire. « Ouais, pas loin, attends, euh... » fit-elle en tendant le bras vers le tiroir de sa table de chevet, tâtonnant dans le noir sans le trouver, pour finalement rouler sur le ventre et se rapprocher de la table en question, pouffant légèrement de rire. Toujours aussi sexy et gracieuse, Charlie. Elle trouva la poignée du tiroir et fouilla quelques instants son contenu, avant de finalement mettre la main sur ce qu'elle cherchait, le brandissant d'un air triomphant. Ça lui apprendrait à être aussi bordélique, tiens. Elle tendit le préservatif à Jackson, sourire malicieux accroché au coin des lèvres, décidant de rester dans cette position, allongée sur le ventre. Elle n'avait rien contre le missionnaire, mais tant qu'à faire... C'était tout aussi intéressant dans cet angle-là.

Parce que jusqu’à maintenant Charlie ne faisait que t’impressionner positivement, parce qu’elle était drôle, intelligente et belle, parce qu’elle avait réussi à te calmer alors que t’aurais pu voir noir, parce qu’elle était un vrai rayon de soleil en pleine nuit, tu lui répondis : « Moi j’suis rendu bien au-dessus de deux pour, mais allez, j’ai bien hâte de voir le prochain. » Tu souris, tout aussi séducteur dans ton compliment. Si le courait passait aussi bien au lit qu’il passait dans une discussion de tous les jours, tu pouvais être sûr que ses talents-là s’ajouteraient à la longue liste de qualités que la jeune femme avait. Son humour était ce que tu préférais par-dessus tout, accompagné de son sens de la répartie. Un combo qui t’avait fait t’éclater toute la soirée, et pour bien d’autres soirées à venir encore. À propos des étoiles de mer, tu haussas les épaules et dis : « Elles ont leur charme. » Bon, non, quand même, tu préférais quand l’acte était fait à deux. Coucher avec une personne bras et jambes ouverts, immobile, à la limite inerte, c’était même assez désagréable. T’aurais eu l’impression de ne penser qu’à toi, d’être le seul à retirer du plaisir du moment, et franchement c’était loin d’être ce que t’aimais. Heureusement, Charlie t’offrait bien plus que ça ce soir, et c’est ainsi que tu retrouvas par-dessus elle, tous les deux allongés sur son lit encore fait. Vos lèvres avaient du mal à se quitter et pourtant tu forças cette séparation, pour mieux éveiller son corps à tes caresses, ta bouche dessinant des arabesques entre chacun des grains de beauté parsemant le chemin de son cou à sa poitrine. Avant d’aller plus loin mais sans attendre davantage, puisque vos corps se réclamaient en silence mais avec puissance, tu demandas à Charlie si elle avait un condom. C’était toujours le moment gênant, qui coupait un peu le rythme, mais c’était un passage obligé quand même. La jeune femme tendit le bras vers le tiroir de sa table de chevet. T’entendis sa main chercher, fouiller, sans succès. Tu ris en t’éloignant pour la laisser se tourner sur le ventre et partir dans l’exploration du tiroir. Tu la regardas de dos, ta main glissant contre celui-ci pour ne pas rompre le contact, terminant sa course sur la courbe de ses fesses. La jeune femme te tendit le préservatif, que tu ouvris – délicatement, avec les mains, pas avec les dents les gars – avant de l’enfiler sur ton sexe encore bandé. Encore plus bandé quand tu réalisas que Charlie restait dans cette position, attendant, t’attendant. Tu souris, te coucha à nouveau sur elle pour embrasser le derrière de son oreille, avant de te redresser sur tes genoux et de surélever tout légèrement le bassin de Charlie, pour mieux te glisser en elle dans un gémissement de plaisir étouffé.

Musique.

Un sourire satisfait et même un peu flatté étira les lèvres de la jeune femme, si proches de celles de Jackson. Il était vraiment gentil, détendu, pas du tout une personne avec qui le moindre malaise pourrait se créer. Elle se fit la réflexion qu’elle était vraiment contente d’être tombée sur lui ce soir, de l’avoir ici avec elle cette nuit. Il transpirait la positivité et l’ouverture d’esprit, il souriait sans arrêt. Typiquement quelqu’un avec qui Charlie accrochait facilement, mais ce soir, c’était encore plus particulier. Elle avait l’impression de rencontrer une âme-sœur, pas au sens romantique bien sûr, mais de rencontrer une personnalité qui était faite pour elle et pour laquelle elle était faite. Comme si un lien immédiat et invisible pouvait se créer entre certaines personnes, alors qu’elles ne se connaissaient même pas. C’était le sentiment qu’elle avait ce soir. Charlie pouffa de rire quand le beau brun assura que les étoiles de mer avaient leur charme, sans même se demander s’il était sérieux ou non. Il ne fallut pas longtemps avant que la danse de leurs deux corps reprenne, avec plus d’intensité et de désir. Chaque contact était finement calculé, délicieusement délicat et parfois plus ferme. Après les tracés et les courbes enivrantes de leur épiderme, entourés par les bruissements de leur souffle, Charlie se tourna pour aller chercher une protection, ses mains fébriles tremblant presque d’excitation alors qu’elle parvenait enfin à mettre la main sur ce qu’elle cherchait. Un regard malicieux brilla dans le noir quand elle lui tendit le préservatif sans reprendre sa position initiale. Un sursaut contracta le point sensible de son anatomie quand elle sentit le corps de Jackson se glisser sur le sien, sentant son bas-ventre contre ses fesses. Elle se mordit la lèvre en sentant le membre raide se glisser contre sa peau, vers sa destination. Le désir avait pris la forme d’un incendie au creux de son intimité. Elle le voulait, en elle, maintenant. Chaque seconde supplémentaire était presque un supplice, tellement la belle brune en avait envie. Un son étouffé sortit de sa bouche, se mêlant au souffle de plaisir de Jackson, quand il se glissa contre elle et en elle, comme une délivrance. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait plus ressenti ça, ce plaisir après une attente excitante au possible, un moment de plaisir intense partagé. Elle accompagna les mouvements de son amant d’une nuit, retenant le plus possible les bruits de plaisir qui s’échappaient d’entre ses lèvres entrouvertes, à chaque fois qu’elle sentait son bassin se coller contre elle. Ses muscles tendus enflammaient sa peau et son plaisir intérieur, attisant l’envie qui restait à un stade constant, en même temps que la jouissance des mouvements brûlants. C’était tout ce qu’il lui fallait ce soir, tout ce dont elle avait eu besoin sans même s’en rendre compte, ces instants de pur oubli de l’existence, la laissant concentrée uniquement sur ce qui lui faisait du bien, sur cette symbiose momentanée entre elle et un autre individu.

C’est comme si Charlie et toi, vous connaissiez cette danse par cœur, comme si vous n’étiez pas étrangers dans une autre vie. T’avais aucun sentiment de déjà-vu puisque rien ne pouvait se comparer à une telle chimie, à une telle entente, mais cette facilité de coexistence te donnait ce sentiment insolite de l’avoir toujours connue. Certes, vos pas et vos gestes avaient leurs anicroches, parce que vous étiez des êtres maladroits mais par pour autant mal à l’aise. Tu ne pouvais t’empêcher de croire que si vos chemins s’étaient croisés ce soir, si Charlie s’était interposée entre toi et l’autre pour te sauver de toi-même, ce n’était pas pour rien. C’était forcément un coup calculé du destin. Ta réflexion ne serait pas poussée davantage cette nuit parce que ton être tout entier, de ton esprit à ton corps, étaient en phase avec Charlie, et tu n’avais pas envie de te concentrer sur quoi que ce soit d’autre que le moment présent. Tu t’attardais donc sur chaque feeling, tes doigts glissant sur sa peau douce et chaude, tes oreilles qui ne captaient que le bruit de sa respiration qui te suppliait, son dos qui se cambra quand il sentit ton sexe se frayer un chemin jusqu’en elle maintenant que vous vous étiez protégés. Sans plus attendre, le désir brûlant devenant presque douloureux, tu pénétras Charlie, moment ponctué par vos hoquets de plaisir étouffés. Vos mouvements s’allièrent dans un rythme en parfaite symbiose, ton bas-ventre cognant ses fesses à chaque va-et-vient, vous arrachant d’imperceptibles bruits de satisfaction. Il n’y avait que vous deux pour les entendre, que vous deux pour savoir tout le bien que vous vous procuriez. Tu n’en avais que faire, à présent, de toutes les autres âmes endormies de cette maison. T’étais dans cette bulle avec Charlie, grisé par le plaisir. Tes coups de rein tantôt lents pour qu’elle te sente profondément glisser en elle, tantôt rapides pour vous approcher de l’orgasme, se succédaient les uns les autres pour jouer avec votre patience et votre plaisir. Parce que tu voulais faire plaisir à Charlie, parce que tu voulais qu’elle se plaise autant que toi dans cet échange, et parce que tu voulais l’entendre jouir, tu passas l’une de tes mains sous tes testicules, pour aller jouer avec son clitoris gonflé. La position te forçait à ralentir tes mouvements de bassin, mais cela ne faisait qu’accentuer l’effet de ton passage en elle.

Euphorie et extase étaient les maîtres mots de ce soir, de cette nuit, conduisant l’électricité et l’ivresse dans chaque parcelle de leur chair. Charlie pouvait sentir sa peau s’enflammer au contact de celle de Jackson, se caressant l’une sur l’autre. Parfois, ses doigts agrippaient les draps fins dans lesquels ils se perdaient, entre un soupir et un gémissement de plaisir. Elle pouvait sentir chaque centimètre du membre du garçon glisser en elle, alors qu’il variait les rythmes et les plaisirs, la laissant exulter tout son saoul avec ces sensations exquises. Parfois, Charlie lançait un coup d’œil par-dessus son épaule, un mince sourire félin au coin des lèvres. Elle dut réprimer un hoquet de surprise agréable en sentant les doigts de Jackson jouer avec le centre de son plaisir, ce que tout partenaire ne faisait pas forcément. Se mordant la lèvre, elle pencha la tête vers l’arrière, puis vers l’avant, allongeant la nuque, se laissant aller aux mouvements lents et profonds, des vagues de plaisir remontant le long de son échine, partant de son petit bout de chair intime, plongeant plus profondément ses racines à l’intérieur de son sexe qui se contractait sous l’intensité du bien-être. Charlie se délectait de chaque mouvement, son souffle accompagnant leur danse sensuelle, haletante. C’était bon et c’était beau, et elle aurait pu continuer toute la nuit. D’accord, façon de parler, mais son corps se plaisait tellement dans cet acte charnel qu’il aurait pu vibrer encore durant des heures. Elle aimait ce moment où deux corps ne faisaient qu’un et se donnaient du plaisir l’un à l’autre, sans rien attendre en retour, sans attentes, autres que se fondre avec l’autre pour un moment éphémère mais ô combien jouissif. Elle aimait se dévoiler corps et âme à quelqu’un avec qui elle sentait une connexion inexplicable, simple mais forte, sans qu’il n’y ait besoin de faire un effort, de réfléchir. C’était aussi simple que ça. Et c’était délicieux.

hj:

Avec ses cheveux d’un côté de son épaule, déchaînés en cascades, son coup d’œil félin qu’elle te lança ainsi que la position qu’elle avait d’elle-même adoptée, Charlie avait effectivement ce petit côté animal qui ne faisait que t’exciter encore plus. Ce sourire qu’elle te lança, que tu changeas en hoquet de surprise lorsque tu laissas tes doigts jouer contre son clitoris, te fit sourire à ton tour. T’étais bien, t’étais satisfait, t’étais en parfaite symbiose avec une parfaite étrangère. Cette rencontre-là était d’une beauté sans pareille, et même si tu ne savais pas encore que Charlie et toi alliez vous rapprocher bien plus encore, tu ne doutais pas une seule seconde qu’elle marquerait tes pensées. Une nuit comme celle-là, ça ne s’oublie pas si facilement. Tes vas-et-viens se firent de plus en plus rapides, au même rythme que la respiration de Charlie qui se faisait plus difficile. Tes doigts massaient son intimité avec davantage de présence, jusqu’à ce que tu sentes sa paroi vaginale se contracter contre ton sexe alors qu’elle atteignait l’orgasme. En raison de ce tremblement sur ton propre membre, tu fus à ton tour rapidement projeté vers la jouissance, et tu te déversas dans le préservatif, corps plaqué contre les fesses de Charlie, immobile si ce n’était que des frissons électriques qui faisaient vibrer ton corps. Tu repris tes esprits, croisant le regard amusé et comblé de Charlie, avant de te retirer d’elle en prenant bien soin de coincer le préservatif à la base de ton sexe pour qu’il ne glisse pas. Tu le jetas dans la poubelle à côté du lit de Charlie et tu vins t’étendre à côté d’elle, vos deux corps fatigués, vidés. Tu continuas à la regarder, à lui sourire, à lui parler, jusqu’à ce que vos regards se voilent de sommeil et que vous quittiez ce monde le temps de doux rêves paisibles. N’étant pas chez toi, tu te réveillas plusieurs fois au cours de la nuit et, vers les cinq heures du matin, avant que la famille de Charlie ne s’éveille, tu filas en douce tout comme t’étais rentré. À une heure convenable, tu envoyas un texto à Charlie – ayant profité de son sommeil pour te rentrer dans ses contacts de téléphone – pour lui souhaiter un bon réveil, l’avisant que t’étais parti avant que son frère policier ne commence à rôder. Un sourire au coin des lèvres, t’avais appuyé sur la flèche d’envoi, espérant que votre histoire ne se termine pas là.

FIN