~ c'est pas les sièges qui sont trop petits, c'est votre cul qu'est trop gros (poppy)

Bonjour Lyne, comment allez-vous ? voilà en tombant par hasard sur votre fiche de paye... roh c'est nul Milo, sois honnête merde, t'es un grand garçon.. voilà en espionnant tous les dossiers vous concernant, je me suis rendu compte que votre vrai prénom est Poppy ... Ouai c'est bien ça ! Milo était entrain d'écrire un mail quand il pensait à ce qu'il allait dire à sa secrétaire quand il irait voir celle-ci pour lui demander d'envoyer des lettres urgentes. Oui, rien de glamour, des lettres urgentes. En même temps, c'est sa secrétaire. Il l'a bien choisi, blonde, à première vue gentille, pas bête, peut être même intelligente. Ses doigts sur le clavier, il terminait le mail avec empressement. Une fois le tout fini et envoyé, son bureau à peu près rangé, les lettres sous le coude, il saisit dans un de ses tiroirs son flacon de parfum, s'en mit un bon pshit sur les poignets qu'il amena alors vers son coup, sait-on jamais si elle vient fouiner du côté là ?
D'une main sûre et presque trop ferme, il passe la main dans ses cheveux, s'arrachant au passage les deux, trois malheureux qui passaient par là. Il passa la porte de son bureau. Elle était là entrain de faire il ne savait ce qu'il lui avait donné. Des courriers ? des rendez-vous ? Franchement il s'en fichait. Il s'approcha alors doucement, posant une main sur son épaule qui l'effraya sûrement. Heu.. Chester, vous pouvez me poster ces lettres s'il vous plait ? c'est assez pressé alors ...hop hop ! dit-il en faisant des petits mouvements de bras qui accompagnaient ses mots. Il paraissait débile.

Milo ne le montra pas mais il était satisfait d’entendre le petit rire de Lyne. Il sourit doucement à sa secrétaire, se détendant un peu par rapport à toute à l’heure. A vrai dire, il ne se souvenait déjà des plus des phrases qu’il avait prévu de dire, il y réfléchissait tant bien que mal mais trop tard, sa secrétaire se levait déjà. D’accord Chester dit-il en rigolant. De toutes façons, elle aurait beau essayé, elle n’arriverait pas à lui faire changer ses habitudes. Son agenda vivant lui rappela son déjeuner du midi, il acquiesça en roulant des yeux. Aller manger avec tous ces grands de l’industrie lui plaisait d’habitude, ça le changer nettement de son appartement, de ses soirées pizza avec les potes, et c’étaient bien les seules fois où il mangeait une nourriture autrement que décongelée, mais cette fois-ci il aurait bien aimé prétexter son horreur de la solitude pour emmener Chester prendre le déjeuner avec lui. Tant pis Milo… Vous ne vous trompez jamais Chester ! dit-il, en lui rendant ce même sourire que la jeune femme arborait. Si vous avez encore besoin de moi, je serais dans mon bureau ! Ou pas. Il serait bel et bien là, dans le fauteuil de sa secrétaire, en attendant son retour. Une fois partie, il s’installa confortablement contre le dossier et répondit à tous les appels qui arrivaient au bureau. Prenant une voix féminine qui était largement inspirée de celle de Harley, il n’hésitait pas à lancer des « Bonjour, secrétariat du bureau de monsieur Bradshaw, en quoi puis-je vous aider ? » à tous ceux qui avaient le malheur d’avoir composé ce numéro.

« D'accord Chester. » lui répondit-il en rigolant. Cette habitude qu'avait pris Milo à l'appeler par son nom de famille avait le don de l'énerver, mais la blondinette préférer garder son calme plutôt que de rentrer dans son jeu. « Vous ne vous trompez jamais Chester ! » ajouta-t-il. Cette phrase fit gentiment sourire la jeune femme. « Je sais. C'est pour cela que vous m'avez embauché. » Puis sans un mot de plus, la jeune femme se baissa pour prendre son sac à main et y fourrais les lettres ultra méga urgentes. « Si vous avez encore besoin de moi, je serais dans mon bureau ! » dit-il alors que Lyne quittait son bureau. « C'est plutôt vous qui avais plus besoin de moi que moi je ne l'ai de vous. » répondit-elle en riant doucement. Elle ne put s'empêcher de se retourner une dernière fois pour lui faire un petit clin d'oeil avant de quitter définitivement le bureau. La course que Bradshaw lui avait donné ne dura que trente minutes à tout casser, c'est donc tout naturellement que la jeune femme revint rapidement au bureau. Alors, qu'elle pensait pouvoir s'asseoir tranquillement sur son siège, elle découvrit son patron faisant son travail, prenant même des voix féminines totalement ridicule. « Le secrétariat vous va comme un gant. On devrait peut-être échanger nos postes finalement. » dit-elle après que Milo est raccroché. Poppy fit quelques pas en avant pour arriver près de son bureau et déposé son sac à main là où elle l'a pris la première fois. « Vous n'avez donc rien à faire ? » lui demanda-t-elle en souriant.

Pour cela que Milo l'avait embauché ? Il rit à cette réflexion, ne laissant pas paraître le fond de sa pensée. Ça et .... Il regarda Poppy de bas en haut quand elle partait tout en lui disant au loin. Faux ! je sais que vous avez besoin de moi ! Il rit tout seul, s'attirant les regards inquiets de ses collègues. Avec un regard perçant qui leur suggéraient de retourner au travail, il instaura une petite atmosphère de peur autour de lui. Après tout c'était le PDG et il n'appréciait pas recevoir les regards désapprobateurs de ses collègues, ou plutôt employés.
Continuant de recevoir les coups de fils, il fouilla un peu l'ordinateur de sa secrétaire. Elle n'était là que depuis peu et il n'avait pas encore eu l'occasion de le faire. La vérification de l'historique était un des passages obligatoires de ses assistantes. Nombreuses sont celles qui ont reçus une lettre de licenciement après. Cette fois-ci il ne trouva rien de spécial. Peut-être supprimer t-elle les sites de shopping de la liste ? il ne trouva rien. Deux, trois recherches sur lui, sa page Wikipédia. Il rit. Ce n'était pas la première fois que ses assistantes se renseignaient sur lui, la plupart ne savaient même pas pour qui elles avaient accepté de travailler.
Quelques minutes plus tard, Lyne revint au bureau. Chester! quelle bonne surprise! dit-il en se bougeant vivement de la chaise, lui la cédant. Vous, PDG ? Il rit deux minutes pour arborer enfin un air sérieux. Hum hum.. on en reparlera à l'occasion. Vous êtes bien trop à vouloir ma place dit-il en roulant des yeux, pensant à Syrine. Est-ce qu'il avait quelque chose à faire ? à part préparez le déjeuner du midi, il n'avait rien de prévu. Il était en avance sur son travail, et avait bien trop envie de rester ici pour faire autre chose. Disons que j'évalue votre travail ?