we are under the same sun. feel it through the leaves, underneath the sycamore (lys)

Je ne savais dire d’où me venait cette conviction, mais elle ne me quittait pas. Mon père aurait adoré Jacks, c’était évident. Il l’aurait adoré pour son esprit rêveur, pour sa bienveillance innée, pour la douceur qui se dégageait de lui, pour son coeur passionné, pour son petit côté joueur, pour son talent majestueux, pour la beauté qu’il mettait dans son art, pour son adorable âme d’enfant. Mon père l’aurait adoré pour tout ce qu’il était, comme je l’aimais moi-même. Dans les bras de Jackson, je me laissai aller aux émotions. Je ne retenais rien, ce n’était pas la peine. Au contraire, ce lâcher-prise était beau et il était tout ce dont j’avais besoin à ce moment précis. Je lui avouai être profondément heureuse de l’avoir dans ma vie et sa réponse emplit mon coeur d’un bonheur doux. Mon sourire s’élargit de tendresse.
— Je suis sûr que c’est le cas, dis-je à propos de nos noms que figuraient, selon l’intuition de l’acrobate, parmi les étoiles peintes sur mon plafond.
Jackson mettait le doigt sur l’évidence de notre relation, et je ressentais la même chose et cela me donnait le tournis. Un tournis agréable, qui donnait envie de flotter dans les airs ou de danser.
— Je t’aime aussi, Jacks, dis-je en l’étreignant à nouveau.
Je restai un peu contre lui, savourant la magie de l’instant, puis l’oeil malicieux, je relevai le visage vers Jackson.
— C’est le moment où tu m’amènes sous le saule pleureur ? fis-je en riant.

Vos regards s’élevèrent vers le plafond alors que Lys acquiesçait à tes paroles, à propos de vos noms écrits ou dessinés parmi les étoiles peintes. Tu souriais, béatement, emporté par ce moment d’une douceur inégalable. Ces mots significatifs s’envolèrent de tes lèvres pour se poser sur le front de Lys que tu embrassas. Tu l’aimais, cette femme, d’un amour d’une grandeur inqualifiable. Elle releva vers toi un regard espiègle, auquel tu répondis par un léger froncement de sourcils et un sourire au coin des lèvres. Tu ris de bon cœur en entendant sa question. « Après autant de romantisme, je pense que je le mérite, non ? » Demandas-tu en ne te prenant évidemment pas au sérieux. Tu jouais à l’adolescent qui veut à tout prix mettre la fille dans son lit, prêt à tout lui dire pour arriver à ses fins. Dans ton cas, les paroles livrées à Lys étaient senties, réelles, sincères. Tu avais la certitude que la femme de ta vie, tu l’avais trouvée. T’avais peut-être pas les intentions auxquelles on s’attend dans ce genre de fusion des êtres, t’avais peut-être pas comme objectif de marier Lys et de ne l’aimer qu’elle, mais t’avais tout de même envie de vieillir à ses côtés et de l’avoir dans ta vie jusqu’à vos derniers souffles. Tu pris la main de la brunette dans la tienne et l’emmena au rez-de-chaussée, puis à l’extérieur, où tu te retrouvas effectivement au pied du saule pleureur, ses longues branches-lianes vous entourant. « J’espère que tu blaguais pas, parce que moi, maintenant que tu m’as mis l’idée en tête … ce sera difficile de me faire passer à autre chose. » Tu souris, avant d’approcher ton visage du sien et de l’embrasser tendrement.

Une relation comme nous avions, Jackson et moi, était rare et belle et elle correspondait parfaitement à mes aspirations, à ce que j’attendais des rapports humains. Je ne connaissais une pareille communion qu’avait une seul autre être sur terre : Azriel. Et c’en était déroutant. Deux hommes, dans ma vie, me comblaient plus encore que je ne pouvais le rêver et cela tenait presque de l’irréel. C’était à se demandé si mon père lui-même, une quelconque autre force supérieure, n’avait pas placé ces deux âmes soeurs sur mon chemin. Je savais que c’était rare, parfois on passait même sa vie à la chercher, sans jamais la trouver. Moi, j’étais bénis de la présence de ces deux êtres magnifiques. Je souris à la blague de Jackson avait de le suivre à travers la maison et jusque dans le jardin. Nous trouvâmes le saule pleureur et nous y réfugiâmes. Je passai mes bras autour des épaules et souris à Jackson avec un brin d’espièglerie dans le regard.
— Je ne plaisante jamais à ce sujet, tu devrais le savoir…
Je partis d’un petit rire avant de retrouver la bouche de Jackson pour un baiser tendre, qui s’intensifia bien vite.

Contrairement à Lys, t’avais malheureusement perdu l’une de ces personnes qu’on a cherché toute sa vie et qu’on aurait voulu garder près de soi pour plusieurs vies encore : Brooke. Brooke, t’avais longtemps dit qu’elle était ton âme sœur, ta moitié, que vous étiez deux pièces perdues d’un même casse-tête. Au cirque, elle était devenue ta partenaire dans les airs par une douce évidence. Des acrobates, il y en avait d’autres, quelques-uns, des hommes comme des femmes. Mais avec Brooke, le courant était tout de suite passé, vous vous étiez voué une confiance aveugle, autant dans vos acrobaties aériennes que celles de vos cœurs. Si t’étais arrivé à Bowen, ce n’était d’ailleurs pas par hasard, c’était en suivant Brooke, parce qu’être loin de ta moitié pendant plusieurs mois avait été trop difficile. C’est elle qui avait finalement fait le choix de s’en aller. En quittant Sacha elle t’avait quitté toi. Parfois, tu te raisonnais en disant que la vie était bien faite. Que le rôle joué par Brooke dans ta vie, en plus de t’avoir appris à aimer, ça avait été de te conduire jusqu’ici, jusqu’à Bowen, retrouver Lys mais aussi retrouver ces autres personnes qui te faisaient continuer à croire en la douceur et en la beauté de l’amour : Charlie, Perry, entre autres. Et c’était un magnifique rôle qu’elle avait joué dans ta vie.

Tu entraînas Lys jusqu’au saule pleureur où tu te perdis entre les feuilles tombantes et dans les bras de la brunette. Tu souris à sa réponse, avant de retrouver ses lèvres des tiennes, brûlantes. Vos cheveux étaient chatouillés par les branches-lianes de l’arbre et ça te faisait doucement sourire, contre les lèvres de Lys. Vous auriez pu conserver une certaine pudeur en ne retirant que les vêtements nécessaires à l’acte mais ça ne vous ressemblait pas, ça, de vous priver de la beauté de vos corps. Tu retiras donc les vêtements de Lys, et puis les tiens, vous êtes Adam et Ève sans les conneries, vous étiez deux êtres naturels, en phase, amoureux.

Ce saule pleureur avait été le pilier de nombreux moment important de ma vie, petite je lui confiai mes secrets, imaginant qu’il avait, au creux de son tronc noueux, un visage comme celui de Grand-Mère Feuillage de Pocahontas. Ce jour-là, une fois de plus, il abritait quelque chose d’important. Ce qu’il y avait entre Jackson et moi était fort, c’était quelque chose d’unique et de rare que nous scellions souvent par l’union de nos corps. J’embrassai les lèvres de l’acrobate passionnément, comme si son souffle nourrissait le miens, plus il s’écarta pour me dévêtir doucement, et je l’aidais, à mon tour, à se débarrasser de ses propres vêtements. J’aimais son corps, j’aimais le dessin de sa musculature, les creux, les pleins, j’aimais le grain de sa peau et son odeur, j’aimais plonger mon regard dans ses yeux brun, j’aimais la chaleur et l’extrême douceur qui se dégageai d’eux. Nue, je vins enlacer Jackson, laissant ma peau se coller à la sienne, l’épouser complètement. Mes bras entourèrent son buste et, tendrement, mes lèvres se mirent à embrasser son épaule, à caresser le renflement de sa clavicule, tandis que mes doigts glissaient dans son dos jusqu’à ses fesses que j'agrippai en grognant de satisfaction, contre la peau de Jackson.

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Heureusement que ce saule n’avait pas réellement de visage comme Grand-Mère Saule, tel que Lys se le représentait dans ses pensées. Toi, ça t’aurais pas mis trop à l’aise. Toi, les moments que tu passais avec Lys, tu les emprisonnais dans cette petite bulle qui s’construisait autour de vous à chaque fois que vous vous retrouviez tous les deux. On aurait pu croire à deux êtres complètement fusionnels, quand on vous regardait, puisque le monde semblait disparaître dans vos vues périphériques, lorsque l’un se trouvait dans le champ de vision central de l’autre. C’était beau, et sans doute ce genre d’amour bien particulier valait-il la peine d’être montré sans pudeur au grand jour, mais égoïstement tu ne voulais pas des voyeurs qui viendraient poser leurs commentaires sur votre relation. Ce que Lys et toi aviez, c’était rare, probablement incompréhensible et hors de portée pour ceux qui n’avaient jamais vécu ce genre d’affection. Alors tu ne voulais rien justifier, tu voulais juste le vivre, sous les feuillages de ce saule qui rendait matérielle cette bulle invisible que tu t’imaginais. À l’abri des regards, donc, tu dévêtis Lys et elle entreprit la même danse sur tes vêtements, laissant ses mains glisser vers le haut et vers le bas la fabrique te recouvrant. Tu enlaças son corps au naturel et ses courbes se lovèrent parfaitement à toi, sa chaleur dissipant les frissons qui t’avaient parcouru en sentant le doux vent contre ta peau. Tu souris quand elle agrippa tes fesses, poussant sur les siennes avec vigueur pour que son bas-ventre se cale contre ton sexe. Tes lèvres s’éprirent des siennes pour une énième fois dans les dernières années, avant que tu ne tombes à genoux devant elle, ta bouche trouvant son chemin vers son entre-jambes.

C’était assez exceptionnel, cette bulle qui se créait autour de nous lorsque Jackson et moi passions un moment ensemble. C’était comme si nos deux âmes se nourrissaient l’une et l’autre et qu’elles n’autorisaient personnes à venir troubler cet instant. Cela m’allait parfaitement. J’aimais être complètement et profondément dans l’instant, en particulier lorsque cela impliquait une autre personne, une personne comme Jackson où tout était si évident. Le saule pleureur nous abritait, comme il avait abrité tant de chose par le passé, mais ce moment là était spécial, en dehors du temps. Quand Jackson s’agenouilla face à moi, et que sa langue trouva mon intimité, je fermai les yeux, et commençai à soupirer d’aise. Le plaisir grimpa lentement, rendant mes gémissements plus profonds, plus sonore aussi. Au bout d’un moment, je sentis mes jambes flanché légèrement et, d’une main, je pris appuie sur l’épaule de Jackson, tandis que la deuxième fourrageait ses cheveux.

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Agenouillé face à ta déesse auréolée des feuillages du saule pleureur et du soleil qui pénétrait légèrement cet espace couvert, tu laissas tes lèvres trouver ce chemin qu’elles connaissaient si bien vers l’intimité de Lys. Tu laissas les baisers doucement réveiller son sexe qui se gonfla ensuite sous tes coups de langue bien dirigés sur son clitoris. De deux doigts tu la pénétras en même temps, désirant sentir sa tiédeur sur ta peau. Ton autre main, elle, s’était posée sur la hanche gauche de l’artiste-peintre, se plaquant à son corps comme si tu voulais que tes doigts fusionnent avec elle. Tu voulais simplement mieux sentir ses jambes défaillir au fur et à mesure de tes attentions charnelles. D’ailleurs, bien vite, tu les sentis trembler et cela ne prit que quelques secondes à Lys avant de venir s’appuyer sur ton épaule droite d’une main, l’autre ébouriffant tes cheveux de son emprise. Tu redoublas d’ardeur, sentant le point d’ébullition sur le point d’être atteint, et tu conduisis Lys jusqu’à l’orgasme, pas le dernier de cette rencontre, mais celui qui lui donnerait ses petits yeux satisfaits, apaisés, ce regard que t’aimais tellement causer sur son visage.

Je réjettai la tête en arrière, un gémissement passant la barrière de mes lèvres. Jackson semblait connaitre mon corps par coeur et savait exactement quoi faire pour qu’il s’embrase. Ses doigts jouaient avec moi, au même titre que sa langue, si bien que je n’étais plus capable d’émettre une seule pensée cohérente. Le plaisir grimpait en flèche, comme une bouffée de chaleur qui envahissait chacun de mes membres. Sans doute me serais-je effondrée, tant la sensation était intense et vive, si Jackson ne m’avait pas soutenu. Mes muscles tremblaient et ma personne entière semblait ne se résumer qu’à mon sexe brûlant, stimulé avec tant de dextérité par mon amant. L’orgasme me chopa rapidement, je lâchai un petit cri, agrippant les cheveux Jackson. Le spasme me traversa quelques secondes avant que je ne reprenne contact avec la réalité, le regard embué et satisfait. Je penchai la tête vers Jackson et lui souris, prise d’une douce torpeur.

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Restant au sol, à ses pieds, à sa merci, tu levas les yeux vers Lys après que ses spasmes se soient espacés, calmés. Tu délaissas son sexe en reculant la tête pour mieux regarder sa respiration reprendre son rythme normal alors qu’un voile de satisfaction couvrait son regard. Tu souris alors que Lys penchait la tête vers toi, comblée. Tu pris sa main et tu tiras légèrement dessus, vers toi, vers le bas, pour que la jeune femme s’agenouille à son tour dans l’herbe. Vos visages se retrouvèrent à nouveau à la même hauteur et tu en profitas pour accrocher ta bouche à ses lèvres et tes mains à ses joues. La douce brise faisait danser le feuillage tombant autour de vous et ce bruit apaisant ajoutait un certain romantisme à la scène. Tes doigts descendirent des joues de Lys jusqu’à son cou puis ses épaules, effleurant dans un parcours calculé tous les endroits qui la feraient frissonner. Tu t’arrêtas quand même de l’embrasser au moment où tes mains atteignaient sa taille. « On devrait peut-être retourner à notre pique-nique … non ? » Demandas-tu avec un sourire amusé de cette parenthèse inattendue mais prévisible, en un sens. Il était rare que Lys et toi n’introduisiez pas un peu de chair dans vos plans, quels qu’ils soient.

Jackson m’attire à lui, mes genoux ne résistent pas et je me retrouve, en moins de deux secondes à sa hauteur. Ses bras m’entourent et j’ai l’impression de n’avoir rien besoin de plus. J’aimerais avoir le pouvoir de figer le temps, et ne vivre que pour cet instant. J’ai l’impression que rien ne peut venir troubler notre paix, qui s’est installée d’elle-même au milieu du jardin abandonné de mon enfance. Enfin…abandonné, il ne l’est pas réellement, puisque je paie quelqu’un, chaque mois, pour l’entretenir mais disons qu’il est désert la plupart du temps. Jackson évoque le pique-nique et je souris. Je l’avais presque oublié.
— On est obligé, tu crois ? je ris doucement.
Loin d’initier le mouvement pour retrouver nos tapas, je me love contre mon amant, la bouche dans son cou, je me mets à embrasser tendrement la peau fine. Basculant mon poids vers lui, j’allonge mon buste contre le sien et l’incite à se renverser vers l’arrière. Je me retrouve très vite au dessus de lui. Je redresse la tête, et envoie valser mes cheveux qui tombe sur mon visage comme un rideaux. Je souris à l’acrobate avant de fondre sur lui pour lui voler un baiser.
— T’as des préservatifs dans la poche de ton jean ? Ou il faut que je sautille, nue comme une nymphe des bois, jusqu’à mon sac là bas ? je souris.

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Malgré les circonstances, tu pensas au pique-nique qui vous attendait à quelques mètres de là, à tes tapas qui se seraient fait bouffer par les fourmis si t’avais pas eu la présence d’esprit de refermer les couvercles. Pourtant, t’étais plus si affamé de nourriture, t’étais affamé de Lys, de son corps, de ses lèvres, de la saveur de son plaisir. Ton amie semblait sur la même longueur d’ondes, plus joueuse que toi encore. « On n’est jamais obligés à quoi que ce soit … » Relevas-tu avec une lueur amusée dans les yeux. Elle en profita pour t’embrasser et te faire basculer vers l’arrière de son buste pressé contre le tien. Tu t’allongeas sur l’herbe, Lys se laissant entraîner avec toi, ses cheveux chatouillant tout le contour de ton visage. À sa question, tu ris.  « Même si j’en avais, je pense que je te dirais le contraire rien que pour te voir sautiller, nue comme une nymphe des bois. » Dis-tu en reprenant ses mots qui t’avaient fait sourire. Ce serait une vision magnifique que t’aurais, l’apercevant entre deux branches d’arbre tombantes. La beauté à son plus naturel. « Mais, bien honnêtement, j’n’en ai pas … » T’aurais pourtant dû savoir, avec Lys, que ça se terminerait comme ça. T’avais été naïf de croire que vous pourriez vous en tenir à déguster des tapas et à boire de la limonade. C’était mal vous connaitre alors que le bout de tes doigts la connaissait par cœur, Lys. T’avais juste pas assez réfléchi, t’avais eu la tête dans la préparation de tapas, t’avais voulu rendre ta mère fière.

Je ne suis pas vraiment pudique, et Jackson m’a vu tant de fois dans mon plus simple appareil que cela ne changait rien, ou pas grand chose, qu’il me voit courir à poil sur ma pelouse. Toutefois, j’admets que la situation a quelque chose de risible, ce pourquoi j’évoque l’image de la nymphe sautillant dans ses bois en tenue d’Eve. Au sourire malicieux qui se peint sur le visage de mon amant, je devine qu’il sera difficile de lui faire oublié cette idée. Il n’a pas de protection sur lui, je me vois donc contrainte de sortir mon meilleur déhanché et passer entre les branches tombantes sur saule avec toute la grace que j’ai en rayon. Espérons toutefois qu’elle ne me fasse pas défaut. Je lève les yeux au ciel puis éclate de rire.
— Rince-toi l’oeil comme il faut parce que ça n’arrivera pas deux fois, je le préviens sans réussir à me départir de mon sourire.
Je me lève, puis me mets à courir, sautillant de manière exagérer, continuant même après avoir passer le rideau de feuillage. Je reviens vers lui moins d’une minutes plus tard, avec notre précieux graal en main. Je reprends ma place près de Jackson, profitant de cette proximité retrouvée pour embrasser ses lèvres, puis je déchire le petit sachet en plastique et ne tarde pas à enfiler la protection sur le sexe de mon amant. Je mêle ma langue à la sienne pour reprendre nos ébats là où nous les avions interrompus. Mes doigts empoignent son sexe couvert et glissent presque tout seuls grâce à la couche de lubrifiant, mes mouvements sont lents d’abord, puis s’intensifient tandis que, baiser après baiser, ma bouche descend le long de son corps, taquinant ses tétons de la langue, traçant le dessins de ses muscles, jusqu’à ce que mes lèvres, enfin, se renferme sur son gland. Je l’invite à se détendre, à me laisser prendre le contrôle et tache de lui procurer autant de plaisir qu’il m’en a donné lui-même.

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Quand on te mettait une idée en tête, surtout de ce genre-là, il est vrai qu’il t’était difficile de décrocher. T’avais peut-être vu Lys assez souvent complètement nue et ce, à travers le temps même, mais le contexte général amènerait son petit côté nouveau et surtout, très cocasse. « Oh, si, ça arrivera plusieurs fois. Dans ma tête, en tout cas, ça arrivera très souvent. » T’allais te remémorer la scène encore et encore, c’était certain, avec un sourire amusé au bord des lèvres mais aussi toujours l’envie de retrouver le corps de Lys, ça non plus ça ne faisait aucun doute. L’artiste se leva et se mit à courir, continuant même lorsqu’elle ne fut plus à l’ombre de l’arbre. Tu riais, d’un rire cristallin, enfantin, un rire pur parce que Lys se donnait à cœur joie dans ces sautillements exagérés jusqu’à vos effets personnels, où elle récupéra un préservatif. Elle revint vers toi avec son grand sourire aux lèvres pendant que tu vivais les derniers soubresauts de ton rire. Peut-être que les voisins ou les passants s’étaient rincés l’œil tout autant que toi, qui sait, s’ils avaient su regarder au bon endroit au bon moment. Tu attiras Lys contre toi sans plus attendre, ce corps que tu désirais tant ayant été bien trop loin de toi pendant ces quelques secondes. Entre deux baisers, elle déchira l’enveloppe du condom et l’enfila autour de ton sexe. L’intermède ne dura pas bien longtemps et rapidement, vos lèvres se retrouvèrent chaudement. L’une des mains de Lys, elle, s’empara de ton membre et glissa de haut en bas dessus, t’arrachant quelques gémissements de plaisir lorsque vos lèvres se quittaient pour reprendre votre souffle. Tu t’allongeas, légèrement relevé sur tes coudes, pendant que la brunette descendait le long de ton corps jusqu’à ce qu’elle termine sa course la bouche refermée sur ton gland. Tu balanças la tête vers l’arrière, le soleil filtrait à travers le feuillage vert étincelant de l’arbre, ça te transportait dans un autre univers. Tu fermas les yeux un moment, le jeu d’ombre et de lumière encore étampé à tes paupières.

Je me doute que Jackson n’oubliera pas de si tôt ma majestueuse marche de petite fée. Mais je m’en fiche, c’est mal me connaitre de penser que je pourrais en avoir honte. Ca a toujours été naturel et sain avec Jackson, sans question, sans prise de tête, avec beaucoup de bienveillance et de gentilles taquineries. Encore une fois, alors que je sautille dans mon jardin à la recherche d’un préservatif, je me rends compte à quel point la vie m’a gâtée, d’avoir mis sur mon chemin des personnes aussi exceptionnel que Jackson, Az ou encore Tahl avec qui je renoue depuis son retour à Bowen. Je me retourne auprès de mon amant, et me love dans ses bras, endroit où je me suis toujours sentie bien, belle et forte à la fois. Mes baisers entament leur courses sur son corps sculpté dont je connais les recoins presque par coeur, puis tandis qu’il se met à l’aise, presque allongé dans la pelouse, le buste relevé par ses coudes, je m’empare de son sexe, ma bouche entamant la même danse que ma main un peu plus tôt. Ma paume, chaude, se cale au creux de son abdomen, pour garder contact avec lui et ressentir son plaisir de mon corps, ses muscles se contractant dans le creux de ma main.