An other day like this [GABRIELLA]

Les matins pour Hestia n’étaient pas toujours les mêmes, surtout quand on connaissait sa condition. Avoir appris sa surdité assez jeune avait été un sacré choc dans la vie de ses jeunes parents, ils n’avaient pas prévu d’avoir d’enfants de base aussi jeune, alors savoir que celle qu’ils venaient d’avoir était sourde d’une oreille et que l’autre allait en déclin n’était pas quelque chose de facile. Mais voilà, la jeune femme avait maintenant 18 ans, et malgré ce petit truc en moins, elle était la jeune femme qu’elle pouvait être malgré tout. Enfin sauf quand son crâne n’était pas vraiment de bonne humeur. Le fait d’être surdouée pouvait être un moyen de compenser le fait qu’elle était sourde, enfin c’était ce qu’elle disait toujours dans ce genre de situation pour se rassurer ou juste pour se moquer quelqu’un qui était du genre à lui chercher des problèmes face aux siens. Enfin, elle ne pouvait pas se plaindre, beaucoup de parents auraient certainement pas supporter avoir une enfant comme elle, elle aurait certainement compris pourquoi les siens auraient fini par lui dire au revoir. Hestia était franche, tellement qu’elle avait fini par le dire à ses parents un jour, elle se rappelait encore de l’air horrifier de sa mère et des sourcils froncés de son père.

C’était les vacances en ce moment, et même si elle faisait parfois des stages au sein de la police au vu de la carrière qu’elle voulait faire plus tard, elle n’avait rien à faire. Sauf qu’aujourd’hui, elle avait mal à la tête et elle n’avait pas assez de courage de mettre ses appareils à ses oreilles, assez pour qu’elle n’entende même pas son frère qu’elle avait juste croisé rapidement quand elle s’était dirigée directement dans la cuisine. Un fait sur cette condition, quand elle avait mal, elle était toujours en train de se frotter l’oreille, et en l’occurrence, elle était encore en train de le faire en ce moment même. Puis, elle se demandait si ses appareils étaient encore bien réglés du fait qu’elle avait souvent mal en ce moment, elle ne savait même pas où elle les avait foutu de toute façon. Un juron passa la barrière de ses lèvres sur le coup, elle se demandait si quelqu’un était à la maison puisqu’elle n’avait presque rien entendu quand son frère était juste à côté d’elle. Son père était peut-être au boulot, elle ne savait pas, sa mère certainement occupée avec la petite dernière. Un bol sur le plan de travail, elle verse ses céréales et ensuite le lait avant de prendre une première bouchée. Son petit frère Hayden était certainement en train de faire comprendre à la mère de famille que sa grande sœur avait un problème puisque Hestia n’était pas du genre à l’ignorer, sauf quand elle n’avait pas ses appareils.

@Gabriella Belloua

Elle se disait souvent qu’elle était certainement l’enfant raté avant qu’ils aient tous les deux Hailee, Hayden n’était pas du même sang qu’elle, il n’en restait moins que son petit frère tout autant. Elle devait s’imaginer tous les tests qu’ils avaient certainement dû lui faire passer à la petite pour savoir si elle partageait quelque chose en commun avec sa grande sœur, et heureusement pour elle, il n’y avait rien qui montrait que sa petite sœur allait être sourde comme elle, un soulagement de ne pas avoir ce genre de chose sur cette petite princesse qui ne méritait que le bonheur d’avoir une vie totalement normale. Bon, celle de Hestia était quand même normale aussi, ses parents faisaient en sorte qu’elle ne soit pas sur le côté, c’était même devenue un rituel de mettre les sous-titres à la télé devant un film ou une série, histoire que la plus grande comprenne quand même au cas où un problème pouvait arriver. C’était aussi comme ça que Hestia connaissait parfois les paroles par cœur de certains de ses films romantiques qu’elle ne faisait que de regarder en n’assumant pas ensuite qu’elle adorait ce genre de film et de série. Enfin, en attendant, elle était ce qu’elle était, et de toute manière elle était fière de son handicap, ce n’était pas pour rien qu’elle apprenait à son petit frère quelques mots en langue des signes, c’était plutôt cool et ça pouvait lui faire développer le cerveau rapidement !

Elle était concentrée sur ses céréales, mangeant tranquillement. Elle entendait des bruits minimes, ceux qui pouvaient se faire bruyant, comme la porte qui venait de se refermer derrière elle ou les quelques bruits qu’elle avait fait dans la cuisine avant qu’elle ne commence à manger tranquillement dans son coin. Son monde était calme, d’un sens beaucoup de personnes aimeraient être dans le calme, parfois c’était trop dur pour Hestia, mais elle ne disait rien. Une nouvelle bouchée et voilà qu’une ombre se mit devant elle, avant qu’elle ne lève les yeux pour tomber sur sa mère qui avait une expression inquiète. Elle n’était donc pas seule dans la maison visiblement. « Bonjour ma chérie. Quelque chose ne va pas? Ton frère s'inquiète pour toi et moi aussi. Je suis là si tu veux en parler. », heureusement que dans sa famille, ses parents avaient appris la langue des signes. Elle lâcha doucement sa cuillère, frottant à nouveau son oreille avant de lâcher un soupir.

« Salut maman. J’ai encore mal au crâne, je pense que mes appareils ne sont plus adaptés à moi, j’ai mon autre oreille qui siffle depuis plusieurs jours. Je suis désolé de vous inquiéter, ce n’était clairement pas mon but. »

Un autre soupir passa la barrière de ses lèvres. C’était toujours comme ça, elle ne pouvait pas rester tranquille pendant des années, au vu de son ouïe qui baisse, c’est assez souvent que ça lui faisait ça.

« J’en ai marre. »

Même si elle n’avait pas d’appareil, elle se laissait parfois avoir en lâchant quelques paroles de vive voix, elle savait ce qu’elle disait, mais elle n’entendait pas parfaitement non plus.

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Jamais on pouvait l’entendre se plaindre, ou le plus souvent elle se plaignait des abrutis de sa promo parce qu’ils ne savaient rien faire à ses yeux, d’un sens elle était avancée sur les autres alors c’était clairement parfois normal qu’elle pense ce genre de chose. Mais en attendant, il était rare qu’elle dise quand les choses n’allaient pas, elle était souvent dans son monde à elle cette petite, surtout quand elle n’avait pas ses appareils sur les oreilles. Elle savait s’adapter à son monde, c’était aussi pour cette raison qu’elle était toujours tout devant dans un amphi, pour mettre la lecture automatique des paroles de son cours, mais aussi pour pouvoir lire sur les lèvres, parce que ce n’était pas tout le monde qui avait la chance d’apprendre la langue des signes, pas même les profs. La plupart était au courant de ses problèmes de santé et étaient du genre à faire des efforts, d’autres faisaient leur cours et elle faisait en sorte que ses appareils soient clairement bien chargés pour qu’elle puisse bien suivre. En attendant, elle avait de la chance d’être en vacances, ce n’était pas douloureux d’avoir ses appareils sur les oreilles et elle n’avait pas envie de frapper des gens facilement.

« Tu aurais dû m'en parler quand ça a commencé, ma chérie... On va retourner voir le spécialiste et on t'achètera des appareils plus adaptés, d'accord ? Ta santé passe avant tout pour moi et tu le sais. », elle se mit doucement à grimacer. Les appareils que ses parents prenaient, ce n’était clairement pas la porte d’à côté et elle n’avait pas non plus envie qu’ils payent trop à cause d’elle. D’un sens, ce n’était que le quatrième appareil de ses 18 années, au début ce n’était que quelque chose de minime qu’il fallait corriger, et maintenant tout était en train de descendre. D’un sens, un appareil devait se changer tous les 4 ans, c’était ce que les professionnels disaient, et peut-être que c’était bientôt la fin de celui qu’elle avait en ce moment même ? Elle n’avait pas trop envie de se prendre la tête sur ça.

« Je n’avais pas envie de vous embêter, papa est occupé avec le boulot, tu dois t’occuper de Hayden et Hailee. Dans ma tête je me suis dit que ça allait certainement passer parce que ça coûte quand même énormément ce genre d’appareil. Je sais bien que je suis votre fille, mais je n’ai pas non plus envie que vous dépensiez je ne sais combien d’argent par ma faute. »

Elle était franche dans ses paroles, toujours, peut-être un point du fait qu’elle n’était pas non plus la meilleure dans les relations avec les gens. Elle regarda sa mère venir vers elle pour la prendre dans ses bras, grognant un peu parce qu’elle râle parfois quand sa mère était collante à son goût, elle ne dit rien d’autre avant qu’elle n’entende les paroles de sa mère. « Je t’aime ma chérie… », c’était ce genre de chose qu’elle aimait entendre le plus, sans ses appareils. Elle tourna la tête vers sa mère en souriant doucement.

« Moi aussi je t’aime maman tu sais ? »

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Hestia avait grandi plus vite que la plupart des enfants de son âge. Elle avait une avance au vu de son côté surdouée, mais aussi de la manière dont elle voyait les choses de son point de vue. Les choses n’étaient pas la même quand tu n’avais pas tous tes sens à 100%, peut-être que mère nature avait décidé d’augmenter quelque chose chez la jeune femme après y avoir diminué un trait important dans sa vie. Néanmoins, Hestia n’était jamais celle du genre à demander de l’aide, elle était celle qui voulait trouver des solutions dans son coin et se débrouiller toute seule. Si elle en avait été capable, elle aurait elle-même trafiqué ses appareils pour qu’ils lui aillent mieux, mais elle n’avait pas de connaissance en la matière, et même si elle avait étudié le sujet, elle n’aurait pas voulu mettre l’argent de ses parents en l’air alors que le but était d’en sauver. Hestia était ce genre de jeune fille qui avait réellement grandi trop vite sous les yeux de ses parents mais aussi de son entourage. Cette jeune femme qui avait un tempérament de feu et une manière de causer où elle ne mâchait clairement pas ses mots au point de faire du mal sans s’en rendre compte, ou même sa franchise qui était beaucoup trop présente. Hestia était Hestia, et on ne pouvait aucunement la changer.

« Ne dis pas de bêtises, tu sais très bien que je m'adapterais toujours pour toi, et ça ne nous embête pas. Ni ton père, ni moi. Tu aurais dû m'en parler quoi qu'il arrive. Le prix de ton appareil ne doit pas t'inquiéter ou t'obliger à vivre avec des maux de têtes. Ce n'est pas du tout un problème alors on ira t'en racheter un. Et sache que je n'accepte pas de refus. », sa mère savait très bien qu’elle allait protester, comme toujours, parce que l’aînée préférait qu’on dépense pour les plus jeunes et non pour ses problèmes médicaux. Elle lâcha doucement un soupir quand sa mère lui fit comprendre qu’elle n’allait pas écouter ses protestations et qu’elle allait trouver un nouvel appareil rapidement.

« Je sais très bien que j’ai rien à dire, mais tu sais que j’ai horreur de ça, que ce soit avec toi ou avec papa. Mais bon, je ne dirai rien de plus, sinon je vais avoir une fessée parce que je n’ai pas fait attention à ma propre santé. »

« Je n'en ai jamais douté. Tu es ma petite fille pour une raison. », si on devait lui demander son modèle, elle dirait certainement sa mère. Même si elle faisait sa rochon quand celle-ci était beaucoup trop tactile ou qu’elle la faisait se sentir comme un bébé, cette femme avait vécu tellement de choses et faisait tellement de choses pour sa famille qu’Hestia ne pouvait rêver que d’être comme elle. Ce n’était pas pour rien qu’elle rêvait aussi de vivre une histoire d’amour comme ses parents aussi.

« Tu sais que tu es un koala quand même ? »

Elle lui tira la langue après lui avoir dit ça, en riant doucement.

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Elle n’allait pas laisser passer trop facilement le fait de lui acheter de nouveaux appareils, elle connaissait très bien sa fille Gabriella, mais Hestia était comme ça, elle était même capable de se débrouiller sans ses appareils, elle était du genre à trouver toujours une solution à tous les problèmes de sa vie, ce n’était pas ça qui allait encore l’arrêter ! Mais bon, elle restait toujours une jeune femme de 18 ans, elle était à peine majeur dans un monde de grand depuis qu’elle avait ses 15 ans, voir même encore avant. « Une fessée non mais, ton père et moi n’hésiterons pas à te remonter les bretelles et à te faire une leçon à ce sujet, tu le sais. Tu es notre fille, ta santé est importante à nos yeux et c’est évident qu’on ne va pas laisser ton état se détériorer sans faire notre maximum pour t’aider. », elle pourrait très bien lui dire que de toute manière, les médecins avaient dit qu’elle finirait totalement sourde dans les années qui arrivent, mais ce n’était clairement pas le moment de dire ce genre de chose à une mère qui s’inquiétait pour son enfant. La seule chose qu’elle pouvait faire, c’était de continuer à manger ses céréales quand sa mère lui faisait une leçon de moral sur le fait qu’elle ne pensait pas souvent à sa santé. Elle laissa échapper un soupir avant de se dire qu’il fallait qu’elle abandonne sur un sujet dont sa mère avait toujours raison, et Hestia le savait, et si elle avait eu la même conversation avec son père, ça aurait été Ian dans le droit chemin.

« C’est bon, j’ai compris, je vais arrêter de protester et attendre le rendez-vous sans rien dire d’autres sur le fait que je n’aime pas que vous dépensiez autant pour moi. D’un sens, ça me rassure qu’elle n’est pas la même chose que moi, je m’en serai voulue. »

Quand elle disait « elle », c’était sa petite sœur. C’était certainement celle qui avait le visage le plus stressé quand sa petite sœur était née et que les médecins lui avaient fait tous les tests nécessaires pour qu’elle ne soit pas comme sa grande sœur. « Je sais, mais il faut bien quelqu’un pour prendre soin de toi, tu te laisserais aller au profit des autres sinon. », parce qu’elle n’était pas du genre à aimer être le centre du monde, elle le fuyait plus qu’autre chose. Ce n’était pas pour rien qu’on lui disait toujours qu’elle avait de bonnes notes mais que son social était catastrophique, elle laissait les autres en avant et elle faisait ce qu’il fallait dans l’ombre.

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On ne pouvait pas retenir Hestia quand elle avait ses propres idées et ce côté têtu même quand elle savait qu’elle n’était pas en bonne position. Elle était l’aînée, elle était celle qui pouvait commencer à faire une espèce de guéguerre avec ses parents parce qu’elle était adolescente. Quand d’autre se battait avec eux parce qu’ils n’avaient pas assez de choses, la brune était la première à en faire tout un plat quand ses parents remuaient ciel et terre pour sa santé. Elle se mit doucement à soupirer sur le coup en se disant qu’elle aurait peut-être de nouveaux appareils, mais si ses parents n’avaient pas autant d’argent, ils seraient certainement dans une possible catastrophe à cause d’elle. Et puis, elle était arrivée tellement tôt dans leur vie aussi ! Malgré tout, la jeune femme était toujours en train de se demander comment ils avaient réussi avec elle. « Je sais que tu n'aimes pas ça, mais je le ferais quand même. Tu es ma fille et il est de mon devoir de subvenir à tous tes besoins. Puis tu sais très bien que tu n'es pas la responsable. Nous sommes tes parents, nous sommes ceux qui t'ont transmis les gênes que tu as. Si ta sœur en souffrait également, ça n'aurait pas été de ta faute. », elle avait raison, mais elle gardait toujours cette idée en tête quand même.  

« Maintenant que mon problème est dit, changeons de conversation parce que je sais qu’on va être bornée toutes les deux et que quand Papa va nous trouver il va certainement prendre ses jambes à son cou en disant que sa femme et son aînée font peur quand elles se disputent. »

Elle avait surtout plus envie de parler de sa condition, elle était peut-être fière de ses avancées et de comment elle pouvait gérer tout ça comme une cheffe… Mais elle était aussi très complexée sur ce problème, elle ne voulait pas être vue pour la sourde de toute manière, comme elle ne voulait pas être le centre d’attention non plus.

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Elle était arrivée tel un cheveu sur une soupe, ils étaient jeunes mais avaient assumé aussitôt l’arrivée d’un enfant dans leur vie. Ils étaient assez jeune quand le verdict sur sa santé était aussi tombée, d’un sens Hestia avait grandi trop vite, elle avait pris de la maturité tellement rapidement qu’elle finissait limite par se demander elle-même si elle avait eu une enfance normale. Pas tellement d’un sens. Mais bon, elle était une femme maintenant et elle avait appris d’elle-même que les choses n’étaient pas non plus gratuites, surtout quand ça concernait tout ce qui était la santé. Elle savait les choses depuis des années, mais ses parents étaient là, elle ne s’en plaignait pas, mais elle espérait aussi qu’un jour qu’elle n’en aurait plus besoin de tout ça. Foutaise. « Tu sais surtout que ton père tiendra avec moi à ce sujet puisqu'il n'accepterait pas non plus que ta santé soit mise de côté. Puis ce n'est pas une dispute mais une simple discussion. Mais oui, on peut changer de discussion si tu le souhaites. De quoi as-tu envie de parler ? », ce n’était pas non plus la plus grande des bavardes, elle était même une catastrophe quand elle devait se confier à quelqu’un d’autre en dehors de ses proches. Puis même ses parents, c’était toute une histoire.

« Je sais pas quoi te dire, j’avais juste envie qu’on arrête de parler de mes appareils… après je sais pas, c’est la routine à la fac, faudrait que je parle à papy pour savoir quand est-ce que je pourrai venir faire un nouveau stage dans son unité. »

Elle parlait, mais elle n’avait pas non plus une grande passion pour parler, elle était surtout concentrée dans l’idée qu’elle voulait finir son bol et certainement finir dans sa chambre dans le plus grand des calmes, la tête dans les bouquins.

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« Sauf que je suis ta mère, et on parle de ta santé. C'est pas comme si c'était un sujet futile. J'ai conscience du fait que ça peut être lourd pour toi, mais il te les faut. Concernant ton grand-père, je pense que tu peux le contacter ou même te rendre à son travail pour en discuter, c'est toi qui vois. », comme toujours, elle lâcha un grognement au début des paroles de sa mère par rapport à sa santé, chose qu’elle n’avait pas envie de parler parce qu’elle en avait marre que ça soit limite marqué sur son front au fer rouge. Elle en avait réellement marre, mais en attendant la conversation partait sur son grand-père avec qui elle s’entendait terriblement bien et dont elle était totalement gaga, elle était une petite fille à son grand-père quoi ! En attendant, elle lâcha encore une fois un soupir avant de poser un regard sur sa mère, bon elle n’allait pas dire non pour une sortie, et de toute manière sa mère était là pour l’aider.

« J’irai le voir quand j’aurai le temps, je suis sûre qu’on serait content de me revoir, ils me complimentent à chaque fois que je vais certainement finir par demander à être embauché avec papy, histoire de bien connaître là où je vais me mettre et en plus si j’ai quelqu’un qui connait ce que je sais faire et ce que j’ai comme problème pas besoin de me répéter à tous les gens que je ne connaitrais pas d’ici là. »

Elle était du genre à vouloir éviter le plus de contact possible quand elle n’en avait pas besoin, et on pouvait souvent lui faire le reproche. « Ton père ne va pas tarder à rentrer. Une sortie, ça te tenterais ? Que ce soit pour t'acheter de nouveaux livres, se faire un petit restaurant entre mère et fille, tout ce que tu voudras. », pourquoi pas, elle avait quelques trucs à acheter en ville, avec sa mère ça serait plus facile.

« Pourquoi pas, j’ai quelques trucs à acheter, des livres aussi. Donc je dis pas non à une sortie. »

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