J'aime me compliquer la vie - Jolene

Depuis son arrivée sur le sol australien, les choses se passaient plutôt bien pour Oliver. Déjà, point primordial ; son fils. Raison pour laquelle il se trouvait ici, et pas à New York. Il l'avait bel et bien retrouvé et rencontré. Pour l'instant, ils partaient sur un bon pied. Oh bien sûr qu'ils avaient encore un tas de choses à se raconter et à apprendre de l'autre, mais ça viendra en son temps. Oliver ne se faisait pas de souci pour ça. Il avait même hâte. Et pour le reste ? Et bien ça allait ! Il avait enfin trouvé une maison qui lui plaisait en ville. Il avait depuis toujours vécu en appartement, alors même s'il était seul, pour une fois, il se payait le luxe d'une maison, sans hauteur ridiculement haute. Il en était ravi ! Et au niveau du travail, la aussi ça se passait bien. D'ailleurs, c'est grâce à ça qu'il se trouvait ici, dans ce bar. Posés au bord de la plage, le bruit de l'océan en arrière fond, nullement gâché par la discrète musique du bar. Le cadre était vraiment agréable.

La personne avec laquelle il prenait un verre n'était autre que l'un de ses nouveaux collègues. Un homme du même âge que lui, qui travaillait ici depuis longtemps, posé et installé à Bowen. Le courant était bien passé entre les deux hommes, d'ou le fait qu'ils étaient venus ici pour discuter un peu après une longue journée de travail. C'était agréable de pouvoir penser à autre chose après le boulot, tranquillement. Cependant, après avoir bien bavardé joyeusement, son collègue dû le quitter. Ça va, Oliver comprenait. Il avait des enfants en bas âge, alors il ne pouvait pas vraiment se permettre de rester éternellement dans un bar.

C'est en saluant son collègue qu'il la vit. Une très belle jeune femme, brune plantureuse, au bar accompagnée de quelques amies visiblement. Bon, il n'allait peut être pas aller comme ça s'incruster dans une soirée filles, ce serait malvenu. A la place, quand le serveur vint pour encaisser ce qu'avait laissé son collègue avant de partir, Oliver lui demanda d'offrir à la jeune femme du bar un verre, dépendant de ce qu'elle avait commandé avant, ce, de sa part. Le serveur accepta, l'air amusé, et le brun le laissa s'en aller, terminant son propre verre tranquillement. Puis il attendit tranquillement, regardant d'un œil distrait son téléphone, en attendant que la demoiselle ne reçoive sa nouvelle boisson. Et, lorsque ce fut fait, le serveur semblait ensuite préciser de qui venait la boisson surprise. Et si la brune tournera la tête pour voir de qui ça venait, il lui fera un petit signe, accompagné d'un sourire.

Dans ce genre de situation, il n'y a que deux réactions possibles : soit accepter le verre et aller parler à la personne qui vous l'a offert, soit accepter le verre … et ignorer la personne dont il provenait. Oliver se demandait quelle allait être celle de la jeune femme. Elle l'avait vu en tout cas, et repéré. La balle était dans son camp, à elle de voir si elle voulait ou non engager la discussion. Et on dirait que la jolie brune avait opté pour l'option d'aller lui parler. Chose qui le réjouissait sincèrement. Bien sûr, il ne savait absolument rien d'elle, mais d'un point de vue uniquement physique, que l'on soit d'accord ; elle était magnifique. Il eu le plaisir de l'observer un peu mieux vu qu'elle se rapprochait de lui. Un visage bien fait, de beaux yeux, si vous vous posez la question, et bien Oliver était sous le charme. Sûrement n'était-il pas le seul homme à l'avoir remarquée ce soir d'ailleurs. Tant pis pour eux, c'était vers lui qu'elle se rendait, et à coté de lui qu'elle prit place. Avec peut être un brin de timidité ?

- Je vous en prie, tout le plaisir est pour moi.

Lui dit-il avec un sourire.

- J'espère seulement ne pas avoir interrompu votre soirée entre femmes.

Vraiment navré si c'était le cas ! Enfin, pas tant que ça, vous l'aurez compris. Il ne savait pas si ses amies l'avait encouragée ou non à venir le voir, ou si la jeune femme était venue de son plein gré. Dans les deux cas, le voilà à présent en charmante compagnie. Compagnie dont il aimerait bien connaître le nom.

- Oh désolé, j'en oublie mes bonnes manières ! Je m'appelle Oliver. Et vous ?

Quel prénom portait cette magnifique inconnue?

Vraiment, comme c'était dommage ! Alala, ces amies sur qui on ne peut plus compter, ou va le monde ? Dans tous les cas, on ne va pas se mentir, ça arrangeait plutôt bien les affaires d'Oliver. C'était tout à fait faisable de draguer une femme quand ses amies sont la, mais des fois, c'est plus compliqué. Des fois parce que les amies ne cessaient d'influencer la jeune femme qui l'intéressait. Sinon il y avait les amies qui allaient vous juger toute la soirée, guettant le moindre faux pas. Sympa. Ou bien parce que l'une d'entre elles essaie de draguer Oliver... Oui mais non. Les amies de la jolie brune n'intéressait pas spécialement Oliver, voyez-vous. C'était bel et bien elle, parmi tout ce monde, qui avait retenu son attention. Et il était vraiment ravi de se retrouver en tête à tête avec elle.

- Quel dommage !

Fit-il d'un ton léger. Il finit par savoir quel prénom portait la demoiselle. Jolene.

- Vous avez un très beau prénom, je ne l'ai pas beaucoup entendu jusqu'ici.

Ou alors il n'y avait pas fait attention. C'est vrai, la seule Jolene qu'il connaissait … Et encore, il en avait entendu parler, mais ne l'avait jamais rencontrée, c'était la tante de Riley, soit la sœur de la mère de son fils. A part elle, personne d'autre ne lui venait à l'esprit. En tout cas, Jolene semblait plutôt tendue. Mauvaise journée ? Timide ? Pas à l'aise ? Vexée que ses amies aient pris la poudre d'escampette ? Il lui dit alors doucement :

- En tout cas, inutile d'être tendue ainsi, je n'ai jamais mangé personne.

Contrairement à son père. Ouais on aime l'humour ici. Et bon, il avait l'habitude de voir quand les personnes n'étaient pas tout à fait à leur aise, avec son travail, il avait l'habitude. Parlant de ça :

- Que faites-vous de beau dans la vie sinon ?

Voila, parlons d'un sujet ou elle sera à l'aise, ou elle dira ce qu'elle aura envie de dire, ça peut peut être faciliter le dialogue. Pour Jolene en tout cas. Oliver n'avait aucun problème pour tenir la conversation, croyez-le !