My blood ft Penny Peach

Février 2022

C’était loin d’être un jour ordinaire. Pourtant, il en a connu des jours extraordinaires, l’incroyable fait parti de sa vie et pourtant, rien ne lui a semblé plus vertigineux que ce jour dans sa vie. C’était de sa fille dont il s’agissait, celle qu’il n’avait pas eu le chance de connaitre et quand Perry lui a annoncé qu’elle acceptait de le rencontrer, ce fut un désordre de joie et de panique sans précédent dans le cœur du magicien. Organiser cette rencontre ne fut pas compliquée, ils avaient opté pour faire ça après les fêtes de fin d’années et le voyage de Theodore en Europe. Il aurait bien entendu pu annuler ce voyage pour elle, mais après ce qu’il avait traversé à Chamonix, il avait réellement eut besoin de reprendre du poil de la bête et de la confiance en lui… Jamais il n’avait manqué de confiance en lui jusqu’à cet étrange journée de janvier, il a eut besoin de se reconsolider loin de Bowen. Cette ville et ses habitants le rendent vulnérable, bien plus qu’il ne l’aurait imaginé. Changer de vie n’est pas chose aisée, mais cette rencontre, il l’a tant souhaité ces six derniers mois, il ne pouvait pas se permettre d’aller mal. C’est donc un Theodore en forme qui s’apprête à vivre cette journée extraordinaire, ce jour qui fera basculer tout ce qu’il est, tout ce qu’il pensait être.

Le rendez-vous a été donné aux arcades, Teddy s’est étonné que Perry n’accompagne pas Penny pour cette rencontre. Mais Theodore est du genre à s’adapter en toutes circonstances, même celles-ci. Il a la maitrise de ses émotions, il sait qu’il ne va pas paniquer, il s’est reposé, connecté à l’essentiel et puis il y a Nastya… Le peu qu’ils ont pu échanger l’aide beaucoup à prendre du recul, il sait qu’il ne peut être que lui-même, cette journée ne sera pas parfaite et encore moins sous contrôle, mais elle sera importante.

L’illusionniste n’est pas arrivé trop en avance, mais il tenait à être sur place avant Penny. Les arcades ne se situent pas bien loin du complexe qu’il est en train d’aménager, il en profite pour discuter avec le patron de lieux, il lui propose une publicité mutuelle avec des tracts au comptoir et surtout voulu le rassurer sur l’activité de son complexe qui ne propose pas d’activité en concurrence directe avec les arcades. Chez Theodore pas de jeux électroniques ou de laser games, cela détendit fortement le propriétaire des arcades un peu vide à cette heure au point que celui-ci finisse par demander un selfie avec les membres de l’équipe présente. Theodore évoquait ses souvenirs à la salle d’arcades avec son meilleur ami Concho et il riait de cette manière naturellement solaire quand Penny arrive à son tour.

Theodore la remarqua sans l’ombre d’un doute, il dut se faire violence pour ne pas se précipiter vers elle comme un désespéré auquel on avait arraché depuis si longtemps une part de sa vie, de son âme… Sa douleur, il doit se la garder.

“ Salut Penny ! “ Dit-il en parcourant la moitié du chemin pour la rejoindre. Il aurait pu avoir l’air plus cérémoniel, mais ils sont dans un endroit divertissant parce qu’il est comme ça Theodore. Il ne provoqua cependant aucun contact physique avec elle, c’est une enfant et cela devra venir d’elle si elle le souhaite. Bien qu’elle ait quatorze ans, il ne se plie pas pour lui parler, pas pour la regarder de haut, mais comme il regarderait un adulte de plus petite taill. Nerveusement il lui propose déjà quelque chose à manger. “ Hokey Pokey ? Hm… Ça n’existe p’t’être plus… “ Il émit une légère grimace en y pensant, ce qui serait une tragédie  car cette glace à la vanille avec de petits morceaux de gaufrette au miel est un véritable paradis sur terre. Il eut un léger rictus avant de reprendre d’un ton plus sérieux malgré lui à raison de trop forte sincérité “ Je suis vraiment heureux de te rencontrer. “ Il ne pensait pas que ça le rendrait heureux à ce point. “ Et… Et je suis tellement désolé. “ Et cette capacité à admettre ses erreurs, il la doit bien à Ruby. Comme quoi, Bowen le change vraiment. Malgré le charisme joyeux qu’il dégagé, ses yeux brillent d’une souffrance qui ne se capte pas à l’écran quand on est un personnage public, on n’est jamais que ce que l’on veut que les autres voient, à tel point que l’on peut paraitre surhumain. “ Ce sont vraiment deux émotions qui cohabitent difficilement ensemble tu sais…” Qu’il tente de justifier. C’est bien plus douloureux que ça ne le parait, mais il continue de sourire.

Février 2022

Il lui est impossible de mettre des mots sur ses sentiments, sur ses pensées, sur n'importe quoi. Si entendre Perry lui dire que son père biologique était bien vivant et cherchait à la rencontrer l'avait chamboulée au plus haut point et avait quelque peu poussé son cerveau à remettre toute son enfance en question... l'arrivée fatidique de cette première rencontre la rendait encore plus malade. Avec des maux de ventre comme elle n'en avait que très peu, avec des migraines probablement motivées par des méninges qui tournent à toute heure, cherchant à anticiper le moindre gêne, la moindre probabilité que ce premier face à face puisse engendrer quoi que ce soit de néfaste. Il a le pouvoir de lui briser à nouveau le cœur d'un claquement de doigts. Celui de lui faire vivre l'une des pires journées de sa vie, de lui faire regretter d'être descendue de ce bus qu'elle a dû emprunter pour ce rendre à cette salle d'arcade... un lieu de rencontre précisément défini par Theodore lui-même. Peut-être pour essayer de gagner des points, peut-être pour la plonger dans une atmosphère relativement calme et amusante. Elle n'a que quatorze ans, après tout. Une salle de jeux est plus appropriée qu'un bar, qu'un restaurant... Elle n'en sait rien, elle s'en fiche. N'y pense pas. Elle préfère penser à tout un tas d'autres choses, à ces questions qui se bousculent dans sa tête, à ses pensées qui lui donnent envie de s'arracher les oreilles pour ne plus les entendre parler. Pourquoi n'a-t-il pas été là pour l'élever, pourquoi n'était-il plus avec sa mère, pourquoi l'a-t-il laissée mourir sans lui venir en aide, sans même venir la récupérer pour enfin agrafer à son haut cette étiquette de "père" qu'il n'est jamais venu chercher, qui n'a jamais semblé l'intéresser. Des questions qui lui brisent le coeur, qui lui rappellent qu'elle n'est encore qu'une môme aux émotions fragiles, une tornade de sentiments qui a tendance à craquer pour un rien, surtout en ce moment.

Pourquoi a-t-elle accepté, au final ? Parce qu'elle ne voyait aucune raison de refuser, tout simplement. Si Theodore était son père "biologique", il n'était pour elle rien d'autre qu'un inconnu... et le restera certainement encore longtemps, pense-t-elle. Perry est l'homme le plus important de sa vie, a pris le relais après la tragédie familiale qu'est venue bousculer la petite vie tranquille qu'elle vivait avec sa mère... et Perry, c'est tout ce qu'elle a. Tout. Et elle n'a besoin de rien d'autre. C'est ce qu'elle se dit, c'est ce qu'elle aimait se répéter à mesure que les jours qui la séparaient de cette rencontre continuaient de passer... et elle le pense toujours aujourd'hui, alors même que les portes automatiques de la grande salle de jeux s'ouvrent et l'autorisent à y faire son entrée dans le plus grand des silences. Un silence tâché, gâché par ces voix dans sa tête qui lui rappellent qu'elle peut encore tourner les talons et s'en aller, même sans se retourner. L'arcade est loin d'être pleine à craquer, c'est jamais le cas, surtout en été. Elle n'aurait qu'à sortir son téléphone pour prévenir Perry qu'elle n'a pas eu le courage d'y aller, prendre le bus du retour... et peut-être (c'est même sûr) que Perry l'emmènerait manger une glace pour l'aider à se vider le cerveau de tous ces trucs qui l'empêchent de penser normalement depuis quelques jours...

Mais celui qu'elle n'a pour l'instant eu que la chance de voir sur des photos Instagram l'a déjà remarquée. Simplement parce qu'elle s'est pointée à l'heure pile du rendez-vous qui avait été établi. Peut-être qu'il l'a aussi stalkée, ou peut-être qu'il a juste reconnu les traits de sa mère à travers les siens. Elle, en tout cas, elle le reconnait. Comme sur ses photos, comme cette description de lui que son père lui a fait, même que vaguement. Si Theodore ne ressemble pas vraiment au père qu'elle aurait préféré avoir (Tom Cruise. Elle aurait aimé qu'il ressemble à Tom Cruise.), elle parvient à déceler les raisons qui auraient pu pousser sa mère à tomber sous son charme. Parce qu'ils étaient forcément amoureux.

Plus question de s'en aller. Si ses pas se font plus lents et ses foulées moins amples, elle admettra certainement ressentir plus que de la peur en s'approchant de cet inconnu qui n'en sera bientôt plus un. De l'anxiété, de la nervosité, de l'excitation... et de la curiosité pour cet homme qu'elle n'avait pas envie de rencontrer, mais qu'elle a pourtant tout autant envie de connaitre. C'est plus qu'un inconnu, c'est son père... quoi qu'elle puisse penser du haut de ses quatorze ans.

Elle n'répond pas à ses salutations. Il n'y a pas méprise, pas d'rancoeur. Penny est juste trop occupée à l'observer. Cet homme avec qui elle partage beaucoup de points communs, autant physiques que psychologiques. Peut-être que lui aussi, il a tendance à se ronger les ongles quand il est nerveux. Peut-être que lui aussi, il tord les jambes et s'met à trembler quand quelque chose l'énerve et qu'il sait pas quoi faire. Peut-être que lui aussi a une tâche de naissance dans le bas du dos... Peut-être, ou peut-être pas.

Elle feint un sourire quelque peu léger. Trop léger pour une telle rencontre dont ils se souviendront toute leur vie. Un moment important,  très important. Elle n's'en rend juste pas encore compte. Elle ignore ce qu'est un Hokey Pokey. Enfin, si, mais c'est pas quelque chose qu'elle a déjà grignoté. Elle a ses propres goûts, Penny. Et peut-être si c'est pas grand chose, elle se surprend à apprécier avoir même le minimum de détails sur ceux de son géniteur.

Ils se tiennent tous les deux en plein milieu du chemin. Entre les machines inutilisées dont les jingles retentissent à répétition en attendant que quelqu'un y introduise une pièce, entre ces enfants et adolescents qui courent dans les allées avec leurs peluches attrapées aux jeux de pinces ou ces billets à rallonge qui leur permettront de choisir un lot au comptoir adéquat.

"Je... je sais." Premiers mots qu'il parvient à lui arracher. Il est heureux de la voir, elle l'est moins... enfin, c'est compliqué à expliquer. Désolée, elle l'est tout autant. Si elle n'a pas encore avalé son absence, elle finira peut-être par le faire. En tout cas, elle admettra volontiers reconnaitre ses efforts, son envie de réparer les erreurs du passé. Celles qui ont fait d'eux des inconnus alors qu'ils partagent le même sang.

Il lui parait plus calme, plus détendu alors... qu'à l'intérieur, il est peut-être tout autant sur le point d'exploser. C'est un adulte, il est peut-être capable de mieux dissimuler ses émotions. Elle, elle a plus de mal. Les joues rougies, les yeux un peu vitreux. Pas question d'pleurer, pas encore.

"C'est Perry qui m'a dit que... vous vouliez me voir, me rencontrer." Sa langue se délie. Timidement, doucement... mais elle se délie. "Et... même si ça me fait un peu bizarre, je suis quand même... contente d'être là." De le voir. De savoir à quoi il ressemble, d'entendre pour la première fois le grain de sa voix. Ils quittent naturellement l'allée pour aller s'installer un peu plus loin, rien qu'à deux. Loin des rires enfantins, loin des sons des machines incessants.

Elle a le coeur qui palpite toujours autant, mais... elle sent que ça va mieux. Que les premières secondes furent les plus compliquées à endurer. Quand elle n'était pas encore sûre de savoir ce qu'elle allait lui dire, ce qu'elle allait entendre. Elle n'voulait pas être là. C'est sa curiosité, son envie de savoir qui elle était vraiment qui l'y a poussée. Perry n'a fait que respecter ses choix sans essayer de les entraver. Il les a respectés, mais il a aussi aidé à les rendre plus signifiants. C'est lui qui lui a brossé les cheveux après qu'elle soit sortie de la douche ce matin. C'est lui qui l'a aidée à choisir la robe qu'elle devrait porter pour paraitre la plus belle possible. Sur sa demande. Parce qu'elle n'veut rien de plus que de faire bonne impression, que ce soit bête ou sensé.

Elle pose ses fesses sur sa chaise. On ne l'aura jamais vue aussi... calme à la salle d'arcade qu'elle fréquente pourtant plus que régulièrement, surtout quand Perry ne travaille pas et qu'il veut se montrer davantage présent pour elle. Ses mains dissimulées sous la table, sa posture... droite, peut-être un peu trop. Ses yeux hésitent entre l'homme qui lui fait face et la brochure qui traine sur la table et qui rend hommage à bon nombre de glaces et autres pâtisseries qu'elle a l'habitude de déguster après une partie endiablée de Dance Dance Revolution.

"Je vous imaginais plus... grand." Elle cherche à briser le silence. Mais elle le pense vraiment. Les photos sont toujours à des kilomètres de la réalité, de toute façon.

Il ne pensait pas qu’ils se retrouveraient en tête-à-tête, il imagine que c’était trop dur pour Perry d’assister à cela, mais c’est lui l’adulte, il aurait dû être là pour la soutenir, pour la sécuriser. Theodore garde ses inquiétudes pour lui, Penny a bien grandi, elle est heureuse, même si lui aurait clairement été un père plus protecteur, il ne serait certainement pas le même homme aujourd’hui s’il avait eut la chance de l’élever. Vu ce qu’il ressent déjà pour elle aujourd’hui, il se doute que ça l’aurait transformé. Peut-être que sa vie aurait été plus sentimentale, moins isolé, moins à vouloir se porter au-dessus des autres pour créer une barrière, un monde presque, pour s’éloigner de ce genre de futilité.

Pour lui l’amour c’était une bagatelle, il avait essayé… Du moins il était déjà tombé amoureux par le passé, c’était arrivé comme ça… La première fois avec sa mère, son premier véritable amour, c’est pour cela que cette dispute entre eux a été aussi destructrice, sa mère a probablement eut peur de cette facette de Theodore, celui qui peut vous détruire avec des mots. Il se dit que s’il avait eut moins d’orgueil, s’il s’était excusé, elle lui aurait certainement parlé de Penny et donné sa chance d’être quelqu’un d’autre que cet homme trop blessé par l’amour depuis la mort prématuré de son père. Il y a certaines blessures qui ne se referment quasiment jamais. Il s’est trouvé cruel lorsqu’il a appris pour Penny, idiot même d’avoir perdu ainsi son premier amour et sa fille ; mais avec du recul il a pris le temps de se pardonner à lui-même, de partager la faute car cette femme a également été égoïste en les privant de ce lien père fille. Il s’est pardonné, parce qu’il ne peut espérer le pardon de Penny s’il n’a pas fait ce travail-là de son côté, tout comme il a pardonné à sa mère. Il aura toujours une légère rancœur mais il ne veut pas entacher la mémoire que sa fille peut avoir de celle qui l’a élevé seule et qui est partie beaucoup trop tôt… Theodore ne salit pas la mémoire des morts, mais si elle avait été en vie, probablement ses mots destructeurs n’auraient pu être retenus.

Elle était adorablement timide, assurément gênée. C’est pour cela qu’il regrette qu’aucun adulte ne l’épaule dans cette épreuve. Pour lui aussi c’est un challenge de plus, car il doit se dévoiler mais aussi la rassurer. Il a la chance d’avoir des années de scène derrière lui, il sait rassurer, il a beaucoup de charisme malgré sa faible carrure et il possède un sacré don à l’improvisation. Freestyle complet, c’est le cœur qui parlera aujourd’hui, une grande première, mais s’il a tout quitté à Vegas c’est bien pour ça. Apprendre à aimer, ça fait peur. Aimer c’est un sentiment normal, mais le gérer et l’exprimer est une autre épreuve.

Lorsqu’il la voit rougir un peu, il espère qu’elle ne va pas se mettre à pleurer même s’il se sent capable d’accepter cette réaction plus que normale, une part de lui à peut-être envie de pleurer. Mais il n’a pas ouvert les vannes depuis si longtemps qu’il s’en sent incapable. Ils s’installent à une table tranquille, évitant ainsi qu’il ne la prenne dans ses bras, pourtant ça le démange, il en crève d’envie de la serrer contre lui, de lui montrer à quel point… Il l’aime déjà.

“ Je voulais te rencontrer, mais je veux surtout que l’on apprenne à se connaitre. Il… Il t’as donné la lettre ? “ C’est un peu gênant, il s’est pas mal mis à poil dans cette lettre, mais il sait que c’est quelque chose qu’il va vraiment devoir apprendre à faire pour le reste de ses jours. Il se sent prêt pour ce nouveau défi, il ne dit pas qu’il sera toujours à la hauteur, mais il va tout faire pour y parvenir et c’est une grande première.

Il lâche un rire sincère à sa remarque avant de lui répondre “ Franchement, j’aurais adoré être plus grand, plus musclé aussi ! J’ai essayé le sport pendant des années, notamment quand j’avais ton âge, mais c’était vraiment pas mon truc. “ C’était plutôt Thomas qui le forçait à faire du sport. Son truc à lui, c'étaient les maths et les sciences… “ Mais bon je m’estime chanceux d’être un intello sans lunettes, ça fait déjà… Moins cliché. “ Il lui adresse un sourire, il se sent bien dans son corps qui peut sembler étriqué, ça lui a demandé du travail sur lui ça aussi. “ Toutes ces années sur scène m’ont prouvé que ça n’avait pas d’importance. “ Il est admiré pour ce qu’il fait, pour son charme également. Il a autant d’années de scène que Penny n’a d’années de vie, ce calcul est un vrai crève cœur…

“ Et toi… Tu ressemble beaucoup à ta mère. “ Il a l’impression de lâcher une bombe, mais il est bien obligé de le dire, il ajoute pour édulcorer : “ Mais aussi à la mienne. “ Par conséquence, un peu à lui dans une bien moindre mesure, c’est toujours difficile de reconnaitre ses propres traits chez une autre personne.

Pour ne pas la mettre mal à l’aise, il fait glisser la carte sur la table en sa direction “ Je ne sais pas si tu viens souvent ici, mais c’était un peu mon repaire à l’époque. “ Avec son meilleur ami Concho, qui aujourd’hui semble être devenu un véritable con… Theodore ne sait pas s’il doit s’inquiéter que Concho fasse partie du cercle privé de Penny, il préfère laisser pisser pour le moment mais aussi éviter de le préciser à Penny. Il ne pense pas que ce soit une bonne idée qu'elle questionne Concho à son sujet, surtout après qu'il lui ait prouvé qu'il était capable d'utiliser Penny pour lui faire du mal à lui. Cette idée continue de l'inquiéter, lui faire de la peine également. Concho n'a vraisemblablement encore rien dit, pas même à Perry pour que celui-ci n'annule pas cette rencontre et lui fasse même confiance pour lui envoyer Penny seule. “ C’était un peu différent d’ailleurs, les jeux aussi je suppose. Là pour le coup, j’étais bien le cliché de l’intello ancêtre du gamer des années 90. “ Qu’il dit sur le ton de la plaisanterie, mais s’il parle autant de lui c’est pour la mettre en confiance et qu’elle lui parle d’elle en retour. “ C’est ton truc à toi ? Les jeux vidéos ? “ Il accompagne sa question d’une petite grimace inconsciente, qui veut simplement dire : désolé si je t’ai refilé des gênes de geek, mais promis on s’en tire bien quand même dans la vie avec ça.