ghost from the past (poppy)

Poppy & Gus

Pour faire un petit footing matinal, rien de mieux que de passer à la plage. Depuis le temps qu’il traînait à Bowen, Gustavo avait ses petits parcours de préférence. Un par la plage, un par la mount roundback, un autre près de la rivière. Des parcours bien rodés qu’il suivait religieusement. Malgré l’hiver qui venait de débuter, l’air de Bowen restait bien agréable, il se retrouvait donc à courir sur la plage torse-nu. Peut-être un peu trop à l’aise avec son corps le garçon. Après, il ne faisait pas tout ce sport pour rien non plus. Il a toujours aimé les regards qui traînent sur lui, valorisant son ego déjà bien trop surdimensionné. La plage, c’était l’endroit parfait pour ça. Surtout qu’il pensait bien terminer sa séance de sport par une petite baignade, juste de quoi se rafraîchir les idées après tout ça. Normalement, Gus, il ne s’arrête pas quand il croise quelqu’un qu’il connaît sur le chemin. Un signe de main suffit avant de tracer son chemin. Ce jour-là, c’était un peu différent pourtant. Pas qu’il ait spécialement envie de s’arrêter, mais son regard se posa sur une jolie rouquine qui lui paraissait vaguement familière. Intrigué par la demoiselle, il n’hésita pas à changer légèrement son parcours sur le sable pour s’approcher un peu d’elle. “Watkins ?” Tenta-t-il toujours en trottinant vers elle. Il avait l’impression de voir un fantôme du passé. Un visage appartenant à sa vie passée. Plus il s’approchait d’elle, plus cette impression s’intensifiait. Pas vraiment gêné, il ralentit sa vitesse pour combler les derniers mètres qui le séparaient d’elle. Si ce n’est pas Poppy, dans le pire des cas, il pourrait toujours retomber sur ses pattes en draguant la jeune femme. Pas fou le bougre. “Watkins… c’est bien toi ?” Répéta-t-il, incapable dans croire ses propres yeux. Incapable de l’appeler par son prénom non plus, il faut croire. Une vieille habitude du passé.

J'mentirais si je disais que c'était ma première sortie à Bowen. Parce que j'suis déjà allée jusqu'à la supérette en bas de l'immeuble de Will et j'suis déjà allée un peu au centre ville pour trouver un bouquet de fleur à Ariane. Et croyez moi, c'est déjà beaucoup. J'me sens encore très étrangère à cette ville. J'ai l'impression d'pas être à ma place ici, et j'sens que le chemin jusqu'à l'acclimatation va être long. Cela dit, j'suis bien entourée et j'me sens mieux, de jour en jour. J'me sens si bien que j'ai décidée d'aller faire un tour à la plage. Histoire de promener Trempette, la p'tite chienne de Will. Elle est bien contente que j'sois là, la journée. Ca lui évite d'être trop souvent dans sa cage et j'crois que ça rassure Will aussi de savoir que j'ai un oeil sur elle. Il est encore tôt ce matin quand j'prends la direction de la plage. Trempette est au climax de sa vie et moi j'me sens bien aussi. J'arrive sur la plage, elle est vide, et j'prends un grand bol d'air frais, face à l'océan. C'est le même que celui qui borde Seattle, alors ça me rappelle un peu la maison. J'ai laissé Trempette en liberté, elle joue avec le bord de l'eau, curieuse de savoir ce qui s'y passe là dedans. Et moi, j'ai retiré mes chaussures et j'ai les pieds dans l'eau, pour garder un oeil sur elle. Tandis que j'regarde un peu autour de moi, je repère au loin un joggeur. Faudrait que j'm'y remette moi aussi à la course, mais j'ai pas trop la foi pour l'instant. Le jeune homme se rapproche de moi. J'y prête pas à attention jusqu'à ce que j'entende sa voix. Merde, il me connait. J'tourne la tête vers lui et à mesure qu'il approche, je mets un nom sur cette silhouette. Gustavo Castillo. Mais qu'est ce qu'il fait là? Ce gars, j'ai pas du tout envie d'le voir. J'le supporte pas tellement. Enfin, à l'époque. Quand on passait des vacances ensembles dans des sublimes villas sur la côte Californienne. J'fronce un peu des sourcils, parce que j'ai pas du tout envie d'le voir. Et j'remarque qu'il est toujours le même, avec son torse nu, pour bien exposé sa musculature. Quel frimeur. J'secoue la tête à sa question lorsqu'il est tout proche de moi. "Non, pas du tout. Vous devez faire erreur." que j'lui lâche, le visage fermé, tentant vainement de feindre l'erreur. Mais bon, on s'reconnait, j'peux pas le nier. J'toise Gustavo d'un regard suspicieux. J'arrive pas à y croire qu'il est là devant moi. J'croise les bras sur ma poitrine, et j'soupire. "Qu'est ce que tu fous là, Castillo? T'as décidé de venir répandre ta connerie sur un autre continent?" On ne s'est jamais appelé par nos prénoms, vieilles habitudes. Sa présence là, elle me tend un peu. Entre lui et moi .. c'est une longue histoire de pics et de batailles à répétition. Il avait ce p'tit don pour me gâcher toutes mes vacances. Et j'ai pas tellement envie qui me gâche la vie ici.

Poppy & Gus

Il y a avait quelque chose d’étrange dans cette rencontre. C’était déjà bien improbable de tomber sur une vieille connaissance dans une petite ville australienne comme celle-ci, alors tomber sur Poppy… Il n’en croyait pas ses yeux le Cubain. À croire qu’on est tranquille nulle part. Et forcément, Poppy elle commença par faire genre qu’elle ne le reconnaissait pas. Un léger froncement de sourcils se profilait sur le visage de Gus avant qu’il ne rigole légèrement. “Je fais erreur, bien sûr” répéta-t-il pour ironiser la situation sans la lâcher du regard. Il était intrigué par sa présence ici, l’imaginant toujours à Seattle dans sa petite vie bien rangée. Gus, il ne connaissait pas grand-chose de Poppy finalement. Ça ne l’avait pas trop intéressé. Mis à part lui lancer des piques constamment quand ils étaient adolescents, il n’avait jamais vraiment pris le temps de poser des vraies questions à la jeune femme. La différence d’âge n’avait pas beaucoup aidé là-dedans non plus. À cette époque, il n’y avait pas grand-chose qui l'intéressait à part sa propre personne, il faut dire. “Je pourrais te demander la même chose, hein.” Répliqua-t-il en levant les yeux au ciel. Pour lui, c’était bien plus logique que lui soit là. “Je vis ici depuis plusieurs années, j’ai pas besoin de rester coller à mes parents moi.” Dit-il avec assurance, alors que clairement, il était venu à Bowen pour continuer de recevoir de l’argent de son père. Un peu dépend le loustic quand même. Puis, il avait cette image de Poppy et son petit cocon familial, clairement, elle n’avait plus 15 ans, ça avait dû changer depuis le temps. “T’as découvert comment voyager seule ou ils sont dans le coin d’ailleurs ?” Dit-il avec un ton un peu dédaigneux. De façon complètement autocentrée, il venait à se demander si ce n’est pas son père qui avait donné l’idée aux parents de Poppy de venir là. Mais il n’avait pas vu le nom de Watkins dans les réservations de l'hôtel, donc clairement, ça ne pouvait pas être ça.

En moins d'une seconde, j'étais passée d'un mood plutôt détendue à quelque chose de beaucoup plus offensif. La présence de Gustavo, en face de moi, ça remuait pas mal de trucs négatifs et j'avais pas du tout prévu de devoir dealer avec ça aujourd'hui. Si j'étais venue à Bowen c'était justement pour prendre du recul, m'éloigner de mon cercle, repartir à zéro. Et d'le voir lui, avec son air supérieur, son égo sur-dimensionné et son p'tit sourire en coin, ça me plaisait pas. Bien sûr, j'avais tenté de faire comme s'il se trompait de personne. Ca n'avait pas duré très longtemps, c'était assez obvious qu'on se reconnaissait. Même après toutes ces années sans se voir. Gustavo, c'était un peu un cauchemar ambulant pour moi. J'devais me le coltiner en vacances, il était toujours assez piquant avec moi, il avait ce p'tit don pour m'infantiliser, depuis toujours. Et là, ça n'avait pas loupé. Bon, en vrai, c'est moi qui avait ouvert les hostilités et il avait pas tardé à m'emboîter le pas. Je levais à mon tour les yeux au ciel. "Change de disque Castillo. J'ai plus 15 ans. J'suis ultra indépendante." que j'lui avais dit, assez détachée. La vérité, elle était pas totalement celle là. J'étais réellement indépendante depuis à peine deux semaines et oui, j'avais toujours été collée aux basques de mes parents. Et ça m'agaçait qu'il le souligne là encore aujourd'hui. Il y avait pas mal de mépris dans la voix de Gustavo. J'ai toujours les bras croisés, en position de défense. Il me questionne à son tour sur ma présence ici. "Qu'est ce que ça peut te faire au juste?" Ouais niveau réparti, j'étais pas la mieux lotie. Loin de là. Alors j'détourne le regard, une seconde. "J'ai pas de temps à perdre avec toi, je... je suis très occupée là." C'était un peu nul, parce que c'était assez évident que j'avais rien à faire là, au bord de la plage, à part promener Trempette. Mes yeux croisent à nouveau ceux de Gustavo, lui il a toujours son p'tit sourire satisfait au coin des lèvres. Ca me déstabilise tellement de l'avoir en face de moi. J'étais pas spécialement prête à affronter un gars dans son genre. J'ai le visage fermé, la mâchoire serrée et j'tente d'avoir l'air le plus détachée possible. J'lui fais un signe de la tête, l'air de dire "allé zou, du balais" mais j'suis pas certaine qu'il soit très coopérant.

Poppy & Gus

Après la surprise, c’est l’amusement qui venait. Gus, il avait toujours joué aux cons avec Poppy et ce n’était pas prêt de changer en la voyant là, à Bowen. Ils ne s’étaient jamais vraiment appréciés tous les deux, pourquoi ça devrait changer aujourd’hui simplement parce qu’ils ont pris des années ? Cette mentalité de petit con était bien trop rapide à refaire surface même s’il avait pas mal changé le Cubain. Poppy aussi elle devait avoir pas mal changé, mais forcément, il l’attaquait sur les mêmes choses qu’à leur époque adolescente. “Ultra indépendante ?” Répétait-il doucement. ”Hum, si j’en avais quelque chose à foutre, je serais peut-être curieux de voir ça, mais je vais partir du principe que non par principe.” Dit-il, bien amusé par sa mine détachée. Ils étaient bien contents tous les deux d’avoir fait leur vie séparément depuis des années, plus forcés par leurs parents à traîner ensemble. Pourtant, il y a un petit truc qui le forçait à rester. Au fond, il aurait simplement pu faire comme s’il ne l’avait pas vu et se barrer, l’ignorer complètement et faire son chemin. Pourquoi est-ce qu'il engageait la discussion au juste ? Surtout que Poppy et la répartie ce n’était pas forcément ça. C’est peut-être le fait qu’elle ait envie de se débarrasser de lui qui le poussait à rester. Juste pour ne pas lui donner la satisfaction. “Pauvre Watkins, débordée par la promenade d’un chien… La vie est dure dis donc.” Tout dans son ton puait l’arrogance à plein nez. Il observait le chien qui lui courait autour quelques secondes avant de reporter son attention sur elle. “T’étais pas censé être genre douée dans les études toi ?” Demanda-t-il tout de même. La voir là, ça l’intriguait un peu plus qu’il ne voudrait l’admettre. “Passer des diplômes pour finir dogsitter en Australie, c’est un bon plan de vie, on dirait.” Il avait cet air dédaigneux dans la voix, clairement en train de la juger. Et si ce n’était pas suffisant, il complétait tout ça en la toisant de la tête au pied, comme s’il était en pleine inspection de sa personne.

Qu'est ce qu'il pouvait m'agacer celui là avec son p'tit air supérieur. Il avait passé son temps, quand j'étais en sa présence, à poser ses yeux moqueurs sur moi. A l'époque, j'étais plus jeune que lui, alors c'était souvent lui qui remportait les batailles. Mais j'avais jamais perdu cette petite animosité envers lui. Et j'étais bien obligée de constater aujourd'hui, que ce truc entre nous ne nous avait pas quitté. J'me sentais bien tendue, à mesure que lui, prenait de l'envergure, avec ses airs de malin. J'avais tenté de lui faire croire que j'étais ultra-indépendante mais malheureusement, il fallait déjà croire soit même en ses propres mensonges pour que les autres puissent tomber dans le panneau. La réaction de Gustavo, elle était condescendante, et méchante en plus de ça. Je levais les yeux au ciel. "Wo, bravo, t'as réussi à être encore plus con qu'avant en moins d'une minute." Celle là, j'en étais pas peu fière. Mais je m'étais quand même rabaisser à une insulte. Mais j'y pouvais rien, il me mettait hors de moi ce type. J'avais tenté de me débarrasser de lui, le plus vite possible, prétextant être occupée. J'pensais qu'il allais me laisser tranquille, mais apparement, j'étais comme une p'tite proie, une p'tite souris avec lequel un chat aime s'amuser, jusqu'à l'épuisement pour la souris ou l'ennuie pour le chat. J'décidais d'ignorer sa réflexion méprisante concernant Trempette et la promenade que j'étais en train d'lui offrir. Gustavo, il lâchait rien et tout en me toisant d'un regard de haut en bas, bien désagréable, il me parla de mes études et de ma condition de promeneuse de chien. J'avais pas du tout envie d'lui parler des ennuis de mon père, il finirait par apprendre la nouvelle, bien assez tôt. Je haussais les épaules. "Si ça t'intéresse tant que ça, j'suis en année sabbatique." que j'disais en mentant allègrement. Ma voix, j'la voulais ferme mais elle ressemblait plutôt a une p'tite voix un peu fébrile. J'le regardais à mon tour, posant mes yeux un instant sur son torse nu - plutôt bien musclé, soit dit en passant. "Vas t'acheter un t-shirt Castillo, et arrête de m'embêter. T'as pas mieux à faire?" J'm'en voulais de deux choses à cet instant. D'une, d'avoir parlé de son t-shirt, parce qu'il saurait ainsi que j'l'avais regardé et que ça me troublait un peu. Et de deux, d'avoir utiliser le terme "embêter" comme si j'étais une p'tite gamine, qui allait courir dans les jupons de sa mère à la moindre occasion. Mais c'était à cause de lui là, qui m'infantilisait. J'le regardais un instant, lui souriait toujours et moi j'étais bien froide. J'savais pas comment me débarrasser de lui et j'devais bien admettre qu'au final, c'était lui qui avait l'ascendant sur moi.

Poppy & Gus

Depuis tout ce temps, sans se voir, il avait bien changé Gustavo. Il avait pris en maturité depuis qu’il était arrivé à Bowen. Et forcément, Poppy elle aussi devait avoir changé. Pourtant, il leur avait suffi de se voire pour rentrer dans leur vieille dynamique. Comme s’il était impossible pour Gus d’être un minimum cordial avec elle. Il avait de retour 17 ans et cet air de petit con suffisant qu’il avait toujours arboré en sa présence. Elle arrivait à lui décrocher un petit sourire fier tandis qu’elle se risquait à une petite insulte. Ce n’est pas ça qui allait l’atteindre et elle devait bien le savoir. Rien que le fait de l’énerver un peu l’amusait. Il enchaînait même avec mépris et supériorité, sans être capable de s’arrêter à mesure que sa curiosité augmentait. Poppy expliquait être en année sabbatique, laissant un air dubitatif sur le front du Cubain. “Drôle de choix de ville pour une année sabbatique.” Lâcha-t-il finalement. Lui, il n’avait pas choisi Bowen, on lui avait imposé cette ville. Bien qu’il ait choisi de son propre chef de rester, il avait du mal à comprendre que ce soit le choix de quelqu’un. Surtout pour une année sabbatique. Ce genre de temps off sert à voir le monde, pas à se terrer au fin fond de l'Australie. Après, peut-être qu’elle n’était pas là pour longtemps, il aurait fallu plus d'explications pour comprendre. Avant qu’il n’ait le temps de demander quoi que ce soit, Poppy lui décrocha un nouveau rire avec sa remarque suivante. “Je crois bien que t’as choisi le mauvais endroit pour être prude Watkins” Dit-il en riant vigoureusement. Il aimait être torse nu, il n’allait pas s’en cacher, mais s’il y a bien un endroit où c’est normal de l’être c’est bien à la plage. Et puis forcément, si elle utilisait le terme embêter en pensant le dissuader de le faire, c’est bien tout le contraire qui allait arriver. Avec un petit sourire au coin des lèvres, il s'approcha finalement d’elle. “T’as plus 15 ans, tu peux assumer maintenant de me trouver attirant.” Murmura-t-il à son oreille avant de se reculer et de lui adresser un petit clin d'œil et un sourire fier. Cette petite proximité de quelques, elle n’avait qu’un but : essayer de la déstabiliser un peu plus. C’est fou comme il pouvait redevenir puéril en sa présence. Son excès de confiance en lui n’en était que décuplé. "Mais si tu veux appeler maman pour lui dire que les garçons sont méchants avec toi, be my guest Watkins." Ajouta-t-il, le regard taquin.

Je ne savais vraiment pas par quel bout le prendre ce Gustavo. Peut importe ce que je lui disais, il répondait soit du tac-au-tac soit avec un p'tit sourire suffisant, bien satisfait de lui même. J'me rabaissais à lui dire qu'il est con, mais ça semblait pas du tout l'affecter. Au contraire, plus j'me montrais hostile avec lui et plus ça semblait lui plaire. C'qui pouvait m'agacer. Ca avait été toujours le cas et même si ça faisait plus de 10 ans qu'on se s'était pas vu, il faut croire que notre petite guerre avait repris exactement au même endroit. J'avais grandit forcément depuis, mais j'me rendais compte que j'avais pas gagner en répondant, j'étais toujours la même mauvaise menteuse. J'voyais bien qu'il croyait pas une seconde à cette histoire d'année sabbatique, mais j'essayais de pas me défiler. "J't’ai pas demander de juger mes choix, Gustavo. Mais si j'avais su que t'étais là, j'aurais clairement choisi une autre destination." J'levais un peu les yeux au ciel avant d'faire une remarque sur le fait qu'il soit torse-nu. J'savais bien que ça n'allait pas jouer en ma faveur et forcément, Gustavo ne manqua pas l'occasion d'le souligner. Moi prude ? Oui il avait complètement raison mais j'allais surtout pas lui montrer. J'croisais les bras sur la poitrine et j'plantais mon regard dans le sien, avec le plus d'aplomb possible - et pour le coup, j'en avais pas du tout. "C'est juste que j'ai pas spécialement envie d'te voir à moitié nu te pavaner devant moi tu vois." Mais lui il l'entendait pas de cette manière et il s'approcha de moi, de quelques pas, pour venir murmurer quelques mots à mon oreille, comme si tentait d'avoir un pouvoir de charme sur moi. Ouais bon, ok, j'l'avoue là, il était pas spécialement désagréable à regarder, mais j'savais de toute façon que tout ça, c'était qu'un jeu pour lui. Il recula, m'adressant un clin d'oeil. J'le toisais d'un regard toujours assez froid. "C'est comme ça que tu dragues Castillo? Généralement, c'qui m'attire plus tu vois, c'est la modestie." Et clairement, ce petit zozo là, il en avait pas tellement en lui d'la modestie. Il m'infantilisait encore, je levais à nouveau les yeux au ciel. "J'ai besoin d'personne pour me défendre." que j'lâchais, un peu boudeuse. Il avait ce p'tit don pour me mettre de mauvaise humeur. "Et pis, t'es clairement pas une menace Castillo, désolée de te l'apprendre." J'le repoussais un peu, posant ma main sur son torse, pour le faire reculer de quelques pas. Mais mince, il était en train d'me troubler celui-là. A peine avais-je posé ma main sur son torse que j'l'enlevais, comme s'il fallait que j'sois pas trop en contact avec lui. De toute façon, lui me voyait comme une gamine, et il arrivait à m'faire me sentir exactement comme ça. Une gamine troublée par des abdos très bien sculptés.

Poppy & Gus

Les années étaient censées avoir été clémentes avec Gustavo. Il était censé avoir pris en maturité. À le voir avec Poppy ce matin-là, après des années sans s’être vu, on aurait clairement pu croire le contraire. Totalement dans le jugement et piquant à souhait. Le Gustavo d’il y a quelques années était vite revenu au galop. “T’as toujours le temps de changer si ça te plaît pas.” Répliqua-t-il sobrement. Si elle n’a pas envie de le croiser, ce n’est clairement pas son problème à lui. Bowen, c’est sa maison maintenant, il était resté par choix et ne comptait pas repartir de si tôt. Elle allait donc être amenée à le recroiser si elle reste dans le coin. Cette ville est bien trop petite pour pouvoir ignorer quelqu’un. Parce qu’en plus, il n’allait pas la laisser tranquille comme ça. Il enchaînait même en la qualifiant de prude et en l'enfantisant totalement. “J’en connais que ça ne dérange pas du tout que je “pavane” comme ça, ce n'est pas pour toi que je vais arrêter.” Il est plutôt confiant sur les regards qu’on peut porter sur lui le Cubain. Ça lui fait même plaisir tout ça. La confiance en lui, c'est un point majeur de sa personnalité et forcément, quand des regards se tournent à son passage, ça ne fait qu'augmenter tout ça. Il était bien trop confiant, et elle avait beau râler Poppy, elle ne lui enlèverait pas de la tête qu’elle aussi pourrait ne pas être insensible à son charme s’ils ne se connaissaient pas comme ils se connaissent. Sa réflexion sur ses techniques de drague lui décrocha un petit rire. “Crois-moi, si j’étais vraiment en train de te draguer, tu le saurais Poppy. Mais on en arrivera jamais là.” Dit-il simplement pour souligner qu’il saurait y faire si besoin. Il peut bien être charmant quand il le souhaite et là, ce n’est pas encore le cas. Il ne se privait même pas pour évoquer sa mère, juste histoire d’être encore un peu plus désagréable. Elle le repoussait donc, lui décrochant un nouveau sourire fier de lui. L’ego bien trop élevé du Cubain pesait clairement dans la balance à ce moment-là. Elle aurait bien du mal à l’atteindre avec ce genre de remarque. Elle voulait prendre de la distance, il allait faire exactement le contraire. Il s’approcha donc de nouveau posant délicatement sa main sur le bras de la jeune femme. “Pas une menace ?” Murmura-t-il en plantant son regard dans le sien. “Ton langage corporel indique clairement le contraire Watkins.” À vouloir prendre de la distance, elle lançait un message complètement contradictoire avec ses paroles. “T’as le droit d’admettre que j’ai raison pour une fois Poppy, ce n'est pas grave, tu sais.” Dit-il finalement en lui adressant le sourire le plus charmeur qu’il pouvait. Il changeait quelque peu son approche, juste pour voir.

C'était comme si on avait repris notre petite guerre exactement là où on l'avait laissé quelques années auparavant. Pourtant, lui comme moi, on avait grandit, on avait mûrit, mais non. J'crois qu'on se complaisais beaucoup trop dans les rôles qu'on s'était donné plus jeunes. Enfin, plus lui que moi assurément, parce que depuis qu'il était entré dans mon cercle vital, Gustavo, il me troublait plus qu'autre chose. Il m'agaçait proportionnellement au trouble qui m'causait. J'croisais les bras, pour me donner de la contenance. "J'vais p'tete y songer oui. J'suis venue ici pour avoir la paix." Clairement, j'avais nul part ailleurs où aller, mais ça, Gustavo, il était censé le savoir. J'm'étais aventuré sur le terrain glissant de son torse apparent. Gustavo, il débordait de confiance en lui. A l'inverse de moi. J'crois que s'il fallait donner la définition d'opposé, lui et moi, ça valait bien plus que mille mots. C'était la même bataille depuis toutes ses années. Gustavo et son égo sur-dimensionné et moi et la sensation d'être une gamine de quinze ans. Je levais les yeux au ciel en entendant ses mots. "Y a pas qu'le physique Castillo, je sais que c'est pas facile pour toi de comprendre ça, mais essaye d'y réfléchir, un jour." Qu'il se pavane comme ça et qu'il arrive à draguer des nanas sur la plage, ça lui ressemblait bien. C'est à ça que j'le réduisais du moins. Très clairement, on campait sur nos positions, sans même tenter d'apprendre à vraiment se connaître. J'avais sous-entendu que ces techniques de dragues n'étaient pas bonnes, mais il répondait, presque du tac-au-tac. Bordel, sa répartie était bien meilleure que la mienne, et moi clairement, je commençais à sortir les rames. "Non, jamais, très peu pour moi, merci." Que j'lui disais en plantant mes yeux dans les siens, que j'voulais le plus sombres possibles. Comme si ça me donnait un p'tit peu de contenance. J'avais tenté d'le repousser un peu, posant ma main sur son torse, le contact de trop qui me faisait à nouveau ressentir ce trouble. Jamais je m'abaisserais à lui montrer quoi que ce soit, à avouer quoi que ce soit, mais Gustavo, il était pas idiot. Il changea radicalement de ton et d'approche. Il fit un pas vers moi et je serais sa main encercler mon bras. J'baissais les yeux sur ce nouveau contact. En entendant sa voix, je relevais les yeux vers lui, le défiant presque du regard. Il avait quand même une sacrée assurance celui là. J'savais plus comment réagir, plus je tentais de l'éloigner, plus il faisait l'inverse. Alors, j'me mettais à pencher la tête sur le côté, prenant un p'tit air minaudant. "Comme tu as raison Castillo, je suis mais tellement amoureuse de toi, t'as pas idée." On pouvait quand même bien sentir le ton ironique dans ma voix. "J'suis complètement sous ton charme." J'sais pas du tout où j'allais, je ne pensais pas un traître mot de ce que je disais, mais j'mettais juste Gustavo face à la situation, qui clairement ne menait à rien. "Et vu comme tu te rapproches de moi, j'peux aisément voir que c'est réciproque." J'plissais un peu les yeux, une mine amusée. J'allais peut-être finalement réussir à prendre Gustavo à son propre piège.

Poppy & Gus

Malgré tout, cette situation amusait le Cubain. Son petit sourire fier de lui ne quittait plus ses lèvres. En fait, tant qu’il sentira qu’il a le contrôle sur la conversation, peu de chance pour que ce niveau d’amusement baisse. Elle n’aura pas la paix tant qu’elle n’aura pas pris le dessus dans cette dynamique. Et là, clairement, elle était loin de prendre le dessus. Elle essayait pourtant, mais rien ne semblait pouvoir l’attendre. Plutôt que de se braquer ou de se sentir visé, il souriait toujours de plus belle. “Le physique ça joue quand même beaucoup Watkins, n'essaye pas de le nier, le monde est fait comme ça.” Il restait campé dans sa position, convaincu d’avoir raison. Quand il est comme ça de toute façon, ça ne sert presque à rien d’essayer d’argumenter, ça ne ferait que le lancer sur un sujet sans qu’il s’arrête. Un besoin d’avoir toujours raison qui se ressentait d’autant plus avec Poppy. Toujours dans la surenchère et dans la répartie. Et alors qu’il proclamait ne jamais arriver au point de la draguer, et qu’elle était plutôt en accord avec ça, il ne pouvait s’empêcher de jouer un peu le jeu. Pas pour le défi. Sa confiance en lui le poussait à croire, sûrement un peu naïvement, qu’il arriverait complètement à la charmer en changeant son attitude. Non, il s’était rapproché et avait instauré un contact physique dans le simple but de la déstabiliser encore un peu plus. Simplement pour prouver qu’il avait raison de croire, qu’au fond, elle était encore cette petite fille facile à intimider qu’il avait toujours connu. Simplement pour avoir, encore et toujours, le dessus dans cet échange. Pour le coup, Poppy décidait elle aussi de rentrer dans le jeu. Le sourire du Cubain n’en fut que décuplé. Il la regardait d’un œil amusé, tentant de le faire céder le premier avec de l’ironie. Il gardait donc cette proximité, allant même jusqu’à rire à sa dernière remarque, pas le moins du monde affecté par tout ça. Il campait son rôle, laissant ses doigts, qu’elle n’avait pas repoussé, se balader délicatement sur son bras. Comme pour laisser infuser ce mouvement, il posait son regard dessus quelques secondes avant de le relever pour le planter directement dans les yeux de Poppy. “Poppy, c’est pas parce que t’es prude que t’es désagréable à regarder. Je n'ai pas peur de l’admettre, moi.” Dit-il avec un petit sourire en coin. Clairement, ce n’est pas lui qui allait lâcher le premier. Pas avant d’avoir au minimum réussi à faire rougir la jeune Watkins. “Les années t’ont été plutôt favorables.” Ajouta-t-il en l’observant furtivement de la tête aux pieds. Les compliments se perdaient légèrement dans des phrases quelque peu narquoises, mais ils étaient là. À vrai dire, avant aujourd’hui, Gustavo n’avait jamais vraiment considéré Poppy comme une fille qu’il aurait pu draguer. L’âge avait grandement joué là-dedans. Aujourd’hui, ce n’était plus la gamine qu’il avait en face de lui, mais la jeune femme qu’elle était devenu, alors son discours allait avec.

J'arrivais pas à comprendre exactement ce qu'il attendait de moi Gustavo là. J'étais bien perdue. Parce qu'il oscillait entre d'la moquerie, de l'impertinence et une espèce de volonté de me troubler. Et j'étais pas du tout à l'aise face à aucun des trois comportements. J'étais pas douée dans les relations sociales, j'aimais bien généralement, qu'on me fiche la paix et qu'on me laisse bien dans mon coin. Mais d'après ce que je comprenais du cubain, il avait pas du tout l'intention d'me laisser tranquille. J'avais l'impression d'être face à un mur, impossible à franchir, impossible à comprendre. Je haussais les épaules face à l'affirmation de Gustavo. "C'est là toute la différence entre toi et moi." Ouais, moi le physique, j'y accordais pas tellement d'importance. Enfin, j'veux dire, j'étais pas du genre à me sentir fébrile face à un beau gars. Bon là, un peu, face à Gustavo mais parce qu'il y avait tout un background entre nous. J'avais toujours été la p'tite gamine qui s'réfugiait dans les jupes de sa mère à chaque fois que le vilain Gustavo me causait du soucis. Et j'avais exactement la sensation de ça aujourd'hui. Sauf que j'avais plus ma mère pour me défendre, j'étais là, seule, face à Gustavo et à sa confiance débordante. J'arrivais pas à lire en lui. J'crois qu'en fait, lui, il voulait juste m'emmerder un peu et pour le coup, il y parvenait parfaitement. Il s'était rapproché de moi, posant sa main sur mon bras. Nan mais, j'devais bien admettre que ce p'tit contact là, il me faisait un peu frissonner. Bien sûr que Gustavo il était attirant. Mais j'préférais mourir trois fois plutôt que de l'admettre. Peut-être que si j'remontais bien dans mes souvenirs de gamine, j'avais p'tete été un peu amoureuse de lui. Mais rien qu'un peu. Juste parce qu'il était plus grand, inaccessible, sûr de lui. J'sentais ses doigts caresser ma peau. J'avais tenté une approche un peu différente, mais ça semblait absolument pas prendre sur lui. En fait, j'crois qu'il était comme immunisé à tout ce que je pouvais lui sortir. J'soutenais son regard et je fronçais un peu les sourcils à sa déclaration. "T'as le sens du compliment toi, c'est indéniable." que j'lui répliquais, tout à fait ironiquement. Il me jaugeait, de haut en bas, comme s'il venait de se rendre compte que j'étais plus une gamine. Tandis que je sentais toujours sa main sur mon avant-bras, je l'arrêtais en posant ma main de libre sur la sienne. "Ca prend pas sûr moi, Castillo." J'le défiais un peu du regard. Mais en réalité, j'essayais surtout de comprendre ce qu'il cherchait. Je restais tout à fait sérieuse. "Qu'est ce que je dois faire pour que tu m'laisses tranquille?" Ca sonnait pas désespéré, ça sonnait plus comme un défi, et j'me surprenais moi même lorsque j'entendais le ton de ma propre voix. Gustavo, il avait ce don, depuis toujours, à faire ressortir une part de ma personnalité qui me ressemblait pas. J'étais pas du genre à réagir à la provocation, mais avec lui, ça avait toujours été différent.

Poppy & Gus

Gus était persuadé que le physique était au cœur de plein de choses. Sa belle gueule l’avait aidé dans pas mal de situations. Et puis le physique ne faisait pas forcément tout, mais à ses yeux, c’est un package. C’est l’apparence en règle générale qui joue dans le regard des autres. Toute sa confiance en lui, elle était aussi là pour ça, pour se donner de la prestance dans les yeux des autres. Juste que là, il avait bien l’impression que ça marchait. Alors si son charme naturel n’opérait pas sur Poppy, pour lui, c’est surtout parce qu’il avait eu un caractère de merde face à elle. Il restait persuadé qu’il pourrait bien la faire vaciller un peu en jouant ses cartes de la bonne manière. C’est ce qu’il essayait de prouver avec ce rapprochement. Le but était clair, la faire reculer en première. Elle avait bien tenté de contrer cette attaque Poppy, mais c’était sans compter sur la ténacité du Cubain. Son sourire s’étirait un peu plus alors qu’elle arrêta sa main qui se baladait toujours contre sa peau. “Et qu’est-ce qui prend sur toi Watkins ?” Demanda-t-il sans vraiment être intéressé par la réponse, c’était simplement une amorce pour ce qui allait suivre. “Les mecs qui restent à distance et ne prennent pas les devant ?” Voilà qu’il jugeait ses goûts en matière d’homme sans avoir la moindre information sur le type de gars avec qui elle avait pu sortir. Clairement, si elle avait été intéressée par les filles, elle n’aurait pas cet air si sérieux sur le visage. En-tout-cas, c’est ce qu’il en déduisait Gus, mais ce n'est pas le plus fin sur ces sujets-là. Il aurait sûrement plus réfléchi à tout ça si ça n’avait pas été Poppy devant lui. “T’inquiètes pas Watkins, t’es pas assez intéressante pour que je fasse ça toute la journée.” Expliqua-t-il finalement, se reculant de quelques pas. Elle voulait être tranquille, lui voulait continuer son sport, ils auraient la paix tous les deux. Parce que clairement, il avait des choses plus importantes qui l’attendaient, comme faire tourner un hôtel. “Ce fut divertissant comme rencontre, mais j’ai des affaires d’adulte à régler. On n'a pas tous le luxe de n’avoir qu’un chien à balader dans sa journée.” C’était quand même bien culotté de dire ça de la part d’un gars qui s’était vu envoyé à Bowen parce qu’il ne foutait rien de ses deux doigts. Peut-être qu’aujourd’hui, Gus, c’est le directeur responsable, mais quand ils se sont connu tous les deux, il était encore cet adolescent insolent donc le seul but était de faire la fête.

Cette rencontre là, elle était stérile. La discussion qui en découlait, depuis que Gustavo avait mis un pied dans mon espace vital, elle menait à rien. On était chacun assez têtu, - enfin surtout lui. Moi j'me sentais plus comme une p'tite souris, martyrisée par un vilain gros matou et le pire dans tout ça, c'est que Gus semblait vraiment prendre un malin plaisir à me voir galérer. Il allait vraiment falloir que je m'endurcisse un peu si j'voulais pas me faire bouffer toute crue par l'impertinence de Gustavo. J'avais stoppé ses fausses caresses sur mon bras. Parce qu'elles me troublaient beaucoup plus que je voulais bien l'admettre et que j'voulais surtout pas me résigner à me sentir fébrile face à Gustavo. Avec son p'tit sourire là, et son charme en coin, forcément, ça allait finir par prendre et j'voulais surtout pas de ça. J'm'abaisserais pas à ça. Il s'rait trop content de savoir qu'il me troublait et il m'en parlerait pour les vingt prochaines années. Gustavo me questionna sur ce qui prenait sur moi mais de toute façon, il n'avait aucune attention d'attendre une réponse puisqu'il répondit par lui même. "Ouais voilà. Tout à fait ton opposé, en fin de compte." J'tentais de rester la plus stoïque possible, passant par toutes les tentatives, toute aussi piteuse les unes que les autres pour que Gustavo décide enfin d'me laisser tranquille. J'crois surtout qu'il s'était lassé et s'il s'en allait maintenant, c'est surtout parce que lui l'avait décidé. Moi, j'm'étais juste faite malmenée par sa répartie et ses sourires. J'ressentais presque un soulagement quand il me faisait comprendre qu'il s'en allait. Je hochais la tête. "Parfait." que j'répondais, assez simplement. L'idée, ce n'était surtout pas de le relancer sur quoi que ce soit. Sa dernière sortie, elle était blessante, condescendante. C'est triste mais j'étais presque habituée avec lui. Les souvenirs me revenaient par brides et j'me revoyais bien là, face à lui, qui m'envoyait des p'tits piques de ce genre à longueur de journée. Nos parents avaient été bien négligents en me laissant entre les griffes de Gustavo ces longues semaines de vacances. Je levais les yeux au ciel. "C'est ça, du balais." que j'disais en agitant ma main devant lui. Lorsqu'il retourna à son footing, s'éloignant, je soupirais un peu. Woo, ça m'avait couté cher en énergie sociale cette interaction. Quel p'tit impertinent. Il m'avait un peu tendue et troublée en plus de ça. J'tentais de me calmer, me baissant pour raccrocher la laisse de Trempette. "Allé, on rentre à la maison Trempette. La prochaine sortie, c'est pas moi qui t'la fais, j'te préviens." que je disais au chien, en murmurant, toujours bien secouée. Objectif principal des prochains jours voire des prochaines semaines: éviter Gustavo à tout prix.

FIN