Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Cass est en général une personne relativement serviable. Toute souriante qu’elle est, elle ne se fait jamais prier pour aider tout le monde, ce qui peut même, bien souvent, lui jouer des tours puisque bien souvent elle se fait renvoyer sur les roses alors qu’elle cherchait simplement à être gentille et présente pour ceux qui l’entourent. Mais elle en fait trop, et elle ne s’en rend pas compte en essayant d’aider Sara à ce que Jamie l’accepte, lui divulguant au passage la seule méthode qui marche à sa connaissance. Mais cela semble agacer la femme face à elle, comme Cass s’en rend assez facilement compte. Oui, je verrais bien avec le temps. Du temps. Jamie voulait qu’Alice lui laisse du temps, il ne lui a toujours pas véritablement reparlé. Mais Cass n’ajoute rien, se contentant de boire et de ne pas se laisser démonter. Il vaut mieux qu’elle ne dise rien : après tout, Sara est la femme de Jamie, elle l’a épousé, donc elle le connaît sans doute très bien aussi. Elles se demandent mutuellement de leurs nouvelles. Tu vois Alice régulièrement aussi j'imagine ? Je vais devoir repasser des tests pour savoir si je suis apte à reprendre le travail, j'ai hâte, je tourne en rond. Comme tu as pu le voir je m'occupe, je me balade, je tue le temps... c'est long quand tout le monde travail autour de toi. Mais oui je tiens le coup, il faut bien. Cass imagine : ça doit être plutôt compliqué de reprendre le cours de sa vie quand on a été cru mort pendant si longtemps, tout comme ennuyeux de ne pouvoir voir personne parce que tout le monde travaille. Je la vois pas mal, ouai, mais avec mes études en droit et les siennes en stylisme, on est un peu débordées, tu peux imaginer je pense. Elle dit en se mordillant la lèvre. Bon, je crois que je ne vais pas t’embêter plus longtemps, j’vais te laisser poursuivre ta journée. Elle dit à son amie en laissant de l’argent sur la table afin de payer leurs consommations, terminant la sienne rapidement. On se voit une prochaine fois ? Elle propose avec le sourire.
Sara s'en donnerait presque des claques, mais qu'est ce qui lui avait pris de parler si sèchement à Cassie, à se montrer jalouse. Alors que la jeune femme ne cherchait probablement qu'à aider Jamie. A l'époque, quand Cassie venait en séjour chez eux, tout se passait toujours à merveille, les deux femmes s'entendaient bien, riaient ensemble, complices et Jamie et Cassie ne se quittaient pas, mais il n'y avait aucun malaise avec ça, ils étaient amis, une amitié forte et sans ambiguïté, comme celle qui unissait Sara et Woody, elle connaissait cela par cœur. Alors pourquoi aujourd'hui, quand Cassie lui parlait de Jamie, Sara était tout d'un coup mal à l'aise, comme s'il se tramait quelque chose ? Elle ne savait pas l'expliquer et s'en voulait d'être incapable de se contenir. "C'est vrai que le études prennent du temps, mais j'imagine que vous arriverez à vous organisez, surtout si tu comptes rester dans le coin." Déjà Cassie semblait être sur le départ, prétextant qu'elle ne voulait pas déranger Sara d'avantage. Notre brune s'en voulait, persuadée que son comportement avait fait fuir l'anglaise. Pourtant elle ne chercha pas à la retenir. Après tout elle ne voulait voir personne alors se retrouver seule à nouveau lui ferait du bien, elle rentrerait chez elle, se mettrait sous sa couette protectrice, dans son cocon. "Je suis contente de t'avoir revu Cass... et merci de t'occuper si bien de Jamie... je suis sure qu'il t'en est reconnaissant aussi, même s'il ne le montre pas." C'était un peu hypocrite comme réponse, mais elle tentait d'être sincère. "A bientôt ma belle. " Elle se leva a son tour, elle n'avait pas fini son latté mais elle le terminerait en chemin, elle avait besoin de marcher, de prendre l'air, de respirer. Les deux femmes s'embrassèrent et partirent dans des directions différentes.
