be cool, please › SEBER

Sebastian inspire en se levant doucement de son lit, les cheveux emmêlés. Il se mordille la lèvre inférieure, allant embrasser son père et le mari de ce dernier, leur souriant faiblement avant d'aller se préparer. Aujourd'hui, il doit aller retrouver Peter chez lui, pour aller faire les magasins. Avec son shooting d'hier, il possède un assez gros budget pour cela. Inspirant longuement, le jeune homme prend une longue et brûlante douche, les yeux fermés. Il soupire parfois d'aise, se préparant ensuite lentement. Il a de l'avance, alors autant en profiter. Enfilant par la suite un slim clair ainsi qu'une chemise bordeaux, Sebastian s'empresse de mettre ses Doc Martens de la même couleur que son haut, ainsi qu'un beau manteau de marque qu'on lui a donné après son dernier shooting. Souriant grandement, satisfait de sa tenue, le jeune mannequin sort du manoir de son père pour aller dans sa voiture. Il démarre, faisant gronder le moteur avant de retirer le frein à main, passant une première. Il appuie sur l'accélérateur, lâchant doucement la pédale d'embrayage, puis part à toute vitesse jusqu'à la maison des Hemingway.

Une fois garée sur une place jamais occupée, Sebastian sort et interpelle la sœur de son petit ami, la saluant poliment avant de frapper la porte, tout sourire. Il regarde Gabriel, le père du châtain lui sourire avant qu'il ne le laisse entrer. Le jeune homme ne se fait pas prier et salue ensuite Eden, l'autre père de Peter. Ah bon sang. Ce tatoué lui fait toujours un peu peur. Il se rappelle encore l'avoir entendu qu'il allait lui casser les dents s'il faisait encore du mal à son fils. Soufflant doucement, Sebastian monte en vitesse les escaliers, entrant dans la chambre de son petit ami sans même frapper. « Coucou chaton ! » Lance-t-il avant de regarder autour. Oh zut. Il n'est pas encore là. Il doit sûrement être sous la douche. Respectueux, Sebastian décide de ne pas aller l'embêter et se pose sur le lit de son cadet, jouant sur son téléphone en attendant que le presque lycéen ne daigne l'honorer de sa présence.

Une fois arrivé chez les Hemingway, Zackary salue la famille de son petit ami avant de monter les escaliers en vitesse pour rejoindre Peter dans sa chambre. Ce dernier n'est pas encore là, sûrement doit-il être en train de se préparer. Décidé à l'attendre plutôt que de le déranger et de le presser, le jeune mannequin se pose sur le lit du futur lycéen en soupirant doucement d'aise. Il ferme un instant les yeux avant de sortir son téléphone portable pour jouer à un jeu, histoire de patienter le temps que son bouclé préféré le rejoigne. Lorsque la porte de la chambre du garçon s'ouvre, Zackary se redresse et lui sourit grandement. « Coucou chaton. Je t'attendais. » Dit-il avant de le suivre du regard alors qu'il se précipite vers lui. Leurs lèvres se collent et l'adulte prolonge le baiser avec amour en l'enlaçant quand il se glisse sur ses genoux. Frissonnant face à ce rapprochement soudain, le jeune Martens glisse ses mains dans son dos pour le caresser tendrement. « Longtemps ? Une dizaine de minutes, je ne voulais pas te déranger. T'es beau. Et tu sens bon. » Le complimente-t-il en souriant avant de l'embrasser de nouveau.

Il reste ainsi un moment ; à le câliner et l'embrasser avant de finalement se redresser, le poussant doucement pour qu'il se lève. Il sourit et réajuste sa veste, puis sa coupe de cheveux. « On y va ? Il va être dix-heures ! » Annonce le mannequin avant d'attraper la main de son petit ami pour le tirer au rez-de-chaussée. Il le laisse enfiler ses chaussures et sa veste, sortant avant de l'attendre dans la voiture, ignorant le regard du père de Peter nommé Eden. Ce dernier lui lance un regard qui veut tout dire. Il a intérêt à lui ramener son fils en entier. De toute façon, il ne compte pas le lâcher d'une semelle. Souriant doucement, Zackary démarre sa voiture de sport, faisant gronder le moteur avant d'attendre son petit ami, guettant son approche. Dis donc, il en met du temps, ce petit ! S'attachant doucement, le jeune homme allume son poste radio avant d'y mettre un CD de musique de son groupe préféré. Une fois Peter dans la voiture, le Martens sourit. « On peut y aller, c'est bon ? »

Sebastian est heureux de voir son petit ami de nouveau. Bon, ils se voient assez souvent, puisqu'ils n'habitent pas très loin l'un de l'autre, mais c'est assez particuliers. Le jeune mannequin aimerait pouvoir vivre avec lui, puisqu'il compte se prendre un appartement maintenant qu'il est majeur, cependant, il sait que les parents de Peter ne voudront pas. Parce qu'il est encore trop jeune et il le comprend. Soufflant doucement, il caresse le dos de l'adolescent blottit contre lui et sourit. « Tu m'as manqué aussi, Pet'. » Murmure-t-il alors qu'il effleure ses lèvres des siennes. Il l'embrasse ensuite tendrement, puis lui demande s'ils peuvent enfin y aller. A dire vrai, il commence à s'impatienter. Il l'a attendu dix minutes et ce n'est vraiment pas dans sa nature d'être aussi patient. Il sort de la chambre du collégien lorsque ce dernier lui répond positivement et salue ses parents avant de retourner à sa voiture, s'y installant tranquillement. Il démarre et enfile ses lunettes de soleil sur le bout de son nez de manière hautaine. Sebastian a toujours été hautain, c'est une partie de lui qui ne partira jamais. Après tout, son père l'a élevé à son image. Peter le rejoint enfin dans sa voiture et il sourit en coin. Il prolonge le baiser qu'il lui donne, puis glisse une première avant de partir à toute vitesse de sa place de parking.

Sebastian conduit prudemment tout le long de la route, ayant mis une musique de fond pour ne pas être plongé dans le silence total. Se garant finalement en pleins dans le centre ville, le mannequin se redresse et sort de sa voiture de luxe. « Mmh, d'abord, je vais payer le parcmètre, puis ensuite, on ira faire les boutiques, oui. Ma boutique ? D'accord. » Il sourit, attendri et met sa monnaie dans la machine avant de récupérer un ticket, le mettant sur le tableau de bord, à l'attention des policiers qui font leur ronde. Il verrouille ensuite sa voiture et rejoint Peter, entrelaçant ses doigts aux siens. Il sourit, attendri et lui claque un baiser sur les lèvres avant de marcher jusqu'à sa boutique de vêtements de marque. Il a besoin d'un nouveau jean, il a craqué son jean quand ce dernier s'est coincé dans une branche d'arbre. « Tu veux qu'on mange ensemble ce soir ? Je t'invite au restaurant. » Il dit, souriant grandement alors qu'il regarde les jeans, en sélectionnant deux. « Lequel te plaît le plus, dis-moi ? » Il demande, désireux d'avoir son avis. Il le regarde, haussant un sourcil alors qu'il attend sa réponse.

Sebastian inspire, totalement détendu aux côtés de son petit ami. Certes, il a l'impression qu'on les regarde bizarrement à chaque fois qu'ils s'embrassent ou qu'ils se tiennent la main, mais il s'en fiche. Les médias ont déjà parlé de son homosexualité. Cela lui importe peu. Les autres peuvent bien penser ce qu'ils veulent, lui, au moins, il sait ce qu'il vaut. Inspirant doucement, le jeune mannequin caresse doucement la main de Peter Hemingway tout en marchant tranquillement jusqu'à son magasin préféré. Il entre doucement et va directement voir les jeans slim, puisqu'il a craqué le dernier qu'il aimait beaucoup. Inspirant doucement, il en choisit deux, connaissant sa taille, puisqu'il a travaillé pour cette marque. Se tournant doucement vers son petit ami, Sebastian lui demande soudainement son avis, un large sourire étirant ses lèvres. Il opine quand ce dernier lui désigne le plus clair. « Oh vraiment ? D'accord, je prends celui-là alors. » Il sourit, attendri par la bouille de son bouclé préféré. Il prolonge le baiser avec tendresse, puis le laisse regarder ce qui peut bien l'intéresser. Il souffle en le voyant regarder les prix et repère les vêtements qui semblent le tenter pour venir les acheter plus tard. Il sait que Peter n'appréciera pas, mais il s'en fiche.

Sebastian se redresse et hausse un sourcil en entendant la demande de l'adolescent à ses côtés. S'il vient ? Bien-sûr ! Il le pousse doucement jusqu'aux cabines et tire le rideau. « Je t'attends de l'autre côté. » Annonce-t-il en souriant alors qu'il croise ensuite les bras contre son torse, surveillant les alentours. Il ne veut pas que d'autres personnes voient Peter comme lui le voit. Oh ça non. Le châtain est à lui. Juste à lui. Possessif et jaloux, Sebastian tente de ne pas trop le montrer. Il faut avouer que cela fait assez psychopathe et il ne supporte déjà pas le fait que Peter jalouse des filles avec qui il travaille lors de ses shootings. Comme dirait son père ''ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas que l'on te fasse''. C'est une bonne disquette, il l'apprécie. Diako dit parfois des choses bien intelligentes, tout de même. Lorsque Peter sort enfin de la cabine, Sebastian lui annonce qu'il adore la tenue. « Cela te va à merveille, mon beau. » Dit-il en venant lui voler un baiser avant d'attendre la suite. Ils restent ainsi dix bonnes minutes avant qu'un collègue de Sebastian ne s'approche d'eux. « Oooh ! Martens ! J't'avais pas remarqué ! T'es au courant qu'y'a une nouvelle soirée vendredi ? Faut vraiment que tu viennes, avoue qu'on s'est éclaté le week end dernier ! » Lance le jeune homme, un poil plus vieux que le mannequin. Merde. Il se crispe et sourit faiblement. « Ce week end j'ai autre chose de prévu. » Il lui fait les gros yeux pour lui faire signe de partir et regarde le garçon s'éloigner en le fixant bizarrement. « Peter … C'est pas c'que tu crois. » Souffle-t-il en se tournant vers le jeune homme à ses côtés pour attraper son poignet avant qu'il ne parte. Il sait comment il va réagir. Il voit la scène arriver.

Sebastian inspire doucement, se sentant bien aux côtés de Peter. Mine de rien, le jeune homme lui a manqué, même s'ils ne se sont pas vus durant deux jours seulement. En même temps, il faut s'avouer que le Martens grandit de plus en plus et qu'il désire se poser sérieusement ; avoir un appartement et être enfin indépendant, mais ce n'est pas avec son petit ami qu'il peut l'être. Oh non. Il doit attendre les seize ans de Peter avant de pouvoir penser à prendre un appartement avec ce dernier. Il veut faire les choses dans les règles de l'art et se montrer patient. Après tout, s'ils vont trop vite, il a peur que les parents de Peter ou que le garçon lui-même pensent qu'il y a quelque chose de louche derrière. Hors, Sebastian est vraiment sérieux et totalement fou du bouclé. Il a fait l'erreur une fois de le quitter pour pouvoir ''profiter'' pleinement de sa vie d'adolescent, mais il sait qu'il n'aurait jamais dû faire cela. Souriant tristement en y pensant, Sebastian est tiré de ses pensées par son petit ami qui sort de la cabine pour lui montrer l'ensemble qu'il a choisi et essayé. Ce qu'il est mignon, vêtu ainsi. Se mordillant la lèvre inférieure, le mannequin avoue à son amoureux qu'il le trouve parfait. En même temps, il ne va pas lui mentir. Il le croquerait bien sur le champ, mais il sait que pour ça aussi, c'est encore trop tôt. Il ne veut pas brusquer Peter, ni même paraître pour un pervers. Mais dans le fond, Sebastian est un adulte, et il faut s'avouer qu'à son âge, il est normal d'avoir des envies de sexe.

Soufflant doucement, le jeune Martens attend que son petit ami termine de se changer avant de blêmir en entendant la voix de l'un de ses collègues. Merde ! Est-ce que Peter entend ? Mais oui … Bien-sûr, il est juste à côté. Renvoyant le garçon d'un air mauvais, Sebastian attrape aussitôt le poignet du collégien, crispé. Il tente de se défendre, mais n'a même pas le temps de dire qu'il s'agissait d'une soirée pour le travail que Peter l'envoie balader. Non ! Il fronce les sourcils, blessé par ses paroles. Il ne le croit donc pas ? Il pense toujours qu'il va voir ailleurs ? Sebastian secoue vivement la tête. « Peter ! Attend-moi ! Laisse-moi t'expliquer, bon sang ! » Il déteste ça. Les regards des gens autour dérivent sur eux et il se sent soudainement à l'étroit. Il a l'impression d'être un monstre, alors qu'il n'a rien fait. Il ne l'a pas trompé. Il ne lui a pas menti ! Il souffle et le rattrape en vitesse, le plaquant contre un mur une fois à l'extérieur. « Peter ! Écoute-moi. C'était pas une soirée comme avant ! C'était pour le travail ! Un défilé ! » Il le regarde, disant la vérité. « Y'avait de l'alcool, des filles, mon manager et même mon patron. Je t'ai pas trompé. Je te le promets, Peter ! » Dit-il, totalement paniqué. Il faut qu'il lui fasse confiance. Il le faut vraiment. « J'ai bu trois verres. Je savais que tu réagirais mal si j't'en parlais. C'est pas des trucs pour toi, c'est pas ton monde. J'te vois mal parler de marques ou de photoshoot devant ces gens. J'voulais pas te le dire pour éviter une scène comme celle-ci, pour pas t'entendre encore me sortir que j'me tape d'autres personnes alors que c'est pas vrai ! » Il dit, se fichant soudainement bien des gens qui les entendent. Il a besoin de lui parler. Il ne veut pas le voir partir, pas encore une fois.

Sebastian ne sent soudainement plus très bien. Les paroles de son collègue ont certainement dû blesser Peter. Après tout, il ne lui a jamais dit qu'il allait aux soirées de son travail, mais c'était pour éviter ce genre de réaction et qu'il commence à se poser pleins de questions qu'il ne lui a jamais rien dit. Soufflant fort, le mannequin s'empresse de rattraper son petit ami et de le plaquer contre un mur, paniqué. Non. Non. Non. Il ne doit pas partir. Ils ont besoin de parler. Il ne veut pas faire la même erreur que quand ils étaient plus jeunes. Impossible. Il tient beaucoup trop au jeune Hemingway pour cela. Ce dernier grimace, d'ailleurs, faisant se crisper l'adulte qui se demande soudainement s'il n'a pas été trop violent. Il ne voulait pas lui faire de mal. Écarquillant brusquement les yeux en entendant Peter lui hurler de se la fermer, le jeune homme sent son cœur se serrer. Jamais encore il ne lui avait parler ainsi. Voilà. Il recommence. Il se met à penser qu'il lui cache d'autres choses et qu'il a une autre personne dans sa vie. Sebastian le regarde sans parler, désireux de le laisser se défouler, pour qu'il se calme ensuite. Fronçant les sourcils en l'entendant, il se retient de le faire taire. Il n'a jamais eu honte de lui. La preuve, il a dit dans son dernier interview qu'il était en couple avec un merveilleux garçon. Mais est-ce que Peter l'a regardé au moins, hein ? Un lâche. L'insulte résonne dans sa tête et il attrape ses poignets pour l'empêcher de partir alors qu'il se débat contre lui.

Sebastian tique en l'entendant de nouveau partir dans des délires stupides. Le voilà maintenant qui pense qu'il ne l'aime plus. Serrant les dents, Sebastian s'accroupit, tendu. Il le regarde tristement, conscient de lui avoir fait du mal. « Peter, calme-toi … J'ai jamais eu honte de toi. T'as regardé ma dernière interview au moins ? J'ai dit devant tout le monde que j'étais en couple avec un garçon merveilleux se nommant Peter. Tu crois que j'aurais fait ça si j'étais pas sincère et j'te trompais ?! » Il hausse la voix à son tour, les mains tremblantes. Il faut dire qu'il tient de son père, là-dessus, colérique et impulsif quand il s'y met. « J'voulais pas te mettre mal à l'aise et que tu t'retrouves avec des journalistes te hurlant des tas de questions ! J'veux pas non plus qu'on te touche, qu'on te drague ni même qu'on t'approche. Parce que c'est ce qu'ils font pendant les défilés ! Certains mecs sont bizarres. » Il souffle fort et caresse les cheveux du jeune homme, inquiet. « M'en veux pas, j'suis désolé Peter … Calme-toi, d'accord ? Si vraiment tu veux venir, alors d'accord, j'te cacherais plus ça. J'voulais pas t'énerver. » Il embrasse son front, puis ses tempes, son nez, chacune de ses joues, son menton, et enfin ses lèvres. Il souffle fort ensuite, les mains tremblantes.

Sebastian ne dit plus rien, ne voulant pas énerver encore plus son petit ami. Il sait qu'il a eu tort de lui cacher le fait qu'il continue de faire des soirées, mais ce n'est plus vraiment comme avant, puisque c'est pour le travail. Et jamais il ne voudrait déranger Peter en lui demandant de l'accompagner, ne sachant pas vraiment si cela pourrait lui plaire à son âge. Inspirant doucement, le mannequin reprend la parole lorsque le bouclé se tait enfin et tente de ne le calmer, venant par la suite, embrasser son visage de toutes parts. Il espère que cela ne sera pas afficher dans un quelconque journal, il ne voudrait pas que le monde entier sache qu'il s'est disputé avec son petit ami. Il ne manquerait plus que ça, tiens. L'adolescent hausse des épaules, continuant de pleurer ; chose mettant Sebastian de plus en plus mal à l'aise. Ne peut-il donc pas se calmer ? Fronçant les sourcils en l'entendant parler, le jeune Martens blêmit ensuite, le cœur douloureux. Quoi ? Alors c'est vraiment ce qu'il pense de lui ? Il serre les dents, contractant sa mâchoire. Peter continue sur sa lancée, ne parlant que de sexe – ou plutôt de baise, insinuant que son petit ami ne  pense qu'à sauter à tout va. Il souffle fort, le nez froncé et entrouvre les lèvres pour se défendre, mais c'est sans compter le garçon qui recommence à crier.

Sebastian soutient son regard, remarquant la haine et la tristesse qu'il ressent en ce instant-même. Le quitter ? Il hausse un sourcil et attrape son visage entre ses mains. Ca, jamais. Il ne le laissera jamais faire une chose pareille. « Tu peux arrêter d'hurler, juste une minute Peter ? Si le sexe était si important, dis-moi c'que j'foutrais encore avec toi ? Parce qu'on est fourré ensemble tous les week end alors j'me demande comment j'pourrais te tromper ! Tu continues d'me rabaisser sans cesse sur ce sujet, Pet', alors que j'suis plus comme ça. Bordel on est ensemble depuis trois ans maintenant et j'm'en suis pris des réflexions à cause de notre différence d'âge. T'crois que j'aurais supporté tout ça si j'étais juste pour te fourrer ?! » Il parle plus fort qu'à la normale, sentant l’énervement monter. C'est vrai, quoi. Il n'est pas avec lui pour le sexe, au contraire. Avec Peter, ils prennent leur temps et c'est ce qu'il aime dans leur relation. Quelque chose de profond, de sérieux et de sentimental. « J'suis sérieux quand je dis que je t'aime Peter, mais si tu me crois plus maintenant, qu'est-ce qu'on fout ensemble, hein ? J'me tue à la tâche pour être parfait à tes yeux, pour que tu me fasses confiance et tu m'envoies chier ? Tu me menaces de me quitter ? J'te cacherai plus rien, mais j'veux plus jamais t'entendre dire ça, t'as compris ? Plus jamais. » Il l'embrasse avec tendresse en tenant toujours son visage entre ses doigts, se montrant délicat. Il ne veut pas le perdre. Oh non. Il tient beaucoup trop à lui. Il en a trop chier pour le récupérer, il ne veut pas faire la même erreur une seconde fois.

Sebastian ne se sent pas très bien. Il sait qu'il a fait une connerie. Il aurait du lui parler des soirées auxquelles il participe à cause de son travail, mais il ne voulait pas qu'il devienne parano. Au final, il a gagné le gros lot, désormais, Peter n'a plus confiance en lui. Cela avait déjà été assez dur de regagner sa confiance alors il n'ose même pas imaginer ce que cela va être pour cette fois. Soufflant doucement, le jeune mannequin tente de garder son calme pour ne pas faire paniquer son petit ami, après tout, il n'a rien à se reprocher. Il ne l'a pas trompé. Il n'a dragué personne et est toujours rentré chez lui à une heure convenable malgré les réflexions de certains de ses collègues. Sebastian se mordille la lèvre inférieure en regardant Peter pleurer de nouveau. Merde. Il ne va pas s'en remettre ? Dégueulasse ? L'adulte soupire et secoue la tête. Mais non. Il n'a rien à cacher ! Il ne comprend pas sa façon de réagir. Il lui dit la vérité. Il ne se moque pas de lui. Le cœur du beau brun se serre en entendant la suite. Il n'a personne d'autre. Il ne l'a pas trompé ! Il pourrait le jurer sur n'importe quoi, n'importe qui. « Peter, je n'ai personne d'autre que toi, il faut que tu me crois. » Dit-il, tentant encore une fois de lui faire comprendre qu'il ne lui ment pas. Le pire dans tout cela, c'est qu'il ne peut même pas le lui prouver. Et il sait que si son petit ami rentre dans cet état chez lui, son père le plus âgé ne voudra plus qu'il mette les pieds chez eux ensuite.

Sebastian regarde Sebastian, essuyant ses joues alors qu'il fond de nouveau en larmes. Mais bon sang, qu'il se calme. Il lui attrape les mains en le voyant se tirer les cheveux, blême. Il ne doit pas se faire de mal non plus. Il déteste quand il agit ainsi. Changer ? Il ne peut pas lui faire confiance ? Il le regarde, la gorge nouée, blessé. L'adulte recommence à parler, venant embrasser ensuite le bouclé. Il lui demande ensuite d'arrêter de l'envoyer chier, gentiment, tentant de lui faire comprendre qu'il est sincère. Il n'a jamais voulu lui faire du mal, ni foutre en l'air leur couple. Il tient trop à lui pour vouloir une chose pareille. « Mais écoute-moi, Peter. Je t'aime, je n'ai d'yeux que pour toi et je ne t'ai jamais trompé ! » Il prend son visage entre ses mains. « Il faut que tu me crois. Pourquoi je resterai avec toi si c'est pour aller voir ailleurs, hein ? C'est idiot. Je te ferai jamais ça. Je suis assez mature pour pouvoir t'attendre sans aller voir ailleurs. Peter, je te mens pas là-dessus, je te le promets ! » Il le regarde tristement, les mains tremblantes. Il faut qu'il le croit. Il faut qu'il lui fasse confiance. Ils devaient passer une bonne journée et une bonne soirée. Au final, il a tout fait foirer.