All we do is think about the feelings that we hide ft. CJ

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Assise, les pieds dans le sable, elle regardait l'horizon. Le soleil s'était couché depuis déjà quelques heures mais, elle n'avait pas bougé de là comme pétrifiée. Elle était perdue dans ses pensées, le son des vagues venait à ses oreilles comme une douce mélodie apaisante et pourtant, quelque chose lui pesait sur le coeur, elle avait mis un moment avant de s'en rendre compte mais, finalement elle avait compris. La soirée de la fête de la mangue s'était plutôt mal finit, cela ne faisait que quelques jours mais, elle avait eu besoin de prendre un peu de recule face à la situation. Les mots d'Alfie résonnaient encore dans sa tête, le départ de CJ et la révélation qu'elle avait eue. Elle en avait assez de cette guerre entre son ami et son amour, de son combat contre Lou. Elle voulait stopper tout ça et pour cela, il n'y avait qu'une solution. Elle attrapa ses affaires et se releva d'un bon. Son téléphone en main, elle tapa un message à son ami.
Elle jouait avec le tissu de sa robe, regrettant de ne pas être passé chez elle avant pour se changer, il ne faisait pas très chaud en cette soirée. La tristesse et la fatigue n'arrangeait rien. « Merci d'être venu. » dit-elle en voyant le québécois arriver. Un fin sourire s'était dessiné sur son visage. A peine était-il assi qu'elle lui attrapa les mains et se lança dans un monologue. « CJ. Je suis désolée, désolée de ne pas être venu après la soirée, désolée de mon comportement avec Lou, désolée que tout ça soit arrivé. C'est toi qui a raison, je ne supporte pas te voir agir ainsi avec Alfie mais, je fais pareil avec Lou. Jamais, crois moi quand je dis ça, jamais je ne te demandais de faire un choix. Déjà parce que j'aurais bien trop peur que tu la choisisses elle et surtout, parce que je ne voudrais pas te faire subir quelque chose que je ne saurais pas faire. Je dois juste m'adapter à la situation, c'est compliqué mais, pour toi je le ferais. » Enfin, elle prit une grande inspiration, parler aussi vite n'était pas une bonne chose mais, elle ne voulait pas qu'il puisse l'interrompre.

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Deuxième fois que tu recevais un texto cette semaine. La première fois c'était Naxa. Ou Jordan, tu ne savais pas vraiment comment l'appeler, elle serait toujours Naxa pour toi. Et ce soir, c'était Nev. Elle te donnait rendez-vous sur la place, et tu ne tardais pas à la retrouver. Il y avait eu beaucoup de conversations et d'actes depuis la fête qu'il était temps pour vous de vous parler. De vider vos sacs et de voir ce que vous deviez faire, ce que vous pouviez faire pour vous et votre relation. Tu la laissais te prendre les mains, et l'écouter sans dire un mot. Ca en faisait des mots, tu n'étais même pas certain d'avoir vraiment tout entendu ou tout compris. « Nevaeh ! Tu vas trop vite, tu l'sais ça ? » ajoutais à la fin de son monologue, un léger sourire en coin. Décidément, elle n'arrêtait jamais de parler, mais elle semblait s'être tu depuis au moins une bonne minute. Tu pouvais te lancer à ton tour dans un long et interminable comme elle. « Je suis désolé de réagir avec Alfie. Il est pas méchant, mais j'sais pas, j'crois que j'suis jaloux de lui. De le voir aussi proche de toi alors que moi j'ai du mal à t'approcher justement. C'est idiot hein ? J'suis un idiot. Mais un idiot qui t'aime. » Tu plantais ton regard dans le sien, pour ne pas la quitter des yeux, c'était le genre de moment qui marquait les esprits, qu'on voulait graver à tout jamais dans nos mémoires. « Je t'aime, Nevaeh Willow Rutkowski. Et tu sais que ça m'coûte de dire ça ! » Tu prenais une grande respiration, posant un doigt sur ses lèvres en voyant qu'elle s'apprêtait à répondre, mais tu n'avais pas fini, toi aussi tu avais des choses à dire mais pas aussi vite. Tu voulais pouvoir prendre le temps de trouver tes mots, de savoir quoi dire, comment le dire. « Quand je me lève les matins, j'espère toujours que tu vas sortir de la salle de bain pour te recoucher auprès de moi, et ça m'tue de voir que ce n'est pas l'cas. C'est peut-être de belles paroles pour le moment, mais j'vais te le montrer, j'vais me battre pour toi, parce que t'en vaut la peine. » Tu retirais ton doigt, esquissant un grand sourire et serrant sa main dans la tienne. La balle était dans ton camp et tu allais la lui renvoyer. Tu comptais bien mettre tout ton énergie dans cette histoire, et ne jamais baisser les bras, même si parfois ça parait mal engagé, tu ne devais pas perdre espoir. Au fond, l'amour triomphe toujours.

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Elle s'était mise à rire à sa première phrase, elle avait hoché la tête, ses joues étaient devenues rouges et elle avait pincé ses lèvres. C'était vrai, par moment elle parlait vite et trop mais, elle avait besoin de lui dire tout cela, comme si elle avait préparé son monologue depuis des heures, alors que ce n'était que de l'impro. Elle avait eu peur d'oublier quelque chose si elle s'était arrêtée. Son visage était passé par plusieurs émotions quand il s'était mis à parler, une petite grimace pour Alfie, un haussement d'épaule à sa question et finalement, la surprise. Elle avait ouvert la bouche pour lui répondre mais, le doigt du québécois venait de se poser sur ses lèvres. Elle gonfla les joues et fronça les sourcils, frustrée de ne pas pouvoir répondre mais, il l'avait laissé parler, c'était à elle de le faire. Son coeur rata un battement, si la première fois, cela aurait pu lui échapper, cette fois, c'était dit. Clairement, sans sous-entendu il avait enfin lâché ces trois mots qui lui coûtaient tant et qui pourtant rendait la journaliste si heureuse. Elle avait le regard planté sur leurs mains, elle avait peur de relever son regard humide. Cependant, elle pouvait encore sentir le regard de son ami sur elle. Elle avait ce petit air triste au visage même si son sourire n'aurait pu être plus grand. Finalement, son regard croisa celui de CJ et elle pinça ses lèvres. Elle aussi voulait partager tous ces moments avec lui, elle aussi voudrait pouvoir se réveiller près de lui hélas, elle le savait le chemin vers cela pourrait être encore long. Il venait de passer une énorme étape et elle le savait. En réponse à tout cela, elle lâcha ses mains pour les déposer sur ses joues, l'attirer contre elle enfin, et en douceur cette fois, elle colla ses lèvres contre celles du brun. Ce n'était qu'un petit baiser, un moment pour se calmer, pour se sentir capable d'articuler. « Je t'aime aussi CJ, depuis toujours et pour encore longtemps. Je sais ce que ça représente pour toi de dire cela et ça me touche beaucoup. » elle marqua une pause, il fallait qu'elle prenne son temps pour dire cela. Elle était sûre qu'il n'avait pas totalement assimilé tout ce qu'elle avait dit peu avant et elle, ne voulait pas qu'il rate un mot de ce qu'elle allait dire. « Parfois, je me demande si tu vas baisser les bras, partir et tout laisser tomber mais, je vois maintenant que ce n'est pas ce que tu comptes faire et si tu savais comme ça me fait du bien de la savoir parce que je me plais à croire qu'on a un réel avenir tous les deux. En dépit de ce que les gens peuvent penser. » Elle serra de nouveaux ses mains dans celle du brun. « Tu es la première personne que j'ai aimé, tu sais. Ça compte pour moi. »

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Elle avait gonflé ses joues quand tu avais posé ton doigt sur ses lèvres, pour l'empêcher de parler et tu n'avais pas pu t'empêcher d'esquisser un sourire. Lorsque tu avais terminé ton discours, ta belle tirade, elle approchait son visage du tien pour te déposer un doux baiser. Et tu fermais les yeux, posant une main dans sa nuque, pour l'apprécier. Le premier d'une longue à venir. Un baiser tendre, et doux, pour communiquer la tendresse que vous ressentiez avec toutes ces confessions. Tu posais ton front contre le sien, un instant, plongeant ton regard dans le sien, l'écoutant. Captivé par ses mots, par ses expressions, elle avait eu peur que tu baisses les bras, elle te remerciait pour avoir sauté le pas. Et elle était prête à te laisser une chance, une vraie chance parce que tu avais été capable de lui prouver que tu étais prêt à te battre. « Tu m'aurais vu m'entraîner devant mon miroir, tu te serais moqué de moi, j'étais tellement ridicule, tellement nerveux. J'avais le trac, pour trois petits mots ! » Mais ce n'était pas non plus n'importe lesquels. Ces mots avaient une importance capitale. Maintenant que tu les avais prononcé, tu ne pouvais plus te permettre de déconner, de jouer au con. Parce que si tu faisais ça, tu blesserais ses sentiments, tu la blesserais elle. Et tu brisais toute la relation de confiance que tu essayais tant bien que mal à mettre en place. « Je pourrais rebrousser chemin, mais est-ce que ça vaut la peine ? Non. Non, ça ne vaut pas l'coup parce que si j'veux pouvoir t'avoir dans ma vie, j'dois faire un saut en avant, et ne jamais baisser les bras. C'est bien ce que tu m'as expliqué l'autre soir. Qu'il fallait faire des efforts, et Lou m'a fait comprendre que c'était un combat de tous les jours, qu'il n'était jamais gagné d'avance, qu'il fallait continuer de se battre même quand on pensait que c'était gagné. Ne jamais prendre l'autre pour acquis, ou quelque chose comme ça. Elle parlait presque autant que toi ! » ajoutais-tu avec un sourire sur les derniers mots. La conversation que tu avais eu avec Lou avait été un vrai coup de fouet. Elle t'avait permis d'ouvrir les yeux, de prendre conscience de ce que tu voulais. Et ce que tu voulais, c'était Nevaeh, tu n'étais pas prêt de l'oublier. C'était peut-être encore dur à croire pour toi, mais maintenant que tu avais commencé à ouvrir ton coeur, tu ne devais pas t'arrêter en si bon chemin. Le meilleur était à venir.

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Elle n'avait pas de mal à l'imaginer s'entraîner devant le miroir, elle-même avait du se motiver à venir lui parler en s'engueulant devant celui-ci. Non pas qu'elle n'en avait pas envie mais, elle ne se sentait pas vraiment capable d'avoir ce genre de conversation sérieuse avec lui. Elle avait tellement peur de ce que cela pouvait donner et pourtant, c'était bien au-delà de ce qu'elle avait espéré. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il lui dise ces mots-là et encore moins à lui répondre mais, elle s'était finalement laissé prendre à ce qu'Alfie lui avait dit Hakuna matata pourquoi s'embêter, pourquoi se poser des millions de questions ? De toute façon ça ne lui ferait pas plus de bien de savoir ce qui pourrait se passer alors, prendre les choses comme elle venait, c'était le mieux à faire du moins pour le moment. « Je suis sûre que c'était adorable ! » lança-t-elle le front toujours collé à celui de CJ. Ses doigts glissaient d'un mouvement doux et régulier sur ses joues, son sourire accrochait au visage, elle avait gardé les yeux fermés pour profiter de ce moment si particulier. Malgré tout, la conversation suivait son cours. Et la réponse à sa question dissimulée avait eu l'effet d'un petit choc sur la journaliste. « Lou ? Sérieusement ? J'vais me sentir coupable de la détester moi maintenant. Enfin.. de ne pas l'apprécier. Mais, je dois reconnaître qu'elle n'a pas tort. C'est un combat de tous les jours, qu'on doit faire à deux. » Dans un sens c'était ridicule cette dispute qu'elle avait eu avec la brune et plus ça allait plus elle trouvait cela ridicule. Elle se sentait tellement immature face à la réaction de l'aveugle, qu'elle avait envie de se cacher sous le banc tant elle se sentait nulle. Son malaise se ressentait, elle tirait nerveusement sur les pans de sa robe comme pour essayer de la rallonger, elle avait beau être proche de CJ, elle avait toujours aussi froid. « Tu veux pas qu'on change de place ? Trouver un endroit moins à l'air. Je gèle dans ce truc moi ! » C'était tout à coup, un peu moins romantique, elle qui avait voulu faire un effort vestimentaire pour une fois, elle se retrouvait bien bête d'avoir choisi ce soir-là ou le vent, soufflait légèrement. En attendant, la jeune Rutkowski avait fait le choix de se blottir dans les bras de son ami. Sa tête collée contre son épaule, elle avait serré ses bras contre elle histoire d'avoir le moins de contact avec l'air que possible.

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« Je ne saurais pas dire. Un homme qui bafouille et qui perd ses moyens, tu trouves ça mignon ? » Tu riais doucement. Toi tu n'avais pas trouvé ça mignon. Ca te rappelait ta rencontre avec Bérénice. La pauvre, tu l'avais fixé pendant des minutes avant d'enfin oser l'aborder. Comme si tu étais incapable de parler. Devant ton miroir, tu n'avais pas été mieux. D'autant plus que là, tu pouvais voir ce que ça donnait, tu pouvais voir ta tête, les expressions de ton visages, les grimaces à l'idée de prononcer les trois petits mots. Comme si c'était si dur que ça et pourtant, c'était venu presque naturellement. « Lou est quelqu'un de très bien, tu n'as vraiment rien à craindre pour elle. Je me suis plus ou moins battu pour sauver son couple et son possbile mariage avec Lennox. C'est lui qu'elle aime aujourd'hui, et c'est avec toi que moi j'ai décidé de faire un pas dans ma vie. Pas avec elle, ni avec aucune autre. » ajoutais-tu un simple sourire au coin des lèvres. Au moins les choses étaient claires. S'il y avait une menace pour elle, elle ne venait pas de Lou. Elle ne venait de personne, tu faisais tourner les têtes et les cœurs, mais aucune femme ne pouvait vraiment vouloir de toi, sauf elle. La seule à vouloir prendre le risque de te dompter. « Tu veux qu'on aille au cinéma ? Ou prendre un café ? » Tu te levais en lui attrapant la main. Tu n'avais pas l'habitude d'être un homme qui pense rapidement. Tu étais assez lent parfois et même si tu avais toujours eu des gestes romantiques, c'était naturel. Là tu perdais tous moyens, ne sachant plus comment lui parler sans rougir. Comment te comporter avec elle, qui avait déjà vu toutes les facettes de l'homme que tu étais. « Tiens, mets ma veste déjà ! » Tu la retirais rapidement pour la lui poser sur les épaules. Un fin sourire sur le visage, tu t'approchais d'elle pour lui déposer un baiser sur la tempe et l'attirer dans tes bras. Posant ton nez dans ses cheveux, respirant un grand coup pour te laisser enivrer.

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« Oui, parce que c'est sincère. » Parce qu'à ses yeux, la sincérité passait sur le reste, parce que pour elle, les sentiments n'étaient pas ridicules quand ils étaient sincères. Elle était probablement naïve mais, c'était sa façon de penser. Elle était déjà devenue mielleuse mais, avec CJ c'était pire. Il avait cette facilitée à la toucher avec sa sensibilité, sa douceur et aussi sa maladresse. Il n'y avait plus de doutes à avoir, elle était à nouveau tombée dans ses bras mais, cette fois, elle savait que lui aussi était à elle. Tout entier. Ses mots en étaient la preuve et elle imaginait parfaitement sa répétition pour prendre de l'assurance. De toute manière, elle le savait, même s'il avait bafouillé, elle aurait été touché par ses mots. « Je crois que le problème avec Lou, c'est qu'on essaye l'une comme l'autre de te protéger et je ne suis pas sûre qu'on s'entende un jour. » elle secoua les épaules, elle ne voulait pas jouer les jalouses délirantes mais, elle savait que sa guerre avec Lou était loin d'être terminé. CJ ou pas, elles n'étaient pas prêtes à être amies, ni aujourd'hui, ni demain ni même probablement jamais. Alors, si CJ le lui demandait, elle ferait l'effort pour lui. « Allons boire un café, oui bonne idée! Oh... Merci ! » Elle serra ses mains sur la veste du brun pour la poser correctement sur ses épaules, elle était très petite alors, elle ne prenait même pas le risque de l'enfiler correctement, elle savait a quel point elle serait ridicule. Quand elle sentit le visage du jeune homme dans ses cheveux, elle ne pouvait retenir un sourire, glissant ses doigts sur le bras du facteur en souriant comme une adolescente. Finalement, elle glissa ses doigts dans ceux de son voisin et l'entraîna dans le centre-ville. Elle s'était glissée sous son bras, déposant sa tête contre les côtes du jeune homme. Elle avait calé ses pas sur ceux de son partenaire et silencieusement, elle s'était mise à compter pour être sûre de ne pas le troubler. « Tu sais, je suis désolée. En ce moment, je crois que je ressens le besoin de protéger tout le monde. Entre Alex, mon frère puis toi.. Je sais plus trop ou donner de la tête, j'ai du mal à savoir si je vais trop loin ou pas. » Elle haussa les épaules restant collé contre lui en se tenant à sa hanche afin d'essayer de marcher droit.

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Tu l'écoutais parler de Lou, elle avait raison, elle te protégeait. Elle avait toujours eu un rôle protecteur avec toi. Tout comme toi avec elle. Si elle avait pu être de ta famille, tu l'aurais peut-être pas laisser tomber. Tu serais partie avec elle. Même si elle avait tort de penser que vous auriez fait une erreur. « Lou m'a dit que si jamais je devais choisir, elle voulait que ce soit toi. Elle me protège mais elle veut mon bonheur. Je crois qu'elle ne cherchera pas à te faire du mal, maintenant. » Tu ne pouvais pas dire que Lou aimait Nev, mais tu savais qu'elle ne chercherait pas à s'immiscer entre vous, ou encore à chercher des noises à Nev. Mais elle pourrait toujours t'écouter et te conseiller sans laisser son jugement se fausser par sa non-entente avec la jeune femme. Elle était plus mature que toi, pour ça. « Allons- y ! » Tu tenais sa petite main dans la tienne, avançant doucement vers le café le plus proche. Dans même pas cinq minutes, vous serez assis au chaud, face à face. Peut-être le début d'un nouveau rendez-vous en amoureux. « Je ne saurais te dire, je n'ai pas l'habitude que ça arrive là, en général, j'aurais déjà pris mon sac et parti ailleurs. » avouais-tu doucement. Tu n'aurais pas chercher à en comprendre plus et tu aurais fuit. Mais tu étais venu ce soir pour justement lui dire que tu ne le ferais pas. Parce qu'il était important pour toi que tu arrives à te donner pour cette relation. Tu voulais que ça marche et même si ça ne sera pas facile, tu ne lâcheras rien. « Je crois que je suis aussi jaloux d'Alfie. Vous paraissez si proche, et même s'il n'y a rien, ça me rappelle un peu nous quand je venais plus jeune. » Tu haussais les épaules. Tu avais beau savoir qu'il n'y avait rien, cette proximité te faisait sentir mal. La jalousie était un sentiment absurde, poison pour les relations naissantes. Et même si tu n'avais rien à craindre de ce côté là, pour le moment tu avais encore du mal à ne pas être piqué et à la ressentir. Il te faudrait du temps pour l'accepter et passer à autre chose. Tant que tu ne doutais pas d'elle, tout se passerait bien.

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« Je ne te demanderais jamais de faire ce choix. Je te l'ai dit, tu le sais maintenant. Et tout est plus claire pour moi alors, soit. Je veux dire... Je sais que je ne supporterais pas l'idée que tu me demandes la même chose.. » Elle secoua la tête, elle avait mis du temps à se rendre compte de cela mais, ce fameux soir à la plage, même ivre, elle s'était rendu compte de ce qu'elle lui faisait endurer. Nevaeh n'était pas très douée avec l'amour et ça depuis toujours. Elle avait d'abord eu du mal à parler de ses sentiments à CJ puis, sa relation désastreuse avec Tim, sans parler des quelques histoires peu importantes qu'elle avait eu entre temps. En soit, c'était comme si l'amour avait décidé de la fuir. Une chose était sûre, Lou était bien plus mature et bien plus sympa que la brune, c'était la réflexion qu'elle se faisait en cet instant. La brune avait relevé la tête vers le jeune homme le sourire aux lèvres, elle se tenait toujours fermement à sa hanche pour ne pas s'étaler comme une crêpe au sol d'autant plus qu'elle ne regardait plus où elle allait. « Mais, tu es encore là. » lança-t-elle comme pour le narguer. Elle en était fière, très fière. Elle même s'était demandé s'il allait s'enfuir encore une fois mais, elle était ravie de constater que ce n'était pas le cas. Cependant, face aux mots du brun, la jeune femme fronça les sourcils, elle avait envie de rire mais, elle pinça ses lèvres pour ne pas le faire, la jalousie de son ami était adorable, absurde mais, adorable quand même. « Mais.. CJ enfin ! C'est deux choses totalement différentes, Alfie est mon ami, toi... Depuis toujours je savais que.. Que... CJ tu es la première personne que j'ai réellement aimé tu sais, et ça.. Ca surpasse tout.. » Face à la réaction du brun, elle se sentait tout de même coupable de lui annoncer ce qu'elle allait faire dans les prochains jours. Elle s'installa enfin dans le café, bien au chaud et serra ses petites mains entre elle, essayant de formuler les prochaines phrases le moins brutalement possible. « Mais, pendant qu'on parle de ça j'ai.. euh, j'ai quelque chose à te dire. » Elle pinça ses lèvres et commanda un café à la serveuse qui venait de faire son apparition à côté d'eux. « Je vais déménager. Je change pas d'immeuble, par rapport à Alex, je vais juste en bas.. Mais, c'est un trois chambres alors.. Ben j'ai des colocs. Une fille que je ne connais pas encore et.. Alfie. » Elle mordilla ses lèvres un peu plus fort. La réaction de CJ allait être très importante pour elle, et probablement encore plus pour lui mais, elle ne voulait vraiment pas qu'il l'apprenne autrement.

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Elle t'affirmait une fois de plus que tu n'aurais jamais de choix à faire. Tu étais bien soulagé. De toute façon, peu de personne aimait qu'on les mette au pied du mur. Et il ne faut pas faire aux autres ce qu'on aimerait pas qu'on nous fasses. « Je sais bien, tu n'auras pas non plus de choix à faire. » Jamais tu ne lui demanderais de trancher entre quelqu'un et toi. Ce n'était pas de l'amour d'en arriver là, au contraire. Dans l'amour, il y avait la liberté et la priver de voir quelqu'un par simple jalousie c'était la priver de sa liberté. Elle ne t'appartenait pas, elle était libre de ses choix, de sa vie. Tu étais là pour partager ses peurs, ses soucis, l'épauler dans les coups durs et la rendre heureuse. Et non pour lui imposer un contrôle. « Parce que toi, tu es là. » répondais-tu dans un murmure. Elle était là. Si elle venait à quitter Bowen demain, tu partirais avec elle, sans hésiter. Mais pas sans prévenir Sara, ou Lou. Surtout Lou, tu ferais en sorte d'être joignable. Tu ne voulais pas reproduire les mêmes erreurs du passé, même si tu savais que ce n'était pas pour bientôt. Vous aurez au moins quelques années à Bowen avant de bouger. Elle qui voulait visiter le monde, avec toi, elle ne pourrait pas se défiler, mais avant tout ça, il fallait solidifier votre relation. « Je n'ai pas dit que c'était fondé ou intelligent comme propos. Je suis jaloux, ça ne se contrôle pas tu sais. C'est idiot, mais c'est ainsi. » La jalousie était toujours un sentiment idiot pour toi. Elle ne se basait sur rien, c'était la porte ouverte aux doutes et tu n'en avait pas besoin. Tu n'avais pas de doutes sur elle, comment pourrais-tu ? Elle était si naturelle, si sincère dans ses propos, que tu ne pouvais pas douter une seule seconde d'elle. Pourtant, tu ressentais au fond de toi, cette petite pointe de jalousie chaque fois qu'elle prononçait le prénom d'Alfie. Tu clignais des yeux à plusieurs reprises, surpris par sa révélation. Elle allait vivre avec lui ? Très bien, pas besoin d'en faire un foin. Il n'y avait rien, elle te l'avait dit. Pas besoin de plus que ça. Tu hochais la tête, esquissant un sourire pour approuver tout ça. « D'accord, moi je suis en coloc' avec trois filles et un mec étrange. D'ailleurs, y en a une que j'aime embêter, je l'appelle 'Mon chaton' en public et elle devient folle de rage, je dois avouer que ça m'amuse beaucoup. » Tu ignorais comment elle allait le prendre. Embêter une autre femme qu'elle sur une fausse relation, ça ne l'amuserait peut-être pas autant que toi. Mais c'était Aino, et une fois qu'elle l'aurait rencontrée, elle comprendrait peut-être pourquoi ça t'amuse autant. Ou alors, elle te trouverait con et terriblement agaçant d'embêter cette fille, si Aino sait jouer de son charme en se faisant passer pour une malheureuse.

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CJ lui disait ce qu'elle voulait entendre et si certaines personnes auraient des doutes sur sa sincérité tant ses mots étaient plaisants, ce n'était pas le cas de Nevaeh. La jeune femme connaissait suffisamment son ami pour savoir que s'il avait besoin de dire quelques choses, il ne se gainait pas alors, elle n'avait aucun doute dans la sincérité de ses paroles. Alors, ce qu'elle espérait, c'était que ses mots à elle ne l'avait pas mis en colère. Il se trouvait idiot, disait-il mais, elle ne trouvait pas, c'était une réaction normal après tout même si, elle n'était pas vraiment du genre jalouse, elle pouvait comprendre que d'autres l'était.. Enfin à quelques exceptions près. En parlant d'exception la révélation de son amoureux était, étrange. Elle lui fit même froncer les sourcils. Cette fille, elle ne la connaissait pas et si pour lui, ces mots n'étaient rien peut-être que pour elle cela pouvait dire autre chose. Et puis, elle savait a quel point les filles pouvaient être spéciales quand un homme leur plaisait. Cependant, elle secoua la tête et afficha un petit sourire. « Je pense que ça serait très hypocrite de ma part de te faire une scène alors que.. tu as réagi de façon si... calme devant ce que je viens de te dire. Et puis, j'ai confiance en toi.. Je vois tous les efforts que tu fais, cette façon dont tu me regardes et ce sourire adorable qui est accroché sur tes lèvres. Si je doutais de toi, ce qui n'est pas le cas, je crois que ça, ça m'en aurait dissuadé. » Elle ne doutait pas de lui, oui maintenant, elle avait confiance en lui, aujourd'hui. Même si par le passé, elle avait eu beaucoup de mal maintenant, ce n'était plus le cas. Il paraissait si loin, le temps où il était venu frappé à sa porte pour lui livrer un colis et encore plus, le moment où il l'avait quitté sans dire un mot. Elle ne lui en voulait plus, elle avait compris à présent. Il avait été si honnête avec elle et si ouvert qu'elle s'en voulait de garder encore quelques secrets pour elle. Comme cette dispute avec Lou dans l'ascenseur ou la vérité sur ses doutes quant à l'état de son frère, son job et tant d'autres choses. « Tu me les présenteras un jour tes colocs, dis ? »

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Son regard avait changé. Elle n'était pas très heureuse de tes propos mais elle était sincère avec toi. Elle n'allait pas te faire une scène parce que toi, tu avais su ne pas en faire. Tu aurais aimé dire qu'Aino était ton amie et qu'il ne se passerait jamais rien, mais ce n'était pas vraiment ton amie. « Si tu as peur qu'elle m'aime un jour, ça risque d'être compliqué, elle m'a pété le nez quand j'ai emménagé, on passe notre temps à s'insulter quand on est que tous les deux, mais en public, elle n'ose pas être violente alors je la provoque. » Tu n'étais pas certain de bien t'expliquer, mais elle savait à quel point tu pouvais être joueur, à quel point tu aimais taquiner les autres. Avec Aino, c'était juste ça. Enfin pour toi. Si elle un jour elle venait à t'aimer, c'est toi qui prendrait tes jambes à ton cou pour fuir, mais ce n'était pas comme ça entre vous et vu comment tu la faisais chiez. « Bien sûr, si tu veux tu n'as qu'à passer à la maison un soir, il y aura Aino, Lola, après Hai Ly et Oliver j'promets pas, depuis qu'ils ont emménagé on les a pas beaucoup vu ! » Et ça tu pouvais le dire. L'un comme l'autre tu ne les avais pas vu. Même Lola tu ne la voyais plus tellement depuis l'autre soir. La seule avec qui tu passais du temps c'était la blonde. « Pourquoi ce besoin de déménager au fait ? » demandais-tu une fois installé dans le café, face à elle. Vous aviez déjà passé votre commande et tu étais curieux de savoir ce qui la poussait à emménager avec d'autres personnes. Si vous aviez été plus loin dans votre relation, ça aurait pu être le moment de vivre ensemble, mais il fallait encore prendre votre temps. Vous n'étiez pas si pressé que ça. Elle attendait pour toi comme tu attendais pour elle.

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Finalement, elle s'était mise à rire quand elle avait entendu son histoire. Aino lui avait cassé le nez, non pas que ça soit très drôle mais, très franchement Nevaeh ne pouvais plus vraiment douter. Quoi que, elle pouvait savoir mieux que personne que parfois, la frontière entre l'amour et la haine était plutôt subtile. La preuve en était avec Tim, cet idiot avait parfois été assez taquin voir même méchant avec la journaliste mais, la différence c'est que CJ avait toujours été comme cela et s'il lui disait que ce n'était pas son cas, très bien. « C'est méchant... Mais bon, si elle t'a cassé le nez, t'as raison ! »lança-t-elle, ses dernières paroles un peu vive. Elle s'était mise à fixer le nez de son amoureux peut être avec un peu trop d'insistance, quand il le remarqua elle redressa son regard vers lui. « Désolée, fallait que je vérifie s'il n'était pas tordu. »Oui, elle se moquait de lui mais, après tout, elle le savait à sa place, il aurait fait la même chose. Elle afficha un doux sourire, qui s'était renforcé quand il lui avait proposé de passer un soir. Elle hocha la tête à ses premiers mots et finit par hausser les épaules. « Et bien tant mieux non, au moins, c'est plus calme s'ils ne sont pas souvent là. » La serveuse arriva avec leurs boissons, la journaliste donna un billet à la dame et se retourna vers CJ mais, en entendant ses mots, elle regretta d'avoir renvoyé la serveuse si vite. Elle prit une longue inspiration. Même si elle comptait lui en parler, elle n'était pas vraiment prête à cela, pas ici, pas maintenant mais, dans le fond, quelle meilleure occasion. « C'est... C'est assez compliqué je.. J'avais besoin de changement mais, surtout de ne pas me retrouver seule quand je rentrais le soir c'était.. c'est trop dur. » elle poussa un long soupire et serra la veste de CJ entre ses mains pour la fermer un peu plus contre elle. Elle n'avait pas froid, elle avait juste peur. Sans compter ses frères, elle n'en avait pas encore parlé. « J'ai récemment appris quelque chose qui.. ça me rend triste. Je ne sais pas vraiment comment expliquer ça... En fait si mais..non » Elle ne pouvait pas lui dire cela comme ça, c'était bien trop dur, bien trop éprouvant.

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Elle fixait ton nez, et tu le cachais. Avant de le laisser refaire surface en rigolant. Elle se moquait de toi, te taquinait mais tu savais que si ça avait été elle, tu en aurais fait de même. Bien que tu n'imaginais pas quelqu'un essayer de lui péter le nez. Peut-être Aino si elle osait ouvrir la mauvaise porte en se levant la nuit, mais tu en doutais fort. Et puis tu la préviendrais à coup sûr, tu ne voulais pas qu'elle se fasse frapper à cause de toi. « Mon nez est exactement comme avant, j'ai eu un bon docteur ! » Tu repensais à Ondine, tu n'avais même pas eu l'occasion de la remercier comme il se devait. Après tout, tu lui avait quand même fait croire que tu te faisais battre par ta femme aka Aino et que si elle l'avait dit à quelqu'un, tu aurais eu des soucis. Enfin surtout Aino. La moindre des choses aurait été de lui offrir des fleurs ou des chocolats. Pour maintenant, c'est un peu tard. « J'y suis aussi que pour faire à manger et dormir. Même si souvent y a qu'Aino qui mange et elle mange pas parce qu'elle aime pas manger. Elle est étrange tu sais, mais ça la rend unique ! » Enfin presque. Souvent, elle te rappelait une autre petite blonde. Enfin petite, c'était pas le mot exacte parce qu'elle était plus grande qu'Aino, mais toujours plus petite que toi. Tu fronçais les sourcils, en voyant son visage changer du tout au rien. D'un coup la joie de boire un café semblait ailleurs. Sa façon de serrer ta veste, de fuir ton regard ainsi que le ton de sa voix. Tu tendais la main vers elle, pour qu'elle glisse la sienne dedans. « Nev.. Si tu n'es pas prête à en parler, j'attendrais, je saurais être patient et quand tu le seras, je tâcherais d'être à la hauteur ! » t'exprimais-tu doucement. Tu sentais bien qu'il y avait quelque chose et ça t'inquiétais un peu. Tu te demandais ce qui pouvait bien tracasser la vie de ta belle. Mais puisque tu avais promis d'attendre, tu ne lui forcerais pas la main. Si vivre avec Alfie et Grace pouvait l'aider, ça t'allait.

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S'il y avait bien une chose qu'elle aimait plus qu'autre, c'était de voir le sourire de CJ, le voir rire était bien plus réconfortant que n'importe quelle accolade, que n'importe quel baiser. C'était comme, manger un morceau de chocolat ou de la crème glacée devant un film d'amour. Alors, quand elle aperçut le brun faire cela, elle ne se sentait plus vraiment de se moquer de lui, même si ce n'était pas méchant en premier lieu. « Hé ! C'est à moi que tu fais à manger... » lança-t-elle une petite moue boudeuse au visage. « Je plaisante bien sûr, ils doivent être bien contents de manger ce que tu fais. C'est toujours très bon » ajouta-t-elle avec tendresse et sincérité. Elle l'enviait de savoir cuisiner ainsi. Et même si quand Emrys était avec elle, elle se débrouillait assez bien, rien ne remplaçait un bon plat du québécois. « Donc Aino c'est la.... » elle ne trouvait pas vraiment le nom qu'elle devait lui donner alors, elle agita sa main près de son visage pour lui faire comprendre " la folle " aurait été peut-être un peu violent. Après tout, elle ne connaissait pas la belle, alors, elle ne pouvait pas vraiment la traiter ainsi enfin, d'après ce que lui en disait son ami, elle n'était pas du genre, simple à vivre et si en plus, elle avait cassé le nez de son amoureux, Nev ne risquait pas vraiment de l'apprécier.
L'expression de la petite brune avait changé du tout au tout et pour cause, quand il s'agissait de son frère, Nevaeh tendance à rapidement se renfermer sur elle-même.. « Ce n'est pas que je ne suis pas prête.. Je voudrais t'en parler mais, l'endroit est mal choisi. » elle savait a quel point cela pourrait lui faire du bien de parler de cela surtout à CJ, après tout il s'était confié à elle a de nombreuse reprise alors, elle savait qu'elle pouvait en faire autant. « Je n'ai pas vraiment envie de craquer en plein café. Tu seras la première personne à qui j'en parlerais mais, pas ici. » Fondre en larmes dans un café n'était pas en haut de sa liste des choses à faire et elle ne comptait pas le faire maintenant. Elle plongea son regard dans la tasse en tournant sa cuillère à l'intérieur, elle avait du mal à croiser son regard, elle ne voulait pas y voir de la tristesse.

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