Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: On est sortis du même vagin tu piges ? ☣ Aaron Mar 13 Sep 2016 - 0:51
❝ On est sortis du même vagin tu piges ? ❞☣ Aaron Debout devant mon placard, je réfléchissais. Il y avait de ces jours où l'on pouvait se sentir dépassé par les évènements, où l'on a plus rien à foutre de rien, sortir sans s'être lavé depuis des lustres, avoir l'air d'avoir passé la nuit au trou même. Mais aujourd'hui, ce n'était pas l'un de ces jours. C'était l'un de ces jours où tout bascule, où l'on sait que d'une manière générale, et que radicalement, notre vie ne sera plus jamais la même. C'est l'une de ces journées qui, par A plus B, signe la fin d'un chapitre, nous plongeant dans ainsi dans l'inconnu. La boule au ventre, je sortis un tee-shirt star wars, dont la phrase d'accroche était l'une des plus connues de la saga. Que la force soit avec toi. Je laissais échapper un long soupir, tandis que j'enfilais le tee-shirt et me retournais vers mon ordinateur, où ma mère, via le logiciel skype, m'observait, impatiente. " Alors c'est bon là ! Tu y vas maintenant ? " Je m'approchais du poste informatique les bras ballants et le pas traînant. " Oui j'y vais. " Elle sourit, heureuse. Allumant une cigarette par nervosité. " Tu m'appelles hein mon poussin ? Et tu parles pas aux inconnus ! " Deuxième soupir. " Ouiiiiiiiiiiiiiiiii. " Je mis fin à la conversation, et sorti de mon studio universitaire en prenant soin de fermer la porte de cinq tours de clés. De nos jours, un adolescent fauché se devait de faire attention à se genre de chose. Un malade pouvait entrer à n'importe quel moment pour piquer tout mes Goodies de Star Wars, et ça, je ne m'en remettrais sans doute jamais.
A Bowen, il y régnait une ambiance chaleureuse que je ne connaissais nulle part ailleurs. Une petite ville paisible où les gens ne se forçaient en rien à se montrer aimables et sympathiques pour cause de tourisme. Et le léger vent marin qui s'incrustait dans mes narines me donnait une impression de renouveau. De bien être même. Mais alors que je marchais d'un pas guilleret et tranquille, mon téléphone se mit à vibrer à l'intérieur de ma poche droite. L'horrible photographie de ma mère apparue sur l'écran, et je fus contrains de répondre à son appel. " Tu as dit que tu allais appeler !" Au bout de la ligne elle fulmine, tandis que je serre le poing. " Mais maman, j'suis parti y'a à peine quinze minutes ! " Elle grogne. " On ne sait jamais ! Tu aurais pu te faire renverser ! Les chauffards sont présents même à Bowen ! " Je piétine le sol avec rage tandis que les passants se retournent afin d'observer le spectacle. " Putain maman j'ai plus cinq ans t'es relou ! " Mais la discussion s'éternisa sur tout le reste du trajet. Ma mère m'expliquant qu'on n'est jamais trop prudent. Qu'un million de jeunes se font chargés par des voitures dans le monde entier, et qu'il était vital, d'attendre que le bonhomme soit vert afin de pouvoir espérer traverser une maudite, et je dis bien maudite, route.