daemon. - café, pancakes, cadeaux

J'ai oublié le champagne, déso.

Cela faisait un petit moment qu'Orson n'avait pas été voir son cousin. Après tout, il était rentré il y a peu de sa tournée à laquelle Orson n'avait pas participé pour rester dans ses études. Mais maintenant, il avait besoin de passer du temps avec lui. Alors il lui avait envoyé un SMS, surtout pour lui demander s'il pouvait passer désormais. Il savait que Daemon était occupé avec le déménagement, et puis même s'il passait trop souvent à l'improviste, maintenant que les deux amoureux habitaient ensemble, il se disait qu'il ne valait mieux pas passer sans prévenir, au risque d'entendre des bruits bizarres. Si ça lui arrivait, il se moquerait bien en tout cas. Mais pour le moment, il se dirigeait simplement vers la villa de Daemon avec dans son sac à dos, tout un tas de bibelots en tout genre pour son cousin. Une fois arrivé, il frappa quelques coups à la porte mais n'attendit pas qu'on vienne lui ouvrir : ça n'était pas trop son genre. « J'EXIGE UN CÂLIN ! » Dit-il d'un ton royal, en prenant une allure fière, le dos bien redressé et le regard valdinguant à travers les pièces pour trouver Daemon. Il prit soin de poser son sac au porte-manteau de l'entrée ainsi que sa veste avant de s'avancer vers le salon où le grand piano de Daemon trônait fièrement.

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Daemon est heureux dans sa vie de couple. Et la tournée en compagnie de Devan a été un pur bonheur. Le voir si épanoui sur la scène, grisé de ce que le public lui donnait, était délicieux. Mais une part de lui était en manque d’un autre bonheur. Celui qu’il partage avec Orson son cousin. Il sait à quel point c’est difficile pour le jeune homme d’accepter de le voir partir. Mais pas un jour loin de lui ne c’est passé sans qu’il lui envoie des messages ou qu’il l’appelle. Un besoin de se rassurer et de lui montrer qu’il pouvait compter sur lui, même à des kilomètres. Mais le temps est passé bien vite et le voilà de retour dans sa ville natale. Et avec son retour la joie également de voir Devan aménager chez lui. Il a averti Orson de son retour et le gamin a bien vite voulu le voir. Il ne peut s’empêcher de sourire à ses SMS. Touché par sa façon de faire. Le manque qu'il a ressenti. Parfois Daemon a la sensation d’être la drogue d’Orson. Une drogue qui n’est pas nocive comme certaines qu’il a tendance à prendre. Cela lui fait faire du souci quand il est loin de lui. Il a peur que le fait que Devan vive avec lui, il se sente moins libre de venir le voir. Il compte le rassurer sur ce côté-là aussi. Son amoureux sait à quel point Orson est important dans la vie de Daemon. Du coup le pianiste ne pense pas qu’il y aura des problèmes à sa venue à chaque fois que cela lui chante.

Il a à peine le temps de lire le dernier SMS qu’on frappe à sa porte. Mais elle s’ouvre avant qu’il ne réagisse vraiment. Plus rapide que son ombre ce petit se dit-il. Le pianiste entend sa voix résonner dans l’entrée. Monsieur réclame des câlins. Et il avance vers le salon fier comme Artaban. Ce qui fait rire Daemon. Ce gosse grandit bien trop vite se met-il à penser. « Est-ce que tu as été sage ? Car si tu as fais le vilain garçon pas de gros câlins. » Daemon lui sourit. Il vient lui embrouiller ses cheveux, geste dont il a du mal à se débarrasser même s’il sait que cela rend furax Orson. Mais bon cela fait plusieurs jours qu’il ne l’a pas taquiné alors là il en profite. Puis il l’attrape pour le tirer vers lui et il le serre dans ses bras. « Tu m’as manqué. » Il pose un baiser sur son front. « Alors quoi de neuf gamin ? » Il va d’abord s’intéresser à ce qu’il a pu faire pendant son absence. A voir s’il a écrit de nouveaux chapitres avant de lui parler de la tournée ou bien de son bonheur. De toute façon avant d’enclencher la discussion ils risquent fort de manger des pancakes et de boire un truc chaud ou froid.   

J'ai oublié le champagne, déso.

Orson était vraiment tout content de retrouver son cousin. Il ne l'avait pas vu depuis quelques mois, et pour cause : le pianiste était parti en tournée et pour compenser le manque, Orson s'était plongé dans ses études et son bouquin sans se soucier des sorties ou des plans cul, du moins, pas autant qu'avant. Peut-être qu'il était autant attaché à Daemon parce que c'était le seul qu'il aimait, le seul à qui il tenait comme ça. Si Daemon venait à disparaître de sa vie, nul doute qu'Orson tomberait dans une dépression. Et à défaut de le lui dire avec de vrais mots, il se contentait de le lui montrer par des gestes affectueux ou alors, comme dans le cas présent, de lui faire part du manque qu'il ressentait de ne pas l'avoir près de lui. La première phrase de Daemon lui fit aborder une moue d'enfant mécontent. « Bien sûr que j'ai été sage. J'ai eu de bonnes notes et j'ai avancé sur mon bouquin. Fais moi des câlins maintenant ! » Un petit ordre venant d'un homme tout aussi petit, d'un gamin en somme. Mais c'est normal, face à Daemon, Orson savait qu'il n'avait aucune chance de l'égaler au niveau de la maturité. Il pouvait parfois se servir de lui comme modèle, dans ses moments sombres.

Une fois dans ses bras, il grimaça pour ses cheveux sans faire de remarque là-dessus. De toute façon, il n'avait pas le coeur à le rabrouer. Il passa ses bras autour de lui pour le serrer aussi fort qu'il le pouvait. « Toi aussi, gros nounours. » Orson claqua un baiser sur sa joue avant de s'écarter pour répondre à sa question. « Ben pas grand chose, j'avais personne à emmerder mh ... Mais tu vas avoir de la lecture. Oh mais attends, j'ai des cadeaux pour toi ! » Avec un grand sourire sur son visage, il attrapa son sac à dos pour se diriger ensuite vers la cuisine. Il posa son sac sur la table et l'ouvrit comme un trésor. En plongeant une main dedans, il en ressorti une petite boîte. « T'attends pas à grand chose, hein. Ca c'est le cadeau le plus beau. Après c'est que des bibelots. » Orson haussa les épaules. Il tendit la boîte à Daemon et lorsque celui-ci l'ouvrira, il pourra y trouver une chevalière en argent avec un "D" gravé dessus. Orson s'était dit qu'il pourrait penser à lui à chaque fois qu'il regarderait son doigt.

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Daemon a toujours aimé taquiner Orson. Et ce depuis qu’il est gamin. Et il n’a pas l’intention de s’arrêter de si tôt. Alors à peine il entre dans la villa et qu’il l’entend réclamer des câlins. Il l’embête tout de suite. Voulant le faire râler. En sachant très bien que lui aussi a envie de le serrer dans ses bras. Il lui a tellement manqué comme à chaque fois qu’il s’en va loin de Bowen. Il éclate de rire aux phrases de son cousin qui plaide sa cause pour obtenir sa dose de câlin. « Tout ça. Et bien dis moi tu as acheté une conduite. Je vois même une auréole sur ta tête. Mais où est passé Orson mon cousin foufou et qui n’écoute rien ? » Ils tombent dans les bras l’un de l’autre. Daemon comme à son habitude s’amuse avec les cheveux du gamin. Mais il fait aussi le plein d’amour dans cette étreinte. Et il sait qu’Orson en fait de même.  « Super que tu es avancé ton bouquin. J’ai hâte de lire. Le dernier chapitre que tu m’as filé m’a mis l’eau à la bouche. Et je veux connaitre la suite. » Il est vraiment sincère dans ses paroles. Pour lui le livre d’Orson est un futur best seller. Et il compte bien tout faire pour l’aider à ce qu’une fois fini il soit publié.

Ils restent blottis l’un contre l’autre, le temps de vraiment se retrouver et de combler le manque causé par l’éloignement. « Gros nounours. Attention qu’il ne soit pas mal léché le gros nounours. » Leurs rires se mêlent. Le bonheur illumine leurs regards. Daemon est gratifié d’une bise sur la joue. Ce qui le fait sourire. « La prochaine fois je te laisse un substitut de ma personne comme ça tu pourras emmerder quelqu’un. Quoi que je pourrais faire une crise de jalousie. Des cadeaux pour moi ?? » Il regarde Orson attraper son sac à dos et le suivre dans la cuisine. Daemon sort les pancakes pour les réchauffer. « Tu veux boire quoi ? » Puis il se tourne vers son cousin alors que celui-ci lui tend un paquet. « Pour moi ? Tu sais que tu n’étais obligé. Mais merci. Et c’est l’intention qui compte Orson. » Il prend le paquet, vu comme il est, il se doute qu'il contient quelque chose de précieux. Il l’ouvre. Le pianiste est ému en voyant la chevalière avec son initiale. « Wahou elle est superbe. » Et il l’enfile à son doigt avant de venir à nouveau faire un câlin plein d’émotion à son cousin. « Merci. Moi aussi j’ai un cadeau pour toi. » Il avait fait l’enregistrement lors de leur voyage à Brisbane. Mais vu qu’Orson l’accompagnait il avait demandé à ce que le disque lui soit envoyé après. Il y avait quelques musiques qu’Orson aimait particulièrement et souvent lié à Daemon et puis trois morceaux uniques que le pianiste avec composé que pour lui. Comme il l’avait fait pour Devan. Il avait également fait la maquette en mettant une superbe photo qu’ils avaient pris à Brisbane. Et pendant qu’Orson sort ses autres babioles, le pianiste va récupérer le paquet dans le salon. Autant continuer dans l’échange des cadeaux. « Tiens. Une babiole. » Daemon a toujours aimé composer, mais le faire pour une personne qu’il aime c’est toujours plus émouvant. Surtout que dans ce cas il met tous les sentiments qu’il éprouve dans ses notes. « Une pièce unique fait juste pour toi. » Et il s’attarde sur ce qu’Orson a sorti. En ayant les larmes aux yeux.

J'ai oublié le champagne, déso.

Aux yeux du monde, Orson pouvait parfois paraître bien trop proche de Daemon. Il est vrai que pour lui, ils n'avaient pas une relation de cousins, mais Orson considérait Daemon plutôt comme son grand frère, presque son jumeau. Après tout, ses parents ne lui accordaient pas toute leur attention et Orson devait bien combler. Mais il savait que c'était bien tout autre chose qui les liait. Un amour fraternel plus fort que la plupart des autres frères et soeurs. Dans ses bras, il se mit à rire comme s'il revivait de le revoir et secoua la tête. « Il attendait sagement ton retour pour tout foutre en l'air, tu parles d'une auréole ! » Ces mois de sagesse lui ont fait quand même le plus grand bien, au moins, il a pu arrêter de sortir et de faire la fête pour enfin se concentrer sur quelque chose de réellement utile. Mais ça n'en était pas pour autant une leçon qu'il aura apprise. Il avait été assez sage, oui, mais il n'avait pas changé, il ne faut pas croire aux miracles avec lui. « Ca tombe bien, j'ai trois chapitres pour toi, le dernier est encore en cours d'écriture. » Dit-il fièrement. Son livre serait sa plus grande oeuvre et il le savait. Pour le moment, il n'en était encore qu'au stade de projet mais il savait qu'avec ses proches il pourrait atteindre une certaine notoriété dans ce milieu, et peut-être, être reconnu comme auteur. En tout cas, Orson garde l'espoir concernant ses écrits.

Le temps d'un énorme câlin le gamin profite de la chaleur de son cousin et de sa tendresse pour faire le plein d'énergie. « Une chance que tu sois bien léché alors. » Dit-il sur un ton un peu plus pervers qu'il ne l'aurait voulu. Il savait que Daemon était éperdument amoureux de son petit-copain et Orson faisait allusion à celui-ci, même s'il n'était pas tout à fait d'accord avec cette relation. Il avait eu peur d'être délaissé mais avec le temps il se rendra certainement compte qu'il n'a pas besoin d'avoir peur de ça. Ceci dit, Orson soutiendra toujours son cousin plus que n'importe qui d'autre quelles que soient ses décisions. « Parce que t'as vraiment cru que je me contenterais d'un substitut ? J'ai déjà du mal à te laisser en paix avec ton mec mais alors un substitut ... » Orson assumait parfaitement son côté possessif, il ne se cherchait jamais d'excuses pour ça. De toute façon, la seule qu'il avait en stock était qu'il tenait beaucoup à son cousin, même s'il ne le lui disait jamais de façon explicite. Il le lui montrait quand même très souvent à l'aide de petits cadeaux ou de visites inopinées. « Un café bien chaud et bien corsé, s'te plaît ! » Lorsqu'il sortit la petite boîte de son sac et qu'il l'a tendit à Daemon, Orson remarqua qu'il était plein d'émotions. Il scruta alors avec grande attention la moindre de ses réactions avec un grand sourire. Puis, il le serra contre lui en riant légèrement, content que ça lui plaise. « T'as intérêt à la porter tout le temps. Oh ? Un cadeau pour moi ?.. » Même s'il avait des cadeaux pour lui, Orson ne s'attendait pas à ce que son cousin en ait aussi à lui offrir. Il le laissa partir en ayant quand même un sourcil arqué de curiosité et s'empressa de sortir les autres bibelots de son sac ; il s'agissait d'un porte-clés plat en forme de piano, d'une photo encadrée de la ville de Bowen qu'Orson avait pris soin de prendre en haut de la falaise - il y était monté exprès pour - et d'autres petites choses comme une bougie parfumée senteur vanille ou une petite enceinte bluetooth pour aller avec son téléphone. Et quand il revint avec un paquet, Orson fut tout content et l'afficha à l'aide d'un grand sourire et de ses grands yeux brillants. Dès lors qu'il eut le paquet entre ses mains, il se hâta de l'ouvrir pour en découvrir le contenu avec stupéfaction. « Oh ! C'est ton CD ? La photo est trop belle, t'as eu raison de choisir celle-ci. » Il tourna le disque pour en regarder les titres et sourit davantage en voyant certains morceaux qu'il reconnaissait et qu'il aimait tout particulièrement. Il posa la pochette sur la table avant de retourner dans les bras de Daemon pour le remercier d'un câlin tout aussi rempli d'émotion que le dernier. « Merci Daemon ça me touche ! Je vais l'écouter en boucle pour les connaître par coeur. » Il était sincère, c'était vraiment un magnifique cadeau qui le touchait en plein coeur. S'il n'avait pas autant de fierté, nul doute qu'il aurait versé une larme, ou plusieurs.

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Ils se retrouvent avec cet amour plein de taquinerie qui les caractérise. Cet amour profond, bien au-delà du lien de cousin. Mais Daemon c’est toujours promis d’être là pour Orson comme s’ils étaient des frères. Alors il tient sa promesse. Heureux de le voir avancer dans la vie, même si parfois l’envie de lui donner des claques lui démange les doigts. Mais en contre partie il y tout cet amour que lui donne Orson. « Tu en as une à ta manière Orson. » Deux fils uniques, unit par les liens du sang qui sont un peu perdus quand la vie les sépare. Le pianiste est ravi que son cousin ait avancé dans son livre. Il crève de lire la suite. Sa curiosité a été éveillée par les derniers chapitres qu’il a pu lire. « Si j’ai bien compris je vais me retrouver encore comme un con à la fin de ces chapitres. Tu aimes faire durer le suspens toi. » Et leurs rires éclatent, éclaboussant leur regard de pépites de joie. Un énorme câlin les unit. Bien entendu Orson ne résiste par au plaisir de rebondir sur la remarque de son cousin. Un sous entendu des plus croustillant. Daemon fait les gros yeux un instant. « Tu n’en perds pas une. Voyou !! » Le pianiste sait à quel point sa relation avec Devan fait peur à Orson. Peur que cet amour qu’ils partagent soit un peu étrangler ou mis de côté par son lien amoureux. Mais il fait comprendre à son cousin qu’il n’a aucune raison d’avoir la trouille de Devan. Rien ne changera entre eux. Pour Daemon cette relation est vitale. Autant vitale que celle qu’il a avec son homme.

Puis ils partent dans la cuisine pour partager un moment de douceur devant une boisson et des pancakes. Devan en avait préparé avant de partir. Daemon lui avait dit à quel point ils avaient été appréciés par son cousin. Son homme est un ange. Et la taquinerie continue. Le pianiste cherche le moyen de compenser son absence, cela ne plait gère à Orson. Faut pas le prendre pour un idiot le petit. « Du coup je laisse tomber l’histoire du substitut. Je la trouvais bonne moi. » Ils se chamaillent comme des gosses. Dans des moments pareils l’écart des dix ans ne se voient même plus. On croirait même qu’ils ont cinq ans tous les deux. Ils sont mignons et touchants dans leurs gestes et leurs paroles. Même s’ils ne manquent pas de ce piquer parfois juste pour titiller d’avantage. « Tu vas dormi ce soir avec un café comme ça moustique. » Daemon sait qu’il adore ce genre de boisson en plus avec la machine à café que le pianiste a, Orson serait bien bête de s’en priver. La rigolade est de rigueur et elle enveloppe toute la pièce. Et puis Orson lui tend une boite et lorsqu’il ouvre c’est une émotion toute différente qui l’étreint. Les larmes lui montent aux yeux. Il est touché en plein cœur par son geste. Il l’a met directement à son doigt. « C’est sur que je ne vais pas la quitter. » Le voilà presque prêt  à pleurer. A son tour il offre un cadeau à Orson. Un cadeau qui représente des morceaux de leur vie envahit par la musique et les souvenirs qui y sont liées. Il lui laisse le temps de le regarder, pendant qu'il s'attarde sur les diverses petites attentions qu’Orson a sorti sur la table de la cuisine. Des petites choses qui pourraient paraitre insignifiantes aux yeux de certains mais qui comptent pour Daemon. « Ah non ça c’est ton CD. Et les deux derniers morceaux je ne les composais que pour toi. Après si tu veux le CD dont tu as entendu certains morceaux je l’ai aussi. Mais celui-là plein de monde l’aura. Et pour la photo je voulais qu’elle soit spéciale aussi. » Pour Daemon c’est vital de privilégier les gens qu’il aime et de porter plus d’attention pour certaines choses. Ils se retrouvent encore pour un gros câlin. « Je n’ai aucun doute là-dessus. » Le pianiste en profite pour de nouveau lui embrouiller les cheveux. « Et merci pour toutes ses diverses petites choses. Tu n’as pas eu le vertige pour prendre la photo. Ne joue pas les cons pour moi okay. » Puis il l’embrasse sur la joue et s’occupe enfin du café de monsieur. Puis il sort les pancakes du frigo avec un bol de crème chantilly et une bouteille de sirop d’érable. De quoi se faire péter l’estomac. « J’espère que tu as faim. » Daemon pose la tasse à café sur la table, et puis il s’en fait un pour lui. Ils s’installent tous les deux à la table de la cuisine. « Sinon comment ça ce passe en cours ? » Faut bien devenir sérieux un peu, et l’avenir scolaire d’Orson est aussi un sujet important pour Daemon. Comme tout ce qui touche à sa vie.

J'ai oublié le champagne, déso.

Orson était fou de son cousin. C'était une perle pour lui, un gros nounours qui ne se dissimule même pas de l'être. Il avait même tendance à être trop gentil, parfois, Orson le pensait réellement. Il était sur ses gardes avec lui, justement parce qu'il n'avait aucune envie de le voir blessé. Ca lui briserait littéralement le coeur, à vrai dire. Il s'en rendrait malade à en crever. Même avec ça, Orson n'était pas certain d'avoir un côté angélique en lui. Certes il pouvait se montrer adorable mais seulement avec son cousin. Avec les autres, il montrait un tout autre comportement et pouvait s'avérer être Satan incarné. « Mouais, je suis pas certain de ça. » Entre rires et câlins, Orson se sentait beaucoup mieux. Ces semaines passées hors du monde, ça lui faisait beaucoup de bien de passer du temps enfin avec son cousin. Il ne refusait jamais de le voir, sûrement parce qu'il y était beaucoup trop attaché pour ça. « Il faut bien en laisser, sinon le lecteur ne lirait pas. » Un large sourire s'incrusta sur son visage et un énorme fou rire arriva en voyant la réaction de son cousin face à sa blague salace. Non, il ne perd jamais d'occasion de pouvoir faire une vanne sur le sexe, ça, jamais. On pouvait le caractériser de grossier ou vulgaire, il s'en foutait, au moins, lui, il se marrait.

Dans la cuisine, Orson se mit à déballer les cadeaux qu'il avait prévu pour Orson et quand son cousin lui proposa un substitut, il refusa dans une grimace dégoûtée. « Elle serait bonne pour des gens trop cons pour penser qu'ils n'ont pas besoin de toi. Pas pour moi ! » Le garçon était trop attaché à son cousin pour se contenter d'un de ses vêtements en compensation de son absence. Il n'était pas du tout de ce genre, même si ça l'avait tenté à plusieurs reprises lorsqu'il se sentait un peu déprimé, histoire de se rassurer. Quand Daemon le traita de moustique, Orson fronça les sourcils et lui tira la langue comme un gosse. « Gna gna gna. Toute façon même si j'arrive pas à dormir c'est tout bénef pour toi, puisque je passerais ma nuit à écrire. Alors te plains pas, grosse peluche. » Les taquineries cessèrent lorsqu'Orson offrit son premier, et non des moindres, cadeau. Il s'agissait d'une chevalière gravée d'un grand D manuscrit, comme ça, Daemon pourra toujours penser à lui où qu'il aille sans jamais pouvoir l'oublier. « T'as pas intérêt, si y'a pas la marque de bronzage, ça va barder pour toi. » Ces menaces étaient faites dans le vent. Hors de question pour Orson de toucher à son grand frère de coeur, cousin de sang. Il était bien trop précieux pour lui faire du mal à vrai dire. Orson reçut un cadeau aussi de la part de Daemon, un CD perso qu'il pourra écouter quand il le voudra. Daemon lui expliqua que c'était son CD à lui, le seul exemplaire existant sur cette planète, Orson sentit son coeur fondre comme une guimauve sur le feu. C'était tellement adorable, en même temps. « Merde, mais c'est vraiment trop mignon ça ... Merci beaucoup Daemon. Et je veux tous tes CDs, je suis ton plus grand fan. » Orson plongea dans ses bras pour le remercier chaudement, puis grimaça comme il avait l'habitude de le faire lorsqu'il lui ébouriffa les cheveux. « T'inquiète, c'était pas la première fois que je l'escaladais, cette falaise. » Son sourire n'était pas près de s'en aller. Maintenant que la distribution des cadeaux fut terminée, il s'installa sur une chaise, celle qu'il prenait toujours d'ailleurs. Puis hocha la tête. « J'ai la dalle, tu veux dire. J'ai toujours faim si c'est pour ces pancakes. » En même temps, ça n'était pas très compliqué : Orson était un gros mangeur. Mais il se dépensait suffisamment pour ne pas prendre un gramme et son métabolisme l'aidait aussi beaucoup. « Très bien, j'ai de super notes à mes partiels, en même temps j'ai grave révisé ces dernières semaines. Je suis beaucoup moins sorti, j'ai été un peu comme un ermite en fait. Et toi, la tournée ? » Orson n'attendit pas plus longtemps avant de se servir en pancakes et de manger comme un goinfre. Bordel ce qu'il était amoureux de ces trucs.

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Les deux cousins se retrouvent dans la cuisine, après s’être bien taquiner. Et pas que légèrement vu les allusions d’Orson. Mais bon difficile pour Daemon de lui en vouloir même quand son cousin abuse de petite pique à l’égard de son couple. Orson est loin d’être un ange, même s’il en a le visage. Mais le pianiste l’aime trop pour lui en tenir rigueur du moment qu’il reste dans le domaine du raisonnable et qu’il ne fout pas le bordel dans son couple. Parce que le côté démon d’Orson pourrait bien ressortir juste pour garder son cousin pour lui. Plutôt possessif le petit.

Une fois dans la cuisine Orson commence à sortir toutes les petites attentions qu’il a prévu pour Daemon. Bien entendu le petit jeu continue, ils aiment se torturer de manière amicale. Daemon aime le faire marronner, il sait à quel point il manque à son cousin. Mais la proposition qu’il propose ne convient pas au gamin. « Je vois. Dont pas de substitut. Va falloir que je trouve une autre solution. Un clone peut être ?? Là tu n’y verrais que du feu. » Leurs rires se mêlent, ils sont juste deux enfants heureux. Puis le pianiste lui prépare un café sans omettre de lui faire la morale. Mais toujours en restant dans la taquinerie. Bien entendu encore une fois ses paroles font mouches se qui le fait bien rigoler. « Okay la grosse peluche n’a rien à dire c’est ça. Et tu as intérêt dans ce cas de me porter vite fait ton prochain chapitre. » Puis vient le moment pour Orson de donner le premier paquet à Daemon. Une chevalière qui laisse le pianiste sans voix. Cela le touche profondément. Ce gamin a le chic pour lui faire monter les larmes aux yeux. « Pas de problème pour la marque de bronzage. » Et pendant que son cousin finit de sortir les diverses babioles, il va chercher le disque qu’il a fait express pour lui. Il a profité de leur voyage à Brisbane pour l’enregistrer quand il n’était pas en sa compagnie. Et si Daemon a été touché par la bague, Orson est autant touché par le CD. « De rien, j’ai bien été aidé quand tu trainais au lit. Sinon cela aurait été compliqué avec toi dans mes pattes sans arrêt. » Ils se retrouvent dans les bras l’un de l’autre et partage encore un moment de tendresse. « Je te filerais l’autre tout à l’heure. Là je vais regarder tout ce que tu m’as apporté. » Ce sont des petits riens qui émeuvent Daemon. Des traces de vies. Des attentions de tous les instants. Ce qui prouve à quel point Daemon est important dans la vie d’Orson. Le pianiste le sait mais cela lui fait toujours chaud au cœur. « T’amuses pas trop quand même à jouer au roi de l’escalade d’accord. » Quand il part en tournée la chose qui lui fait le plus peur c’est d’avoir son téléphone qui sonne pour lui apprendre qu’il est arrivé quelque chose de grave à son cousin. A vrai dire c’est quelque chose qui lui fait peur tout le temps. Même si Daemon est du genre positif dans la vie. Il ne sait pas comment il surmonterait le fait que son cousin est un accident. Bien entendu gosse il en a eu. Mais bon, il chasse bien vite ses pensées sombres et se régale de regarder Orson manger les pancakes de Devan. Il espère qu’ils finiront par bien s’entendre ces deux là. Car ce sont les deux hommes de sa vie. Il ne pourrait pas survivre sans l’un ou l’autre. « Je vois que tu es affamé. Tu pourras en emporter comme la dernière fois. » Daemon en prend un aussi qu’il déguste avec son café. De voir Orson manger l’a affamé. Il en profite pour lui demander comment se passe ses études. Il ne faut pas que penser à l’amusement et Daemon aime être au courant de l’avancé scolaire de son cousin. « Tu vois le travail paye. Bon c’est peut être moins amusant mais tu as des résultats et c’est le plus important. Je suis fier de toi. » Sa voix est sincère, il veut vraiment que son cousin puisse avoir un avenir digne de ce nom. Même s’il fera tout pour l’aider une fois que son livre sera terminé. Il est certain qu’un jour il finira dans les plus grandes librairies. « La tournée c’est bien passé. Devan a assuré. Même si je sais que pour lui cela a été compliqué. Pas facile de jouer face à un public mais une fois lancé cela devient comme une drogue. Après c’était un peu tendu parce qu’il y avait Reda. Le petit ami d’Aiden. Cela un peu compliqué les choses car on a été amant et en plus ce con c’est tapé Devan. Mais bon c’est du passé. Même si sur le coup ce n’était pas facile à gérer. » Daemon n’a jamais rien cacher à Orson, enfin disons dans la mesure des choses à dire. Et quand il fut en âge d’entendre certaines confidences.

J'ai oublié le champagne, déso.

Il est vrai que le côté démon d'Orson pouvait surgir à tout moment. En fait, si un jour il apprenait que Devan avait fait du mal à son cousin, il deviendrait certainement fou. Il tenait à lui plus qu'à n'importe quelle autre chose sur cette Terre, alors même si ça s'arrangeait, Orson péterait un câble à savoir que Daemon ait été blessé. Il ne restait plus qu'à espérer qu'il sache se tenir hors de leur relation de couple, au risque de faire lui-même du mal à son cousin, ce qui le tuerait littéralement. Il n'y avait qu'à regarder tous ces petits cadeaux pour savoir qu'Orson avait du mal à se séparer de lui. « Non, ce sera toujours différent du vrai toi. Je le remarquerais. » Orson croisa les bras contre son torse et prit sa mine la plus boudeuse qu'il ait en stock. Mais bien vite, son sourire étira de nouveau ses lèvres et il hocha la tête. « Dès qu'il sera terminé, tu seras le premier à le lire. » Daemon avait toujours été le premier à lire ses textes et davantage lorsqu'Orson se mit à écrire son livre. Il était pour ainsi dire son plus grand fan, enfin, son seul pour le moment, puisqu'Orson avait fait le choix de ne faire lire à personne d'autre ses chapitres.

Orson était heureux de voir qu'il avait finalement réussi à toucher Daemon par un de ses cadeaux. Surtout la chevalière, il avait pris beaucoup de temps pour la choisir. Il avait longuement hésité et finalement, il ne l'a prise que quand il fut sûr et certain qu'elle lui conviendrait. Son sourire ne le quittait plus. Le CD le touchait aussi énormément et même s'il n'avait pas les larmes aux yeux, il montrait son émotion autrement en sautant dans les bras de Daemon pour le remercier chaudement. « J'avoue ... T'as eu de la chance que je sois flemmard. » Installé dans la cuisine, Orson le regardait déballer tous ses autres petits cadeaux. Même si ce n'était pas grand chose, c'était sa façon à lui de dire à son cousin combien il l'aimait. « T'inquiète, je suis plutôt bon en escalade. T'aurais dû voir ça, j'ai fait qu'une bouchée de cette falaise ! » Il était peut-être casse-cou, par contre, il faisait toujours de son mieux pour ne pas se casser la figure, et ce, malgré son esprit compétitif. Une fois les pancakes servis, Orson ne se fit pas attendre pour les dévorer. Daemon le gâtait ! Il était comme un roi à chaque fois qu'il allait chez son cousin. En même temps, les talents culinaires de Devan se devaient d'être partagés tant sa cuisine est excellente. Orson se délectait de chaque bouchée, même s'il était difficile pour lui de ne pas les gober. « T'es trop gentil Daedae. » Son cousin était vraiment trop gentil, et pas seulement avec lui. Orson le savait, c'est pour ça que d'une certaine manière, il restait très protecteur avec lui. Plus que de la possessivité, il ne voulait pas qu'on abuse de sa gentillesse quitte à lui faire du mal. Vint le sujet des études. Orson s'était un peu surpassé ces derniers temps. Si déjà il n'avait aucun mal à étudier, depuis la tournée de Daemon, il avait fait en sorte d'être excellent, pour passer le temps. Un petit challenge qui lui fit mériter les félicitations de son cousin. Il se redressa fièrement, arborant un sourire glorieux suite aux mots de Daemon. « Uh uh, je suis le meilleur. » Un petit rire s'extirpa de ses lèvres puis il demanda à Daemon comment s'était passé sa tournée. Il était curieux de savoir les petits potins. Et il ne fut pas déçu. Il le montra même à travers des grimaces et diverses exclamations. « Nan ? Tu m'étonnes ! Avoir ses exs et son copain dans la même pièce et traîner avec eux pendant quelques mois ... Normal que ce soit pas facile à gérer. Putain, j'aurais trop aimé être là pour voir ça ! Je ... Me serais certainement bien marré. » Orson pouffa de rire comme une commère et termina ses pancakes puis son café. « Ca s'est bien passé quand même entre vous ? Vous avez pu avoir des moments juste pour vous ? »

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Daemon et Orson ne savent pas se retrouver sans se taquiner. Un plaisir qu’ils ont toujours partagé et qu’ils mettent en pratique dés qu’ils en ont l’occasion. Et d’avantage quand ils sont restés plusieurs semaines sans se voir. Et dans ces cas là le côté démon d’Orson sort rapidement même si leur échange reste des plus drôles. C’est souvent dans ces occasions que le cousin de Daemon sort des têtes boudeuses. Il est doué sur ce point là, ce qui fait rire le pianiste à chaque. Difficile de rester de glace face à cet air faussement furieux. « Tu ferais presque peur avec cette bouille. » Mais il la remplace vite par un sourire. Orson ne résiste pas au pouvoir de persuasion de son cousin. Bon l’inverse est aussi vrai. « Il y a intérêt. De toute façon vu que je lis chapitre par chapitre pas compliqué d’être le premier à lire entier. » Et Daemon est fier de ce qu’Orson a écrit, pour lui c’est un grand plaisir de le lire à chaque fois.

Après quelques câlins et des embrassades des plus tendres les deux cousins se retrouvent dans la cuisine de Daemon. Et les moments d’émotion se succèdent. Le pianiste est touché par les différentes attentions de son cousin et surtout par la chevalière. Lui aussi a un cadeau pour Orson. Cadeau qu’il a mis en place alors qu’Orson profitait de la chambre de leur hôtel à Brisbane. « Oui sur ce coup là j’ai apprécié que tu joues la marmotte. » Cela aurait plus rude si Orson avait été tout le temps au studio. Même si le pianiste aurait trouvé une autre solution. Il est un peu prêt à tout pour le gamin. Et après la chevalière qui a rapidement trouvé sa place à la main de Daemon, celui-ci continue à ouvrir ses cadeaux. Trouvant chaque petite attention des plus tendres. Même si certaines ont demandé de l’audace comme la photo prise de la falaise. « Même si tu ne fais qu’une bouchée de la falaise soit prudent okay. Parce que tu fais aussi qu’une bouchée des pancakes de Devan et c’est moins dangereux. » Et les taquineries continuent alors qu’ils se mettent à déguster les pancakes avec leurs cafés. Et oui les émotions ça creusent. Il n’y a qu’à voir comment Orson dévore. A croire qu’il est resté des jours sans manger. Non c’est que c’est un grand gourmand et que Devan fait des pancakes à tomber le cul par terre. « C’est parce que tu es un cousin d’amour. Sinon je serais un monstre. » Du coup il lui ses dents et met ses mains comme un vilain monstre mais il éclate de rire. Pas évident de rester sérieux face au regard d’Orson qui lui fait passer le message. "Tu n’es pas du tout crédible en monstre Daedae." De l’Orson tout craché. Et puis ils parlent des résultats du jeune homme à l’école. Le pianiste suit de près sa scolarité. Il sait que parfois il pense plus à faire la fête qu’à bosser. Mais là il a l’air de s’être vraiment concentrer sur ses études et Daemon en est très fier et il le félicite. De quoi faire gonfler l’égo du petit Macintosh. « Oui attention à ne pas prendre la grosse tête petit ourson. Oups petit Orson. » Un jeu de mot que Daemon aime bien faire. Il risque fort d’avoir droit à une moue boudeuse. Dans ce cas il ira lui embrouiller la crinière et Orson se remettra à rire. Puis ils parlent de la tournée de Devan. Ou Daemon a eu la chance de croiser Reda un de ses ex amants. Enfin entre eux c’était compliqué et complexe. Parce qu’ils avaient autant envie de s’entretuer que de baiser. En plus Reda a aussi couché avec Devan. Là plus difficile à digérer. Mais bon c’est le passé et pour avancer, il leur faut faire table rase. Et le pianiste se retient plusieurs fois d’éclater de rire vu les grimaces de son cousin. « C’est sur qu’avec toi en plus cela aurait été un vrai délire. Remarque Devan t’aurait fait des pancakes pour te calmer. Et Reda aurait surement essayé de te mettre dans son lit, même si son petit copain était là. Et je l’aurais tué, pour toi et pour Devan. » Le pianiste se rend compte combien Orson jubile face à ses paroles un peu croustillantes. « Oui entre Devan et moi cela c’est même très bien passé. J’ai pu l’aider certaine fois face au trac. La scène ça fout la trouille mais une fois que tu y goutes et bien c’est l’extase. Oui on trainait le matin à l’hôtel vu que les soirées étaient plutôt courtes. Mais je ne vais pas te faire un dessin là-dessus. » Une fois les cafés et les pancakes terminés Daemon range le tout. « Tu veux faire un truc spécial. » Après tout ils ont encore un peu de temps pour bavarder et s’occuper.

J'ai oublié le champagne, déso.

Déjà qu’Orson avait la joie de vivre, en compagnie de son cousin, ça ne pouvait qu’être pire. Ils se taquinaient vraiment énormément mais tous les deux savaient que c’était bon enfant et surtout que c’était des mots d’amour. De l’amour vache parfois, mais des mots d’amour quand même. Car il était compliqué pour Orson de dire je t’aime. En tout cas, actuellement. Cela lui paraîtrait moins difficile s’il le vivait au moins une fois. « Ouais c’est pas faux … Mais t’auras le premier jet ! » Orson tenait à ce que la première impression de son bouquin soit destinée à Daemon. Il avait été son tout premier fan, le plus grand, même. Et puis c’était un cadeau qui n’était pas négligeable pour Orson. Un cadeau qui venait du fond de son cœur. Il comptait même demander à Aedhan de lui faire une couverture particulière pour celui-là.

Ils firent ensuite un bel échange de cadeaux. Ceux-là aussi venaient du cœur, c’est pourquoi Daemon eut les larmes aux yeux et si Orson n’avait pas eu autant de fierté, il les aurait eues aussi. Mais ça n’empêche rien : il a quand même été très touché par l’attention de son cousin. Il fit la moue aux paroles de Daemon en ne répondant rien du tout. Il avait raison, Orson dormait beaucoup. Mais bon, il se couchait à pas d’heure, aussi. C’est parce qu’il trouvait à la nuit une ambiance particulière et unique. Le calme, le silence, le noir, l’aventure … Sans compter l’alcool, les fêtes, les joints, les flirts. Dans ses nuits calmes, Orson écrivait principalement. Et ça n’était pas si rare que ça. Orson leva les yeux au ciel et rit une nouvelle fois. « Le jour où il y mettra du cyanure, tu verras si ce sera pas moins dangereux que de grimper une falaise. » Bon, c’est vrai que jusqu’ici, Orson n’avait pas fait copain-copain avec Devan. Il ne lui reprochait absolument rien pour le moment, le gamin avait juste très peur qu’il s’accapare son cousin. Peut-être qu’il ne pourrait plus venir à sa guise quand ils habiteront ensemble … Mais il préférait ne pas y penser. Pour le moment, il passait juste un très bon moment avec Daemon et ne voulait pas le gâcher avec ce genre de songes. Daemon imite une espèce de monstre, et Orson ne put s’empêcher de lever un sourcil et de le regarder en mode « tu fais quoi là ? » Daemon était trop gentil avec tout le monde et cette petite conversion en monstre n’était pas crédible du tout. « Fais attention, tu vas rester bloqué ! » s’amusa-t-il en riant de bon cœur. Puis il grogna un peu face au surnom. Bon, il l’aimait bien ce surnom. Mais seulement quand c’est Daemon qui le disait. Il ne voulait pas qu’on le perçoive comme un ourson en peluche, au contraire. « T’inquiète, j’ai de la marge mh. » C’est vrai qu’il n’était pas très gros … En revanche, sa modestie était très réduite. Vint ensuite le tour des petits potins de la tournée. Orson écouta en avalant son petit déjeuner à grande allure. Il fronça néanmoins les sourcils en entendant ses paroles. « Attends, t’es en train de dire que Reda n’est pas fidèle ? Parce que si c’est le cas, je vais l’enculer cet enfoiré de première. Il a pas intérêt à faire du mal à Aiden. » Ce dernier étant son meilleur ami, et Orson ne voulait pas qu’il ait une peine de cœur. Il faisait attention à ses proches, plus que de mesure ceci dit. Il s’occupait parfois de ce qui ne le regardait pas mais c’était plus fort que lui. Il aimait trop ses proches pour ne pas souffrir quand eux souffrent. « Mh, non en effet, pas besoin de dessin ! Je suppose que le lit a dû en baver un peu … Les draps s’en souviennent, hein ? » Il rit en lui coulant un regard complice. Ses pancakes terminés, il s’appuya sur le dossier de la chaise en posant une main sur son ventre et en soupirant. « Oh bordel j’ai beaucoup trop mangé … Je dirais pas non à une sieste. » Il rit de nouveau. Sa proposition était bien loin d’être sérieuse, il avait déjà beaucoup dormi. « Je songe à prendre des cours de guitare. Comme ça on pourra faire des duos, et à ce qu’il paraît, je chante super bien. »

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Les deux cousins ressemblent à deux joyeux lurons quand ils se retrouvent. Ils aiment se taquiner, mais aussi se câliner et prendre soin l’un de l’autre. Et ils aiment partager leurs projets, d’ailleurs ils sont l’un comme l’autre souvent les premières à découvrir ce que chacun prépare de son côté. Orson est souvent là à la naissance de nouvelles mélodies écrites par le pianiste. Et Daemon est le premier à livre les chapitres du livre de son cousin. C’est important pour eux. Ce qui est important aussi ce sont toutes ces petites attentions qu’ils se délivrent à chaque fois qu’ils se retrouvent après une longue séparation. Et aujourd’hui encore alors qu’ils se sont installés dans la cuisine, ce rituel se fait avec émotion. Laissant son empreinte dans le cœur de chacun des deux hommes. Même s’ils retiennent leurs larmes, ils savent que ces cadeaux aussi minimes soient-ils enchantent leurs âmes. Ils en profitent pour discuter de tout et de rien, autour d’un café et des pancakes que Devan a préparé avec amour.

Bien entendu Orson ne peut s’empêcher de titiller son cousin au sujet de Devan. Il éprouve encore des réserves face à cet homme qui a pris en otage le cœur de Daemon. « Pourquoi Devan mettrait du cyanure dans ses pancakes ? Il ne veut pas t’éliminer, ni m’éliminer. Tu as de ses idées Orson. Et puis franchement se retrouver en tôle à cause de mec comme nous cela ne vaut pas la peine. » Et Daemon se met à rire, se disant qu’il allait vraiment falloir que tout faire pour qu’Orson apprécie Devan à sa juste valeur. Et pas que pour ses pancakes. C’est surement difficile pour le gamin de devoir partager un être qu’il était avant pratiquement qu’à lui. Un peu possessif le petit Ourson. Mais pas question pour le pianiste d’évincer l’un pour l’autre. Bien au contraire. Il les veut tous les deux dans sa vie, car Devan est autant vital qu’Orson. Puis ils déconnent d’avantage et le Daemon essaie de faire peur à son cousin. Peine perdue, il ne fait pas sérieux pour deux sous et le gamin le lui fait vite comprendre. « Tu vas voir si je vais rester bloqué. » Mais le sourire reprend rapidement sa place. Comme à chaque fois qu’ils sont ensemble. Même s’ils ont déjà partagé des larmes et qu’ils en partageront surement d’autre. Ils parlent ensuite du travail d’Orson, Daemon veut tout savoir. Il sait que son cousin est doué, mais parfois il se laisse un peu embarquer et oublie de bosser. Mais là il a l’air d’être sur la bonne pente, ce qui rend heureux et fier le pianiste. Il ne veut pas qu’il loupe son avenir en jouant au con. Mais il n’oublie pas dans ses phrases de glisser un mot doux, sans le faire express bien entendu. « Oui je vois ça, une sacré marge même. » Orson n’est pas très épais et quand Daemon le compare à un ourson et bien c’est vraiment difficile à croire. Au niveau taille au moins, car il est tout doux le gamin. Une vraie peluche, même si cela ne lui plait pas. Orson questionne ensuite son cousin sur la tournée, il a envie de savoir tout ce qui c’est passé. Un vrai petit curieux avide de potin en tout genre. « Je n’ai pas dit que Reda était infidèle avec Aiden. En tout cas tout avait l’air de tourner entre eux. Mais il a toujours été un chaud lapin. Après l’amour change les gens et ils ont l’air de tenir l’un à l’autre. Et ne te mêles pas de ces histoires, c’est leur problème pas le tien. » Oui pas la peine qu’Orson aille se foutre dans la merde. Alors que tant bien tout va pour le mieux dans le couple. Puis Daemon parle de Devan, ils ont quand pu en profiter un peu tous les deux et s’offrir des moments en amoureux. « Non le lit n’a pas eu l’air d’avoir souffert … » Daemon sifflote. « Et pas que les draps. » Il lui fait un clin d’œil. Devan et lui n’avaient pas que joué dans le lit, ils avaient bien aimé la salle de bain et le canapé. Le pianiste ne peut s’empêcher de rire à la remarque de son cousin, il est vrai que l’assiette de pancakes est vide. Pourtant il y avait la dose. « Toi une sieste ?? Blagueur. » Puis ils parlent de projets. Le pianiste aime bien savoir ce qu’Orson envisage de faire, même si ses études et l’écriture de son livre lui prennent du temps. « Des cours de guitare. Pourquoi pas. Tu connais un peu le solfège, dont c’est un avantage. Un duo. Comme ça on partirait tous les deux en tournée. Enfin si tu as besoin d’un coup de main niveau musique je suis là tu le sais. » Même si Daemon n’a jamais vraiment touché une guitare. Un musicien reste un musicien et une partition reste une partition. « En tout cas cela peut être sympa. Tu as déjà vu pour un professeur de guitare ? »

J'ai oublié le champagne, déso.

C’est vrai, il n’y avait aucune raison que Devan ne mette du cyanure dans sa pâte à pancakes. Mais Orson était persuadé que l’amour ne durait pas toujours, à ce moment-là, alors il s’imaginait certainement que leur relation allait cesser, même s’il ne souhaitait que le meilleur pour son cousin. « Bah, j’espère qu’il ne le voudra jamais ! Attends, t’es en train de dire que j’en vaux pas la peine, là ? » fit-il avec une moue faussement outrée. Il savait qu’il avait raison de toute façon, quel avantage pourrait-on tirer de la mort d’Orson ou de Daemon ? A part l’argent, il n’eut aucune idée. Dans tous les cas, Orson n’avait pas beaucoup d’ennemis, et ceux qu’il avait n’étaient pas assez en rogne contre lui pour vouloir sa mort. Enfin, il l’espérait. Et puis Daemon n’avait pas d’ennemis non plus. Il était bien trop gentil pour en avoir, c’était un fait. Même s’il essayait de faire le méchant en grognant comme un ours. « Vaut mieux pas pour toi, t’es vraiment, mais alors vraiment pas crédible comme ça. » Orson rit de bon cœur. Il ne faisait que rire de toute façon, à chaque fois qu’il voyait Daemon, c’était toujours la même chose. Et ça faisait un bien fou. Orson était pas mal entouré de personnes qui le faisaient rire aussi, mais ce n’était jamais pareil qu’avec son cousin. Au moins, avec lui, il pouvait le taquiner comme il le voulait en sachant qu’il ne le prendrait jamais mal, qu’ils en riraient toujours. Et puis Daemon se rattrapait pas mal au niveau taquinerie. Ils s’entendaient super bien, et c’était une chance. Si Orson était tombé sur un cousin qu’il n’aimait pas, il n’aurait pas été aussi joyeux dans sa vie. Daemon était un réel soutien, quelqu’un sur qui il pouvait compter dans ses moments sombres. Il était heureux qu’il soit lui et pas quelqu’un d’autre, même si parfois, il insinuait qu’il était beaucoup trop maigre. « Aaah, c’est pour ça que tu me fais manger pour trois quand je viens chez toi ! Mais … Tu sais que je grossis pas, hein ? Tu le sais, pas vrai ? » Orson le taquina encore un peu avant d’avoir droit à quelques potins sur la troupe qui était partie en tournée quelques mois plus tôt. Il fit la moue face à la mise en garde de Daemon. « Mh … Ce sera le mien quand Aiden viendra me voir avec le cœur en miettes. » Et Orson ferait pareil avec Daemon, il le défendra toujours, même si c’est de sa faute. Il est insupportable pour lui de savoir qu’un de ses proches souffrait à cause de l’amour. C’était ridicule, pour lui. Il ne comprenait pas. Mais après tout, Daemon avait raison : c’était leur problème, pas le sien.

Daemon lui parla ensuite de ses ébats avec son copain et Orson leva les yeux au ciel en riant. « Aaaah non, je veux pas savoir ! Ca ne me regarde pas ! » Il rit une nouvelle fois et secoua la tête. Daemon n’était pas si éloquent que ça mais Orson préférait prévenir que d’avoir une vision de son cousin faisant l’amour avec Devan bloquée dans son esprit. « Faut pas s’étonner, tu m’as engraissé, Daemon ! » C’est vrai qu’il y avait beaucoup eu de pancakes. Mais c’était tellement bon qu’Orson ne put s’empêcher de tout manger comme le gros goinfre qu’il était. Il déclara à Daemon qu’il envisageait de prendre des cours de guitare, ça n’eut pas vraiment l’air de surprendre Daemon. En même temps, il avait l’âme d’un artiste. Daemon en était un, ça ne serait pas étonnant qu’Orson en soit un aussi. « Il fallait bien que je connaisse le solfège pour lire tes partitions par-dessus tes épaules quand je te regardais jouer. » Une activité qu’Orson affectionnait tout particulièrement. C’était si fluide, si beau quand il jouait de son piano. « J’hésiterais pas à te demander de l’aide ! J’aime bien quand tu m’aides. » Il sourit une nouvelle fois et secoua encore la tête. « Non … C’est juste une idée pour le moment. » et des idées, Orson en avait toujours plein la tête. S’il le pouvait, il ferait tellement de choses. Choses dont il allait discuter avec Daemon aujourd’hui. Ils avaient encore plein de sujets sur lesquels converser, ils passèrent toute l’après-midi à se parler d’ailleurs, en mangeant et en buvant des cafés et autres boissons.

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