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Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 ft Landon › king and queen of anything

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MessageSujet: ft Landon › king and queen of anything   ft Landon › king and queen of anything EmptyMar 1 Mai 2018 - 1:56

landon & raissa

king and queen of anything


Les grandes portes vitrées s’ouvrent en silence face à moi. Ma tête est vide. Je ne pense à rien, juste à cette entrevue programmée. Je pose un pied à l’intérieur, mon talon résonne dans le hall d’entrée, sobre, épuré. Comme une banque. Comme Landon. Je serre le poing contre ma hanche. Voilà des années que je songe à ce moment, où enfin je reverrais Landon. Son regard froid, celui que j’ai croisé lorsqu’il a quitté Londres, me claquant la porte au visage. A-t-il changé ? Oui, j’en suis persuadée. J’avance pour me retrouver au guichet.  « Bonjour, je présente Pixel Group, j’ai rendez-vous à 14 heures. » la jeune femme derrière le bureau blanc étincelant me regarde de la tête aux pieds, me salue et pianote sur son ordinateur. Je sais que lorsqu’elle pose son regard sur moi, quelque chose en elle se déclenche et c’est comme si elle se sentait en danger. Elle m’évalue. Décortique ma tenue et tente de savoir où elle se situe par rapport à moi, quel est son potentiel. Ce n’est qu’une question d’habitude. Les femmes agissent toutes de la même façon avec moi. Comme si j’étais une vipère prête à s’enrouler autour de leur cou pour les asphyxier. Elles me craignent. Je leur fais de l’ombre, mais si elles savaient à quel point je me fiche d’attirer le regard, comme je me fiche de leur vie temps que l’on ne vient pas empiéter sur mes plates bandes. Je ne suis pas la fille qu’elles pensent que je suis. Je ne suis pas là pour les évaluer, contrairement à elles. Mais qu’importe. Je la remercie d’un léger sourire.  « Madame Black, Monsieur Henderson vous reçoit dans quelques instants. Puis-je vous inviter à patienter quelques instants ? » m’enjoint-elle en faisant un signe en direction d’un siège qui semble confortable. Je m’y installe en croisant les jambes. Je respire. Mon coeur semble s’emballer dans ma poitrine, j’inspire lentement et profondément pour me calmer. Je ne suis pas une femme qui se laisse intimider facilement. Mais me dire que Landon et moi allons nous revoir après tant d’années loin de l’autre, surtout après ce qu’il s’est passé, je suis nerveuse. Non. Je m’interdis d’être nerveuse. Cet homme, qui n’est plus le Landon que je connais, ne mérite absolument pas que je me rende malade. J’ai trop longtemps été malade à cause de lui en réalité. Mais ça, il ne le saura jamais. La veille je suis restée plus d’une demie heure devant mon miroir, à imaginer ce que je lui dirai. Puis j’ai passé une autre heure à choisir ma tenue. J’ai finalement opté pour une robe tailleur lit de vin. Une tenue correcte, le genre de robe que je porte pour aller travailler. Mais c’est affligeant comme ce mec me fait perdre toute confiance en moi. Et ça me rend dingue.

 « Madame Black ? Monsieur Henderson vous attend dans son bureau… » je me lève à l’entente de mon nom d’empreint. J’en suis arrivée à là pour qu’il ne soupçonne rien. Je l’ai traqué comme une bête sauvage, j’ai passé des nuits entières à faire des recherches sur lui, j’ai passé beaucoup plus de coups de fils qu’il n’en faut et je l’ai enfin trouvé. Après quasiment trois ans de recherches. J’attends ce moment depuis trop longtemps, voir son visage se décomposer. Eh oui chaton, je t’ai trouvé. Je jubile d’avance tandis que je marche d’un pas qui se veut assuré dans la direction de son bureau. Je me stoppe devant sa porte et inspire un grand coup, plaquant un sourire carnassier sur mon visage. Nous y voilà. J’ouvre la porte avec entrain, l’envoyant quasiment valser contre le mur et m’avance au centre de la pièce pour faire face au bureau de Landon. Je ne remarque pas qu’il est encore plus parfait que dans mon souvenir, je ne remarque pas son visage froid, je ne remarque rien de tout ça. Mon coeur tape si violemment dans ma poitrine que mes mains en tremblent. Rapidement pose la droite sur ma chance pour cacher la violence avec laquelle cette retrouvaille m’ébranle. J’ai envie de hurler, de pleurer, de sauter de joie. Tout ça à la fois. Les émotions qui se bousculent en moi sont si violentes que mon visage ne reflète plus rien si ce n’est la détermination. Je lui avais promis, qu’un jour je le retrouverai, Landon me connait, du moins il me connaissait à l’époque où je lui ai dit ces mots, il savait parfaitement que je tiendrais parole. Je plante finalement mon regard dans le sien.  « Bonjour Monsieur Henderson… » je lui dis, de ma voix suave. Je ne perdrais pas contenance devant lui.  « je représente la société Pixel Group, concernant un prêt. » dis-je en m’installant dans le fauteuil face au sien, croisant les jambes et joignant les mains sur son bureau comme si cette situation était normale.  
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MessageSujet: Re: ft Landon › king and queen of anything   ft Landon › king and queen of anything EmptyVen 4 Mai 2018 - 1:49



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Tout est calme dans cette pièce, assez pour entendre les pas lourds de ton collègue dans le couloir. Tu sais qu’il ne tardera pas à ouvrir brusquement la porte de ton bureau, comme lorsque tu sais que ton voisin va rentrer chez lui lorsque tu l’entends sortir les clés de sa poche. Un son qui t’est familier et alors avant même que la porte s’ouvre, tu laisses tes yeux se poser sur la poignée et tu la vois s’abaisser, faisant apparaître le ventre bedonnant de ton collègue au moment où il passe la tête dans l’ouverture de la porte. Tu sens déjà dans son regard que la remarque qu’il prépare à te balancer ne te sera d’aucune utilité. Tu décides de replonger aussitôt ton attention sur l’écran d’ordinateur lorsqu’il émet une notification venant de ta secrétaire au sujet de ton rendez-vous de quatorze heures. «Landon, c’est toi qui te charges du prêt pour Pixel Group, hein?» qu’il te lance avec une certaine déception dans la voix au moment de te poser cette question dont tu ne t’occupes même pas, te contentant simplement d’acquiescer en validant le rendez-vous pour faire venir la cliente. «J’aurais dû m’en douter…. Dès qu’il y a une bombe qui passe les portes de cette banque, elle finit soit dans ton bureau, soit dans celui du patron» qu’il marmonne en refermant la porte, se laissant même à t’injurier. C’était sûrement ça la vie d’un homme fraîchement divorcé; une perte de confiance en soi, l’impression que les plus belles femmes l’évitent, que tout est prévu afin qu’il finisse toujours en retrait, dans l’ombre des autres. Une attitude qui te fait sourire, qui te fait même rire lorsque tu repenses aux conversations qu’il engage avec la secrétaire, la seule qui ait encore la patience de l’écouter à se plaindre de tout et de rien. T’en secoues la tête pendant que tu réajustes lentement ton nœud de cravate, faisant de même pour le col de ta chemise en entendant des talons qui finissent par s'arrêter devant ta porte.

Une porte qui s’ouvre presque avec fracas quelques secondes plus tard, t'obligeant inconsciemment à porter ton attention sur celle qui vient d’entrer dans la pièce et pour une fois, ton collègue avait eu raison; c’était une bombe, dans tous les sens du terme. Une bombe qui vient te pulvériser de l’intérieur, une bombe qui oppresse douloureusement tes poumons quand tes lèvres, elles, tentent de chercher un souffle qui semble t’avoir abandonné. Un peu comme tu l’as abandonnée elle il y a trois ans, une piqûre de rappel qui fait tomber ton regard sur tes mains entre lesquelles tu tiens un stylo qui finit par se fissurer sous la pression de tes doigts. Lâche. Ton indifférence qui te caractérise si bien semble s’être faite la malle, elle te laisse submerger par un torrent d’émotions que tu es incapable de contrôler. Alors tu cherches à te ressaisir, à retrouver un contact. Son regard. Un regard qui te rappelle celui qu’elle a eu le jour où elle t’a menacé, à la seule différence qu’aujourd’hui, la rage a laissé place à une détermination que tu lui reconnaissais que trop bien. «Bonjour Monsieur Henderson…» Sa voix te frappe de plein fouet malgré sa douceur. «je représente la société Pixel Group, concernant un prêt» qu’elle ajoute en prenant place juste en face de toi, ses mains qui se posent sur le bureau pour t’imposer sa présence encore davantage. Une façon de faire qui te déplaît, tu ne supportes pas qu’elle arrive à te cracher cette assurance en pleine gueule, sans la moindre difficulté, sans même ciller une seule fois. «A quoi est-ce que tu es en train de jouer Raissa?» Ta voix se veut calme et pourtant elle flanche au moment de dire son prénom. C’est aussi étrange que douloureux mais en même temps, au fond de toi, ça t’a manqué de ne plus le prononcer. «Tu travailles vraiment pour Pixel Group au moins?» Tu ne sais même pas quoi penser de tout ça, tu ne sais pas si elle te raconte des conneries, si tout ça c’est un prétexte pour te foutre dans l’état dans lequel tu te trouves. T’en sais strictement rien et ça t’agace, surtout quand elle te sourit comme elle le fait depuis qu’elle est entrée dans ton bureau. «Ou bien est-ce que te faire passer pour quelqu’un que tu n’es pas est devenu un autre talent en plus de celui d’écrire des lettres dans le dos des gens?» C’est sec, c’est rempli de rancœur et ça se ressent autant dans ta voix que dans tes yeux. C’est petit de ta part mais tu n’as pas envie de la laisser arborer ce sourire trop longtemps sur ses lèvres. Au fond, tu ne peux pas la laisser faire car une fois qu’elle est lancée, tu sais combien elle est difficile à arrêter… et encore plus quand t’es le pire enfoiré de la Terre à ses yeux.

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MessageSujet: Re: ft Landon › king and queen of anything   ft Landon › king and queen of anything EmptySam 5 Mai 2018 - 1:11

landon & raissa

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Parfois la réalité dépasse tout ce qu’on a pu s’imaginer. Pourtant je me suis fait des milliards de films dans ma tête durant ces trois dernières années mais jamais j’aurais pu croire que ça se passerait comme ça. Je ne me comprends pas moi-même. Je suis à la fois le feu qui ravage tout sur son passage et la glace qui emprisonne, qui bloque la moindre particule. Impossible d’expliquer comment j’arrive à garder mon sang froid alors que tout en moi me hurle de me jeter sur lui. Pour le serrer dans mes bras, sentir son corps chaud contre le mien ou pour abattre mes poings sur son visage, je ne sais plus. Pourtant quelques jours plus tôt, je savais encore pertinemment ce qui m’animait. Ca reviendra. Pas dans l’immédiat. Parce que pour le moment, le voir là, assis face à moi, ça me retourne les entrailles. J’ai l’impression d’être plongée à nouveau quelques années auparavant, je ressens la même douleur que lorsqu’il m’a quittée des années plus tôt. Elle est toujours là, aussi vive et intense que ce jour. Je me mords la langue pour retenir les larmes qui commencent à monter. Des larmes de rage, de dégout mais surtout de désespoir. Ce que je n’avouerai jamais. J’ai beau vouloir rester de marbre, je ne peux pas empêcher mes yeux de se balader furtivement sur son corps. Non. Il n’a pas changé. C’est indéniable. Quelque chose s’active en moi et je dois me maitriser pour ne pas sauter sur son bureau et me mettre à lui hurler dessus. Je ne suis pas une foutue furie. Je sais me contrôler. Je ne suis plus la Raissa d’il y a trois ans. Non loin de là. Les événements qui se sont produits durant ce temps m’ont changé. J’ai appris à encaisser, à me maitriser et à donner une image de moi toute à fait différente de ce que je suis au fond. Actuellement, je peux passer pour une femme totalement calme et sereine alors qu’il n’en est rien. Je voudrais partir en courant me réfugier dans la chambre de ma mère, loin de cette ville inconnue. Loin de cet homme, que je connaissais pourtant par coeur, qui n’est plus qu’un étranger à mes yeux. Respirer à pleins poumons ce doux parfum qui m’a accompagné toute ma vie, entendre sa voix rassurante, ses mots apaisants. C’est tout ce dont j’ai besoin face à cet inconnu. Pourtant je reste là, sûre de moi. Parce que c’est ce que je dois faire. Je lui ai fait une promesse, je la tiens.

«A quoi est-ce que tu es en train de jouer Raissa?» je crois que je n’étais pas prête à entendre à nouveau sa voix profonde. Elle fait vibrer chaque parcelle de mon corps. Et je me sens paralysée lorsqu’elle flanche sur mon prénom. Je ne pensais jamais l’entendre  à nouveau prononcer mon prénom un jour. Mon coeur rate un battement. Pourtant, je voudrais qu’il soit le seul à le dire. Mes l’écho de mon ancien bourreau me reviennent en pleine tête. Ce n’est pas le moment de penser à lui. Je retiens ma respiration quelques secondes, c’est furtif, imperceptible. J’inspire avant d’afficher un petit air assuré sur mon visage. Landon n’a aucunement besoin de savoir que le fait d’être à nouveau face à lui m’affecte bien plus que de raison. Je pourrais très bien pleurer de joie comme hurler de colère. Mes mains toujours sur son bureau, j’attends qu’il réagisse. Tout ceci n’est pas suffisant. Alors comme ça ça ne lui fait rien de me voir débarquer dans sa petite vie paisible. Finalement lorsque je le vois aujourd’hui, je me dis que cet endroit lui correspond bien : aussi froid et dur que lui. Je perds un peu de mon sourire tandis que mes yeux se font plus noirs à mesure que je me rends compte de tout ça, l’excitation des retrouvailles s’évaporant peu à peu. «Tu travailles vraiment pour Pixel Group au moins?» finalement mon sourire en coin réapparait sur mon visage tandis que je m’écarte de son bureau pour me caler au fond du siège, croisant les mains sur ma jupe serrée. «Ou bien est-ce que te faire passer pour quelqu’un que tu n’es pas est devenu un autre talent en plus de celui d’écrire des lettres dans le dos des gens?» ses mots sont violents, ils me touchent mais je sais garder la face quand on m’attaque en direct. Je l’ai appris à mes dépens. Et je suis finalement plutôt douée pour cacher ce que je ressens. Ses yeux me fusillent, s’il était armé je serais déjà étendue sur le sol, baignant dans une marre de sang.  « Tu n’es pas heureux de me revoir Landon ? » dis-je tout en veillant à ce que ma voix reste stable même lorsque son prénom vient franchir la barrière de mes lèvres. Il n’a pas besoin de savoir à quel point le fait d’être face à lui m’ébranle.  « Même si j’adore toujours autant porter des déguisements, ce n’est pas le cas aujourd’hui. Je suis la nouvelle directrice artistique de Pixel Group. Et je viens te consulter concernant un prêt. Mais si tu désires parler des lettres… allons-y. » lui dis-je tout à fait calmement, croisant puis décroisant les jambes.  « Je t’avais promis que je te retrouverais Landon. » 
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MessageSujet: Re: ft Landon › king and queen of anything   ft Landon › king and queen of anything EmptyJeu 10 Mai 2018 - 0:33



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On a beau tout prévoir, on a beau chercher à s’y attendre, il y a des choses que l’on ne peut pas anticiper et aujourd’hui c’est le cas. Tu t’es repassé à plusieurs reprises le fil de tes retrouvailles avec celle qui se tient devant toi, des retrouvailles que tu avais imaginées sur le seuil de ta porte. Un soir ou une nuit, sa silhouette qui s’imposerait à toi et à qui tu aurais eu le choix de refermer la porte au nez ou de faire attendre dehors, peu importe le temps, peu importe son état… juste pour l’empêcher d’entrer dans ta zone de confort: ta maison. Seulement tu aurais dû te douter qu’elle ne ferait rien de tel, qu’elle chercherait le meilleur moyen de te surprendre, de te laisser sans aucun moyen de défense. Tu la connaissais et même si en trois ans certaines choses avaient pu changer, elles n’avaient rien perdu de ce qui avait su la rendre aussi spéciale à tes yeux. Assez pour qu’à un moment, tu te sois laissé aller, que peu à peu, elle et toi formiez quelque chose qui se rapprochait le plus d’un couple, qui partagiez des moments que tu pourrais qualifier d’intimes. Peut-être que si elle n’avait rien gâché, vous seriez encore en train de vivre dans cet appartement, peut-être qu’elle n’aurait pas eu à trouver de raisons pour venir te rejoindre dans ton lit le soir. Qu’au lieu de dormir seule, elle aurait été à tes côtés, son corps contre le tien, ses cheveux dans lesquels tu aurais laissé passer tes doigts comme lorsque tu ne trouvais pas le sommeil. Tout ça aurait pu arriver et pourtant tu te retrouves le plus souvent seul chez toi, tu passes tes soirées dans le silence le plus total, à fixer le feu de ta cheminée ou encore ton reflet dans la baie vitrée de ton salon. À attendre que la fatigue te gagne, à attendre que la journée suivante arrive. Une routine dans laquelle tu ne prends aucun plaisir, dans laquelle tu te détestes toujours un peu plus, préférant t’oublier dans un rail de coke ou en balançant tout ce qu’il y a sur ton passage. Tout ça parce que tu as perdu ton équilibre sur ce fil sur lequel Raissa te faisait tenir avant. Alors pour ne pas tomber, tu as cherché à te rattraper à tout ce que tu pouvais, quitte à ce que ça te détruise, du moment que ça ralentissait ta chute.

Une chute qu’elle souhaite pourtant précipiter aujourd'hui, sa présence fait un peu trembler tout ton monde et même ton corps ne semble pas capable d’encaisser son retour dans ta vie tranquille. C’est un mélange de souvenirs qui te rattrape au fond, des sensations que tu t’es refusé de ressentir depuis trois ans et pourtant, voilà que tout ressurgit, que les images t’agressent, que ton regard reste planté dans le sien parce que derrière toute la détresse qu’il y a en toi, ça te fait du bien de la voir. Tu m’as manqué… Ça te fait du bien tout autant que ça te fait du mal, tu l’aimes tout autant que tu la détestes. Tu as envie qu’elle fasse disparaître ce sourire de ses lèvres, tu as envie qu’elle se mette à chialer mais en même temps, tu as envie de l’entendre éclater de rire, d’admirer son regard s’illuminer parce qu’elle est heureuse de te voir. Alors tes yeux la parcourent au moment où elle croise ses bras sur sa jupe, une jupe qui moule son corps dont les courbes te rappellent combien de fois tu as pu la sentir contre toi. Ton corps semble presque se détendre à cette image, tu relâches même ce stylo que tu as entre les doigts, tes mains se joignant devant toi pendant que tes yeux finissent de remonter jusqu’à son visage où ses lèvres parfaitement mises en valeur aux rouge à lèvres t’adressent toujours ce sourire, malgré tout ce que tu as pu dire, malgré que tu aies cherché à la blesser au plus profond d’elle. En fin de compte, c’est presque l’inverse qui se produit lorsqu’elle prend la parole, ne manquant pas de dire à nouveau ton prénom, à planter un toi ce couteau qu’elle fera retourner dans la plaie dès que l’occasion se présentera. «J’en sais rien…» que tu lui dis en guise de réponse. Tu ne peux pas lui mentir, de toute façon elle le saurait, elle ferait qu’agrandir encore plus ce sourire sur ses lèvres pour te narguer, pour te montrer à quel point elle maitrise cette situation d’une main de maître et pendant laquelle tu seras son larbin. Et pour te le prouver, elle enchaîne, elle n’a pas peur de te provoquer sur un terrain qui pourrait lui crever les entrailles, un terrain sur lequel tu lui avais presque dit adieu trois ans plus tôt. Et le plus difficile, c’est qu’elle ne te laisse pas le temps d’y répondre, elle continue en ponctuant sa petite tirade d’une nouvelle piqûre de rappel. Elle sait que tu n’as pas oublié cette promesse et ton corps qui s’était détendu quelques instants plus tôt se retrouve à nouveau raide, tes traits qui se durcissent pendant que tu tentes de soutenir son regard. «Tu sais ce que je désire vraiment?» Tu te penches au-dessus de ton bureau, tentant de retrouver cet air froid qui te colle pourtant si bien à la peau mais qui se laisse envahïr par une animosité pour la femme en face de toi. «Que tu dégages d’ici tout de suite. T’as rien à faire ici. Je sais comment tu fonctionnes Raissa, je sais parfaitement ce que tu veux faire mais tu vas pas y arriver, je te laisserai pas faire…» Tu parles, elle a déjà parfaitement réussi son coup et tu le sais. T’essaies de sauver les apparences mais ton attitude te trahit, c’en est presque pathétique. «Alors sors d’ici, j’ai pas de temps à consacrer à une salope dans ton genre!» Les mots sortent d’eux-mêmes et tu ne t’es même pas rendu compte que ce sont des larmes qui semblent prendre forme dans le coin de tes yeux. Tu ne sais pas si t’as peur ou si elle te dégoûte. Tu ne sais pas si tu t’en veux ou si c’est la haine que tu as envers elle qui prend le dessus. T’as envie de la foutre dehors de ce bureau et en même temps, tu as envie qu’elle reste. Ça ne fait même pas une minute qu’elle est entrée dans ton bureau et tu perds déjà pied. Tout ce que tu as été en trois ans s’est évanoui en quelques secondes. «T’es encore pire que dans mes souvenirs…» Et sur le moment, c’est ce que tu ressens, tu lui en veux de s’accrocher à toi, de s’accrocher à cette foutue promesse. T’en as les mains qui tremblent, ton ventre qui se retourne pendant que la bile monte. Tu tentes de refouler tes émotions mais c’est difficile alors le seul moyen que tu trouves, c’est de t’enfoncer dans ton fauteuil en déportant ton regard sur l’extérieur, en cherchant désespérément à te calmer.

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MessageSujet: Re: ft Landon › king and queen of anything   ft Landon › king and queen of anything EmptyJeu 10 Mai 2018 - 17:31

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Tout ça, ce n’est pas moi. J’ai beau me repasser les images dans la tête, beau me dire que si, au fond, c’est une part de moi, je ne veux pas y croire. Pourtant, il m’a rendue comme ça. Faible et pleine de rage. A l’instar d’un animal blessé. Je fuis en tentant de reprendre le contrôle de moi-même, de dominer la douleur et ensuite je pourchasse mon assaillant avec la rage au ventre. Voilà ce que j’ai fait avec Landon. Ce n’est que la conséquence de son abandon. Bien sûr j’ai mes torts. Certes, le fait d’envoyer des lettres en secret à cette femme qui lui a donné la vie mais qui a tout fait pour le détruire, n’était certainement pas la bonne marche à suivre pour le protéger. Pourtant, c’est ce que j’avais fait. Et aujourd’hui j’arrivais encore à la tenir à l’écart. Certaines lettres arrivaient encore chez moi et je faisais en sorte de dire à cette femme, à ce monstre, qu’elle n’avait pas intérêt d’approcher Landon. Evidemment, elle n’avait jamais su que Landon s’était barré en emportant tout sur son passage. Je continuais de le protéger alors qu’il pensait que je l’avais trahi. Si facilement, comme s’il ne m’avait jamais connue. C’est tellement facile de rejeter la faute sur les autres n’est-ce-pas ? Mais je ne suis capable que de ça. Parce qu’après son départ, tout a foutu le camp. Ma vie est devenue un vrai bordel sans que je ne puisse gérer quoi que ce soit. J’ai vu les gens devenir des étrangers - ou était-ce moi qui changeais ? - puis je me suis tournée vers les mauvaises personnes. J’étais en quête de réconfort. Le seul qui avait jamais su parler à mon âme m’avait laissée en plan sans même me donner le temps de m’expliquer, j’avais terriblement besoin de quelqu’un qui saurait prendre soin de moi, une épaule sur laquelle j’allais pouvoir oublier Landon. Comme s’il m’était possible de l’oublier… Tout ce que j’avais fait ç’avait été de creuser un trou assez profond dans lequel plonger ma peine et l’enfouir au plus profond de mon être. Tellement aveuglée par la douleur de sa perte, je ne m’étais pas méfiée et j’étais tombée dans les filets de ce diable qui m’avait pourri la vie pendant plus de deux ans. La seule chose positive que je pouvais en tirer était qu’il m’avait rendue plus endurante, plus barbare aussi. Le problème était que j’avais toujours été pieds et poings liés face à lui. Lorsqu’il posait son regard noir et vide sur moi - ce regard qui m’avait pourtant attirée au début - je perdais tous mes moyens, mes entrailles me brulaient et les mots restaient coincés dans ma gorge. J’étais tétanisée. Pendant des années je n’ai pas su comment me libérer de son emprise, jusqu’à ces derniers mois, lorsque le nom de famille de Landon m’est apparu… Ma mère m’avait quitté, plus rien ne me retenait. Et la peur de cet homme qui était entré dans ma vie de force m’avait poussé à prendre mes jambes à mon cou et à partir à en quête de Landon. Mais Pourquoi venir pourrir la vie de cet homme qui m’avait fui ? A cause d’une simple promesse de vengeance ? Non, ce n’était pas aussi simple.

Ne m’étais-je pas promis secrètement de le protéger quoi qu’il arrive ? J’étais l’une des rares personnes à savoir ce qu’il lui était arrivé. Je m’étais juré de tout faire pour que plus jamais il ne souffre. Et voilà qu’aujourd’hui je le menaçais d’appeler celle qui l’avait torturé toutes ces années ? Quel monstre étais-je devenue ? Les deux seuls hommes de ma vie avaient réussi à faire de moi une personne que je répugnais. Le fait est que j’en étais réduite à ça pour que Landon ne m’éjecte pas aussi vite. J’avais promis qu’il souffrirait comme j’avais souffert, que je lui pourrirais sa petite vie parfaite qu’il s’était construite loin de moi. Voilà où j’en étais. J’allais en faire baver à cet homme qui était à la fois tout et rien pour moi. «Tu sais ce que je désire vraiment?» Sa voix glisse sur ma peau et parcourt mon échine. Je frissonne mais n’en montre rien tandis qu’il se penche sur son bureau, les effluves de son parfum épicé volant jusqu’à moi, me chatouillant les narines. J’ai envie de me pincer le nez tant cette odeur fait remonter trop de souvenirs en moi. Soudain, mon coeur s’emballe et je n’ai qu’une envie, me jeter à son cou comme un foutu chiot abandonné et le serrer jusqu’à en perdre haleine. Je me ressaisie et continue de le fixer attendant la suite de sa phrase. J’ai juste le temps de me barricader le coeur avant que ses mots ne viennent le lacérer un peu plus : «Que tu dégages d’ici tout de suite. T’as rien à faire ici. Je sais comment tu fonctionnes Raissa, je sais parfaitement ce que tu veux faire mais tu vas pas y arriver, je te laisserai pas faire… Alors sors d’ici, j’ai pas de temps à consacrer à une salope dans ton genre!» Je serre les mâchoires mais ne détourne pas le regard. Ce dernier déjà pourtant noir, devient carrément assassin. Je me redresse et glisse une mèche de cheveux derrière mon oreille pour me donner une fausse contenance. Je suis en milles morceaux à l’intérieur, mais personne ne le saura jamais. Je suis seule face au reste du monde, je n’ai pas le temps de montrer quelles blessures sont en train de me faire crever à petit feu. Je n’ai pas le choix non plus. Je suis une femme forte. Alors je ne me départis pas de mon petit sourire en coin, passant rapidement ma langue sur ma lèvre inférieure. Sa voix est si froide à l’instar de son regard et ses mots… jamais il ne m’a parlé de cette façon, si ce n’est lorsqu’il s’est barré en me crachant au visage des horreurs. Des flashs de notre passé s’imposent à moi, son sourire séducteur, les regards qu’il me lançait dans lesquels brillait la joie, nos éclats de rire et nos heures passées sur notre petit balcon, seuls face au reste du monde. Tout ça est si loin. Comme si tous ces merveilleux moments n’avaient jamais existé. Je serre le poings sur ma jupe, enfonçant mes ongles dans ma paume pour me ramener à la réalité. C’est le passé. «T’es encore pire que dans mes souvenirs…» je n’étais pas prête pour ces derniers mots. Une flèche en plein coeur. Si je m’écoutais je partirais en courant de son bureau pour me réfugier je ne sais où et pleurer toutes les larmes de mon corps en hurlant que je haïs cet homme. Seulement, je n’en fais rien. Je reste assise face à lui, dardant une nouvelle fois ma langue sur mes lèvres, poussant un petit rire. Bravo pour cette attaque Landon. Ai-je envie de le féliciter.

Lentement, tandis qu’il regarde ailleurs, je me lève du siège en cuir dans lequel j’étais en train de prendre racines. Landon n’a jamais pu résister à mon corps, comme je n’ai jamais résisté au sien. Combien de fois l’ai-je fait plier grâce à mes courbes généreuses ? Mes talons claquent sur le sol tandis que je m’approche de la porte, ondulant comme un serpent prêt à s’enrouler autour de sa proie. Je fais mine de quitter la pièce avant de m’arrêter devant la porte et de jeter un regard à son bureau :  « C’est marrant comme cet endroit te va bien… Froid, sans coeur et insensible. Toi aussi tu es pire que dans mes souvenirs Landon. Et pourtant, ils ne sont pas glorieux. En tout cas tu as bien réussi à ce que je vois… Ca change de notre petit appartement miteux. » Dis-je avant de me retourner pour lui faire à nouveau face. Je ne suis pas prête de partir tout de suite finalement.  « Passer d’un appartement à une superbe maison, je trouve ça vraiment remarquable. J’adore les baies vitrées, ça donne un côté, je sais pas, chaleureux. Tu ne dois pas y passer beaucoup de temps dans cette maison, y’a trop de lumière pour ton petit coeur de pierre. » dis-je tout en m’avançant vers lui. Cette fois je reste debout devant son beau et riche bureau. Je déteste cet univers pourri jusqu’à la moelle. Je pose une main sur le plateau et me penche un peu vers lui, le regard menaçant  « Et d’ailleurs, les salopes dans mon genre, tu les aimais bien passé un temps, Landon… Ne me dis pas que tu ne côtoies plus que de gentilles petites fifilles. Je ne te croirais pas ! Elles sont pas pour toi celles-là, t’es trop défoncé pour elles. » dis-je dans un souffle, les dents serrées.
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MessageSujet: Re: ft Landon › king and queen of anything   ft Landon › king and queen of anything EmptyDim 3 Juin 2018 - 15:15



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C’est fou comme tout peut changer, comment à partir d’un simple courrier, une relation peut virer au cauchemar. Tu te rappelles encore de la douleur qui t’a frappé ce jour-là. Tu revois encore dans son regard la détresse en pointant la lettre du doigt, tu t’es repassé cette scène tellement de fois que tu pourrais même dire le nombre de secondes dont elle avait eu besoin pour s’expliquer. Rien que d’y penser, t’en as la gerbe, ça te dégoûte, ça te dépasse. Tu ne sais pas si un jour, elle a cherché à comprendre ce que tu avais ressenti, tu t’es demandé si malgré les raisons qu’elle t’avait données, elle s’était demandé ce que pour toi ça signifiait. T’as toujours été un homme fragile au fond, malgré ce que tu as vécu, ça ne t’a pas rendu plus fort, ça t’a même peut-être rendu plus faible. Et c’est pour ça que derrière ton bureau, t’es proche de la paralysie, parce que t’es faible, parce que t’as jamais été capable de garder la tête haute quand quelque chose te tombait sur la gueule. Ta mère avait fait le plus gros du travail pendant toute ton enfance, elle aurait même pu le faire encore aujourd’hui si tu n’avais pas eu le courage d’ouvrir ta gueule. La seule fois dans ta vie où tu as cherché à te défendre, où tu as osé prendre un risque pour éloigner ce qui t’empêchait réellement de vivre comme les gosses de ton âge. C’était censé te permettre de rattraper tout ce temps que ta mère t’avait volé et pendant presque dix, tu avais réussi à le faire. Tu avais presque réussi à le faire mais pas tout seul, il y avait eu Raissa qui avait fait partie quasi intégrante de ton quotidien, elle était devenue quelqu’un dont tu ne pouvais te passer. Te rappeler à quel point elle était importante pour toi te fait mal, ça te déchire de l’intérieur et quand tu la regardes de l’autre côté de ce bureau, tu as l’impression qu’elle ne ressemble plus en rien à cette femme qu’elle était. Elle dégage tout ce que tu n’aimes pas; de l’assurance, de l’indifférence avec en plus, ce sourire qui cherche juste à te faire comprendre que tu ne l’atteindras pas. Elle me rappelle juste à quel point je suis faible. Elle ne te laissera aucun répit, elle ne te fera pas de cadeau et elle n’arrêtera qu’une fois rassasiée. Et c’est ce qui t’inquiétait le plus; arrêterait-elle un jour maintenant qu’elle t’avait retrouvé? Tu en doutes tellement, Raissa c’est cette fille qui ne reculait devant rien… ou presque. Si elle était venue jusqu’ici pour te retrouver c’est qu’elle comptait tenir cette promesse faite il y a trois ans, celle de te pourrir la vie et tu ne savais pas jusqu’à quel point elle comptait l’appliquer.

Alors tu essaies de réagir, t’essaies de te défendre par les mots, tu t’en sers comme arme mais ils ne semblent pas efficaces. Tu laisses la colère prendre le dessus, tu laisses les émotions te submerger, quelque chose que tu as pourtant arrêté de faire en arrivant à Bowen. Les mots s’emballent bien trop vite et tu vas même jusqu’à l’insulter, tu sais que tu vas trop loin mais tu ne peux pas la laisser t’écraser, tu ne peux pas lui rendre la tâche facile alors tu cherches juste à lui faire mal. Pourtant elle ne dit rien, elle se contente de te fusiller du regard, à se redresser dans son fauteuil. Elle se maîtrise, elle sait parfaitement ce qu’elle fait et tu as envie de hurler pour qu’elle réagisse et se tire d’ici mais c’est peine perdue. T’es épuisé au fond de toi, t’es dépassé par la situation et par toutes ces émotions qui te font perdre ton sang froid. T’as même plus la force de la regarder dans les yeux, tu déportes ton regard sur l’extérieur en laissant un silence planer. Tu l’entends rire et ça te crispe, tes mains forment des poings que tu as envie d’écraser contre cette vitre que tu regardes, car c’est la seule chose que tu sais faire pour évacuer. Puis sans t’y attendre, tu l’entends se lever, ses talons qui frappent le sol, s’éloignant de toi. T’as l’impression de mieux respirer au fur et à mesure qu’elle s’éloigne, tu laisses même tes yeux se poser sur elle, détaillant les courbes que sa robe met beaucoup trop bien en valeur, te faisant remarquer que malgré les trois années qui ont passé, elle n’a pas changé ou pire encore, elle a su devenir une femme encore plus belle, plus attirante. Mais sa voix te ramène à la réalité, ton regard se pose sur le sien quand elle se retourne vers ton bureau, tes sourcils qui se froncent à ses paroles qu’elle t’adresse. Trois mots lui suffisent pour te décrire, trois vulgaires mots auxquels tu t’identifies car c’est bien ce que tu es. Mais le pire est à venir lorsqu’elle se met à parler de ta maison, lorsqu’elle la décrit comme si elle y était déjà venue. Ça te glace le sang, car si elle n’a jamais pu y entrer, le fait de savoir qu’elle ait pu tourner autour te dérange, te met mal à l’aise. Cette maison, c’est ton refuge, c’est dans cette maison que tu peux te laisser aller, dans cette maison que tu vis réellement ta vie. Alors quand elle s’avance vers toi, tu tentes de te redresser dans ton fauteuil, tu essaies même de te lever pour lui faire face mais t’en es incapable. Elle te regarde de haut, elle se penche vers toi et tu sens dans son regard que quelque chose a changé. Et au fur et à mesure qu’elle te parle, tu comprends que finalement, les mots que tu avais choisis avaient peut-être finalement fait leur effet.

Un minimum en tout cas. Suffisant pour que tu retrouves la force de te lever à ton tour, à poser tes mains sur ton bureau en lui faisant face. Tu peux regarder dans les moindres détails les traits de son visage qui se tient à une trentaine de centimètres du tien. Le brun profond de ses yeux n’a jamais été aussi noir et pourtant tu ne peux t’empêcher de trouver ça beau, t’y perdant au moment de prendre la parole. «C’est marrant t’as raison.» que tu te contentes de lui dire, tu te permets même de lui sourire, tentant de trouver un peu de confiance face à la réaction qu’elle avait eu en cherchant à rabaisser tout ce que tu étais. «C’est marrant comme en l’espace de trois ans, j’ai réussi ce que j’ai été incapable de faire en l’espace de vingt-cinq ans» Tu te redresses légèrement, tes mains qui glissent dans tes poches pour l’empêcher de voir à quel point tu trembles. Tu tentes d’être sûr de toi, tu tentes d’être celle qu’elle a été en entrant dans ton bureau mais contrairement à Raissa, ton regard n’est pas capable de soutenir le sien indéfiniment. «Tu l’as dit toi-même, c’est remarquable. En fin de compte, être un connard insensible, ça m’a permis de ne pas m’encombrer de gens comme toi. Car avoir un cœur de pierre, ça empêche les mauvaises plantes de prendre racine…» balances-tu froidement, comme pour coller parfaitement à l’image qu’elle avait décrite de ta personne, lui donnant raison. Tes yeux ne peuvent plus se poser sur celle qui est devant toi, t’en as pas la force, déjà que tes jambes menacent à nouveau de s’effondrer. «Mais si ça peut te rassurer, j’aime toujours les salopes. Enfin, seulement celles qui ne viennent pas me pourrir la vie avec leurs problèmes. Parce que j’ai perdu trop de temps à m’occuper des tiens ou encore de ceux que ta mère avait.» Et à cet instant bien précis, tu sais que tu as peut-être dépassé une limite que tu n’aurais jamais dû. Tu t’en veux d’avoir osé utiliser sa mère mais en même temps, c’est peut-être en jouant avec les cordes sensibles de Raissa que tu arriveras à t’en débarrasser. Tu as toujours eu un profond respect pour celle qui a tenté de se racheter auprès de sa fille, elle s’est battue pour Raissa et aujourd’hui, tu la faisais passer pour une mère indigne, droguée jusqu’à l’os.

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MessageSujet: Re: ft Landon › king and queen of anything   ft Landon › king and queen of anything EmptyLun 23 Juil 2018 - 23:04

landon & raissa

king and queen of anything


 « Bébé, viens là… » il a cette façon de s’adresser à moi, avec sa voix rauque, les mots qu’il susurre presque à mon oreille, j’ai craqué pour ça la première fois. Pour cette intonation qu’il prenait quand il s’adressait à moi. Puis pour ce regard qu’il faisait glisser sur mon corps. Il ne me détaillait pas comme les autres hommes pouvaient me détailler. Il ne me déshabillait pas du regard. Il ne s’imaginait pas en train de me culbuter sur une table. Non. Il regardait chaque courbe de mon être comme s’il n’en avait jamais vue comme celles-ci avant. J’avais l’impression qu’il découvrait le corps d’une femme pour la première fois. Puis ses yeux s’étaient à nouveau rivés aux mieux et mon coeur avait raté un battement. Il me rappelait tellement Landon. Tellement. Ses yeux avaient sondés les miens, une lueur étrange que je n’avais plus revue dans aucun regard depuis que Landon avait claqué la porte. Je m’en voulais de penser à cet homme qui m’avait abandonné alors que le regard d’un autre homme me faisait un tel effet. Mais Landon était encore ancré en moi, et je le savais, le serait à jamais. Voilà comment j’avais craqué pour Damian. Il m’avait prise dans ses filets et je n’en étais plus jamais sortie. Fallait dire que je n’avais jamais voulu en sortir. J’étais bien entre ses bras, les premiers mois. Je m’étais sentie aimée comme je ne l’avais pas été depuis longtemps. Mais aujourd’hui… aujourd’hui tout avait changé. Je m’approchais de lui alors que tout mon être me criait de fuir. Pourtant mon corps continuait d’avancer. Mes jambes refusaient d’obéir à mon cerveau. Il avait se pouvoir sur moi. Ce foutu pouvoir qui était en train de m’achever.  « Oui ? » lui dis-je lentement. Ce n’était pas moi. Je n’étais pas une gentille fille docile. Je ne me mettais à genoux devant personne. Pourtant cet homme avait réussi à me faire ployer. Il se leva doucement. Beaucoup trop doucement. Mon ventre se contracta, mes muscles se bandèrent. Je le connaissais trop bien. Sa main attrapa vivement ma nuque, ses doigts s’enfonçant dans mes muscles. Il approcha ma tête de la sienne, les mâchoires serrées, sa bouche frôla mon oreille.  « Qu’est-ce-que t’es encore allée foutre dehors hier soir ? » J’avalais difficilement ma salive, les dents serrées. Il fallait que je respire calmement. Je ne voulais pas qu’il sache à quel point je le craignais. Il ne devait jamais savoir. J’étais forte. Landon serait effaré de me voir comme ça. De voir à quel point j’étais devenue faible. Mais Landon n’était plus là depuis longtemps. J’inspirais profondément :  « Je t’ai dit que nous sortions avec les collègues, pour manger un morceau en ville. » Il ricana dans mon oreille avant de s’écarter pour planter son regard - ce fameux regard qui m’avait rendue accroc - dans le mien :  « Tu ne m’avais pas dit qu’il y aurait des collaborateurs - et pas que des collaboratrices - à ce repas… Est-ce-que t’es une salope Raissa ? Non. T’es pas une salope. Tu m’aimes n’est-ce-pas ? » grogne-t-il presque à mon visage. Je clignais rapidement des paupières et tentais un léger sourire :  « Je ne pensais pas que cela était nécessaire chéri. Tu sais que je travaille avec des ho… » Il plaqua ses lèvres sur les miennes pour me faire taire, puis s’écarta :  « Je sais bébé, je sais. Excuse-moi. Tu sais que je suis jaloux et que je ne supporte pas que d’autres hommes que moi te regardent, te fassent rire et puissent profiter de ta présence. » J’aurais pu fondre à nouveau. J’aurais pu me jeter à ses pieds pour entendre ses mots encore et encore. Cet homme était en train de me briser et j’étais incapable de faire quoi que ce soit. J’étais seule. Tellement seule.

De sales trucs remontent à la surface alors que Landon me traite ouvertement de salope. Ce n’est que quelques minutes après que j’en prends conscience. Les souvenirs ont la vie dure. Et ce que m’a fait endurer Damian ces dernières années est ancré dans mon esprit, mon âme. J’ai mal d’entendre Landon me dire toutes ces choses. Mais je riposte. Je suis violente. Je donne l’image de cette femme arrogante et horrible, pourrie par la haine et le désir de vengeance. Alors qu’au fond je n’ai qu’une envie, me jeter à son cou, inspirer son odeur jusqu’à en perdre la tête, coller mon corps au sien et sentir sa chaleur irradier. Alors qu’il était paralysé sur sa chaise, les choses changent et soudainement, lentement, comme un animal prêt à me sauter à la gorge, il se redresse pour poser ses mains à plat sur son bureau. « C’est marrant t’as raison.» sa voix me sort de ma torpeur. Il me scrutait avec une telle intensité que j’en ai oublié de respirer. Un léger sourire étire ses lèvres, je serre les mâchoires, fronce légèrement les sourcils : « C’est marrant comme en l’espace de trois ans, j’ai réussi ce que j’ai été incapable de faire en l’espace de vingt-cinq ans.» C’est violent. Brutal. Comme un coup en plein plexus. Je suffoque presque mais je ne montre rien. L’air me manque pourtant. Je voudrais hurler. Hurler de rage, balancer tout ce qui se trouve sous mes mains pour y voir s’éclater contre le mur, pleurer tout mon soûl et me réfugier dans un coin. «Tu l’as dit toi-même, c’est remarquable. En fin de compte, être un connard insensible, ça m’a permis de ne pas m’encombrer de gens comme toi. Car avoir un cœur de pierre, ça empêche les mauvaises plantes de prendre racine…» Les mains dans les poches, son regard quitte le mien. Il me fuit, contrairement à moi qui l’affronte ouvertement. J’ai appris à ne plus fuir. Je suis la mauvaise herbe, je suis celle qui lui a donc pourri la vie durant toutes ces années. Ses mots ont l’effet escompté sur moi. J’ai envie de me barrer en courant. Mais je ne lui ferai pas ce plaisir. Je croise les bras sous ma poitrine toujours face à lui. Mes lèvres s’entrouvrent, je m’apprête à lui balancer un nouveau truc au visage, mais il me devance. «Mais si ça peut te rassurer, j’aime toujours les salopes. Enfin, seulement celles qui ne viennent pas me pourrir la vie avec leurs problèmes. Parce que j’ai perdu trop de temps à m’occuper des tiens ou encore de ceux que ta mère avait.» Je me crispe si violemment que j’en ai un hoquet de stupeur. Soudain, ma vue se brouille, mes yeux me brulent. Je cligne frénétiquement des paupières pour empêcher les larmes de couler. La rage qui s’est installée dans mon ventre menace d’exploser. Cependant, c’est la douleur qui prend le dessus. Tout mon corps se met à trembler tandis que je me penche vers lui, mon index planté dans sa poitrine :  « Je t’interdis de parler de ma mère comme tu le fais. Comment oses-tu la traiter ainsi alors qu’elle a toujours pris soin de toi comme personne n’a jamais voulu le faire ?! » je lui crache au visage avant de me reculer, tentant de me recomposer un visage plus calme. Je dois rester maitresse de mes émotions. Il ne m’atteindra pas aussi facilement. Cependant, même si les traits de mon visage se sont détendus, un sourire crispé par la rage étire mes lèvres tandis que mes yeux le fusillent littéralement sur place :  « Elle t’embrasse bien fort d’ailleurs. Elle n’a pas cessé de me demander de tes nouvelles. Je lui ai dit que tout devait surement bien aller pour toi… Tu es parti si vite, elle se fait terriblement de soucis pour toi. Ma pauvre maman… Elle tient encore tellement à toi. » je lui dis comme si de rien n’était en lissant ma jupe pour me donner une contenance. J’ai l’impression d’être une véritable schizophrène à agir comme ça. Tout ça parce que je me suis juré de lui pourrir la vie. Pourtant à ce moment précis, c’est ma vie que je suis en train de pourrir. Ses mots plus ce que je viens de lui dire à propos de ma mère… tout ça me rend malade. Je sens déjà la nausée grandir en moi. Je refoule les larmes qui menacent de sortir… Parler de ma défunte mère est une véritable épreuve pour moi, surtout face à un homme qui ne semble plus avoir une once de respect pour celle qui lui a donné autant d’amour qu’elle m’en a donné. J’ai envie de me jeter sur lui pour le rouer de coups pour avoir osé parlé de ma mère de cette façon… Comment les choses ont-elles pu changer aussi radicalement ?  
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