total blackout, malia.

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La lumière venait s'écraser contre tes paupières, tu ne comprenais pas comment c'était possible, ton volet était toujours fermé dans ta chambre. Au point qu'on avait l'impression que tu vivais dans une grotte à toujours te cacher dans l'ombre. Tu essaies de tourner sur la droite mais tu sens une résistance au niveau de ton poignet. Sans comprendre pourquoi ni comment, tu sens quelque chose de froid et de dur faire pression sur ta peau. Tu tentes d'ouvrir les yeux mais cela semble si difficile. Qu'avais-tu fais hier soir ? Tu ne le savais pas, ta mémoire semblait prendre un certain temps avant de réussir à émerger. Tu t'étais rendu chez un ami pour célébrer son anniversaire. 30 ans ce n'était pas rien après tout. Tu ne pensais pas avoir bu tant que ça mais il faut croire que tu trompais sévèrement à ce propos. Tu demanderais des compte à CJ quand tu aurais l'occasion de le voir. Peut-être que ça serait plus tôt que tu ne le pensais. Maintenant que tu y pensais, tu n'étais pas sûr d'être rentré chez toi hier et si c'était le cas, tu n'avais pas la moindre idée de comment. Tu réussi par ouvrir une de tes paupières, découvrant une chambre qui n'était pas la tienne. Tu avais dû accepter de dormir sur place ou tu étais tellement mort que tu n'avais pas vraiment eu ton mot à dire, quoiqu'il en soit, le réveil n'était pas des plus agréables. Tu baissais ton regard sur ton poignet pour voir qu'il avait une menotte accroché sur le poignet gauche. Tu pousses ton regard un peu plus loin pour voir où il mène et tu découvres une jeune femme allongée à côté de toi. Tu paniques l'espace d'une seconde, mais en la voyant respirer tu reprends tes esprits. Qu'est-ce que tu avais bien pu foutre cette nuit ? De ta main libre, tu en profites pour jeter un coup d’œil à ton corps sous le drap, t'es presque nu, il ne restait que ton caleçon. Incapable de savoir s'il s'était passé quelque chose ou non. Tu dirais que non, tu ne te sentais pas encore capable d'aller vers une autre femme depuis la mort de Fleur alors ce n'était sûrement pas pour faire simplement l'acte et partir en douce le lendemain matin. Tu restes allongé sans un bruit, attendant que l'inconnue à côté de toi, se réveille. Elle aurait peut-être plus d'informations à te donner que ce que tu pouvais avoir en tête. Tu l'espérais en tout cas.

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Comme à son habitude, Malia avait été à une fête. Sauf qu'elle ne connaissait pas la personne qui l'organisait. Enfin, venant d'elle, ça commençait à devenir une habitude. Elle avait bu beaucoup plus que d'habitude, et elle avait prit de la drogue alors qu'elle s'était promis de freiner un peu. Elle était pourtant sûre de ne pas en avoir pris assez pour être dans un mood aussi mauvais. Avait-elle était droguée ? Ça lui paraissait gros comme une maison, mais après tout, tout était possible. Et ce matin là, elle ne se sentait pas bien, elle avait la tête dans du coton et une certaine envie de vomir. Le soleil lui chauffait doucement le dos alors qu'elle dormait. Mais elle sentit un mouvement, et son bras tiré par un objet métallique froid et dur. Ça la réveilla, mais elle avait les paupières si lourdes qu'elle n'avait aucune envie de les ouvrir. Elle entendit de nouveau du bruit et son bras fut tiré une seconde fois. Elle fut donc forcé d'ouvrir les yeux et juste devant elle se tenait un parfait inconnu, qui plus est semblait nu. Elle ne put s'empêcher de pousser un cri de terreur et elle tira d'un coup sec son bras. Mais celui-ci était retenu et elle baissa les yeux sur son poignet. Incrédule, elle vit les menottes et son regard revint sur le brun. Mais qu'est-ce que.. qu'est-ce que c'est que ça ? balbutia-t-elle en se redressant. Elle se rendit d'un coup compte qu'elle était en sous-vêtements, et elle tira la couverture d'un coup sec pour se couvrir. Son regard enflammé fixait l'inconnu dans un rictus paniqué. Et puis t'es qui toi ? lâcha-t-elle d'un ton sec, le bras toujours accroché à celui du trentenaire. La demoiselle semblait réellement paniquée, elle ne comprenait pas ce qu'il se passait ni ce qu'elle faisait ici. Elle avait même du mal à se souvenir de la veille, et elle avait extrêmement mal à la tête pour couronner le tout.

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Après avoir tiré sur ton bras deux fois, donnant deux coups involontaire dans celui de ta voisine de lit, celle-ci se réveilla en criant. Un cri de surprise, autant pour toi que pour les menottes. Ton regard ne quitte pas son visage, même quand elle tire sur la couverture d'un coup sec. De toute évidence, elle devait être aussi nue que toi, soit en sous-vêtements et elle voulait se cacher de toi. Tu aurais bien essayé d'enfiler le t-shirt qui se trouvait à côté de toi mais avec votre attache aux poignets, ça semblait plutôt compliqué. D'ailleurs c'est que vous aviez dû vous déshabiller avant de les mettre sinon ça n'aurait pas été possible. La seule question qui restait sans réponse pour le moment, c'est pourquoi vous en aviez utilisé et surtout, pourquoi de cette façon ? « Des menottes et moi c'est Maxwell. » ajoutais-tu doucement, elle te lançait un regard, tu aurais pu voir des flammes en sortir. Elle ne semblait pas apprécier la situation et de son point de vue, tu étais un inconnu, presque à poil, menotté à elle, c'était plutôt tordu. Ce qu'elle ne savait pas en revanche c'est que c'était aussi tordu pour elle, que pour toi. Tu te sentais gêné de te trouver face à elle, et encore plus parce que tu avais été drogué à ton insu. Tu ne pouvais pas savoir si c'était elle ou non. « Et toi, tu es ? » Tu n'avais pas la moindre idée de son prénom. D'habitude, lorsque tu voyais un visage, tu avais une idée du nom qu'il pourrait porter. Parfois ça fonctionnait plutôt bien, mais là, tu avais la tête tellement dans le mal, que tu étais incapable d'imaginer n'importe quel prénom. « Pour toi aussi c'est flou ? » te risquais-tu à demander, elle avait l'air assez surprise de te voir après tout, alors ça ne te semblait pas illogique. Il n'y aurait qu'en discutant que vous pourriez faire le retour de la soirée et comprendre ce qui c'était vraiment passé. Si jamais la mémoire te revenait en tout cas.

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Après avoir poussé un cri de surprise et s'être recouverte tant bien que mal, Malia se mit à observer un peu plus calmement la chambre ainsi que l'inconnu. Elle allait tuer celui ou celle qui les avait mis dans cette situation, et son regard sombre où dansaient des flammes de colère en attestait. Quand il se présenta, elle inclina très légèrement la tête, abaissant de nouveau son regard sur les menottes qui les reliaient. Maxwell. Elle ne se souvenait pas de s'être présentée à lui, ni de lui avoir parlé. Et cette situation étrange la gênait réellement. Elle soupira et glissa une main dans ses cheveux, espérant y trouver une pince fine et plate, autrement dit, une pince parfaite pour crocheter les cadenas. Je m'appelle Malia, lui répondit-elle, se calmant petit à petit en voyant qu'il n'avait ni l'air méchant, ni agressif. Elle sortit la main de ses cheveux après y avoir déniché le petit objet noir. Parfait, commenta-t-elle. Elle entreprit de l'écarter et elle la glissa dans l'ouverture des menottes, commençant à les crocheter en silence. Elle sursauta de nouveau, mais plus légèrement, en entendant la voix du brun résonner dans la chambre. Son regard sombre remonta jusqu'à lui et elle plissa légèrement les yeux, arrêtant son activité. Evidemment, lui répondit-elle. J'ai pas pour habitude d'être autant droguée, lâcha-t-elle. Celui ou celle qui a fait ça voulait vraiment nous mettre dans les vapes. Elle lui offrit un petit sourire avant de se remettre à triturer le mécanisme de l'objet qui les reliait.

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