un père pas vraiment parfait |ft Ally

Je devais considérer à racheter une voiture sur le sol du continent océanien. À New York, ça ne servait à rien. À Bowen, c’était une toute autre paire de manches. Il n’y avait pas le quart des transports en commun qu’offrait New York. Avec Maxwell, j’avais décidé de tenter la petite école pour les enfants de 3-4 ans. C’était la 3e journée qu’il y allait et la première tout seul! Je me demandais comment s’était passée la journée de mon fils. Je me disais que ça lui ferait du bien de voir des amis, de se changer les idées, d’apprendre de nouvelles choses. De voir la ville de façon positive... surtout en sachant que son père nous tiendrait bien en laisse dans le coin. Je devais acheter une voiture. Bref, j’arrivais à l’avance et je m’approchais des portes avec assurance. On m’arrêtait en me saluant en me questionnant. Je souriais et je hochais la tête avec un sourire. « Oui, bien-sûr. Si mes souvenirs sont bons, c’est au fond du couloir. » Dis-je avec un sourire sans prêter le moindre jugement. Après tout, qui étais-je pour juger? « Je vous accompagne, si vous voulez? » lui demandais-je gentiment en me disant que de toute façon, la classe spéciale de mon fils ne se terminait pas hâtivement contrairement à la sienne. Enfin, potentiellement. Mes souvenirs de la petite école me semblaient si loin... Quelque part, je voyais encore Lily-Anaëlle, Conchobáhr, Nelligan et moi courir dans tous les sens. J’esquissais un petit sourire en me rappelant ces souvenirs. C’était si loin maintenant.

C’était énervant d’être ici. Pour Maxwell surtout, quand j’avais été la première à y aller entre nous deux. Chaque chose en son temps me répétais-je. J’avais déjà quitté la petite école, il y a longtemps. Et pourtant, je ne pouvais pas m’empêcher d’y repenser... Lily-Anaëlle, Nelligan, Concho, moi... Tout était tellement simple à l’époque. « Au fond du couloir? Juste là? » Je hochais la tête positivement avec un sourire. « C’est exact. » dis-je pour appuyer ses dires. Il acceptait mon aide et j’avançais doucement vers la classe. « Oh, mon fils est plus jeune. Il a 3 ans. » dis-je avec douceur en pointant une classe spéciale un peu plus loin. « Un peu comme un jardin d’enfants, si on veut. » Expliquais-je. « On arrive de New York, je veux vraiment qu’il s’habitue au rythme de vie australien. » qui était nettement différent, mais je retenais le commentaire. Nous arrivions tout près de la classe. « Vous avez une fille ou un garçon? » demandais-je plus par curiosité qu’autre chose.