shameful pleasure (ethan)

Shameful pleasure

Il avait tellement de raisons de la décevoir, au contraire. Il s'était toujours comporté avec les autres comme un con, les jetant quand il en avait marre, prétextant qu'il n'avait pas besoin de plus une fois l'amour ou l'amitié envolée. C'était bien ça, le problème à toutes ses relations sociales. Il n'attache que peu d'importance aux choses, peut s'en départir sans le moindre regret là où les autres s'obstinent à croire qu'il y a éventuellement une raison de les garder. Autant dire qu'à chaque fois qu'il avait voulu se mettre en couple il avait fini par faire face à des murs, et pire encore quand il s'était agit de passer à l'acte. Pour lui, l'amour n'a pas besoin de sexe pour se développer. Ce qui le gène, ce soir, dans l'idée de s'abandonner avec elle à cette attirance l'un pour l'autre, c'est qu'il a peur qu'un jour, il l'abandonne pour les mêmes raisons, parce qu'il sera incapable de changer d'avis, borné comme il est. Sans compter que chaque fois où ils se reverront, il ne pourra pas s'empêcher d'admirer ses belles lèvres qu'il avait eu la chance d'embrasser, et les souvenirs de l'instant reviendront sans qu'il ne puisse les refouler. T'en as envie alors ferme-la. C'est ce qu'il se dit quand leurs corps se retrouvent à moitié nus l'un en face de l'autre, l'un parsemé de petits dessins qui ne faisaient qu'accentuer la beauté de la blancheur de sa peau, l'autre noyé de noir, masquant le moindre des défauts de son corps frêle. « Tu as le droit à tout ce que tu veux, princesse. » Ça lui échappe, et en même temps, c'est vrai. « Cameron, en personne, pour vous servir. » Sourire aux lèvres, il tente de leur rappeler que ça ne se saura pas car ça reste dans le cadre de cette entrevue secrète mais il craint, qu'in jour, ils ne soient démasqués. Alors, il lui sourit, bêtement, tandis que ses mains s'attardent sur les cuisses de la blonde et que ses lèvres s'imprègnent de la peau de son cou, de son menton puis de ses lèvres. « Je veux au moins qu'on se protège. Je dois avoir ce qu'il faut dans mon sac. » Autrement dit, elle allait devoir accepter qu'il s'éloigne quelques secondes. Ce n'était pas tant l'idée de créer la vie qui le dérangeait, mais plutôt l'idée de lui refiler quelconque maladie. Même s'il est clean, il a toujours trop peur que les diagnostics soient faux et il s'en voudrait à vie, de bousiller la vie d'une fille juste parce qu'il n'a pas fait assez attention par le passé.

Codage par Libella sur Graphiorum

Shameful pleasure

Il aurait voulu avouer que non, elle n'était pas comme les autres, qu'il ne laissait pas n'importe quelle cliente lui arracher ce genre de plaisirs. Le plaisir charnel, celui du sexe, il le laissait aux prostituées ou aux personnes qui sortaient des billets suffisamment gros pour l'appâter, mais ce n'est pas un métier où l'argent coule à flot. Dans le fond, il s'en fout. Il n'a pas besoin de toutes ces fioritures pour se sentir vivant. D'ailleurs, c'est ce qu'il prétend d'habitude, de ne pas être une toute mais juste un escort pour faire fuir les âmes les plus chaudes. Sauf que Sibyl, il ne peut pas la repousser. Dans le fond, il a autant envie d'elle qu'elle a envie de lui. Pourquoi instaurerait-il des limites où ils n'en veulent pas ? Rien qu'en prononçant son nom, se moquant bien qu'il se prétende Ethan ou Cameron, il ressent ces frissons dans son dos. Elle se moque bien de sa personnalité, du moment qu'il est lui-même, qu'il ne ment pas sur ce qu'il est vraiment au fond de lui. « Je te veux aussi. » C'est un soupir, une confidence qui les amène soudainement à bien plus. Après quelques baisers, il se sent détendu, prêt à s'offrir à elle. Il sourit, hoche la tête pour donner son approbation quand elle le dégage de l'emprise de son pantalon. Mais encore en proie a un peu de raison pour les quelques secondes à suivre, il pense à se protéger, à les proteger. Alors il se lève, le souffle court, pour venir s'emparer des préservatifs dans son sac. Il en a toujours sur lui, au cas où pour le boulot. Et il laisse son dos offert à la vue de Sib, dos sur lequel trône un renard descendant jusque sur ses fesses. Muni du sachet entre ses doigts, il laisse glisser son pantalon le long de ses jambes au même titre que son caleçon et se retourne pour l'observer alors qu'elle est nue. Le regard d'Éthanol brille, conquis par la beauté de la blonde. Il l'a toujours trouvé belle mais ne l'avait jamais dit avant cela. Lentement tel un félin s'approche de sa proie, il revient sur ce canapé, pour lui faire l'amour dans le plus grand des respects.

Codage par Libella sur Graphiorum