You and I is like Buzz and Woody - Manny

Tu comprends la réaction de Maxine, ce n’est pas la première qui s’énerve à ne plus savoir quoi te dire pour te rassurer. Mais l’entendre te dire qu’Elias est trop bien pour toi, ça te fait un peu mal, même si elle dit ça sous le coup de la colère, pour te faire réagir. Mais toi tu ne t’énerves pas, tu n’es pas du genre à te mettre en colère, en général tu vas plutôt du côté de la tristesse. Tu hoches alors simplement la tête. Pourquoi quand elle te dit que tu es génial tu ne veux pas l’entendre mais quand elle te dit que tu as un copain trop bien pour toi, tu l’approuves sans mal ? Il serait temps que tu apprennes à accepter les compliments comme les reproches, et à ne pas voir l’un comme une gentillesse et l’autre comme une réalité. Tu regardes le panneau en face de vous sans le lire, incapable de te concentrer. En temps normal tu n’es pas le meilleur pour prêter attention à quelque chose, mais là tu repenses à ce qu’elle t’a dit, te demandant si elle va finir par te lâcher comme d’autres parce que tu es trop borné et définitivement un cas désespéré. Maxine finit par revenir vers toi, peut-être un peu calmée, mais qui garde sa franchise naturelle. Oui si Elias te quitte ça te fera mal, peu importe les barrières que tu te mets, tu souffriras et pas forcément moins que si tu avais eu confiance en toi et en votre histoire. « Je sais...j’suis désolé, j’aimerais bien avoir ta confiance, être un peu plus comme toi mais j’sais pas comment m’y prendre. » Tu as essayé diverses techniques mais aucune n’a réellement fonctionné alors tu as lâché l’affaire, peut-être un peu trop rapidement. « Merci Max d’être là même si j’suis ultra chiant avec tout ça. » dis-tu en la prenant dans tes bras. Tu n’es pas l’ami le plus facile à vivre, surtout quand tu te plains et reste borné mais malgré ça, même si elle s’énerve un peu, Maxine reste amie avec toi et ça compte beaucoup à tes yeux. Et ça te fait même sentir un peu moins nul, si elle te lâche pas malgré tes défauts c’est bien qu’il doit y avoir quelques qualités aussi dans le lot.

Ça lui arrivait souvent à Max de râler. C’était un peu sa deuxième nature, sauf avec Manny. Ce jeune homme avait su conquérir le cœur de la jeune femme sans aucune difficulté. Il était son ami, son meilleur ami. Et ça lui faisait mal à Max de le voir autant se dénigrer, surtout pour un mec. Ok, Elias avait l’air très gentil, mais ce n’était pas non plus un Dieu. Il avait bien des défauts et il devait s’estimer heureux qu’un mec comme Manny s’intéresse à lui. Mais elle finit par être agacée Max de cette redondance dans la conversation. Insupportable. Manny était simplement insupportable. Alors elle se concentra sur ce qui l’intéressait, l’art. Au moins les Maori ne la décevraient pas. Elle soupirait alors que du coin de l’œil elle voyait Manny tout penaud. Son ami avait tort, Max elle n’avait pas confiance en elle. Loin de là même. Elle cachait juste son manque de confiance par cette exubérance, ce côté je m’en foutisme. Mais Max, elle avait les mêmes peurs que les autres. Elle se refusait de croire aux belles histoires d’amour parce qu’elle ne voulait pas ressembler à Manny ou avoir mal au cœur. « Faut juste arrêter de se focaliser sur le regard des autres. » Répondait-elle naturellement. Max au moins, elle se moquait un peu de ce que les gens pensaient d’elle. Elle vivait sa vie pour eux. Elle acceptait son câlin tout en boudant. « T’es un peu chiant quand même. » Disait-elle en souriant légèrement, avant de prendre le bras de son ami. « Et si on allait boire un verre ? Je ne suis plus du tout concentrée dans l’expo. » Elle aurait le temps de revenir plus tard.

Tu devrais peut-être considérer l’idée d’aller voir un psy pour résoudre tes problèmes de confiance en toi. Avec un regard extérieur, tu verrais les choses un peu plus comme elles sont, tu ne pourrais pas te cacher derrière des excuses parce que la personne en face de toi n’aurait aucun intérêt à te dire autre chose que la vérité. Parce que tu peux te dire que Maxine, malgré son honnêteté dont tu ne doutes pas, est un peu biaisée parce que c’est ta meilleure amie, qu’elle te voit mieux que ce que tu es, mais tu ne peux pas te dire ça pour un psy. Tu essaies de garder cette idée dans un coin de ta tête, même si tu vas très probablement l’oublier et t’en souvenir dans plusieurs jours dans un moment aléatoire. En attendant tu te sens con d’avoir fait que te plaindre et avoir énervé ta meilleure amie, tu n’as pas envie qu’elle t’en veuille ou qu’elle te déteste. Ta vie serait plus simple si tu ne t’en faisais pas autant, si tu avais plus confiance en la personne que tu es. Tu aimerais davantage ressembler aux gens autour de toi, sans te rendre compte qu’eux aussi ont leurs propres failles, leurs propres complexes. Le regard des autres, t’y porte une trop grande importance, leur avis compte bien plus que ce que toi tu peux penser de toi. Tu hoches simplement la tête aux mots de ta meilleure amie avant de t’excuser et la prendre dans tes bras. « Je sais...désolé. » Tu n’en dis pas plus car sinon tu risques de retomber dans la boucle où tu ne fais que te plaindre. « J’ai jamais été concentré dessus...ça me va. » dis-tu en souriant. Tu ne t’attendais pas à être concentré en venant ici avec quelqu’un, déjà que tout seul tu as du mal. « Comme ça tu vas pouvoir un peu me parler de ta vie amoureuse aussi. » ajoutes-tu avec un sourire.

Max elle aimait écouter ses proches, surtout quand ils avaient besoin de vider leur sac. Manny c’était son meilleur ami, une des personnes qui la connaissait le mieux. Il manquait tellement de confiance en lui, et parfois Max comprenait parce qu’elle aussi elle en manquait. Sauf que l’anglaise cachait tout, préférant montrer au public un caractère cinglant. Mais Manny là devenait insupportable, incapable d’être raisonné et ça agaçait Max qi lui fit comprendre à sa manière. Elle haussait les épaules, elle ne lui en voulait plus. « C’est bon, c’est oublié. » Disait-elle en souriant, avant de prendre le bras de son ami. Ils allaient quitté le musée parce que clairement ni lui ni elle n’étaient concentrés. « J’ai bien vu, avoue que tu n’es venu que pour me faire plaisir. » Disait-elle en riant. Peu de personne l’accompagnait au musée, trouvant cela un peu ennuyant surtout que Max lisait vraiment tout. Elle était capable de rester quatre heure à une expo alors que la moyenne était de deux. Ils sortaient alors que Manny proposait un nouveau sujet de conversation. Sa vie amoureuse, celle de Maxine. Elle était assez surprise qu’elle trébuchait pour se rattraper dans le petit jardin à l’extérieur du musée. Sauf que malheureusement, il y avait des orties, beaucoup d’ortie. « Aie ! » Disait Maxine, avant de se relever. « Il n’y a rien de particulier dans ma vie amoureuse. » Max avait quelques aventures, un coup de cœur pour Orso, mais il était trop tôt pour en parler. Son bras commençait à la gratter, un peu et puis beaucoup plus. Des plaques rouges commençaient à apparaitre sur son bras. « Mais ça gratte ! » Disait-elle, alors que ses ongles commençait à gratter ses avant bras. Ça la démangeait, beaucoup trop et Max n’arrivait pas à arrêter de gratter.

Tu abuses et tu ne t’en rends pas forcément compte. Tu as tendance à te plaindre et tu ne vois pas qu’il y a des gens qui sont là pour toi, qui t’aiment mais qui ne peuvent pas forcément supporter que tu passes ton temps à parler du fait que tu es trop nul et que personne ne t’aime. Tu as besoin de personnes comme Maxine dans ta vie, des personnes qui te remettent à ta place quand il y en a besoin. Elle a été bien sympa avec toi, elle a essayé de te comprendre, de t’aider mais au bout d’un moment, à rester campé sur tes positions, ça l’a agacé et tu la comprends, même si au fond il y a toujours cette voix qui vient te dire qu’elle va te détester, qu’elle ne voudra plus traîner avec toi parce que tu es trop insupportable. Votre embrouille ne dure pas longtemps, vous êtes vite réconciliés, c’est oublié. « En partie c’est vrai, mais tu me connais, j’suis pas hyper attentif alors te parler et regarder une expo, c’est un peu trop pour moi. » réponds-tu en souriant. Déjà une seule activité à la fois c’est parfois déjà trop, te perdant dans tes pensées trop rapidement. Quand quelqu’un te parle, tu finis souvent par penser à autre chose, même si tu apprécies la personne, tu es juste incapable de rester concentré. Vous quittez donc l’exposition tandis que tu lui dis que c’est à son tour de parler de sa vie amoureuse. Surprise, elle tombe à moitié au milieu des plantes dont quelques orties. « Ça va ? » lui demandes-tu avant qu’elle ne te dise qu’il n’y a rien à dire sur sa vie amoureuse. Tu hoches la tête, n’étant pas trop du genre à creuser quand les gens ne veulent pas parler de quelque chose. « Tu veux qu’on aille à la pharmacie pour t’acheter une crème ? »