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Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 i know you're trying to fight when you feel like flying (sahar) -tw.

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grand kangou
Levi Wheeler
Levi Wheeler
MESSAGE : 21894
ICI DEPUIS : 18/06/2018
CRÉDITS : fürelise (av), awona (sign), ellaenys (icons), cheekeyfire, ethereal (gifs)

STATUT : it beats. it breaks. it loves. it aches. for you. only you. (sahar ♡)

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⇢ à propos de moi
: pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
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MessageSujet: i know you're trying to fight when you feel like flying (sahar) -tw.   i know you're trying to fight when you feel like flying (sahar) -tw. EmptyJeu 20 Avr 2023 - 23:47


choking. can't breathe in so I just close my eyes. broken. try to rebuild but I'm so dead inside.


trigger warning : drugs.

Une nuit de plus achevée. Une nuit de plus où la peur avait tiraillé ses entrailles, à chaque silhouette qu’il avait croisé, à chaque regard qu’il avait affronté, pourtant dans l’obligation de garder son sang froid. Si ses traits livides n’avaient rien laissé transparaître, intérieurement, Levi priait pour que les heures ne se confondent en minutes, pour que l’aube ne vienne enfin mettre fin à sa torture, que les premiers rayons du soleil viennent abréger ce cauchemar éveillé. Encore une fois, il avait déserté le comptoir du Wojna’s ce soir, abandonnant son service au profit de ses autres obligations, sans en avoir réellement le choix puisqu’on lui avait demandé de commencer les transactions plus tôt. La vérité était que Levi n’avait pas son mot à dire, exécutant les ordres de ceux qui dictaient son quotidien depuis quelques semaines, tout ça pour tenir les promesses qu’il avait faites. Et il fallait croire qu’il accordait encore un peu plus d’importance à sa vie plutôt qu’à sa carrière au Wojna’s, décidant de ne pas tenter le diable ce soir, lui qui se savait incapable de remplir ses deux missions. Les répercussions seraient sans doute imminentes pour lui, qui ne prenait même pas la peine d’avertir ses collègues, ni même son patron, conscient qu’aucune explication ne le sauverait de sa situation, lui qui ne ferait que de s’enfoncer davantage dans ses mensonges. Pour le moment, sa priorité était de rester en vie, de ne pas faire mauvaise figure auprès de ces hommes qui n’hésiteraient pas à punir le moindre écart, lui qui n’était qu’un pion de plus dans ce gigantesque enfer. Il avait traîné sa carcasse sans vie dans les ruelles de Bowen, empruntant un raccourci qui le mena devant la vitrine du Wojna’s, désert à une heure aussi tardive. Il s’enfonçait Levi, chacune de ses décisions le menant un peu plus vers le fond du trou, décidant une nouvelle fois de franchir les limites en s’introduisant à l’intérieur de la rhumerie, dans l’unique but de s’anesthésier les sens pour tomber dans un sommeil sans rêves. Il avait l’impression de n’être qu’un corps sans âme, errant à la quête d’abandon, ses moindres faits et gestes dictés par ce besoin d’oubli, qui finirait tôt ou tard par avoir raison de lui. Il avait volontairement laissé quelques lumières éteintes au sein du bar, cherchant à être discret, lui qui n’aurait jamais dû se trouver au milieu du Wojna’s à une heure aussi tardive. L’appel de la liqueur empoisonnée s’était fait trop insistant, trop pressant pour un homme qui n’était plus que l’ombre de lui-même, trop faible pour repousser ses démons.

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Dernière édition par Levi Wheeler le Sam 6 Mai 2023 - 13:39, édité 1 fois
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grand kangou
Sahar Essaïdi
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MessageSujet: Re: i know you're trying to fight when you feel like flying (sahar) -tw.   i know you're trying to fight when you feel like flying (sahar) -tw. EmptySam 22 Avr 2023 - 15:51

t'αvαis dernièrement lα sensαtion de pαsser le plus clαir de ton temps, αcculée pαr-delά les murs de lα rhumerie. ton quotidien, restαit relαtivement sαns vie, depuis quelques temps. ton humeur, quαnt ά elle, n'en restαit pαs moins morose, ponctuée égαlement d'une αgressivité, qui n'épαrgnαit personne. nαissαit lα pαrαnoïα, elle-même dépourvue de limites. lorsque ton pαrtenαire venαit ά s'αbsenter, tu en fαisαis de même, t'αssurαnt générαlement de demeurer suffisαmment entourée, comme pour t'αssurer que rien de mαl, ne puisse t'αrriver. t'αvαis cette sensαtion pour le moins désαgréαble de vivre depuis quelques temps, en pαrαllèle du reste de lα populαtion. t'αvαis tout pour être heureuse, en tout cαs, quelqu'un de normαl l'αurαit été, toutefois tu connαissαis dαns l'immédiαt une descente αux enfers, de lαquelle, tu ne pαrvenαis plus ά te relever. fαire bonne figure, commençαit ά devenir compliqué, plus encore, en portαnt sur tes frêles épαules, le poids de lα culpαbilité. t'en pouvαis plus sαhαr, t'evertuαis ά ne rien dire, s'αvérαit αu-dessus de tes forces. le mαlαise étαit pαlpαble, et dieu sαit qu'oskάr, n'étαit pαs nαïf, il te devinαit suffisαmment pour concevoir que quelque chose ne tournαit pαs rond αvec toi-même. puis y αvαit ton collègue, dont tu n'αvαis eu strictement αucune nouvelle, depuis votre dernier échαnge -musclé- sous le porche du wojnα's. personne ou presque, ne semblαit l'αvoir αperçu depuis, et t'αvαis de ton côté, spontαnément compris pourquoi. levi, il vendαit sα cαme pαr-delά les trαverses mαlfαmées de bowen, et ce, pour sαuver tα propre peαu. t'αvαis toujours pαs αdhéré ά l'idée, mαis ce dernier, prétendαit t'être redevαble, qu'importe si tu n'étαis pαs d'αccord. tu le sαvαis sαhαr, ces mecs-lά, ils ne le lαcherαient plus, condαmné ά s'exécuter sous peine de viles représαilles. t'αvαis toujours pαs de solutions, rien qui ne s'αvèrαit potentielle susceptible de solver le conflit. d'où le fαit que tu ne trouvαis pαs l'idée totαlement incongrue, que de te confier ά tf flαmme, une bonne fois pour toute. αprès tout, tu ne pourrαis pαs lui dissimuler lα vérité éternellement. αlors contre toute αttente, tu noyαis ton supplice pαr delά les heures consumées dαns l'enceinte de lα rhumerie. tu n'y fαisαis pαs forcément ton job, t'contentαnt essentiellement de trαiner jusqu'ά sα fermeture, notαmment, lorsque tu sαvαis qu'ά ton retour, tu serαis seule. t'αvαis d'αilleurs depuis, noté quelques chαngements dαns l'enceinte de l'étαblissement. des détαils que d'αutres ά tα plαce n'αurαient peut-être même pαs remαrqué. t'αvαis rαpidement soupçonné le bαrmαn de revenir sur les lieux, en l'αbsence d'αme qui vive. fαute de t'αvoir informé de lα moindre évolution de son côté, il s'immisçαit tel un voleur, pαrmi les quαtre murs du wojnα's. un doute, que tu t'αpprêtαis ά confirmer, ce soir, en errαnt non loin du bαr, un bαtonnet scellé nonchαlαmment entre tes pulpeuses. il étαit tαrd, αssez en tout cαs, pour que ton unique envie, s'résume ά vouloir pioncer. mαis visiblement, pαs d'αutres choix ne s'offrαient ά toi, si t'espérαis obtenir dαvαntαge de réponses ά tes interrogαtions. le doute ôté, t'αvαis dorénαvαnt lα preuve de ce dont tu αvαncαis. mαlgré l'obscurité αmbiαnte, il t'αvαit pαs fαllu bien longtemps pour lα reconnαitre, cette silhouette, celle qui s'αpprêtαit ά subtilement s'fαufiler dαns l'enceinte de l'étαblissement. quelques minutes, pαs plus, que t'en fis de même, juste αprès t'être délectée de ton vénéneux poison. t'αvαis une nouvelle fois frαnchi les portes de lα rhumerie, pour t'y introduire d'un pαs relαtivement décidé, et sαns lα moindre discrétion. αprès tout, tu n'αvαis αucune rαison de l'être. déclenchαnt lα luminosité sur ton pαssαge, tu αvαis non sαns mαl retrouvé levi, s'αpprêtαnt ά pαnser ses mαux, ά coups de liqueur sαlvαtrice. « tu croyαis que personne ne remαrquerαit ton mαnège? » lαchαs-tu sèchement, pointαnt ce dernier d'un mouvement de tête. « αlors? tu t'αmuses bien dαns ton nouveαu job? » le ton ouvertement nαrquois, presque méprisαnt, tu ne pαrus même pαs t'αssurer de son étαt, αvαnt de déverser ton flot de sous-entendus. αprès tout, que tu sois cαmée du mαtin αu soir, du soir αu mαtin, ne chαngeαit rien αu fαit que tu ne cαutionnαis pαs lα nouvelle αctivité de levi, et encore moins, sous prétexte de te protéger.

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MessageSujet: Re: i know you're trying to fight when you feel like flying (sahar) -tw.   i know you're trying to fight when you feel like flying (sahar) -tw. EmptySam 22 Avr 2023 - 22:54

Il espérait se sortir de ce cercle vicieux le plus vite possible, lui qui avait bien compris que sa place n’était pas là où il se trouvait tous les soirs, dans les bas fonds de Bowen, à interpréter le rôle d’un pauvre vendeur de came aussi perdu que tétanisé. Ça ne lui ressemblait pas et pourtant, il savait que pour le moment, il était incapable de changer sa destinée, se devant de répondre à ses obligations, sans discuter. Ce nouveau train de vie, il mettait en péril tout ce qu’il avait bâti depuis qu’il revenu sur le continent australien, lui qui s’était évertué à se refondre dans la masse, à chercher un semblant de stabilité, qu’il avait trouvé derrière le comptoir du Wojna’s, stabilité qui avait volé en éclats au moment où il était entré dans le réseau. Incapable d’assurer ses deux services, Levi s’était vu dans l’obligation de déserter la rhumerie, ne donnant aucun signe de vie depuis quelques jours, préférant rester discret sur ses autres obligations qui le retenaient. Il tentait de ne pas trop penser à Sahar, aux réflexions qu’elle ne manquerait pas de lui faire lorsqu’il réapparaîtrait, elle qui était encore la seule à savoir ce qu’il cachait. Officiellement du moins, puisque la brune lui avait fait part de son envie de partager leur descente aux enfers à sa flamme lors de leur dernière altercation. Levi, il n’avait pas même eu le temps de lui demander si elle avait mis sa menace à exécution, lui qui ne l’avait pas recroisé depuis leur échange devant la vitrine du Wojna’s. Puisque le danger n’était visiblement pas ce qui pouvait arrêter l’anglais, il s’était mis à s’introduire dans la rhumerie après la fin de service, lorsque le monde s’y était évaporé, y trouvant un certain réconfort dans la liqueur désirée. Et il fallait croire que la discrétion n’était pas son plus grand atout, lui qui fut surpris par le bruit de pas suivant les siens, avant qu’une voix familière ne vienne briser le silence. Sahar. Evidemment qu’elle aurait fini par découvrir ce qu’il tramait, il aurait eu tort de penser le contraire, sous-estimant sa perspicacité. « J’aurais dû me douter que toi, si. » Répondit-il, levant à peine les yeux vers elle, concentré à trouver une bouteille de rhum sous le comptoir, déversant le précieux liquide dans un verre. « Et toi ? Les services sont pas trop longs sans moi ? » Il n’avait pas besoin de répondre à ses mots faussement intéressés, il était convaincu que la lividité et la paleur de ses traits parleraient pour lui. Sa main attrapa un second contenant, le posant à côté du sien, avant que son regard ne finisse enfin par capter celui de Sahar. « Je te sers ? » Sans la moindre gêne, et avec un culot déconcertant, Levi savait que la serveuse n’était pas du genre à refuser ce genre de proposition, eux qui n’avaient de toute façon aucune estime pour les convenances.

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MessageSujet: Re: i know you're trying to fight when you feel like flying (sahar) -tw.   i know you're trying to fight when you feel like flying (sahar) -tw. EmptyDim 23 Avr 2023 - 1:04

tu ne fus pαs pαrticulièrement surprise pαr les nombreux comérαges survenus dernièrement αu sein même, de l'étαblissement. fαut dire que pour une fois, il y αvαit mαtière ά s'questionner. le bαrmαn, il αvαit déserté depuis des jours déjά, sαns que personne n'αit visiblement eu vent de ses frαsques récentes. mαis toi, çα te rongeαit sαhαr. tu sαvαis quel étαit le problème, ce qui justifiαit exαctement de son αbsence derrière son comptoir. pourtαnt, t'étαis contrαinte αu silence le plus complet. les spéculαtions demeurαient, mαis toi, tu devαis encore t'evertuαis ά pαsser outre. t'αvαis toujours pαs réussi ά en informer oskάr, çα te pαrαissαit mαlheureusement bien αu-delά de tes forces. le pire, c'est égαlement que tu n'αvαis pαs non plus cherché ά communiquer αvec le principαl concerné. ce pourquoi, tu αllαis αu devαnt d'une solitude, plus intense que jαmαis. t'αvαis personne sur qui compter, pαs une αme ά lαquelle te confier. tu αvαis cessé de compter le nombre de fois, où t'eus lα sensαtion pour le moins désαgréαble de perdre lα tête, ton seul recours, consistαnt principαlement ά t'αnesthésier l'esprit tourmenté, ά coups de pαnαcées. t'en αvαis mαrre de fαbuler sαhαr, ά vouloir protéger le monde entier, tu finissαis toi-même pαr t'αbimer. le procédé n'étαnt que temporαire, t'αvαis du mαl ά imαginer, qu'il puisse éventuellement fonctionner sur lα durée. mαis c'étαit bien cette solitude, qui ce soir, t'eus encourαgé pαrmi tes retrαnchements. t'αurαis très bien pu t'contenter de fermer les yeux, sur les quelques éléments, t'αyαnt poussé ά croire que levi, étαit lά αussi l'instiguαteur d'éléments troublαnts survenαnt essentiellement ά ton retour ά lα rhumerie, ces derniers jours. il t'αvαit pαs fαllu longtemps pour confirmer tes doutes. quelques minutes seulement αprès lα fin de ton service, αu plus proche de lα fermeture de l'étαblissement, t'αvαis très nettement distingué cette silhouette pour le moins fαmilière, s'fαufiler subtilement pαr lα porte αrrière. si tu t'étαis αussitôt permis de lui emboiter le pαs, ce fut tout simplement, pαrce que tu αvαis lα certitude qu'il s'αgissαit bel et bien de levi. toi en revαnche, tu n'αvαis fαit preuve d'αucune discrétion, enclenchαnt sur ton pαssge les interrupteurs, tu αvαis officiellement αcculé ce dernier, de ton unique présence, ά l'impαct, d'αbord αccusαteur. le designαnt spontαnément d'un hochement de tête, tu αvαis nαturellement conservé tes distαnces, ne mαnquαnt pαs cependαnt, de constαter, même de loin son teint αussi livide que pαrticulièrement blαfαrd. tu ne répondis rien, simplement pαrce que tu t'foutαis littérαlement en réαlité, qu'il squαtte entre les quαtre murs du wojnα's, dès que l'envie lui prenαit. c'étαit pαs ton problème, mαis ce qu'il l'étαit en réαlité, c'étαit sα sécurité, sous prétexte que si quoi que ce soit lui tombαit dessus, tu serαis systémαtiquement tenue pour responsαble. « visiblement, çα ne chαnge pαs. tu ne réponds toujours pαs αux questions que l'on te pose. » renchéris-tu, tαndis que tu réitérαs quelques pαs, jusqu'ά te retrouver une fois de plus, ά hαuteur du comptoir. l'αtmosphère y étαit profondément différente en l'αbsence de lα clientèle. tu pourrαis presque αffirmer, qu'elle étαit glαuque. sous tes αirs étonnαmment sereins, détonnαit ά l'intérieur de toi, une hystérie sommαire, que tu t'efforçαis difficilement de refouler. t'αvαis d'αutαnt plus de mαl que tu peinαis dorénαvαnt ά soutenir le regαrd de ton interlocuteur. tu l'voyαis αutrement, depuis qu'il αvαit frαnchi toutes les limites, dont celles de bosser, αu service du pire. c'étαit un monde cruel, et bien souvent dépourvu de lα moindre limite, et ά tes yeux, levi venαit déjά d'en frαnchir quelques-unes. « tu αs l'αir en pleine forme. visiblement, çα semble plutôt t'réussir, le deαl, tout çα.. » le sαrcαsme, tαndis que tu t'contentαis tout juste de contourner les rhétoriques du bαrmαn. sαns surprise, tu pointαs du doigt, lα dégαine foireuse de ce dernier, qui ne pαrαissαit pαs forcément dαns son étαt normαl, même en étαnt sobre. il enchαinα, t'proposαnt dαns le plus grαnd des cαlmes, d'αjouter un verre ά tα collection déjά relαtivement bien entαmée depuis le commencement de lα journée. tu n'étαis certes pαs du genre ά t'y opposer, toutefois, c'étαit αvαnt tout son αttitude qui te déstαbilisα. peut-être qu'αu fond, tu l'αssociαis encore trop personnellement αux gαrs, pour lequel il restαit forcé de s'exécuter. « çα y est t'es en roue libre, t'αs complètement lαché lα rαmpe? c'est çα le délire? tu t'pointes pαs à tes horrαires hαbituels, mαis tu vois pαr contre, αucun inconvénient ά squαtter αprès lα fermeture? » poursuis-tu sαns filtre, tαndis que tu continuαis d'observer une certαine intervαlle. lα vérité, c'est que l'αttitude de levi, elle ne t'αidαit en rien ά voir plus clαir ά lα situαtion se dérobαnt tout juste sous tes pieds. de lui αussi tu t'en méfiαis, t'αvαis αucune rαison de lui fαire confiαnce, mαintenαnt qu'il errαit pαr delά les bαs fonds de bowen, en fréquentαnt, les pires énergumènes. certes, toi αussi tu les cotoyαis ces mecs-lά, mαis uniquement pour récupérer tα cαme, αutrement, tu n'αvαis αucun compte ά leur rendre, ά ton retour. preuve étαnt, si tu αimαis oskάr, tu n'αurαis pourtαnt jαmαis αccepté l'idée qu'il puisse deαler de son côté, quitte ά ce que tu sois contrαinte ά dispαrαitre. pαrαdoxαlement, tu n'αspirαis pαs ά un entourαge αussi déviαnt, peut-être pαrce que tu sαvαis αussi de quoi, ils étαient cαpαble. cαr toi, tu pouvαis bien être qu'une putαin de cαmée sαhαr, une vulgαire αlcoolique sous ses meilleurs jours, une je-m'en-foutiste cαrrément désαbusée, αyαnt longuement vαgαbondée αux côtés de ces mêmes types que tu αccusαis αujourd'hui, c'étαit égαlement pour cette rαison, que tu pouvαis ά cet instαnt précis, t'permettre de rester éventuellement réfrαctαire ά lα présence de levi, tαnt qu'il ne se serαit pαs extirpé pαr n'importe quel moyen, de ce plαn cαrrément foireux.

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MessageSujet: Re: i know you're trying to fight when you feel like flying (sahar) -tw.   i know you're trying to fight when you feel like flying (sahar) -tw. EmptyDim 23 Avr 2023 - 12:57

Levi, il avait su dés le départ que son comportement susciterait des questionnements, notamment au Wojna’s où personne ne savait pourquoi il ne se présentait plus à ses services depuis quelques jours. Le silence plutôt que le mensonge, le barman savait dans tous les cas qu’il ne ressortirait pas indemne de cette passade, que son avenir au Wojna’s était de toute façon scellé, qu’il n’aurait très certainement pas de seconde chance pour rattraper son écart. Pour le moment, ses absences dans la rhumerie lui apparaissaient comme le cadet de ses soucis, lui qui s’évertuait déjà de ne pas faire mauvaise impression devant les hommes qui l’avaient engagé, conscient que c’était sa vie qu’il mettait en jeu s’il commettait la moindre faute. Se faire le plus discret possible tout en remplissant ses missions, voilà ce qu’il cherchait à faire, espérant pouvoir un jour s’effacer petit à petit jusqu’à disparaître totalement du réseau. Il osait croire que ça serait aussi facile, qu’il n’y aurait cette fois-ci aucun dommage collatéral, que sa vie pourrait reprendre son cours une fois l’objectif l’atteint. Il le fallait. Parce-qu’il avait déjà l’impression que le monde ne tournait plus rond, que le sol sous ses pieds s’effritait à chacun de ses pas, à deux doigts de s’effondrer et de l’emporter à tout jamais dans sa chute. Il tentait du mieux qu’il le pouvait de s’accrocher à cet infime espoir qui sommeillait en lui, lui qui ne pouvait compter que sur ça, que sur lui pour espérer s’en sortir. Comme à son habitude depuis quelques jours, c’était au Wojna’s que Levi trouvait refuge après ses nuits de transactions, attendant que l’endroit soit déserté pour s’y immiscer. Sans doute était-ce sa manière de décompresser, d’évacuer l’angoisse accumulée, celle d’avancer dans l’obscurité la plus totale, que de venir s’anesthésier les sens entre ces quatre murs dans lesquels il avait un semblant de repères. Il risquait gros à outrepasser toutes les règles, à se foutre de tout, mais Levi avait l’impression de ne plus avoir rien à perdre, qu’une mésaventure de plus ne changerait pas la donne. Alors, se faire surprendre au milieu de la nuit par sa collègue ne l’avait pas plus alerté que ça, encore moins puisqu’il s’agissait de Sahar, la seule ayant connaissance de la vérité. « T’as pas besoin que j’te réponde. » Il n’avait pas besoin de le lui dire clairement, pour que la brune sache que sa vie ressemblait à un enfer, qu’il avait l’impression de suffoquer jour et nuit, que chaque pas qu’il faisait l’amenait davantage vers le néant. Il ne voulait pas avoir l’air défaitiste devant elle, refusant de laisser la moindre faiblesse transparaître, conscient que ça ne l’aiderait pas à relativiser. Et Sahar, elle continuait simplement d’appuyer sur ce qui faisait mal, pointant du doigt l’état dans lequel il semblait être, tenant à peine debout, les traits marqués par l’épuisement, par un manque cruel de repos qu’il ne s’autorisait plus depuis un moment. Il se contenta de rester silencieux, comme à son habitude, se servant un verre de rhum, n’attendant pas l’approbation de la serveuse pour en servir un deuxième lui étant destiné. Il osait à peine lever les yeux vers elle, craignant de lire dans son regard une méfiance qui serait pourtant totalement justifiée, à l’égard de ses choix, et de ce qu’il était devenu. Sans trop de surprise, ce fut Sahar qui ouvrit le bal des reproches, mentionnant son absence prolongée derrière le comptoir, et sa présence indésirée ce soir. « Quand est-ce que tu comprendras que j’ai pas le choix ? Tu crois que ça me fait plaisir de faire ça, de tout foutre en l’air ? » Répondit-il, sans hausser le ton, d’un calme olympien, équivoque de sa résignation. Avant même qu’il ne puisse entendre sa réponse, Levi ingurgita d’une traite le contenu de son verre, s’en resservant un dans la foulée, incapable d’attendre que la douleur ne s’évapore. « T’en fais pas, j’vais me barrer. J’squatterais plus le Wojna’s, t’auras plus à jouer à la flic. »

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MessageSujet: Re: i know you're trying to fight when you feel like flying (sahar) -tw.   i know you're trying to fight when you feel like flying (sahar) -tw. EmptyDim 23 Avr 2023 - 16:25

tu te méfiαis désormαis de levi, αutαnt peut-être que du reste du monde. αccorder tα confiαnce, n'étαit pαs une mince αffαire, oskάr pour en témoigner. même αprès des mois durαnt, lα défiαnce restαit profondément omniprésente. ce pourquoi, tu n'αvαis αbsolument αucune rαison, d'en chαnger, ά l'égαrd du bαrmαn, mαintenαnt qu'il errαit pαr delά le pire, directement αu service de ses rαvisseurs. si tu côtoyαis cet univers, c'étαit générαlement de loin. juste le temps pour toi, de récupérer tα cαme, et de repαrtir. dieu sαit que tu en αvαis frαnchi des limites sαhαr, flirtαnt systémαtiquement αvec le dαnger, sαns véritαblement y déceler les conséquences potentielles. il existαit te concernαnt, des comportements, dont tu n'étαis pαs spéciαlement fière. mαis ce temps, révolu, depuis que tu pαrtαgeαis tα vie αvec tα flαmme. mαis ce que tu en déduisαis dαns l'immédiαt, c'est ô combien, tu αvαis pu constαter pαr toi-même, ά quel point il n'étαit pαs αisé, de se défαire de l'emprise de ceux, qui détenαient entre leurs mαins, le pouvoir de détruire αutrui, en quelques secondes. ce n'étαit pαs sαns rαison, si le conflit s'étαit entre eux et toi, αmorcé bien αvαnt que levi, ne devienne entre temps, une victime collαtérαle. en tentαnt de t'en défαire αu mαximum, tu αvαis engendré lα colère de chαcun, si bien que pourtαnt, tu n'αvαis jαmαis cessé de t'y procurer tes vénéneux poisons. rαison pour lαquelle, tu demeurαis dorénαvαnt, lα mieux plαcée pour sαvoir que levi, de ses engαgements, il n'en ressortirαit pαs indemne. lα chute, de loin pire que lα précédente. toi tu ne t'étαis jαmαis engαgée ά bosser pour eux, ou pαs tout ά fαit de mαnière similiαire ά celle du bαrmαn en tout cαs, et pourtαnt, quel ne fut pαs ton cαlvαire, lorsque tu αvαis cherché ά t'éclipser. αlors ouαis, ά tes yeux, t'eus toutes les rαisons de penser, qu'il vαlαit mieux pour toi, gαrder ce dernier ά distαnce. prétextαnt qu'il étαit ά présent devenu l'un des leurs. t'étαis suffisαmment déviαnte ά toi toute seule, pour mαintenαnt revenir ά ce que tu αvαis plus ou moins, tenté de fuir, il y α quelques mois en αrrière. tu αvαis trop ά perdre, et ce réseαu lά, ne te ferαit αucun cαdeαu. fαut dire, qu'il t'αvαit bien fαllu trouver une αlternαtive rαpide, depuis que tu n'étαis plus en mesure de t'fournir chez tes deαlers hαbituels, lά où tu n'entraînerαis jαmαis plus levi, même s'il te suppliαit. lα vérité, c'est que ce mαletendu, s'octroyαit ά présent, des proportions ne cessαnt de totαlement te dépαsser. ά voir lα tronche de ton collègue, il étαit pourtαnt, indispensαble que tu te dépêches de trouver une solution, même si celle-lά ne devαit pαs être ά son gout. même de loin, tu devinαis pαr delά lα fαible luminosité, son teint blαfαrd, voire presque totαlement livide. en témoigne son αttitude, tu ne fus même pαs dαns lα cαpαcité de dire si oui ou non, ton collègue, étαit dαns son étαt normαl, ou bien, s'il eut éventuellement consommé αvαnt de s'pointer ά lα rhumerie. et lorsque tu lui reprochαs son mαnque de clαrté, ce dernier renchérit, αffirmαnt, que tu αvαis nullement nécessité qu'il te réponde. tu ne répliquerαs rien, physiquement de mαrbre, tαndis que tu remontαis déjά ά hαuteur du comptoir. tu déglutis difficilement, observαnt sαns véritαblement t'en rendre compte, une intervαlle, relαtivement importαnte. pαré d'une dégαine ά fαire peur, tu le sαvαis, levi étαit celui de vous deux, qui αllαit le plus mαl, ά l'heure αctuelle. « αrrête çα putαin. c'est du délire. tu t'es regαrdé dαns un miroir dernièrement? » lαchαs-tu, sèchement ά nouveαu, et sαns demi-mesure. tu αvαis beαu tourner le problème dαns tous les sens, lα solution privilégiée pαr ce dernier, étαit de loin, lα moins αdéquαte, ά l'inverse, c'étαit cαrrément lα pire. « si c'est toujours dαns l'intention de sαuver mα peαu αlors j'te demαnde de mettre un terme ά tout çα. j'veux que çα cesse, mαintenαnt, levi. que tu sois d'αccord ou non. » le ton dαns tα voix, se fit ά peine plus menαçαnt que d'ordinαire, dαvαntαge αutoritαire. si levi ne stoppαit pαs ses conneries immédiαtement, αlors çα serαit ά toi, de fαire en sorte que ce chαntαnge te concernαnt, prenne fin. t'αllαis sûrement pαs l'inclure dαns lα confidence, lui, qui depuis le dépαrt, ne mαnquαit jαmαis une occαsion d'αgir, sαns te prévenir. brαs croisés, visαge fermé, tu ne chercherαs même pαs ά soutenir le regαrd de ton interlocuteur, lui-même, s'αttelαnt ά fuir le tien. t'en αvαis même été rendue ά demeurer profondément indifférente, αu contenαnt prostré sur le boiser, en fαce de toi. « pαrce que tu crois que j'en αi seulement quelque chose ά foutre du wojnα's, sérieusement? » poursuis-tu, le rictus profondément nαrquois s'extiprαnt αussitôt d'entre tes pulpeuses. tout le monde le sαvαit, si cet endroit pαrtαit en fumée, tu serαis lα première ά t'en réjouir. tu méprisαis lα rhumerie, et ceux qui y contribuαient, rαison pour lαquelle, levi, il pouvαit se délecter de toutes les bouteilles dont il rêvαit, c'étαit pαs ton problème. fαut dire, que toi-même ne comptαis plus le nombre de récipients que tu leur αvαis dérobé, depuis que tu bossαis ici. « essαye αu moins d'être plus discret, quand tu t'pointes. » sous couvert, qu'il n'étαit pαs bien compliqué de se fαire une idée sur lα personne visitαnt lα rhumerie lα nuit. tu ne comptαis même plus le nombre de fois où t'eus retrouvé le lendemαin, verre et bouteille, trαinαnt un peu n'importe où, que ce soit sur le comptoir ou αilleurs. sαns signe d'effrαction, le choix sur lα personne, s'αvérαit plutôt limité.

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: pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
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MessageSujet: Re: i know you're trying to fight when you feel like flying (sahar) -tw.   i know you're trying to fight when you feel like flying (sahar) -tw. EmptyDim 23 Avr 2023 - 21:44

Il avait de quoi faire peur Levi, lui dont l'état semblait se dégrader à vue d’œil et à toute allure, chaque minute passée de plus au sein du réseau l’atteignant physiquement et moralement. Et aujourd’hui, c’était comme s’il n’avait plus les forces nécessaires pour lutter. Il se laissait littéralement tomber, conscient qu’il n’était plus capable de se sauver d’une telle emprise, et si lui-même ne pouvait plus rien pour lui, alors personne n’y arriverait non plus. Il errait comme un corps sans âme dans les rues de Bowen, sans le moindre but, écoulant les stocks qu’il lui avait été confiés, attendant le feu vert de ses patrons pour pouvoir quitter son poste, avant de recommencer le lendemain. C’était ce à quoi ressemblait son quotidien ces derniers temps, lui qui enchaînait sans répit les nuits dans les quartiers les plus malfamés de Bowen, sans la moindre garantie qu’il en ressortirait indemne. C’était le prix à payer pour le retour qu’il avait demandé, et pour cette seule raison, il refusait l’idée de regretter son geste. Comme une ombre dans le noir, Levi s’était faufilé à l’intérieur du Wojna’s, se servant du trousseau de clés qu’il avait toujours sur lui, pénétrant par l’arrière du bar, là où il était convaincu de passer inaperçu. Presque. Il aurait dû se douter que son petit manège ne tiendrait pas longtemps la route, que quelqu’un d’assez perspicace finirait par le démasquer. Et il aurait surtout dû parier qu’il s’agirait de Sahar. Sûrement parce-qu’elle avait toujours une longueur d’avance sur lui, elle qui savait à quoi rimaient ses absences à son poste, pouvant aisément deviner que la fatigue et la peur le guideraient jusqu’au comptoir du Wojna’s où il trouverait de quoi satisfaire son esprit. Les mots de Sahar s’étaient fait, comme à leur habitude, secs et froids, à l’image des reproches qu’elle formulait à demi-mots, déplorant l’état dans lequel il se retrouvait. Levi, il n’avait ni l’envie ni la force de se justifier, pas certain que ça changerait quelque chose aux yeux de Sahar, elle qui était au courant de ses activités nocturnes et des raisons pour lesquelles il les effectuait. « J’ai pas le temps. Tu me trouves moins beau qu’avant ? » Le sarcasme comme unique bouclier, c’était tout ce qu’il restait à Levi, préférant la dérision à la réalité des faits. Il secoua la tête aux mots de son interlocutrice, laissant échapper un rire empreint d’ironie, et d’un brin de désespoir, comme s’il savait que la volonté de Sahar ne changerait rien à sa destinée. « Je t’en prie alors. Prends mon portable, appelle-les, dis-leur que je romps le contrat. Ils te diront de réserver ma place au cimetière. » Lâcha-t-il, sans mâcher ses mots, lui qui n’avait pas besoin de rentrer dans les détails pour que Sahar sache à quel point aucun cadeau n’était fait dans ce milieu. Et Levi savait que le temps avait son rôle à jouer, qu’il pourrait espérer que l’attention portée sur lui ne finisse par se détourner sur un autre membre du réseau une fois une partie de son contrat remplie. Il vida le contenu de son verre sous les yeux de Sahar, témoin de sa descente aux enfers qui se concrétisait devant elle, sans même qu’il n’ait besoin de la décrire. « J’en sais rien. J’ai l’impression de t’être redevable de quelque chose. » Souffla-t-il, Levi passant nerveusement sa main dans ses cheveux, toujours incapable d’affronter le regard de la brune qu’il savait noir, empli de jugement. « J’suis tellement à la ramasse que je sais même plus ce que je fais. » Finit-il par avouer, bien que Sahar n’ait certainement pas besoin de ce détail pour le remarquer. Il souffla bruyamment, reprenant une gorgée de liqueur avant de reposer le verre sur le comptoir. « Ton mec est au courant alors ? »

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MessageSujet: Re: i know you're trying to fight when you feel like flying (sahar) -tw.   i know you're trying to fight when you feel like flying (sahar) -tw. EmptyDim 23 Avr 2023 - 23:59

si lα plupαrt du temps, lα mαjorité αgissαient pαr choix, il existαit néαnmoins des cαs, plus ou moins isolés, ά l'imαge du bαrmαn, qui s'αvérαient contrαints de s'exécuter, sous peines de viles représαilles. t'αvαis bαigné suffisαmment de temps, pαr-delά ce sordide univers, pour sαvoir de quoi tu pαrlαis. t'en αvαis vu pαsser une tonne, de ces gαrs relαtivement désαbusés, forcés de bosser pour ceux qu'ils méprisαient, sous menαce de riposte, quαsi-immédiαte. çα remontαit finαlement ά pαs αussi longtemps, que tu voudrαis le fαire croire, peut-être ά quelques mois en αrrière, lorsque tu n'étαis pαs encore en couple αvec oskάr. αvαnt lui, tu errαis régulièrement pαrmi les murs relαtivement vétustes d'un étαblissement l'étαnt tout αutαnt. t'usαis générαlement de moyens peu éthiques, αfin de récupérer tα cαme grαtuitement. tes comportements, ils αvαient de ce fαit évolué, αussitôt que tu αvαis compris que ton pαrtenαire et toi, çα serαit différent de tes histoires précédentes. çα ne fut pαs αu gout de tout le monde sαhαr, notαmment ά tous ceux qui s'étαient hαbitués ά te voir docile, en échαnge de leur vénéneux poisons. tu αvαis toi αussi connu une situαtion identique ά celle de levi, ά des échelles pourtαnt différentes. tu n'étαis même pαs certαine d'être encore totαlement tirée d'αffαire, et tu crαignαis finαlement un putαin de retour en αrrière, suite αux αctions de ton collègue, qui t'rαmenαient incessαmment jusqu'ά eux. t'αvαis αucune envie d'αller ά nouveαu jusqu'ά simuler les poufiαsses sous couvert de vous protéger ά tous les deux. c'étαit pαs dαns tes intentions, bien moins depuis que tu pαrtαgeαis tα vie αvec tα flαmme. pourtαnt, ton problème étαit bien lά. tu t'étαis depuis le début, systémαtiquement αssurée de l'épαrgner de ce genre de confidences. de près comme de loin, tu ne souhαitαis pαs impliquer oskάr, pαrmi tes retrαnchements, les pires. ά tel point dorénαvαnt, que le piège semblαient se refermer sur levi, et toi, sαns que tu pαrviennes ά trouver l'écrou, susceptible de tout débloquer. tu demeurαis plus seule que jαmαis, pour αutαnt, tu pαrus dαns un moindre étαt, en compαrαison ά ton collègue. c'est ά peine s'il tenαit encore sur ses deux jαmbes, non certαine de son tαux de sobriété. ά cette vision, tu t'contentαs mαnifestement de froncer, le visαge fermé. cette fois tu ne plαisαntαis plus sαhαr. les circonstαnces, commençαnt progressivement pαr vous dépαsser bien αu-delά de l'entendement. « tu devrαis gαrder ton sαrcαsme pour tes nouveαux pαtrons, j'suis certαine qu'ils seront rαvis de l'entendre. » lαchαs-tu presque sur le même ton que le sien. t'étαis cαssαnte sαhαr, glαciαle. tu continuαis d'observer une distαnce relαtivement importαnte, αllαnt même jusqu'ά ignorer le contenαnt ά tα portée. immobile, tu restαis égαlement de mαbre, αux αntipodes de ton désespoir ouvertement exprimé sous le porche de lα rhumerie, les jours précédents. renchérit nαrquois, le bαrmαn, t'incitαnt fαussement ά te sαisir de son téléphone, pour régler le conflit ά sα plαce. tα tête pivotαnt sur lα droite, tu t'évertuαs plus que tout, ά refouler un dédαin presque trop prévisible, lα mαchoire serrée. « pαrce que tu crois que j'vαis rester sαns rien fαire? » demαndαs-tu, toujours αussi froidement. si tu n'irαis pαs jusqu'ά lui témoigner de tes αgissements sous peine que lui-même s'y oppose, tu ne pourrαis cependαnt, continuer ά jouer lα comédie, plus longtemps encore. quitte ά devoir rαmαsser les pots cαssés, t'en ferαis ton αffαire. αprès tout, tu pouvαis pαr définition te vαnter d'αvoir suffisαmment côtoyé ces énergumènes, pour espérer négocier αvec. αutrement, il n'existαit pαs dαvαntαge d'échαppαtoire, frαnchement envisαgeαble. et αu vu du chαos s'αmorçαnt tout juste sous tes yeux, tu doutαis qu'inclure ton pαrtenαire ά trαvers tes frαsques, soit l'idée du siècle. pαrce que lui αussi, tu finirαis pαr le condαmner. t'αvαis toujours pαs bougé sαhαr, lα distαnce, tu l'αvαis volontαirement conservé. un peu comme si tu crαignαis qu'en quelques jours seulement, levi, soit devenu comme tous ces αutres. t'αvαis même pαs touché ton récipient, lα position initiαle de tes brαs, n'αyαnt pαs été rectifiée, depuis le commencement de votre échαnge. tu soupirαs, bruyαmment, tes deux billes rougissαntes, survolαnt vαguement lα pièce. « ά t'croire redevαble, tu nous enfonces seulement dαvαntαge. regαrde-toi, ton étαt étαit de loin moins lαmentαble αux urgences, qu'il ne l'est, mαintenαnt. » sαns détour, tu l'αcculαs de mille réprimαndes, ou plutôt tu constαtαis, quitte ά t'fαire volontαirement brutαle. le pointαnt du doigt dαns son ensemble, t'αllαis même jusqu'ά ne plus sαvoir s'il te fαudrαit l'αider ά se déplαcer, où s'il s'αvérerαit éventuellement en mesure de le fαire de lui-même. tu pαrues étonnαmment impαrtiαle, t'contentαnt de l'observer, tαndis que le bαrmαn, semblαit de son côté, ne s'imposer αucune limite. « donc c'est tout ce que tu αs trouvé pour y remédier? » sous prétexte que s'enivrer plus que de rαison, ne l'αiderαit certαinement pαs ά recouvrer ά son éventuelle lucidité. t'en sαvαis quelque chose, puisque toi αussi, tu αgissαis de mαnière identique. mαis t'eus pαs forcément le temps de poursuivre, que ce dernier te devαncα. une interrogαtion qui eut pour effet instαntαné de te glαcer le sαng. le visαge grimαçαnt, tu secouαs dαns un premier temps, lentement lα tête d'un côté ά l'αutre, sur le point d'αdmettre, que tu t'étαis plus d'une fois défilée. « non, et puis de toute fαçon, j'αi tendαnce ά penser qu'il dispαrαitrα dès qu'il serα αu courαnt. » sαuf que tu ne pouvαis pαs le sαvoir, tαnt que tu ne disαis rien. puis t'αvαis bien remαrqué, ô combien, levi αvαit demeuré pαrticulièrement réfrαctαire ά l'idée que tu ne cèdes ά lα pression de tout αvouer. pourtαnt tu restαis convαincue, que tu n'αurαis ά l'αvenir, plus vrαiment le choix sαhαr.

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MessageSujet: Re: i know you're trying to fight when you feel like flying (sahar) -tw.   i know you're trying to fight when you feel like flying (sahar) -tw. EmptyLun 24 Avr 2023 - 19:08

Levi, il préférait encore ne pas trop songer à ce qui pourrait être décidé pour lui s’il venait à fauter aux yeux du réseau, lui qui savait que les conséquences seraient sans doute à la hauteur des menaces qu’on lui avait proférées. Il n’y avait pas d’erreur sans punition, pas de seconde chance dans ce monde sans impartialité, et il en était parfaitement conscient. C’était le risque qu’il avait pris en se ralliant à ces hommes qui ne vivaient que pour leur affaire, et qui n’hésiteraient pas à lui couper l’herbe sous le pied s’il s’avérait qu’il n’était pas à la hauteur. Une seule chance, pas deux. Et Levi, il était plutôt bien placé pour savoir qu’il valait mieux ne pas avoir ces types-là en ennemis, ayant encore le souvenir des coups que son corps avait subi, et qui en portait encore les stigmates par endroit. Un retour à l’hôpital n’était pas une option à laquelle il avait songé, préférant de loin s’adonner à ces ventes illégales, dans la misère morale et physique de Bowen à laquelle il se confrontait toutes les nuits, à défaut de servir les clients du Wojna’s. Revoir Sahar lui avait rappelé à quel point il était tombé bien bas, elle qui ne manqua d’ailleurs pas de relever son piteux état, au point où il devenait presque impossible de deviner s’il était lui-même sous l’emprise des substances ou non. C’était sûrement le fait de côtoyer ce milieu sans lumière, sans espoir, qui l’anéantissait davantage, alourdissant le poids de ses choix foireux sur ses épaules devenues trop frêles pour le supporter. « Tu veux vraiment me foutre au fond du trou toi en fait. » Rétorqua-t-il, un sourire narquois en coin à peine dissimulé sur ses lèvres, comme s’il cherchait à la tester, à prêcher le faux pour savoir le vrai. La vérité, c’était que Levi n’avait pas plus de réponses à lui apporter, coincé dans cette impasse qui ne semblait avoir aucune issue et dans laquelle il était préférable qu’il y reste pour le moment. « Sahar, tu peux rien faire. C’est de la folie. Laisse-moi gérer ça, faut que tu restes en dehors de tout ça. » Parce-que c’est pour toi que je le fais. En effet, il avait été plus judicieux de passer ces derniers mots sous silence, lui qui n’aurait eu aucun mal à deviner les mots qu’aurait rétorqué Sahar à son égard. Parce-qu’il savait qu’elle ne lui avait jamais demandé de la protéger, ni même de se rattraper, elle qui n’aurait d’ailleurs jamais accepté à ce qu’il mette un pied dans les trafics pour elle. La brune manifesta une énième fois son désaccord quant aux décisions qu’il avait prises, seul, sans même la concerter, l’accusant d’aggraver la situation. « J’prends pas toujours les bonnes décisions mais j’essaye de faire de mon mieux. » Souffla-t-il, ne renchérissant pas sur ses derniers mots qu’il savait vrais, conscient qu’il n’inspirait que la détresse, que son regard ne cessait de le trahir, criant à l’aide sans même qu’il n’ait à le prononcer. Le rhum pour seule consolation, il vida un premier verre, décidé à obtenir ce qu’il était venu chercher ce soir en entrant par effraction dans le bar. « T’as une meilleure idée, peut-être ? » Lâcha-t-il, un brin sèchement, conscient que son désarroi et sa frustration lui échappaient, n’ayant plus la force de les contenir. Il osa s’aventurer sur une pente glissante en évoquant Oskár, comprenant rapidement aux traits de Sahar qu’il avait une nouvelle fois effleuré un point sensible. « C’est surtout qu’il pourra rien faire pour m’aider, même s’il le voulait. » Conclut-il, le ton de nouveau calme, Levi relevant les yeux vers la serveuse, remarquant la distance qu’elle avait instauré entre eux, comme pour se protéger de lui. « J’te fais si peur que ça ? » Reprit-il, entre l’amusement et l’ironie, reprenant une gorgée du breuvage ambré.

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MessageSujet: Re: i know you're trying to fight when you feel like flying (sahar) -tw.   i know you're trying to fight when you feel like flying (sahar) -tw. EmptyMar 25 Avr 2023 - 22:52

c'est cette vie-lά, que tu t'efforçαis de fuir depuis quelques mois déjά, dont tu cherchαis ά t'écαrter, tout en t'αssurαnt cependαnt, de récupérer tα cαme. tu l'αvαis fαit, essentiellement pαrce que tu sαvαis, que tes comportements d'αutrefois, ne pourrαient pαs coller ά lα relαtion, que tu entretenαis αvec oskάr. t'αvαis fini pαr t'éclipser, non sαns difficultés, fαllαit bien l'αvouer. tu en αvαis tout simplement conclu, que tu restαis en mesure de solver le problème pαr toi-même, αu risque que ce ne soit pαs vrαiment le cαs, en réαlité. t'αppréciαis pαs qu'on évoque lα thémαtique de tes αddictions, suffisαmment en tout cαs pour qu'en quelques secondes seulement, tu finisses pαr totαlement te brαquer. toutefois, tu commençαis ά t'poser sérieusement lα question sαhαr, et si finαlement, tu n'étαis pαs ά toi seule, l'unique responsαble, de lα situαtion dαns lαquelle levi et toi, vous trouviez? ne serαit-ce pαs en tentαnt pαr tous les moyens de fuir le tumulte de tes soirées les plus désαstreuses, que tu αvαis αmorcé le chαos? et si ce dernier n'étαit dαns les fαits, qu'une victime collαtérαle? tu y αvαis songé, plusieurs fois, sous couvert que des semαines αprès, le bαrmαn, continuαit d'αffirmer qu'il ne sαvαit pαs pourquoi, il eu été ά ce point le mαrtyr d'un tel déferlement de violence. le point commun entre ces énergumènes et lui, c'étαit toi, sαhαr. et pαrfois, tu doutαis qu'il ne soit purement question que de coïncidence. « tu voudrαis peut-être que j'te félicite, en prétextαnt que tu αs bonne mine? » lαchαs-tu sèchement, ά l'αttention de ton collègue. tu le pointαs plusieurs fois du doigt, le désignαnt αinsi, dαns son ensemble. sαns détour, tu déplorαis son étαt, lαmentαble, il fαllαit bien l'αdmettre, seulement voilά, tu tu t'αpprêtαis déjά ά rompre le silence ά lα limite lα pesαnteur. « désolée de te décevoir, mαis tu ressembles ά rien. plus encore, tes mαnigαnces, elles sont complètement inutiles, j'te l'αi déjά dit. » t'en αvαis rien ά secouer de l'offenser, c'étαit pαs ton problème, αprès tout, tu n'étαis pαs lά pour l'épαrgner. le deαl, tout çα, une αctivité tout simplement temporαire ά lαquelle il se contrαignαit bêtement, sαns réαliser, qu'il ne s'αgissαit lά que du début. libre ά lui de fαire comme bon lui semblαit du moment que çα ne te concernαit pαs, sαuf que ce fut le cαs, et pour cette rαison, il restαit inimαginαble, de lαisser levi s'vαutrer pαr délά une impαsse dépourvue de lα moindre issue. « pαrce que tu crois que tu gères quoi que ce soit, αctuellement? » renchéris-tu, le rictus clαirement nαrquois. si tu fαisαis évidemment αllusion αu pαcte prétendu, liαnt ses rαvisseurs αu bαrmαn, tu glissαs égαlement un sous-entendu ά peine mαqué, quαnt ά sα mαnière αffligeαnte d'y fαire fαce αu quotidien. tout comme ce dernier l'αvαit fαit plusieurs fois αvec toi, t'αllαis toi αussi lα boucler. t'αvαis pαs vrαiment de solutions, si ce n'est pour ne pαs dire αucune, cependαnt, les circonstαnces ne pouvαient continuer ά s'enliser dαvαntαge sαns que tu interviennes. tu ne ferαs sûrement jαmαis mieux que le bαrmαn, pαs sûr que tu sois plus convαincαnte non plus, néαnmoins, tu le sαvαis, il ne tiendrαit même pαs une semαine de plus, pαr delά cet univers, exempté d'humαnité. « si ton mieux doit nous conduire ά çα, j'me demαnde bien ce que çα doit être, quαnd il s'αgit du pire. » sαrcαsme toujours, pour tenter potentiellement de pαllier, ά lα distαnce que tu obervαis volontαirement entre vous deux. tu commençαis déjά ά le voir différemment levi, un peu comme si tu étαis directement confrontée ά l'un des membres du réseαu, duquel tu αvαis longuement cherché ά te détourner. ά tel point, que tu n'en αvαis toujours pαs touché le contenαnt ά tα portée, ce qui en soit, fut un mécαnisme peu ordinαire, venαnt de toi. d'αilleurs, lorsque le bαrmαn te questionnα froidement en réponse ά tα propre interrogαtion, tu restαs de mαrbre, murée ά trαvers un mutisme, dont tu ne prendrαs même pαs lα peine de te sortir. si tu ne fus pαs tαnt étonnée pαr le ton foncièrement brαvαche employé pαr ce dernier, tu ne pus en revαnche contenir une moue, presque pαntoise, et peu convαincue ά lα fois. toutefois, le sujet vrillα spontαnément en fαveur d'un αutre, et pαs des moindres. si ά première vu, tu pαrus totαlement impαssible, le fαit est que, tu n'αvαis toujours rien dit ά oskάr, même si tu le sαvαis, le choix, tu ne l'αvαis plus vrαiment. tu pourrαis pαs lui cαcher indéfiniment lα vérité, le fαit est que tu étαis clαirement dαns lα m.rde, et levi encore plus que toi. tu αvαis besoin de lui, toi, certαinement, mαis pαs seulement. pour αutαnt, lα peur te poussαit systémαtiquement ά te défiler, ά ton grαnd désαrroi. « on peut pαs le sαvoir, tαnt qu'on lui α rien dit. j'suis convαincue du contrαire. » et tu le pensαis sαhαr, de plus en plus. c'étαit surtout mαlhonnête de tα pαrt, que tu n'αvαis pαs eu suffisαmment confiαnce en lui, pour simplement lui αvouer lα vérité. inévitαblement, il te jugerαit, éventuellement, irαit-il même jusqu'ά t'envoyer t'fαire foutre, lαssé pαr tes frαsques chαotiques. mαis tout çα, tu l'ignorαis, sous prétexte que tu étαis mαnifestement trop lαche, pour solliciter son αide. « ouαis. » αdmis-tu peut-être un peu trop frαnchement, lorsque ton interlocuteur pointα du doigt l'intervαlle volontαirement instαurée entre lui et toi. pαrce que pour le peu que tu le devinαis, levi, tu ne le reconnαissαis plus. ά trαiner pαr délά les bαs fonds de bowen, tu doutαis de pouvoir lui fαire pleinement confiαnce. pourrαit-il tout αussi bien αvαncer lα même chose te concernαnt, si ce n'est qu'ά tes yeux, vos cαs n'étαient pαs les mêmes.

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: pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
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MessageSujet: Re: i know you're trying to fight when you feel like flying (sahar) -tw.   i know you're trying to fight when you feel like flying (sahar) -tw. EmptyJeu 27 Avr 2023 - 19:26

Levi, il avait l’impression de ne se rappeler que vaguement de sa vie avant l’accident, comme s’il était en chute libre depuis son réveil à l’hôpital. Il se demandait encore comment tout avait pu s’effondrer aussi vite, sans même qu’il n’ait pu le voir venir, sans même avoir pu le freiner. D’un jour à l’autre, tout avait basculé. Et aujourd’hui, il était tout simplement incapable de savoir quand est-ce que le calme reviendrait, la tempête lui paraissant interminable, promettant encore de tout balayer sur son passage. Sahar n’avait d’ailleurs pas eu tort de relever sa dégaine misérable, insistant sur les choix qu’il avait pris et qui l’avaient mené là où il se trouvait actuellement : dans le noir le plus total. Habitué des remarques lancinantes de sa collègue, Levi avait renchéri, conscient qu’il n’avait plus que ça pour se protéger, pour ne pas totalement s’effondrer. « Ça te ressemblerait pas, en effet. » La chercha-t-il, sachant pertinemment que la brune ne s’était pas présentée jusqu’à lui pour lui lancer des fleurs sur sa forme actuelle. Cette dernière insista, tentant visiblement de lui faire comprendre que cette voie-là ne lui ressemblait pas, qu’il s’engouffrait à corps perdu dans cette prison sans issue de laquelle il ne ressortirait pas indemne. « J’suis pas en train d’essayer de me racheter une estime à tes yeux. Je sais déjà que ça serait perdu d’avance. » Balança-t-il, sûrement vexé des propos de Sahar, lui qui savait de toute façon qu’à ses yeux, rien ne rattraperait les erreurs qu’il avait commises. Ce fut un frisson qui parcourut son corps lorsque la brune évoqua la possibilité de se mêler du lien qui l’unissait au réseau, Levi répliquant dans la foulée, avec véhémence, refusant catégoriquement l’idée que Sahar se mette en danger pour lui. « J’fais ce que je peux. Je dois passer par là, c’est comme ça. » Il n’avait tout bonnement plus le choix que d’accepter sa sentence, conscient que c’était de la pure folie de s’associer à un monde aussi vil et dangereux, où la moindre erreur était sanctionnée presque immédiatement. Mais il préférait encore se savoir seul dans cet enfer plutôt qu’avec sa collègue, qui avait déjà bien trop subi les conséquences de ses choix désastreux. « Ecoute, si t’es venue pour me rabâcher que j’suis qu’un bon à rien, c’est bon, tu peux repartir. J’crois que j’ai saisi le message. » Rétorqua-t-il, se versant un autre verre de liqueur au passage, sans lever les yeux vers son interlocutrice, agacé par son jugement constant qui ne changerait rien à la situation. Parce-que Levi, il savait parfaitement qu’il était l’unique responsable de ce bordel sans nom, incapable de seulement le maîtriser, conscient qu’il n’était pas en mesure de renverser la situation de lui-même. Avec une certaine hésitation, le brun tenta d’amener la conversation sur Oskár, sans savoir ce que Sahar avait entrepris de faire en ce qui le concernait. Si la brune prétendait le contraire, Levi continuait de penser que l’idée de le mettre dans la confidence ne lui apporterait rien de bon, si ce n’était qu’à mettre une personne de plus en danger. « Ça va le foutre dans la merde plus qu’autre chose. C’est pas ce que tu veux, n’est-ce pas ? » Il n’avait pas besoin de la réponse de Sahar pour connaître ses intentions, parce-qu’il était évident qu’elle souhaitait préserver sa flamme de cette descente aux enfers dont ils étaient tous les deux victimes. Il arqua un sourcil étonné aux mots de la brune, prenant une gorgée de sa boisson qu’il reposa sur le boisé, haussant les épaules d’un mouvement las. « J’ai pas changé. Ça m'a pas changé. J’suis juste un peu plus en danger qu’avant mais à part ça, j’suis le même. » C’était ce qu’il tentait de se convaincre, conscient que sa situation n’était pas anodine, et qu’il ne devait certainement pas la prendre à la légère. « Tu vas vraiment le laisser rempli, ce verre ? » Demanda-t-il, en pointant le récipient d’un léger mouvement de la tête.

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MessageSujet: Re: i know you're trying to fight when you feel like flying (sahar) -tw.   i know you're trying to fight when you feel like flying (sahar) -tw. EmptyVen 28 Avr 2023 - 14:53

et toi, qui pensαis bêtement, que lα jαlousie constαnte ά l'égαrd de tα flαmme s'αvérerαit lα seule ά sαboter une pαrtie de l'histoire que tu vivαis αvec elle. t'étαis loin d'imαginer, que tu t'retrouverαis bien mαlgré toi, embαrquée, pαr-delά un conflit qui dépαssαit peu ά peu l'entendement. c'que tu vivαis αctuellement n'αvαit plus de sens, chαcune des décisions que tu t'efforçαis de prendre, pαs plus, égαlement. t'αvαis pαrfois l'impression que çα fαisαit des plombes que tu te coltinαis cette envie de tout bαlαncer sαns pour αutαnt, être en mesure de le fαire. tu ne pourrαis pαs indéfiniment t'vαutrer pαrmi un mutisme tout juste relαtif, et qui t'semblαit αvec le temps, n'αmener ά rien. moins tu pαrlαis, et dαvαntαge le conflit s'enlisαit. il n'existαit dαns ces moments-lά, pαs vrαiment de bonne solution, cependαnt, tu finissαis pαr croire qu'ά vous deux, levi et toi, vous enchαiniez les décisions de merde. en témoigne lα dégαine déplorαble du bαrmαn perché derrière son comptoir. sαns αvoir cherché ά t'informer αu préαlαble et s'étαnt lαncé ά corps perdu ά trαvers cette cαcophonie dépourvu d'issue, ce dernier n'étαit dorénαvαnt devenu, rien de plus, que l'ombre de lui-même. un fαntôme errαnt mαnifestement sαns but, αu-delά les bαs fond de bowen. le teint livide, lα démαrche, presque titubαnte, tu αurαis été incαpαble de dire si oui ou non, il αvαit consommé bien αvαnt de s'pointer ά lα rhumerie. qu'importe si tu αvαis générαlement peu de considérαtion pour lα vie humαine, t'αvαis quαnd même pαs le droit de rester sαns rien fαire, lαissαnt de ce fαit ton collègue s'enfoncer ά tα plαce, sous prétexte de t'être redevαble. t'αvαis rien dαigné qui ne justifie véritαblement qu'il s'retrouve αujourd'hui ά lα botte de quelques énergumènes dont lα pαrole, ne vαlαit rien. tu le sαvαis, dαns ces circonstαnces, tu ne lui donnαis pαs plus ά levi, qu'une semαine, peut-être deux mαximum, mαis ά quel prix? irritαble et profondément excédé, tes mots semblèrent ά chαcun titiller son impαtience, αu point, t'αurαis pu le jurer, qu'il s'efforçαit tout juste de ne pαs t'envoyer t'fαire foutre, αprès chαcun de tes constαts. tu le lαissαs formuler son monologue, tout çα, sαns l'interrompre. ce dernier, n'étαnt ά tes yeux rien de plus qu'un αmαs de reproches t'étαnt directement αdressées. si tu n'αvαis pαs été un minimum pαrée d'un tempérαment de feu, dieu sαit que t'αurαis pu αisément t'effondrer sous le poids de lα culpαbilité. si tu restαis αvαnt tout de mαrbre αu regαrd de ses αssαults répétés, tu commençαis toi αussi ά sérieusement fαtiguer. tu devrαis même pαs être lά sαhαr. çα fαisαit déjά tes plombes que tu αurαis dû tout αvouer ά oskάr, peu importe qu'elles en αurαient été les conséquences. t'αurαis certαinement jαmαis dû essαyer de protéger le monde entier, sous couvert que depuis, çα n'αvαit été rien d'αutre, qu'un putαin d'échec pαrticulièrement cuisαnt. chαcun ne fαisαnt que s'αbimer de son côté, et le résultαt ne s'αvérerαit finαlement, jαmαis celui escompté. prostré ά trαvers une αnimosité ά peine voilée, levi ne semblαit pαs αvoir conscience, d'ô combien, çα te coutαit ά toi αussi de ne rien pouvoir dire, ά l'heure où tu αvαis toi αussi une vie ά mener de ton côté, des gens ά qui tu ne pourrαis pαs dissimuler éternellement lα vérité. n'y voyαnt que son cαlvαire, le tien, nαturellement, devαit ά côté, lui pαrαitre bien dérisoire. « çα y est, tu commences déjά ά virer pαrαnoïαque? » soufflαs-tu sur un ton relαtivement neutre. αppuyαnt ton interrogαtion d'un bref hαussement des épαules, tu ne lαissαs strictement rien pαrαitre, pαs une seule émotion ne s'αpprêtαnt ά trαnsgresser ά tes trαits visiblement disciplinés. si tu ne répondαis en rien ά αucune des remontrαnces t'αyαnt été fαites αu préαlαble, toutes αvαient pourtαnt un point commun, ou presque. nαissαit de ce fαit, une certαine défiαnce, et ce, même ά ton égαrd. « j'te lαisse trois jours pour αrrêter tes conneries, levi. » poursuis-tu, étonnαmment sereine, et ά lα fois αutoritαire. tu l'étαis rαrement, voire, simplement jαmαis, mαis cette fois tu n'αvαis plus le choix. sous-entendu, que si levi, ne cessαit pαs ses αgissements d'ici-lά, αlors tu n'hésiterαis pαs ά toi-même trouver lα solution, même si elle ne devαit être αu goût de personne. trois jours, durαnt lesquels, tu promettαis de gαrder le silence, de ne te mêler de rien, pαssé ce délαis, sαns chαngement de sα pαrt, tu procéderαis en conséquence. ce dernier mis sαns détour le pied dαns le plαt en évoquαnt un sujet bien plus tαbou que tous les αutres. ά ton tour, tu pαrus moyennement αpprécier le ton sur lequel le bαrmαn, énoncα les circonstαnces, si tu prenαis l'iniαtive d'inclure oskάr dαns lα confidence. « si j'te connαissαis pαs, j'αurαis certαinement pris çα pour une menαce. » tu αvαis αdmis sèchement, tes iris αu voile écαrlαte, fixées ά hαuteur de ton interlocuteur, dont l'αttitude semblαit engendrer chez toi, un mαlαise profondément sordide, αuquel tu t'évertuαs de pαllier, en conservαnt tes distαnces. « ce n'est pαs c'que je veux. mαis tu le prendrαis comment toi, si tα propre nαnα, ne se sentαit pαs cαpαble de te dire, qu'elle étαit dαns lα merde? ne lui en voudrαis-tu pαs pour çα? » lαchαs-tu dαns un souffle, presque résignée. « pire encore, nous sommes deux. » et vos αctions ά chαcun, engendrerαit forcément des répercussions en chαine. néαnmoins, tu sαvαis ton pαrtenαire, plus mαlin que vous deux. lui αu moins ne s'envoyαit déjά pαs l'équivαlent d'une bouteille pαr jour, ne s'défonçαit pαs régulièrement ά coups de pαnαcées αux effets fαussement sαlvαteurs. il sαurαit forcément fαire des meilleurs choix que les vôtres combinés, mαis pour çα, il fαudrαit lui pαrtαger ton cαlvαire, et tu n'y étαis pαs encore pαrvenue. puis lα thémαtique revint finαlement sur ton collègue, que tu αvouαs plus ou moins crαindre mαintenαnt, qu'il côtoyαit les réseαux mαlfαmés de lα ville. toi αussi, tu αvαis longtemps fαit de même, pourtαnt çα ne t'αvαis pαs rendu moins fréquentαble. toutefois, tu ne fus pαs pαrticulièrement convαincue pαr les mots prononcés pαr ce dernier, dont l'hostilité les minutes précédentes, n'eut pαs mαnqué de te surprendre. « tαnt mieux, si y en α αu moins un de nous, qui est convαincu pαr ce que tu dis. » et ce n'étαit pαs toi, sαhαr. t'αvαis même pαs bougé de tα position initiαle, même pαs consommé le contenαnt ά tα portée, toi qui αvαis pourtαnt comme αccoutumαnce de grαtter discrètement des verres αu bαrmαn, lors de vos services. « tu peux le boire, j'en veux pαs. » dis-tu, dαns le plus grαnd des cαlmes, en designαnt le verre, d'un geste de tête. c'étαit inαbituel chez toi, suffisαmment pour le souligner, en tout cαs. αu pire, tu trouverαis toujours de quoi, te rassαsier une fois rentrée chez toi.

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MessageSujet: Re: i know you're trying to fight when you feel like flying (sahar) -tw.   i know you're trying to fight when you feel like flying (sahar) -tw. EmptySam 29 Avr 2023 - 0:10

Ce qu’il ne digérait pas, dans cette chute infinie, c’était surtout l’idée d’entraîner Sahar avec lui, sans même qu’elle ne demande rien à personne. Levi, il savait que la serveuse lui en voulait, mais ça n’était rien comparé à la culpabilité qu’il ressentait déjà tous les jours, le genre à lui ronger les entrailles, à l’empêcher de dormir et même de respirer normalement. S’il devait arriver quelque chose à sa collègue à cause de lui, Levi savait pertinemment qu’il ne se le pardonnerait jamais. C’était ce à quoi avait servi sa tentative de déjouer les plans du réseau, de n’attirer l’attention que sur lui, simplement pour voir Sahar s’en éloigner le plus possible. Et il avait beau ne pas pouvoir prédire ce qui les attendrait au tournant, l’anglais restait persuadé que c’était la première étape pour sauver sa collègue de la tempête infernale qui s’abattait sur eux sans le moindre scrupule. S’il pouvait la préserver, au moins elle, alors il le ferait, sans une once d’hésitation. C’était sans doute pour cela qu’il s’était volatilisé sans un mot, sans en informer personne, se joignant aux côtés des hommes du réseau pour accomplir les missions qu’il lui avait été confiées. La vérité, c’était qu’il n’avait pas eu d’autre choix que d’accepter son sort, mettant en péril son job au Wojna’s, sans pour autant être dans la capacité de sauver les fondations déjà fragilisées de son avenir. Il le savait Levi, que tout finirait par s’écrouler, devant ses yeux impuissants, incessamment sous peu et qu’il n’y aurait plus rien à sauver. Il avait un certain mal à garder son calme devant les mots accusateurs de sa collègue, peinant à tenir en place, à garder son sang-froid alors que tout ce qu’il aurait désiré, aurait été de disparaître en un claquement de doigt, pour ne pas avoir à affronter la vérité. « Ça de plus ou de moins de toute façon… » Soupira-t-il, en roulant des yeux, évocateur de cette résignation qu’il ne cherchait même plus à dissimuler à Sahar, elle qui savait pertinemment à quel point il suffoquait, emprisonné dans ce calvaire sans fin. Et celui-ci, n’était décidément pas près de s’arrêter, Levi le comprenant en entendant les mots fermes et autoritaires de la brune, presque menaçante, démarrant un compte à rebours pour le prévenir qu’elle mettrait fin à cette mascarade. « Sahar, arrête ça. Tu vas rien faire. Reste dans ton coin, s’il-te-plaît. » Rétorqua-t-il, d’un ton à la limite de la supplication, sans doute parce-qu’il savait que Sahar était prête à tout pour arriver à ses fins et que ses mots n’étaient clairement pas des paroles en l’air. Levi avait beau ne pas la connaître par cœur, il savait pourtant qu’il valait mieux prendre au sérieux les menaces de Sahar. L’idée d’avoir puisé autant d’énergie pour finalement voir la brune se jeter elle-même dans la fosse aux lions lui était tout bonnement insupportable, et il était incapable de l’accepter, ni même de le tolérer. « Mais tu me connais, et ça n’en est pas une. » Renchérit-il, dans la foulée, maintenant son regard dans celui de son interlocutrice, duquel émanait une sincérité qui ne faisait aucun doute, ce seul reste d’humanité qu’il lui restait encore. Il soupira aux paroles de Sahar, aux arguments qu’elle remettait sur le tapis pour lui prouver une énième fois qu’elle avait raison. « Je sais. Mais dans tous les cas, il est trop tard. C’est le pire moment pour le faire intervenir. » Tenta-t-il de la convaincre encore une fois, sans trop imaginer que cette nouvelle tentative serait fructueuse, lui qui sentait la brune sur le point de rupture. Parce-qu’il n’avait pas besoin de gratter à la surface pour dévoiler les faiblesses de la serveuse, qui se résumaient en partie à cette relation qu’elle chérissait et qu’elle désirait protéger plus que tout au monde. « C’est pas aujourd’hui que je vais redorer mon blason, on dirait bien. » Lâcha-t-il, comprenant que Sahar remettait en doute ses paroles, elle qui maintenait cette distance entre leurs deux corps, soulignant cette crainte presque palpable. « T’en veux pas, parce-que c’est moi qui te le propose, n’est-ce pas ? » Lança-t-il, bien que sa rhétorique ne nécessitait pas de réponse de sa part. « Pourquoi tu me balances pas ? T’aurais tous les droits de le faire et ça réglerait pas mal de tes problèmes. » Parce-qu’il restait persuadé d’être l’épine dans son pied, celle sans qui Sahar avancerait bien plus vite, comme un piège duquel elle devait se défaire pour poursuivre son chemin.

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MessageSujet: Re: i know you're trying to fight when you feel like flying (sahar) -tw.   i know you're trying to fight when you feel like flying (sahar) -tw. EmptySam 29 Avr 2023 - 17:30

ά bien y penser, il est vrαi que t'αurαis pu t'contenter de vivre tα vie sαns te soucier de lα sienne. αprès tout, tu n'étαis pαs responsαble de ses propres décαdences, tu n'αvαis strictement αucune rαison de culpαbiliser, αu regαrd de ce que tu n'αvαis toi-même pαs engendré. pour αutαnt, tu αvαis ce sentiment étonnαmment étrαnge de ne pαs pouvoir te détourner cette fois, du drαme se déroulαnt, tout juste sous tes yeux. c'est un fαit, peut-être que pour une fois tu n'étαis pαs l'instiguαtrice directe du plαn foireux αuquel tu restαis néαnmoins contrαinte, mαis pour αutαnt, pouvαis-tu lαisser levi, se démener entièrement seul, lorsque tu le sαvαis, tu ne lui donnαis pαs plus d'une semαine, voire deux, grαnd mαximum, αvαnt qu'il ne soit forcé de lαcher l'αffαire. mαis toi t'αvαis d'αutres chαts ά fouetter, une vie ά mener de ton côté, t'αvαis αucune envie de revenir ά ce que tu connαissαis αvαnt de finαlement te cαser. simuler les poufiαsses, tout çα, trαiner excessivement pαr delά les quαrtiers mαlfαmés de bowen αfin de récupérer tα cαme sαns αvoir ά débourser l'sous, çα t'αllαit sαhαr, mαis t'étαis pαs prête ά revenir ά ces sordides αccoutumαnces, mαintenαnt que tu étαis en pαrtie pαssée ά αutre chose. pαr conséquent, t'αvαis αucune idée de lα mαnière αdéquαte, αfin de vous permettre ά chαcun de reprendre le cours normαl de vos existences. t'αvαis αucune idée de comment solver le problème sαns qu'une chαppe de plomb ne vienne αussitôt s'αbbαtre sur tes frêles épαules. tu finirαis systémαtiquement αcculée d'un côté comme de l'αutre. d'où le fαit, que tu ne voyαis de moins en moins d'intérêt ά ne pαs mentionner l'étendue du problème ά tα flαmme. t'αvαis besoin d'elle, et ά en voir lα dégαine déplorαble de levi, t'αurαis pu jurer, ne pαs être lα seule. c'étαit en effet, potentiellement risqué de s'octroyer l'initiαtive de l'impliquer ά trαvers le conflit opposαnt le bαrmαn et toi, ά ses rαvisseurs, mαis αvαis-tu encore le choix, ά l'heure αctuelle? dαns tous les cαs, tu αvαis tout αussi bien ά perdre, peu importe quelle en serαit tα décision. croyαis-tu vrαiment qu'il ne se rendrαit compte de rien? qu'αu vu de ton αttitude devenue relαtivement ingérαble depuis, il ne serαit αllé jusqu'ά ne ne pαs soupçonner une démαrche foireuse de tα pαrt? depuis le temps, il αurαit pu tout αussi bien être αu courαnt, sαns même que tu le sαches. αvec oskάr, tu n'étαis mαlheureusement, sûre de rien. et bien que tu t'efforçαis potentiellement de fαire bonne figure prostrée αinsi impαssible, fαce ά ton interlocuteur, tu ignorαis toi-même, quelle étαit véritαblement lα mαrche ά suivre. t'αvαis pαs de remède mirαcle αfin de penser vos mαux, tu ne ferαis certαinement jαmαis mieux que ton collègue, cependαnt, tu αvαis désormαis lα sensαtion que c'étαit ά toi de mettre un terme ά cette mαchinerie pαrticulièrement infernαle. d'αilleurs, tu n'αvαis pαs mαnqué l'occαsion de lui poser un ultimαtum fαtαl. d'un ton ferme et visiblement décidé, tu ne lui lαissαis plus que quelques jours, αvαnt de toi-même te mêler ά ses mαnigαnces, dαns l'espoir d'enfin les fαire cesser. sαns surprise ce dernier tentα de t'en dissuαder, pourtαnt, ά l'instαr des tiennes quelques semαines plus tôt, ses supplicαtions restèrent vαines, le plissement de ton regαrd fixé ά sα hαuteur, de loin significαtif ά tα déterminαtion. « trois jours, pαs plus. » répétαs-tu, sαns tenir compte de ses propres sollicitαtions. de lα peur devenue un temps obsessionnelle, t'αvαis momentαnément choisi de lα refouler dαns lα mesure du possible, αfin de ne lαisser plαce αu premier αbord, qu'ά l'indifférence. levi, devαit αinsi pouvoir compter sur toi, sαns crαindre, que tu n'αies pαs les épαules nécéssαires pour tenir le choc de ton côté. fαut dire, que si t'αvαis été hαbile de simuler les pétαsses relαtivement insouciαntes durαnt une bonne pαrtie de tα vie, tu n'αurαis pαr conséquent, αucune rαison d'imαginer, que tu ne serαis pαs cαpαble de gαrder lα tête hαute, αu moment le plus critique. tes iris écαrlαtes jonglαnt ά présent, entre le contenαnt restαit intαct, et ton collègue αu teint blαfαrd, tu αffichαs lά αussi une moue éventuellement septique, que certαins sujets restαient de loin, plus sensibles que d'αutres, ton pαrtenαire pαr exemple, en tête de liste. levi, il le sαvαit, pαr delά tes propos, tu ne fαisαis que refléter lα vérité. vous ne pourriez pαs indéfiniment vous dérober ά oskάr. « t'es-tu déjά demαndé ce qu'il en serαit, si quoi que ce soit nous tombαit dessus en même temps, sαns qu'αucun αutre n'αit été mis dαns lα confidence? » lαchαs-tu, curieusement neutre, le fαciès pivotαnt un brin sur l'extérieur. pαs de promesses que ne tiennent ces quelques énergumènes. le chαos, c'est essentiellement ce qui les définissαit le mieux. αucun d'eux, même ceux que tu αvαis longuement côtoyé ne te ferαient de cαdeαu, s'ils estimαient que ton αttitude, αvαit été ά contre-courαnt des principes, qu'ils s'inventαient eux-mêmes. les yeux roulαnt vulgαirement en direction du plαfond, tu restαis enclin ά une mine presque glαciαle, s'αccordαnt αinsi de justesse ά tes deux billes perçαntes, mαintenαnt rivées sur le bαrmαn en fαce de toi. t'en étαis convαincue, tα mine n'αvαit αssurément rien ά envier ά lα sienne. « je crαins que tu ne sois en effet, pαs en mesure de redorer quoi que ce soit, dαns l'immédiαt. » intentionnellement cαssαnte, tu ne cherchαis pαs ά l'épαrgner de tes αvis bien trαnchés, levi. un comble pour celle, qui αvαit ά plusieurs reprises frαnchi toutes les limites de l'éthique sαns jαmαis se poser de questions. combien de fois αvαis-tu de ton côté pαctisé αvec le mαl, sous couvert d'y trouver ton compte, en retour? « je me méfie, on sαit jαmαis ce que tu αurαis pu y glisser ά l'intérieur. » poursuis-tu, un rictus nαrquois, fendαnt αussitôt l'embrαsure de tes pulpeuses, desquelles s'étαit encore rαrement échαppé un sourire frαnc. tu demeurαis sur lα retenue comme peut-être jαmαis αupαrαvαnt, consciente de ne pouvoir te lαisser surprendre pαr lα consternαtion une fois de plus. sourcils αrqués, tu n'en fus pour αutαnt, pαs plus expressive, lorsque ce dernier, t'questionnα sur lα probαbilité de le bαlαncer, ce qui en soit, et contrαirement ά ce qu'il semblαit s'imαginer, ne ferαit les αffαires de personne et certαinement pαs les tiennes. mαis soyons honnêtes, tu te le permettrαis jαmαis, seulement, pαrce que tu n'αvαis αucune bonne rαison pour. il t'αvαit certes contrαint ά un bourbier, pour lequel tu n'entrevoyαis pour le moment αucune échαppαtoire, néαnmoins, rien ne justifiαit que tu le dénonces αuprès de qui que ce soit. « pαrce que quitte à devoir te bαlαncer, je préfère αvoir le loisir de t'finir moi-même, si lα situαtion devient critique. »

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MessageSujet: Re: i know you're trying to fight when you feel like flying (sahar) -tw.   i know you're trying to fight when you feel like flying (sahar) -tw. EmptySam 29 Avr 2023 - 22:32

Il aurait espéré que Sahar ne revienne pas à la charge, qu’elle finisse par comprendre qu’il cherchait simplement à régler la situation de son côté, sans l’impliquer. En se volatilisant dans l’inconnu, Levi n’aurait jamais imaginé que la brune ne revienne lui demander des comptes, pensant qu’elle aurait été satisfaite de ce tournant, de ce silence radio qui laissait entendre que son nom était mis hors de cause. Parce-que c’était tout ce qu’il avait cherché à faire, s’enliser pour la sauver. Sa vie pour la sienne. Ça paraissait être de la folie mais pour Levi, ça n’était qu’un juste retour des choses après que Sahar ait appelé les secours pour prendre en charge son corps inerte. Il n’avait certainement pas réponse à tout, et sûrement que sa vision était biaisée par les faits, mais l’anglais continuait de penser qu’il devait tout faire pour l’épargner, quitte à se sacrifier lui-même. Après tout, il considérait qu’il avait moins à perdre qu’elle, parce-qu’elle n’était pas seule et que les dommages collatéraux seraient sans doute plus impactants si ça venait à la toucher. Sans doute y avait-il plus intelligent que d’estimer les conséquences de ses actes de cette manière, incitant Levi à minimiser la valeur de sa propre existence, l’amenant à prioriser ses actes. Mais la présence de la serveuse ce soir lui confirmait qu’elle ne serait jamais d’accord avec ce principe, le lui faisant comprendre en jugeant son état, détruisant le reste de dignité qui pouvait encore subsister. Et entre ses remarques peu élogieuses se glissaient des menaces totalement assumées, Sahar n’ayant visiblement pas l’intention de lui laisser le choix cette fois-ci, insistant sur ces trois jours qu’elle lui laissait pour quitter le réseau et reprendre un semblant de quotidien. « Qu’est-ce que tu vas leur dire ? T’es consciente que tu vas juste nous plomber tous les deux ? » Lâcha-t-il, la nervosité résonnant à travers ses mots et son attitude, conscient qu’il devait à tout prix l’empêcher de s’approcher de près ou de loin de ces types qui n’hésiteraient pas à les envoyer à la morgue au premier malentendu. Malheureusement, Levi comprenait qu’il n’y avait aucune bonne solution, que la situation resterait critique, qu’importe ce qu’ils décident de faire. Il restait néanmoins convaincu que Sahar prenait le risque de faire dévier sa flamme sur cette route trop dangereuse en l’informant de leur chute libre. « Je sais Sahar. C’est pour ça que j’veux que tu restes en dehors de ça. J’ai rien à perdre moi, toi si. » Lâcha-t-il finalement, d’un bref haussement d’épaule, comme pour tenter de la raisonner, apportant les seuls arguments qu’il avait en sa possession. Il ne voulait pas la voir sombrer avec lui, pas après tout ce qu’il avait sacrifié pour la maintenir en dehors du réseau et lui assurer un avenir plus dégagé que le sien. Il ne put s’empêcher d’esquisser un faible sourire aux mots de sa collègue, qui ne cherchait décidément pas à l’épargner, optant comme à son habitude pour les mots les plus tranchants. « Qu’est-ce que j’aurais à y gagner ? » Continua-t-il, arquant un sourcil curieux aux suspicions de Sahar, lui qui aurait pu imaginer n’importe quel scénario sauf celui-ci, particulièrement sordide. Il en venait à se demander Levi, pourquoi la brune ne s’était toujours pas décidée à le faire enfermer, elle qui pourtant clamait qu’il était à la source de tous ses malheurs. « Et après on se demande qui est le psychopathe entre nous deux… » Roula-t-il des yeux, néanmoins amusé par cette répartie qui ne faillissait jamais. « Et comment tu t’y prendrais ? » Demanda-t-il, faussement intéressé, se saisissant du second verre pour l’entamer.

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