First Date [ft.Jonathan]

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Elle s'était préparée comme elle ne s'était plus préparée depuis longtemps. Un rencard, c'était bien un rencard non ? Cela faisait si longtemps qu'elle ne n'en n'avait pas eu, et Rosemary ignorait comment elle devait agir dans ces cas-là. Comment parler, comment agir, comment être naturelle tout simplement. La jeune femme avait peur d'en faire trop, ou pas assez, elle se mettait une pression incroyable sur les épaules, alors que cette soirée était justement censée la détendre un peu. Elle s'était maquillée assez sobrement, un make-up naturel pour ne pas en faire trop, et se donner une apparence de 'girl next door', comme disent les magazines. En connaissant parfaitement le lieu dans lequel elle allait emmener Jonathan, la thérapeute n'avait pas mis de robe, car cela serait bien embarrassant en cas de chute malencontreuse sur ses patins à roulette, mais un pantalon taille haute avec une petite chemise sans manches colorée, comme elle les aimait. Elle s'était également attaché les cheveux, et elle avait passé bien presque une heure devant le miroir à observer son reflet, se répétant qu'elle n'allait pas être ridicule, et que cela pouvait bien se passer. En réalité, Rosemary ne savait qu'espérer de cette rencontre, mais elle se disait que, de toute façon, si Jonathan et elle s'entendaient bien mais que cela ne marchait finalement pas entre eux, alors peut-être pourraient-ils devenir amis ? Elle était ce genre de personne oui, à aimer être bisounours avec tout le monde, et à vouloir garder le contact quoi qu'il arrivait.
En attendant, elle était arrivée devant le Chiki Boom, et elle avait passé la porte de l'établissement après avoir signalé à Jonathan par un message dans l'application qu'elle se trouvait déjà à l'intérieur. Ils avaient déjà vu leur photo respective, alors elle était certaine de le reconnaître... s'il n'avait pas menti sur son identité. C'était après tout possible, et Rosemary ressentit une certaine anxiété à l'idée de se retrouver face à une personne qui se révélerait être totalement différente de celle à laquelle elle avait parlé. Mais heureusement pour elle, lorsque l'homme passa la porte du Chiki Boom à son tour, elle le reconnu immédiatement, et elle vint naturellement dans sa direction lorsque son regard se posa sur lui, un large sourire ornant ses lèvres. «Bonsoir !» Lui dit-elle pour attirer son attention. «Je suis Rosemary, je crois qu'on a rendez-vous.» continua-t-elle sur un ton tout aussi détendu. Elle espérait qu'elle ferait bonne impression, car les premières impressions sont souvent déterminantes, surtout après s'être connu sur internet. De son côté, elle était effectivement soulagée de voir que l'homme face à elle n'avait pas menti sur les photos, et qu'il était même mieux en vrai. Restait maintenant à savoir si cela allait coller entre eux.

@Jonathan Bishop

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Après plusieurs discussions, plusieurs échanges, Rosemary et Jonathan ont décidé de se voir enfin en personne. Jonathan n’est pas un expert en rencard. Il ne s’y connaît pas si bien qu’il a dû demander quelques conseils à ses fils. Il aurait pu ne rien dire à ses fils et faire comme bon lui semble… mais comme il aimerait que ça fonctionne il se devait de demander des conseils. Ses fils lui ont donc donné des conseils, des choses à ne pas faire. La dernière fois que Jonathan est allé à un rencard c’est lorsqu’il avait 15 ans et c’était avec sa défunte femme au tout début des années 90. Il y a donc des règles non écrites en matière de rencard qui ont changées depuis ce temps!

Jonathan ne l’avouera peut-être pas mais il stresse à l’idée de rencontrer une femme. Il aimerait que ça fonctionne, qu’elle soit aussi intéressante dans la vraie vie que sur les réseaux. Il a envie d’en apprendre davantage sur son cabinet d’art thérapie et sur ce qui la passion dans la vie de tous les jours.

Arrivé au lieu de rencontre, Jonathan reste quelques instants dans sa voiture. Il prend de grandes respirations et ferme les yeux. Il s’encourage mentalement et finit par sortir de la voiture. C’est donc habillé d’un jeans noir et d’un t-shirt gris fonce qu’il entre à l’intérieur du Chiki Boom en espérant ne pas avoir mis trop de parfum. Il n’a pas le temps d’aller bien loin que voilà Rosemary arrive vers lui. Il lui sourit et étrangement c’est comme si tout son stress tombait d’un seul coup.
JONATHAN : « Jonathan! »
Dit-il en souriant, se permettant de lui faire la bise.
JONATHAN : « Je suis très heureux de te voir enfin. »
Ce n’est pas un mensonge, il est ravi de la rencontrer pour la première fois depuis qu’ils se parlent sur Internet.
JONATHAN : « Je vais chercher les patins, quelle est ta pointure? »

@Rosemary Hepburn

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Tandis qu'ils se faisaient la bise, Rosemary se dit d'abord que rien n'avait l'air étrange entre eux, pas de gêne, pas de regards fuyants, pas de balbutiements, et c'était déjà plutôt bon signe. Lorsque Jonathan lui demanda sa pointure, la jeune femme lui adressa un grand sourire, toute excitée à l'idée d'enfin refiler des rollers. À quatre roues certes, mais elle avait l'impression de rajeunir à l'idée d'en remettre. « Ma pointure ? Du 38, et prenez la paire la plus colorée que vous pouvez trouver ! » Rosemary attendit que son rencard, elle n'arrivait toujours pas à croire qu'elle était en date, revienne avec les pairs afin de prendre la sienne en main. Ok, elle aimait beaucoup cette paire, elle allait lui aller comme un gant, du moins elle l'espérait, parce qu'elle allait plutôt bien avec sa tenue. « Ils sont sur quatre roues, donc ça doit être plutôt facile à surmonter. » Dit-elle comme pour se rassurer elle-même. Elle ôta rapidement ses chaussures et plaça ces dernières dans les compartiments dédiées avant d'enfiler les rollers avec une pointe d'anxiété. Ce n'était pas le moment de se ridiculiser Rosemary, se dit-elle, vraiment pas maintenant, bon ok, elle aurait peut-être le luxe de chuter une fois, mais pas deux, et il ne fallait surtout pas qu'elle entraîne Jonathan dans sa chute si c'était le cas. Une fois ses rollers chaussés, la jeune femme se redressa en gardant son équilibre, et elle put ainsi se diriger en direction de la piste en restant tout de même prudente sur ses appuis. « Si je finis par m'accrocher à vous pendant qu'on patine, il y aura 50 pourcent de chance pour que ce soit volontaire, 50 pourcent de chance pour que je tente de me sauver d'une chute ridicule. » Dit-elle en direction de Jonathan, avec une pointe d'ironie qui traduisait malgré tout la réalité de son appréhension. Allez, il fallait rester naturelle, et tout allait bien se passer, elle était là pour s'amuser après tout, alors ils allaient s'amuser ! Ils avaient toute la nuit pour cela après tout.

@Jonathan Bishop

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Jonathan rencontre Rosemary pour la première fois mais il a l’impression de la connaître depuis toujours. Il y a des gens que nous rencontrons parfois qui nous sommes cette impression. Jonathan est content de la rencontrer enfin. Voir quelqu’un en vrai est différent de la voir sur Internet. Beaucoup de gens ne sont pas les mêmes dans la réalité et dans le virtuel. Jonathan espère être le même, que Rosemary passera une belle soirée avec lui et qu’elle aura envie de le revoir.

C’est avec un sourire que Jonathan va chercher les patins. Il espère que sa compagne du soir les aimera. Il revient vers elle et lui tend en souriant. À première vue, elle semble les aimer. Ils sont sûrement assez colorés pour elle. Mettre un peu de couleurs est plaisant de temps en temps.
JONATHAN : « C’est différent des patins à roues alignées mais c’est bien. »
Ils mettent les patins dans leurs pieds, déposent leurs chaussures et voilà qu’ils se rendent vers la piste.

JONATHAN : « Tu peux me dire "tu", je me sens vieux sinon même si je le suis! »
Il avance sur la piste et se tourne vers Rosemary.
JONATHAN : « Allez, viens. »
Dit-il en lui tendant les mains.
JONATHAN : « C’est ta première fois en patins? »
Si oui, elle est courageuse d’avoir proposé cette sortie à Jonathan qui, lui, n’en est pas à sa première fois. Jonathan sait patiner, autour sur le sol que sur la glace. Les premières fois ça peut faire peur mais une fois que nous avons la technique c’est agréable.
JONATHAN : « Je te promets que tu ne tomberas pas. »

@Rosemary Hepburn

Invité

Lorsque Jonathan lui proposait de se tutoyer, Rosemary hocha la tête, il était vrai qu’il ne servait plus à rien de mettre autant de distance entre eux au vu des circonstances. Cela allait faire bizarre au début oui, mais cela serait encore plus étrange de le vouvoyer plus longtemps. « Oh pardon, j'ai tendance à vouvoyer tout le monde, mais je suppose que dans ces circonstances, je peux me permettre un peu de familiarité. »
Elle attrapa la main qu’il lui proposait et la serra dans la sienne, ce simple geste n'était pas habituel pour elle, combien de temps cela faisait-il depuis qu’elle n'avait pas simplement pris la main de quelqu’un d'une manière autre qu’amicale ? Très longtemps. C'était à se demander si la jeune femme n'était pas revenue des dizaines d'années en arrière, à l'heure de l'adolescence et des premières découvertes amoureuses. Dans un sens, c'était plutôt amusant, d'avoir l'impression de revivre ses plus jeunes et naïves années. « Ce n'est pas la première fois que je patine, mais ça fait longtemps que je n'en n'ai pas fait, et je suis un peu stressée aussi, alors j'ai peur de ce que je peux faire, mais si tu me tiens comme ça, je me sens davantage en sécurité. » Lui dit-elle en souriant. Confuse quelques secondes plus tard par ses propres paroles, Rosemary se reprit directement, une pointe d'embarras dans la voix. « C'était pas une phrase de flirte ! C'est ce que je pense vraiment, enfin techniquement si, ça l'est un peu, mais je ne l'avais pas pensé comme ça en la disant. » Se reprit-elle en échappant un petit rire, avant de bientôt reprendre son sérieux et d'oser poser une question plus personnelle à son interlocuteur. « Au fait, si ce n'est pas trop personnel... tu as dit à tes fils que tu étais ici ? Qu’est ce qu’ils pensent de tout ça ? Je veux dire... de notre rendez-vous ? » Peut-être était-il un peu tôt pour que Jonathan prévienne ses enfants du fait qu'il sortirait pour un rendez-vous ce soir, car après tout ils n'étaient pas certains de se revoir par la suite, mais la jeune femme était curieuse de savoir ce qu'il leur avait dit, et ce qu'ils savaient réellement de la situation. Après tout, tout cela ne concernait pas qu'eux deux, et si cela fonctionnait, Rosemary avait conscience que cela ne marcherait vraiment qu'avec la bénédiction de ses enfants, et ce même s'ils étaient désormais grands. Ils ne voudraient certainement pas savoir leur père avec une personne qu'ils n'apprécieraient pas.

@Jonathan Bishop

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C'est tout nouveau pour Jonathan se rencontrer une femme comme ça, une femme dont il a fait connaissance sur Internet. Rencontrer une femme c'est un pas de plus pour refaire sa vie après 22 ans à être seul. Il était important pour Jonathan de s'occuper de ses enfants au maximum et de leur offrir une enfance normale malgré la tragédie qui a frappé leur famille en 2001. Être un père veuf avec trois très jeunes enfants n'est pas facile. Ce n'est pas quelque chose que Jonathan souhaite à qui que ce soit. Il ne l'a pas eu facile mais aujourd'hui il est fier de tout ce qu'il a accompli. Il est fier que ses garçons soient ce qu'ils sont. Comme n'importe qui, Jonathan a fait de son mieux. Il a toujours fait passer le bonheur de ses fils avant son propre bonheur. Bref, tout ça pour dire que Jonathan est content de rencontrer Rosemary aujourd'hui.
JONATHAN : "Signe que tes parents t'ont bien élevée."
Peu importe son âge, il est important d'être poli dans la vie. La politesse et le respect sont primordiaux.

Jonathan sourit à Rosemary suite à sa petite phrase. Ça pourrait effectivement passer pour une phrase de filtre et pour être honnête, ça ne déplait pas vraiment à Jonathan. Le flirte n'est pas sa force parce qu'il n'a jamais été un homme qui flirte avec les femmes. Jonathan a toujours été réservé. C'est son frère qui a toujours flirté avec toutes les femmes qu'il croise.
JONATHAN : "C'est correct, je vais faire comme si je n'avais rien entendu."
Dit-il en souriant.

Voilà qu'elle lui parle de ses fils. Est-ce que Jonathan doit lui dire la vérité ou non? Est-ce une manière pour elle de savoir si elle voudra le revoir non? Il y a des choses qu'un père ne dira jamais à ses enfants et des choses que des enfants ne diront jamais à leurs parents et c'est normal.
JONATHAN : "Oui... en fait je leur ai dit que si je ne leur envoie par un message demain qu'ils devaient mettre la police après moi."
Dit-il pour rigoler.
JONATHAN : "Non, en fait la dernière fois où je suis allé à un rendez-vous de type rencard j'avais 15 ans et c'était avec ma défunte femme. Ça date d'il y a très longtemps. J'ai dû demander des conseils à mes fils parce que j'imagine que les rencards d'aujourd'hui ne sont plus comme les rencards d'autrefois. Ils sont contents pour moi."
Après tout, ça fait quelques années que ses fils lui disent qu'il peut refaire sa vie, qu'ils ont hâte d'avoir une belle-mère. Ils savent très bien que Jonathan ne fréquentera pas n'importe qui.

@Rosemary Hepburn

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Rosemary échappa un rire discret lorsque son interlocuteur plaisanta au sujet d'appeler la police s'il ne revenait pas de son rendez-vous, elle avait bien envie de lui répondre sur un ton tout aussi ironique à son tour, mais elle ne préférait pas lui faire peur, ou créer de quiproquo si elle n'arrivait pas à lui transmettre le fait qu'elle plaisantait elle aussi. Elle préférait la jouer 'safe' et ne pas tenter d'être drôle. Car bien souvent, elle l'était, mais malgré elle. La jeune femme se voyait un peu en Jonathan, elle non plus n'avait pas tous les codes de ces nouvelles façons de faire en rendez-vous, sur la manière de parler, sur les règles à respecter, s'il y en avait, mais elle était contente de savoir que ses fils n'étaient pas contre l'idée que leur père voit quelqu’un. C'était tout de même plus rassurant de savoir que, s'il se passait quelque chose entre eux, ils ne la détesteraient pas pour ça. « Ah mais ne t’inquiète pas à ce sujet, je ne suis pas une pro des rendez-vous non plus et j'ignore tout ce qui concerne les 'dates' des plus jeunes, j'ai déjà entendu une de mes patientes parler de 'pré-couple', du genre deux personnes ensemble mais pas officiellement, et tout ce que j'ai compris, c'est que le pré-couple te donne la possibilité de voir d'autres personnes vu que t'es pas officiellement en couple et... je crois que c'est pas fait pour moi tous ces trucs. Ou peut-être que j'ai mal compris, c'est possible aussi.» Elle devait avouer qu'elle était peut-être un peu vieux jeu à ce sujet, elle ne souhaitait définitivement pas suivre les tendances pour paraître 'dans le coup', d'ailleurs, elle était presque certaine que 'dans le coup' ne se disait plus non plus depuis longtemps. Elle assumait totalement sa nostalgie des rendez-vous qu'elle avait eus plus jeune, et elle n'avait pas envie d'ajouter d'autres règles à tout ça. « Ah et j'ai appris ce qu’était le ghosting, le love bombing aussi, et toutes ces choses... ça m'a fait mal au crâne. Moi, du moment qu'un homme me tient la porte pour rentrer quelque part, je suis contente.» Plaisanta-t-elle en gardant un sourire collé sur son visage. Elle était plus détendue désormais, si détendu que Rosemary prit le risque d'accélérer un peu sa cadence, maintenant qu'elle était un peu plus à l'aise avec ses patins. Et pour le moment, elle ne perdit pas l'équilibre, ce qui était plutôt bon signe. « D'ailleurs à ce sujet, on peut tout se dire non ? Tu as dit que tu n'avais jamais eu de vraie relation depuis ta femme, mais est-ce que ça t'ai déjà arrivé de flirter avec des inconnues ? Du genre relation sans lendemain ? J'avoue que j'ai tenté quelques fois le coup mais je n'ai jamais vraiment été jusqu'au bout. C'était plus un truc spontané, dans l'instant présent, pour m'amuser, parce que j'ai un peu recommencé à sortir pour rattraper le temps que j'ai perdu à l'université, mais je pense que je ne suis définitivement pas un oiseau de nuit. J'apprécie trop la tranquillité des petits cafés ou de mon appartement pour vouloir aller dans les boîtes de nuit à l'avenir. Et puis j'ai réalisé que je ne pouvais plus simplement flirter pour m'amuser, que ce n'est plus aussi drôle ou attirant qu'avant pour moi. On devient sans doute plus sage en vieillissant.» Rosemary ignorait pourquoi elle déballait ainsi ses pensées, mais cela lui était venu spontanément, car elle avait oublié la nervosité des premiers instants pour oser discuter de choses qui lui étaient un peu plus personnelles. En espérant que cela ne ferait pas fuir Jonathan.

@Jonathan Bishop

Invité

Jonathan ne comprend absolument rien à la jeunesse d'aujourd'hui. Il comprend un peu ce que ses parents vivaient lors qu'il était lui-même un adolescent. Enfin, Jonathan n'a jamais fait la vie dure à ses parents mais son frère qui est un peu plus âgé que lui en a fait voir de toutes les couleurs à leurs parents. Jonathan a toujours été sage... est-ce parce que c'est dans sa nature ou est-ce simplement parce qu'il ne voulait pas causer de problèmes à ses parents qui en avaient déjà beaucoup avec son frère?! C'est difficile à dire...

Aujourd'hui, il y a beaucoup trop de termes. Ce sont parfois des termes totalement inutiles, des termes qui veulent dire la même chose mais les jeunes disent que ça ne veut pas dire la même chose. C'est compliqué pour rien et c'est pour cela que Jonathan reste avec les termes de son époque. À son époque, les gens étaient beaucoup moins sensibles. Aujourd'hui, les gens veulent éliminer des mots, veulent changer l'histoire. Jonathan n'embarquera jamais dans ces folies.
JONATHAN : "Je ne comprends absolument rien de tout ce que tu viens de me dire et je pense que je ne veux pas nécessairement savoir la signification de ces termes. Je préfère vivre dans le passé."
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué? Voilà ce que les jeunes d'aujourd'hui font avec les relations. Jonathan désire uniquement rencontrer une femme qui partagera des points en commun avec lui. Une femme qui aura envie des mêmes choses que lui.

Ils avancent doucement sur la piste et même que Rosemary prend un peu plus de vitesse avant de se lancer dans un petit discours. Elle lui pose des questions sérieuses. Jonathan n'est pas un menteur. Il ne répondra pas des mensonges à Rosemary.
JONATHAN : "Rien de tout cela. Quand j'ai perdu ma femme, ma priorité était de donner à mes fils une vie normale malgré la mort de leur mère. Pendant 22 ans, j'ai vécu uniquement pour mes fils. Le bonheur de mes fils est toujours passé avant tout le reste. Avec l'école, les cours parascolaires, etc je n'avais plus de temps pour moi. Je pense avoir fait du bon boulot... du moins j'ai fait mon possible, j'ai donné le mieux que je pouvais donner. Les histoires d'un soir ce n'est pas pour moi. Il faut des sentiments... en tout cas pour moi c'est important. Tu sais, en vieillissant nous voyons les choses autrement. Jeunes, les gens veulent s'amuser et lorsqu'on vieillit on veut aimer pour la vie, nos priorités changent. Passer des soirées tranquilles à la maison, c'est ça la vraie vie. La vraie vie c'est apprécier sa vie au quotidien, apprécier d'être chez soi, apprécier les petits moments."
Jonathan est très casanier et cela ne changera jamais. Ce n'est pas à 47 ans qu'il changera. Bien qu'il s'ennuie depuis que ses fils ne sont plus à la maison, Jonathan n'a pas envie de sortir à tous les soirs. Il n'a pas envie d'aller dans les clubs. Jonathan aime faire la cuisine et s'il peut faire la cuisine pour une femme alors il le fera avec grand plaisir., encore plus si cette femme est comme Rosemary, c'est-à-dire douce avec de bonnes valeurs.

@Rosemary Hepburn

Invité

Rosemary écoutait attentivement Jonathan tandis qu'il lui répondait et lui décrivait brièvement son passé en compagnie de ses enfants lorsqu'ils étaient plus jeunes. C'était rassurant d'avoir face à elle un homme responsable, pas seulement dans ses paroles ou les belles promesses que n'importe qui pouvait faire, car lui avait déjà montré qu'il pouvait et savoir prendre ses responsabilités, et cela était bon signe lorsqu'on souhaitait quelque chose de stable. Ils avaient également à peu près la même vision sur une vie plus calme, moins mouvementée sur le long terme, c'était sans doute naturel à leur âge. « Je vois, alors tu t'es vraiment dédié à 100% à tes enfants... je trouve ça admirable ! D'ailleurs quand on y pense, c'est bizarre d'entendre tout le temps des 'tu gâches ta vie' si tu ne couches pas ou 'il faut profiter de ta jeunesse' si tu ne vas pas en boîte quand tu es plus jeune, et au final, on se rejoint tous plus tard dans notre envie d'être plus... calmes ? Et posés. Alors que plein de gens profitent de leur jeunesse autrement. C'est une fois plus âgé qu'on se rend compte des choses, de ce qui compte vraiment. Et c'est dans ce qu'on arrive à construire sur le long terme, pas dans des rencontres ou situations éphémères. » Déclara la jeune femme d'un ton plus sérieux. Elle avait fait partie de ceux-là plus jeune, avant sa dépression et le coup de fouet que cela lui avait mis pour se concentrer sur ses études, elle avait été de ses personnes qui pensait que la vie n'avait que les fêtes et les flirts à offrir, car à son âge, on ne pense pas à construire quoi que ce soit, seulement de profiter d'une jeunesse qui nous semble trop courte, et qu'on n'a absolument pas envie de regretter. Aujourd'hui cependant, alors qu'elle n'avait osé croire que la trentaine pouvait être le meilleur moment de sa vie, c'était pourtant la période à laquelle elle se sentait la plus sereine, et pleine de projets. « Mais par contre, maintenant qu'on parle de soirée tranquille, question importante : quand tu es chez toi, tu as des pantoufles ou non ? Parce que j'ai des chaussons roses très duveteux, et je les aime beaucoup, mais ils peuvent quand même choquer la rétine des gens qui ne sont pas habitués. D'ailleurs, tu as des petites habitudes ou manies intéressantes à me partager ? » Oui, elle avait décidé de passer à des questions moins sérieuses, plus sympathiques et désinvoltes, ils étaient là pour s'amuser après tout. Et il était possible d'en apprendre davantage sur les personnes simplement en connaissant certaines de leurs manies ou habitudes. Les choses les plus intéressantes pouvaient parfois être les plus croustillantes et intéressantes.

@Jonathan Bishop

Invité

Jonathan a toujours eu ce caractère. Il a toujours été sérieux, très terre-à-terre. Il toujours voulu que les gens autour de lui soient heureux, que tout le monde se sente bien. Jonathan est un père alors il est normal qu'il se soit occupé de ses fils après la mort prématurée de son épouse. Il ne pensait jamais être veuf et père monoparental à 25 ans. Ce fut la pire épreuve de sa vie, quelque chose qu'il ne souhaite à personne, même pas son pire ennemi. Avec cette épreuve, Jonathan a réalisé qu'il était beaucoup plus fort mentalement qu'il aurait pu le croire. Nous ne connaissons jamais notre force mentale jusqu'à ce que nous ayons des épreuves difficiles à surmonter.
JONATHAN : "Mes fils ont été ma principale raison de vivre. Je devais m'accrocher et rester fort pour eux parce qu'ils n'ont rien demandé. Je ne sais pas c'est quoi grandir sans mère alors c'est eux qui ont dû m'apprendre ce que c'est. Je ne comprendrai jamais à 100 % ce que c'est... alors je veux leur montrer que je serai toujours là pour eux. Je suis un père, je ne suis pas une mère. Je ne pouvais pas jouer les deux rôles."
Personne ne peut être un père et une mère à la fois, c'est impossible.
JONATHAN : "Chacun vit sa vie à sa manière. Je crois que tout dépend du caractère de chaque personne. Moi, j'ai toujours eu une grande maturité. Les clubs et les bars ça ne me m'a jamais intéressé. J'ai rencontré l'amour de ma vie à 15 ans. Je savais dès le départ que je la marierais et qu'elle sera la mère de mes enfants. Je reconnais la chance que j'ai eu d'avoir rencontré l'amour de ma vie parce que je sais que plusieurs personnes ne connaitront jamais ce sentiment."
Après ce petit échange relativement sérieux, voilà que la conversation prendre une tournure plus légère. Jonathan sourit et rigole légèrement.
JONATHAN : "Imagine toi que j'ai des crocs pantoufles.. Je reconnais que ce n'est pas très beau mais c'est très confortable."
À son âge, Jonathan préconise le confort à la beauté... de toute manière il est seul alors personne ne peut avoir honte de lui.
JONATHAN : "Une manie? Bonne question! C'est probablement plus mes fils qui pourraient répondre à ça puisque pour moi rien n'est une manie... mais en y réfléchissant, peut-être que nous pouvons dire que j'ai l'habitude de toujours regarder les étoiles juste avant d'aller au lit. Je regarde les étoiles en tentant de trouver l'étoile la plus brillante."

@Rosemary Hepburn

Invité

Rosemary acquiesça tandis qu'elle écoutait les explications de Jonathan. Elle non plus ne savait pas ce que c'était de vivre sans un parent, ni ce que c'était de devoir assurer les deux rôles en même temps. C'était une réalité vis-à-vis de laquelle elle ignorait comment elle aurait réagi, et maintenant qu'elle y repensait, la jeune femme remarquait qu'elle avait été préservée de bien des choses dans sa vie, et mis à part la dépression qui l'avait atteinte plus jeune, Rosemary réalisait qu'elle n'avait jamais rien vécu de si douloureux que cela l'avait véritablement marquée. Voilà sans doute pourquoi elle était restée très longtemps naïve et innocente. À ce sujet, elle fut surprise d'entendre Jonathan dire qu'il avait toujours eu son caractère, bien qu'elle ne l'imaginait pas en adolescent survolté, Rosemary aurait pensé qu'il aurait eu quelques instants de folie. C'était assez rare en soit, mais cela semblait presque logique, lorsqu'elle entendit la suite de son histoire. « Oui, c'est vrai que rencontrer l'amour de ta vie si jeune remet les choses en perspective, tu as davantage envie de te projeter dans l'avenir et construire quelque chose de solide je suppose, enfin ça ne m'est jamais arrivé, alors je suppose que c'est l'effet que ça fait ? » Rosemary émit un rire lorsque Jonathan lui dévoila ses petites manies. Alors lui aussi mettait des choses plus ou moins discutables lorsqu'il était chez lui, mais des crocs pantoufles... cela promettait un style intéressant. C'était certain. Par contre, ses manies semblaient être tout droit sortis d'une épopée romanesque : regarder les étoiles avant d'aller au lit ? C'était une habitude plutôt romantique, et pas du tout inavouable, bien au contraire. « Tu as pris l'habitude la plus poétique, c'est triché ! C'est comme les gens qui disent que leur pire défaut c'est être perfectionniste. Mais peut-être que tu n'as aucune manie étrange contrairement à moi, et peut-être que ça me plairait de regarder les étoiles, moi aussi. Cela fait longtemps que je n'ai pas levé les yeux vers le ciel, que je n'ai pas pris le temps de m'arrêter, et de respirer un peu.» Rosemary levait les yeux au ciel tout de suite après ses paroles, essayant de se souvenir de la dernière fois où elle avait pris le temps d'observer les étoiles, et plus globalement les merveilles du monde autour d'elle. Il était vrai que ces derniers temps, elle s'était tellement focus sur ses objectifs qu'elle avait oublié de respirer un peu, et de ralentir. Elle reprit ensuite ses esprits, et tourna ensuite son regard en direction de Jonathan. «Eh bien moi, je dois avouer que je parle parfois pendant mon sommeil, et je rêve souvent de vieux Disney, un jour j'ai crié le nom d'Ariel tellement fort que ça m'a réveillée.» Rosemary échappait un léger ricanement embarrassé par sa soudaine révélation, il était vrai que, d'ordinaire, les gens essayaient de se présenter sous leur meilleur jour lors d'un premier rendez-vous, mais ce n'était pas son cas. Elle préférait être sincère jusqu'au bout, et puis il y avait des choses qu'elle ne pouvait de toute façon pas contrôler. Car lorsqu'elle tenta de mettre une jambe devant l'autre, Rosemary glissa vers l'arrière, et dû se raccrocher à Jonathan durant sa chute. Elle l'entraîna bien malgré elle dans sa chute, et ils auraient pu finir tous les deux au sol si la jeune femme ne s'était pas rattrapée in extremis sur les bords à côté d'elle. «C'est pas passé loin... désolée pour ça. J'aimerais pas t'envoyer à l'hôpital alors qu'on se connait à peine.» Dit-elle, les joues rosées par l'embarras.

@Jonathan Bishop

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Jonathan a toujours fait de son mieux pour offrir une vie normale à ses fils. Il a fait son possible mais il ne sait pas ce que c'est que de grandir sans mère. Dire qu'il comprend ses fils seraient un mensonge. Il sait ce que c'est que d'être veuf à 25 ans. Il sait ce que c'est d'élever des enfants en étant seul mais il ne saura jamais ce que c'est de grandir sans mère, de grandit avec ce vide de ne plus avoir de mère. Ce sont ses fils qui lui ont appris avec les années.
JONATHAN : "Je ne saurais vraiment décrire ce que c'est. C'est quelque chose d'indescriptible."
Il y a des choses comme ça que nous n'avons pas à décrire. Il faut le vivre pour le comprendre. Jonathan a eu cette chance... même si ça s'est terminé tragiquement du jour au lendemain. C'est lorsque nous vivons des choses tragiques que nous nous rendons compte à quel point la vie est fragile, beaucoup plus fragile que nous pouvons le penser. Nous avons parfois tendance à penser que les évènements tragiques arrivent uniquement aux autres... mais ce n'est pas le cas. Personne n'est à l'abri. Jonathan est de ceux qui croit que lorsque nous venons au monde que notre destin est déjà tracé. Nous ne savons uniquement pas quand et comment sera notre fin. C'est pour cette raison qu'il faut profiter de la vie, célébrer le fait que nous avons la chance d'être encore de ce monde même si le monde traverse de sombres périodes depuis plusieurs années.
JONATHAN : "C'est certain que je dois avoir des manies étranges mais je ne peux pas vraiment répondre puisque pour moi ce n'est pas étrange. C'est peut-être plus quelque chose à demander aux gens autour de moi. Je suis convaincu que je peux faire certaines choses qui se veulent "étranges" à leurs yeux. Si tu veux, on appelle l'un de mes fils et nous lui demandons."
Dit-il en souriant. Il serait capable de le faire.
JONATHAN : "Je crois qu'il est important de prendre le temps d'apprécier le moment présent, ne serait-ce que de prendre 5 ou 10 minutes à la fin de ta journée pour regarder le ciel, apprécier ta vie... juste être reconnaissance de tout ce que tu as. Reconnaissance d'être en vie, d'être en santé, d'avoir un toit sur ta tête."
Parce qu'il y a beaucoup de gens qui n'ont pas la chance que nous avons. Le véritable bonheur ce n'est pas les biens que nous possédons. Le véritable bonheur c'est être en santé, pouvoir manger ses trois repas par jour et être au chaud l'hiver.

Jonathan ne peut s'empêcher de rigoler un peu suite à la déclaration de Rosemary. Elle parle durant son sommeil. Est-ce qu'elle parle de manière audible ou est-ce que nous ne comprenons pas du tout ce qu'elle dit? Certaines personnes marmonnent donc difficile de savoir ce qu'elles disent.
JONATHAN : "Ariel? Ta princesse préférée de Disney? Tu rêvais d'être une sirène ou d'avoir sa longue chevelure rousse?"
Elle est mignonne quand même Ariel. Ayant uniquement eu des garçons, Jonathan ne connait pas trop les princesses de Disney. Il connait les plus populaires mais les nouvelles il ne les connait pas. Ses fils n'ont jamais été porté à vouloir regarder des princesses et c'est un peu normal... Il ne juge pas les garçons qui regardent des princesses... peu importe là n'est pas la question.

C'est sans trop vraiment comprendre que Jonathan manque de se retrouver au sol. Il ne sait pas ce qui s'est passé. Tout s'est passé tellement vite. Il ne faut pas que Rosemary se sente mal et visiblement elle se sent mal d'une telle chose à en voir ses joues.
JONATHAN : "Ne sois pas désolé, ce n'est rien."
Dit-il en rigolant.
JONATHAN : "Je te promets que nous sortirons d'ici en un seul morceau."
Il n'y a pas de raison pour qu'ils se retrouvent dans une fâcheuse position puisqu'ils ne prennent pas de risque inutile.
JONATHAN : "Tiens-toi à mon bras, nous avancerons doucement."
Dit-il en lui tendant son bras.

@Rosemary Hepburn

Invité

Jonathan avait parfaitement raison, Rosemary avait conscience qu'elle avait de la chance d'aller bien, et surtout lorsqu'elle discutait avec ses patients. D'avoir une force mentale qui ne l'avait pas abandonné, d'avoir une santé mentale qui n'avait plus rechuté depuis ses jeunes années, mais elle pensait rarement à la chance qu'elle avait de ne tout simplement pas avoir à se soucier de choses qu'elle ne pouvait pas contrôler, le genre de choses qui mettent la boule au ventre et qui nous force à les regarder en face avec désespoir et anxiété. Tous ses problèmes à elles n'étaient qu'une question de volonté, et avec un peu d'effort, il lui était possible d'atteindre ses objectifs. Mais pour beaucoup de personnes, ce n'était pas si simple. «C'est vrai, souvent on se dit que nos problèmes sont impossibles à résoudre, alors qu'en réalité, il suffit simplement de se mettre au travail pour les résoudre, mais dans le cas de beaucoup d'autres personnes... ce n'est pas si simple, et beaucoup subissent, et ne peuvent pas être maîtres de leur propre destin. C'est le plus terrible.» Malgré le sérieux de ses propos précédents, la jeune femme se mit à rire tandis que Jonathan lui demandait s'il lui était arrivé de rêver d'être une sirène ou tout simplement d'être rousse. Cela pouvait lui donner quelques idées. «Être une sirène oui, j'en ai toujours rêvé au sens propre comme au figuré, mais avec le temps, j'ai compris que c'était impossible, mais être rousse... peut-être qu'un jour je pourrais essayer de me teindre les cheveux, ça pourrait être intéressant, bien que je n'aurais pas les tâches de rousseurs qui iront avec malheureusement.» Lorsqu'elle manqua de littéralement créer un accident sur la piste, Rosemary fut rassurée d'entendre Jonathan se révéler davantage amusé qu'agacé par son manque d'équilibre, il lui promit même que tout irait bien, et lui tendit son bras pour le lui prouver. En terme de technique d'approche, la jeune femme ne pouvait pas faire mieux, et elle n'avait même pas fait exprès. Elle espérait qu'il ne pensait pas qu'il s'agissait d'un stratagème étrange de sa part. «Merci, et encore désolée pour... avoir failli t'envoyer à l'hôpital lors d'une première rencontre. Au moins tu aurais eu une sacrée histoire à raconter, mais pas sûre que tes enfants m'auraient appréciée suite à ça.» Dit-elle en attrapant son bras, se tenant à lui en tentant de ne pas apparaître trop peu sûre d'elle, ou trop distante. Un sacré exercice d'équilibriste ça aussi. C'était étrange pour elle d'avoir à nouveau ce genre de proximité physique avec quelqu'un, c'était comme si elle faisait du vélo sans ses petites roues pour la première fois. En balayant la scène du regard, la jeune femme pointa quelques tables situées près de la piste, elle avait retrouvé le sourire qu'elle avait précédemment perdu en manquant de tomber. «J'ai vu qu'on pouvait se poser au calme là-bas, on pourrait y aller ensuite, histoire de pouvoir continuer de discuter tranquillement, je vous offrirai même le verre pour me faire pardonner... et même deux verres si vous m'impressionnez sur vos patins.» Déclara la jeune femme tout en arborant un petit sourire amusé. Rosemary prévoyait de tout façon de payer sa part quoi qu'il arrivait, mais elle se disait aussi que, si elle devait dépenser de l'argent à chaque fois qu'elle faisait une gaffe, alors elle perdrait certainement une grande partie de ses économies avant la fin de la journée. Elle se connaissait trop bien malheureusement.

@Jonathan Bishop

Invité

Jonthan est de ceux qui pensent que rien n'arrive pour rien dans la vie. Tout arrive pour une raison même si au début nous ne savons pas pourquoi certaines choses nous arrivent. Il faut parfois un certain temps avant de comprendre le pourquoi. Jonathan a mis du temps à comprendre pourquoi sa femme était décédée aussi jeune, aussi tragiquement. Tout cela l'a rendu plus fort. Il a réalisé sa force intérieure... il a compris qu'il était beaucoup plus fort qu'il l'a toujours pensé. Après voir vécu un aussi drame, plus rien ne lui fait peur aujourd'hui. La seule chose qui pourrait lui faire aussi peur c'est de perdre l'un de ses fils.
JONATHAN : "L'important est de se relever, de continuer à avancer et de tirer du positif dans le mal. Comme on dit, ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort."
Il est vrai que parfois certaines personnes ne semblent pas avoir de problème. Certaines personnes semblent avoir une belle vie sans problème... Nous avons parfois l'impression que la vie est injuste et il est vrai qu'elle est injuste. Malheureusement, nous ne pouvons rien y faire. Il faut accepter notre destinée. Il faut accepter cette vie que dieu nous a donné. Il faut se dire que les personnes qui n'ont pas de problème aujourd'hui en auront possiblement un jour ou l'autre.

Nous avons tous nos folies, nos rêves, nos préférences. Ariel semble, à première vue, être la princesse préférée de Rosemary et c'est bien. Tout le monde a ses préférences. Ariel est une jolie femme avec ses cheveux bien roux. Le roux est une belle couleur même si beaucoup de gens n'aiment ne sont pas fans. Les rousses comme les blondes sont souvent victimes de stéréotypes. On dit que les blondes ne sont pas intelligentes et on dit que les rousses sont très habiles au lit. Vrai ou pas, Jonathan n'a pas d'avis à ce sujet. Avec le temps, Jonathan a appris que toutes les femmes sont différentes, que la couleur des cheveux ou que la couleur de la peau ne veut absolument rien dire sur les femmes. Il faut que les hommes voient les femmes au-delà de ça.
JONATHAN : "Je suis certain que ça t'irait bien. Je suis même convaincu que toutes les couleurs te feraient bien. Ça ne changera rien à ta beauté. Rousse, noire, brune, blonde, tu seras toujours une jolie femme."
Parce que c'est vrai, peu importe la couleur, elle aura toujours ce joli visage.
JONATHAN : "Ce n'est rien, il y a des choses bien pires dans la vie. Mes fils auraient juste trouvé ça rigolo."
Et ils auraient raison de trouver ça drôle que leur père se retrouve à l'hôpital alors qu'il a enfin décidé d'essayer de refaire sa vie. Peut-être que cela aurait été le signe qu'il doive finalement rester seul jusqu'à la fin de ses jours.
JONATHAN : "Offre acceptée"
Dit-il en la poussant doucement vers les tables un peu plus loin pour éviter qu'elle tombe.
JONATHAN : "Attends."
Il sort le premier de la piste et tend la main à Rosemary pour l'aider à sortir à son tour en souriant.

@Rosemary Hepburn

Invité

La jeune femme se retrouva un peu gênée malgré elle lorsque Jonathan évoquait le fait qu'elle serait toujours aussi jolie peu importe la couleur de cheveux qu'elle porterait. Cela faisait si longtemps qu'elle n'était pas sortie avec quelqu'un qu'elle n'avait plus l'habitude qu'on la complimente ainsi, et elle ne sut quoi lui répondre par la suite. « Tu sais Jonathan, j'aime beaucoup tes compliments, mais si une femme te demande ce qui lui va le mieux, ne dis jamais que tout lui va, il faut absolument faire un choix, sinon ce sera une catastrophe ! » Dit-elle en plaisantant. Rosemary n'était pourtant pas du genre indécise dans ses choix. Elle marchait principalement au coup de cœur, et elle faisait souvent des achats sur un coup de tête, qu'elle regrettait rarement d'ailleurs. Elle émit un petit rire lorsque son interlocuteur lui assurait que voir leur père avec un plâtre au premier rendez-vous ferait rire ses fils. « Eh bien, si tes fils ont le sens de l'humour à toute épreuve, je crois que je m'entendrais bien avec eux ! » Bien sûr, il était bien trop tôt pour penser à cela maintenant, mais si les fils de Jonathan étaient du genre à ne pas prendre trop de choses au sérieux, alors la jeune femme était certaine qu'ils s'entendraient bien sur ce point-là au moins. Et c'était un bon point pour commencer. La thérapeute ne pu s'empêcher de sourire lorsque Jonathan accepta son offre. Un bon chocolat chaud allait leur faire du bien, mais cela allait également leur permettre de discuter sereinement sans que la jeune femme ne pense à tenir droite sur ses jambes toutes les secondes qui passent. Lorsque son' cavalier' lui tendit la main pour sortir de la piste, Rosemary attrapa cette dernière afin de sortir sans risquer une nouvelle fois l'incident. « Merci bien, monsieur. » Dit-elle d'une manière presque trop solennelle. La jeune femme se dirigea par la suite vers les tables situées non loin de la piste, elle en repéra justement une située la plus près du comptoir où les visiteurs passaient les commandes. «Tu es plutôt chocolat chaud, vous aussi ? Dis-moi ce que tu préfères, et je vais commander nos boissons, et en attendant, tu peux aller asseoir là. Il faut faire vite, sinon on risque de nous piquer la place.» La jeune femme pointa la table en question du doigt avant de se diriger vers le comptoir afin de commander une fois que Jonathan lui ait énoncé la boisson qu'il souhaitait boire. Elle qui avait au départ pensé ne commander que des boissons, se laissa aller en commandant également une boite de biscuits en tout genre. Elle imaginait que son rencard et elle partagerait l'addition, et si chacun payait sa part, elle se disait qu'elle pouvait bien se permettre de payer ce petit supplément budgétaire par elle-même. Une fois la commande effectuée, la jeune femme derrière le comptoir lui indiqua qu'elle pouvait être servie à table, et Rosemary indiqua alors la place à laquelle Jonathan et elle allaient s'installer, avant de revenir auprès de lui. Elle prit place juste en face, et lui adressa un grand sourire, satisfaite de voir que tout semblait bien se dérouler pour le moment. « Voilà c'est commandé, on peut parler tranquillement en attendant. On disait quoi déjà ? » Déclarait-elle, toujours aussi tête en l'air.

@Jonathan Bishop

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