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Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 #381 It's just a silhouette, a flick in the blinds, but it reminds me of someone that I used to know + Woora

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Sara Liao
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MessageSujet: #381 It's just a silhouette, a flick in the blinds, but it reminds me of someone that I used to know + Woora   #381 It's just a silhouette, a flick in the blinds, but it reminds me of someone that I used to know + Woora EmptyJeu 7 Sep 2023 - 10:33

Le soleil commençait à se faire un peu moins brillant dans le ciel de Bowen, la journée touchait à sa fin alors que Sara marchait dans cette rue autrefois familière. Elle avait connu cette ville par cœur et son cœur n'avait rien oublié. Seulement les sensations étaient différentes à présent, elle avait l'impression de croiser des fantômes, son esprit lui rappelait vivement quelques scènes, comme celles d'un film, ou d'un très lointain souvenir, alors que certaines n'avaient même pas dix ans. Elle avait quitté sa ville durant six années, ce n'était pas tellement, mais ça lui paraissait être une éternité. Cela faisait quelques semaines, bientôt deux mois, qu'elle avait fait son retour à Bowen, définitivement. Jusque-là, elle n'était revenue que pour des vacances, de courts séjours qui étaient une perpétuelle course contre-la-montre. Revoir les amis, la famille, n'oublier personne, mais ne pas avoir le temps de voir tout le monde, un vrai crève-cœur à chaque fois. Depuis trois ans, elle n'était quasiment pas revenue, elle était devenue maman et voyager avec un jeune enfant lui faisait peur, ou peut-être que c'était autre chose, qui l'effrayait. Sa famille lui avait rendu visite à Pékin. À présent, elle était là, dans cette ville où tout était toujours pareil, mais qui lui semblait pourtant totalement différente, comme si elle la regardait d'un nouvel œil. Bowen lui avait manqué, elle en prenait pleinement conscience. En deux mois, la rumeur son retour avait eu le temps de faire le tour, elle avait rattrapé le temps perdu avec quelques amis et sa famille surtout. Elle avait aussi repris le chemin de l'école, celle qui l'avait vu faire ses premiers pas de professeur et où elle retournait avec plaisir. En bref, elle avait repris sa vie. Seule une personne manquait au tableau, il avait probablement appris qu'elle était revenue, mais elle l'avait évité, il fallait bien l'avouer. Ce n'était pas l'envie qui lui avait manqué, de fondre dans ses bras, de sentir son parfum, de plonger son regard dans le sien. Il lui manquait, Woody, il lui manquait toujours, c'était sa présence à lui qu'elle cherchait partout depuis des années. Seulement ces retrouvailles-là, elle les redoutait. La dernière fois, à l'enterrement de sa mère, elle avait esquivé, elle s'était dégonflée. Mais à présent, elle n'avait plus le choix. Encore trois pas, elle tourna à droite, le petit chemin, le porche, elle n'était plus qu'à quelques mètres. Une petite main chaude dans la sienne, Alice, qui semblait un peu perdue. Elle sentait bien que quelque chose d'important se passait, Sara lui avait dit, avec des mots maladroits, qu'elle voulait lui présenter un ami très cher. Elle l'avait préparé en douceur, sans savoir elle-même ce qu'elle faisait ni si elle, Sara, était prête. Elle frappa à la porte, en fin de journée Woody devait être chez lui, il était presque dix-huit heures. C'était stupide, mais Sara appréhendait que ce soit Charlie qui ouvre la porte, à présent, ils devaient être mariés, quoique ses parents ne lui en avaient pas parlé. Elle lâcha un soupir en entendant des pas derrière la porte. Puis il fut là, face à elles, mère et fille, qui le fixaient fébrilement. Sara balbutia. Je… hum… Bonsoir. Si elle avait été confiante avant, à présent, elle n'était plus sûre de rien et intérieurement, elle paniquait.

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MessageSujet: Re: #381 It's just a silhouette, a flick in the blinds, but it reminds me of someone that I used to know + Woora   #381 It's just a silhouette, a flick in the blinds, but it reminds me of someone that I used to know + Woora EmptySam 23 Sep 2023 - 22:03

tw : mention de deuil/d'enterrement d'un parent

La rumeur du retour de Sara Liao dans sa ville natale avait effectivement fait le tour de la ville. C’est par hasard que Woody en avait entendu parler. Il aurait pu ne pas l’apprendre avant sa visite, au pas de sa porte. C’aurait pu être le cas, oui. Il lui était arrivé, par le passé, de se déconnecter du monde des semaines durant. De ne plus savoir quel jour on était. De ne plus sortir du tout. Les rumeurs de Bowen ne se rendaient alors pas jusqu’à ses oreilles, à moins que Nevaeh juge bon de les partager à son grand frère. Cette fois ce n’était même pas Nevaeh qui avait été la porteuse de nouvelle. La messagère avait été une cliente de sa clinique, qui discutait avec une autre personne dans la salle d’attente. Deux femmes à peu près de leur âge, à Woody et à Sara. Peut-être même des gens avec qui ils avaient partagé les bancs d’école, sans que le trentenaire ne s’en souvienne. Depuis, Woody, il attendait. Il se voyait mal débarquer chez les parents de Sara afin de savoir où elle se trouvait. Il se voyait mal la chercher à travers les rues de la ville alors qu’elle ne lui avait pas fait part de son séjour en Australie. La dernière fois qu’ils s’étaient vus, c’était à l’enterrement de sa mère à lui. Il y a près d’un an de ça. Il était mal en point, il était au bord du gouffre. Il avait été clair, alors, que Woody aurait voulu que Sara reste plus longtemps auprès de lui. Elle avait dû repartir aussi vite qu’elle était arrivée, parce que son enfant l’attendait en Chine. Sara était désormais maman, Sara avait une famille là-bas, une vraie, une vie toute montée, des piliers, et lui n’était plus assez. Il n’avait jamais été assez, de toute façon. Jamais assez bien jamais assez bon pour elle. Il ignorait ce qui la ramenait à Bowen cette fois, il ignorait ce qui l’arrachait à sa vie là-bas. Il n’avait pourtant pas eu de nouvelles, ni bonnes ni mauvaises, de la part des parents de son amie d’enfance.

C’est à la fin de cette journée qu’il comprendrait. Qu’il saurait enfin. Et qu’il la reverrait. Et la verrait elle, pour la première fois. Il était presque dix-huit heures, il était dans la cuisine en train de couper des légumes. Depuis une semaine qu’il avait affirmé à sa sœur qu’il était capable de vivre seul, maintenant, qu’elle n’avait plus à rester chez lui pour le surveiller ou pour prendre soin de lui. Il n’avait pas réalisé qu’il aurait bien du mal à poursuivre sa routine, sans elle. La semaine avait été plus difficile que les autres, l’adaptation lente, mais il sentait qu’il y parviendrait. Il parviendrait à rester debout, cette fois. Il leva la tête quand on cogna à la porte. Il attrapa sa canne, posée sur le bord d’une armoire, et marcha jusqu’à la porte. Son coeur rata un battement quand la porte s’ouvrit sur Sara, et une petite fille, Alice, sans aucun doute. Il regarda l’enfant un moment, déstabilisé, avant de relever les yeux vers la mère. « Bonsoir. » Lâcha-t-il. « Je me demandais si tu viendrais me voir, un jour, avant de repartir … » Ajouta-t-il, sans reproche. « Entrez. » Il s’écarta en leur faisant signe de rentrer, esquissant un sourire mal à l’aise à la fille de Sara. Il avait un noeud dans la gorge, une boule au creux de son ventre, qu’il ne s’expliquait pas en croisant son regard. Son regard miroir.
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MessageSujet: Re: #381 It's just a silhouette, a flick in the blinds, but it reminds me of someone that I used to know + Woora   #381 It's just a silhouette, a flick in the blinds, but it reminds me of someone that I used to know + Woora EmptyMer 27 Sep 2023 - 21:28

Les traits d’Alice étaient fins, elle avait des yeux légèrement en amande, on devinait une influence asiatique. Sara étant elle-même fruit d’un métissage, sa fille avait hérité de ses cheveux de jais. Mais il avait été clair, très rapidement, que l’enfant avait pris des traits du côté de son père. Ou plus exactement, de sa tante. Sara se rappelait des photos qu’elle avait vues et revues des dizaines de fois, d’une petite fille au regard espiègle et aux joues rebondies. Ç'avait été difficile pour la jeune maman de regarder son bébé et de reconnaître qu’elle ne pourrait jamais mentir, la ressemblance était trop frappante. Voilà pourquoi elle n’avait jamais envoyé de faire-part de naissance, pourquoi elle n’avait parlé de ce bébé qu’à ses proches, pour éviter les questions. Elle assumait son enfant, elle l’aimait du plus profond de son être, mais elle était également effrayée par la question, celle qu’elle ne pourrait empêcher, celle qu’elle-même s’était posé une fois, avant de s’en vouloir profondément. Est-ce qu’elle avait gardé ce bébé pour les bonnes raisons ? Tout était allé très vite, cette grossesse n’était pas désirée, c’était une véritable surprise, mais rétrospectivement, elle aurait dû s’en douter, elle ne s’était pas protégée. Jamais elle n’avait songé y mettre un terme, ce bébé qui grandissait au creux de son ventre, elle l’avait aimé dès qu’elle avait appris qu’elle était enceinte. Et Ian avait été, lui aussi, comblé par la nouvelle. Seulement, après quelques nuits sans sommeil et une vérité qui grondait au fond d’elle-même, Sara avait rapidement fait le calcul, le doux britannique n’était peut-être pas le père de cet enfant. Elle lui en avait parlé très rapidement et il n’avait pas été surpris. Il avait demandé un test de paternité qui était revenu négatif. Il n’était pas le père. La nouvelle avait bouleversé Sara, elle s’en était voulue, terriblement, mais elle était déterminée à avoir ce bébé et Ian était resté auprès d’elle. Il avait pardonné, il voulait l’élever, comme si c’était son enfant, il avait assez d’amour à donner. Mais les mois étaient passés et la vérité avait gangréné le cœur de la future maman. Elle n’aimait pas Ian, elle ne l’aimerait jamais comme lui l’aimait et elle n’avait pas envie que cet enfant soit le sien. Ce n'était pas totalement égoïste, Sara savait qu'un jour là vérité éclaterait, que sa fille saurait qui est son père et que, même si lui ne voulait pas de cet enfant, elle s'était préparée à cette éventualité, il saurait qu'elle existe. Elle l’élèverait donc seule, la petite fille porterait son nom et Ian devenu, en quelques mois, plus un ami, un soutien, mais plus un amant. La petite fille était née, elle était parfaite, elle avait tout bouleversé sur son passage, elle avait changé Sara à jamais. Et plus elle grandissait, plus elle ressemblait à Nevaeh. Elle avait les yeux des Rutkowski, c'était terrible et en même temps si beau, de contempler sa fille tous les jours et de croiser ce regard-là. Alors la question, légitime et cruelle : est-ce qu'elle avait gardé cet enfant pour un jour récupérer son amour de jeunesse ? Non, évidemment non. D'ailleurs, elle redoutait le moment où elle lui annoncerait qu'il avait une fille, qu'elle lui avait caché qu'il était papa depuis trois ans déjà. Mais non, si Sara s'était attaché à ce bébé, ça n'avait rien à voir avec Woody, d'ailleurs s'il osait dire quoi que ce soit, se dresser contre elle, la jeune femme se hisserait plus haut, pour protéger sa fille. Elle n'espérait rien de lui, rien pour eux, juste que, peut-être, il accepte cette enfant dans sa vie. Mais s'il la refusait, elle n'insisterait pas. Et ce jour, tant redouté, était arrivé. Liao était là, derrière la porte de son ancien amant, de son ami de toujours, du père de sa fille. Elle ne pouvait plus reculer. Elle se doutait qu'il l'attendait, qu'il s'était posé mille questions sur son mutisme. Mais que jamais il n'aurait osé imaginer quel puisse être son secret. Il ouvrit la porte, enfin. Sara le salua et elle lut dans son regard qu'il avait compris, ce n'était pas bien difficile, maintenant qu'il la voyait, Alice. Je ne repartirai pas cette fois. J'avais tout mon temps. C'était une piètre excuse, mais elle perdait ses mots face au regard de son ex. Elle s'avança, la main de sa fille qui s'était serrée plus fort dans la sienne. Je suis désolée de venir à l'improviste. Mais j'avais trop peur de me défiler, si on avait convenu d'un rendez-vous. Que Sara se justifiait, en d'autres termes, elle était morte de trouille. Elle avait envie de lui poser des questions, en voyant sa canne et son allure boiteuse. Est-ce que c'était un reste de l'accident, ou bien sa maladie qui gagnait du terrain ? Il avait l'air mal en point. Seulement, elle se doutait qu'il y avait un sujet bien plus brûlant à aborder. Je te présente Alice. Elle se pencha sur sa fille. Mon amour, voici… Woody. Alice était toujours impressionnée par les hommes qu'elle ne connaissait pas. Et ce grand gaillard ne faisait pas exception à la règle, elle le fixait alors avec de grands yeux aussi curieux qu'impressionnés. Est-ce qu'elle aussi sentait qu'il se passait quelque chose d'important ? Que se passait-il dans la tête de cette petite fille ?

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MessageSujet: Re: #381 It's just a silhouette, a flick in the blinds, but it reminds me of someone that I used to know + Woora   #381 It's just a silhouette, a flick in the blinds, but it reminds me of someone that I used to know + Woora EmptyDim 29 Oct 2023 - 2:16

En les laissant rentrer toutes les deux dans sa demeure, Woody ne s’attendait pas à ce qu’elles rentrent de plein fouet dans sa vie, pour toujours et à jamais. Si ça avait été le cas pour Sara, en quelque sorte, il ne pensait pas que sa fille lui réservait la même finalité, immuable, inaltérable. Leur fille, c’était là toute la distinction à faire, la distinction qui s’apprêtait à changer le cours de la vie du trentenaire. Le détail qui allait peut-être le sauver, de la vie, de la mort, de sa maladie. De lui-même, surtout. En croisant le regard d’Alice, au fond, il savait déjà. Cela l’avait frappé sans prévenir. La petite était le portrait tout craché de Nevaeh lorsqu’elle était gamine. Il aurait pu courir jusqu’au grenier, monter les escaliers deux par deux, pressé d’aller fouiller dans les boîtes-souvenirs qui n’étaient plus enfouies bien loin, depuis le décès de sa mère, il était allé y faire un tour souvent. C’est peut-être pour ça que les photographies abîmées d’une jeune Nevaeh étaient encore si fraîches dans sa mémoire. C’est peut-être pour ça que le rapprochement s’était fait aussi rapidement. Il y avait aussi quelque chose dans son regard, quelque chose qui n’appartenait pas qu’à Nevaeh mais bien à tous les Rutkowski. Un éclat lumineux, une couleur changeante, apaisante. Le regard d’Alice c’était son regard à lui. La marge d’erreur était quasi inexistante. Pourtant, Woody laissa d’abord le doute le ronger par en-dedans, incapable de l’affirmer haut et fort, ce qu’il comprenait déjà tout bas. Il ne voulait pas paraître comme celui qui pense que tout tourne autour de lui, encore et toujours. Il ne voulait plus être celui-là, cela faisait d’ailleurs bien longtemps que Woody espérait qu’on l’oublie, même. « Tu ne repars pas … ? Tu veux dire, que … tu quittes la Chine ? » Il ne s’attendait pas à cette annonce. Il ne s’attendait à rien de cette venue, pour dire vrai. S’il aurait pu prédire le passage de Sara au pas de sa porte, tout ce qui était en train de venir avec, était inopiné. Les deux s’avancèrent pour enfin se retrouver dans le hall d’entrée. Woody ferma la porte, le bras agité d’un tremblement qui n’était pas dû à sa sclérose en plaques, mais bien à la surprise, à la nervosité vis-à-vis l’enchaînement des choses. « Te défiler … ? » Balbutia-t-il, conscient que plus Sara lâchait des indices au compte-gouttes, plus il se rapprochait de l’évidence. L’évidence face à laquelle il ressentait un lot de confusion. Il ne savait pas comment se sentir. Il avait l’impression de tomber. « Bonsoir, Alice. » Il aurait aimé dire que c’était un plaisir d’enfin la rencontrer, que sa mère lui avait parlé d’elle, ou bien qu’il avait été surpris d’apprendre qu’elle existait, même, mais rien de tout ça ne sortait, tout ce qu’il aurait pu dire restait coincé à la barrière de ses lèvres. Même son sourire était crispé, la pauvre petite, il avait l’air d’un vieil étranger mal à l’aise face au monde entier. Il releva les yeux vers Sara, le coeur serré. « Je n’avais pas pensé à te demander, l’année dernière … Quel … Quel âge elle a ? » Il n’avait même pas besoin du chiffre pour savoir. Non pas qu’il ait un don pour deviner l’âge exact des enfants, non. Le calcul était vite fait, tout simplement.
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MessageSujet: Re: #381 It's just a silhouette, a flick in the blinds, but it reminds me of someone that I used to know + Woora   #381 It's just a silhouette, a flick in the blinds, but it reminds me of someone that I used to know + Woora EmptyJeu 9 Nov 2023 - 19:20

tw : deuil

Était-ce vraiment si difficile à dire ? Cette enfant était la fille de Woody, aussi simplement que ça. Et Sara avait gardé ce secret pour elle depuis trois longues années. Sa famille savait, elle avait rapidement compris et la jeune maman n'avait pas menti. Sa mère avait tenté, quelques fois, d'en discuter avec elle, de la convaincre de revenir et de parler avec le principal intéressé, mais elle avait toujours refusé. Le décès de son père avait précipité les choses, puisqu'elle était incapable de rester en Chine s'il n'était plus là, mais s'il avait vécu encore quelques années, elle serait restée tout autant. C'était finalement un mal pour un bien, autant que Woody connaisse sa fille encore petite, pour tisser un lien. Cependant Sara ne pouvait ignorer l'éventualité qu'il la rejette, même si ça lui broyait le cœur rien que d'y penser. Elle connaissait l'australien et son fort caractère, elle savait qu'il ne mâcherait pas ses mots s'il était en colère ou blessé. Et tout ça l'effrayait terriblement. Elles avaient été heureuses, mère et fille, très heureuses, durant trois ans, elles étaient fortes ensembles, plus fortes que tout, elles avaient ce lien si tendre, c'aurait été si simple de ne jamais rien dire, de partir aux quatre coins du monde et de vivre ainsi, une vie entière. Mais quelque part, Sara savait qu'elle devait la vérité à son ancien amour et que, peut-être, il pourrait être un véritable père. Parce qu'elle en était persuadée, elle l'avait toujours su, c'était un homme foncièrement bon. J'ai tout quitté, oui, je suis chez mes parents le temps qu'on se trouve une petite maison, mais je ne retournerai pas en Chine. Mon père est décédé en début d'année, c'est la raison qui m'a fait revenir. Il avait toujours été l'unique raison qui la retenait là-bas. Elle égrenait les indices, petit à petit, même si le plus gros de tous était ce regard curieux et apeuré à la fois, qu'Alice posait sur cet homme qu'elle ne connaissait pas. Pourtant Sara lui avait parlé de son père, plusieurs fois, c'était même l'histoire préférée de sa fille, pour s'endormir, celle d'une histoire d'amour qu'elle avait évidemment romancé. Jamais Alice n'avait entendu la fin, elle s'endormait toujours avant. La brunette baissa les yeux quand il répéta ses paroles, Woody avait très bien compris, elle le savait. La petite se rapprocha de sa mère quand il s'adressait finalement à elle, se pressant contre ses jambes. Maman, je veux rentrer chez mamie. Sara avait tout prévu, dans un tote bag, elle avait fourré des crayons et un livre de coloriages, elle avait également repéré une table basse dans le salon. Il faut que je discute avec Woody ma chérie. Tu peux aller dessiner sur la table là-bas. Elle remercia cette enfant d'être si douce, déjà elle attrapait le sac avec un sourire, sans faire plus d'histoire. Elle accompagna sa fille, s'arrêtant brièvement à la hauteur de Woody. Elle a eu trois ans en avril. Mais ça, il s'en doutait. Alice s'installa studieusement à genoux devant la table, sa mère lui disposa le livre et les crayons face à elle, l'embrassa sur le front et revint affronter son ex. Elle planta son regard dans le sien. C'est ta fille, Woody. De cette façon, elle ne pouvait pas être plus claire. Et elle ne pouvait plus reculer non plus, il n'y avait plus de place pour le doute.


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MessageSujet: Re: #381 It's just a silhouette, a flick in the blinds, but it reminds me of someone that I used to know + Woora   #381 It's just a silhouette, a flick in the blinds, but it reminds me of someone that I used to know + Woora EmptySam 2 Déc 2023 - 0:00

tw : deuil

En apprenant le décès du père biologique de Sara, Woody mit de côté, un instant, sa surprise et ses doutes. Elle avait été là pour lui lorsque sa mère avait poussé son dernier souffle, lui avait plusieurs mois de retard pour elle, si seulement il avait su, il lui aurait rendu la pareille. « Je suis navré de l’apprendre … » Il aurait voulu parler davantage, demander si c’était soudain, s’il était malade. Lui demander si elle avait pu profiter de derniers moments avec lui. Sa gorge était cependant nouée, puisqu’il était replongé dans son propre deuil pas tout à fait complété, près d’un an après. Les circonstances dans lesquelles sa mère était décédée rendaient la tâche difficile à Woody. Il s’en voulait encore tellement, même s’il travaillait quotidiennement à se libérer du poids de cette culpabilité. Le cœur de Woody sembla s’effriter un peu quand, dès les premières paroles adressées à Alice, cette dernière se pressa contre les jambes de sa mère, réclamant de retourner chez mamie. Il se redressa les épaules, ne se sentant plus à sa place alors qu’il était bel et bien chez lui. Supposant que la petite était peut-être, en quelque sorte, chez elle aussi, en s’y sentant autant inconfortable, cela déchirerait n’importe qui. Woody ne se laissait cependant pas encore totalement aller à ces réflexions-là, le doute planait encore même si les éclaircies n’avaient jamais été aussi bien définies. De son sac, Sara extirpa des crayons et un livre de coloriage, qu’elle tendit à sa fille en lui proposant d’aller dessiner sur la table basse du salon pendant que Woody et elle discutaient. L’aîné des Rutkowski regarda la petite trottiner jusqu’au salon et s’installer à même le plancher. Il y avait longtemps qu’un enfant n’était pas venu entre ces murs. L’énergie était déjà bien différente, dans cette pièce. Avant que Sara ne la suive jusqu’au salon, Woody osa demander la question qui lui donnerait directement la réponse à la question suivante. Elle confirma ses doutes en affirmant qu’elle avait eu trois ans en avril. Avril, trois ans en arrière, neuf mois avant cette date, Woody avait séjourné en Chine. Woody avait retrouvé Sara, le temps de quelques égarements inévitables. Quand Sara revint à lui, elle nomma l’évidence. Alice était sa fille. Face à cette confirmation ultime, le coeur de l’homme rata un battement. Son regard se posa de nouveau sur la petite qui, dans toute son innocence, ignorait que le monde de Woody venait de basculer au grand complet. Il porta sa main droite à son visage, recouvrant de toute sa paume une partie de sa joue gauche, ses lèvres et son menton. « J’ai besoin de m’asseoir. » Finit-il par déclarer, sortant de sa transe. Il passa à la salle à manger, son corps tremblant au grand complet alors qu’il prit place sur une chaise. Il posa sa canne contre la table et fourra d’abord son visage entre ses deux mains, frottant de haut en bas, comme pour se réveiller de cette scène irréelle. Quand il releva les yeux vers Sara, qui l’avait suivi jusqu’ici, il pleurait. De surprise, de peur, de bonheur ou d’incompréhension, lui-même ne le savait pas trop. « Je suis père ? » Lâcha-t-il, la voix presque étranglée. De bonheur.
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MessageSujet: Re: #381 It's just a silhouette, a flick in the blinds, but it reminds me of someone that I used to know + Woora   #381 It's just a silhouette, a flick in the blinds, but it reminds me of someone that I used to know + Woora EmptySam 9 Déc 2023 - 15:06

tw : deuil

C'était quelque chose d'assez perturbant, le père de Sara était tombé malade quelques mois après le décès de la mère Rutkowski, Sara y avait évidemment songé, rapidement, avant de se faire happer par la vie, le déclin fulgurant, les préparatifs des funérailles, les coutumes et cérémonies auxquelles elle ne connaissait rien. Et puis la solitude, le vide, glaçant, bien plus qu'elle n'aurait pu l'imaginer. La jeune femme avait connu son père biologique sur le tard, il avait fallu qu'elle s'installe en Chine, auprès de lui, pour réellement le connaître et l'aimer. Six ans c’était peu, ça n'avait évidemment rien rattrapé des années d'absence mais Sara s'était vue incapable de continuer sa vie en Asie sans lui. Revenir à Bowen était la meilleure solution, même si la perspective de revoir Woody l'effrayer. Et pourtant ce soir elle était face à lui, enfin capable d'affronter sa peur. Elle hocha la tête tandis que l'australien semblait bouleversé, probablement confronté à son propre vécu, quelques mois plus tôt. Merci. Sara ressenti, violemment, le besoin viscéral de se glisser contre lui, le besoin de ses bras autour d'elle, pour qu'ils se réchauffent, se réparent. En d'autre circonstances elle l'aurait fait, mais à ce moment-là, tout autre chose se jouait, il ne s'agissait pas de son père ou de son retour à Bowen, c'était bien plus important que ça. Si la brune flanchait maintenant, alors elle serait incapable de soutenir le regard de son ex pour lui avouer la vérité, pour assumer ses choix et peut-être la colère qui en découlerait. Elle devait une explication à Woody et l'espoir pour Alice de connaître son père. Seulement la petite fille, désorientée face à ce regard qui la fixait inévitablement, fit part de sa gêne. Heureusement que Sara savait comment parler à son enfant, elle laissa à Woody quelques secondes pour faire un calcul inutile. Neuf mois avant la naissance d'Alice, c'était dans ses bras qu'elle s'était abandonnée, il le savait. Et puis finalement, après avoir installé sa fille pour qu'elle dessine, elle prit l'inspiration nécessaire et avoua la vérité qu'il connaissait déjà à Woody. Le monde pouvait basculer à présent, il avait le droit de la haïr d'avoir gardé ce secret, cet enfant, de ne rien avoir dit. Il pouvait rester stupéfait, sauter de joie, Sara ne savait réellement pas quelle serait la réaction de son grand amour. Elle espérait juste qu'il n'exploserait pas de colère avec Alice comme témoin. Elle resta à le fixer, à sonder son visage, la moindre expression, à guetter, fébrilement. Cet instant lui sembla durer une éternité, le visage de Woody qui se tournait vers Alice, la stupeur qui le rendit livide, cette main qu'il porta à sa joue, mais aucun mot qui ne sortait. Qu'il parle ! Qu'il dise quelque chose !! Mais il ne dit rien, à part qu'il avait besoin de s'asseoir. Sara le suivit, bien qu'elle eut envie de prendre sa gamine sous le bras et de s'enfuir, loin, très loin de lui et de l'ouragan intérieur qu'elle avait provoqué en lui. Pourtant elle restait, parce qu'elle avait fui bien trop longtemps déjà, elle devait faire face à la réalité, cette enfant, ils l'avaient fait à deux et elle ne pouvait pas la cacher éternellement. Les larmes commençaient à monter aux yeux de la jeune maman alors qu'elle finissait par penser que tout ça était une monumentale erreur. Et finalement elles débordèrent, ces larmes qui avaient également créé un énorme nœud dans sa gorge, elles dévalèrent ses joues, ravageant son visage, parce que Woody venait de relever un visage tout autant ravagé que le sien. Il pleurait, comme elle l'avait rarement vu pleurer. Sara s'approcha de lui, se mit à sa hauteur et caressa sa joue avec une infinie tendresse. Oui, tu es papa. Je suis tellement désolée de te l'avoir caché, je ne voulais pas… j'avais si peur. C'est ta fille, personne ne peut en douter, pas même toi. Elle lâcha un soupir, de soulagement, probablement. Tu as le droit de m'en vouloir, de poser des questions. J'y répondrai, tu as le droit d'avoir besoin de temps… Son visage se tourna vers leur petite fille, elle était totalement hermétique à ce qu'il se passait entre eux. Et elle sourit, parce qu'au final, après toutes les épreuves, tous les drames qu'ils avaient traversé, cette petite fille était le rayon de soleil qui avait toujours manqué. Tu as aussi le droit de la connaître, elle est… Oh Woody ! Elle est merveilleuse.

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MessageSujet: Re: #381 It's just a silhouette, a flick in the blinds, but it reminds me of someone that I used to know + Woora   #381 It's just a silhouette, a flick in the blinds, but it reminds me of someone that I used to know + Woora EmptySam 9 Déc 2023 - 15:39

Une fois à la table de la salle à manger, Woody prit un moment pour essayer de retrouver ses esprits. Ses paumes frottaient ses yeux, ses joues, son visage tout entier, comme lorsqu’on se réveille d’une dure nuit. Cette nouvelle était comme un coup de massue, Il pensait avoir tout vu tout enduré, pour la dernière année : un accident, un deuil, une rupture, une difficile guérison, physique mais surtout mentale. Et sa maladie qui ne cessait de le guetter à chaque détour. Il ne pensait pas pouvoir vivre encore de telles émotions et pourtant, voilà que la vague le submergeait. Il cherchait juste à remonter à la surface, à retrouver son souffle, avant de pouvoir répondre quoi que ce soit à Sara. Lorsqu’il releva finalement les yeux vers elle, ce sont ses larmes qui parlèrent les premières. Ils se regardèrent un moment, le temps en suspens, l’eau roulant sur leurs joues comme seules paroles silencieuses. Puis, d’une voix émotive, il sembla vouloir encore une confirmation. Qu’il était père. Il était le papa d’Alice. Sara s’approcha de lui, à sa hauteur, et posa une douce main sur sa joue mouillée. « C’est trop à gérer, trop d’émotions, trop de questions, je … je ne sais pas par où commencer. » Il tourna lui aussi la tête vers Alice, qui continuait de colorier ses images dans son coin, sans rien leur demander. Une mélodie enfantine sortait de sa bouche de temps en temps. Cela lui arracha un sourire, au même moment où Sara lui affirmait qu’elle était merveilleuse. Les larmes remontèrent de nouveau, parce qu’il ne la connaissait pas et ne pouvait l’affirmer, et pourtant, il en était persuadé. « Comme sa mère. » Il reporta son attention sur Sara. « Y’a plein de choses qui se bousculent dans ma tête, mais … Je ne t’en veux pas, Sara. Je comprends. J’aurais eu peur de me le dire aussi, si j’avais été toi. Et puis, il y a trois ans, je n’aurais peut-être pas été prêt à l’entendre. Je pense que ce n’est pas anodin que ce soit maintenant que tu me le dises. » Woody en avait fait du chemin et sans doute que c’était juste le moment opportun, et la vie avait bien fait les choses, pour une fois. « Qu’est-ce que tu lui as dit sur moi ? … Qu’est-ce qu’elle sait de son père ? » Ça lui briserait le coeur, si sa fille pensait qu’il l’avait abandonnée. Il n’en voulait peut-être pas à Sara d’avoir gardé Alice pour elle, en Chine, pendant ces trois années. Mais il lui en voudrait si elle avait laissé penser à leur fille qu’il n’avait pas voulu d’elle ou qu’il n’avait pas voulu être dans sa vie, alors que c’est tout ce qu’il aurait souhaité, si on lui en avait donné la chance.
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MessageSujet: Re: #381 It's just a silhouette, a flick in the blinds, but it reminds me of someone that I used to know + Woora   #381 It's just a silhouette, a flick in the blinds, but it reminds me of someone that I used to know + Woora EmptyDim 10 Déc 2023 - 1:05

Elle débarquait, Sara, presque sans frapper, avec ses énormes sabots, dans la vie de Woody, comme si elle avait la prétention d'y avoir encore une place. Elle s'imposait, elle imposait cette petite fille avec sa bouille d'ange et les expressions des Rutkowski. C'était trop pour celui qui, quelques minutes plus tôt, ne se doutait pas une seconde des bouleversements qui allaient y lui arriver. Alors, à présent, la brune pouvait bien attendre quelques minutes que son ex reprenne ses esprits, elle lui devait bien ça. Il avouait être perdu, ne pas savoir par où commencer et elle continua de caresser son visage. Elle savait qu'ils avaient besoin de ce contact physique, de cette tendresse, de cette connexion. Sara était tactile, elle qui avait rarement les mots, elle savait faire passer ses émotions par le toucher, c'était d'autant plus vrai avec Woody. Prends ton temps. Elle l'encouragea par ce sourire et ses quelques mots maladroits. Tandis que lui, qui savait parfaitement comment la faire fondre, même encore aujourd'hui, réussissait à la faire rougir. La différence qui faisait tout c'est qu'à présent Woody devait être marié à Charlie, qu'il appartenait définitivement à une autre, comme il lui avait confié quelques mois plus tôt. Alors Sara ne cherchait pas à mettre le bordel dans sa vie, elle était persuadée qu'il n'était plus libre. Mais il savait toujours trouver les mots pour la faire chavirer, malgré ça. Quelques larmes coulèrent encore sur ses joues tandis que Rutkowski affirmait qu'il ne lui en voulait pas, qu'il comprenait son geste, même. Quel soulagement, vraiment, Sara avait eu si peur, depuis des années elle était partagée entre l'amour infini qu'elle portait à sa fille et la frayeur que Woody pense qu'elle lui avait fait un enfant dans le dos. Peut-être que ce n'est pas anodin, non. Je ne sais pas. Honnêtement, si mon père était encore en vie je ne serais pas revenue. Elle préférait lui dire la vérité, elle aurait très bien pu garder son secret encore des années. Un mince sourire éclaira son visage alors qu'elle essuyait les traces de pleures. Son père est un héros qui a bien des visages, selon les soirs tu es un prince, ou un pirate, un chevalier qui chevauche des licornes, ou un astronaute qui est parti lui décrocher la lune… J'ai joué la facilité tu sais. Elle n'a toujours connu que moi, elle n'est pas encore arrivée à l'âge auquel on se pose des questions sur sa famille. Alors je lui parle de toi dans les histoires du soir, je lui parle d'un homme courageux et aussi beau qu'elle, qui vit de folles aventures. Elle ne savait pas bien si cette réponse conviendrait à l'australien, mais, si elle n'avait encore jamais parlé réellement de lui à Alice, il n'avait pas à s'inquiéter, elle n'en avait jamais dit de mal. Pourquoi l'aurait-elle fait, alors qu'il lui avait offert le plus beau des cadeaux ? Est-ce que tu veux lui parler ? Sara connaissait sa fille par cœur, elle avait peur des nouvelles rencontres, elle observait énormément, mais si Woody arrivait à gagner sa confiance, elle se détendrait rapidement.

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MessageSujet: Re: #381 It's just a silhouette, a flick in the blinds, but it reminds me of someone that I used to know + Woora   #381 It's just a silhouette, a flick in the blinds, but it reminds me of someone that I used to know + Woora EmptyDim 10 Déc 2023 - 3:29

Du temps Woody en avait de moins en moins, de qualité en tout cas, et il le réalisait encore plus maintenant qu’il savait qu’il avait une fille. Il ne pouvait pas s’octroyer des semaines ou des mois pour faire du tri dans sa tête et pour mieux comprendre la place qu’il désirait occuper dans cette nouvelle arrivée dans sa vie. S’il voulait être le père d’Alice c’était maintenant. Plus tard, qui sait s’il y parviendrait à la hauteur des attentes normales d’une petite fille ? Il prit quand même quelques minutes pour se remettre les idées en place. C’était énorme, ce que Sara lui confiait ce soir. Il savait peu de choses, Woody, mais il savait qu’il n’en voulait pas à son amour d’adolescence. Il ne pouvait que comprendre, même si c’était triste d’en arriver à cette conclusion. C’était triste aussi de se dire que sans le décès de son père biologique, Sara ne serait pas revenue. Il n’aurait peut-être eu vent de l’existence de sa fille qu’à l’adolescence de celle-ci, ou même à l’âge adulte. Sara lui aurait peut-être révélé l’identité de son père sur son lit de mort, en Chine, et il aurait appartenu à sa fille de faire les démarches pour le retrouver. Et puis il aurait été trop tard. Woody aurait déjà été décédé, selon ses propres termes. Tant d’hypothèses se dessinaient dans sa tête mais l’important était que la réalité avait ramené Sara à Bowen. Vers lui. Avec Alice, leur fille. Woody voulut savoir l’image que sa fille avait de lui. Tout dépendait des histoires que sa mère lui avait raconté. Il eut un pincement au cœur en s’imaginant prince, pirate, chevalier ou astronaute. Un rire de tristesse s’échappa d’entre les lèvres de l’aîné des Rutkowski. « Elle sera bien déçue d’apprendre que son père n’est rien de ça. Que son père n’a rien de héros, au contraire. » Non seulement son père était malade et deviendrait tôt ou tard incapable, mais en plus, il n’avait pas le grand coeur d’un prince ou le courage d’un chevalier. C’est Woody qui était déçu de lui-même, à l’instant. Il réalisait qu’il n’avait rien à offrir comme père. Sara le sortit de ses pensées en lui demandant s’il voulait lui parler. La panique s’empara de lui. Regarder Alice à distance était pour le moment plus confortable que de devoir nouer un lien avec elle. C’était trop récent, il n’avait pas l’instinct paternel peu importe ce qu’on en dirait. Il n’avait aucune idée de comment il devait agir avec Alice. Il tourna un visage nerveux vers Sara et bredouilla : « Qu’... Qu’est-ce que je lui dis ? Je ne sais pas comment … Comment être, avec elle. » Elle ignorait qu’il était son père, au moins c’était cette pression-là de moins sur ses épaules. Mais quand même, tôt ou tard, elle l’apprendrait. Et il voulait avoir fait bonne impression, pour la toute première fois qu'il rentrerait dans sa vie.
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Sara Liao
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MessageSujet: Re: #381 It's just a silhouette, a flick in the blinds, but it reminds me of someone that I used to know + Woora   #381 It's just a silhouette, a flick in the blinds, but it reminds me of someone that I used to know + Woora EmptyLun 11 Déc 2023 - 15:08

Quoi qu'il dise, Woody était éternel, il était fort et magnifique, c'était ainsi, dans l'esprit de Sara. Pourtant, la jeune maman savait bien, au fond d'elle, que c'était faux, qu'un démon silencieux, mais bien présent le détruisait un peu plus tous les jours, qu'il ne vivrait pas une longue vie paisible. Elle le savait néanmoins, elle voulait croire qu'il continuait à se battre, qu'il gardait espoir et qu'un jour, il aurait un traitement qui lui permettant de vivre une vie plus ou moins normale, loin de la douleur. S'il y avait une chose à laquelle elle n'avait pas pensé en cachant sa paternité au bel australien, c'était bien à cette foutue maladie et au fait qu'il avait déjà perdu trois précieuses années pour profiter de sa fille. Ce soir, en le découvrant affaibli, vulnérable, avec sa canne, elle se prenait violemment la réalité en pleine figure. Pourtant à aucun moment Woody ne mentionna son handicap, sa maladie et le temps qu'il avait manqué, peut-être qu'il était trop sonné pour y penser, peut-être qu'à l'annonce de cette nouvelle plus rien d'autre ne comptait que cette enfant qui était la sienne. Peut-être qu'il évitait juste le conflit. Sara n'en avait aucune idée et elle ne posa pas la question, trop heureuse de la réaction de son ancien amour. Il ne les rejetait pas, ni elle ni sa fille, il accueillait cette annonce avec émotion et Sara, comme toujours, en retomba amoureuse. C'était terrible d'aimer un homme à ce point tout en sachant que l'histoire était impossible. Ils s'étaient aimés si fort, brisés tout autant. Rutkowski en avait aimé d'autres, alors qu'elle restait immuablement accrochée à lui. Mais elle n'attendait plus rien de son ancien amant, plus rien d'amoureux à présent. Woody voulait savoir si Alice avait entendu parler de lui, il fallait avouer que la brune avait évité le sujet. C’était facile, avec une enfant de trois ans, elle était consciente qu'un jour, elle poserait des questions, mais pour l'instant ce n'était pas un sujet entre elles. Évidemment qu'elle lui en avait parlé, dans des histoires, des contes pour enfant, ou bien quand elle était sûre qu’Alice était endormie, alors, à ce moment-là seulement, elle lui parlait de Woody, de Nevaeh et de cette famille qu'elle ne connaissait pas encore. Elle lui disait combien elle avait aimé son papa et qu'elle n'aurait jamais à douter d'avoir été conçue dans l'amour. Elle avait cet espoir que le cerveau de sa fille assimilait ces paroles et qu'au moment venu ce soit ainsi plus simple d'accepter son histoire. Il est encore temps de devenir un héros, Woody. Et quand bien même, tu n'as pas besoin de porter une cape et de faire des choses extraordinaires pour être quelqu'un d'extraordinaire. Arrête d'être si dur avec toi-même. Elle lui souriait doucement, l'encourageant à être digne du nouveau rôle que cette petite fille lui donnait. Et pour le pousser davantage, elle lui proposait d'aller lui parler. Woody paniquait déjà et Sara lui prit la main. C’est pas plus compliqué qu'avec un adulte. C'est même beaucoup plus simple ! Et soudain Sara eut une idée. Il y a un mot magique qui fonctionne très bien avec Alice : pizza ! Ça te dirait qu'on en commande ? On peut partager un dîner rapide, de toute façon demain elle a école. Tu verras, tu n'auras pas grand-chose à dire, face à une pizza, elle se montre toujours très bavarde. Sans s'en rendre compte, Sara fouillait la maison du regard, elle avait imaginé plus de présence féminine dans la vie de Woody, mais son intérieur était toujours aussi masculin. Et son annulaire ne portait aucune alliance, elle le remarquait juste. Enfin, je ne veux pas interférer dans ton quotidien, c'est déjà beaucoup pour toi… Tu, tu n'es peut-être pas seul à décider du dîner. En soi, ça ne la dérangerait pas de partager la table avec une autre femme, de toute façon, elle s'attendait à ce que son ex ait refait sa vie, elle devrait faire avec.

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MessageSujet: Re: #381 It's just a silhouette, a flick in the blinds, but it reminds me of someone that I used to know + Woora   #381 It's just a silhouette, a flick in the blinds, but it reminds me of someone that I used to know + Woora EmptyMar 12 Déc 2023 - 3:12

Devenir un héros, cela ne rimait avec aucune façon de nommer Woody. Il n’avait rien d’une figure exceptionnelle, avec ou sans cape, il ignorait ce qu’il aurait pu faire de grandiose aux yeux de sa fille. Il aurait aimé qu’elle puisse dire que son père était le plus fort. Il ne l’était pas. Il allait passer les prochaines années à dépérir devant ses yeux. Un jour il pourrait troquer la canne pour le fauteuil roulant. Un jour il pourrait perdre la vision et ne plus pouvoir la voir grandir. Un jour il pourrait perdre la faculté de parler et les mots resteraient à jamais prisonniers de sa tête sans jamais pouvoir trouver le chemin jusqu’à ses lèvres. Il ne pourrait plus alors lui dire à quel point il l’aimait, sa fille, déjà si fort. Ces pensées ravivèrent les émotions dans le regard de Woody, qui prenait alors pleinement conscience de l’urgence de vivre. Ici et maintenant. Il prit simplement une grande inspiration, saccadée d’émotions, avant de tout relâcher en un souffle. Il ne répondit rien. Il continuerait d’être dur avec lui-même, là-dessus on ne le changerait pas, l’aîné des Rutkowski. Dès que Sara lui proposa d’aller discuter avec Alice, Woody paniqua, c’est vrai. Son urgence de vivre était peut-être bien vive mais cela ne signifiait pas qu’il était à l’aise pour autant. Ce nouveau rôle de père ne glissait pas en lui comme la chaussure de verre avait glissée dans le pied de Cendrillon. Il ne correspondait pas à ce moule-là. « Heureusement que tu spécifies que c’est plus simple, parce que tu sais que même avec les adultes, moi … » Il émit un léger rire. Pour tout dire, depuis que Woody souffrait de la sclérose en plaques, il s’était refermé sur lui-même au point de ne plus trop savoir comment connecter avec les autres. Au point de ne plus trop le vouloir, surtout. Sara eut un éclair de génie, proposant de commander de la pizza, ce qui réussirait à tout coup à apprivoiser Alice. La jeune femme sembla se raviser un peu, mentionnant ne pas vouloir s’immiscer dans ce quotidien qu’il n’était pas le seul à gérer. Il avait vu son regard balayer la pièce, balayer sa main, aussi. Woody réalisa qu’aux yeux de Sara, il était encore fiancé à Charlie, peut-être même marié, à ce jour. « Oh, euh, … Non, je suis bien seul pour en décider. Disons que … je n’ai pas vraiment suivi tes conseils, finalement. Je ne suis pas retourné vers Charlie. Je ne trouvais plus juste de me fier à elle pour me guérir. Ce n’était pas à elle de le faire. C’est à moi de me reconstruire d’abord. Par moi-même. » Admit-il. Et sans doute que la présence de Sara et d’Alice dans sa vie allait l’aider à s’ouvrir un peu plus à la possibilité d’être heureux, même juste un peu. « Va pour les pizzas, alors. » Il se tourna vers la petite. « Alice ? Une pizza avant de partir, ça te tente ? » Et un sourire touché et ému se dessina sur ses lèvres quand elle sautilla d’excitation. C’est vrai que c’était le mot magique.
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MessageSujet: Re: #381 It's just a silhouette, a flick in the blinds, but it reminds me of someone that I used to know + Woora   #381 It's just a silhouette, a flick in the blinds, but it reminds me of someone that I used to know + Woora EmptyMer 13 Déc 2023 - 14:15

Elle était peut-être rêveuse, Sara, mais elle n'était pas naïve pour autant. La jeune femme savait bien que le chemin serait long avec Woody, pour peut-être gagner sa confiance et surtout lui donner confiance en lui dans son rôle de père. Il avait tout à apprendre et du temps à rattraper, elle en était parfaitement consciente. Mais elle ne comptait plus repartir, il ne s'agissait plus de fuir comme elle le faisait depuis six ans, à présent elle était revenue pour de bon, elle venait de trouver une petite maison près de la plage où elles pourraient être heureuses toutes les deux. Elle avait retrouvé un travail stable, sa famille et ses amis. Alors elle avait tout son temps pour aider Woody. Ce soir elle avait fait le plus difficile, elle l'avait affronté. Et finalement ça ne s'était pas si mal passé, au contraire. Elle laissa échapper un petit rire, il se trompait, le bel australien, il avait toujours été doué avec les relations humaines, seulement il se retenait de laisser les autres entrer dans sa vie depuis longtemps, ça l'avait rendu un peu rustre, mais elle était persuadée que ce n'était qu'une façade. Et Sara, elle ne s'était jamais retenue pour passer au-delà de ce que Rutkowski voulait bien montrer. Les enfants ne sont pas dans le jugement, eux. Contrairement aux adulte, les relations sociales avec les enfants étaient bien plus saines. Sara travaillait avec les petits depuis toujours, c'était naturel pour elle de savoir leur parler, il ne s'agissait pas que de sa fille. Mais elle savait aussi que c'était à la portée de n'importe quel adulte, il fallait juste essayer. Elle eut l'idée de la pizza, avant de presque regretter, comme si elle s'imposait dans la soirée de Woody, alors qu'il avait sûrement d'autres plans. Évidemment cela n'échappa pas au brun qui lui expliqua la situation. La professeur baissa les yeux. Oh… D’accord. Elle se sentit intrusive dans la vie de son ancien amour, elle ne s'attendait pas à ce genre de nouvelle. Oui, tu as probablement raison, personne d'autre que toi ne peux te réparer. Seulement, dans ce beau discours, Woody choisissait encore la solitude, l'isolement, Sara doutait de sa méthode, mais elle n'ajouta rien, elle n'était pas légitime pour en juger. Et sans plus s'émouvoir, il revint aux pizzas, invitant même Alice dans la conversation. La petite fille, jusqu'alors discrète, releva vivement la tête et afficha un large sourire. Oh ouiii ! Elle lâcha feuille et crayon et s'approcha en sautillant vers sa mère et Woody. Lui qui était jusque là un illustre étranger presque hostile, elle se planta face à lui avec l'air le plus sérieux au monde. C'est laquelle ta préférée ? Moi j'adore quand il y a plein de fromage dessus. Tu aimes toi ? Maman elle aime l'ananas, moi je trouve que ce n'est pas très bon. C'est vrai, dis maman ?! Et, aussi facilement que Sara l'avait prédit, Alice venait de faire entrer Woody dans sa vie.

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MessageSujet: Re: #381 It's just a silhouette, a flick in the blinds, but it reminds me of someone that I used to know + Woora   #381 It's just a silhouette, a flick in the blinds, but it reminds me of someone that I used to know + Woora EmptyJeu 14 Déc 2023 - 1:45

Ça ne durait pas longtemps, pour les enfants et l’absence de jugement. Woody se souvenait avoir commencé à juger les autres assez vite, assez tôt. Trop tôt. S’il avait su aujourd’hui ce que le regard des autres avait comme impact sur une personne, aurait-il agi autrement en étant jeune ? Il l’ignorait, et c’était le genre de questionnements qui n’aidait en rien, qui ne faisait pas avancer. Le trentenaire se contenta d’acquiescer, avant de devoir expliquer à Sara que son histoire avec Charlie ne s’était jamais poursuivie au-delà du décès de sa mère. Après les funérailles, Woody n’avait même pas essayé. Il avait baissé les bras, comme il le faisait toujours, prétextant que c’était pour le mieux, que c’était pour se reconstruire. Cette fois il y croyait réellement, à cette excuse. Mais ce n’était quand même que ça, une excuse. Pour ne pas avoir à élaborer là-dessus, l’aîné des Rutkowski interpella Alice, sa fille, pour une éventuelle pizza qu’elle accepta en sautillant d’excitation. Comment retenir un rire lumineux face à une telle énergie ? Il n’y parvint pas, Woody, souriant à pleines dents en la regardant bondir vers eux. Il grimaça aux dires d’Alice. « Pouah, non, l’ananas ça ne va pas sur des pizzas ! Qu’est-ce qu’elle est bizarre, ta maman … ! » Il se pencha un peu vers elle, lui confiant : « Moi je suis comme toi. J’adore le fromage. » Et c’est ainsi qu’il commanda une pizza extra fromage, sans ananas - tant pis pour Sara ! -, pour ensuite passer les deux prochaines heures à voir le monde à travers les yeux de sa fille. Et ne pas en revenir à quel point c’était tellement plus doux, le monde, quand c’est elle qui le décrivait.

FIN :11:
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