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Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 you broke me first (orso)

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Arielle Walker
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MessageSujet: you broke me first (orso)   you broke me first (orso) EmptyDim 17 Sep 2023 - 22:30



tw dans ce rp : addiction, consommation de drogues, langage vulgaire, violence physique

Ça faisait quoi... Un peu plus de trois semaines maintenant que je vivais chez Lily? Un mois même, pratiquement. J'avais pris mes trucs et je m'étais barrée de la coloc après avoir avoué - enfin - mes sentiments à Orso. J'l'avais regretté, les jours suivants. Tellement regretté. J'aurais tout de même pas pu continuer à vivre comme ça bien longtemps. Après avoir franchi le pas avec lui, c'était évident que la vérité devait sortir, ça me détruisait à petit feu sinon. Ça détruisait notre amitié aussi. Au moins là, c'était fixé. Elle n'existait plus et on savait les deux pourquoi. On s'posait plus de questions sur ce qui avait bien pu nous arriver. Ça ne rendait pas la chose facile à digérer pour autant. Au contraire. Mis à part Lily, j'voyais plus personne. J'me voyais pas remettre les pieds à la coloc alors forcément, j'avais pas vu Detlev, le sachant souvent avec Orso. J'bossais, je rentrais, j'étais comme l'ombre de moi-même. J'me ressemblais même plus physiquement après avoir pris la décision d'me débarrasser de ma chevelure blonde. On le disait bien dans les films qu'un changement de tête radical faisait du bien à un coeur brisé. J'embrassais donc ce côté un peu plus dark de ma personnalité maintenant, après avoir passé ma vie entière à être blonde. Ça n'avait pas forcément aidé, mais ça m'plaisait bien alors c'était au moins ça. Aujourd'hui, c'était pas une journée différente des autres. J'avais bossé toute la journée, j'avais pris une douche et m'étais mise au lit, sans avaler quoi que ce soit. J'avais du mal à trouver l'appétit depuis tout ça. J'avais perdu du poids, ça n'aidait pas à mon énergie, mais rien que l'idée d'un gros repas me donnait la nausée. C'est donc mon lit que j'retrouvai pour une bonne nuit de sommeil. Enfin ''bonne'' c'était vite dit, ça aussi c'était difficile. Pendant mes journées de congé j'pouvais prendre des cachets pour dormir, mais comme je bossais demain, j'me contentai de tourner, puis me retourner à l'infini jusqu'à ce que je tombe dans un sommeil agité. C'était mon téléphone qui me réveilla, ayant omis de le mettre sur silencieux. L'écran affichait Orso Luciano et en voyant ça, mon coeur s'arrêta net de battre. J'osais pas décrocher même si tout mon corps me criait d'le faire. Je regardai l'écran jusqu'à ce qu'elle s'éteigne. J'me demandais bien ce qu'il voulait lui, un mois plus tard. Je n'eus pas à me questionner bien longtemps parce que c'est dans un court message vocal qu'il me laissa savoir avoir besoin de mon aide, me donnant simplement sa location. Il semblait désespéré Orso. Normalement, je l'aurais laissé se démerder, mais au ton qu'il avait, j'me voyais pas faire ça. Il m'inquiétait, il sonnait pas comme d'habitude. Je soupirai longuement avant de m'habiller, de prendre une veste et de sauter dans ma voiture. Il s'était fait virer d'une boîte de nuit, j'avais pas trop compris ce qui s'était passé, il n'avait pas dit grand chose non plus, mais j'me doutais que c'était rien de positif. J'me garai dans la rue avant de le chercher à pieds. J'lui envoyai un petit texto, un simple '' je suis là, t'es où?'' pour qu'il sache que je ne l'avais pas laissé se débrouiller seul, puis je le vis au loin, sur le trottoir. Mon coeur s'arrêta une nouvelle fois, tout comme mes jambes. J'savais même plus pourquoi j'étais là parce que ça me faisait clairement toujours aussi mal de le voir. Il semblait mal en point, désemparé. Bien vite, j'me secouai la tête pour me mettre dans un autre mood, en mode proactif avant de me diriger vers lui. « Orso. » lui dis-je un peu plus fort pour l'interpeller. J'savais même pas comment agir avec lui.


@Orso Luciano

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MessageSujet: Re: you broke me first (orso)   you broke me first (orso) EmptyVen 22 Sep 2023 - 3:55

La déchéance, vous connaissez? C'est moi, en ce moment même. Ca fait plusieurs semaines que j'me laisse aller à mes instincts les plus bruts, les plus incisifs. Et j'me laisse couler. Et vous savez quoi? J'en ai rien à foutre. J'suis plus que l'ombre de moi même. J'saurais même pas dire exactement quand ça a commencé, et pourquoi. Il y a trop de truc qui tourne pas rond en ce moment. J'saurais plus faire la liste. Alors pour oublier, j'consomme. De tout et de n'importe quoi. Ma vie, elle ressemble davantage à une immense nuit blanche, entrecoupée de phase de sommeil bref et agité, à quelques repas tout fait que j'mange quand j'ai faim, sans me soucier de l'heure qu'il est. La vraie bascule, elle s'est faite avec Detlev, ce soir là, quand j'avais craqué et que j'avais acheté un sachet de cocaïne. On avait un peu hésité et finalement, on en avait consommé. J'avais entraîné Detlev dans ma chute et ça, j'en étais pas fier. Mais à ce stade là, c'était pas ma priorité. La seule chose à laquelle je pensais, c'était à la prochaine défonce qui allait venir. J'crois que mon état physique, il s'en ressentait un peu. Mon teint, il était devenu plus terne et si on regardait bien, j'avais comme des cernes grises qui encerclaient mes yeux. Un putain de panda d'la cocaïne que j'étais. Et comme si ça suffisait pas, avec tout ça, j'devais dealer avec la plus grande absence de ma vie. Arielle. Elle avait finit par déserter la coloc' de l'Entourage. Et ça me manquait beaucoup de l'avoir dans mon cercle vital. Et pourtant, j'lui en voulais toujours un peu d'avoir tout laissé éclater, d'être tombée amoureuse de moi. Parce quand sans ça, tout serait plus simple. Tout aurait été différent et Arielle, elle aurait été notre p'tite lumière, notre sauveuse, j'en étais certain. Cette nuit, quelques part entre 3h et 4h, la musique tambourinait dans mes oreilles. Une soirée techno un peu trash, dans laquelle circulait beaucoup de psychotropes. J'saurais pas dire exactement ce que j'avais pris, mais j'étais high. Parti très loin et j'contrôlais plus rien. Le ton était monté avec un type qui m'accusait de lui avoir dérober un sachet de cocaïne sans le payer. C'était p'tete vrai en fait, j'en savais rien. Mais toujours est-il qu'il m'avait empoigné par le t-shirt, qu'il m'avait menacé et que la seule réponse que j'avais trouvé, c'était de lui coller mon poing dans la mâchoire. Ca avait pas loupé, le gars s'était effondré par terre et peu de temps après, j'me sentais soulever du sol, empoigné encore une fois, par deux gars d'la sécurité qui m'avait salement jeter par terre devant la porte de sortie un peu plus loin, avant d'me donner un coup de pied dans les côtés. Toutes mes affaires étaient restées aux vestiaires, je n'avais plus que mon téléphone. J'm'étais assis sur le trottoir de la rue adjacente et sans réfléchir, j'avais tenté d'appeler Arielle. Parce que là, il n'y avait qu'elle pour me sortir de tout ça. Il fallait qu'elle soit au courant de mon état, de ma consommation, j'sentais qu'il n'y avait qu'elle pour m'aider. Elle avait pas répondu alors j'avais laissé un vocal, très flou, entrecoupé par des sortes d'essoufflement. Mon coeur battait à tout rompre, et j'me sentais perdu. C'était comme une bouteille à la mer, il y avait peu de chance pour qu'elle vienne me retrouver. Alors j'restais là, assis, à fixer les pixels de mon écran de téléphone. Les minutes défilaient et j'savais pas quoi faire. Finalement, alors que j'étais en train d'me résoudre à dormir là, sur le pavé froid, je sentais mon téléphone viber dans ma main. "j'suis là, t'es où?" Ces quelques mots, il me redonnait comme une p'tite dose d'espoir. Elle et moi, c'était pas entièrement mort. J'tardais pas à entendre mon prénom, j'relevais la tête, toujours assis par terre. Et là, j'me mettais à sourire, comme un con, juste parce que j'voyais Arielle s'approcher de moi. "Hé, j'suis là!" que j'lui dis, comme pour répondre à son texto. J'étais pas très clair dans mes pensées, ça fusait à toute vitesse dans ma tête. La cocaïne éveillait tous mes sens. J'tentais de me relever, comme je pouvais, trébuchant et m'y reprenant à trois fois avant d'me tenir bien droit devant elle. "Ils veulent plus de moi là dedans." que j'dis en désignant du doigt la rue qui accueillait la boite de nuit. Puis, j'portais mon regard vers elle, fronçant un peu des yeux. "Mais Arielle, tes cheveux, ils sont genre, tout noir!" J'm'avançais un peu vers elle, elle avait changé un peu Arielle, elle avait perdu du poids, elle semblait dans un mood que j'lui connaissais pas. J'titubais, et j'grimaçais de douleur, sentant les contusions qui se réveillaient sur mes côtes. J'étais pas beau à voir. Vraiment pas.

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MessageSujet: Re: you broke me first (orso)   you broke me first (orso) EmptySam 23 Sep 2023 - 22:32

Le but dans le fait de quitter la coloc, ou du moins de m'en éloigner, c'était de pouvoir passer à autre chose concernant Orso. J'avais plus envie d'ressentir cette douleur dans la poitrine à chaque fois que je le voyais, seul ou avec une autre. J'avais plus envie d'être en constante battle avec moi-même pour rediriger mes pensées. Même après trois ans à essayer, j'avais toujours autant de mal à passer à autre chose. C'est comme si Orso, il était bien ancré dans ma peau. Même en étant loin de lui depuis quelques semaines, j'ressentais toujours autant ce vide à l'intérieur, comme si la peine et la douleur faisait désormais parti de mon quotidien, comme si j'allais plus jamais aller bien, me sortir la tête de l'eau. Un genre de feeling de fin du monde qui résonnait en moi à chaque instant. Et pourtant la vie continuait tout autour. C'est pas parce qu'Arielle Walker avait le coeur brisé que la Terre cessait de tourner. Orso continuait sa vie, mes amis aussi, mes patients... Fallait que je continue à bosser, à show up pour mon entourage. J'avais pas le droit d'abandonner et d'me laisser dépérir. Ça irait mieux éventuellement, c'était ce que je me répétais. Et parfois j'y croyais vraiment, mais d'autres fois... Comme cette nuit, on me ramenait en plein visage cette douleur à coup de coup de téléphone de la part de l'Italien. Aussi fort que j'le voulais, je ne pouvais pas l'ignorer, c'était physiquement impossible. Il avait besoin de moi et j'allais être là, même si toute ma tête me criait de le laisser se débrouiller tout seul, mon corps se levait déjà pour aller le rejoindre. Orso et moi, on avait toujours été là l'un pour l'autre depuis trois ans. Je l'avais déjà dit, mais au delà de mes sentiments pour lui, y'avait cette amitié bien précieuse et bien particulière qui nous unissait. C'est à ça que je pensais d'abord et avant tout en débarquant là où il m'avait dit de le rejoindre. Les informations étaient floues, j'savais pas spécialement dans quoi je m'embarquais ni où il allait être, mais en marchant sur la rue, je ne mis pas trop de temps à le repérer, bien loin de son état habituel. Je m'approchai donc de lui et de son grand sourire de débile, signe qu'il n'était absolument pas sobre. Il trébuchait, avait du mal à se tenir et à bien me regarder. Rien de surprenant dans le fait qu'il se soit fait jeter. « Moi non plus j'aurais plus voulu de toi là-dedans. » lui répondis-je en levant les yeux au ciel. Orso, il était un peu amoché, physiquement et clairement psychologiquement aussi vu comment il était affecté. Il prit tout de même le temps de m'observer et de faire un commentaire qui m'arrachèrent un sourire sarcastique. « C'est brun. Merci, j'avais remarqué. » lui répondis-je en faisant un pas vers l'arrière afin de garder un peu mes distances. « Qu'est-ce que je peux faire pour toi? » lui demandais-je en regardant la boîte de nuit. Il était dehors, il était vivant. Mis à part un transport vers l'appart, je ne savais pas trop de quoi il avait besoin. Ça sonnait plus urgent que ça sur le message. « T'es dans un sale état, d'ailleurs. » lui fis-je remarquer jaugeant un peu son air et son visage. Il semblait dans un sale état, plus que cocktail, mais loin d'être mort. Comme s'il avait pas mal d'énergie. C'était presque louche. « Tu bois depuis quelle heure, Orso? » demandai-je un peu suspicieuse de ses consommations.

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MessageSujet: Re: you broke me first (orso)   you broke me first (orso) EmptyMer 4 Oct 2023 - 0:58

Mes soirées devenaient de plus en plus extrêmes et j'crois que là, j'avais atteint un niveau encore jamais égalé. J'étais vraiment dans un sale état. J'avais plus rien contrôlé et j'crois au fond que ça m'allait bien comme situation. Ne plus rien ressentir, ne plus avoir de connexion avec la réalité, c'était un bon plan. C'est du moins ce dont j'étais entièrement convaincu. Alors ce soir, quand j'avais fini par me faire jeter violemment de la boite de nuit, j'me retrouvais un peu démuni. J'oscillais entre l'euphorie que la cocaïne continuait à me prodiguer et l'errance. Alors que j'savais plus tellement ce que je faisais, j'avais sans trop réfléchir essayé d'appeler Arielle. J'saurais pas dire exactement pourquoi j'avais fais ça. C'était p'tete un appel à l'aide, parce que je sais qu'elle saurait à peu près quoi faire. C'était aussi parce que j'arrivais pas à tirer un trait sur elle. C'était impossible. Elle et moi, on avait été trop loin la dernière fois. On s'était pas compris. On avait laissé des ressentis négatifs prendre le dessus et j'avais pas été capable de comprendre ses sentiments. On avait juste d'un commun accord décidé d'arrêter d'être amis. Mais ça marchait pas comme ça. C'était pas aussi simple que ça. Et ma descente aux enfers là, elle s'expliquait notamment par le fait que j'avais plus Arielle dans ma vie. C'était ma boussole. J'avais besoin d'elle et j'pense que dans le fond de mes tripes, je l'avais ressentis ce soir. Dans mon esprit, c'était comme une évidence qu'elle réponde, comme si elle m'attendait. Mais c'était pas aussi simple que ça. Elle n'avait pas répondu. Et j'm'étais résous à rester là, jusqu'au lever du jour. Dealant avec mon rythme cardiaque qui s'emballait sous l'effet de la poudre blanche. Mais finalement, elle était venue. J'avais affiché un franc sourire, un peu trop high pour me rendre compte que ça devait lui couter d'être là. J'me rendais pas tellement compte qu'elle était un peu distante et froide. J'voyais surtout qu'elle avait changé un peu physiquement. Ca me faisait pas tellement l'effet d'une alerte, j'avais pas les capacités mentales à cet instant pour analyser les choses. J'me relevais alors, titubant, bien déchiré par l'alcool et la cocaïne, affichant un grand sourire. Assez simplement, j'lui avais dit que j'm'étais fais jeter de la boite et elle leva les yeux au ciel. Je haussais les épaules. "Toi, tu veux plus de moi, du tout. Dans cette boite ou ailleurs." J'avais un peu marmonner, comme je savais bien le faire. Mais mon intention virevoltait d'un point à un autre et j'avais bien remarqué ses cheveux noirs. Arielle se recula d'un pas quand je m'approchais d'elle et me rectifia. Sa réponse, elle appelait pas spécialement à une intervention de ma part, mais j'l'ai dis, j'avais pas tellement de filtre et j'étais pas assez lucide pour m'en rendre compte. "Est-ce que c'est genre la version dark d'Arielle?" J'souris toujours comme un débile. J'me sens vivifié de la voir là. Même si j'suis dans un sale état, j'crois même que mon t-shirt s'est salit dans la chute que j'ai fais un peu plus tôt, quand on m'avait balancé sur le trottoir. Arielle, elle était pragmatique et elle me demanda ce qu'elle pouvait faire pour moi, soulignant au passage que j'étais pas dans un très bel état. J'me regardais moi même, balayant des mains mon t-shirt comme si ça suffirait à le nettoyer. "Oh j'vais bien, très bien même. Tout ça, c'est à cause des autres." Ca n'avait pas tellement de sens et Arielle me demanda depuis quand je buvais. J'levais les yeux vers le ciel, tentant de trouver une réponse, plissant les yeux. "Quand j'ai commencé, il faisait encore jour. Alors j'sais pas, il est quel heure là?" Répondre à une question par une autre question, c'était un peu spécialité quand j'étais dans cet état. J'revenais alors sur la question qu'elle m'avait posé juste avant, comme si mon cerveau fonctionnait à l'envers. "En fait, ça dépend, soit tu peux m'aider à rentrer à nouveau dans cette boite, j'crois qu'il y a une porte à l'arrière.." que j'dis en étirant mon cou vers le côté, pour chercher une porte qui n'existait définitivement pas. "Ou alors, tu m'aides à terminer ça." que j'dis en sortant de ma poche un sachet de cocaïne bien entamé. J'me rendais pas tellement compte de ce que je venais de montrer à Arielle à cet instant. J'étais parti, très loin.

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MessageSujet: Re: you broke me first (orso)   you broke me first (orso) EmptyLun 9 Oct 2023 - 4:50

Normalement, j'avais pas spécialement de difficulté à tenir tête aux gens, à être froide, à garder un pas de recul. J'étais infirmière, ça faisait parti un peu de mon job de pas trop m'attacher. Ça c'était la belle excuse pour ne pas parler de mon enfance pas si simple que ça. La vérité, c'était que depuis toute jeune, j'avais une facilité à ne pas m'attacher aux gens. Garder un mètre de distance avec tout le monde, être poli, mais pas spécialement chaleureuse c'était ma spécialité. Orso, je l'avais laissé entrer dans ma vie sans réserve. J'avais besoin d'un ami, d'un coloc à mon arrivée ici, je l'avais même rencontré avant Lily sinon c'est sûrement elle qui aurait été ma coloc. En fait, en venant à Bowen, j'avais essayé de m'ouvrir davantage aux gens, je m'étais fait des amis et même si j'avais pas de regret face à ça, j'sentais que pour me protéger, j'devais retrouver cette attitude face à Orso. En le voyant là devant moi, j'me laissais déjà envahir par les émotions et les sentiments et j'pouvais pas me le permettre en fait. Il savait très bien en m'appelant que j'savais pas dire non et comme de fait, j'étais venu pour l'aider, mais j'le laisserais pas abuser. Pas cette fois. Orso, il souriait comme si tout était normal entre nous, comme si tout était normal ce soir alors qu'il venait d'se faire jeter en dehors de la boîte. Je ne relevai pas son commentaire sur mes propres envies et intentions face à lui, il avait assez bien résumé. J'aurais aimé aller droit au but, mais Orso, il avait envie de chit chat et de passer par 1000 chemins. Ça m'agaçait clairement, mais j'me dis que si je l'ignorais, il poserait les mêmes questions encore et encore alors autant lui répondre. « P'tête ouais. » dis-je simplement au sujet de mes cheveux qui reflétaient mon état d'esprit. J'le regardais de haut en bas, il était sale, il était amoché, il n'avait même pas l'air conscient Orso et sa réponse le démontrait bien. « Des autres. Évidemment que c'est pas ta faute. » répliquai-je en croisant les bras. Orso, c'était le spécialiste de tout mettre sur le dos des autres. C'était dur d'avoir une vraie version des faits avec lui, il répondait avec des questions, ne donnait pas d'informations, disait un peu n'importe quoi. J'allais vite en avoir marre. « Il fait plus jour, mais ça devrait revenir bientôt. Bordel Orso. » commentai-je en regardant autour. J'fis finalement un pas vers lui, m'attendant à devoir le trainer avec moi à un moment ou un autre, consciente que je n'aurais jamais de réponse quant à la raison de son appel. Du moins, c'est ce que je croyais, mais l'Italien, il se mit enfin à parler. Je secouai déjà la tête alors qu'il parlait de le faire entrer dans la boîte à nouveau. Je le vis se pencher pour regarder vers l'endroit où il n'y avait pas de porte, je le suivis du regard, mais tournai bien vite la tête vers lui à nouveau pour tomber sur... Un sachet de coke. À cet instant, mon coeur s'arracha directement de ma poitrine. « Tu te fous de ma gueule? » lui demandai-je d'abord, croyant qu'il blaguait. Puis je l'observai davantage, les yeux rouges, mais encore en pleine forme, le sachet à moitié consommé, les petits tics qu'il avait. Son comportement n'était pas celui de quelqu'un saoul mort après avoir trop bu. Ça s'additionna dans ma tête bien rapidement tandis que je fis les pas qui me séparaient de lui. Ma main se referma sur la sienne essayant de prendre le sachet. « Mais à QUOI tu joues???? » lui demandai-je en colère. « T'essaies de tout foutre en l'air? T'as pas eu ta leçon? » lui demandai-je en plongeant mon regard dans le sien tandis que ma main libre vint se poser sur le côté de son visage pour qu'il me regarde aussi. « Orso.. Depuis quand? » demandai-je moins sévèrement. J'étais comme tombée en mode alerte là, tout ce qui s'était passé entre lui et moi, ça venait de passer au second plan.




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MessageSujet: Re: you broke me first (orso)   you broke me first (orso) EmptyVen 13 Oct 2023 - 19:07

J’crois que si j’avais été sobre, j’aurais jamais appelé Arielle à l’aide. J’avais toujours cette espèce de p’tite fierté mal placée la concernant. J’étais toujours bien convaincue que c’était de sa faute si on s’parlait plus, si on avait laissé mourir notre amitié. J’me remettais pas tellement en question, à tord très certainement mais c’était pas dans ma façon d’agir. J’en avais parlé à Detlev, il y a quelques semaines de ça et il m’avait dit que tout le monde était au courant sauf moi. Ca m’avait un peu vexé sur le coup. Parce que de toute façon, quand quelque chose ne va pas exactement comme ce que je voudrais, je boude et je me vexe. J’suis pas très original dans mes réactions. Sauf quand j’suis complètement sous psychotrope. Là c’est différent. J’suis beaucoup plus éveillé, plus à l’écoute, j’ressens chaque phrase, chaque mot, chaque souffle d’une manière décuplée. Et j’ai plus aucun filtre. J’ai cette facilité à oublier ce froid entre elle et moi. J’avais besoin d’aide, et je n’avais pas réfléchi très longtemps avant de l’appeler. Mais quand elle était arrivée, j’en avais presque oublié la détresse dans laquelle j’étais. J’étais juste, premier degré, très content de la voir et j’étais un peu trop high pour analyser ce qu’elle, elle ressentait. Elle était distante, mais ça, j’y prêtais pas trop attention. Elle répondait avec des monosyllabes, et avec ironie mais moi, j’le saisissais pas. Autant l’ironie était mon arme favorite, autant sous cocaïne et alcool, je savais pas la déceler. "Mais oui, exactement !" que j’dis à Arielle comme pour corroborer ses propos lorsqu'on parlait du fait que c'était la faute des autres et pas la mienne. "Putain, j’suis content que tu sois d’mon avis, franchement j’ai rien fais, j’te jure !" C’était ma spécialité ça aussi, la mauvaise foi. J’avais totalement déclenché une bagarre dans le bar, j’étais aussi responsable – en partie - de l’éloignement d’avec Arielle et j’étais pas capable de me l’avouer. A bien y regarder, quand même, j’avais une quantité non négligeable de défauts. Arielle, elle tentait, de manière assez logique, de comprendre ce que j’attendais d’elle. Et en fait, dans ma tête, c’était pas tellement clair alors j’mettais pas mal de temps à lui répondre. Elle s’approchait un peu de moi, alors j’plongeais mon regard dans le sien, comme pour essayer d’me concentrer mais très vite j’me mettais à parler de la porte de derrière pour entrer à nouveau en boite. A la voir, son p’tit secouement de tête, elle était pas down à m’accompagner alors j’trouvais une autre occupation, tout à fait certain qu’elle trouverait ça chouette, Arielle, de prendre la cocaïne. J’étais beaucoup trop ailleurs pour me rendre compte de la réalité, de ce que ça représentait et de l’écho que ça pouvait avoir avec nos discussions du passé. Mais alors que je pensais que Arielle allait être plutôt contente de ma présentation, elle se contenta d’me foudroyer du regard. J’secouais la tête à sa question, toujours très premier degré. "Non, bah non, j’me fous pas de ta gueule. Elle est super bonne hein !" J’me rendais pas compte d’à quel point je pouvais m’enfoncer dans ma connerie. Arielle me dévisagea et j’crois qu’elle comprit que cette cocaïne, elle agissait déjà dans mon organisme. Elle tenta de me prendre le sachet en agrippant ma main. J’le serrais fortement ce p’tit sachet parce que de ce que je pouvais voir là, c’était pas pour en consommer mais plutôt pour me le confisquer. Et ça, c’était hors de question. Et elle se mit à me hurler dessus. J’figeais ma main, serrant le sachet de toute mes forces entre les doigts. "Mais je fais ce que je veux bordel ! Et puis, qu’est ce que ça peut te faire ? T’en a plus rien à foutre de moi." J’rentais en mode dramatique, le genre théâtrale. La cocaïne décuplait mes sens mais aussi mes émotions. Je sentais la main d’Arielle empoigner ma mâchoire, la forçant à la regarder. Son ton devint moins sévère, plus dans la compassion. J’plongeais mon regard dans le sien, tentant d’me concentrer. Chacun de mes muscles étaient crispés par cette altercation. Je haussais un peu les épaules à sa question. "J’en sais rien. Depuis que t’es partie p’tete." Ca c’était un peu vache de ma part, de sous entendre que c’était le départ d’Arielle qui avait causé ma descente vers la drogue. Et comme j’avais plus de filtre et que j’avais l’impression d’me faire engueuler par ma daronne, j’rajoutais, presque l’air un peu pétillant. "Mais hé, Detlev aussi hein ! J’suis pas tout seul moi là dedans." J’serrais toujours le sachet entre mes doigts. Les doigts d’Arielle toujours autour des miens. Mes yeux glissait vers nos mains jointes. "J’ai besoin de ça." que j’dis presque en soufflant, bien conscient que Arielle n’allait plus me lâcher.

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MessageSujet: Re: you broke me first (orso)   you broke me first (orso) EmptyLun 23 Oct 2023 - 4:06

Me retrouver face à Orso ce soir, ou ce matin, ça m'demandait tout ce que j'avais. Ça m'arrachait le coeur, ça jouait avec ma tête, ça me rendait la tâche de l'oublier bien difficile. J'avais bien l'impression que j'y arriverais jamais. Même si j'le trouvais incroyable con d'ailleurs. À chaque phrase qu'il sortait, j'le trouvais débile. Inconscient, irresponsable. C'était un gamin. Mais je l'aimais bien bien fort. Autant que j'en étais amoureuse, autant je l'aimais d'amitié, d'affection. Il faisait parti de ma vie cet idiot et qu'est-ce qu'il me manquait. Et à cause de tout ça, j'essayais de rester distante, de pas me laisser amadouer parce que mine de rien, il était temps que je protège mon coeur. Alors j'lui répondais de façon ironique, de façon courte en évitant son regard. J'essayais d'me foutre de lui en fait et de juste être efficace pour pouvoir me barrer et rester loin de sa personne. Sauf qu'il avait d'autres plans Orso. Et j'savais pas exactement c'était quoi son but en m'appelant, mais j'compris bien vite son état et ses besoins alors qu'il m'offrait de la coke. J'osais croire qu'Orso sobre ne m'en aurait jamais offert, il savait mon propre combat avec ça, mais surtout moi j'savais le sien. Ça m'dépassait un peu qu'il soit là à banaliser sa consommation alors qu'on s'était bien dit qu'on allait se soutenir, être là l'un pour l'autre et pas replonger là-dedans. J'tentai d'être plus rapide qu'Orso pour empoigner le sachet, mais il fut bien vite réactif en le serrant plus fort. Ma main ne se referma donc que sur la sienne. « Mais arrête un peu de faire ton gros bébé Orso Luciano. J'vais toujours en avoir quelque chose à foutre de toi et tu l'sais très bien. » lui répliquai-je sérieusement, les yeux dans les siens. Que ce soit conscient ou malgré moi, Orso il était impossible à sortir de ma vie. Il était bien trop important et j'osais bien croire qu'il le savait, la place qu'il occupait dans ma vie. J'le forçai à me regarder, adoptant un air sérieux, mais moins sévère afin qu'il se calme lui aussi. J'avais besoin de savoir depuis combien de temps il consommation à nouveau parce que ça influencerait tout le processus pour qu'il soit clean à nouveau. Sa réponse me piqua directement où ça devait me piquer, insinuant que c'était ma faute. « Me met pas ça sur le dos, Orso. » murmurai-je en sentant mes membres se crisper. Ça me faisait de la peine aussi parce que ouais, p'tête que c'était ma faute et j'savais pas si je pouvais bien deal avec ça. Et si déjà là, j'sentais mon coeur battre plus vite, j'eus l'impression qu'il allait me lâcher lorsqu'Orso mentionna que Detlev aussi, prenait de la coke avec lui. « Quoi? » lâchai-je en redevenant plus alerte. J'savais pas si le blond avait un passif avec la drogue, il ne m'en avait jamais parlé en tout cas. Ça me prenait de court cette information et j'comprenais pas pourquoi il avait décidé de prendre cette merde. « Mais vous faites n'importe quoi vous deux, on peut pas vous laisser tout seul. » lançai-je désespérée. Deux gamins qui avaient besoin de surveillance. Detlev, il allait certainement m'entendre sous peu, mais là j'avais l'enfant #1 à m'occuper et comme il avait une sacré dépendance, ça me semblait plus urgent. « C'est pas parce que Detlev en prend que t'es obligé de faire pareil, Orso, merde! » lui répondis-je un peu désespérée. La possibilité que ce soit ma faute grandissait de plus en plus dans ma tête et ça me rendait folle. L'air d'Orso qui demandait déjà sa prochaine ligne le faisait tout autant. J'pouvais bien oublier le fait de mettre de la distance entre nous, j'allais plus le lâcher celui là. « T'en as pas besoin, tu vivais très bien sans. » lui répondis-je doucement en descendant sa main doucement, la mienne par dessus. « Donne moi le sachet, s'il te plait Orso. » lui demandai-je d'un ton bien plus doux en le regardant dans les yeux. « Tu m'fais confiance, non? J'te lâcherai pas. » lui indiquai-je après, très sincère, joignant ma deuxième main à la sienne qui tenait le sachet, afin de l'inciter à m'le rendre.

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MessageSujet: Re: you broke me first (orso)   you broke me first (orso) EmptyMar 24 Oct 2023 - 3:56

J'étais pas en mesure de savoir ce que Arielle pouvait ressentir là. C'était pas du tout à l'ordre du jour dans mes pensées. C'est comme si la cocaïne qui filaient dans mes veines là, elle me permettait plus d'avoir du recul sur notre semblant de relation. Et pourtant, au fond, quand j'étais sobre, cette situation elle me faisait royalement chier. Parce que Arielle, avant d'être une fille que j'avais ignoré après avoir couché avec elle, avant d'être cette quasi inconnue avec qui j'avais plus aucune interactions, elle avait été une vraie amie. Arielle, c'était la caution sagesse de ma vie, on s'connaissait bien, on savait nos travers et nos parts d'ombre et peut-être qu'au fond, sans que j'le conscientise, si j'avais appelé Arielle ce soir, c'était parce qu'elle était très certainement la seule - avec Aura - à pouvoir réellement m'aider. Arielle, elle aurait très bien pu m'abandonner là, avec ma connerie latente et mon irresponsabilité. Mais non, elle était comme passé à un mode différent, elle avait brisé la distance qu'elle s'était imposée et elle m'avait presque bondit dessus et hurler dessus quand j'lui avais montré le sachet de poudre blanche. C'que je faisais là, c'était d'la débilité pure, de lui proposer ça, comme si c'était rien. Ce mouv' là, une fois sobre, j'allais le regretter. Mais heureusement, Arielle, elle était bien droite dans ses bottes. Elle avait sa main fermement accrochée à la mienne qui renfermait intensément le sachet. J'supposais que je pouvais faire ce que je voulais, qu'elle n'en avait plus rien à foutre de moi et sa réponse, elle me toucha un peu quand même malgré la p'tite insinuation de mon immature au passage. "J'suis pas un gros bébé." que j'répliquais du tac au tac, bien vexé de ce qu'elle venait de me dire. Si j'étais encore capable de bouder, c'est que mon cas n'était pas si désespéré que ça. J'avais supposé par la suite que le départ d'Arielle avait sonné le commencement de ma descente aux enfers. C'était pas cool de ma part mais si on regarde de plus près, c'était pas totalement un mensonge. Si j'remettais pas la faute sur elle, au final, j'avais perdu mon point de repère et je m'étais égaré sans elle. Mon regard bien connecté dans le sien, comme dans un moment de lucidité, j'prenais conscience de ce qu'elle représentait pour moi. "C'est juste que j'suis perdu sans toi, Arielle." C'était p'tete dit avec beaucoup de maladresse, mon état ne me permettant pas de verbaliser les choses correctement mais dans l'idée c'était ça. Et j'rajoutais encore un peu à la connerie en mettant Detlev dans la boucle, considérant que c'était pas si grave ce qu'il se passait, vu que lui aussi avait flanché. Mais ça n'eut que l'effet inverse désiré, à savoir la colère d'Arielle. J'voyais bien que j'la prenais de cours et j'souris quand elle nous dit qu'on pouvait pas nous laisser tout seul. J'trouvais ça marrant en fait, alors qu'il n'y avait rien de fun à cette situation. "C'est pour ça qu'il faut que tu reviennes. L'entourage sans toi .. bah ça part en couille hein." que j'dis comme si j'étais fier de moi, passant d'une émotion à une autre avec une facilité déconcertante. Nan vraiment, mon moment de lucidité n'avait pas duré très longtemps. Je relevais le menton à ce qu'elle me disait, corrigeant ses paroles. "Ah noon noon, mais c'est pas Detlev qui m'a donné l'idée, c'est techniquement plutôt l'inverse." J'étais sans filtre et j'me rendais clairement pas compte de la connerie qu'on avait fait avec Detlev et dans la situation assez merdique dans laquelle on était. J'minimisais. Mais j'sentais bien que Arielle, elle était alerte, elle avait un truc de rassurant dans le regard. Sa voix, elle devint plus posée et j'sentais alors mon muscle de mon bras se détendre à mesure qu'elle baissait nos mains jointes. J'avais besoin d'se truc là, j'en étais convaincue mais c'était pas son avis. J'baissais un peu le regard, vers nos mains. "C'est trop dur sans." que j'répondais d'une faible voix. Arielle tentait d'me convaincre de lâcher le sachet, et sa voix m'aidait dans ce sens. Lentement, j'relâchais mon emprise, laissant les doigts d'Arielle filer entre les miens pour aller récupérer la cocaïne. "Jamais, tu m'abandonneras jamais?" que j'lui demandais, mes iris plantés dans les siennes. "Tu vas en faire quoi, si j'te le donne?" J'gardais encore un tout petit peu d'emprise sur le sachet, juste avant de céder. J'sentais mon coeur battre à tout rompre contre mes côtes. "Et si c'était trop tard?" J'avais l'impression que de mettre Arielle dans mon monde là, c'était pas une bonne idée. "Et si j'y arrivais pas?" La simple idée de me passer de cocaïne, la simple idée que j'allais bientôt ressentir ce manque insupportable me donnait des idées noires, comme l'impression de pas être assez solide pour sortir de tout ça. Mais elle était là, maintenant.

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MessageSujet: Re: you broke me first (orso)   you broke me first (orso) EmptyVen 27 Oct 2023 - 2:06

Orso, il avait pas mal de culot. Après tout ce qui s'était déjà passé entre nous, après tout ce qui nous avait éloigné, il osait me proposer d'la coke en sachant très bien mon passif. En plus de ça, il osait me mettre sa consommation sur le dos. J'l'aurais probablement pris encore plus mal si j'avais pas su qu'il avait un aussi gros problème. Orso, il m'avait bien confié son historique avec la drogue, ce qui s'était passé à Florence. J'étais consciente de la gravité du problème et si c'est en parti ce qui m'rendait aussi furieuse, c'était aussi ce qui me gardait un minimum calme, les pieds sur terre, focus sur l'envie qu'il aille mieux, l'envie de l'aider. Orso, j'avais beau dire n'importe quoi, j'aurai toujours envie d'être là pour lui. Il faisait parti d'ma vie et aussi con qu'il pouvait être, il était incroyablement important pour moi. Et le fait qu'il mentionne être perdu sans moi, ça m'atteignait pas mal. Ça venait frapper là où il fallait pour m'attendrir un peu. Pas grand monde réussissait ça, à m'attendrir, mais évidement Orso ouais. « Me dit pas ce genre de trucs. » grommelai-je en levant les yeux au ciel. Même si ça faisait plaisir, c'était pas ce que je voulais entendre. Ça m'gardait tout de même responsable de sa rechute. « Ça, c'est pas ce que j'appelle partir en couille. C'est merder royalement Orso... » lui dis-je d'un ton grave alors qu'il semblait, évidemment, prendre ça à la légère. Detlev, il ne semblait pas mieux dans cette situation. Il me manquait clairement sa version, j'comprenais même pas pourquoi il avait cru bon toucher à ça, mais j'allais devoir lui en parler, c'était sûr. Il ne semblait toutefois pas être l'investigateur dans tout ça et même si j'étais pas fière d'Orso, j'en voulais un peu moins à Detlev, le trouvant juste bien influençable pour le coup. « Y'a pas de quoi être fier espèce d'idiot. Tu comptes entrainer tout le monde avec toi? » lui lançai-je, retrouvant un peu de colère à le voir aussi content d'pas être tout seul dans la merde. Je pris une grande respiration, tentant de retrouver un peu de calme, tentant de savoir quoi faire. Orso, il pensait probablement que j'allais avoir une solution magique pour lui, mais y'avait rien de beau qui s'annonçait, ça allait être horrible et bien laid les prochaines semaines. Il avait raison de dire que c'était trop dur sans, ça allait l'être. Mais c'était que pour aller mieux. Je tentai de m'adoucir afin de raisonner un peu avec Orso. Je m'adressai à lui de la seule façon que j'savais faire en le voyant un peu en détresse, tentant surtout qu'il me fasse plus confiance qu'à son sachet en créant un contact physique. « Jamais, promis. » lui dis-je sincèrement en le regardant. J'réalisai à ce moment que peu importe quoi, j'arriverais jamais à le sortir de ma vie et à le laisser dans le mal. Il serait toujours une priorité. « J'vais m'en débarrasser, c'est ok avec toi? » demandai-je surtout en question rhétorique. Juste pour lui donner une petite sensation de contrôle. Sa main céda et je pus m'emparer du sachet entièrement, l'engouffrant immédiatement au fond de ma poche. Orso, il en tarda pas à avoir des questions alors que la panique le gagnait probablement. Je pris son visage entre mes mains doucement pour qu'il me regarde, pour qu'on respire doucement ensemble. « C'est pas trop tard, c'est jamais trop tard. » lui dis-je en secouant la tête. Je lui fis un sourire tendre, tentant de le rassurer. « J'vais être là pour chaque étape Orso, ça va être ok, on va y arriver. T'es pas tout seul. » lui dis-je d'une voix bien plus douce. « On va commencer par rentrer, ok? T'as besoin de redescendre un peu, de dormir. On va y aller ensemble. » lui dis-je avec toujours le même ton, mais en ne laissant clairement pas place à la négociation. Mon regard était planté dans le sien, j'voulais juste voir qu'il était toujours là.








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MessageSujet: Re: you broke me first (orso)   you broke me first (orso) EmptyJeu 2 Nov 2023 - 1:40

J'allais m'en vouloir, pour longtemps, quand j'allais reprendre un peu de sobriété et que j'allais me rendre compte de ce que je venais de proposer à Arielle. C'était irrespectueux, parce qu'elle avait les mêmes démons que moi. Sauf qu'à la différence de mon imbécilité légendaire, elle, elle savait les garder bien endormi ses démons. Moi, j'étais dans une mauvaise passe là et si j'l'avais appelé cette nuit là, c'était pas un hasard. C'était p'tete le destin, de l'intuition, wathever, mais elle était bien là et j'étais plus tout seul maintenant. J'lui lâchais assez simplement que j'étais perdu sans elle. C'était la vérité. Depuis qu'on avait couché ensemble et que notre amitié s'était rompue, j'avais bien merdé. J'avais besoin d'elle dans ma vie, pour me sentir mieux, pour me sentir bien. J'me rendais pas compte du trouble que j'pouvais lui couter. J'oubliais, là, qu'elle avait des sentiments pour moi et que ça le demandait pas mal de contrôle pour me parler, pour m'accepter à nouveau dans son cercle. "J'te dis la vérité, c'est tout." que j'réponds, très premier degré. Et Arielle, elle perd pas de temps pour me rappeler que ce que je suis en train de faire, c'est pas juste partir en couille. Je hausse les épaules. "Techniquement.." que j'dis très sérieux, "c'est une question de point de vue." C'est pauvre comme argumentaire, et j'tarde pas à lâcher une seconde bombe. Detlev, et le fait que j'l'avais entraîné avec moi dans mes conneries. Arielle, elle est pas fier de moi et j'me prends une nouvelle insulte. J'crois que j'les compte même plus, et en fait, je préfère qu'Arielle me traîte d'idiot plutôt que de m'ignorer. J'sens qu'elle est bien en colère, mais j'arrive pas à trouver la situation dramatique. J'minimisais tout. Mais j'me rends bien compte quand même que c'est pas l'idéal ce qu'on fait là avec Detlev. Et c'est de ma faute. J'lui devrais un sacré paquet d'excuse quand on se sera sorti de ce merdier. Et j'devrais aussi une fier chandelle à Arielle parce qu'elle me lâche pas. Elle vient d'me promettre qu'elle sera toujours là. Le ton est devenu plus calme, parce qu'Arielle doit me convaincre de lâcher ce sachet. J'le garde encore un peu dans ma main, juste pour être certaine de ce qu'elle va faire. Comme si j'avais besoin de tout ce process pour accepter. "C'est ok." que j'souffle presque à contre coeur. Mais avec son regard planté dans le mien et toutes les promesses qu'elle me fait, j'ai comme le sentiment que ça peut que s'arranger, comme si le simple fait qu'Arielle soit dans mon espace, au courant de ma situation, ça m'ouvrait une porte vers la rédemption. J'lâche mes doigts autour du sachet et Arielle ne perd pas une seconde pour s'en emparer, le faisant disparaître au fond de sa poche. Je soupire. Putain, c'est déjà dur. Elle savait Arielle que ce qui allait suivre, ça allait pas être rigolo-rigolo, mais avec son ton calme et rassurant, j'étais prêt à la suivre. Je gardais le silence, me contenant de prendre ses mots pour acquis et d'les inscrire bien profond dans ma mémoire. J'étais pas tout seul. Plus maintenant. Arielle, elle annonçait le programme et je hochais la tête. "J'te suis." J'opposais aucune résistance, ça servait à rien de toute façon. Et puis, j'gardais bien en tête que le sachet de poudre était toujours dans la poche d'Arielle, ça m'permettait juste d'avoir un échappatoire. Pour l'instant. Parce que j'me doutais bien qu'elle allait s'en séparer aussi vite que possible. "J'ai pas dormi depuis genre.. tellement longtemps." que j'dis toujours connecté à ses yeux, d'une petite voix. Alors, j'prends sa main dans la mienne, parce que j'ai besoin de son contact pour rester connecté à la réalité, pour ne pas flancher et m'enfuir en courant pour aller chercher une autre dose. On s'met à marcher en silence, et j'serre toujours sa main dans la mienne, toujours un peu plus fort. J'sais que ce qui va suivre, ça va pas être fun, ça va être dur et j'en aurais été incapable sans Arielle. "T'es pas obligé de faire tout ça pour moi Arielle, tu sais." que j'dis d'une petite voix. "J'le mérite pas." D'un point de vue extérieur, ça fait un peu dramatique, mais le manque de cocaïne me fait voir les choses en noires, j'vois que d'l'obscurité, et forcément, mon mental s'en ressent. J'me sens nul, impuissant, à deux pas de sombrer dans un gouffre sans fin. Mais Arielle, c'est ma lumière.

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MessageSujet: Re: you broke me first (orso)   you broke me first (orso) EmptyLun 27 Nov 2023 - 3:22

Tenir le sachet de coke d'Orso dans mes mains, ça ne me coûtait pas autant que ça aurait pu. Y'a trois ans de ça, ça aurait été dur de résister, mais aujourd'hui j'me sentais en contrôle. Et heureusement. Parce que sinon j'aurais cédé, j'aurais fait comme lui et j'me serais perdu dans la substance, dans cette spirale. Là, j'étais solide et il pouvait s'appuyer sur moi. C'était ça mon but aussi, l'aider et le guider. Pas qu'il le méritait, absolument pas. Puis, il le savait Orso, qu'il ne le méritait pas tant que ça. Enfin, ça c'était surtout la colère qui parlait. J'savais bien au fond de moi qu'il restait l'un de mes meilleurs amis et que peu importe quoi, j'serais là pour lui. Cette merde, on s'était mis dedans tous les deux, même si j'aimais pas trop l'avouer. J'avais aussi mes torts dans l'histoire, mais j'étais pas spécialement prête à l'avouer ni à voix haute, ni dans ma tête. C'était plus simple de tout mettre sur son dos, comme il le faisait avec moi. Sauf qu'après ce soir, ça allait être différent, on allait devoir prendre ça et mettre ça de côté parce qu'Orso, il allait pas pouvoir tout gérer et fallait prioriser. Sa santé, son bien-être, c'était ça la priorité. Pas mes sentiments et pas les siens non-réciproques. Il avait besoin d'une amie, rien de plus. Et c'est ce que j'allais être, rien de plus. « Ouais ça se voit. Mais tu vas pouvoir dormir maintenant. Ça va prendre un peu de temps, mais tu pourras. » lui dis-je d'un ton encourageant. Fallait que la coke redescende, for sure, mais après la fatigue allait l'emporter toute seule. Le réveil par contre, il serait pas rigolo. Sa main bien ancrée dans la mienne, on commença à prendre le chemin inverse vers ma voiture, lentement, un pas à la fois. J'pouvais sentir à la fois la confiance qu'Orso avait en moi ainsi que l'insécurité qu'il avait face à lui-même. « Je sais que j'suis pas obligée. Et c'est vrai que tu le mérites pas. » lui dis-je avec un petit sourire en coin. « Mais toi et moi, on est plus que cette situation, hein? On est là l'un pour l'autre quand on a besoin. Et là, t'as besoin. Alors j'suis là. » complétai-je finalement en serrant un peu plus fort sa main dans la mienne. Et j'allais l'être aussi longtemps qu'il en aurait besoin. On marcha jusqu'à ma voiture et après une courte balade, on arriva enfin au loft. Ça me faisait un petit pincement d'y être de retour après aussi longtemps. Ça faisait des semaines maintenant que j'étais chez Lily, mais le sentiment d'être à la maison, il était encore bien là. On était en pleine nuit alors si Detlev était présent, il devait bien endormi, mais vu l'info qu'Orso m'avait dévoilé, j'serais pas surprise qu'il soit parti faire la fête quelque part. Le loft était un vrai mess, un vrai bordel. Les gars n'en avaient pas pris soin, mais j'gardai mes commentaires pour moi. J'servis un verre d'eau et l'amenai à Orso. « Bois ça, ça va te faire du bien. » lui dis-je en lui tendant. Il avait besoin de redescendre le pauvre. « Tu veux prendre une douche d'abord ou aller directement dans ton lit? » lui demandai-je, souhaitant quand même lui laisser le libre arbitre sur la suite, du moins, au minimum. J'sais pas il s'attendait à quoi pour la suite, mais moi j'comptais pas le quitter des yeux jusqu'au matin.

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MessageSujet: Re: you broke me first (orso)   you broke me first (orso) EmptyJeu 7 Déc 2023 - 2:07

Depuis qu'Arielle avait repris le contrôle sur le sachet de cocaïne qui était auparavant dans le fond de ma poche, j'avais comme un p'tit sentiment de sécurité. C'était pas non plus un grand confort, mais j'me disais que là, maintenant qu'elle était là, qu'elle répandait sa lumière autour de moi, ça allait aller. L'état dans lequel j'étais, me permettait pas d'être très lucide sur la situation. J'avais une p'tite tendance à tout mettre de côté, nos tords, nos embrouilles, l'ère glacière qui s'était infiltrée entre nous. C'était comme si ce soir, c'était derrière nous. J'me disais que c'était du passé, et que ça sonnait comme une nouvelle ère. Avant d'être des inconnus l'un pour l'autre, avant qu'elle me relève ses sentiments, on avait été des amis. Des meilleurs amis même. Arielle et moi, ça matchait. Pas dans le même sens, mais ça marchait. Et inconsciemment, quand je l'avais contacté cette nuit là, c'est parce que je savais qu'elle me laisserait pas tomber. Je m'étais pas trompé parce qu'elle avait pris les choses en main et avec de la douceur mêlée à sa fermeté légendaire, elle m'avait fait plié. Ma main logée dans la sienne, on reprenait le chemin de l'appartement. Arrêter les conneries pour un temps. Dormir, voilà ce dont j'avais besoin et elle me donna un peu de courage, de force, en me promettant que bientôt, ça serait possible. Le manque de cocaïne me faisait voir les choses négativement et Arielle m'arracha un sourire avec sa réponse. Ouais, j'le méritais pas, ouais j'étais con, mais elle était là. J'serrais un peu plus mes doigts autour des siens, comme pour valider ce qu'elle venait de me dire. "On est une team." que j'dis, presque avec conviction. Est-ce qu'il avait fallu que l'un de nous plonge dans la drogue pour qu'on se retrouve? J'espérais au fond qu'on aurait su se retrouver différement, mais les choses étaient ainsi faites et le principal là, le truc positif que j'arrivais à dégager de cette situation merdique, c'était bien le fait qu'Arielle soit entrée à nouveau dans mon existence. On prit la route du loft, en silence. Moi à côté d'Arielle dans la voiture, j'posais ma tête contre la vitre froide et j'regardais défiler le paysage. J'avais pas mal de pensées qui traversait mon esprit, mais j'gardais tout en dedans. Peut-être qu'au prochain feu rouge, j'pourrais bondir hors de la voiture et m'trouver un dealer? Peut-être qu'une fois qu'Arielle serait endormie, j'pourrais y retourner? Peut-être que j'pourrais juste attendre demain. Demain c'est bien Finalement, on arriva au loft, l'état de ce dernier était plutôt pitoyable. Sans Arielle, Detlev et moi, on était perdu. On avait fait d'la merde, et le bordel qui s'était accumulé dans l'appartement traduisait bien à quel point on avait perdu pied. Arielle ne releva pas. Moi non plus. J'me calais contre le rebord du comptoir et Arielle me tendit un verre d'eau. J'l'empoignais et j'le descendais d'une traite. J'avais pas bu d'eau depuis des lustres. Bruyamment, je reposais le verre et je m'essuyais le coin de la bouche. "Merci." que j'dis, bien reconnaissant d'avoir été hydraté de la sorte. Puis Arielle me proposa des plans pour la suite. Je haussais les épaules. J'savais pas trop de quoi j'avais besoin ou envie. "Ouais une douche p'tete." J'regardais autour de moi et j'repensais à cette dernière fois qu'on s'était parlé - engueulé plutôt, dans cette cuisine. "Tu veux pas plutôt une assiette de pâtes?" que j'dis un peu amusé. J'sais pas si c'était trop tôt pour faire une référence à tout ça, mais moi, dans mon ivresse, ça m'avait amusé. J'ricanais comme un débile. Mon humeur était changeante, et j'me redressais prenant la direction de la salle de bain. "Tu bouge pas hein?" que j'lui demande tout d'un coup très sérieux. Lidée de ressortir de la salle de bain et qu'Arielle se soit volatilisée, ça me paralysait.

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MessageSujet: Re: you broke me first (orso)   you broke me first (orso) EmptyMar 12 Déc 2023 - 4:38

On est une team. Ces mots résonnaient dans ma tête sans cesse pendant le retour en voiture. À le voir comme ça, j'avais un peu l'impression de l'avoir laissé tomber. J'en arrivais presque à me sentir coupable d'avoir quitté le loft tout ce temps. Même chose pour Detlev. Si j'avais été là, ça aurait peut-être évité qu'il dérape lui aussi. Sauf qu'il était trop tard pour des si et des peut-être. C'était arrivé et j'devais juste prendre ça en charge maintenant, sinon les deux couleraient. J'sentais que j'étais assez forte pour les supporter et surtout, je tenais tout autant, sinon plus à leur bien-être. Le bien-être d'Orso, il commençait par un bon verre d'eau directement en arrivant au loft. À voir à quel point il le descendit vite, il devait être bien déshydraté le pauvre. Il était également bien dû pour une douche, mais j'lui proposai de façon plutôt subtile, prête à insister s'il la déclinait. Orso, par contre, se sentait d'humeur taquine, clairement toujours bien high et de meilleure humeur que s'il avait commencer sa descente. « Ferme là un peu. » lui répondis-je en levant les yeux au ciel, mais en riant. Les semaines avaient passées et si normalement, cette remarque m'aurait mise en colère, disons que sur le coup et avec l'inquiétude de la soirée, ça me fit plutôt rire. Lui aussi, ça le fit rire et mine de rien, ça fit vraiment du bien de nous retrouver comme ça l'espace de quelques secondes, oubliant toute la commotion autour du petit sachet de poudre, mais aussi autour de mes sentiments pour lui. Ils étaient toujours présents, évidemment, ça guidait peut-être même un peu mon comportement ce soir, me retrouvant plus inquiète que je l'aurais été, mais ça faisait aussi la force de notre lien, ces sentiments. J'devais juste apprendre à les doser, à les mettre de côté et à accorder à Orso la même place qu'il m'accordait. Un ami, un meilleur ami, mais pas ma priorité numéro un. Ça, ça devait être moi. Il prit finalement la direction de la salle de bain, clairement inquiet que je disparaisse dès qu'il allait posé ses yeux ailleurs que sur moi. « J'bouge pas. » lui dis-je pour le rassurer. Quand même, lorsqu'il se retrouva sous la douche, j'me dirigeai vers sa chambre pour m'assurer qu'il avait bel et bien un lit de fait sur lequel s'allonger. On savait jamais avec eux, ils pouvaient bien avoir passé leurs matelas par la fenêtre juste pour s'amuser un peu. En passant devant ma chambre, des flashbacks de notre nuit ensemble, mais aussi de la nuit que j'avais passée à pleurer à la suite de notre dispute me revinrent. C'était pas aussi facile que je l'aurais aimé, de revenir ici, mais c'était le temps d'avancer. J'plaçai le drap et les oreillers sur le lit d'Orso, lui sortant des vêtements confortables pour qu'il puisse se changer. Il ne tarda pas à venir me rejoindre. « Ça va aller ? Tu veux que je reste? » demandai-je en pointant la chaise dans le coin de sa chambre. P'tête qu'il se sentait stable aussi et qu'il voudrait que j'retourne dans ma chambre. J'étais pas sûre, mais encore là j'voulais lui laisser l'option, en espérant qu'il fasse le bon choix. « Faut que tu dormes Orso, ça va rendre la descente moins pénible... Tu le sais. » lui conseillai-je en m'approchant de lui alors qu'il ne semblait pas prêt à se mettre au lit. « Faut que tu fermes les yeux, que tu respires et... Ça va finir par venir tout seul. » lui dis-je en poussant doucement sur ses épaules pour qu'il se retrouve, au moins, assit sur son lit.

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MessageSujet: Re: you broke me first (orso)   you broke me first (orso) EmptyVen 22 Déc 2023 - 0:04

C'est assez difficile là, avec mon état actuel, de vraiment bien comprendre comment ça se joue entre Arielle et moi. Parfois, j'ai comme des moments de lucidité, et j'me dis que j'suis bien chanceux qu'elle ait accepté à nouveau de revenir dans mon espace, et parfois, j'me dis que tout est normal, que c'est juste le Arielle et Orso d'avant, et j'ai une belle capacité à omettre ce qui a pu se passer avant. Alors j'oscille entre les deux moods, ça donne un truc pas très clair mais Arielle semble assez compréhensive. J'me rends pas tellement compte de ce que ça peut lui couter en trouble à elle, j'suis trop high pour avoir ce genre de pensées. En clair, j'suis irrécupérable ce soir, bien à mon image de d'habitude. On arrive à l'appartement, elle a réussi à me convaincre que oui, il fallait rentrer et que oui, il fallait que j'arrête de prendre de la cocaïne. Pour l'instant, c'est comme le reste, j'oscille entre une envie d'aller en chercher et une envie d'être un peu clean et d'arrêter de faire de la merde. C'est très particulier comme mode de pensée là et j'sais que ça va vraiment pas s'arranger quand le manque va s'installer. Des pensées sombres, j'en ai quelques unes aussi. Mais avant ça, j'lâche assez naturellement la même réplique que j'lui avais dit, dans la cuisine, juste avant qu'on s'embrouille. J'ricane un peu comme un débile et là, j'entends le rire d'Arielle qui m'accompagne. Wo. Ca faisait combien de temps qu'on avait pas rit tous les deux? Ca m'serre un peu le coeur et puis finalement, j'opte pour une douche. Mon hygiène corporelle là, ces dernières semaines, c'était pas l'idéal. J'prenais des douches relativement régulièrement, mais avec la consommation de substances, l'alcool, et tout c'qui allait avec, c'était vraiment pas de trop que j'prenne une bonne douche avant d'entamer la phase de manque du lendemain. Ca allait pas être rigolo. Ca c'est certain. Juste avant, j'veux m'assurer qu'Arielle sera bien là quand je reviendrais. Je hoche la tête à sa réponse et j'disparais dans la salle de bain. L'eau chaude ça m'détend, ça me remet un peu les idées en place. J'sors de la salle de bain, avec la serviette autour de la taille, Arielle elle est parfaite, elle ma préparé des p'tits vêtements de rechange et même un lit tout propre. J'attrape le tas de vêtements et j'vais me changer dans la salle de bain. L'idée c'est pas d'me mettre nu devant elle. J'crois que ça s'rait vraiment mal venu. Cela dit, je laisse la porte ouverte juste pour pouvoir lui répondre. "J'sais pas si ça va aller, j'aurais tendance à te dire que j'suis à deux doigts d'repartir pour aller m'acheter un gramme, mais j'te le dirais pas pour pas te décevoir." J'reviens vers elle, dans ma chambre, assez fier de ma sortie et j'me rends compte à sa tête que ouais, c'était pas si malin que ça. Arielle s'approche de moi, m'intimant de dormir. J'la regarde, intensément, écoutant bien tout ce qu'elle me dit. Elle pose sa main sur mon épaule pour m'inciter à m'assoir. J'me laisse tomber sur le lit, mes avants-bras sur mes cuisses et j'laisse tomber ma tête vers l'avant, fixant le sol. "Fermer les yeux et respirer. Ok, j'dois pouvoir faire ça." J'relève les yeux et j'me cale dans mon lit, sur le dos, et j'garde les yeux grands ouverts. C'est clairement pas la position la plus naturelle pour m'endormir. J'pense à la cocaïne. "J'veux pas te demander de rester Arielle. Et encore moins sur cette chaise là. Ca va aller." que j'lui dis, toujours le regard dans le vide, fixer vers le plafond. J'ferme les yeux et dans mes oreilles, c'est tout le bourdonnement des basses des boîtes de nuit que j'entends, et les lumières aveuglantes des spots que je vois, fermer les yeux, c'est pas reposant. Et ce n'est que le début. "J'suis pas certain de réussir Arielle." que j'lui dis à l'instant où je soupire profondément. "Si tu restes, viens au moins te mettre confortablement ici." que j'dis d'un mouvement de tête en direction de mon propre lit. La savoir assise à me regarder dormir, d'une ça me fait flipper et pis ça me plait pas d'la savoir comme ça, à me surveiller sur une chaise froide et rigide. Elle avait pas d'demander ça Arielle, de devoir me secourir.

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MessageSujet: Re: you broke me first (orso)   you broke me first (orso) EmptySam 6 Jan 2024 - 17:16

Orso, défoncé, il était assez drôle. Enfin, dans la mesure du possible où la situation ne l'était absolument pas. C'est juste qu'il avait une franchise particulière, aucun filtre, comme s'il devenait à nouveau un enfant. Ça rendait la chose d'être en colère contre lui bien difficile. Pratiquement impossible en fait, j'avais surtout envie de prendre soin de lui maintenant et j'osais bien croire que c'était à cause de ça que j'étais attentive à ses besoins et que j'restai là, à lui préparer son lit. J'aimais bien me dire que ça n'avait absolument rien à voir avec mes sentiments pour lui. De toute façon, même si dans sa tête il ne m'avait pas avoué avoir envie de repartir pour se racheter un sachet, il l'avait bel et bien dit et sentiments ou pas, j'pouvais pas le laisser comme ça. Pas avant d'être certaine qu'il dorme en tout cas, chose qui ne s'annonçait pas si simple que ça. « Bien sûr que t'es capable. » lui dis-je avec un sourire rassurant. En fait, ça pouvait paraitre bien simple de fermer les yeux et respirer, mais quand t'étais bien high sous la coke et que ton corps en entier était alerte à tout bruit et tout mouvement, que tous tes sens étaient décuplés et prêts à réagir, ce ne l'était pas vraiment, simple. J'le savais, Orso le savait, mais on faisait juste ne pas le dire. L'Italien, il n'avait pas envie que j'le fixe sur la chaise pendant qu'il essayait de dormir et j'pouvais comprendre, mais j'avais du mal à passer le cadre de la porte là en le sachant dans un état aussi vulnérable. « Comme tu veux Orso. » lui dis-je tout de même, souhaitant respecter ce qu'il voulait. Par contre, j'avais à peine fait un pas vers la sortie que ses yeux étaient à nouveau ouverts. C'était sûr que ça allait être dur, mais ce qui était à venir l'était tout autant. Pour moi, en tout cas. J'allais devoir compartimenter mes émotions pour cette nuit parce qu'Orso, il me montrait son lit. Il était pas dans un état à bien réfléchir et il était pas dans un état où j'pouvais lui refuser quoi que ce soit ou l'engueuler davantage. Je soupirai donc et fit le tour du lit pour m'allonger à ses côtés. C'était bien ma première fois dans son lit, vu que notre nuit ensemble, elle avait été dans ma chambre à moi alors niveau souvenirs et tout ça, c'était pas si mal. J'essayais tout de même de me concentrer sur ses besoins, son air un peu triste, son mal plutôt que sur le parfum de son savon et les traits de son visage. Si Orso pouvait passer à travers cette nuit, j'le pouvais aussi. J'me tournai vers lui pour lui faire face et déposai ma main sur son bras. « Orso? » demandai-je doucement. J'attendis qu'il tourne son visage vers le mien avant de prendre un air plus sérieux. « Tu me promets de toujours m'appeler en cas de soucis? » lui demanda-je. Déjà, il l'avait fait malgré notre dispute, ça me donnait bon espoir qu'il continue de le faire. J'voulais surtout lui faire part du fait que j'serais toujours là pour lui, no matter what.

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