La vie est un puzzle dont les pièces ont été mélangées par un fou - checo

Opale & Checo

Il avait beau être facilement tête en l’air et se laisser happer par mille choses à la fois, ça lui arrivait à Checo d’être capable de se concentrer fermement. Encore faut-il que l’activité soit rapide, parce que son niveau d’attention était bien limité. Dessiner sur un bout de papier, pour aider une amie, ça semblait soudainement plus important pour lui que servir des cafés. Il s’en était tout de même sorti sans trop de soucis, naviguant la fin de service comme un chef. Ce qu’il naviguait un peu moins c’est la discussion avec Opale. Il se sentait un peu con, incapable pour le moment d’avoir un semblant de naturelle face à elle. Ça allait finir par revenir, mais un temps d'adaptation était nécessaire. Heureusement, la brune savait comment le faire sourire. Une certaine légèreté s’installa même en lui quand elle évoqua leur bar habituel. “Bonne idée, ce n'est pas trop loin en plus.” Déclara-t-il, affichant maintenant un grand sourire. Peut-être bien que de se rendre dans ce lieu avec elle, ça allait faire remonter tout un tas de souvenirs, mais il ne s’en préoccupait pas tout de suite. À la place, il emboitait le pas d’Opale pour se rendre vers le Hendrix. Bowen n’étant pas une grande ville, il était revenu sans elle quelques fois. Jamais ça n’avait eu la même saveur. “Ça fait longtemps que je ne t’ai pas croisé là-bas d’ailleurs…” Remarqua-t-il, sans vraiment savoir si c’était ok d’aller jusqu’au bout de sa pensée initiale. “J’espérais un peu, si je suis honnête.” Ajouta-t-il finalement. Ce n’était peut-être pas la meilleure idée du monde, mais il avait besoin d’être un peu sincère. Ils avaient des amis en commun, forcément qu’en sortant avec eux, il avait toujours un peu espéré croiser Opale. Malgré tout, elle faisait partie intégrante de sa vie et le manque se faisait toujours ressentir quoi qu’il arrive. “J’espérais un peu qu’on se croise par hasard, tu sais, pour que ça paraisse moins bizarre.” Ça l’aurait sûrement été. Peut-être même plus que leur situation actuelle. Ça aurait été aussi gênant pour leurs potes. Alors c’était peut-être pas plus mal qu’ils aient cette chance de pouvoir renouer tranquillement, rien que tous les deux.

C’etait votre QG avec vos potes
Parce que ouais, vous avez pas mal de potes en commun avec Checo
Tu as déserté à votre dernière séparation
Tu voulais pas mettre vos potes dans l’embarras et tu voulais pas qu’ils choisissent
Tu voulais que cela soit Checo et point.
Pas qu’ils partagent leur temps soit avec l’un soit l’autre
Et tu pouvais pas venir à une soirée ou il serait
Alcool.. c’était sur
Tu allais tenter de le faire replonger,
Tu allais te faire féline pour qu’il accepte de te reprendre
Et la boucle sempiternelle allait reprendre
Tu l’écoutes et t’as le coeur qui se serre
Toi aussi t’avais espéré
Toi aussi t’avais manqué de flancher
T’avais trainé devant chez lui puis t’étais reparti
Tu lui souris doucement
«  j’ai évité d’y aller, je voulais pas te mettre dans une situation gênante… »
Tu le regardes et tu te dis que t’as pas eu l’idée du siècle
Parce que cela te replonge dans vos souvenirs
Vos bons souvenirs
Ceux qui restent encrés à ta peau
Ceux que tu revois en fermant les yeux
Ceux dont tu as encore la saveur au bout des lèvres
Tu avances vers le Hendrix
«  je suis pas certaine que cela aurait été plus simple qu’au café .. »
T’es certaine que non
T’es même certaine que t’aurais replongé sans difficulté
Tu glisses ta main dans la poche de Checo
Puis tu la retires parce que tu dois pas le faire
Tu te mordilles la lèvre inférieure te sentant idiote
«  désolée; les automatismes … »
Tu faisais ça depuis ado
Comme pour pas te perdre
T’es vraiment allumée comme nana.
Tu souris en rentrant dans le bar lui tenant la porte
L’odeur te fait du bien
C’est comme rentrer à la maison
«  tu veux toujours pareil ? Je te l’offre .. »
Tu te tournes pour le regarder dans les yeux

Opale & Checo

Avec elle, c’était plutôt simple de se laisser retomber dans les vieilles habitudes. Beaucoup trop, sûrement, mais aussi tellement agréable. La fin avait beau être similaire à chaque fois, son cœur ayant beau se briser un peu plus à chaque départ, ça semblait impossible pour le jeune Espagnol de ne pas avoir envie de flancher. Ces habitudes, que ce soit allé dans ce même bar, créer de la proximité physique ou même parler sans retenue juste pour le plaisir de tout partager avec elle, tout ça, ça lui manquait. Il ne s’imaginait pas un jour sans que ce manque n’existe. Alors ils essayaient de faire bien les choses, pour leur entourage commun, mais aussi pour eux. Parce que ce n'est pas évident de gérer ses propres sentiments sans mettre les autres en porte-à-faux. Alors il sourit, Checo, un petit sourire désolé, parce qu’il comprend ce qu’elle dit, ce qu’elle a voulu faire, mais il a un peu l’impression de lui avoir volé son endroit à elle aussi. Jamais ils n’auraient de solution miracle de toute façon. Seul le temps leur permettait de reprendre contact et peut-être qu’un jour la raison prendrait le dessus sans qu’ils ne replongent sans cesse dans les bras l’un de l’autre. Perdu dans ses pensées, à réfléchir à une possible solution moins gênante pour eux deux, il se laisse de nouveau surprendre. La main d’Opale dans sa poche, ça fait remonter une vague de souvenir, mais aussi des automatismes bien ancrés. Peut-être heureusement, elle s’éloigne avant qu’il n’ait le temps de réagir, avant qu’il ne passe son bras autour de ses épaules pour la maintenir contre lui. Simplement, il tourne la tête vers elle, les joues rouges et un petit sourire gêné étirant ses lèvres. “Hum… Nan t’inquiètes, c’est ok… Ça arrive.” Non, ce n'est pas ok, mais il n’osera jamais le dire. Tout ce que son petit cœur attend, c’est de replonger, encore et encore, et ce genre de geste ça ne l’aide pas. Il essaye de se convaincre, Checo. Il essaye de se dire qu’elle ne fait pas exprès, parce que c’est sûrement le cas, mais tout son être a envie d’interpréter ses petits gestes anodins. Il essaie si fort de se dire qu’elle veut vraiment être amie et pas plus. Il essaie si fort de ne pas se dire que cette fois-ci, c'est la bonne. Ils sont trop souvent retombés dans ce schéma-là, pour que ce soit différent. Alors il fait bonne figure et la suit dans le bar, se disant qu’il faut juste passer quelques étapes et qu’ensuite, ils arriveront à garder leurs distances. Pourtant, ça ne l’aide pas vraiment. Elle lui demande s’il veut la même chose que d’habitude et il sourit. Il hoche la tête positivement, sans un mot, profitant, malgré lui, de ce contact visuel pour se perdre dans ses yeux. Son cœur s’affole et il se sent gêné, alors il tousse, comme pour se redonner un peu de constance. “Oui, merci. Je vais nous trouver une table en t’attendant.” Qu’il décrète avec un petit besoin de mettre de la distance entre eux l’espace de quelques secondes. Il prend un peu la fuite-là, mais ça semble nécessaire. Le temps qu’Opale commande leurs boissons, il s’assoit, incapable de ne pas repenser à leurs moments dans chaque recoin de ce bar. Être là, avec elle, c’est bien plus dur que ce qu’il pensait, mais il prend sur lui. Il lui sourit quand elle revient vers lui et encore une fois, son regard se perd sur elle. Il a envie qu’elle s’assoit à côté de lui et pas en face, il a envie de la serrer contre lui et de ne plus la lâcher. “Comment ça va toi en ce moment sinon ? Quoi de neuf ?” Tente-t-il, sans grande conviction. Ça l'intéresse, bien évidemment, mais ça n’enlève rien à sa gêne. Alors il trinque rapidement avec elle avant d'apporter sa bière jusqu’à ses lèvres, comme si l’alcool allait l’aider. Ça pourrait bien avoir l’effet tout inverse, mais là, il ne réfléchit pas vraiment.

Tu auras toujours le même problème avec checo
Entre vous tout semble évident
Tu glisses ta main dans sa poche puis tu te ravises
C’est idiot
Tu le faisais toujours avant quand tu étais sa copine..
Maintenant t’es juste opale son ex.
C’est difficile de jongler entre ce que tu es et ce que tu as été et ce que te voudrais être à nouveau.
Checo il est dans ton monde depuis longtemps et c’est difficile quand il ne navigue pas autour de toi
Son absence te créer un vide immense
Et quand tu y penses ton coeur se serre.
Vous entrez dans le bar et l’odeur même de l’endroit te donne un coup de fouet
Tu as évité de venir, tu le dis honnêtement
Tu as évité checo pas parce que tu ne voulais pas le voir non … au contraire parce que tu voulais le voir un peu trop.
Tu voulais reprendre et c’est idiot parce que c’est toi qui es parti pas lui
C’est toi opale le problème
Toujours toi.
Brisée
Depuis checo t’as vu quelques gars; mais t’arrives pas a aller au bout
T’en as pas envie, t’as jamais envie opale.. si t’avais envie avant.
Tu le regardes dans les yeux et t’as ton coeur qui accélère, tu le sens cogner contre ta cage thoracique.
Il part vous chercher une table et tu le connais assez pour savoir qu’il est mal à l’aise.
En même temps..
Tu commandes vos bières avant de le rejoindre
Tu t’installes en face, même si ta place c’était toujours à coté, ado vous partagiez vos écouteurs pour écouter la même chanson..
Tu te perds un peu dans le passé et ça te pince le coeur
Tu relèves le nez pour le regarder
« oh trois fois rien … ma mère m’a jeté dehors depuis que j’ai encore arrêté l’université.. elle m’a coupé les vivres aussi.. pour m’apprendre la vie.»
Tu le dis de manière totalement détachée, tu étais en colère au début puis tu t’es débrouillée.
Tu bois une grande gorgée de bière pour apaiser ton coeur qui déraille quand checo est trop proche de toi
Tu te perds complètement à le regarder.
t’aurais bien besoin qu’il te serre là.. pendant des heures pour te réaligner avec toi même
Qu’il te serre fort pour que tu restes entière et complète, t’as peur opale…
Depuis que checo est plus avec toi, t’as peur de ne plus jamais rien ressentir
Et quand vous devenez inséparable t’as peur de trop ressentir, c’est un cercle sans fin.
Pourtant là tes yeux perdus dans ceux de checo lui hurlent silencieusement « aime moi encore ».

Opale & Checo

La proximité avec Opale, elle crée une toile subtile d'anticipation et de nostalgie. Perdu dans la familiarité chaleureuse du passé et de l’incertitude du présent, ça semblait dur de vraiment se positionner totalement. La chimie persiste, palpable dans chaque sourire et chaque échange de regards. Ça ne l’aide pas vraiment, Checo. Il se perd dans ses yeux bien trop facilement, luttant contre la cascade de sentiments enfouis en lui. Ce genre de moment, aussi gênant soit-il, n’aide pas à effacer ses questionnements sur eux, sur ce qu’ils sont et ce qu’ils auraient pû être. Les souvenirs émergent comme des ombres douces, rappelant les éclats de rire partagés et les moments tendres. Le verre à la main, il navigue entre la tentation de plonger dans la nostalgie et la prudence de rester dans le présent. Opale lui glisse entre les doigts à chaque fois, comme un mirage en plein désert, sans qu’il comprenne totalement pourquoi. Alors il fait de son mieux pour rendre ça normal, pour rendre ça amical, pour ne pas se faire une nouvelle fois de faux espoirs. “Je comprends mieux le job au café.” Dit-il avec un petit sourire désolé. Elle ne semblait pas si atteinte que ça par la situation, mais ça n’empêchait pas l’espagnol de compatir à la situation. “Tu t’en sors comment ? T’as réussi à trouver un logement facilement ?” Sincèrement curieux, poser des questions et parler ça l’aidait également à se sentir plus à l’aise. Les mots peuvent s'enchaîner, bien aidés par la bière entre ses mains. Il préférait nettement parler d’elle et se concentrer sur le présent plutôt que de laisser son esprit sur-interpréter ce moment. Il se savait coupable de ça par le passé, alors autant ne pas reproduire les mêmes erreurs. “Si t’as besoin de quoi que ce soit, je suis là, tu sais…” Un nouveau sourire gêné se dessinait sur son visage. Bien évidemment qu’il aurait sauté sur l'occasion de l’aider si elle l’avait contacté à cet instant. Elle était bien trop importante pour lui pour qu’il ne mette pas leur passé de côté si ça permet de l’aider. Il espérait pourtant que ces mots soient superflus, qu’elle sache déjà qu’il serait toujours là pour elle, quoi qu’il arrive, mais ça ne fait jamais de mal de le dire à haute voix.

C’est sur que c’était pas tellement ton style avant de travailler
Enfin pas de cette manière
T’avais donné des cours de surf en bénévole ou tu passais ton temps en refuge pour animaux mais c’était pour apporter de l’aide pas pour avoir de l’argent
t’avais jusqu’à présent les cartes pleines
Tu n’as pas tellement mal pris la chose en réalité
La colère de ta mère et sa punition
Tu te débrouilles plutôt bien
T’as une quantité d’objet pour tenir une vie sans faire de shopping
Tu as trouvé un appartement qui n’est pas si mal
Et ton job te permet de manger et payer tes factures
En vrai pour quelqu’un qui n’a jamais aimé compté les comptes sont plutôt bons.
C’est un discussion normal entre deux amis que vous avez là..
Ça te fait un petit pincement au coeur.
Tu souris en hochant la tête
«  oui j’ai trouvé un petit appartement plutôt cool .. mon chevalet; ma planche de surf et mes fringues rentrent par miracle à l’intérieur. »
Tu ris en prenant une grande gorgée de bière
« faudra que tu passes le voir … » c’est peut être pas une bonne idée ça opale
Que Checo passe chez toi
c’est pas l’idée du siècle pourtant t’aimerais lui montrer ton appartement, ton velux qui offre une vue imprenable sur la Voie lactée.
Tu le regardes et tu prends la mesure de ce que tu as perdu.
Quand il te dit qu’il sera toujours là si tu as besoin de lui.
Tu te sens affreusement seule quand tu le regardes
Avant il remplissait les trous de ton coeur abimé
c’est toi l’idiote dans cette histoire tu t’enfuis parce qu’il mérite mieux que toi et tu finis par revenir parce que vivre sans lui c’est comme retirer toute la saveur du monde.
Si seulement t’étais pas brisée opale.
Si seulement tu lui avais parlé de ce qui te ronge depuis si longtemps
De la trace indélébile sur ton âme… ton corps..
Tu souris doucement
« merci…. j’espère que tu sais que c’est réciproque.. tu m’appelles et je débarque.. » c’est si vrai ..
Tu bois une nouvelle gorgée. Tu ne sais plus comment agir avec lui ..
Vous avez été si longtemps plus que des amis
T’as envie de te serrer dans ses bras pour prendre une dose de réconfort
Pour oublier les galère pour …
Tu te racles la gorge avant de reprendre
«  Et toi alors quoi de beau dans ta vie ? »
Il faut discuter pour ne pas retomber dans tes vieux travers.

Opale & Checo

Ça lui faisait un peu bizarre à Checo de ne pas être au courant de tout ce qui avait pu se passer dans la vie d’Opale. Leurs vies s'entrelaçaient souvent, ils avaient l’habitude de tout savoir de l’autre. Alors ce rappel de la distance qui s’était immiscée entre eux depuis leur dernière rupture lui piquait légèrement le cœur. Puis rapidement, c’est la curiosité qui rentre en jeu. Le besoin d’être au courant maintenant que le sujet est sur la table. Un petit sourire se forme sur le visage de l’espagnol, content de la savoir bien dans son nouveau chez elle. “Avec plaisir, je serais bien curieux de voir cette perle qui peut accueillir tout ça.” Dit-il en riant. Il ne pensait même pas au fait qu’aller chez elle et se retrouver tous les deux là-bas ça pourrait être dangereux. Là, il arrivait simplement à se réjouir pour elle, sans penser à autre chose. Sans avoir peur de ce qui pourrait possiblement arriver, sans avoir peur de se faire des films dans sa tête et d’espérer à nouveau. Non, là, il arrivait à agir en ami et c’est bien plus que ce qu’il pouvait espérer de lui-même. “Je sais…” Répondit-il avec un petit sourire quand elle déclara être aussi là pour lui si besoin. Malgré son sourire et sa main qui venait machinalement se poser sur celle d’Opale l’espace d’un instant, le doute l’envahissait doucement. Elle avait fui tellement de fois, Opale, qu’il avait un peu de mal à la croire. Il en avait envie au plus profond de lui, mais son cœur avait pris bien trop de revers pour qu’il y arrive complètement. Elle le sortait de ces pensées en retournant la question. C’est comme s’il se faisait prendre cours, Checo, alors que c’est bien comme ça que les conversations fonctionnent. Une personne pose une question, l’autre répond et enchaîne. Le regard un peu perdu, il secoua la tête, comme pour réfléchir plus vite. “Hum… J’ai aussi quitté le foyer familial. J’ai trouvé une chambre en coloc. Sinon… Rien de bien nouveau, tu me connais, je change de boulot comme de chemise et je fais du vélo. La routine.” Annonça-t-il en riant. Elle n’avait rien de très excitant dans sa vie. Le seul job qu’il avait depuis longtemps, c’était dogsitter, sinon, il trouvait juste de quoi payer les factures. Il est simple Checo, il n’a pas besoin de grand-chose pour être content. Un vélo, un peu d’argent pour vivre, des amis, sa famille et son chat. Voilà son essentiel. Pas besoin de trop de fioritures. Le seul truc qui lui manquait réellement à présent, c’est quelqu’un pour partager cette vie tranquille. “Est ce que… Je peux te poser une question sur… Sur nous ?” Tenta-t-il sans trop de confiance. Il doutait de la pertinence de ce qu’il voulait demander. “Nan, oublie. J’suis pas sûr que ce soit une bonne idée en fait.” Il avait soudainement envie d’avoir des réponses, mais c’était sûrement trop tôt pour ça. Leur relation était déjà bien trop fragile pour prendre le risque de l’abîmer avec ça. “Tu vois, il y a un truc qui ne change pas trop non plus: mon incertitude.” Ajouta-t-il en riant plus pour tenter de se détendre qu’autre chose. Son regard fuyant, sa main qui grattait sa nuque nerveusement pendant que l’autre apportait son verre jusqu’à ses lèvres. Tout dans son langage corporel laissait entendre un certain malaise.

Ton appartement c’est le sac de mary Poppins en réalité
Vu sa taille c’est de la magie de faire entrer tout ce que tu possèdes à l’intérieur.
Mais est ce que voir Checo au milieu de ton appartement c’est une bonne idée ?
T’en sais rien
Enfin si tu te doutes que c’est pas forcément l’idée du siècle.
Pourtant t’as envie de lui montrer, de lui faire voir tes nouvelles toiles..
Checo a toujours encouragé ta fibre artistique,
Il t’a toujours encouragé
Il a aidé dans la réparation de ton être
Et pourtant toi
Tu lui fais du mal.
Tu lui brises le coeur.
Tu changes de sujet pour t’occuper l’esprit pour ne pas trop songer.
Tu l’écoutes avec attention
Il avait aussi déménagé … c’est drôle cette similarité
T’aurais aimé l’emmerdé quand ils faisaient ses cartons.
« ça doit être cool d’être en coloc, tu te sens jamais complètement seul comme ça… »
Tu bois ta bière doucement quand il demande ton autorisation pour une question
Ce genre de question que t’évites opale
Celle où tu n’as pas de réponse
Du moins pas des réponses logiques.
Il se rétracte et t’as le coeur qui se serre
En réalité c’est toi la fautive toujours opale.
Checo il est victime de ton être brisé.
Il est mal à l’aise et toi tu observes ta bière un moment silencieuse avant de relever le nez pour le regarder dans les yeux
«  vas y je t’écoute, pose ta question et si je ne sais pas comment y répondre aujourd’hui je te répondrai une prochaine fois… »
Tu lui offres un petit sourire
Pour l’encourager à se libérer peut être que cela vous fera du bien de vous libérer de non-dis.
« je sais que … je suis pas évidente à suivre… j’ai du mal parfois moi même .. »
Que tu murmures mélancolique d’un coup
Tu te sens seule et vide opale
Comme avant…
c’est toujours le même schéma dans lequel tu te replonges encore et encore

Opale & Checo

Quelques changements notoires avaient eu lieu dans leurs vies depuis la dernière fois. Ils devraient être habitués à ce rythme depuis le temps. Leurs vies entrelacées, entre moments partagés et moments d'éloignement. Est-ce qu’on pourrait même parler de routine à ce stade ? “Je suis presque sûr que ma coloc utiliserait plutôt le mot fatigant, mais oui, moi, je trouve ça cool. ” Dit-il en riant. La pauvre Kenzie ne savait pas vraiment dans quoi elle s’embarquait en acceptant le jeune Espagnol dans le rôle de son colocataire. C’est certain qu’il apportait beaucoup d’ondes positives dans la maison, mais avec venait aussi le flot incessant de paroles et d’attention qui venait avec le package. La petite boule d’énergie qu’il pouvait être, ce n’est pas pour tout le monde. Ce n’était pas toujours pour Opale non plus, à en juger par l’état de leur relation. Pour la première fois, Checo osait un peu aller vers une demande d’explication avant de se rétracter bien vite. Le doute l’emplissait fortement, alors que son regard fuyait celui de son ex. Une part de lui avait beau vouloir des réponses, l’autre voulait conserver ce lien avec elle. Lien qui pouvait ne tenir qu’à un fil. La gêne pouvant vite arriver, la peur de froisser l’autre, la peur d’être trop ou pas assez, tout simplement. Alors même si elle tentait de le rassurer, Checo ne se sentait pas totalement en confiance. Il prenait quelques secondes de silence pour réfléchir, chose assez rare chez lui, mais il voulait bien faire les choses. “On vient de se retrouver, j’ai pas envie de tout casser.” Admit-il en premier lieu. Il en avait trop dit ou pas assez, il devait maintenant assumer et poser sa question. Ça n'empêchait pas pour autant de faire un petit disclaimer avant. “Est-ce que… Est-ce que c’est parce que je suis pas mal routinier que tu te lasses de moi ?” Dit-il finalement en relevant le regard vers elle. Il n’avait pas envie de la mettre dans l’embarras, ce n’était pas le but de la question. Seulement, avoir cette réponse ça l’aiderait. Parce que Checo, il est en accord avec lui-même. Il sait comment il est, comment il fonctionne, ce qui le rend heureux. Il sait qu’il n’a pas de grosses ambitions dans la vie, qu’il n’est pas de ces genres-là au futur totalement excitant. Il se complaît dans ce qu’il a, voit la beauté dans le quotidien et profite doucement de chaque instant. “Tu peux m'le dire, j'le prendrais pas mal.” Ajouta-t-il d’une voix douce. Il était sincère dans ses mots Checo. Ça lui ferait sûrement mal que ce soit la raison qui l’a souvent éloignée de lui, ça lui ferait mal de savoir qu’il n’est pas assez, mais en même temps, de savoir ça, ce serait aussi une bonne manière de tourner la page une bonne fois pour toutes.

Tu souris parce que tu l’imagines, solaire, bavard, bruyant, drôle, à l’écoute..
Du checo dans toute sa splendeur.
Il est comme ça depuis toujours
Une boule d’énergie, avec des idées qui fleurissent en permanence.
Il demande une explication; qui n’en demanderait pas après tout
Tu souffles le chaud et le froid opale
Tu aimes et pourtant tu brises le coeur.
T’es pas tellement compréhensible comme nana.
Puis il demande si tu te lasses de lui
Si votre routine de couple finit toujours par être un poids.
Tu fronces des sourcils.
Tu te le prends en pleine gueule en réalité, c’est ça que tu fais à chaque fois que tu te sépares de lui opale
Tu lui laisses penser que t’en as marre
Qu’il ne peut te retenir
Il n’essaye plus de le faire maintenant à force tu as usé sa résistance. Il est résigné à te voir partir un jour
Comme une bombe à retardement
Il ne sait pas quand tu vas exploser et pourtant il revient se jeter dans la gueule du loup encore et encore.
Tu es une mauvaise personne.
Tu secoues la tête vivement comme piqué d’une tristesse infinie
«  non voyons t’es pas lassant comme garçon Checo … »
c’est si sincère en réalité et tu en as marre de cacher le fond de ta pensée
«  c’est moi le problème pas toi.. tu finis toujours par me faire peur.. »
Parce que tout est trop intense
Tout est trop doux, agréable, joyeux
Tu ne mérites pas un mec aussi génial
«  à chaque fois .. ça s’emballe.. tout est si intense, si puissant.. je suis comme une junkie, j’ai besoin de ma dose de toi et cette violence en moi.. elle me fait peur.. t’es vraiment pas lassant .. t’es tout l’inverse.. je sais juste pas gérer ce trop … »
Tu baisses le nez sur ta bière, tu fais rouler la bouteille entre tes doigts
Tu ..
T’as le coeur qui tambourine
Même là face à lui tu le sais que tu seras jamais guéri peut être que vous pouvez plus faire marche arrière .. être amis …
Tu te mords l’intérieure de la joue comme à chaque fois que tu sens que la pression te submerge.
« tu mérites tellement mieux que ça .. » que tu murmures désolée.

Opale & Checo

Il y a quelque chose d’étrange dans cette demande d’explication. Il n’avait pas envie de rendre les choses bizarres entre eux, mais c’était déjà un peu le cas. Il n’avait pas envie de paraître pour le gars insécure, mais il l’était déjà en quelque sorte. Il ne voulait pas la mettre mal à l’aise, mais il ne l’était pas lui-même en posant sa question… Beaucoup de contradictions qui se balançaient dans sa tête, comme une balle qui rebondirait à l’infini. Perdus dans le tumulte de ses pensées, les mots se faisaient rares chez l’espagnol. Ce n’est pas souvent que ça se passe. Là où d’habitude, il aurait pris dix phrases et de nombreux détours, suivant le flot de ses paroles, ici, il allait direct, les deux pieds dans le plat, ne se laissant pas le temps de tergiverser. “Te faire peur…” Répéta-t-il dans un murmure, pas certain de bien comprendre où elle voulait en venir. La réponse d’Opale était loin d’être celle à laquelle il s’attendait. En fait, même si l’admettre aurait été dur, il aurait pu se faire à l’idée d’être finalement lassant. Il s’était presque déjà préparé à cette éventualité. Il ne s’attendait certainement pas à entendre qu’il lui faisait peur. Il écoutait le reste de ses paroles assidûment, essayant de faire sens. Il restait silencieux un moment, incapable de former quelconque commentaire à l’oral et encore moins dans sa tête. C’est lui qui avait abordé le sujet, elle n’avait rien demandé, et maintenant, il se retrouvait un peu comme un con à ne pas savoir quoi dire. “Je… Et si… Si on est juste ami, tu n'as pas ça ?” Demanda-t-il finalement, toujours dans l’idée de comprendre au mieux la situation. “J’veux dire… C’est une chose quand on était ensemble, mais c’est ok quand on est comme on est aujourd’hui ?” Il se sentait un peu mal de poser ces questions. Il avait cette impression bien trop forte qu’il était en train de dépasser une ligne. Comme s’il empiétait un peu trop dans la vie privée d’Opale. “J’suis ok avec le fait qu’on se voit et qu’il y ait des temps de pause quand t’as besoin… Enfin, je crois… Si c’est ce que t’as besoin.” Tenta-t-il en plus. Il cherchait une solution, Checo, parce qu’il avait envie de l’avoir dans sa vie, d’une manière ou d’une autre. Maintenant, qu’il connaissait un peu la raison qui la poussait à s'éloigner, il se sentait un peu capable de faire avec. Ça allait demander de se protéger un peu, mais rien qui ne lui semblait insurmontable sur le coup.

Tu te sens vulnérable d’un coup
Tu viens de lui avouer ce qui entraine chacune de vos ruptures
Chacune de tes ruptures en réalité parce que c’est toi qui part à chaque fois.
Checo tu l’aimes mal opale, tu l’aimes intensément et cette intensité elle finit toujours par te faire flipper.
Pourtant quand tu le croises avec une autre t’as le coeur dans le fond de tes pompes.
Tu sais pas l’aimer
Mais t’es pas capable de le laisser totalement.
Tu fais tourner ta bière entre tes doigts
Tu regardes la table parce que tu sais pas comment gérer cette vérité, t’as peur de lire dans ses yeux
T’as peur de voir la déception ou la colère
Pourtant tu le connais Checo
Tu connais sa douceur infinie, cette douceur qui apaise ton coeur depuis des années
Celle qui t’a permis d’avancer
De retrouver le contrôle de ce corps que tu détestais
Tu lui as jamais parlé de ce qui te fait encore si mal aujourd’hui
T’en as jamais parlé à personne
T’as encore honte opale
Tu te sens encore sale parfois
Tu l’écoutes parler, tu sens qu’il ne sait pas comment prendre ce que tu viens de lui dire
T’aurais peut être juste du mentir opale
Lui dire qu’il est lassant
Que tu t’ennuies alors tu t’en vas
Mais t’en es pas capable
Déjà parce que tu mens pas très bien et que Checo mérite pas de mensonge.
Il n’est pas le problème, au contraire..
Votre petite routine quand vous êtes en couple elle t’a toujours convenu.
Il cherche une solution tu le vois bien
T’as mal au coeur pourtant
Tu relèves les yeux sur lui pour le regarder
Il est craquant checo,
Il se rend même pas compte à quel point
Et cette douceur .. tu tombes pour elle à chaque fois comme une mouche.
« je… j’ai envie de t’avoir dans ma vie… je… sais juste pas… comment faire sans retomber amoureuse de toi… » que tu murmures
Etre amis vous l’êtes mais vous avez toujours été plus que ça
Et l’amour il s’efface pas
Tu as beau essayer
Tu y reviens toujours.

Opale & Checo

Avec Opale, c’est toujours un torrent d'émotions. Il a toujours du mal à gérer Checo. C’est fort. Très fort. Peut-être trop. Il a cette sensation en lui que ça ne partira jamais vraiment, comme si elle avait marqué son âme au fer rouge. Les sentiments, même s’il les enfouissait tout au fond de lui, ils n’étaient jamais bien loin de refaire surface. Il suffisait de le voir là, dans ce bar, en train de la regarder, plein d’incompréhension. Ils n’avaient jamais pris le temps de s’expliquer sur leur histoire et les départs à répétition d’Opale. Elle semblait lui filer entre les doigts à chaque fois, sans qu’il ne puisse rien y faire. Au fond, il s’était accoutumé à ça Checo et il était prêt à prendre ce qu’on lui donne, au risque d’avoir son cœur brisé une nouvelle fois. C’est mieux que rien. C’est ça qu’il se dit. Sauf que ce que lui est prêt à accepter, ce n’est pas forcément la même chose que ce qu'elle, elle veut. “Ce.. C’est… Hum… Ce serait une mauvaise chose ?” Qu’il demande bien timidement. Il prend des risques et il le sait. Toute cette conversation, elle ravive en lui une envie de se battre. Checo, il sait pas gérer ses émotions, ça remonte toujours trop vite. Quand bien même il essaye de se contenir et d’être juste un ami, son cœur prend toujours le dessus bien plus vite qu’il ne le voudrait. “J'sais pas trop comment faire non plus…” Avoua-t-il en grimaçant légèrement. Au fond, il ne sait pas vraiment s’il a le droit de dire tout ça. Elle a été bien honnête avec lui en lui disant qu’elle avait peur et que tout était trop intense et lui, qu’est ce qu’il trouvait à faire, c’est laisser son espoir prendre le dessus. L’espoir qu’un jour, il arriverait à trouver la bonne recette parce que l’amour est là et qu’il ne voulait pas passer à côté. “Si je suis totalement honnête avec toi… Et avec moi aussi. Je ne sais pas si je pourrai un jour ne pas être amoureux de toi.” Il baissait le regard vers sa bière, un peu honteux. Peut-être bien qu’elle allait prendre la fuite encore une fois et qu’il allait rendre toute cette histoire encore plus compliquée. Il n’y a pas de machine arrière possible une fois ces mots prononcés. Ils allaient devoir bosser ensemble et peut-être qu’avec ces mots, il rendait cette situation plus gênante qu’elle ne devrait être. “Mais je peux faire avec. T’inquiètes pas pour moi et surtout, je veux pas que ça rende les choses bizarres, même si ça l’est déjà.” Il relevait les yeux vers elle, rouge de honte, conscient qu’il en avait trop dit et qu’il n’aidait pas la situation.

Tu sais que tu lui brises le coeur trop souvent
Tu te brises le tien en même temps.
Tu te sens coupable ne ne pas être capable d’aimer correctement.
À chaque fois que l’amour te submerge complètement que tu te sens incapable de vivre sans Checo tu fuis
Comme si tu voulais te prouver à toi même que t’en étais capable opale
Que t’es une femme forte.
Tu veux te prouver que ce qui t’es arrivée n’est pas parce que tu es faible.
Tu regardes ta bière,
Tu te sens vulnérable
Comme à chaque fois que Checo est avec toi
Il fait ressortir ton coté sensible et amoureux.
Ça serait une mauvaise chose ?
Tu ne sais pas opale
Et si tu gâches tout comme d’habitude.
Et si tu …
Tu lèves les yeux pour le regarder
L’amour entre vous il ne disparaît jamais.
Il semble attendre patiemment que vous vous retrouviez.
Que vous retrouviez le chemin.
Il ne sait pas plus que toi opale.
Tu le sais comme c’est facile
De retomber en amour avec Checo
De se laisser aimer
D’aimer en retour.
Tu te sens tellement coupable quand tu le vois baisser les yeux mal à l’aise d’un coup.
Les choses seront toujours bizarres en réalité
Deux anciens amoureux qui bossent ensemble en essayant d’être amis.
Tu le regardes quelques secondes sans parler
Le temps semble ralentir
Dans ta tête une lutte
Et tu te lèves t’as l’impression d’être hors de ton corps
Tu fais le tour pour venir t’asseoir à coté de Checo
Tes bras venant l’encercler
Tu te serres contre lui
T’as les yeux brillants d’émotion
L’amour qu’il te porte même si t’es pas capable de comprendre comment il peut t’aimer
Cet amour là il te fait sentir vivante.
Tu te serres contre lui
Ton nez collé à son cou
L’odeur de checo
l’odeur de l’amour.
Tu murmures
« c’est pas une mauvaise chose … excuse moi … »
D’etre impossible à comprendre
De partir et de revenir
d’aimer et de briser le coeur..
T’es impossible opale et Checo il mérite mieux que ça
Mieux que toi.

Opale & Checo

Parfois, il a cette sensation de trop parler, Checo. Les mots sortent de sa bouche sans qu’il ne contrôle grand-chose. C’est quelqu’un de volubile, ça l’a toujours été. Il ne peut pas trop aller contre sa nature. Il parle, encore et encore, sans contrôler le flux de paroles qui s’échappe de ses lèvres. Parfois, ça pose problème, parce qu’il a une énergie qui ne match pas avec tout le monde. Parfois, c’est juste qu’il exprime des choses sans forcément prendre en compte une vue d’ensemble. C’est un peu ce qui se passait là, avec Opale. C’est un peu ce qui se passait à chaque fois d’ailleurs. Il ne sait pas tenir ses sentiments pour lui et ça les bloque peut-être dans une boucle infinie. Il avait beau dire pouvoir tenir ses sentiments pour lui, rien que le fait d’en parler, c’était une preuve de l’inverse. Dire à Opale toutes ces choses, c’est la porte ouverte à tout, parce qu’au fond, il sait très bien que si elle revient vers lui, l’espoir va renaître en lui. Et c’est ce qui se passait alors que son regard suivait la jeune femme qui se rapprochait de lui. Cette chaleur qui l’envahissait alors qu’elle venait se blottir contre lui, c’était bien trop addictif pour qu’il puisse s’en passer un jour. Instinctivement, il imitait son geste, passant son bras autour d’elle pour la serrer contre lui. Rarement silencieux, il l’était pourtant l’espace d’un instant. Comme si les mots allaient couper ce moment. À la place, il posait sa tête contre la sienne, fermant les yeux pour mieux s'imprégner de cette douceur. C’est comme si l’aura d’Opale enveloppait tout son être, le plaçant délicatement dans une bulle de douceur. Ça nourrissait tout son être d’un espoir si commun chez lui. L’espoir qu’un jour, il n’y ait pas d’interruption dans cette proximité qu’ils avaient. Doucement, il se détachait un peu d’elle, juste pour pouvoir plonger dans ses iris azur. Nul doute qu’il pourrait se noyer à l’infini dans ce regard. Opale, elle l’envoûte, elle le charme, elle le complète. Alors forcément, avec tout ça, venait la folle envie de l’embrasser, ça le titillait de plus en plus, mais il sentait qu’il dépassait une nouvelle ligne en ressentant tout ça. “Stop moi si je vais trop loin.” Qu’il murmure en guise d’avertissement. Puis, il dépose délicatement ses lèvres sur le front de la jeune femme, comme si ce geste-là était autorisé. Pour le reste, il attendait une permission tacite. Un accord, même non-verbale qui lui indiquerait qu’elle était prête à ce genre de rapprochement. Son visage faisant de nouveau face à celui d’Opale, il attendait ce signe pour compléter les quelques centimètres qui séparaient encore leurs lèvres, bien désireux de retrouver cette proximité avec elle.