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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 Le goût de l'alcool, c'est comme le vélo. Ça ne s'oublie pas ! [Donnie]

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MessageSujet: Le goût de l'alcool, c'est comme le vélo. Ça ne s'oublie pas ! [Donnie]   Le goût de l'alcool, c'est comme le vélo. Ça ne s'oublie pas ! [Donnie] EmptyDim 10 Mar 2013 - 21:45

« Servez moi un verre de ce que vous avez de plus fort. N'importe quoi, je m'en fiche. Mais un truc vraiment fort ! » Attendez une seconde, faites un petit arrêt sur image là. Ce n'est tout de même pas cette chère Jonelle Brannen accoudée là au comptoir à réclamer de l'alcool ? Non mais sérieusement, depuis combien de temps elle n'a pas laissé ses lèvres effleurer un breuvage de la sorte ? Je croyais qu'elle avait décidé de redevenir la sagesse incarnée, la médecin irréprochable. Je pensais qu'elle s'était débarrassée de ses vices les plus profonds pour vivre une vie banale, monotone. A vomir. Elle n'aura décemment pas tenue longtemps, la petite... Voilà sans doute se que ce disait le serveur à l'heure actuelle, fixant la jeune brune comme si il faisait face à un revenant. « Quoi ? Tu veux que je répète non ? Je suis venue à pied c'est bon, et je ne suis pas de service cette nuit. Je ne mettrais aucune vie en danger alors, s'il te plait, sers moi ce foutu verre ! »

Humeur massacrante qui révélait au grand jour le fort caractère sommeillant en elle. Il faut dire qu'elle n'avait pas eu une journée des plus simples. Levée aux aurores, elle avait été obligé de s'occuper de deux militaires blessés au combat, comme son défunt père. Une situation idéale pour ouvrir davantage cette plaie béante qui stagnait en elle. Pour ne rien arranger, elle avait également eu affaire à l'appel mensuel de sa mère qui avait le don de l'énerver à chaque conversation téléphonique puis la journée s'était terminée par ce somptueux constat que son histoire d'amour naissante n'allait pas éclore davantage. Journée minable qui se poursuivait donc dans un soupir, au bar du coin.

Le serveur s'était finalement résigné à lui servir son nectar et elle n'avait pas tarder à porter ce dernier à ses lèvres. Grimaçant légèrement à la première gorgée, elle savait que ce n'était pas forcément la meilleure idée que de retomber dans ce genre de soirées mais elle semblait s'en ficher éperdument. Assis à côté d'elle, un homme qu'elle n'avait jusqu'à présent jamais vu semblait observer la scène. Haussant un sourcil, elle maintint le regard de l'homme avant de boire une nouvelle gorgée puis de s'exprimer à nouveau. « T'as jamais vu une femme boire peut-être ? »

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MessageSujet: Re: Le goût de l'alcool, c'est comme le vélo. Ça ne s'oublie pas ! [Donnie]   Le goût de l'alcool, c'est comme le vélo. Ça ne s'oublie pas ! [Donnie] EmptyDim 10 Mar 2013 - 22:32



D'habitude, il était rare que je foute les pieds dans cette partie de Bowen. Le sable, la mer, beark ! Moi je préférais les endroits marécageux et les quartiers qui fleuraient bon le goudron et la misère sociale. Mais bon, une fois n'était pas coutume, il faisait beau, j'étais donc naturellement venu mater les petits culs sur la plage, la clope au bec, assis sur un banc que j'allais peut être réserver pour dormir ce soir au cas où je décidais de me mettre une bonne vieille musette des familles. Finalement, l'après midi fila assez rapidement et j'avais fumé un paquet de clopes, un peu déçu par le manque d'affluence à la plage par ce temps avant de me rappeler que j'avais garé mon camping-car dans un patelin de 7000 pélos. J'avais pris soin de prendre une petite liasse de mon pactole avant de partir, alors autant la claquer dans des trucs à picoler. Le pas trainant, pour ne rien changer, sans allure, je me dirigeais donc vers le bar de la plage, un bar un peu trop classe pour les cradingues de mon espèce, pensais-je, si bien que je doutais de pouvoir y entrer.

Mais finalement, je passais les portes et je filais vers le comptoir, à côté d'une gonzesse brune qui incendiait le barman. Je respectais très peu de monde et de professions, mais alors là, s'attaquer aux barmans, c'était inconcevable ! Comment osait-elle ? Je lui lançais un regard lourd de mépris tandis que le barman lui apportait son verre, visiblement contrarié, le pauvre. La gonzesse grimaça en goûtant la première gorgée... Débutante. Puis, elle se tourna vers moi et soutint mon regard quelques secondes.

« T'as jamais vu une femme boire peut-être ? »

Je haussais les sourcils, blasé, habitué à me faire rentrer dans le lard par des inconnues. De toute évidence, pour cette fois ci, je l'avais bien cherché, vu les regards que je lui lançais. Le Barman vint se planter devant moi. Tant mieux, je voulais qu'il voit ça. J'acquiesçais à la fin de la phrase de cette femme visiblement peu sympathique et lui répondit avec un ton très sarcastique.

«Oh si, m'dame, mon ex-femme buvait tellement qu'un jour elle a essayé d'me tuer en m'arrosant d'alcool et en m'courant après avec des allumettes.»

Bon, en fait, c'était pas un sarcasme, c'était vraiment arrivé. Et heureusement qu'il y avait une piscine gonflable pour les gamins pas loin de l'endroit où tout ça s'est passé, sinon je serais plus là pour en parler. Quoi qu'il en soit, même quand on est habitué à se faire casser le moral par des jolies femmes, celle ci méritait une leçon. Je me tournais vers le barman, qui attendait impatiemment ma commande, comme s'il n'avait pas compris que j'étais de son côté, l'idiot.

«La même chose qu'elle.» indiquais-je d'un signe de la tête en direction de ma voisine, bien décidé à lui montrer ce dont j'étais capable. Le barman m'apporta rapidement mon breuvage, et, sans savoir ce que c'était, je vidais le verre d'une traite, les yeux fermés, sans difficulté, avant de reposer le verre fermement sur le comptoir et de m'essuyer grossièrement les lèvres du revers de ma manche. Je lâchais également un "Aaaah!" sonore et je me tournais vers ma voisine, qui n'avait fait qu'attaquer sommairement son godet, comme si de rien était. Mon visage affichait un petit air narquois, si elle voulait jouer à celui qui avait la plus grosse descente, elle ne savait pas vraiment à qui elle s'attaquait... J'avais tellement picolé dans ma vie que mon corps avait développé une résistance naturelle à l'alcool. Je lui envoyais à nouveau un petit signe de la tête, bien décidé à la provoquer.

«T'as rien dans l'sac.»

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MessageSujet: Re: Le goût de l'alcool, c'est comme le vélo. Ça ne s'oublie pas ! [Donnie]   Le goût de l'alcool, c'est comme le vélo. Ça ne s'oublie pas ! [Donnie] EmptyLun 11 Mar 2013 - 10:24

Pitié... Voilà comment la situation aurait pu être résumée en un seul et unique mot. Ce tableau qui se dressait sous les yeux du barman et sous le regard de certains autres clients visiblement amusés faisait ni plus ni moins pitié à voir quand on connaissait réellement Jonelle. A l'heure actuelle, elle aurait du être chez elle pour se reposer ou encore à l’hôpital à gérer des urgences inattendues, mais surement pas avec un verre à la main. Pas ici.

«Oh si, m'dame, mon ex-femme buvait tellement qu'un jour elle a essayé d'me tuer en m'arrosant d'alcool et en m'courant après avec des allumettes.» . Face à cette réplique, la jeune femme resta de marbre, muette. Ignorante. Là où certaines personnes auraient remis la parole de l'homme en question ou se seraient étonnés de la violence dont semblait faire preuve son ex-femme. La brunette elle, n'était surprise de rien. Il faut dire que dans l'exercice de sa fonction médicale, elle en voyait souvent de belles. Des soit-disant accidents quelque peu étranges et loufoques qui, parfois, dépassaient de loin ce récit saugrenu. Il n'était parfois pas simple de s'expliquer le pourquoi du comment une femme pouvait se retrouver avec trois épingles à linge dans l'estomac ou encore un homme se retrouver avec une aiguille d'horloge plantée dans le dos... Et toujours cette même et unique excuse "C'était un accident..." Oui... bien sûr. Un accident !

L'urgentiste scrutait alors les faits et gestes de cet homme. Commandant la même-chose qu'elle, il s'était empressé d'en boire l'ensemble du contenu avec une facilité presque déconcertante, avant de la défier avec cette simple phrase «T'as rien dans l'sac.» . A l'écoute de ces mots, Jo' leva les yeux au ciel en un soupir silencieux. Pourquoi avait-il fallu qu'elle entame la conversation au juste ? D'accord, à partir de ce moment, deux choix s'offraient à elle. Soit elle prenait la tangente habillement afin d'éviter cet homme et sa provocation qui lui serait sans nul doute rapidement nuisible. Soit elle répondait favorable à cet affront, déversant sur ce parfait inconnu toute la haine, la peine et la rancoeur qu'elle avait accumulé au long de cette journée. Toutefois, fuir n'était pas réellement un mot qui rentrait dans son vocabulaire. D'un caractère particulièrement franc et impulsif, il lui arrivait fréquemment d'affliger des soufflantes à quiconque, même si il lui arrivait également de regretter pour s'excuser tout de suite après.

Main droite encerclant le verre, elle en observait le contenu un instant, encore quelque peu hésitante. Elle ne s'enfuirait pas. Elle ne s'excusera pas non plus d'ailleurs. Pas aujourd'hui. Le regard de son voisin était toujours fixé sur elle, un regard qui semblait en dire long sur les pensées de l'homme. Il ne la pensait pas capable ? C'est ce qu'il allait voir ! Sans réfléchir davantage, elle leva alors son verre afin de le porter de plus belle à ses lèvres pour en vider le contenu en quelques secondes à peine. Reposant ce récipient sur le comptoir, elle laissait l'alcool couler en elle, restant encore un instant silencieuse. Elle avait perdu l'habitude mais le goût de l'alcool s'invitait en elle comme s'il n'avait jamais été oublié, comme si toutes ces soirées passées dans divers bar pour oublier ou juste s'amuser n'étaient pas si lointaines que cela. Bordel que ça faisait un bien fou au final, de s'adonner à la boisson plutôt qu'aux larmes !

Rapidement, elle se tourna de nouveau vers son voisin. « Tu disais quoi au juste ? », questionna-t-elle dans un regard légèrement malicieux. Il l'avait cherché ? Et bien, indéniablement, il la trouverait !
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MessageSujet: Re: Le goût de l'alcool, c'est comme le vélo. Ça ne s'oublie pas ! [Donnie]   Le goût de l'alcool, c'est comme le vélo. Ça ne s'oublie pas ! [Donnie] EmptyLun 11 Mar 2013 - 14:02


Le vieux Donnie savait encore y faire avec les femmes !
Enfin, surtout quand il s'agissait de provoquer leur colère, leur mépris ou bien de les emmerder gratuitement. Visiblement piquée au vif, ma sympathique voisine leva d'abord les yeux au ciel avant de plonger son regard dans son verre, qu'elle vida également d'une traite... Je sentais que j'allais m'amuser comme un petit fou. Les concours de descente, j'en faisais tous les jours, la plupart du temps contre moi même, et j'en gagnais la majeure partie. La jeune femme se tourna vers moi d'un air goguenard et répondit à ma provocation.

« Tu disais quoi au juste ? »

Comment ne pas sourire ? C'était tellement adorable de voir ça. A ce moment précis, je n'étais sans doute pas celui qui faisait le plus pitié entre nous deux, et ça me changeait un peu. Bon, je m'attirais toujours des regards plein de mépris, quand les gens choisissaient de ne pas m'ignorer totalement, mais là, c'était une femme d'apparence responsable, plutôt jolie, qui rentrait dans le jeu d'un clodo à moustache qui pue l'escroc à plein pif. J'allais passer une bonne soirée. Je répondis à sa provoc' par un hochement de la tête, faussement impressionné avant de faire à nouveau signe au barman de s'approcher tandis que, de l'autre main, je fouillais dans mes poches pour en sortir quelques billets tirés de mon monticule de pognon que je plaquais avec autorité sur le comptoir. Le barman se pointa, et, comme dirait le renard, je lui tint à peu près ce langage.

« Tiens. Apporte nous autant de cocktails que j'peux payer avec ça.»

Je savais pas vraiment combien j'avais filé, mais je ne tarderai pas à le savoir. Le Barman s'empara des billets et je le vis les examiner pour vérifier leur authenticité... C'était un autre rituel auquel j'avais droit à chaque fois que je payais quelque chose. Quoi qu'il en soit, ils étaient authentique, et malgré la mauvaise image que pouvait donner un Donnie torché dans un bar, le barman était tellement content de se faire un peu de maille qu'il s'exécuta et nous apporta tout un plateau de ses cocktails alcoolisés les plus élaborés. Ça donnait soif. Je relevais mes manches et fit quelques étirements, à la manière des sportifs, avant de lâcher un râle gourmand et de saisir un verre au hasard. Je le portais à mes narines et j'en décelais tous les ingrédients en un éclair... Question d'habitude. Les moustaches frétillantes, je me tournais vers ma voisine et levais mon verre en son honneur.

« A la tienne.»

Glouglouglou, le verre entier y passa en quelques secondes, à nouveau sans difficultés particulières. Même processus, je posais le verre et m'essuyais les lèvres du revers de la main avant de me tourner vers la jeune femme, en l'invitant de la main à se servir un verre sur mon plateau si elle voulait vraiment jouer à ça.

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MessageSujet: Re: Le goût de l'alcool, c'est comme le vélo. Ça ne s'oublie pas ! [Donnie]   Le goût de l'alcool, c'est comme le vélo. Ça ne s'oublie pas ! [Donnie] EmptyLun 11 Mar 2013 - 18:14

« Tiens. Apporte nous autant de cocktails que j'peux payer avec ça.» . L'éclat de voix de l'homme raisonna instinctivement dans l'esprit de la jeune Brannen. Dans quelle mésaventure venait-elle encore de s’immiscer ? Observant le serveur conciliant et l'air presque méprisant de son voisin, elle ne pu s'empêcher de laisser ses pensées s'envoler encore un peu plus loin. Les alcooliques, elle les connaissait presque sur le bout des doigts pour en avoir croisé bon nombre dans la salle d'attente des urgences. Souvent sonnés, parfois blessés, ceux qui se laissaient dominer par l'alcool finissaient généralement leurs soirées dans un bien triste état. Allait-elle se résigner à rejoindre leurs rangs l'espace d'une soirée ? Allait-elle oser prendre le risque ? Car au final, même avec un passé de jeune fêtarde, elle n'avait jamais réellement réussie à cohabiter avec les effets que lui procurait la boisson et ne tenait généralement plus au delà de quelques verres... Et puis combien de leçons avait-elle donné à ses patients un peu trop portés sur la bouteille ? Beaucoup trop, sans doute. Les yeux rivés sur le plateau, elle ravala sa salive, la gorge presque nouée. Elle le savait pertinemment, si elle se ramenait totalement ivre demain au travail, ça ne passerait probablement pas. Le seul avantage dans tout ça, c'était qu'elle aurait libre accès aux aspirines et autres médicaments qui lui permettrait de faire passer sa future gueule de bois plus vite.

« A la tienne.» , lâcha-t-il avant se s'enfiler un nouveau verre. Monsieur voyait grand et était visiblement d'humeur joueuse. Glissant une main dans son sac, elle désactiva son bipeur afin de faire comprendre à ses collègues que quoi qu'il se passe, il ne fallait pas compter sur elle pour un quelconque contre-temps cette nuit. Redressant la tête, elle en profita aussi pour retirer sa veste et la poser un peu plus loin sur le comptoir. Elle était décidée à rester, hors de question de donner raison à un trublion mal fringué. Bel exemple mademoiselle Brannen... Très bel exemple pour une femme médecin ! Redressant sa chevelure pour l'attacher en un chignon quelque peu désordonnée, elle se rapprocha de l'individu et donc, du plateau, afin d'en observer le contenu. Vaste panel de boissons parfois translucides, parfois colorées. En ignorant bien trop sur ces mélanges, elle se contenta de s'emparer d'un des verres les plus remplis avant de le boire d'une traite et de le reposer vide sous les yeux du moustachu.

« Je ne refuse jamais les jeux, encore moins les défis. » avoua-t-elle d'une voix à la fois posée et provocatrice. Elle n'avait joué que rarement à ce genre de jeux par le passé, mais, quand elle était lancée dans la partie, elle y allait jusqu'au bout, peu importe dans quel état elle finissait. Indéniablement plus frêle que l'homme lui faisant face, elle savait pertinemment qu'elle "s'effondrerait" bien avant lui, mais elle s'en fichait quelque peu. Au final, elle était venue là pour oublier sa journée et cette petite animation lui permettait de penser à autre chose tout en s'amusant quelque peu... Le bon plan ! Sourire sur les lèvres, elle semblait aussi bien décidée à défier l'homme ou du moins, à lui prouver qu'elle était apte à relever ses défis et qu'elle n'était pas une pauvre nature fragile. « J'te préviens, j'aime pas qu'on gâche de l'agent, même si c'est pas le mien. T'as pas intérêt à laisser un seul verre plein »
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MessageSujet: Re: Le goût de l'alcool, c'est comme le vélo. Ça ne s'oublie pas ! [Donnie]   Le goût de l'alcool, c'est comme le vélo. Ça ne s'oublie pas ! [Donnie] EmptyMar 12 Mar 2013 - 10:12


La demoiselle quitta sa veste et se recoiffa, décidément prête à en découdre avec moi. Tant mieux, ça me changeait un peu de partenaires de biture que d'avoir une aussi jolie femme en face de moi, plutôt que le gros Bill ou Filthy Joe, "Joe le crado", comme on l'appelait. Sans plus de cérémonies, elle vida un autre verre sous mon regard amusé et faussement admiratif. « Je ne refuse jamais les jeux, encore moins les défis. J'te préviens, j'aime pas qu'on gâche de l'agent, même si c'est pas le mien. T'as pas intérêt à laisser un seul verre plein », lâchait elle, en véritable compétitrice. On se serait presque cru sur un terrain de basketball où ces types passent leur temps à se vanner et où le trash-talk fait partie intégrante du jeu pour avoir l'avantage psychologique sur l'autre. Seule faille dans le plan de la mademoiselle : j'étais dénué d'orgueil, de fierté et d'amour propre, il y avait peu de chances que cela m'atteigne. Cela dit, c'était drôle, alors je rentrais dans le jeu... Plutôt deux fois qu'une. Je tirai la langue, en prenant soin de ne pas renverser les deux verres que j'avais saisi au petit bonheur la chance sur le plateau, et je les posais sur le comptoir, devant moi, côte à côte, avant de m'adresser à la p'tite dame.

«J''ai une tronche à ne pas finir un verre ? J'ai jamais pas soif.» Gâcher de l'argent, d'un point de vue purement conventionnel, c'est ce que je faisais tout les jours dans les clopes et la binouze, mais c'était une question de mode de vie. Il était certain que je ne comptais pas claquer mes thunes dans un abonnement téléphonique ou un ordinateur qui pouvait aller sur le ternet, l'était pas né celui qui foutrait ces maudites inovations technologiques dans les mains sales du Cood' ! Mes gros doigts tremblotants vinrent saisir les extrémités des pailles du cocktail, que je portais à ma bouche avec un sourire de parfait crétin satisfait avant de me mettre à aspirer le contenu des deux verres simultanément. Quelques secondes plus tard, les verres étaient vides et moi j'allais vite être plein, mais pas à plaindre (ohoh, je suis en forme). La tête baissée, je laissais sortir un rot sonore, les deux verres d'un coup m'avaient quelque peu sonné, mais rien de dramatique comparé à l'état d'ivresse perpétuel dans lequel j'étais plongé tous les jours de ma vie. Je relevais la tête en souriant, plutôt à l'aise, regardant ma voisine avec un sourire.

«4 à 2.» Le spectacle était assuré, la créativité était présente et le suspense insoutenable. Allait-elle relever ce nouveau défi et me rejoindre un peu plus du côté des minables ? Mon interlocutrice semblait avoir énormément de fierté, peut être trop pour décliner pareil concours de débile mental. Les cocktails étaient plutôt forts, le barman ne s'était pas foutu de ma gueule et j'en avais pour mon argent. Je doutais vraiment qu'elle puisse détrôner le champion en titre de tous les rades cradingues de la côte Sud, mais elle avait du cran. Allez, histoire de la motiver, il était temps de lui rentrer dans le lard.«Abandonne. Il est encore temps d'rentrer chez toi, de t'mettre en petite culotte et d'mater Urgences en bouffant d'la glace à la grosse cuillère, profites-en qu't'es encore capable de tenir debout.»

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MessageSujet: Re: Le goût de l'alcool, c'est comme le vélo. Ça ne s'oublie pas ! [Donnie]   Le goût de l'alcool, c'est comme le vélo. Ça ne s'oublie pas ! [Donnie] EmptyMer 13 Mar 2013 - 10:42

La jeune femme n'aurait tout simplement pas du accepter toute cette mise en scène abominable mais ça, elle ne l'apprendrait que dans quelques minutes, quand elle sera encore plus mal que lorsqu'elle avait mis les pieds dans ce foutu bar ! « J''ai une tronche à ne pas finir un verre ? J'ai jamais pas soif.» . Existait-il un style prédéfini pour les alcooliques de première classe ? Air incongru, cheveux indisciplinés, vêtements non assortis ? Non clairement, toute personne était apte à boire au final. C'est à ce moment là qu'elle prit la peine de dévisager un peu plus l'homme, prenant le temps de l'observer des pieds à la tête. Non, elle ne l'avait pas encore fait, non pas que son interlocuteur ne l’intéressait pas mais, en tout état de cause, elle s'en fichait pas mal de l'apparence de ceux à qui elle parlerait ce soir. Elle ne s'en souviendra probablement pas demain de toutes les manières. Et un jour, elle le recroisera totalement éméché dans la rue ou au trente-sixième dessous dans la salle d'attente de l'hôpital et elle le dévisagera une seconde fois, incapable de se souvenir si leurs chemins s'étaient réellement croisés ou non.

Le regard presque inquiet, elle observa alors cet homme ingurgiter le contenu de deux verres à la fois. Echec et mat. Son caractère humain de médecin avait presque envie de reprendre le dessus en déversant multitudes d'inepties sur les méfaits de l'alcool... Mais elle ne le fit pas, préférant de loin garder son discours professionnel pour elle-même. Discours qu'elle n'appliquera même pas soit dit en passant. Observant le moindre rictus pouvant apparaître sur le visage de l'inconnu buveur, elle savait pertinemment qu'elle n'était pas à la hauteur et que la soirée risquait finalement de s'aggraver bien plus vite que prévu. Les deux premiers verres circulant actuellement dans son sang laissaient déjà une vague de chaleur et de fourmillements s'installer en ses veines. Qu'est-ce qui allait advenir d'elle en doublant alors la dose ?

Inutile de le nier, la joueuse émérite et téméraire commençait sérieusement à douter. Prête à abandonner miss Brannen peut-être ?... C'était sans compter diverses piques que l'homme lui lançait depuis plusieurs minutes déjà. «Abandonne. Il est encore temps d'rentrer chez toi, de t'mettre en petite culotte et d'mater Urgences en bouffant d'la glace à la grosse cuillère, profites-en qu't'es encore capable de tenir debout.». Mais c'est qu'il était drôle dit-donc ! Esquissant un sourire narquois, elle avait trouvé en ces quelques dires le courage de continuer cette "distraction". « J'aime pas les séries médicales. », lança-t-elle en se saisissant de son troisième verre afin de lui affliger le même sort que ces prédécesseurs. Sa facilité d'ingurgitation semblait déjà quelque peu défaillante. Misérable. « Je préfère la réalité du terrain, y a des cas encore plus... intéressants et fascinants. », prit-elle la peine de préciser avant de s'attaquer à son quatrième verre. Un mélange particulièrement fort qui agissait sur son corps comme l'effet d'une bombe. Terminant avec difficulté cette dose fortement alcoolisée, elle ferma un instant les yeux. Sa tête commençait indéniablement à tourner. Quel joli travail ! S'accoudant contre le comptoir afin de laisser reposer son front contre la paume de sa main. Elle lâcha alors d'une voix moins enjouée, presque affaiblie. « Retour à l'égalité. »
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MessageSujet: Re: Le goût de l'alcool, c'est comme le vélo. Ça ne s'oublie pas ! [Donnie]   Le goût de l'alcool, c'est comme le vélo. Ça ne s'oublie pas ! [Donnie] EmptySam 16 Mar 2013 - 17:06


« J'aime pas les séries médicales. Je préfère la réalité du terrain, y a des cas encore plus... intéressants et fascinants. », lacha t-elle entre deux nouveaux verres, qu'elle ingurgitait avec un peu plus de difficulté que les précédents. La jeune femme devait probablement se rendre compte qu'elle avait fait une erreur de vouloir s'attaquer à celui qu'on surnommait "La Machine à Bière" : sa posture en disait long. Accoudée au bar, la main sur le front, elle ramenait les compteurs à égalité, d'une voix quasiment effacée. Je levais les yeux au ciel... Elle ne tiendrait plus très longtemps à ce rythme là, ce qui ne manquerait pas d'ajouter un nouveau trophée à ma collection, et celui ci me changeait pas mal des poivrots de l'espace caravaning ou des cageots que je rencontrais dans les rades cradingues du coin. Non, ça, c'était du haut de gamme, la grande classe. Dans ces mots, je devinais qu'elle était médecin, ou ambulancière, ou infirmière, membre du corps médical, quoi. Bravo, bel exemple pour la jeunesse. Le seul soucis, c'est que si ELLE tombait dans les vapes, qui allait bien pouvoir lui porter secours ? L'idée de lui faire du bouche à bouche était tentante, alors je continuais. Après tout, elle n'avait pas jeté l'éponge.

« Comme tu veux, p'tite.»

Ma main alla chercher un nouveau verre, plus hésitante, tremblotante. Je le portais lentement à mes moustaches, visiblement beaucoup trop concentré pour un geste aussi anodin que celui ci. Je vidais le verre avec un peu moins d'assurance qu'auparavant. Ce liquide était un plus fort que les deux précédents, ce qui m'arracha une légère grimace, suivie par un sourire d'ivrogne pété de fierté. A vrai dire, tout ça commençait à me faire de l'effet, comme si le monde tournait plus lentement au fil des verres. Tout devenait plus facile et, à la fois, plus compliqué, une drôle d'impression, au fond. J'avais chaud, si bien que je déboutonnais un peu ma vieille chemise à carreaux, un signe supplémentaire que j'allais pas tarder à plonger totalement dans le grand trou noir, celui qui nous vole ces souvenirs des nuits d'ivresse... Ce qui n'était pas forcément une mauvaise chose en ce qui me concernait puisque l'alcool avait tendance à me rendre encore plus stupide qu'à l'ordinaire. J'avais envie de me griller une petite clope, mais le barman me lançait des regards de plus en plus méfiants, alors qu'à la base, je faisais ça pour le défendre. C'était ma croisade en son honneur ! Quel enfoiré de connard ingrat !

« Et 5 à 4...»

Sur cette lancée, notre petite compétition ne tarderait pas à toucher à sa fin, un tournois sans réel vainqueur, quand on y réfléchissait bien. Si tout ça ne rimait à rien, c'était quand même marrant, et ça me changeait des murges que je me collais tout seul dans ma caravane. Mon adversaire m'intriguait, je me demandais à nouveau ce qui pouvait pousser une femme aussi jolie et qui, apparemment, était médecin; avec tous les avantages financiers que cela pouvait représenter; à faire ce genre de concours minable avec un minable de mon espèce. C'était surement l'alcool qui parlait à ma place, mais je relançais la conversation, un peu hébété, mais pas totalement torché non plus.

« Rude journée ?»

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MessageSujet: Re: Le goût de l'alcool, c'est comme le vélo. Ça ne s'oublie pas ! [Donnie]   Le goût de l'alcool, c'est comme le vélo. Ça ne s'oublie pas ! [Donnie] EmptyDim 17 Mar 2013 - 15:06

« Et 5 à 4...». L'homme ne semblait pas vouloir s'arrêter en si bon chemin, ce qui ne faisait clairement pas les affaires de la jeune urgentiste. Après tout l'aplomb dont elle avait fait preuve, elle ne pouvait pas abandonner si facilement. Observant alors les verres restants, elle semblait les détailler les uns après les autres, comme si elle essayait naïvement de deviner lequel d'entre eux était le moins alcoolisé de tous. Une distinction qu'elle n'arrivait déjà pas à faire lorsqu'elle était sobre et qui devenait encore plus complexe en vue de l'état actuel dans lequel elle se trouvait. Approchant sa main du plateau, elle laissa un instant ses doigts flotter au dessus des verres, comme si elle était encore en train de faire son choix. Finalement, elle s'empara d'un des contenants afin de le poser sur le comptoir face à elle. Le serveur se raclant la gorge attira un instant l'attention de la brunette. Semblait-il tenter de lui faire comprendre qu'il serait judicieux de ne pas boire une goutte de plus ? En vain !

« Rude journée ? » , ajouta le poivrot, comme si il cherchait à l'achever. Elle souriait presque idiotement à cette question alors que quelques bribes de sa journée s'invitaient en son esprit. C'était là les bienfaits de l'alcool. Si cette même question lui avait été posé dans des circonstances plus normales, la demoiselle n'aurait probablement pas réagit de la même manière et se serait renfermée sur elle même. Restant toutefois silencieuse, elle porta le godet à ses lèvres mais laissa cette fois-ci un fond de boisson avant de reposer le tout devant elle. Elle se sentait de moins en moins bien, à la fois triste et euphorique, pleine de vie et fatiguée. Parfaits paradoxes. Ignorant la précédente question, elle prit de nouveau la parole « J'crois que je vais y aller en fait... » lâcha-t-elle en se levant péniblement sans réellement avoir conscience de ce qu'elle faisait. « Ouai j'crois... » poursuivi Brannen en se dirigeant vers la porte, sans ses affaires, quelque peu perdue. Franchissant le seuil du bar, elle resta un instant figée sur le trottoir, comme si l'air glacial de la nuit tombée pourrait la "réveiller". Observant la pénombre alentour, elle plissa les yeux avant de faire demi-tour, venir se réinstaller à côté de l'homme. « En fait j'vais rester, fait pas encore jour là-bas, j'y vois rien. »

Buvant le restant du verre comme si elle faisait désormais face à un simple verre d'eau, elle regarda l'homme d'un air hébété, se souvenant soudainement de la question qui lui avait été posée plus tôt. C'était étrange cette façon qu'elle avait d'être égarée entre des secondes d'inconscience totale pour se retrouver avec un esprit beaucoup plus clair la seconde suivante. Sous une douce période de lucidité où ses pensées reprenaient le dessus sur l'ivresse, elle laissa son regard se perdre à l'horizon. Ravalant difficilement sa salive, elle semblait lutter contre des souvenirs presque déchirants. Pour la première fois de la soirée, elle révélait un temps soit peu son image de femme brisée. « La vie est une garce. » avoua-t-elle dans un murmure presque inaudible, sans rien dire de plus. Si un inconnu pensait en apprendre plus sur sa vie, il pouvait toujours rêver. Même sous les ordres de l'alcool, elle ne se confierait probablement pas sur ses mésaventures.

Son crâne la faisant encore souffrir, elle revint rapidement au déroulement de la soirée, et fit un signe de tête en direction du plateau,. «J'sais pas si c'est une bonne idée de continuer au final... »
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MessageSujet: Re: Le goût de l'alcool, c'est comme le vélo. Ça ne s'oublie pas ! [Donnie]   Le goût de l'alcool, c'est comme le vélo. Ça ne s'oublie pas ! [Donnie] EmptyDim 17 Mar 2013 - 20:38


Mon adversaire du soir, que j'arrivais à voir devenir peu à peu livide même avec 2 grammes dans chaque oeil, plongea dans le verre de l'égalité. Déjà malade, ou réalisant la stupidité de ce concours, elle reposa devant elle le graal avant d'avoir pu le siffler d'une traite, puis se leva maladroitement avant de se diriger d'un pas mal assuré vers la sortie, me laissant seul, comme un gland, avec un plateau encore à moitié plein sur le comptoir... Et ses affaires. Je la regardais franchir les portes du bar, perplexe. Allait-elle s'en rendre compte ? Je fronçais les sourcils, affichant une expression à mi chemin entre l'amusement et la surprise. Tout d'abord, j'eus envie de finir son verre... Elle l'avait dit elle même : elle aimait pas le gâchis. Qui étais-je pour la contredire ? J'avoue également avoir eu envie de fouiller dans son manteau et son sac, par pur plaisir, parce que j'aimais bien mettre mon gros pif dans les affaires des gens. Le temps que je prenne une décision, devinez qui se pointa à nouveau vers moi ? Bingo.

Prétextant la nuit, la jeune femme vint reposer ses fesses sur le tabouret voisin du mien et descendit le fond d'alcool qu'elle avait laissé, avant de lâcher, en un murmure que la vie était une garce. Etait ce une réponse à ma question, qui, pour la première fois depuis le début de notre conversation, n'était pas sarcastique ou ne relevait pas du trash talking en général ? En tout cas, le volume de sa voix suggérait qu'elle se parlait à elle même, mais cela avait été prononcé suffisamment fort pour que je puisse le capter. Je restais silencieux, attendant un quelconque signe de reprise de la compétition, ce qui ne se fit pas trop attendre quand elle décida de jeter l'éponge. Et le grand Donnie Cooder, la Machine à Bière, le Grand Écluseur du Styx, le Fils de la Disgrâce, retenait pour une soixante-quatrième fois consécutive l'imaginaire ceinture de Champion du Monde Poids Lourd de la Descente. J'en était pas peu fier. J'aurai presque dansé la gigue en improvisant une chanson obscène si je n'étais pas aussi sobre. Pas une bonne idée de continuer ? Ahah, parle pour toi, perdante. Merde, faut pas que je l'écrive, faut que je le dise, ça... Je me tournais alors vers elle, avec un air satisfait.

« Pas une bonne idée de continuer ? Parle pour toi.»

Ainsi, ma main alla saisir un verre contenant un liquide orange, surmonté d'un petit parapluie bleu, que je retirai délicatement de mes gros doigts sales. J'en bus une petite gorgée, décidant de prendre un rythme de croisière plus, disons, humain. Accoudé sur le comptoir, je regardais onduler la surface de ma boisson, comme hypnotisé. C'est bizarre, mais si elle avait décidé d'abandonner, que faisait elle encore assise à côté d'un peigne-cul comme moi ? Je tournais la tête pour la fixer quelques instants, réalisant que pour un gros sac à vinasse, j'étais plutôt attentif à pas mal de choses ce soir, ce qui ne me ressemblait pas du tout. La jeune femme avait l'air faible, malade... Ou triste, mélancolique... Ou tout ça à la fois, difficile à dire, je suis un braqueur de banque, pas psy. Je lui envoyais un bref signe de la tête, c'était en partie à cause de moi qu'elle s'était mise dans un état pareil. Je pris la parole, sur un ton beaucoup plus doux... Enfin, doux à la Donnie Cooder, dont la voix prématurément niquée par des décennies d'excès de tous poils était rocailleuse, grave et particulièrement désagréable.

« Ça va aller ? Tu...euh, veux que'que chose pour te r'mettre d'aplomb... Un café, ou... J'sais pas, moi. Tu veux que'que chose ? »

J'avais la victoire généreuse.

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MessageSujet: Re: Le goût de l'alcool, c'est comme le vélo. Ça ne s'oublie pas ! [Donnie]   Le goût de l'alcool, c'est comme le vélo. Ça ne s'oublie pas ! [Donnie] EmptyMer 20 Mar 2013 - 9:00

Elle aurait très bien pu abandonner lâchement, quittant les lieux sans dire mots pour rentrer chez elle avaler deux ou trois cachets avant de dormir misérablement histoire d'oublier ce court passage de son existence. Mais elle ne l'avait pas fait. Sans doute encore un peu trop fière, elle avait clairement annoncé sa volonté d'arrêter et en vue des précédentes réflexions lui ayant été asséné, ce n'était peut être pas une idée des plus judicieuses. En même temps, ce soir, elle ne semblait prendre que des décisions lamentables alors autant continuer sur cette magnifique lancée, n'est-ce pas ? C'est ainsi que ses pas, au lieu de fuir, l'avait guidé à nouveau sur ce maudit tabouret particulièrement inconfortable. Se tortillant légèrement pour trouver une position un peu plus confortable, elle comptait désormais rester simple spectatrice de ce concours. « Pas une bonne idée de continuer ? Parle pour toi.»... Un espèce de match qui ne semblait désormais plus qu'opposer ce cher moustachu et sa dignité personnelle. « Mais ne te prives pas voyons. » déclara-t-elle en détaillant les moindres gestes de cet homme qui semblait vouer un amour inconditionnel à la boisson. N'importe quel être humain normalement constitué enchaînant les verres à la vitesse qu'ils avaient été enchaînés ce soir devrait normalement en ressentir au moins quelques symptômes. Ne serait-ce qu'une euphorie inhabituelle. Mais, pour le moment, cet homme était visiblement de marbre et poursuivait son activité avec une facilité particulièrement déconcertante. C'en était presque fascinant.

Dans un état toujours plus ou moins stone, songeuse. La demoiselle paraissait être la victime de quelques blocages. Presque immobile, le regard parfois figé, elle ne réagissait plus vraiment ou du moins plus comme avant. Physiquement bien présente, son esprit lui s'évadait n'importe quand et n'importe où. Pour elle qui s'était tant battue pour lutter contre ses souvenirs les plus insupportables, c'était la déchéance la plus totale. Boire pour oublier ? Pure foutaise oui ! Au fond, il faudrait surement aller jusqu'au coma éthylique pour négliger l'intégralité des souvenirs d'une vie. C'était peut-être ce que cherchait à faire son voisin, qui sait ? Quoi qu'il en soit, la voix assez particulière du gars la fit revenir un peu à la raison. En même temps, avec une intonation telle que la sienne, il avait surement du attirer l'attention de l'ensemble des personnes présentes dans le bar à ce moment donné. Qu'est-ce qui pouvait bien lui prendre à avoir un tel élan de solidarité ? Se demanda Jonelle en le regardant d'un air interrogateur. Certes, elle ne le connaissait pas et ne lui parlait que depuis quelques minutes pourtant, cette compassion si soudaine ne collait pas vraiment au personnage qui lui faisait face. Même pas du tout.

« Ça va... C'est bon. C'pas parce que d'un coup j'vais pas très bien que j'ai besoin qu'on vienne à mon secours... J'suis pas une petite princesse qui cherche à ce que tout le monde soit à ses pieds au moindre problème. » Si ses paroles pouvaient manquer de crédibilité, la médecin semblait en revanche toujours aussi bornée qu'à son arrivée dans le bar. Non pas qu'elle était de cette humeur vingt-quatre heures sur vingt-quatre... Mais elle ne supportait tout simplement pas qu'on puisse la prendre ne serait-ce qu'un tout petit peu en pitié. Elle n'avait reçu que tellement peu de soutien par le passé dans les épreuves compliquées, qu'elle prenait désormais peur face à toute proposition d'assistance, pensant naïvement qu'on ne faisait que se foutre d'elle.

S'emparant de son sac, elle se mit à en fouiller le contenu à la recherche d'aspirine afin de lutter contre cette espèce de pression s'étant installée en son crâne. « J'étais pourtant certaine de les avoir c'est pas possible » marmonna-t-elle avant de faire involontairement tomber une bonne partie de ses affaires au sol. « Oh puis merde !! ». Ah bah bravo. Très beau langage Mademoiselle Brannen... Félicitations !

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MessageSujet: Re: Le goût de l'alcool, c'est comme le vélo. Ça ne s'oublie pas ! [Donnie]   Le goût de l'alcool, c'est comme le vélo. Ça ne s'oublie pas ! [Donnie] EmptyJeu 21 Mar 2013 - 13:58


« Ça va... C'est bon. C'pas parce que d'un coup j'vais pas très bien que j'ai besoin qu'on vienne à mon secours... J'suis pas une petite princesse qui cherche à ce que tout le monde soit à ses pieds au moindre problème. »

Je levais les yeux au ciel en trempant mes lèvres dans le cocktail. C'était fou de voir des gens aussi mal-embouchés... Pourtant, je n'avais fait qu'appliquer les règles séculaires et ancestrales des concours de poltrons, à savoir qu'il était de rigueur d'offrir au perdant de quoi se requinquer, si ce dernier le souhaitait, afin de lui redonner suffisamment d'énergie pour qu'il puisse rentrer chez lui et méditer sur sa défaite, la tronche dans les toilettes en vomissant ses entrailles. Il n'y avait aucune raison de me rentrer dans le lard comme ça, surtout qu'à part le trash-talk de notre petite compétition, je n'avais pas manqué de respect à la demoiselle. Ah, j'vous jure, c'est pas facile tous les jours, j'aurai cru, à cet instant précis, entendre mon ex-femme... Exactement la même chose : elle m'aurait tenu tête dans la descente infernale de verres avant de partir en se plaignant, puis elle serait revenue et m'aurait parlé comme on s'adresse à une merde dès que j'aurai eu l'audace de l'ouvrir. La seule différence, pour le moment, c'est que l'inconnue n'avait pas encore essayé de me tuer avec le tabouret sur lequel elle avait posé son cul. Pas encore, mais attendons la suite, ça a l'air bien parti pour ça, cela dit. Cette réaction disproportionnée de connasse finie cachait sans doute autre chose qu'un élan de fierté. Peut être réalisait-elle qu'elle venait de prendre part à un spectacle affligeant avec un minable ? Peut être était elle vexée de voir que ce minable puisse s'apitoyer sur le sort d'une femme a qui semble tout réussir, lui, le gros cradingue qui pue la bière à 8km à la ronde et qui n'a sûrement pour seul problème que de trouver la force de se lever tous les matins.

La demoiselle s'était énervée toute seule et, en farfouillant dans son sac, elle fit tomber des affaires par terre en lâchant également un juron (oh, pas bien!). Vu qu'elle était un peu déchirée, aller les ramasser représentait un risque important de se casser la gueule, ce qui ne manquerait pas de me faire marrer, juste histoire de la faire rager. Je me tournais sur mon tabouret afin de lui faire face, le coude droit posé sur le comptoir, cocktail à la main, la main gauche posée sur la cuisse dans une posture de pillier de bar endurci, arborant de surcroit un large sourire sur le visage. Je ne disais rien, je laissais le karma agir en regardant d'un air plutôt satisfait ses affaires par terre que je n'allais pas ramasser pour elle. Non, je préférais lui envoyer un petit sourire. Ça t'apprendra, princesse. J'aurai préféré rester silencieux, mais je ne pouvais pas m'en empêcher...

« Bah alors, princesse ? T'as du bol, à un verre près, c'était toi qu'était par terre.» lâchais-je avec un air clairement sarcastique, bien trop pour cette réplique cinglante digne d'un élève de primaire légèrement attardé. Le "princesse" était le truc qui allait probablement me valoir au mieux une baffe dans les dents et au pire un verre à travers la tronche. Le pire, c'est de gâcher de l'alcool.

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MessageSujet: Re: Le goût de l'alcool, c'est comme le vélo. Ça ne s'oublie pas ! [Donnie]   Le goût de l'alcool, c'est comme le vélo. Ça ne s'oublie pas ! [Donnie] EmptyVen 22 Mar 2013 - 20:25

Le moins que l'on puisse dire, c'était qu'elle ne manquait pas de tempérament, la p'tite. Au fond, c'était surement l'éducation qui lui avait été donné qui l'avait rendu comme ça. Être fille de militaire, forcément, ça forge le caractère ! Le commandant Brannen, bien qu'étant un homme aimant et père exemplaire, avait su transmettre à sa chère fille une certaine rigueur, une certaine fierté mais également une autorité presque sans faille en s'occupant seul de son éducation. Oui, elle avait passé des jours entiers à le pleurer, à se renfermer sur elle-même, stagnant dans un appartement presque insalubre tant elle n'avait plus envie de rien. Oui, elle avait perdu une immense partie d'elle même le jour où elle avait appris par les médias le décès de son paternel... Mais le destin avance, les jours passent et indéniablement, il lui avait fallu redresser la barre et apprendre à revivre par elle même, sans les conseils et le soutien du premier homme de sa vie. Depuis plusieurs mois, elle avait enchaîné différents choix de vie. Après avoir essayé la vie calme et posée auprès d'un soit disant amour, elle était aujourd'hui passé à autre chose notamment en se trouvant des colocataires. Aujourd'hui, elle avait passé une nouvelle étape retombant dans les travers de l'alcool. Ce n'était peut être pas la meilleure vie mais au final, c'était celle qui lui permettait de s'affirmer le plus possible, celle qui lui permettait de redevenir celle qu'elle était avant. Un moyen comme un autre de replonger dans son passé. Au fond toute cette colère, qui se répercutait aujourd'hui contre le moustachu, provenait probablement d'un mal-être assez flagrant.

« Bah alors, princesse ? T'as du bol, à un verre près, c'était toi qu'était par terre.» Sous ses mots, la colère ne fit que s’amplifier. Se mordant l'intérieur de la joue comme pour se contrôler, elle lança un regard assez noir à l'homme. Crétin ! Restant silencieuse, hésitante sur l'utilité d'une nouvelle remarque désobligeante, elle quitta son tabouret afin de s'agenouiller pour commencer à ramasser les divers objets rependus au sol: clés, portefeuille, badge professionnel, bipeur... Un court laps de temps durant lequel la colère n'avait fait que monter crescendo. Heureusement pour cet affreux personnage qu'il n'avait pas osé porter ses sales mains sur ses effets personnels ! Quoi qu'il en soit, elle avait vécu une journée infernale, elle n'allait pas se laisser embêter par un pauvre poivrot tout de même. Réfléchissant à sa future réaction, elle ne savait pas encore si la meilleure solution était de quitter définitivement les lieux quitte à se retrouver seule, ivre, au milieu de la rue... ou s'il fallait qu'elle lui tienne tête... Je vous laisse aisément deviner laquelle des deux idées s'est imposée dans l'esprit de notre camarade.

Reprenant alors sa place initiale, elle plongea fixement son regard dans celui de l'homme. C'était probablement l'effet de l'alcool mais aussi étrange cet homme puisse-t-il paraître, elle n'en avait pas peur. Prenant une légère inspiration, elle tournait encore ses mots en son esprit, il était temps de prendre la parole. « C'est vrai qu'en vue de votre état, à côté de vous, tout le monde semble sortir d'un monde assez luxueux. Et à en juger à votre dégaine et vos fringues... » commença-t-elle en l'observant avec un certain dégoût au fond du regard « J'pense que je suis pas la plus à plaindre et que je ne suis surement pas celle qui a fait le plus de chutes liées à l'alcool ! »... Aussi bizarre cela puisse-t-il paraître, elle ne hurlait pas. Sa voix était assez posée mais suffisamment appuyée pour refaire sortir toute la haine que son cher voisin venait de faire naître en elle. Dire qu'au début de la soirée elle se fichait éperdument de qui il était, son comportement ne l'aura finalement pas laissé indifférente. Dans le sens négatif de la chose, bien évidemment ! C'était visiblement un abruti fini.

S'emparant d'un nouveau verre, elle se surprit à en boire une nouvelle gorgée, comme pour faire couler le sarcasme de l'autre énergumène. Puis observant le restant du liquide elle le versa presque naturellement sur la tête du type. « Et la princesse t'emmerde, bien évidemment » lâcha-t-elle avant de se lever énergiquement pour se diriger vers la sortie du bar.
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MessageSujet: Re: Le goût de l'alcool, c'est comme le vélo. Ça ne s'oublie pas ! [Donnie]   Le goût de l'alcool, c'est comme le vélo. Ça ne s'oublie pas ! [Donnie] EmptySam 23 Mar 2013 - 1:25


La demoiselle me lança une salve de regards noirs avant de ramasser ses affaires, visiblement vexée à la suite de ma petite remarque désobligeante et impertinente. Moi, de mon côté, je l'observais avec un sourire satisfait, que je ne prenais pas la peine de cacher tant j'aimais semer la merde dans la tête des gens. Bon, là, c'était facile, elle était un peu rognée, mais quand même. Elle se releva et planta son regard dans le mien. Si ses yeux avaient eu le pouvoir de me poignarder en plein dans le visage, il ne resterait plus grand chose de ma somptueuse moustache. Après une inspiration qui semblait être un moyen pour elle de contenir sa colère, l'inconnue s'accapara la parole, sur un ton maîtrisé.« C'est vrai qu'en vue de votre état, à côté de vous, tout le monde semble sortir d'un monde assez luxueux. Et à en juger à votre dégaine et vos fringues... J'pense que je suis pas la plus à plaindre et que je ne suis surement pas celle qui a fait le plus de chutes liées à l'alcool ! »

Mes yeux roulèrent lentement vers le ciel. Encore une qui n'avait pas compris que le vrai luxe dans la vie, c'était le temps, l'oisiveté et pas l'argent ou le matériel. C'était certain et confirmé, je n'étais pas la personne la plus pitoyable entre nous deux, 'suffisait d'écouter les arguments de la petite madame : le physique, l'apparence et l'argent. Non, j'avais pas fait d'études. Non, j'étais pas particulièrement beau et j'avais pas l'air pété de thunes non plus (bien que ce soit secrètement le cas), mais au moins j'étais infiniment plus heureux et à l'aise dans mes godasses que cette gonzesse prétentieuse et instable. Je n'avais même pas envie de lui montrer à quelle point ses remarques étaient stupides (oui, c'est moi qui dit ça), je préférais la laisser juger les gens sur leurs origines sociales ou leurs conditions de vie, c'était tellement plus humain, n'est ce pas ? Ce qu'il faudrait à une odieuse nana de cette espèce, c'est un séjour dans les quartiers pauvres, où, oui, les individus y résidant sont brut de pomme et parfois sacrément déjantés ou esquintés par la vie qui n'a pas toujours été tendre, mais où il existe également un certain esprit de solidarité entre toutes les personnes qui sont restées en bas de l'échelle sociale. Je secouais la tête en la fixant d'un air réprobateur, sarcastique, moqueur : ses attaques me passaient à des millions de milliards de kilomètre au dessus de la caboche. Après tout, si elle me trouvait aussi moche, con et inutile, pourquoi avait elle même pris la peine d'échanger quelques mots avec moi ? Les gens sont vraiment cons parfois, et quand c'est moi qui pense ça d'une autre personne, c'est généralement très surprenant mais aussi mauvais signe pour cet individu. J'étais pourtant resté tranquille et poli, à lui payer à boire et à lui proposer d'échanger quelques mots, comme il était coutume de le faire avec ses partenaires de beuverie dans les bar que je fréquentais habituellement qui venait là pour noyer leurs peines et leurs états d'âme dans leurs godets... Que voulez vous. Même torché, j'y voyais plus clair qu'elle.

La nana s'empara d'un verre et en siffla quelques gorgées d'un air excédé, avant de m'envoyer la fin du verre au visage et de se tirer. C'était bien d'en rajouter une couche, effectivement, au cas où j'avais pas compris qu'elle avait un grain. Je restais immobile, les yeux fermés. L'alcool dégoulinait sur mon visage et sur ma veste military. Je secouais la tête à la manière d'un chien avant de soupirer longuement. Susceptible, avec ça. Bravo. Le Barman vint se poser devant moi avec un regard sévère, comme si j'étais responsable de cette scène surréaliste au cours de laquelle j'avais proposé un verre à une femme qui m'a envoyé chier avant de se mettre en tête de me ridiculiser, sans grande efficacité... J'ai pas assez d'orgueil, moi, pour me payer le luxe de faire une scène dramatique ridicule à la "Amour, Gloire et Beauté". D'un geste de la tête, il m'indiqua la porte, visiblement pressé que je foute mon camp. Ma main droite vint essorer ma moustache, mes yeux balayèrent la pièce et je me levais de mon tabouret en direction de la porte. Les gens, sur mon passage, riaient à la manière dont une riche avait montré à un pauvre la manière dont il fallait se comporter quand on était civilisé (sarcasme), s'échangeaient des messes basses ou me dévisageaient. Je passais à côté d'une table où était posée une assiette d'ailerons de poulet entre un couple qui semblait ne plus pouvoir détacher les yeux de ma personne. Je fis une pause afin de les dévisager à mon tour, puis ma main alla piocher allègrement un aileron de poulet dans leur assiette. Je prenais bien soin, au passage, de tripoter le plus possible de bouffe, afin de bien les dégouter. Je portais l'os à ma bouche avant de repartir sur un rythme nonchalant vers la rue, où je passerai probablement la nuit sur un banc, en espérant oublier l'existence de tous les cons de la planète.


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MessageSujet: Re: Le goût de l'alcool, c'est comme le vélo. Ça ne s'oublie pas ! [Donnie]   Le goût de l'alcool, c'est comme le vélo. Ça ne s'oublie pas ! [Donnie] EmptySam 23 Mar 2013 - 20:29

Sujet terminé.
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