Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: She looks like a super héro [SHANNON] Jeu 23 Juil 2015 - 9:49
Kolby & Shannon
- J'en ai ras les burnes de voir vos sales gueules !
- Qu'est-ce que t'as dit ?! Répètes pour voir !
- J'ai dit... QUE VOUS AVIEZ DE SALES GUEULES ET QUE VOUS ME CASSIEZ LES COUILLES!!!
La réaction fut rapide, immédiate. Mon père venait de m'envoyer une droite dans la joue gauche. Pratique, efficace... ça m'avait fait l'effet d'une bombe, une explosion de sensations nouvelles dans la poitrine. L'étonnement, la douleur, et étrangement la joie. La joie car mon père s'était enfin affirmé, et parce que c'était probablement la seule fois qu'il oserait le faire. Je ne cracherais pas sur l'acte de violence de mon père, car c'était amplement mérité. Après tout, lui et ma mère ne m'avaient pas provoqué. Mes propos étaient uniquement de la violence gratuite, provenant de mes envies sadiques qui trainaient depuis longtemps dans un coin de ma tête.
Le silence s'était installé entre nous, lui les yeux écarquillés de colère, de rage même, et moi, calme, silencieux, savourant le picotement douloureux qui parcourait encore délicieusement mon visage. Ma mère, quant à elle, brisa ce silence en sanglotant. Cette scène aurait pu être dramatique dans un film américain. Cependant, de par mes yeux, elle ne semblait que ridicule. Une mère impuissante, et un père dépassé par un petit con de dix neuf ans. Un jeune gars serein face au trouble émotionnel qu'il avait causé au sein de sa propre famille, et un père semblable à un chien enragé, les yeux exorbités, la bouche presque bavante, et des veines saillantes.
Mais malgré le fait d'être calme face à cette situation, je n'en étais pas moins vexé. Ma fierté d'homme, avec un grand H, en avait pris un coup. Je tournais donc les talons et passa la porte d'entrée sans me retourner. Car oui, je n'allais pas en plus les prévenir de où 'allais, et quand est-ce que je rentrerais, et de toute façon, à ce stade de dispute, je pense qu'ils n'en ont absolument rien à carrer.
Il fait nuit noire, et je marche dans l'éclairage vacillant des lampadaire qui protègent le trottoir de l'obscurité. Je me demande si je devrais contacter Keera, ou peut-être Effy ? Mais non, si je leur expliquais le pourquoi du comment je me retrouvais dehors à une heure aussi tardive, elles s'empresseraient de me faire une sorte de morale. Enfin... probablement pas Effy, qui est certainement tout aussi provocatrice que moi et peut-être aussi cinglée que mon esprit franchement perturbé.
Mes pas me mènent machinalement vers la place de la ville. Bien entendu, elle est vide de toute âme, et tout semble mort. La ville dort. Je traverse la place et me dit que la solitude me fait du bien. Comme si je retrouvais une vieille amie. Cependant, ce ne fut pas le cas. Une dizaine de gars au look particulièrement grotesque apparurent d'une ruelle sombre en face de moi. Je mis fin à ma balade. Je me figeais, scrutant et détaillant les garçons qui s'approchaient de moi avec une attitude de "gangsta". Déjà, ils taillaient du S et portaient certainement des tee-shirts XXL. Ils marchaient sur leurs jeans, et portaient leur casquette à l'envers. Déjà où était l'intérêt de porter une casquette à l'envers, sachant qu'une visière était faite pour protéger les yeux des rayons du soleil. Et en plus y'avait pas de soleil, étant donné qu'il faisait nuit putain.
- Eh p'tit con ! C'est nous qu'tu temas comme aç ?
- Je pige rien à c'que tu dis mec, tu peux pas parler normalement comme quelqu'un de civilisé ?
- Et tu m'prends pour un boloss en plus ?
- Honnêtement je vois pas d'quoi tu parles, et en plus je sais même pas c'que ça veut dire. Sur ce bonne soirée.
Je n'aurais certainement pas dû réagir ainsi, juste faire demi tour, et simplement courir. Mais avouez-le, ce gars était carrément ridicule, et lui montrer qu'à une vingtaine de balais, se conduire comme ça, et je parle autant du physique, que la manière dont il s'adresse à une personne, et son attitude face à elle, n'était franchement pas de son âge, et carrément déconcertant. Il avait probablement choppé le syndrome de la racaille perpétuelle. En tout cas c'était vraiment triste. Je me sentais pitoyable pour lui.
Mais j'avais oublié le principe du nombre... Débile ou pas, un groupe de mecs ridicules et stupides faisaient largement le poids contre un seul mec avec une grande gueule. Je me retrouvais encerclé par un gang d'abrutis en tee-shirts trop large.
- Eh tu crois qu'tu vas te tirer comme aç ? Tu t'crois malin p'tit con ? J'vais t'faire bouffer le sol.
- ...
- Ah tu dis rien là bâtard, moi j'te défonce !
- Ben en même temps que je dise quelque chose ou pas je vais me faire défoncer, alors, je fais preuve d'intelligence et je ferme ma gueule. Tu devrais en faire autant au vu de ton vocabulaire et de ton éloquence fantastiquement grotesque.
La réaction ne tarda pas là non plus, je pris directement un coup de pied dans les couilles. Déloyal dans une baston entre mecs me direz-vous. Oui, mais ça, ce n'était tout simplement pas des hommes. Je tombais sur le sol, et je sentis que l'on s'acharnait sur mon corps, je protégeais ma nuque de mon bras droit, protégeais mes couilles de l'autre, puis me mis en position fœtale afin de protéger mon visage . Le point positif dans cette histoire ? J'avais tellement mal aux couilles que je sentais à peine les coups qu'ils étaient entrain de me mettre, ou alors, c'est qu'ils frappaient comme des tapettes.
Invité
Sujet: Re: She looks like a super héro [SHANNON] Jeu 23 Juil 2015 - 20:27
"He was alone against all. And after, she was here."
Toute la journėe, errante. Nul but, nulle envie si ce n'est d'oublier. Se noyer et enfin retourner a la terre dont elle ėtait issue. Qu'il ne reste plus que le nėant. Plus que le vide. Que s'estompe l'impression omniprėsente de tomber au fin fond d'un gouffre sombre sans aucune possibilitė de remonter à la surface. De contempler à nouveau la vive lumière du soleil. Un cadavre ambulant. Un cadavre qui marche. Un visage aux traits tirės, aux yeux hagards et sans aucune expression. Comme si l'ėtincelle de vie qui anime chaque chose avait fuie la jeune femme. Ne laissant que l'ėnergie primaire, celle qui permet a tout un chacun de se mouvoir. Les passants s'ėcartent. C'est une ombre, elle ėvolue parmis les vivants sans les voir. En rėalitė, c'est comme si elle ne faisait dėjà plus partit de leur monde. Celà faisait plusieurs mois qu'elle avait trėpassė, depuis que ceux qui composaient son univers n'ėtaient plus et que ce dernier c'ėtait ėcroulė comme un chateau de sable. Rongė par l'intėrieur. Ou bien comme la fragile lueure d'une bougie le soir quand une simple et douce brise suffit à la souffler.
Âme errante. Certains ne la perçoivent pas. Elle est un fantome. Mais d'autres la voit. Ceux-ci s'attardent alors sur son apparence. Sur son visage tout particulièrement. Son visage ornė de cicatrices. Son corps que l'on devine lui aussi marquė. Et cette âme en peine, malgrė les balafres, malgrė la douleur restait très belle. Ou peut-être même ėtait-ce à cause de tout cela qu'elle semblait si attirante aux yeux de certains. Car si pour une moitiė de la populace elle ressemblait juste à une femme brisėe, l'autre moitiė y voyait le souvenir d'une ancienne dėesse blessėe. Redoutable, sauvage et terriblement malheureuse. Elle aurait pu être enfantine avec sa peau lisse et pâle, ses lèvres pleines et colorės et ses yeux clairs ourlės de longs cils noirs. Oui, elle aurait pu. S'il n'y avait eu l'ėclat farouche de son regard, les plaies anciennes ou encore bien roses qui parcouraient son corps tout entier. La nimbant d'une aura meurtrière.
La journėe passa ainsi, sans que personne ne lui adresse la parole. Sans que jamais elle ne s'intėressa au monde extėrieur. Et elle continua de errer, seule au milieu des ruelles de Bowen jusque tard dans la nuit. En effet, qu'aurait-il pu lui arriver? Pas grand chose, elle avait ėtė prėparėe à toutes sortes de situation. Mais surtout. Elle n'avait plus rien à perdre. Tout ou presque lui ėtė indiffėrent. Du moins jusqu'à ce que, presque inconsciemment elle se dirige vers les bruits d'un passage a tabac. Là, une lueure sembla enfin animer son regard. Mais cette lueure là. Personne ne voudrait qu'elle lui fut adresser. C'ėtait une ėtincelle dure, une envie de sang, le dėsir d'entendre des os se romprent sous ses coups. La volontė d'inhumer la rage sous jacente accumulėe depuis des mois et qui n'avait cessė de croitre.
Sensiblement son attitude changea. Plus elle se rapprochait des bruits de coups plus ses pas devenaient souples, silencieux. Et plus un sourire tordu ėtirait ses lèvres en un doux rictus. Ils ėtaient une dizaine. Une dizaine de jeunes chiens fous et stupides s'acharnant sur un seul individus au sol. Très vite elle reperra les meneurs. Un peu à l'ėcart, regardant avec une satisfaction ėvidente les coups pleuvoirs sur le malheureux. Et prėdatrice elle s'approcha d'eux. Une fois les cinq têtes coupėes les autres s'envoleraient telle une volėe de moineaux.
Silencieuse et comme invisible elle se glissa derrière celui qui se tenait au centre. Seuls ses yeux luisaient de cet ėclat malsain. Et ils brillèrent d'autant plus lorsqu'elle abbatit le tranchant de sa nuit sur sa nuque. L'envoyant directement au pays des songes tandis que dans sa tête elle se rėpėtait tel un mantra. Enfants stupides. Ne pas tuer. Ne pas tuer. Enfants stupides." Et telle une ballerine elle entra dans la danse. Et imposa immėdiatement son rythme. Un coup de pied fouetté et un deuxième gars se retrouva au sol, le souffle coupè. Une prise de judo alors que l'un d'eux tentait de la saisir par derrière, un coup de talon dans les parties gėnitales et le voilà ėtendu sur le sol hors circuit. "Plus que d'eux." Utilisant un mur proche pour se propulsion en un salty arrière elle shoota dans la tête du quatrième et avant dernier meneur pour finir par un splendide uppercut qui envoya directement le dernier au tapis.
Mais le plus effrayant pour les autres qui avait cessė tout ce qu'ils faisaient, c'est à dire de frapper le gosse au sol, c'est le l'action n'avait durė que quelques minutes et que durant tout se temps. Elle n'avait pas un instant, pas un seul, arrêtė de sourire. Comme si tout ceci l'amusait au plus haut point. Et peut être bien ėtait-ce le cas. Toujours est-il que comme prėvu le reste de la petite bande de chiots stupides s'ėparpilla, entainant avec elle ceux restės sur le carreau. Ce fut seulement à ce moment là que Shannon partie d'un grand ėclat de rire irrėprėcible et totalement fou. Puis lorsqu'ils eurent tous disparus elle s'arrêta. Aussi soudainement qu'elle avait commencė. Et se tourna vers le garçon qui avait ėtė frappė.
Ça va ?
Invité
Sujet: Re: She looks like a super héro [SHANNON] Sam 25 Juil 2015 - 22:43
Kolby & Shannon
Tel un serpent, elle était apparue d'un coup, rapidement, à une allure la rendant presque invisible. Elle disparaissait dans l'ombre et réapparaissait, resserrant son emprise meurtrière autour des gars qui quelques secondes auparavant, s'acharnaient sur moi avec leur pieds.
Elle fendait l'air avec une vitesse ahurissante, frappait vite et fort comme si elle avait fait ça toute sa vie. Et peut-être qu'elle avait fait ça bel et bien toute sa vie. Je m'étais redressé en position assise afin de mieux apercevoir le spectacle. Mais j'étais encore trop oppressé par ma douleur à l'entre jambe pour l'aider. Et de toute façon, elle n'avait pas besoin d'aide.
Ce qui me troublait le plus dans cette histoire à présent, c'était l'expression du visage de la jeune femme. Elle semblait... Heureuse. Comme si elle avait attendu ce moment depuis un long moment. Elle semblait être atteinte de la pathologie du psychopathe.
Une fois qu'ils furent tous hors d'état de nuire, et partis la queue entre les jambes. La psychopathe supère héroine s'arrêta sur mon cas. Et honnêtement j'ai eu peur pour ma vie. J'avais vraiment peur qu'elle me tabasse. Mais lorsque je vis son sourire sadique s'effacer, je me détendis un peu. Et c'est alors qu'elle me demanda si ça allait.
- Heu.. je crois que oui.. Je vous remercie. Pour tout... ouais ... pour tout.
Un mec lambda aurait certainement été très vexé de s'être fait sauvé par une femme, mais pas moi. J'estimais qu'une femme était tout aussi capable qu'un homme, et qu'il suffisait juste qu'elle exploite son potentiel afin de pouvoir se défendre seule. Bien entendu, les hommes aimaient que les femmes soient vulnérables, afin de jouer au prince charmant. Je le savais car, moi aussi, j'étais comme ça. Cependant, cette femme, elle n'avait besoin de personne. C'était à la fois vraiment extraordinaire, et affreusement horrifiant. Je me relevais, puis m'avança un peu vers elle.
- Vous êtes... comme un super héro.
[HJ: désolé c'est pas très long ]
Invité
Sujet: Re: She looks like a super héro [SHANNON] Mer 29 Juil 2015 - 12:22
"He was alone against all. And after, she was here."
La nuit s'était refermée sur Bowen et Shannon, qui errait depuis l'aurore, fantôme parmi les vivants semblait remarquer pour la première fois ce qui se passait autour d'elle. En effet elle entendit les bruits d'une baston. Ou plutôt d'un passage à tabac. Et prédatrice impitoyable elle se glissa dans l'ombre qui était son amie pour tomber sur de méchants et fourbes jeunes chiens. Un sourire tordu aux lèvres elle élimina toute résistance, faisant fuir ses jeunes hommes qui venaient de perdre toute dignité à avoir été mis hors service par une seule femme en l'espace de quelques minutes seulement. A leur fuite désorganisée elle éclata d'un rire sadique. Puis elle se tourna vers le jeune homme qui avait été frappé. Elle vit la frayeur dans ses yeux et cela la calma. Elle n'était pas un monstre. Du moins pas totalement. Alors, d'une voix radoucie elle lui demanda s'il allait bien.
" Heu.. je crois que oui.. Je vous remercie. Pour tout... ouais ... pour tout. " Shannon lui souris. Un sourire pale, presque effacé, une esquisse se voulant rassurante. " Il n'y a pas de quoi. J'avais la capacité de d'aider et la possibilité alors je l'ai fais. " Après elle n'allait pas lui avouer qu'en ce moment ce n'était qu'en se battant qu'elle se sentait vivante. Quand elle approchait du danger, de la mort. Même si en ce cas précis elle en avait été très loin, elle s'était quand même "amusée". Il se leva, maladroitement, les membres sûrement encore un peu douloureux. Il aurait probablement des bleus au matin mais rien de grave. Il s'avança vers Shannon, qui ne bougea pas. Et lui dit qu'elle était comme un super héros. Ce à quoi elle éclata de rire. Un rire douloureux, emplis de regrets. " Peut être à une époque ais-je été comme tu dis un super héros. Mais cela fait bien une année que je ne mérite plus ce titre là. " Elle lui sourit tristement puis demanda ce qu'il faisait dehors aussi tard le soir. Était-il friand de ce genre de mauvaises rencontres ou n'avait il juste pas eu de chance ?
Invité
Sujet: Re: She looks like a super héro [SHANNON] Sam 22 Aoû 2015 - 19:10
She looks like a super hero
Avec Shannon
La jeune femme se mit à rire. Un rire qui ne me semblait pas joyeux. Un rire qui me semblait tellement familier. Cela provoqua en moi une sorte de tristesse. Cette femme devait avoir un long passé, elle devait avoir une grande cicatrice qu'elle n'avait pas encore réussi à soigner. Je connaissais trop bien ce sentiment. Et cela ne me procurait aucun soulagement de savoir que je n'étais pas le seul dans ce cas là. Je me pinçais les lèvres, tandis qu'elle déclara qu'elle ne méritait plus ce titre.
- Ah... Vraiment ? Pourtant... c'est ce que je pense...
Je n'aimais pas ce trait de ma personnalité, que j'estimais être un de mes gros défauts... mais étant curieux, j'avais envie de connaître l'histoire de cette femme. Et puis, un artiste torturé aimait toujours les histoires tristes, pleines de larmes et de désespoir.
J'étais, je suis encore, et je resterais un accroc à la mélancolie. J'étais un éternel désespéré. Un pro même, un accroc aux drames. J'observais longuement la jeune femme, elle ne semblait pas très vieille, et ne portait pas sur elle les ravages du temps. Pourtant, elle semblait épuisée, et ses traits trahissaient les épreuves qu'elle avait traversé.
- Je peux vous tenir compagnie ? Rentrer chez moi ne fait pas parti de mes projets...
