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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 you are my medicine when you're close to me -r.

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Jackson Lewis-Reyes
Jackson Lewis-Reyes
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STATUT : et si tout s'évapore et tout tient à un fil, t'es l'étoile, t'es le port, t'es mon repère tranquille (perry)

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: c'est un piètre conducteur, il a été recalé quatre fois lors de ses examens de conduite mais à la cinquième tentative, grâce à des circonstances miraculeuses, il a enfin réussi à obtenir son permis ; il n'en demeure pas moins qu'il est un danger sur la route ‹ il n'a pas bu d'alcool depuis des années, sa forme physique étant centrale pour sa carrière d'acrobate ‹ c'est un véritable cat lover, il n'en a actuellement que deux, Pebble et Apricat, mais il en accueillerait bien plus s'il le pouvait, malheureusement la vie sur la route ne lui permettait jusqu'alors pas d'avoir plus que ces deux compagnons ‹ s'il est un acrobate hors-pair, certaines autres disciplines du cirque lui échappent totalement ; par exemple, il est tout simplement incapable de jongler ‹ il adore jouer aux mannequins et si vous avez le malheur de vous trouver avec lui dans un bel endroit, il vous demandera certainement de prendre des photos de lui - et il ne sera satisfait qu'au bout d'une vingtaine de minutes et d'une centaine de clichés ‹ ayant rejoint le monde du cirque à ses quinze ans, il n'a pas le souvenir de quoi que ce soit d'autre que la vie sur la route, ce qui occasionne chez lui quelques difficultés d'attachement ‹ il a beaucoup de mal à gérer son budget, il dépense beaucoup trop et mène un mode de vie au-dessus de ses moyens ‹ il déteste lire, sauf pour ce qui est des bandes-dessinées ; il en avait d'ailleurs une collection lorsqu'il était jeune, mais il l'a laissée chez ses parents ‹ il est arrivé à Bowen avec ses chats et une seule boîte contenant sa vie, soit quelques souvenirs sentimentaux ‹ il a des accès de colère, il a du mal à gérer cette violence qui se crée parfois en lui et qu'il extériorise avec brutalité par moments, même contre ceux qu'il aime ‹ il est obsessif-compulsif dès qu'il est question de propreté, si quelque chose traîne il le ramassera même si ce n'est pas à lui ‹ il rêve secrètement de fonder son propre cirque mais il sait que c'est de la folie relevant de l'impossible
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MessageSujet: you are my medicine when you're close to me -r.    you are my medicine when you're close to me -r.  EmptyMar 24 Nov 2015 - 0:55

Son crayon tapait son bureau frénétiquement, sous le rythme que lui octroyaient ses doigts d’entre lesquels il était prisonnier. C’était un mouvement agité, nerveux, fébrile. Lennox jeta un coup d’œil à la petite horloge en or déposée sur son bureau. Sa secrétaire allait quitter dans quelques minutes. Habituellement, il restait là une heure de plus afin de terminer ses dossiers, mais pas ce soir. Ce soir, Lennox attendait depuis le matin de partir d’ici.

Trois jours. Trois jours sans la voir. Trois jours sans même entendre le son de sa voix. Quelle idée d’avoir laissé planer le mystère même après cette rencontre des plus intimes, des plus émotives, qu’ils avaient eu cette fin de semaine passée. Quelle idée de ne pas connaître son nom de famille, de ne pas avoir son numéro de téléphone. Quelle idée qu’elle ne sache rien de lui non plus, pas même où il habitait. Alors la balle était dans son camp ; à lui ou bien au hasard. Et comme depuis trois jours le hasard n’avait pas mis Lou sur son chemin, Lennox avait décidé que ce soir, l’attente prenait fin.

Il releva les yeux vers sa secrétaire qui venait de passer sa tête dans l’ouverture de la porte pour lui souhaiter une belle fin de journée. Il en fit de même, un sourire poli au visage et, dès que la porte du bureau se referma, il attrapa son veston qu’il enfila par-dessus sa chemise blanche à carreaux gris très discrets et prit sa valise de cuir avant de quitter sur-le-champ son bureau, prenant soin d’en fermer toutes les lumières et de verrouiller à clés.

Il entra dans son Acura TLX grise et démarra celle-ci en trombe, se rendant directement à cette auberge, espérant qu’en trois jours Lou n’avait pas encore réussit à trouver mieux – même si, bien franchement, Lennox préférerait qu’elle se trouve un vrai logement bien à elle, si elle était ici pour rester. Il gara sa voiture dans l’un des stationnements vacants et se dirigea vers la chambre de Lou avec un petit sourire qu’il tentait de réprimer. Il cogna trois fois. Il attendit. Le cœur se débattant dans sa poitrine. La nervosité à son plus haut. Impatient de la revoir aussi.

La jeune femme ouvrit la porte et, sans prononcer un seul mot, le sourire de Lennox s’agrandit rien qu’à la vue de ses magnifiques yeux et de ses minces lèvres. Après un court instant d’attente de la part de Lou, Lennox se manifesta enfin : « Bonsoir Lou. J’ai une surprise pour toi. » Après avoir eu une réponse de sa part et ses questionnements, Lennox attrapa la main de la brunette. « Viens. » Il la laissa évidemment le temps de récupérer ce dont elle avait besoin pour sortir et de prendre soin de verrouiller la porte de sa chambre. Ils retournèrent finalement jusqu’à la voiture de Lennox. Il ouvrit la portière à la jeune femme. « Monte dans la voiture. » Il ne disait pas cela pour la diriger, seulement pour l’aider à saisir ce qui se passait malgré son handicap. Lou, posant sa main sur le cadre de la portière, réussit à s’asseoir sur le banc passager. Lennox referma la porte derrière elle. Il fit alors le tour de la voiture et reprit sa position initiale derrière le volant. Il démarra et prit la direction vers son propre condo. Son chez-lui. Il tourna la tête vers Lou. « Je te kidnappe pour la soirée. Ça compense pour les trois jours passés sans toi. » Et la nuit, il espérait.


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qu'est-ce que ça veut dire d'être ensemble si on n'est pas ensemble ? est-ce que ça suffit de rassembler nos souvenirs ? ▬ qu'est-ce que ça veut dire d'être ensemble si on n'est pas ensemble ? est-ce que ça suffit de s'attendre ?
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MessageSujet: Re: you are my medicine when you're close to me -r.    you are my medicine when you're close to me -r.  EmptyMer 25 Nov 2015 - 1:10

  • La journée avait été épouvantable. Il y avait eu une remplaçante pour le cours préféré de Lou. Une vieille mégère qui n'y connaissait rien à la musique, mais qui se permettait de commenter les meilleures créations de l'époque romantique. Noir et tourmenté, mais réelle. C'était la qualité de l'époque et non sa faiblesse. Alors que la professeure rabaissait devant la classe les qualités de compositeur de Piotr Ilitch Tchaïkovski, Lou se levait bruyamment. Le lac des cygnes était un ballet que jeune enfant, elle avait littéralement adorée. Anastasie-Valse l'avait captivé. La Douce Rêverie de l'Album pour enfant avait été la première grande composition qu'elle avait jouer seule sur le piano de sa mère. Aucune vieille pie pourrait lui arracher ses souvenirs. Tête haute, Lou toisa la remplaçante d'un regard glaciale souligné par la couleur cristal de ses yeux aveugles. Au diable les conséquences.  « J'en ai assez attendu. Si vous détestez autant la musique vous devriez changer de branche au lieu de vous acharnez sur des compositeurs réputés qui ont changer à eux seul le courant de l'histoire. Ce que vous, vous ne ferez visiblement pas »   Sentant tout les regards sur elle, la brunette attrapa ses effets scolaires enfin de partir avec classe tout en espérant ne pas se prendre un coin de bureau en chemin. Elle était assez fière de sa sortie car certains élèves avaient suivit le pas.

    Épuisée et encore à cran, Lou arrivait à l'auberge en rêvant d'une doudou, un chocolat chaud et du film Casse-Noisette. Elle le connaissait par cœur, donc ne pas voir les images ne la dérangeait que peu. La première chose qu'elle entreprit de faire fut de ce faire couler un bain avec son bubble bath de The Bath and Body works. Lou affectionnait particulièrement leur collection Sweet pea. Une fois immergée dans l'eau parfumée, elle se permit de pensée à sa journée tout en chantonnant les musiques du film qui jouait en fond. Rapidement, son esprit vagabonda vers Lennox. Cet homme à qui elle s'était donné tout entière. Elle avait hâte de revoir son Renard.

    En sortant du bain, Lou prit la peine d'étendre longuement de la crème sur son corps. L'odeur de «Sweet pea» embaumait carrément la salle de bain. Bien décidé à ne pas rester chez elle pour ruminer sa journée, Lou entreprit de se maquiller. Des yeux de chat dans les tons de dorée, soulignait parfaitement son regard alors qu'un rouge à lèvre nude lui donnait des airs fatales. C'était l'avantage d'avoir perdue la vue en cours de chemin. Elle connaissait les routines pour prendre soin d'elle par cœur. Tout en se dirigeant vers son armoire à vêtement, Lou exécutait des rondes de valse et imitait bien mal des mouvements de ballet. Après s'être prit un mur en dansant, elle tâtonna pour trouver le meuble contenant ses vêtement. Son touché opta pour une jupe en tricot et un petit top assez moulant qui était dans ses souvenirs d'un rose très pâle...ou peut-être turquoise foncé.

    Alors que Lou était en plein débat à savoir si elle laissait ses longues jambes nues ou si elle mettait des collants, trois coup sec résonna sur la porte. La brunette figea comme un cerf éclairé par des phares. Tout en abandonnant l'idée des collants, elle se dirigea vers la porte en prenant bien soin de fermer Casse-noisette. À pas de chat, Lou suspicieuse s'approcha de la porte. Qui pouvait bien venir la voir? Pourtant même grâce à la porte ouverte, le silence refusait de lui indiquer qui était le visiteur. Elle entendait seulement la respiration cadencée de l'humain. Droite et sur d'elle, Lou s'apprêtait à utilisé un ton froid qui aurait pu être digne d'une femme d'affaire ,une tigresse, enfin de renvoyé la personne qui importunait son moment de détente et de plaisir. Seulement, une voix grave transperça la carapace en quelque mot. Automatiquement, le cœur de la jeune femme ramollit et son regard redevint celui d'un agneau. « Lennox. Que fait tu là? Une surprise? de quoi parle-tu?» Lorsque le Renard attrapa sa main, la brunette oublia tout ses questions. Il était si sur de lui à se moment. C'était diablement sexy. Escarpin au pied, manteau sur le dos, Lou fut prête en un tour de main. Elle descendit avec son amant d'il y a quelques jours tout en prenant le temps d'apprécier leurs mains enlacées. Près de l'auto, il dirigea simplement la jeune femme enfin qu'elle capte se qui ce passait. «Un gentlemen, merci» déclara la brunette en flirtant. Cette facette convaincu de Lennox la laissait littéralement frissonnante. Il déclarait la kidnapper. Un sourcil levé et les jambes croisées, Lou souria. « Je suis totalement d'accord à être ton otage. Peut-être le syndrome de Sherlock fait déjà effet sur moi». La jeune femme était plus que contente d'être avec Nox'. Elle ne lui avouerait jamais, mais elle avait espérée qu'il pointe son nez à chacun des jours depuis qu'il avait posé un pied hors de l'auberge. « Quel est le planning que tu as pour moi?»


Dernière édition par Lou St-Vincent le Jeu 23 Juin 2016 - 7:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: you are my medicine when you're close to me -r.    you are my medicine when you're close to me -r.  EmptyJeu 26 Nov 2015 - 4:04

« Tu verras. » Répondit tout simplement Lennox face aux questionnements de Lou à savoir de quoi il parlait, et surtout ce qu’il foutait devant chez elle en ce début de soirée. Leurs mains maintenant enlacées, le jeune homme guida la demoiselle jusqu’au stationnement de l’auberge, sans lui dire quoi que ce soit d’autre. Il prit la parole seulement pour lui indiquer qu’elle devait maintenant monter dans la voiture. Peut-être était-ce parce qu’ils étaient maintenant devenus plus intimes, mais Lennox se sentait tellement à l’aise avec Lou. Comme si plus aucune barrière ne se dressait entre eux, alors que Lennox vivait entre quatre murs bien élevés tout autour de lui. Avec elle, il n’était plus dans cette prison suffocante. Avec elle, il pouvait rêver de quelque chose de mieux. Et espérer que ce rêve devienne un jour réalité. Qu’il puisse, peut-être, être heureux.

Une fois dans la voiture, Lennox plaisanta quant au fait qu’il la kidnappait pour la soirée. En même temps, c’était à moitié une blague, parce que même si le mens rea n’était pas présent, l’actus reus, lui, l’était. Que l’intention derrière soit de la kidnapper ou non, il restait que Lennox venait d’arracher Lou à ses plans initiaux. D’ailleurs, en regardant rapidement Lou, le jeune homme réalisa qu’elle n’avait pas l’air d’une femme prête à passer une soirée tranquille chez elle. « Tu te préparais à sortir, à ce que je vois ? J’espère que je ne change pas tes plans … » Lennox hésita un moment, perdant tout d’un coup toute son assurance d’un peu plus tôt. « Si tu le préfères, je peux te ramener chez toi tout de suite après t’avoir montré ma surprise. » Mais il avait comme cette petite voix qui lui disait que Lou préférerait rester chez lui, plutôt que d’aller là où elle prévoyait se rendre. Quoiqu’il pouvait très bien se tromper. Les gens n’avaient pas tendance à vouloir rester très longtemps avec lui. Sauf que là, Lou ne serait pas obnubilée par lui, mais par quelque chose d’autre, voilà pourquoi le petit doigt de Lennox lui disait que Lou resterait un peu plus longtemps. Regardant de nouveau dans la direction de Lou, et la détaillant un peu plus du regard, cette fois – mais brièvement pour ne pas perdre son attention sur la route -, il lui dit : « Le turquoise te va bien. Ça fait ressortir tes yeux. » Parce que même dans la noirceur de la soirée, les yeux de Lou illuminaient tout ce qu’il y avait autour d’elle. Lennox ne se souvenait pas d’avoir vue une femme aussi belle, naturelle et pure, de toute sa vie.

Lou refusant que Lennox change ses plans pour les accorder aux siens, elle demanda alors ce qu’il avait de planifié pour elle, en fait. Un mince sourire se dessina sur les lèvres habituellement si tristes du jeune homme. Il emprunta alors une rue à leur droite, qui mènerait dans quelques secondes à son appartement. « Je ne veux pas gâcher la surprise. » Tant de mystère, peut-être pour si peu. Mais aux yeux de Lennox, cette surprise portait une grande signification. C’était une porte ouverte à Lou dans sa vie. Un signe pour lui faire comprendre qu’il ne voulait pas qu’elle quitte son petit monde. Une façon de lui dire qu’avec elle, sa solitude lui pesait moins.

Lennox gara sa voiture dans le garage intérieur du bloc de condos et sortit le premier, allant ouvrir à Lou. Il la prit par la main, pour le plaisir de la chose mais aussi parce qu’elle ne connaissait absolument pas les lieux et qu’il la guiderait. Il prit l’ascenseur qui mena jusqu’à l’étage de son condo, d’où il avait une vue imprenable sur Bowen et la mer à l’horizon. Dommage que Lou ne puisse rien voir de tout cela. Une fois arrivé devant la porte de sa demeure, Lennox déverrouilla cette dernière et ouvrit, laissant Lou passer d’abord. « Après toi. » Il posa sa main dans le bas du dos de la jeune femme, l’accompagnant dans ce mouvement vers le hall d’entrée de son condo. Lennox ouvrit les lumières, pour lui-même. En refermant la porte, il demanda à Lou : « Voudrais-tu une coupe de vin ? Quelque chose à manger, d’abord ? » Tout pour ne pas lui révéler dès maintenant la raison de sa visite chez lui.



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MessageSujet: Re: you are my medicine when you're close to me -r.    you are my medicine when you're close to me -r.  EmptySam 28 Nov 2015 - 6:07

Si le bain avait eu comme but premier de la faire relaxer, Lennox venait de tout foutre en l'air. Sa présence ajouté à la promesse d'une surprise donnait à Lou un air d'enfant le jour de Noël. Elle qui pensait aller vagabonder au centre-ville se retrouvait à suivre le planning de Nox' et elle adorait totalement ça. C'est donc en moins de deux que la jeune femme fut assise dans l'automobile de l'homme. Encore une fois, elle regrettait sa vue perdue. Son renard avait-il une berline rouge. Criarde et Voyante. Une luxueuse noir. Tape à l'œil et Classe. Ou même une classique grise. Discrète et simple. Son instinct la dirigeait plutôt vers les deux dernières options. La jeune femme laissait ses doigts glisser sur le côté du siège. Conduisait-il manuelle ou automatique? Cela pouvait être le genre de questionnement étrange, mais c'était sa façon de compensé pour sa cécité. Chaque petit point qu'elle apprenait sur Nox' lui semblait important.

Parlant de point important, le kidnappeur de la jeune femme semblait avoir remarqué ses vêtements un peu trop chic pour une simple soirée dans son auberge paumé. Tout en tirant un peu sur les bords de sa jupe qui avait remonté à cause du mouvement pour embarquer dans le véhicule, Lou hocha simplement de la tête. Effectivement, elle n'avait pas prévue passé la soirée avec lui, mais elle était très loin de se plaindre. Lorsque Lennox perdit son ton assuré, la jeune femme secoua la tête pour riposter. « Je préfère mille fois être avec toi ce soir. En fait, j'ai simplement profité du temps que j'avais pour prendre un peu soin de moi. Je suis vraiment heureuse que tu sois venu me chercher.» Prenant appui sur le côté, Lou trouva maladroitement la joue de l'homme sur laquelle elle déposa rapidement ses lèvres. La soirée serait belle. Elle le savait.
Lorsque le mot turquoise franchit les lèvres de son interlocuteur, la brunette descendit par reflexe son regard vers son chandail. «Turquoise? Il n'était pas rose celui-là?» Marmonna-t-elle plus pour elle même que autre chose. Après une courte réflexion sur les couleurs qui composait sa garde-robe, elle se rappela du reste de la remarque de Lennox. Il lui avait fait un compliment. Rougissante, elle murmurait un merci avant de face semblant d'être absorbé par le décor extérieur. Ça aurait pu être une très bonne distraction. Du moins, si on oubliait que Lou était encore et toujours aveugle.

Le mystère régnait encore pour la jeune femme. Son Renard ne voulait vraiment pas lui dire ce qu'il tramait et elle commençait à ce demander si elle devait s'en préoccuper. Avec les virages, sa boussole interne commençait à lui faire faux bond. Lou était convaincue de venir pour la première fois dans se coin de la ville. Une légère vague d'anxiété la narguait, mais elle essayait de ne pas la laisser gagné. Elle était plus statique. C'était donc avec soulagement qu'elle accueillit l'arrêt de la voiture. Ce qui était nouveau pour elle, était aussi plus difficile. Reprenant un peu ses esprits et retrouvant son habituelle sourire, Lou attendit que son homme la cueille. Leurs mains enlacées l'apaisaient dans les mesures du possible. « Nous sommes chez toi?» Si c'était le cas. Il avait beaucoup plus d'argent que elle. Le simple fait qu'il ai un garage intérieur et un ascenseur le témoignaient.

La brunette se laissait guidé comme une simple poupée. Une nouvelle fois, elle regrettait de ne pas pouvoir voir le caractère de Lennox à travers ses décorations, son choix de meuble ou les couleurs. Elle pouvait simplement deviner. L'homme était un excellent hôte. Il avait rapidement pensée à lui proposer quelque chose à boire ou à manger. Amusée, Lou le regardait malicieusement. «Une coupe de vin...ou un bisou. Ou les deux. Je me plaindrais pas.» Elle ne savait pas vraiment ou en était leur relation quel quelle soit, mais elle en rêvait depuis qu'il était partie. L'aveugle dans l'admiration de quelque chose qu'elle ne voyait pas. En fait, elle espérait qu'il ai une œuvre ou une photo, peu importe. La distraction de la fausse œuvre avait pour but de laisser Lennox aller chercher des couples si il voulait se dérober à la demande de la jeune femme.
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MessageSujet: Re: you are my medicine when you're close to me -r.    you are my medicine when you're close to me -r.  EmptySam 28 Nov 2015 - 17:22

Un sourire satisfait s’afficha sur les lèvres du conducteur lorsque Lou lui avoua préférer, mille fois même, passer la soirée avec lui. Cela voulait dire beaucoup. Aux yeux de Lennox, une sortie en ville valait tellement mieux qu’une soirée chez lui. Il s’imaginait tellement ennuyant. « Je suis content aussi. Il faudra penser à trouver une façon de se rejoindre autre que moi qui débarque chez toi à n’importe quel moment de la journée. » Lennox rigola légèrement, juste pour souligner le fait qu’il était conscient que ses méthodes n’étaient pas des meilleures. La première fois, il s’était présenté complètement ivre devant sa porte alors qu’elle n’était même pas encore revenue d’une soirée où ils se trouvaient tous les deux. Et la deuxième, ce soir, il était débarqué à l’improviste et l’avait un peu forcée à le suivre – en s’assurant d’avoir son consentement, mais quand même. La surprise aurait très bien pu vicier ce consentement chez Lou.

Après avoir complimenté la jeune femme sur son accoutrement, celle-ci marmonna pour elle-même qu’elle pensait son haut rose. Un sourire se dessina sur le visage de Lennox. Il ne se moquait pas d’elle, mais il trouvait mignon cette facette de son handicap ; il était vrai que Lou ne pouvait jamais être totalement certaine de ce qu’elle portait. Si elle avait plusieurs chandails de la même couleur, elle était foutue. Bref, ils arrivèrent bien vite au condo de Lennox, et Lou s’empressa de lui demander s’ils étaient chez lui, une pointe de confusion dans la voix. Pour cette raison, le notaire se dépêcha d’aller enlacer les doigts de Lou afin de la rassurer et de la guider. « Oui. Il faut monter encore quelques étages et on y sera. » Au moins, pas de risque que Lou ait le vertige une fois dans le logement de Lennox. Ils se rendirent donc jusqu’à ce fameux condo que Lennox ouvrit et laissa entrer la jeune femme. Il proposa sans attendre une coupe de vin ou quelque chose à grignoter à la brunette. Celle-ci répondit à l’affirmative pour une coupe de vin, ainsi qu’un bisou. Un sourire niais apparut aux lèvres de Lennox qui, par la même occasion, rougit légèrement. La fameuse métaphore des papillons dans le ventre prenait ce soir tout son sens à ses yeux. Lou lui revirait le cœur dans tous les sens. Comme il était déjà dans la cuisine, Lennox ouvrit une armoire et en sortit deux grandes coupes de vin qu’il déposa sur le comptoir le temps de choisir un vin. Il ouvrit son cellier miniature et en sortit une bouteille de cabernet-sauvignon qu’il ouvrit avant d’en verser le contenu dans les deux coupes. Il referma la bouteille et la laissa sur le comptoir en attendant. Les deux coupes en main, Lennox revint vers Lou. « Et voilà pour le vin. » La main de Lou se leva et, à l’aveugle, aidée aussi de Lennox qui approcha la coupe de sa main ouverte, referma sa main sur celle-ci. Il attendit d’être bien certain de son emprise sur celle-ci avant de la lâcher et, une fois cela fait, il prit Lou par surprise en l’embrassant doucement. « Et voilà pour le baiser. »

Une étincelle malicieuse prit naissance dans les iris du jeune homme mais cela, Lou n’en avait aucune idée. « Et maintenant, pour la surprise … » Il posa sa main derrière Lou, juste en haut de ses fesses, et il la dirigea vers son salon, tout près des grandes fenêtres donnant sur une superbe vue de la ville. Il positionna Lou devant un objet bien précis, bien qu’elle aurait très bien pu se trouver devant le vide et qu’elle n’en aurait rien su. « Donne-moi ta main. » Décidément, Lennox aimait bien donner les ordres, ce soir. Il attrapa la main de la jeune femme et la dirigea vers l’avant où, après quelques centimètres parcourus, ses doigts purent toucher un clavier. Le clavier du magnifique piano à queue qui se trouvait tout juste devant elle. Lennox sourit. « C’est un Steinway & Sons. » Déclara-t-il tout simplement ; pas pour se vanter, mais seulement pour en aviser Lou. Il avait entendu dire que les pianistes appréciaient grandement cette marque. Il s’était alors dit que Lou aimerait jouer de sa musique dessus. Parce que oui, Lennox ne l’avait acheté que pour Lou. Geste insensé. Surtout considérant le fait qu’il ne connaissait que très peu Lou. Mais il était amoureux. Voilà. C’est dit. Et comme Lennox avait toujours été très seul, avec un emploi des plus convenables, son compte en banque n’avait cessé de gonfler depuis une quinzaine d’années. Il fallait bien qu’il fasse quelques folies. Et Lou était sa folie.



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MessageSujet: Re: you are my medicine when you're close to me -r.    you are my medicine when you're close to me -r.  EmptySam 28 Nov 2015 - 19:29

La jeune femme aveugle souriait doucement. Il ne se souvenait clairement pas. Lennox cherchait une façon de la contacter sans devoir faire des apparitions soudaine chez elle, mais théoriquement Lou avait déjà palliée à ce problème. Trois jours plus tôt, elle avait donné à l'homme ivre une carte contenant tout ses informations dont son numéro de cellulaire. Il avait surement oublié. «Je vais te donner ma carte et tu pourra entré ton numéro dans mon portable.» Lou avait encore un téléphone classique car elle se refusait d'avoir ceux spécialisés pour personne handicapé de la vue. Elle se débrouillait très bien avec sa propre méthode de travail et de toute façon les appareils adaptés coutaient toujours la peau des fesses...et un rein. Lorsqu'elle voulu attraper sa bourse, la jeune femme réalisa qu'elle ne l'avait pas prit avec elle donc qu'elle n'avait pas les fameux bouts de papier avec elle. Dans l'empressement de partir avec son renard elle n'avait prit que son téléphone. Zut. «J'ai les ai oubliés, tu n'aura qu'à le prendre à la source» dit-elle souriante en bougeant l'objet.

Il était si prévenant avec elle. Nox' prenait bien soin à ce que la jeune femme se sente toujours encadré et elle appréciait. C'était légèrement effrayant d'être dans un univers complètement inconnue dans son ses repères habituelles. Alors que souvent les gens la guidait maladroitement en lui tenant le bras comme si elle était empotée, son Renard se suffisait d'une pression dans le creux de son dos. À croire qu'il savait inconsciemment comment l'aider. Une fois bien installé dans le condo, la brunette accepta un coupe de vin et réclama un bisou. Elle voulait sentir de nouveau les lèvres de l'homme contre les siennes. Pourtant, elle entendit celui-ci s'éloigner. Déçue, elle continua sa fausse admiration du mur devant elle. Il ne ressentait peut-être pas les mêmes sensations de besoin qu'elle. Sagement, Lou écoutait la bouteille de vin être débouché et le liquide couler dans deux coupes.

La jeune femme attrapait doucement la coupe lorsque Lennox lui glissa entre les doigts. Levant les yeux vers l'homme pour le remercier, mais fut rapidement déconcentré de sa tâche originale par les lèvre de celui-ci. Bon dieu qu'elle appréciait. Son cœur avait littéralement raté un battement, mais la sensation du baisé éclipsait la douleur de la chose. Elle pourrait passée la journée entière à l'embrasser tant elle aimait ça. La jeune femme appréciait la facette un peu plus joueuse que Nox' abordait en ce moment. Il semblait momentanément loin de ses problèmes habituelles. Il lui rappela la raison de sa venue alors que Lou était encore dans son monde rose barbe-à-papa. Le sourire au lèvre, Lou accepta de le suivre en se demandant bien qu'elle pouvait être la surprise. Surement pas un souper en tête à tête, elle avait bien l'impression qu'il en aurait pas fait tout un plat. Sans mauvais jeu de mot.

Le couple se déplaçait dans le condo avec facilité jusqu'à ce que le Renard place la brune devant un objet. Du moins, c'est ce qu'elle devinait. Suspicieuse, Lou lança un regard intrigué au propriétaire de l'endroit. N'osant pas trop bouger de peur de renverser le fameux cadeau ou elle même glisser, elle laissa Nox' attraper sa main et la déposer devant elle. Une tonalité résonna dans la pièce, coupant littéralement le souffle de la pianiste. La bouche légèrement ouverte par la surprise, elle se tourna vers l'acheteur fou. «Un piano?» Il lui avoua qu'il était de la marque Steinway & Sons. Les yeux ronds, elle laissa sa main vaguer vers l'endroit où se trouvait logiquement l'écusson de la marque. Il ne lui mentait pas. Un piano à queue. La marque allemande. Un piano qui avait été fait à plus de 80% à la main. L'Objet était à elle seul la plus belle des œuvres d'art.

Laissant ses doigts divagués sur les courbes de l'instrument, elle absorbait chaque petite détaille. Le clavier était particulièrement long. Probablement, dans les plus long de la compagnie. C'était un piano de concert. Lou le devinait à la simple façon dont il était constitué. Un D-274. Elle en était pratiquement certaine. Une question la taraudait. Était ce un nouveau piano? D'une main tremblante, elle frôla les touches de façon à n'en faire sortir aucun son. Elles étaient impeccable. Il lui avait acheté un piano. « Ça vaut une fortune Lennox.» Seulement, le salaire brut pour un an de la jeune femme. Même l'école avait la gamme en dessous. Lou n'avait toujours pas joué une note sur l'instrument comme si le moindre son pourrait la réveiller. Tout en prenant un très grand respire, la jeune femme déposa sa coupe au sol-pas question de la mettre sur un tel bijou!- avant de jouer. Elle avait ressorti ses partitions de Ludovico Einaudi la veille en cours. C'est donc un peu nerveuse qu'elle se lança dans un savant medley des pièces du pianiste qu'appréciait Lennox. C'était sa façon à elle de le remercier. Le bonheur mélangé à la peur de ne pas rendre hommage au créateur et à l'instrument lui fit faire quelque petite erreur qu'elle espérait inaudible.
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: c'est un piètre conducteur, il a été recalé quatre fois lors de ses examens de conduite mais à la cinquième tentative, grâce à des circonstances miraculeuses, il a enfin réussi à obtenir son permis ; il n'en demeure pas moins qu'il est un danger sur la route ‹ il n'a pas bu d'alcool depuis des années, sa forme physique étant centrale pour sa carrière d'acrobate ‹ c'est un véritable cat lover, il n'en a actuellement que deux, Pebble et Apricat, mais il en accueillerait bien plus s'il le pouvait, malheureusement la vie sur la route ne lui permettait jusqu'alors pas d'avoir plus que ces deux compagnons ‹ s'il est un acrobate hors-pair, certaines autres disciplines du cirque lui échappent totalement ; par exemple, il est tout simplement incapable de jongler ‹ il adore jouer aux mannequins et si vous avez le malheur de vous trouver avec lui dans un bel endroit, il vous demandera certainement de prendre des photos de lui - et il ne sera satisfait qu'au bout d'une vingtaine de minutes et d'une centaine de clichés ‹ ayant rejoint le monde du cirque à ses quinze ans, il n'a pas le souvenir de quoi que ce soit d'autre que la vie sur la route, ce qui occasionne chez lui quelques difficultés d'attachement ‹ il a beaucoup de mal à gérer son budget, il dépense beaucoup trop et mène un mode de vie au-dessus de ses moyens ‹ il déteste lire, sauf pour ce qui est des bandes-dessinées ; il en avait d'ailleurs une collection lorsqu'il était jeune, mais il l'a laissée chez ses parents ‹ il est arrivé à Bowen avec ses chats et une seule boîte contenant sa vie, soit quelques souvenirs sentimentaux ‹ il a des accès de colère, il a du mal à gérer cette violence qui se crée parfois en lui et qu'il extériorise avec brutalité par moments, même contre ceux qu'il aime ‹ il est obsessif-compulsif dès qu'il est question de propreté, si quelque chose traîne il le ramassera même si ce n'est pas à lui ‹ il rêve secrètement de fonder son propre cirque mais il sait que c'est de la folie relevant de l'impossible
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MessageSujet: Re: you are my medicine when you're close to me -r.    you are my medicine when you're close to me -r.  EmptySam 28 Nov 2015 - 21:26

À l’entente des mots Steinway & Sons, les yeux de Lou devinrent deux grosses lunes, deux magnifiques billes bleues qui brillaient non seulement par la surprise mais aussi de par la vraie Lune qui venait miroiter dans ses iris. C’était le plus beau moment auquel Lennox avait pu assister depuis bien longtemps. L’excitation de la jeune femme face à ce cadeau valait tout l’or du monde. Oui, le piano lui avait coûté une fortune, non, il ne regrettait pas. Lou faisait le tour de l’objet, de cette œuvre d’art, et laissait ses doigts en découvrir chaque parcelle. Lennox imaginait bien qu’elle était en train de se le dessiner dans ses pensées, peut-être pour réaliser que c’était vrai ou seulement pour apprécier le contact de cette beauté sous ses doigts. Deux beautés qui se rencontraient, voilà le spectacle auquel le jeune homme assistait. Il souriait. Il ne pouvait s’en empêcher. Le bonheur de Lou comblait le vide en lui. Il pouvait être heureux, à travers elle.

Lou elle-même affirma l’évidence, soulignant le prix que ça avait dû coûter au jeune homme. Il hocha la tête et haussa les épaules, dans ses habitudes, parce qu’au final toutes ses mimiques corporelles n’étaient rien pour Lou. « Une fortune ne sert à rien si on n’a personne avec qui la partager. » Lennox avait beau contempler le montant d’argent qu’il avait, toute cette montagne ne faisait que lui rappeler qu’à son départ, tout cela n’irait à personne. Si ses parents mourraient avant lui – et il espérait que ce serait le contraire -, alors personne dans la vie de Lennox n’était légalement lié à cet argent. Ou à quoi que ce soit lui appartenant. Lennox était seul, complètement seul, et il avait trouvé en Lou une personne avec qui tout partager. C’était vide. C’était rapide. Mais Lennox était comme ça : sentimental. Axé sur ses émotions. Autant cela pouvait être ravageur, autant ce pouvait être bénéfique lorsqu’il trouvait un sentiment positif caché au plus profond de lui. Alors si cette intensité émotionnelle ne faisait pas fuir Lou, ils allaient pouvoir tout partager ensemble.

Suite aux sages paroles de Lennox, Lou s’installa au piano et commença à jouer Ludovico Einaudi, Divenire pour être plus précis. Elle avait tenu parole. Elle avait fait honneur à sa promesse. Le jeune homme ferma les yeux un moment, puis, recula. Quelques pas vers l’arrière. Et il s’assit sur le fauteuil en tissu gris qui se trouvait là, juste un peu plus loin du piano nouvellement installé. Il rouvrit les yeux et but une gorgée de son vin tout en regardant Lou jouer. Ses doigts allaient et venaient, elle caressait le clavier avec une telle précision et une telle délicatesse. Lennox, trop aveuglé par ce magnifique moment, ne releva même pas les quelques imprécisions de la mélodie jouée par Lou. Le son était magnifique, mais la femme l’était encore plus. Le jeune homme resta là à l’écouter, en silence, alors qu’elle enchaînait en medley chanson après chanson. Il aurait pu y passer toute la nuit. Il voulait y passer toute la nuit. Et toute sa vie.

Puis Lou s’arrêta. Parce que tout bonheur prend fin un jour. Mais Lennox le croyait, maintenant : un petit bonheur n’attendrait pas l’autre ce soir. Le notaire, le ton de voix émotif, déclara : « C’était magnifique, Lou. » Puis il se releva, revenant vers Lou, et il s’assit à côté d’elle sur le banc du piano. Il déposa sa coupe de vin au sol, puis se retourna vers la brunette. Il plaça ses mains sur les joues de la jeune femme et l’embrassa. Par après, il déposa son front contre celui de Lou et ouvrit les yeux pour la regarder. « Si tu continues à jouer avec mes émotions comme ça, je vais tomber amoureux. » Et même si une déclaration du genre sonnerait romantique sortant de la bouche de n’importe qui d’autre, venant de Lennox, cela ressemblait davantage à un avertissement. Lennox reprit alors sa coupe de vin et se releva, marchant jusqu’aux grandes fenêtres.


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MessageSujet: Re: you are my medicine when you're close to me -r.    you are my medicine when you're close to me -r.  EmptyDim 29 Nov 2015 - 3:24

La jeune femme était complètement dans sa bulle. Émerveillée par l'objet devant elle, elle ressemblait d'avantage à une enfant le matin de Noël que la femme qu'elle devait être. La présence du piano criait la affection dont Lennox la couvrait. Pourtant, ils se connaissaient très peu. Elle ne connaissait même pas la branche dans laquelle il travaillait, ni même si il avait une amie qui tournait autour. La brune savait simplement à quel point il appréciait Ludovico Einaudi, qu'il avait un point de vue plutôt pessimiste au point de s'embrouiller avec la réalité et qu'il buvait son café noir. Pourtant, une petite voix dans sa tête lui murmurait que sa n'avait pas d'importance. C'était un piano et non une bague...malgré qu'une bague aurait été moins chère. Tout en essayant de tenir son excitation, Lou essaya de lui faire remarquer la somme immense qu'il venait de dépenser pour un piano sur lequel elle serait seule à jouer. Probablement, qu'il serait rien de plus qu'une œuvre d'Art quand personne n'y jouerait. Il lui rétorqua qu'elle n'avait pas à s'en faire d'un bien jolie façon. Lennox était pratiquement poète à ses heures perdues. La jeune femme ne trouva momentanément rien à répondre. C'était une chose de plus qu'elle apprenait sur son Renard. Il n'avait personne avec véritablement partager tout ça. Cela voulait aussi dire qu'il n'y avait officiellement pas de femme qui attendait au détour du couloir. Égoïstement, elle était contente de ne pas avoir de concurrence pour l'attention de l'homme. « Ne me gâte pas trop. Je pourrais m'y habituer.» répondit-elle sur le ton de la plaisanterie un peu gêné puis continua reconnaissante.« Merci, c'est tellement significatif pour moi.»

Ne connaissant qu'une seule façon de le remercier correctement et voulant profité des touche ivoires un peu, Lou s'élança sur les pièces préféré du propriétaire des lieux. La résonnance de la caisse était envoutante. Elle avait littéralement l'impression de vibrer en même temps que les cordes. Elle mi tout ses connaissances au profit de ses doigts voulant donner un mini concert époustouflant. La pianiste se laissait prendre dans l'émotion de la musique qui pourtant avait la réputation d'être d'un compositeur minimaliste. Lorsque Lou termina de jouer, elle ressentit momentanément un vide. Jouer sur un telle instrument l'avait tellement comblé qu'elle avait l'impression d'être saturé de sensation. Grâce à son ouïe plus développé pour compenser le manque de ses yeux, elle entendit son spectateur se déplacer jusqu'à elle pour venir la félicité. « Merci. C'est ma façon de te remercier d'avoir l'avoir acheté» Elle caressa les touches de nouveau enfin de s'assurer qu'il soit toujours là. « Je peux te jouer se que tu veux et ce, quand tu le veux.»Lennox l'avait de nouveau embrassé. Elle ne pouvait décidément pas s'habituer à la sensation. Son cœur faisait encore et toujours un backflip à chaque fois. La voix du propriétaire des lieux brisa le moment lui annonçant qu'elle allait le faire tomber amoureux à continuer comme ça. Silencieuse, Lou tiqua sur le mot. Amoureux.

Es ce qu'elle l'était? Amoureuse? Le concept même lui faisait un peu peur. Il était définitif qu'elle adorait l'homme. Il était une petite boite à surprise que trop peu de gens prenait le temps d'ouvrir. Sous ses paroles défaitiste, se cachait des paroles sages et sous sa haine de la vie; un besoin irrévocable d'aimer. Lennox abandonna le banc de piano laissant la jeune femme un peu perdue dans ses pensées. Il était charmant et elle adorait chacune des partielles du corps qu'elle avait pu toucher ou goûter. La brunette pensait souvent à lui. Un peu trop souvent. Elle cherchait son contacte plus que raison. « La magie de la musique c'est qu'elle ne ment jamais. Chaque sentiment doit être vécu par le pianiste. Peut-être était-elle en train d'elle même tomber amoureuse de cette homme brisé. Attrapant sa coupe, Lou but quelque gorgé de l'élixir espérant se donner du courage. Même si les paroles de Nox' semblait plus à un avertissement qu'à un demi déclaration, l'aveugle préférait rester aveugle.  «J'aimerais peut-être ça» Elle laissait le silence faire son œuvre. « Que tu sois amoureux de moi. Qu'on soit amoureux ensemble.»
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MessageSujet: Re: you are my medicine when you're close to me -r.    you are my medicine when you're close to me -r.  EmptyJeu 17 Déc 2015 - 3:16

Lou le savait autant que Lennox, le piano à lui seul était une œuvre d’art. Grandiose. Resplendissant. Majestueux. Devant cette grande fenêtre, là, c’était l’objet le plus beau de la pièce. Et la femme la plus belle du monde se trouvait devant. C’était une vue que Lennox voulait capturer et garder dans sa mémoire pour toujours. Alors non, ce n’était pas une folie d’avoir dépensé autant pour ce piano. Et puis, Lou ne pouvait malheureusement pas le constater, mais Lennox avait une passion pour les belles choses. Son logement, grand et spacieux, était au goût du jour, orné de certaines œuvres de ses artistes favoris. Des tableaux sur les murs, de petites sculptures ici et là, de grandes bibliothèques bourrées de livres et pourtant épurées quand même, avec de la verdure sur les tablettes pour donner un peu de vie à cet environnement si pur de blanc. Oui, Lennox aimait les belles choses. Pas pour rien que Lou occupait toutes ses pensées, toutes ses convoitises.

Pour le moment, Lou ne lui portait plus aucune attention. Si cela continuait, il allait devenir jaloux de ce piano et regretterait finalement son geste. En attendant, il était amusé par les airs enfantins de la jeune québécoise. Ses yeux brillaient comme toutes les étoiles du ciel et son cœur fut enveloppé d’un certain sentiment de bonheur. Après un certain laps de temps d’émerveillement infini, Lou se tourna finalement vers Lennox et lui dit de ne pas trop la gâter, sous peine qu’elle s’y habitue. Un rire sincère s’échappa d’entre les lèvres du trentenaire. Sachant qu’il s’agissait d’une plaisanterie, rien que par le ton de sa voix et ses yeux rieurs, il ne répondit rien. Pourtant, dans sa tête, une réponse lui était tout de suite venue : il serait ravi qu’elle s’y habitue. Lennox n’avait jamais eu personne à couvrir d’attention et de cadeaux. Alors Lou écoperait pour toutes ses années de solitude pesante. La brunette le remercia finalement, et par ses paroles le jeune homme savait qu’il l’avait touchée droit au cœur. Une vague de chaleur le traversa. « Ça me fait plaisir, Lou. Juste te voir aussi heureuse, c’est … c’est contagieux. » Lâcha-t-il avec une certaine incertitude, parce que c’est en prononçant ces paroles qu’il prenait pleinement conscience que la joie de Lou déteignait sur lui. Avec elle, il se sentait effectivement plus léger. Et des petites gouttes de bonheur tombaient sur lui, à force que Lou en déborde.

Ces gouttes de bonheur inondèrent l’être entier de Lennox lorsque Lou se plaça sur le banc du piano pour lui jouer les meilleurs morceaux de Ludovico Einaudi. Quand elle eut terminé, son cœur se resserra de chagrin, mais le jeune homme savait que ce n’était que partie remise. Après tout, ce piano n’était pas là pour ne résonner qu’une seule fois et puis s’éteindre à tout jamais. Sa voix allait retentir encore et encore. Il le savait. Lennox se leva alors pour aller rejoindre la jeune femme, assit tout près d’elle, et il sourit en voyant Lou retoucher les touches du piano, comme si elles allaient s’envoler sans prévenir. Sans répondre quoi que ce soit aux paroles de Lou, le jeune homme se contenta de l’embrasser, parce qu’il ne pouvait plus s’en passer et qu’il en avait eu envie depuis qu’il s’était présenté chez elle. Et c’est alors qu’il réalisa pleinement tout l’effet que la jeune femme lui faisait, et ce que ça voulait dire concrètement. Il mit alors des mots, des doutes, sur cette pensée. Il allait tomber amoureux. Un avertissement. Lennox se leva alors, comme pour ponctuer cette mise en garde et faire comprendre à Lou qu’il était sérieux. La jeune femme comprit. Et elle était toute aussi sérieuse dans sa réponse, ce qui revira le jeune homme à l’envers. Parce qu’elle affirma qu’elle aimerait peut-être cela, qu’il l’aime. Qu’ils s’aiment. Lennox tourna la tête vers elle, vivement. Il la dévisagea un moment, elle qui fixait aussi un point en sa direction, regardant le vide. Son cœur se débattait dans sa poitrine. Il avala de travers. Il essayait de contrôler sa respiration, que Lou n’entende pas son rythme nerveux, mais c’était difficile. « Il y a des choses que tu ne sais pas de moi, Lou. Des choses que tu ne veux sans doute pas savoir, des choses qui te feraient comprendre que je ne suis pas la bonne personne pour toi … que tu mérites bien mieux que moi. Je suis … je suis tant de choses que tu ne sais pas. » Il baissa les yeux vers sa coupe de vin. « M’aimer, c’est du suicide. » Et il cala le liquide rouge d’un trait.



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MessageSujet: Re: you are my medicine when you're close to me -r.    you are my medicine when you're close to me -r.  EmptySam 19 Déc 2015 - 5:36

C'était aussi facile que ça. Il avait voulu lui faire plaisir. Elle ne pouvait pas lui en vouloir d'avoir dépensé autant même si habituellement elle s'aurait acharné à refuser un tel cadeau. Impossible de briser le moment. Lennox semblait tellement content de lui offrir la possibilité de jouer sur cet instrument fait à plus de 80% à la main -détail qui avait toujours fasciné la jeune pianiste- qu'elle n'avait ni la force ni l'envie de rispoter. Lou voulait apprivoiser la puissance de ce piano le plus souvent possible enfin de la mettre au service de l'ouïe de son renard. La brune essayait d'imaginer la pièce où trônait le mastodonte, ne voulant pas en demander de description. Elle savait qu'elle aurait probablement le temps de questionner le notaire à un autre moment. Ils vivaient un moment trop appréciable pour que l'aveugle le saoule de question sur les lieux. Le moment la comblait littéralement. Elle était simplement heureuse. Surtout depuis qu'il avait rit. Un son franc et clair peut-être un peu rouillé d'avoir été oublier dans le fond du répertoire des réactions. Lou se sentait privilégier d'avoir réussit à entendre le rire son renard. Elle était fière comme un paon et était prête à n'importe quel piètrerie pour réentendre ce son qu'elle savait rare. La Québecoise adressa à Nox' un sourire reconnaissant et amusée. Elle ne savait pas quoi ajouté aux paroles de l'homme. Lou irradiait du bonheur qu'ils vivaient à ce moment là.

Les émotions plus douce qui virevoltaient quelque instant plus tôt dans les lieux prirent congés. C'était si sérieux tout à coup. La petite bulle de bonheur ne pouvait évidement pas durée indéfiniment. Lou savait qu'elle avait parlé trop vite. Elle avait parlé avec le coeur et sur l'instant elle le regrettait. La conversation avait dérivé sur le thème de l'amour et ce peut-être un petit peu trop rapidement pour les deux comparses.Dans une tentative futile de protection psychologique, la brunette s'enroba d'un bras et caressa nerveusement les touches ivoires de son autre main sans les laisser produire un seul son. À chacune de leur rencontre, leurs émotions avait été mi à rude épreuve C'était pourtant ce qui avait permis un rapprochements entre eux. Ils avaient leur propre univers. Évidement, ce n'était pas assez pour qu'on homme comme Lennox s'intéresse véritablement...amoureusement à la femme aveugle qu'elle était. En plus avec leur différence d'âge...La jeune femme regrettait déjà les mots. Lou lui lança un regard blessé à la dérobé avant de baisser les yeux sur ses genoux. Bien qu'elle ne voyait pas, les réflexes étaient toujours là. Pas la bonne personne. Mieux que moi. Définitivement, ça sonnait comme des excuses. Les classiques que l'on sert à tout les ruptures, mais ils étaient pourtant même pas un couple! La brune refusait de parler de peur que sa voix tremblante trahisse son état d'âme. Elle avait la confirmation de l'affection qu'elle portait à Nox' à la sensation tordue de son cœur.
L'hôte des lieux semblaient si sur de lui quand il annonçait le caractère morbide de l'amour qu'on pouvait lui porté c'est donc mi amer, mi résigné que Lou lui annonça sa vérité. « Ce n'ai pas un problème pour moi. Souvient toi. Même la mort ne veut pas de moi.» La brune faisait référence à la tragédie de sa ville. Ses émotions la submergeait tellement que la jeune femme ne prêtait plus attention à aucun de ses sens. Lennox aurait pu fuir du bâtiment qu'elle n'en aurait jamais eu conscience. «Une seconde tu me donne la lune» murmura doucement Lou en désignant de nouveau la raison de sa venu chez l'homme. «Et celle d'après, tu ne veux même pas partager un bout de chemin avec moi.»
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MessageSujet: Re: you are my medicine when you're close to me -r.    you are my medicine when you're close to me -r.  EmptySam 19 Déc 2015 - 20:11

Lennox avait voulu rompre leur union avant même qu’elle n’en soit officiellement une. Il avait voulu mettre un terme à cette folie avant que Lou n’en souffre. Elle devait savoir. Savoir à quel point Lennox était une cause perdue, une erreur de la nature, un fardeau pour n’importe qui. Elle avait le droit de savoir qu’elle ne voulait pas vraiment, pas réellement, de cet amour qu’il aurait pourtant tant voulu lui donner. Oui, Lennox était persuadé qu’il allait tomber amoureux de cette douce jeune femme s’il continuait à la voir aussi souvent. Parce qu’elle lui faisait du bien. Elle était tout ce qu’il avait toujours recherché : la lumière, l’espoir, la stabilité, la joie, la vie. Ils étaient des antithèses. Ils étaient les pôles opposés. Deux aimants, leurs charges contraires s’attirant à une magnitude trop élevée pour que Lennox n’ait vu avant ce soir à quel point cela pouvait devenir dangereux. Mais maintenant qu’il avait prononcé à voix haute le mot amour, et qu’il avait compris toute l’ampleur de la relation qui s’installait entre eux, il avait pris peur. Peur pour elle.

Prononçant des mots durs, des mots cruels à l’encontre de l’amour qu’on pouvait lui porter, Lou sembla être saisie et troublée par ces paroles. Puis, d’un ton résigné, elle lui rappela que la mort ne voulait pas d’elle. Lennox ferma les yeux en saisissant ce dont elle parlait ; la tragédie dont elle avait été la triste victime. Le jeune homme secoua la tête en se retournant vers la grande fenêtre qui donnait sur les nombreuses lumières illuminées de la ville. Un soupir presque inaudible s’échappa d’entre ses lèvres. « M’aimer est une mort lente et douloureuse. Et je ne veux pas te faire souffrir. Tu as assez souffert. » Justement, Lou avait déjà perdu la vue, il ne voulait pas lui faire perdre sa force d’aimer, sa joie de vivre et son précieux temps. Pourtant, en restant avec lui, c’était exactement ce qui lui arriverait. Lou reprit alors la parole, soulignant la contradiction vivante qu’était Lennox alors qu’à peine cinq minutes plus tôt, il déclarait vouloir l’entendre jouer de ce piano pour toujours et maintenant, il la rejetait cruellement. Elle avait raison. Il n’avait aucune idée de ce qu’il désirait. Le jeune homme s’approcha de nouveau de la jeune femme, qui était toujours assise sur le banc du piano. « C’est que … quand je suis avec toi, j’ai tendance à oublier qui je suis. C’est l’effet que tu me fais. Mais je ne peux pas laisser ça arriver … Je m’en voudrais tellement … » Lennox reprit sa place à côté d’elle. Il déposa sa main sur celle de la jeune femme qui effleurait encore les touches devant elle. Il glissa ses doigts entre les siens. « Lou … Je peux te donner tout ce que tu veux, je peux te couvrir d’un amour démesuré, je peux tout abandonner pour toi. Je le ferais si tu me le demandais. Mais je ne peux pas te donner un avenir. Ce serait égoïste de te dire que je veux être avec toi pour toujours. Parce que même si c’est vrai, mon éternité à moi n’est pas la même que celle que tu envisages. Lou. Je ne veux plus vivre. Je n’en ai plus la force. » Les yeux de Lennox se remplirent de larmes et le ton de sa voix avait cassé à ses toutes dernières paroles. Lennox ressentait la douleur encore plus fort que n’importe qui. La douleur de vivre. La douleur de l’incertitude.




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MessageSujet: Re: you are my medicine when you're close to me -r.    you are my medicine when you're close to me -r.  EmptyLun 21 Déc 2015 - 4:45

Il lui faisait mal. Il  leur  faisait du mal par ses paroles. Lou avait la sensation qu'il se retenait. Il ne voulait pas que la bagatelle de bonheur lui soit retirer donc il la refusait directe. La jeune femme comprenait pourquoi Lennox ne voulait pas laisser la vague du moment l'emporté vers elle. Malheureusement ou heureusement, l'effet des marées imperceptibles avaient eue raison d'eux. Sans véritablement s'en rendre compte, ils s'étaient rapprocher. Ce que Nox semblait voir comme un mal était déjà fait depuis leur premier rencontre. De son côté, l'aveugle voulait tenir sa promesse: être présente pour lui. Elle aurait aimé montrer tout le bien qu'il était incapable de voir en lui même et qu'elle, malgré sa cécité, voyait. Malheureusement pour la jeune femme, aucune mélodie au piano était assez puissante; aucune constellation assez brillante pour le convaincre. Et dieu seul savait à quel point la majorité des arguments de Lou reposaient sur la musique et l'astronomie. Elle ne savait pas quel mot pourrait soulager le notaire d'autant plus qu'elle était tout aussi bouleversé par les évènements. Il avait tellement peur de la brisée avec ses démons que la brune en était triste. Triste que Lennox ai à croire qu'il devait être seul dans sa noirceur alors que Lou voulait être présente pour lui. « Je ne te demande pas de m'épouser ce soir. Loin de là. Au contraire. » Elle prit un instant pour peser ses mots. « Seulement, je suis en train de développer des sentiments pour toi et je refuse de les combattre. Ta présence me fais du bien et je le cache pas. Ne me repousse pas pour la seul raison que tu ne t'aime pas assez. Je suis prête à accepté n'importe qu'elle excuse, mais pas ça.» Jamais le moindre reproche teinta la voix de la brune. Sa voix était celle d'une mère. Douce et calme, et ce, malgré le petit tremblement d'émotion qui menaçait de prendre le dessus.

Lou sentit son renard reprendre sa place à ses côtés sur le banc du piano. Elle sentait leurs chaleurs corporelles s'entrecroisées dans les quelques centimètres qui séparaient leurs corps. Lennox attrapa la main de la jeune femme qui était coincée dans les filets d'un tic nerveux. Cela la réconforta momentanément alors qu'il reprenait parole. Chacun des mots qu'il prononçait enserrait son cœur. Que répondre ça? Doucement, la brune laissa la main qu'elle tenait pour glisser ses mains autour de la taille de l'homme. S'y accrochant de tout ses forces comme une bouée la tête collé contre son torse. Elle aurait voulu pleuré tout les larmes de sont corps si seulement cela aurait apporter un soulagement à cet homme brisé qui avait su trouver un petit coin dans sa vie. « Ne me promet rien. Ne te fait pas ce mal. Prenons un jour à la fois et regardons. Je ne peux pas te demander quelque chose que tu ne peux pas me donner. J'en ai conscience.» Lou avait conscience que ses phrases manquait de sens. Elle était incapable de mettre des mots claires sur sa façon de pensée. Elle aurait aimé qu'il voit dans le fond de ses yeux à quel point qu'elle acceptait tout de lui. Même s'il venait à partir un jour.
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: c'est un piètre conducteur, il a été recalé quatre fois lors de ses examens de conduite mais à la cinquième tentative, grâce à des circonstances miraculeuses, il a enfin réussi à obtenir son permis ; il n'en demeure pas moins qu'il est un danger sur la route ‹ il n'a pas bu d'alcool depuis des années, sa forme physique étant centrale pour sa carrière d'acrobate ‹ c'est un véritable cat lover, il n'en a actuellement que deux, Pebble et Apricat, mais il en accueillerait bien plus s'il le pouvait, malheureusement la vie sur la route ne lui permettait jusqu'alors pas d'avoir plus que ces deux compagnons ‹ s'il est un acrobate hors-pair, certaines autres disciplines du cirque lui échappent totalement ; par exemple, il est tout simplement incapable de jongler ‹ il adore jouer aux mannequins et si vous avez le malheur de vous trouver avec lui dans un bel endroit, il vous demandera certainement de prendre des photos de lui - et il ne sera satisfait qu'au bout d'une vingtaine de minutes et d'une centaine de clichés ‹ ayant rejoint le monde du cirque à ses quinze ans, il n'a pas le souvenir de quoi que ce soit d'autre que la vie sur la route, ce qui occasionne chez lui quelques difficultés d'attachement ‹ il a beaucoup de mal à gérer son budget, il dépense beaucoup trop et mène un mode de vie au-dessus de ses moyens ‹ il déteste lire, sauf pour ce qui est des bandes-dessinées ; il en avait d'ailleurs une collection lorsqu'il était jeune, mais il l'a laissée chez ses parents ‹ il est arrivé à Bowen avec ses chats et une seule boîte contenant sa vie, soit quelques souvenirs sentimentaux ‹ il a des accès de colère, il a du mal à gérer cette violence qui se crée parfois en lui et qu'il extériorise avec brutalité par moments, même contre ceux qu'il aime ‹ il est obsessif-compulsif dès qu'il est question de propreté, si quelque chose traîne il le ramassera même si ce n'est pas à lui ‹ il rêve secrètement de fonder son propre cirque mais il sait que c'est de la folie relevant de l'impossible
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MessageSujet: Re: you are my medicine when you're close to me -r.    you are my medicine when you're close to me -r.  EmptyLun 21 Déc 2015 - 5:43

Un mince sourire amusé et discret s’installa sur les lèvres de Lennox quand Lou parla de l’épouser ce soir – ou plutôt du fait que ce n’était pas ce qu’elle lui demandait. Pourtant, être dans une situation autre, être quelqu’un de différent, il l’aurait fait. Lennox était comme ça : il vivait ses émotions à cent mille à l’heure. Il ressentait tout, tellement fort. Auparavant, cela ne s’était traduit que par une énorme douleur, un vide dans le creux de son estomac, des papillons éteints dans son cœur, une peine incommensurable. Maintenant que Lou était dans sa vie, son amour pour elle était décuplé également, ce qui faisait en sorte qu’il n’y voyait plus très clair. D’où l’achat du piano. D’où son besoin de la protéger de lui-même. D’où ce sourire à l’évocation d’un éventuel mariage qu’il n’aurait pu refuser à Lou s’il avait su qu’il pouvait lui donner ce qu’elle désirait. Lou continua alors le fil de sa pensée, puisque Lennox n’avait rien ajouté à sa première déclaration – trop occupé à penser au mariage qu’ils auraient pu avoir, aussi fou cela puisse-t-il être. Elle lui avoua être en train de développer des sentiments pour lui, tout comme lui envers elle. Et elle n’accepta pas les excuses qu’il lui avait présentées pour la faire reculer devant leur amour. « C’est la seule excuse que je peux te donner. C’est la seule raison qui m’empêcherait d’être avec toi. Mais c’est une importante raison. » Déclara-t-il, venant alors s’installer auprès d’elle sur le banc de piano afin de lui laisser sous-entendre qu’une vie avec lui pouvait se terminer à n’importe quel moment, parce que Lennox pourrait mettre fin à ses jours sans prévenir. Juste comme ça. Si un jour le temps lui semblait trop lourd. S’il n’en pouvait plus de s’extirper de son lit le matin. S’il décidait que c’en était assez, qu’il avait assez souffert. Lou devait comprendre que le mal-être qui habitait Lennox n’était pas prêt de partir, qu’elle soit une fontaine de joie ou non. Elle lui ferait du bien. Un bien immense. Mais elle ne le guérirait pas. Elle ne le sauverait pas. Personne ne le pouvait.

Les bras de Lou entourèrent le corps surpris de Lennox, qui recula légèrement mais se détendit tout de suite après, entourant alors la brunette de son bras droit, venant poser sa main dans le bas du dos de la jeune femme, la caressant doucement alors qu’elle posait sa tête sur son torse. Elle semblait attristée par la dure déclaration qu’il venait de lui lâcher comme une bombe. En même temps, qui ne le serait pas ? C’était un sujet bouleversant, il en était conscient. Toutefois, il préférait que Lou soit au courant de ses tendances à balancer entre la vie et la mort, plutôt que de la surprendre le jour où il s’enlèverait la vie. Dans une sorte de supplication, Lou lui demanda de ne rien lui promettre, mais de ne pas se faire ce mal. Prendre un jour à la fois. Voir ce qui se passerait. Lennox hocha la tête, même si elle ne pouvait le voir. « Un jour à la fois. » Répéta-t-il, comme pour voir si cela faisait autant de sens lorsque ces mots étaient prononcés par lui-même et non par Lou. « D’accord. Un jour à la fois, je peux le faire. Je vis un jour à la fois depuis que j’ai réalisé que la mort ne voulait pas de moi non plus, alors … » Il regarda Lou. Ils étaient deux êtres totalement différents et pourtant ce lien les unissait : la mort qui les avait rejetés. Heureusement pour Lou. Malheureusement pour Lennox.

Le jeune homme se leva du banc, prenant la main de Lou au passage et l’aidant à se relever. « J’ai préparé un repas ce matin, c’est dans la mijoteuse, si tu as faim bien sûr … » Dans tous les cas, Lennox avait besoin d’une autre coupe de vin afin d’accepter entièrement le fait que Lou et lui étaient en train de faire le grand saut. Et que sans doute aucun d’eux ne s’en sortirait indemne.



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MessageSujet: Re: you are my medicine when you're close to me -r.    you are my medicine when you're close to me -r.  EmptyMar 22 Déc 2015 - 3:06

Un petit sourire contrariée. C'était la seule chose que Lou pouvait lui offrir en réponse à ses craintes confirmer. Ce qui bloquait l'homme c'était de la blessé dans le processus. Elle avait l'impression qu'une grande partie de leur conversation avait lieu dans les silences et les monologue. L'un parlait alors que l'autre écoutait attentivement. Une fois dans les bras de Lennox, elle se permit de soupirer d'aise. Malgré qu'il était surpris par la soudaine élan d'affection de Lou, il avait participé au câlin. La jeune femme l'avait écouté répété les mots qu'elle avait prononcé plus tôt comme si Nox' voulait goûté la saveur des mots. Voir s'il avait du sens dans sa bouche. Savoir s'il était capable les rendre réelles. Lou hocha doucement de la tête (toujours enfouis dans le torse de l'homme). La jeune femme devait plutôt ressembler à un petit chat qu'à une humaine à cette instant, mais elle s'en foutait royalement. Il acceptait. Un jour à la fois sans pensée trop loin. «Ce sera comme avant, mais je serais là pour toi. Je te l'ai déjà promis, mais je ne veux pas que tu l'oubli.»

Lou regarda le propriétaire des lieux confuse lorsqu'il se leva en brisant leur étreinte. Un cours instant la jeune femme navigua dans ses sens. Le temps que les battements du cœur de son Renard s'efface à ses oreilles pour libéré son ouïe et que son corps réadapte le manque subit de la chaleur de l'homme. Rapidement, celui-ci attrapa la main de la Québécoise qui se laissa gentiment traîner quittant presque à regret le banc du piano. Premièrement car elle adorait le cadeau et deuxièmement car assise elle ne pouvait rien faire tomber. Lou eu juste le temps d'attraper sa coupe avant d'être debout. Elle avait abandonné rapidement la coupe au profit de l'instrument donc sa coupe était encore pratiquement pleine. Pour se redonner un peu de force, la brune trempa ses lèvres dans l 'élixir. Elle n'était pas une connaisseuse de vin, mais celui là elle l'appréciait. Lennox annonça avoir préparé un repas. C'était le mot magique avec la brune. Nourriture. Elle était d'une gourmandise sans fond. Elle aimait tout ce qui était mangeable. C'est donc avec un sourire que Lou accepta alors que son estomac réclamait le contenu de la mijoteuse. « Je ne dis jamais non à un plat fait maison.» L'aveugle était bien curieuse de goûté au talent culinaire du notaire. Après quelque pas, la mémoire de Lou rapporta la mystérieuse jeune femme qui avait aidée Nox' à la fête de commémoration de la ville. Il lui avait clairement dit qu'elle était une amie, mais peut être aussi une colocataire comme elle et Ted. « Ça me semble grand ici. Tu vis seul?» demanda bien trop innocemment Lou.
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MessageSujet: Re: you are my medicine when you're close to me -r.    you are my medicine when you're close to me -r.  EmptyJeu 24 Déc 2015 - 1:34

« Je n’oublierai pas. » Déclara-t-il en la regardant dans les yeux, sans broncher. Puis, brisant ce moment plutôt intense durant lequel ils avaient conclu une sorte d’entente sous-entendue, qu’ils seraient ensemble jour après jour, jusqu’à ce que le soleil ne se lève plus pour l’un d’entre eux – celui-ci étant probablement Lennox -, Lennox se leva. Il aida Lou à se lever avec lui, lui laissant le temps de repérer sa coupe de vin et de l’amener avec elle. Quand le jeune homme lui proposa de passer à table, un magnifique sourire illumina le visage de la brunette aux yeux bleus. Le jeune homme ricana légèrement lorsqu’elle affirma ne jamais refuser un plat fait maison. « Ne te fais pas trop d'attente, ce n’est qu’une lasagne. Végétarienne … Je ne savais pas si tu mangeais de la viande ou non. » C’était plutôt répandu, le végétarisme, alors Lennox faisait toujours attention avec les personnes qu’il ne connaissait pas beaucoup. C’était dommage de se dire que Lou et lui ne se connaissaient pas beaucoup, mais c’était la vérité. C’était le premier repas qu’ils allaient partager ensemble. Même les crêpes du dernier matin avaient été mangées chacun de leur côté. « Tiens, installe-toi à la table, juste ici. » Le notaire abandonna la main de la musicienne juste devant la chaise sur laquelle elle pouvait s’asseoir. Pendant ce temps, il sortit deux assiettes blanches carrées dans lesquelles il déposa un carré de lasagne toute droite sortie de sa mijoteuse. Il l’avait faite ce matin, sachant fort bien qu’il n’aurait pas le temps de cuisiner en revenant du boulot : la preuve, il était passé directement par l’auberge où Lou résidait. Le jeune homme revint avec les deux assiettes, puis les déposa à leur place respective. Il repartit chercher deux petits bols blancs et un grand bol à salade dans lequel une salade était déjà préparée. Par chance Lou avait accepté de le suivre, sinon, il aurait eu à la manger seul à sa table ce soir. Et sa solitude ne lui avait jamais autant pesée que depuis qu’il connaissait Lou. Chaque moment passé avec lui-même lui rappelait qu’elle n’était pas présentement là.

Alors que le trentenaire prit place à son tour à table, Lou lui demanda s’il vivait seul, puisque l’endroit lui semblait grand. Lennox n’en revenait pas à quel point la québécoise était connectée à tous ses sens, et pouvait ainsi sentir l’espace qui l’entourait. Effectivement, son condo était grand. Trop grand pour lui. « Oui, je vis seul. Et t’as raison, c’est bien grand … bien vide surtout … Mais j’ai eu un coup de cœur pour l’endroit, alors … J’ai pas réfléchi plus loin. » Avoua-t-il. Et pourtant, Lennox n’était pas capitaliste et matérialiste. Il aurait pu se satisfaire, sans doute, d’un logement plus petit et moins chic. D’une voiture un peu moins chère. Mais il aimait sa voiture, et il aimait son logement. Et il avait trop d’argent pour lui seul, grâce à sa clientèle grandissante et le taux horaire que la moyenne des notaires charge. « C’est bien pour ça que ta présence est agréable, ce soir. Ça met de la vie, ici. Il n’y en a pratiquement jamais. » Parce que sa présence à lui, ça ne comptait pas vraiment pour de la vie. Au contraire. Lennox commença alors à manger, et Lou aussi. Sa lasagne était réussie, c’était au moins cela de gagné. Enfin, ce soir, il sentait qu’il avait gagné bien plus qu’une simple lasagne réussie.

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