We are close now ! ft. Axten

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C'est enfin l'heure de la fermeture, j'ai eu du monde jusqu'à pas d'heure et franchement, j'espère très sincèrement rentrer chez moi, me faire un chocolat chaud et me glisser sous la couette dans le canapé. La maison est vide, personne ne m'y attend mais, ça fait toujours plaisir de se retrouver avec sois même après une bonne journée de travail. Il est 20h15 quand je me rends compte que je n'ai pas eu le temps de rentrer la terrasse alors, je cours. Malheureusement et connaissant ma maladresse, il est évident que j'allais me casser la figure avec ce sol mouillé, j'essaye de me relever rapidement, heureusement pour moi il n'y a plus personne dans le magasin. Je prends donc les chaises dehors, les empiles et le rentre à l'intérieur de magasin. Avant même d'avoir le temps de me retourner j'entends une voix me dire bonjour, plus comme une question que comme une affirmation, tout de suite après, une voix de petite fille imite la plus grosse, un peu plus joyeusement. Je me retourne pour leur dire que je suis fermée mais, quand je vois cette petite demoiselle, je n'arrive pas à retenir le sourire qui s'étire sur mes lèvres. « Bonjour, je peux vous aider ? » pour être honnête, les enfants m'ont toujours fait craquer, je ne peux rien leur refuser et même si je le pouvais, je ne le ferais pas ça serait comme briser leurs petits coeurs et je m'y refuse. Je ne suis pas méchante, un peu agressive, parfois, je cris souvent mais, je suis loin d'être une mauvaise personne.

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Il avait fait beau toute la journée, et pour la cause, la soirée n'avait pas été épargnée non plus. Axten avait organisé une soirée père-fille avec Romy. Depuis son retour, depuis que la tempête était passée et que la poussière retombait tranquillement chez les Rose, Axten profitait de tous les instants possibles avec sa fille. C'est un panier de pique-nique à la main et sa fille à l'autre qu'ils s'étaient rendus au parc, un peu plus tôt. Après avoir mangé, le papa avait permis à sa fille d'aller jouer dans les structures pour enfants quelques minutes. Son sourire valait plus que de l'or. La soirée se conclua finalement par un arrêt à la boutique de cookies, dont rafolait Romy. Il ne fallait jamais laisser un emballage de biscuits près d'elle et sans surveillance, sinon, elle arrivait à les faire disparaître telle une vraie ninja. La boutique semblait maintenant fermée, mais comme tout sur la terrasse était encore en place, Axten s'approcha de celle-ci pour jeter un coup d'oeil à l'intérieur. «Bonjour?» dit-il en aperçevant une jeune femme à la crinière blonde. «Bonjour?» répéta à son tour la petite fille. La femme semblait s'apprêter à fermer la place, Axten trouverait sûrement un petit café encore ouvert pour acheter un biscuit à Romy. «Bonjour, je peux vous aider ?» Romy s'empressa de répondre à l'employée: «Biscuit! Biscuit!» armée d'un grand sourire. Axten rit et caressa la tête de sa fille. Elle avait la joie de vivre de sa mère, cet enfant. «Excusez-moi, elle aime beaucoup les biscuits. Mais je vois que vous êtes fermée, nous repasserons.» Romy releva sa petite tête blonde vers son père et lui fit la moue. Du haut de ses deux ans, elle essayait déjà de manipuler son papa! Et plus souvent que jamais, elle réussissait...

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Quand je vois la petite fille, je me sens tellement idiote, moi qui avais presque l'intention de leur fermer la porte au nez, je me sens assez mal maintenant. Elle est si mignonne à réclamer des cookies avec sa toute petite voix. Je ris, elle est si mignonne que même si j'en avais le pouvoir je ne pourrais pas lui dire non. Je m'accroupie devant elle et affiche un large sourire. « A vos ordres princesse. A quoi tu le voudrais ton cookie ? » quand son papa s'excuse pour elle, je me relève face à lui et secoue la tête. « Non, ne vous en faites pas. Je peux bien prendre deux clients de plus, je ne suis plus à ça près. » Je lui souris et hoche la tête avant d'aller dans la cuisine pour prendre un plateau avec un ou deux cookies de chaque sorte, selon ce qu'il reste encore dans la boutique. Je reviens assez rapidement pour ne pas les laisser trop longtemps seul et je dépose le plateau sur la comptoir un sourire au visage. « Voilà princesse, prends ce que tu veux ! » Je regrette presque instantanément d'avoir dit ça à une petite fille qui a l'air d'aimer les cookies autant que moi. Je crois qu'à son âge aussi, j'étais aussi accro qu'elle a ces biscuits. Je souris largement, en imaginant la petite fille cacher des cookies un peu partout dans sa maison, autant que je l'aurais fait plus jeune. C'était intéressant de regarder la jeune fille, comme j'aurais pu l'être à sa place. Ma mère devenait folle avec mes cookies, j'en demandais tout le temps et je ne la lâchais pas avec ceux-ci tant que je ne les avais pas dans la bouche.

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Romy pourrait être vendeuse, plus tard. Elle connaissait déjà des tactiques pour se faire convaincante, et elle réussissait. Elle portait clairement dans ses gênes, certaines qualités professionnelles de sa maman. L'employée, une jeune femme à la chevelure blonde, s'accroupit à la hauteur de sa fille. Son sourire la trahissait à des milles. «À vos ordres princesse. A quoi tu le voudrais ton cookie ?» Romy sautilla aussitôt sur place, le sourire plus grand que jamais. Elle lève la tête vers son père, cherchant son approbation. «Non, ne vous en faites pas. Je peux bien prendre deux clients de plus, je ne suis plus à ça près.» Axten attrappe la petite main qui se faufilait dans la sienne, et sourit à la jeune femme. «C'est très généreux de votre part.» Il envoie ensuite son regard vers celui de sa fille. «Tu as gagné, princesse Romy!» La petite fille sourit tendrement à son père, les yeux brillants. «Chocolat, si-vous-plait.» Axten caressa la tête de sa fille, fier des efforts qu'elle mettait pour bien prononcer les mots, comme une grande. Ils s'asseyèrent à une petite table, attendant patiemment que la jeune femme revienne. C'est un plateau garni de différentes saveurs de biscuits qu'elle apparu de nouveau à eux. Le regard de Romy s'émerveilla à la vue de tous ces cookies. «Voilà princesse, prends ce que tu veux !» La petite observa le plateau, l'air songeur, avant de prendre l'un des biscuits. «Choooocolat! Me-ci.» Axten fouilla dans la poche de son jeans et en sortit son porte=monnaie. «Combien je vous dois?»

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Je regarde la petite fille et son père, ils ont l'air proche tous les deux.. Ça me rappelle les moments que j'ai pu passer avec le mien, quand tout était plus simple à l'époque où je ne savais encore rien pour Laurel, ou ma mère n'était pas morte et où on pouvait encore prétendre qu'on avait des parents. Enfin, cette époque était bien loin on ne pouvait pas se le cacher pourtant, voir cette gamine et sa façon d'agir me redonne le sourire. Elle était si mignonne à essayer d'articuler les formules de politesse que pour moi, ça, ça vaut tout l'or du monde. « Elle est très polie, c'est tellement rare chez les enfants de cet âge. » Quand je vois le papa fouiller dans ses poches je secoue la tête. C'est tellement agréable de voir tout ça que je n'ai même pas envie de lui demander quoi que ce soit même s'ils sont là alors que je devrais être chez moi. De toute façon, la boutique tourne bien, ce n'est pas à deux cookies près et puis, c'est la fin de journée.. Je me sens d'humeur généreuse. « Oh non non, ma caisse est fermée, comptée et rangée. Et puis très franchement, je donne les invendus à la banque alimentaire alors, ça ne change pas grand chose si elle les mange. » Mon père serait là, il serait sûrement très en colère contre moi. Lui qui a toujours vécu pour le profit, il ne serait pas franchement fière. Même si je l'en remercie pour la fortune qu'il m'a laissée, je refuse de devenir comme lui. Je m'installe à côté de la jeune fille et affiche un large sourire sur mes lèvres. « C'est bon ? Ça te plaît princesse ? » si ce surnom pouvait être ironique dans la bouche de certaines personnes, il ne l'était pas dans la mienne. Pour moi, toutes les petites filles méritent d'être des princesses, enfin dans la mesure du réel.

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