ain't runnin' from myself no more -r.

Au moins dix jours étaient passé. Et tu avais refais deux malaises depuis la première fois où c'était arrivé. Tu te souvenais de Chase, et à son conseil. Tu avais pas eu le courage de le faire. Tu avais pensé à un petit malaise au fait que tu mangeais peu. Et que tu te droguée. Mais hier, tu en avais refait un et tu ne pouvais tout simplement plus l'ignorer. Tu avais concédée, tu avais peur que tes analyses de sang montre une trace de thc et aux conséquences que ça pouvait avoir sur ta vie. La prison à vie s'il le fallait. Tu ne voulais pas, tu ne voulais pas te retrouver enfermée dans une cellule à vie. Tu pris une grande bouffée d'air pour te calmer et te détendre. Tout se passerait à merveille, tu devais y croire. Et au pire quoi, tu aurais une maladie mortelle ? Et bah, as de problème, t'étais sur la bonne voix de la descente aux enfers. Tu marchais dans les couloirs pour te dégourdir les jambes parce que je ne supportais pas attendre en restant assise dans ta chambre. Tu devais y passer la nuit parce que allais avoir des examens à passer. « Chase ? » Tu n'étais pas trop sûre de toi, tu venais de bafouiller, en pensant l'avoir murmuré, mais puisqu'il se tournait vers toi, tu lui adressas un petit sourire. « Bonjour ! » Tu étais magnifique dans la jolie blouse bleue et blanche destinée au patient.

Tu étais assez surprise de tomber nez à nez avec lui. Après tout, tu ne savais pas grand chose de lui, même si maintenant tu pouvais ajouter à ta liste qu'il était pompier, il était habillé de sa tenue. Tu trouvais ça charmant et très excitant. Les pompiers, ça toujours été ton truc. Certaines préfèrent les policiers, toi c'était le pompiers. Tu devais chasser cette idée, tu n'étais pas ici pour aller faire je ne sais quoi dans un coin. Tu lui adressas un sourire à sa question, avant de répondre d'une voix douce. « Laisses-moi réfléchir, j'suis ici pour passer tout un tas d'examens donc j'aurais tendance à dire que je suis au paradis. » Ah l'ironie, tu avais appris à maîtriser ça. Enfin, non tu pouvais pas dire maîtriser parce que t'étais encore une novice, tu savais l'utiliser mais tu étais toujours aussi nulle pour le détecter à moins que ce soit vraiment évident. « J'ai peur pour être honnête, mais je verrais bien maintenant, j'ai plus qu'à attendre, mais on va me scanner une bonne partie de mon corps » Une bonne partie, ça correspondait à ta tête et ton torse, effectivement, ça faisait même pas un quart de ton corps. Tu en rajoutais un peu, c'était plus fort que toi. « Bon et toi, comment vas-tu ? Et que fais-tu ici ? » Lui n'était pas là pour des examens, il devait venir voir quelqu'un peut-être une petite amie infirmière, ou médecin même. Tu ne pouvais t'empêcher d'imaginer des trucs sexuels.

Tu te sentais charmée, tu avais l'impression qu'il te faisait du rentre dedans en plein milieu d'un couloir d'hôpital avec une blouse qui était ouverte jusqu'au haut de ton bassin. C'était étrange, même pour toi. Mais au fond, l'hôpital avec un pompier, ça restait un bon fantasme. Tu voulais lui rentrer dedans, foncer à toute vitesse et reprendre ce que vous aviez laissé en suspens. « Charmeur, peut-être même baratineur ! » Tu hochas la tête de manière négative pour répondre à sa question. Non, tu n'avais personne, tu ne voulais pas alerter qui que ce soit, et tu avais fait l'impasse sur le sujet de ta santé. Tu n'avais pas envie de recevoir de leçons de morale. Et tu n'avais pas envie de te justifier. « Alors, en plus d'être charmant, dragueur, gentil, et sauveur de l'humanité en tant que pompier, t'es aussi un homme tendre. Ça ferait de toi un homme presque parfait ! » Et tu étais songeuse. Il était un bon parti, tu ne pouvais pas le nier, et tu ne lui trouvais aucun défaut. Il aurait pu te jeter comme une malpropre la dernière fois après ta révélation, et au contraire, il a été adorable. Bon après il avait recours à un service d'escort, mais au fond, c'était un homme. Simplement un homme.

Pas de barratinage, tu te sentais flattée qu'il te complimente. Et il semblait déçu de toi. Tu ne comprenais pas ce qui clochait pourtant dans ta phrase. C'était plutôt gentille, tu étais toujours gentille. Même en te lâchant, tu n'avais pas réussi à être une peste. A insulter les autres, à gueuler pour un rien. Faudrait que tu essayes à l'occasion, peut-être avec Zach. Pour voir jusqu'où tu étais capable de pousser le bouchon. « Presque parce que la perfection n'existe pas, et que je ne te connais pas assez pour dire si tu as des défauts, alors autant ne pas faire d'illusions et conclure que tu es presque parfait. C'est déjà pas mal, tu sais, y a pas beaucoup d'hommes qui atteigne ce stade ! » Ton explication avait quand même l'air de le laisser perplexe. Tu étais peut-être naïve et tu avais un coeur d'artichaut, mais t'étais pas conne. La perfection, ça n'existait pas, c'était un concept inventé pour développer la jalousie et l'envie chez les autres. Et toi tu n'étais ni jalouse, ni envieuse. Sa proposition te pris un peu au dépourvu. Non pas que ça présence te gênait, au contraire, ça te faisait plaisir et tu ne pouvais pas t'empêcher de penser que vous pourriez finir ce qui avait été commencé. Mais tu évitais de le dire à voix haute. « Oh non, ne te déranges pas pour moi, t'es pompier, tu dois avoir des incendies à éteindre ou bien des gens à sauver. Et si t'es plus de garde, t'as sûrement mieux à faire que rester avec moi ici, en plus ça va prendre toute la nuit, j'voudrais pas te priver d'avoir une nuit d'enfer. » Tu lui offrais un grand sourire. Tu étais sincère, tu ne voulais pas qu'il reste à tes côtés parce que tu n'avais personne pour t'épauler. Depuis le temps tu t'étais faite à ça. Il n'y aurait jamais personne.

Satisfait le bonhomme finalement. Tu pouvais être fière de toi. Peut-être qu'au fond il partageait ton idée sur la perfection. Ou peut-être qu'il se contenter d'apprécier, tout simplement. Moi je te dis que tu essayes de trouver une excuse pour rester avec moi. Mais tu n'oses pas, c'est trop familier, et tu ne te sentais pas d'être familière avec lui. Il était gentil et s'il voulait rester avec toi, pour t'aider à surmonter tout ça, tu ne pouvais que dire oui. Tu serais conne de refuser. Alors tu chasses ces paroles et tu arbores un grand sourire, le plus grand que tu ai jamais fait. « J'en dit que j'ai de la chance ! » Et voilà, c'était plus finement joué. Au fond, tu aimais bien sa compagnie. Il y avait un truc chez lui, qui se voulait rassurant. Et puis il semblait prêt à venir en aide à tout le monde. Un genre de super-héros. « Tu veux marcher un peu ou aller dans ma chambre ? Parce que j'commence à avoir des fourmis et qu'il faut que je bouge ou que je m'assieds ! » Il accepta ta proposition de rejoindre ta chambre, tu pris la tête de la marche parce que t'étais la seule à savoir où elle était. Enfin mise à part une partie des infirmières et des médecins, mais puisque tu étais là, tu n'allais pas l'obliger à se démerder et deviner. « Je t'aurais bien demandé ce que tu faisais dans la vie mais il semble que tes vêtements ont parlé pour toi, alors j'vais me contenter de te demander comment tu as appris à cuisiner ? » Tu aurais pu lui poser n'importe quelle question, mais non, fallait que ça porte sur la bouffe.

Tu n'arrêtais pas de lui sourire. Comme si ta vie en dépendait. Comme si sourire permettait de faire fuir toutes les mauvaises ondes. Si tu faisais un sourire, personne ne te demandait si ça allait, tu pouvais éviter de passer par les questions chiantes, et de pleurer devant un parfait inconnu. Et tu laissais plus de chance pour avoir cet homme dans ton lit. Cette pensée te fit frissonner, pourquoi étais-tu ainsi ? A croire que tu voulais rattraper tout le sexe que tu avais pu manquer ces sept dernières années. « C'est sûr que pour être incognito, c'est moyen, surtout dans un hôpital ! » Après, ça pouvait être un policier déguisé en pompier, ou n'importe quoi déguisé en pompier. Au fond, chacun ses délires, tu ne serais pas la première à lui jeter la pierre. Ça non. « Du coup, Joshua est ton frère ? » Tu avais un doute, après tout, peut-être qu'il ne vivait pas avec son frère, mais à sa façon d'en parler, tu avais bien l'impression de marquer un point. Donc si tu parvenais à conclure avec lui, tu te serais fait une fratrie. C'était un bon début. « Je suis décoratrice, et je peux te dire, que ton appartement est plutôt pas mal pour une garçonnière. » C'est vrai que niveau appart masculin, tu avais pu en visiter quelques uns - et encore c'était modeste. Et tu ne pouvais pas toujours dire que tu avais apprécié l'expérience.

Il sentait le besoin de se justifier, tu avais l'impression de le pousser, de l'obliger à te donner une réponse. C'était étrange comme sentiment, tu n'avais pas l'impression pourtant de lui forcer la main. Mais soit. Tu hochais doucement la tête pour approuver ce qu'il venait de dire. Puis tu étais très attentive sur la suite de la conversation. Sur son frère, sur sa sœur. Et tu avais bien remarqué le ton qu'il avait. Il venait de te le dire, mais ne semblait pas vouloir s'empêcher dessus, surement des problèmes familiaux. Et tu avais assez de décence pour ne pas enfoncer un couteau là où ça pouvait faire mal. Tu préférais reprendre sur un sujet moins délicat et qui te passionnait vraiment, la décoration. « Le simple est souvent la meilleure des choses à faire, c'est vraiment la déco la plus efficace, le seul cas où ça ne marche pas c'est quand c'est coloré, le simple coloré, souvent, ça pète les yeux quand même. » Mais tu ne pouvais t'empêcher de ressentir une pointe de jalousie. Le chanceux. Ton sourire lui s'était en allé à la seconde où il t'avait demandé ce qu'i en était pour toi. Tu aurais aimé répondre fièrement que tu étais seule et que ça t'allais très bien. Mais ça ne serait pas correct. Tu ne voulais pas lui mentir, ça ne t'aurais rien apporté. « Fille unique et orpheline. Je dois avouer que je suis un peu jalouse, j'ai toujours voulu une grande famille et je me retrouve bien seule.. » Tu lâchais un petit soupire. Un médecin fit interruption dans la chambre pour venir te chercher. Tu allais passer ton premier scan. Tu te levais sans plus attendre, lui jetant un dernier regard, ajoutant « Ça risque de prendre un petit moment, alors si tu veux rentrer chez toi, n'hésites pas ! » Tu lui adressas un clin d’œil avant de disparaître.

Fondre une grande famille avec un homme ? Au vu de la conjecture actuelle, où les couples duraient 5 ans, et où le nombres d'enfants par foyer était de 2,1, ta grande famille, tu n'étais pas sûre de l'avoir. A moins de trouver un homme comme toi, qui tombe amoureux de toi en dix secondes, qui t"épouse en 4 jours et qui te fais le premier enfant en moins de deux semaines. Tu n'étais pas du genre à baisser les bras, quoique si en fait, mais pour toi, ça semblait assez irréaliste. Complètement même. « Pour ça, il faudrait trouver un homme. » Tu lui souris amusé par toi. Ce que tu pouvais être bête parfois. Tu savais déjà ce qu'il allait te répondre, que tu finirais par en trouver un, un jour. Mais ce jour-là, aurais-tu 28 ans ou 52 ans ? Non parce qu'à un moment, l'âge change la donne aussi. Il y a trop de monde dans ton entourage avec un enfant, même Perry est père. Pas officiellement parce que c'est une situation compliquée mais il est papa. Et toi ? T'es pathétique. « Je suis sincèrement désolée, j'espère qu'un jour elle se réveillera.. » Tu t'étais sentie tellement mal à l'aise, ce que tu pouvais être cruche franchement. Heureusement, le médecin était venu te chercher, et tu avais fui, parce que c'était ce que tu faisais toujours, l'incitant lui aussi à fuir. A te fuir, tu ne serais qu'une source de problèmes de tout façon. Mais son geste te surpris, il te déposa un tendre baiser. Pendant tous les scans, tu n'avais que ça en tête. Ses lèvres sur les tiennes, la sensation qu'elles avaient laissé sur ta bouche. Et les souvenirs de la soirée dernière. Au moment de retourner à ta chambre, ton cœur se serre, sera t'il là ? Tu le saurais bien assez tôt. Ta chambre était vide, mais dans le couloir, il apparu et tu ne cachais pas ta joie. « Toujours ! » Ce n'était pas un petit scan qui allait te tuer, enfin peut-être quand tu aurais les résultats mais pour le moment l'heure n'était pas aux mauvaises nouvelles. Enfin ça c'est ce que tu pensais, en l'écoutant, tu ne pu t'empêcher de faire une grimace. « Ce n'est pas le genre de promesse que tu devrais faire, dans ma vie, j'ai l'habitude qu'on m'abandonne, alors peu importe ce que tu dis, un jour, toi aussi tu ne seras plus là. » C'était un certitude. Tu pouvais l'affirmer sans trop de difficulté. Tu avais 25 ans, et tu avais connu tellement de peine et de déception dans ta vie, que tu t'attendais à tout, toujours.