Erreur sur la personne

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Bon allez. Reste plus qu'à finir de nettoyer, ranger un peu le bordel qui traîne et la journée est faite ! Ou plutôt elle fera que commencer ! Je me suis calé une fin d'après-midi surf. J'ai demandé à deux potes mais il et elle travaillent. Alors en solo. Mais va bien y avoir une tête que je connais qui sera sur les vagues. Puis je repasse ici pour vérifier que tout se passe bien. Je reste une heure, je ferme la boutique. Et petite soirée avec Callie après. Petit resto sympa sans doute. Et puis elle passe la nuit chez moi. Ou je passe la nuit chez elle. On sait jamais trop. On se décide le jour même. A voir si elle aura eu le temps de sortir le toutou. J'ai pris le rythme. Ca tourne bien. Les journées sont toujours trop courtes et j'ai pas le temps de faire tout ce dont j'ai envie mais je vais pas me plaindre. Puis je me suis allongé mes soirées en arrêtant les cours. Quelle idée à la con. Et dire qu'il y a des gens qui me poussaient à continuer. Ils sont fous. Savent pas ce que c'est. Ahah. Coup d'éponge dans les moules, rinçage, on met tout sur le côté de l'évier et on rangera ce soir. Ou demain matin. Et oui ! Je range. Je laisse pas tout traîner avant de véritablement commencer ma journée. Ca a toujours été comme ça. Ca le sera toujours. Une pseudo-rigueur qui ne s'est pas arrangée depuis que j'ai repris les rênes de l'endroit. En cuisine je pourrais encore laisser passer un ou deux trucs qui traînent. Mais en boutique, en salle, alors là non.

Je regarde à gauche, à droite. J'oublie rien ? J'oublie rien ! Je prends mes clés. Je dois repasser par chez moi. Oublier de préparer mes affaires ce matin quand je suis parti. J'étais un peu à la bourre. Courte nuit. Je me demande bien pourquoi. Hum hum. Je pousse la porte et arrive derrière le comptoir. Je souhaite le bonjour aux deux clients qui attendent. Discutaille une minute. Puis je vais voir Nushka. Le train-train habituel. Je devrais arrêter. Elle connaît maintenant. « Si t'as besoin t'appelles. ». « La commande de Mme Wentz se trouve dans le frigo de droite, tout en bas ». Gentille comme elle est elle ne m'a jamais rabâché un « C'est bon, c'est la vingtième fois que tu me le répètes ». J'imagine pas du tout Nush me dira ça. Même une journée où elle serait de mauvais poil. Sur ce ton là. Un air blasé et un « Je sais Jake » serait tout à fait possible. C'est parfois bizarre la relation patron-ami. J'ai l'impression que les « anciens » collègues sont plus trop les mêmes. Ils doivent sans doute se dire la même chose de moi. A raison ou à tort ... ? Je pense quand même être un « chef » relax. J'essaye de me calquer sur Charlize mais je pense être plus gentil qu'elle. A raison ou à tort ... ?

Je jette un coup d’œil aux tables. Et mais ! Qu'est-ce qu'il fait là lui ? Il est même pas venu passer le bonjour ! Quel impoli. Ahah. Je vois qu'il est accompagné. Ah je crois que c'est la femme avec qui il était venu à la soirée. Enfin il l'avait laissé venir toute seule – manque de tact évident de sa part, surtout que la malheureuse connaissait personne – et je crois qu'encore aujourd'hui elle se demande ce qu'elle était venu faire à ma soirée. Haley son nom. Je l'ai retenu parce que je croyais que c'était Harley mais en fait non. Ahah. Et c'est elle l'actrice de son film ? Le premier rôle ? Putain je sais plus. Il doit pas être objectif sur cette femme. Je pensais qu'il prendrait une femme qui a déjà eu un vrai petit rôle mais Haley ça me dit rien du tout niveau cinéma. Ou série. Même si je suis pas un expert. Je m'approche d'eux. Bonjour bonjour ! T'aurais pu prévenir que t'étais là ! Fait longtemps que vous êtes arrivés ? Je me penche pour faire la bise au poto. Puis à la demoiselle. Haley c'est bien ça ? Tenté d'ajouter « Arthur m'a parlé de toi » mais en fait je suis pas certain alors je me tais. Et j'évite aussi la blague « Arthur m'a parlé de toit. » « De toit ! » avec les mains en forme de toit. Je veux pas faire fuir les clients. Pfiou ce que ça fuse parfois dans ma tête. Ahah. Il y a quelques feuilles sur la table. Je dois déranger. Un peu. Mais tant pis. Je prends une chaise et m'installe à la table. Je fais comme chez moi. Ahah. Je vous dérange pas au moins ? Je suis peut-être en train d'interrompre une répét. Peut-être qu'ils écrivent le rôle de mademoiselle. La chance que j'ai quoi ! Assister au making-of du film ! Je regarde Arthur d'un air « T'es sûr qu'elle va assurer ? C'est une bonne actrice ? » mais il doit pas comprendre. Doit se demander si je suis bizarre. Les pieds dans le plats Jake. Allez ! Je me tourne vers Haley. Je veux pas dépasser les bornes mais ça te dérangerait de me faire deux trois phrases du script. J'ai peut-être la future Claudia Cardinale devant moi ! Ce sur quoi je donne un petit coup de pied dans le pied d'Arthur. Je vais te montrer qu'elle est pas douée imbécile.

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Feat.
♣Jake Rockhold & Arthur Morricone

Le voyage que j'avais effectué avec Arthur avait été étrange mais, très sympa. J'avais eu peur qu'il ne s'ennui mais, de toute évidence, ça n'avait pas été le cas. Depuis notre retour, j'avais pas mal travaillé sur mes cours et pas spécialement sur ce qu'il m'avait demandé. Il fallait dire que j'avais eu pas mal de distraction, la bouquinade avec Noah qui avait fini à l'hôpital, mes nombreuses sortie pour voir un peu la ville de Bowen. Aujourd'hui le réveil fût compliqué, il fallait dire que j'avais un peu abusé de l'alcool durant le weekend, tellement que mon voisin, Noah avait du me conduire chez lui pour éviter qu'il ne m'arrive quoi que ce soit. Depuis mon arrivé ici, certaines personnes avaient prit un statut particulier et étrange que je n'aurais certainement pas accepté à Denver. Peut-être que l'influence de mes parents était à l'origine de ma distance avec la civilisation ? Bref, j'aurais bien le temps de découvrir tout ceci plus tard, je sortie donc de mon lit et attrapa dans mon armoire une petite robe blanche en dentelle et un gilet noir et blanc. Il ne faisait pas spécialement froid mais, j'aimais bien prévoir un vêtement supplémentaire et puis c'était aussi un moyen de cacher un peu mes formes. Je fila rapidement dans la salle de bain pour me préparer, j'enfilais ma tenue choisis et glissa un serre tête dans mes cheveux. Je me maquillais légèrement comme toujours. J'avais rendez-vous dans l'après midi à la pâtisserie où je m'étais rendu pour la fête d'anniversaire. En attendant j'entrepris de travailler un peu plus sur le dossier, il était temps que je l'ouvre celui-là.

Le temps fila rapidement, j'avais fait une pause rapide le midi, j'avais quand même continué de travailler. J'avais apposé des petites notes sur les différentes partie qui me semblait importante et à revoir avec l'histoire des personnes. L'heure approcha et je glissais le document dans une pochette avant de prendre mon sac et de filer en direction de la pâtisserie Imogen. Heureusement, je savais m'y rendre maintenant et je n'avais pas eu besoin de demander à Arthur de passer me prendre. Je rentrais dans les lieux et l'aperçu déjà installé à une table, une part de gâteau devant lui. Un sourire se dessina sur mes lèvres alors que je posais le dossier sur la table et mes affaires à mes côtés. "La gourmandise est un vilain défaut !" Lançais-je sur le ton de la plaisanterie. Finalement, je félicitais l'initiative de travailler en publique, vu l'attirance physique entre nous, on aurait pas travaillé bien longtemps. Une jeune serveuse arriva et je commandais un cappuccino avant d'ouvrir la pochette et de sortir mon travail du matin. Je me penchais un peu en avant et ouvrit le document pour glisser mon doigt sur le papier. "J'ai noté des petites choses qu'il faudrait revoir avec tes personnages et l'historique. Ici et là...Désolé j'ai mis pas mal de note." La conversation fut rapidement interrompu par un homme que je reconnaissais comme étant le patron du lieu. Bonjour bonjour ! T'aurais pu prévenir que t'étais là ! Fait longtemps que vous êtes arrivés ? Je le regard faire la bise à Arthur avant de venir et de se pencher sur moi pour en faire autant. Haley c'est bien ça ? Décidément, j'avais beaucoup de mal avec ce genre d'approche. "Euh oui c'est ça.."

Je le regardais s'installé et compris rapidement que nous n'allions pas avancé aussi rapidement que je l'espérais. Il se tourna soudainement vers moi. Je veux pas dépasser les bornes mais ça te dérangerait de me faire deux trois phrases du script. J'ai peut-être la future Claudia Cardinale devant moi ! Quoi ? Je ne comprenais pas bien ce qu'il était entrain de me demander, pourtant, il me semblait lui avoir dit que je n'étais nullement une actrice. A moins que, je l'ai juste pensé et que je n'avais pas eu le temps de lui spécifier. Je levais un sourcil un moment restant comme figé, qu'est-ce que je pouvais bien faire dans cette situation là. Je posais mon regard sur Arthur cherchant un peu de soutiens dans tout ceci avant de reporter mon attention sur Jake. "Excusez-moi mais, je crois qu'il y a erreur sur la personne ?" La jeune serveuse arriva et posa mon cappuccino sur la table, m'offrant un prétexte pour garder le silence et laisser Arthur expliquer à son ami qui j'étais réellement. J'attrapais donc ma tasse et plongé les lèvres dedans essayant de ne pas croiser le regard de Jake qui semblait attendre.

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Il n’avait pas vraiment vu le temps passé depuis le retour de son voyage avec elle. Ou plutôt, il n’avait pas voulu le voir passer. Gérer ses moments de solitudes, et il en avait beaucoup, était encore pénible pour lui. Il les passait encore trop souvent en réminiscences d’un temps et de sentiments révolus qu’il ne pourrait plus jamais toucher de la même façon. Il préférait autant s’occuper. C’était juste trop difficile sinon.

Il avait passé toute sa matinée en vidéoconférence avec les représentants des investisseurs et ça n’avait pas vraiment été. Beaucoup de pépins avaient rendus le processus plus laborieux. Certains étaient retard, une autre devait se rendre aux toilettes à chaque demi-heure et y passait presqu’autant de temps. D’autres allaient fumer aux cinq minutes. Et bien que tout le monde portait de beaux vestons et des cravates aux prix de certains loyers, ils avaient tous manqués de professionnalisme aujourd’hui. Et en avait manqué beaucoup pour lui annoncer des nouvelles de merde comme des délais dans le dépôt de certains fonds…

«Comment je suis sensé payer mes salariés si vous ne déloquez pas à la date convenue?» fustigea-t-il.

«Il y a eu un problème avec un autre contrat, les bénéfices n’ont pas été assez importants et nous attendons le rendement du prochain projet, nous espérons que les délais seront raisonnables…il faut nous comprendre.»

«Mais moi je m’en balance de vos espoirs, trouvez l’argent et déposez là, vos financiers n’ont pas mieux comme solution que de faire attendre vos autres contrats?»

«Mais nos possibilités d’emprunt…»

Et la conversation se poursuivit trop longuement et trop péniblement durant beaucoup trop de temps. Il avait bien cru s’arracher les cheveux, et les yeux, à plusieurs reprises.

«Si vous ne livrez pas les fonds, je devrai tout simplement transférer des parts de votre investissement ailleurs, je suis convaincu que certains d’entre vous, il regarda les autres, seraient heureux de voir vos bénéfices augmenter. » finit-il par lâcher.

Ils se crêpèrent ensuite le chignon entre eux un moment avant qu’une entente raisonnable se conclue…mais la date du dépôt fut, au final, tout de même repoussée d’une semaine.

C’est donc de plutôt mauvaise humeur qu’il entra dans la pâtisserie. Il allait devoir décaler tout son échéancier d’au moins une semaine. Cela semblait anodin, mais en réalité ça annonçait des journées d’appels pour reconfirmer ou déplacer des tonnes de rendez-vous et peut-être devoir annuler et retrouver certains contrats de locations ou d’embauches.

Comme pour couronner le tout, il n’y avait pas de gâteau Kit Kat aujourd’hui. Bon. Ses yeux parcoururent le présentoir et s’arrêtèrent sur la tarte au citron.

- Avec un cappuccino? lui demanda la personne au service.

Arthur leva les yeux sur elle et sourit. Il commençait à venir souvent.

- Oui, merci beaucoup.

Assis à la table son dessert et son café à côté de lui, il laissa son regard se perdre au devant. Comme d’habitude, il n’avait pas beaucoup dormi. Il sursauta à l’arrivée d’Haley. Il lui sourit, tentant de cacher un peu sa lassitude de la journée. Après, il était vrai que de la voir le mettait quand même de meilleur humeur…

- Au point où j’en suis, répondit-il en rigolant.

Ils se regardèrent un moment sans rien ajouter. Ils devaient faire attention et l’idée de travailler ailleurs que dans son bureau, où pour l’instant ils auraient été seuls, avait été bonne. Ils se mirent rapidement au travail. Elle et lui étaient très différents, mais une chose sur laquelle ils se rejoignaient était bien celle-là : leur propension à s’acharner à l’ouvrage.

- J’espère que tu as mis pas mal de notes! Je veux que tu sois la plus précise possible. Tu as les références mises en pages dans le même dossier d’ailleurs? J’aimerais bien que tu me sépares les documents d’époque, si ce n’est pas déjà fait….

La voix de Jake le déconcentra et il leva les yeux sur sa personne. Il était encore là lui? Il ne l’avait même pas vu. Il lui fit un grand sourire et répondit chaleureusement à ses salutations.

- C’est pas ma faute si tu ignores tes clients! lança-t-il dans un clin d’œil.

Il l’observa prendre place et s’amusa de l’expression subtile d’Haley. Effectivement, leur travail allait devoir attendre.

- Tu déranges àààà peeeine! fit-il pour rire un peu à ses dépends.

Le chef salua ensuite Haley avant de lancer sa bombe. Arthur leva un sourcil quand il l’entendit parler de Claudia Cardinale et pinça ses lèvres pour ne pas éclater de dire devant ce quiproquo.

- Si elle est la prochaine Claudia Cardinale, je suis le prochain Leone? C’est ce que t’es en train de me dire? Tu vas me faire rougir!

Il prit une bouchée de son gâteau et ajouta sans confirmer ni démentir trop fortement les suppositions de Jake:

- Mais oui Haley, pourquoi tu nous lis pas ça un peu? La seule condition, Jake, c’est que c’est toi qui dois lui donner la réplique. Vous serez alors aussi proches d'être acteurs l'un que l'autre.

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Je me suis pas trompé. Yes ! C'est bien Haley. Ma mémoire un temps défaillante ne me fait pas défaut aujourd'hui. Pas sur ce point là en tout cas. Arthur qui se permet son commentaire. Qu'il est culotté celui-là. J'ignore mes clients. Non mais. Ahah. Le petit clin d'oeil pour appuyer le fait qu'il plaisante. Comme si je n'avais pas compris. Veuillez avoir l'obligeance de bien vouloir m'excuser monseigneur. Je travaille, moi, pour que mes clients puissent acheter mes pâtisseries. J'ai bien insisté sur le fait que j'étais en train de travailler. Le faisant passer pour un touriste alors qu'il bosse certainement sur son film, son script. Lui envoyant cette petite pique en attente d'une réponse au moins aussi cinglante que la mienne. Digne de deux enfants qui se chamaillent. J'ai bien failli dire « deux gosses » qui se chamaillent mais parfois ce mot porte à confusion alors je me tais. Ahah. Je m'installe donc. Voyant que je ne les dérange pas du tout. D'ailleurs Arthur me le dit que je suis le bienvenu. Non sans un soupçon d'ironie. Un soupçon je vous dit. Ahah. Puis on ne s'est pas revu depuis l'anniversaire alors faut bien qu'on prenne le temps cinq minutes pour échanger quelques nouvelles. Je n'oublie pas Haley bien sûr. Je ne la connais pas plus que ça mais elle me semble être une femme tout à fait sympathique. Elle a peut-être un peu joué de son charme pour avoir le rôle mais c'est ce que font toutes les actrices non ? Et Arthur qui tombe dans le panneau. Ca ne peut pas non plus trop lui faire de mal au bonhomme. Ahah.

Monsieur cite Leone. Ce même Leone qui doit certainement être une source d’inspiration majeure. Niveau réalisation, peu de personnes peuvent se vanter d'être au moins moitié doué que le maître dans le style western. Si j'étais Arthur je rougirais aussi de la comparaison. Mais non ce n'est pas ce que je suis en train de dire. Il me faudra au moins avoir vu le film pour lui donner mon avis. Et je lui donnerai une note sur l'échelle qui va de « zéro » à « Leone ». Oula oula ! C'est tout le mal que je te souhaite tu le sais bien mais on va pas mettre la charrue avant les bœufs. Ahah. Remarque avec ton nom ça va forcément attirer de nombreux curieux. Entre ceux qui n'auront rien compris et qui pensent que tu es un petit neveu DU Morricone. Ceux qui ne sont pas au courant de qui tu es mais qu'une fois qu'ils ont lu le nom, ils ont décidé d'aller voir ton film. Je te l'ai déjà dit mais ça risque quand même de créer un petit buzz. Les critiques seront peut-être injustement plus dur avec toi mais si tu arrives à avoir un minimum de succès … Arthur Morricone sera peut-être un jour à coté des John Ford, des Clint Eastwood et autres noms du western au cinéma. Je ne sais pas si c'est à cela qu'il aspire ou simplement être un réalisateur qui se fait plaisir à faire son film et qui fait des bénéfices suffisant pour bien vivre de son métier sans pour autant tout cartonner au box-office.

Retour sur Haley qui a l'air un peu perdue suite à ma demande. Elle regarde son réalisateur. Sans doute pour savoir si elle peut dévoiler certaines phrases du script. Allons on est entre nous ! Bon au moins elle reste professionnelle sur ce point. Allez je vais dire qu'elle remonte dans mon estime. Ce qui est con parce que, encore une fois, je ne la connais pas et il n'y a aucune raison pour que je n'ai pas un minimum d'estime d'elle. Finalement elle s'excuse en disant que je dois me tromper. Roh allez je demande pas la lune non plus. Elle boit son café l'air de rien. Mais Arthur va dans mon sens. Si ton patron te dit que tu peux c'est que tu peux ! La contrepartie c'est que je dois jouer le jeu moi aussi. Ca ne peut être qu'amusant. Je comprends pas trop la dernière phrase mais soit. C'est pas l'essentiel. Sans plus attendre je prends un petit bloc de feuilles attachées les unes aux autres. Oh bah moi je suis plus que partant ! Je vais faire de mon mieux mais ne te moque pas de mon jeu d'acteur digne des plus illustres inconnus. Ahah. Je lis une phrase. Une deuxième fois pour déjà à moitié me la mettre en tête. Il y a quelques petites annotations sur le côté expliquant des gestes à faire, ou une partie du décor, de l'ambiance générale. Tout pour se mettre en condition quoi. Je me racle la gorge. Je pose un coude sur la table et je regarde Haley droit dans les yeux. Je suis là pour Dan Clifton. « Dynamite » Dan Clifton. Ce nom vous dit quelque chose ? Je me permets d'ajouter un petit quelque chose. Lady ? J'essaye d'être crédible sans trop en faire. Qui sait ? Il va peut-être réfléchir à me donner un tout petit rôle de rien du tout. Un cow-boy ou un barman qui se contente d'une seule réplique. Ce qui serait absolument génial. Je me demande si je serais crédible en cow-boy. Il y a bien une ravissante demoiselle qui m'avait trouvé tout à fait à son goût dans ce rôle de cow-boy mais … pas sûr que l'accoutrement que je portais à ce moment soit approprié au film que tourne Arthur. Ahah. Enfin accoutrement … Je sais pas si on peut dire que j'étais « habillé » comme un cow-boy. Si vous voyez ce que je veux dire. Ahah.

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Erreur sur la personne

Feat.
♣Jake Rockhold & Arthur Morricone

J'étais arrivé dans la pâtisserie et j'avais rapidement rejoins Arthur. Sans surprise, il avait déjà commandé un gâteau et un cappuccino. Je lui lançais sur un ton amusé que la gourmandise était un vilain défaut, c'était une évidence mon patron était gourmand et il ne refusait jamais une part de gâteau ou autre sucrerie. Je pris place en face de lui et un sourire se dessina sur mes lèvres. - Au point où j’en suis Je levais un sourcil, est-ce qu'il avait un soucis que je n'avais pas remarqué ? Je sortie alors rapidement mes notes pour me mettre au travail, je l'interrogerais après sur sa matinée. Je m'excusais d'avoir mis un peu trop de note sur le dossier qu'il m'avait donné. - J’espère que tu as mis pas mal de notes! Je veux que tu sois la plus précise possible. Tu as les références mises en pages dans le même dossier d’ailleurs? J’aimerais bien que tu me sépares les documents d’époque, si ce n’est pas déjà fait…. Je fouillais dans la pochette et sortie le document, nous avions un point commun avec Arthur, tout deux nous étions des acharnés du travail. Alors que j'allais lui répondre que c'était déjà fait, le propriétaire de la pâtisserie arriva à notre table et commença à parler avec Arthur.

Je gardais le silence jusqu'à ce qu'il se tourne vers moi et qu'il me salut me demandant de confirmer mon identité. J'accueillais avec plaisir le cappuccino que j'avais commandé en arrivant laissant les deux hommes discuter jusqu'à ce que les regards se posent sur moi et qu'on me demande de faire une petite prestation de mes talents d'actrice. Mon regard sauta de Jake à Arthur, cherchant un peu d'aide chez mon patron. - Mais oui Haley, pourquoi tu nous lis pas ça un peu? La seule condition, Jake, c’est que c’est toi qui dois lui donner la réplique. Vous serez alors aussi proches d'être acteurs l'un que l'autre. Je fronçais les sourcils et maudit alors Arthur de me mettre dans cette situation alors que je n'étais nullement actrice et que je n'aimais pas me donner ainsi en spectacle. J'allais quitter la table pour me rendre dans un endroit plus calme et rassurant à savoir les toilettes mais, Jake attrapa les papiers et plongea son regard dans le miens. C'était complètement délirant et j'avais envie de partir, de quitter les lieux rapidement et de les laisser dans leur délire. Je suis là pour Dan Clifton. « Dynamite » Dan Clifton. Ce nom vous dit quelque chose ? Lady ? Je déglutis difficilement et perdit mon regard dans celui de Jake qui devait attendre la suite. Mon coeur commençait à s'affoler dans ma cage thoracique et le stress se faisait sentir dans mon corps. Je plongeais ma main dans l'assiette d'Arthur et attrapa un morceau de sa tarte au citron avant de croquer dedans.

Je laissais le sucre me détendre un peu et remettre mes idées en ordre, avant d'attraper la feuille des mains de Jake. Ils voulaient jouer on allait jouer ! Je parcourais rapidement le document et repéra la phrase de Jake, remarquant par la même occasion qu'il avait rajouté un mot. Je terminais ma bouche et avala le morceau de tarte au citron qui au passage était délicieuse. "Il a quitté la ville ! Le shérif sera surement en mesure de vous aider..." C'était totalement stupide et je me sentais idiote. En plus, de ça, je n'avais jamais vu de western donc j'étais incapable de savoir quel ton je devais employer pour répondre. Je vidais rapidement ma tasse et me leva. "Je vous laisse à vos jeux..." Je me dirigeais vers le compteur pour me faire servir un nouveau café et me détendre un peu. Moi qui pensait passer une journée tranquille, voilà que, j'étais confronté au stress. En plus, je devais passé pour une impolie ou pire une fille qui se prenait déjà pour une étoile montante alors que, je n'étais là que pour la phase historique du film. Je laissais échapper un soupire et secoua la tête alors que la serveuse arrivé derrière le comptoir. "Un autre s'il vous plaît..." Je me tournais légèrement et regarda les deux hommes entrain de discuter.

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Arthur laissa glisser un sourire sur ses lèvres tandis que Jake lui parlait des différentes potentielles réceptions de son film. Une partie de lui était plutôt touchée de la voir prendre tout cela autant à cœur. De son côté, il espérait toucher une bonne réaction critique, mais il ne se targuait pas de renouveler le genre western. Il se situait dans la ligne directe que Sergio Leona avait tracée. Il espérait surtout créer quelque chose de qualité, d’original certes, mais de satisfaisant pour ceux qui désireraient voir un bon Western Spaghetti. Après…les projections de bénéfices étaient un enjeu différent en comparaison à la production de son dernier film. Tourné en italien, d’abord distribué en Europe, puis ensuite traduit dans quelques langues, il s’en était bien tiré et en recevait encore des profits. La situation actuelle était différente. Le long-métrage allait être directement tourné en anglais et distribué d’abord aux États-Unis. Ils portaient sur ses épaules la pression de plus gros investisseurs…et aussi son propre argent…et, par dessus tout, la totalité de l’héritage de Deborah. La discussion désagréable qu’il avait eut plutôt cette même journée revenait à son esprit.

- On verra bien Jake, on verra…, fit-il, l’air un peu fatigué.

Se suivit la discussion entourant la lecture du script. Ça lui changeait les idées et il s’accrocha à cette situation cocasse comme à une bouée. Et franchement. Ce pâtissier…irrécupérable. Comment pouvait-il autant se m’éprendre? Trop mangé de sucre probablement….Il proposa donc son petit «jeu» de lecture.

Oups. Haley n’était pas contente. Bon. Il ne pouvait pas dire qu’il ne l’avait pas cherché…Haley était douée avec les livres, pas nécessairement avec les gens en général, ni avec le fait de jouer à l’actrice. Une partie de lui avait en réalité souhaité détendre l’atmosphère…peut-être si était-il pris de la mauvaise façon. Jake, motivé par l’idée d’un western, ne se fit pas demander par deux fois avant d’attraper le script comme le petit garçon émoustillé qu’il était. Il l’observa tandis qu’il se concentrait. Il était comique. Arthur était alors un peu curieux de voir ce qui en sortirait.

«Je suis là pour Dan Clifton. « Dynamite » Dan Clifton. Ce nom vous dit quelque chose ?»
….

«Lady»

Arthur pouffa de rire, les yeux brillant d’amusement, lui aussi était un peu gamin…ce n’était pas pour rien que Jake et lui étaient amis. Il déposa alors une main devant sa bouche pour ne pas que son exclamation empêche Haley de répondre. Le regard vif et intelligent d’Haley parcourut le script et un sourcil se leva devant cet écart de la part de son interlocuteur. Visiblement mal à l’aise, elle lui piqua un morceau de gâteau avant de répondre. Arthur tassa sa main et forma un «o» outré et exagéré avec sa bouche pour montrer son désaccord.

«Mon gâteau….»

Mais bon…ce n’était pas un Kit Kat…c’était moins grave. Haley lâcha sa réplique avant de se lever assez rapidement afin de se commander quelque chose d’autre. Bon. La blague avait assez durée. Arthur se retourna vers Jake jetant un regard en biais sur la silhouette d’Haley.

«En réalité, elle n’est pas une actrice…C’est ma conseillère historique. Tu l’as bien mis mal à l’aise je crois», dit-il en riant.

«Mais toi tu t'en sors plutôt bien.»

En réalité, il avait déjà prévu un rôle de figurant, muet, pour Jake, et même pour Callie, s'ils venaient visiter à deux le tournage et s'ils étaient encore ensemble (ces histoires de coeur...on ne sait jamais). Toutefois, il voulait garder la surprise. Il pris nonchalamment une bouchée de gâteau et une gorgée de son café sous le regard de Jake qui semblait attendre davantage de détail sur leur relation à lui et Haley. Il releva les yeux sur lui.

«Son histoire est pas mal intéressante en fait…elle est originaire d’une tribue autochtone, cette connaissance de leur univers compense pour son manque d’expérience professionnelle, en réalité. »

Il joua un peu avec sa tasse et ajouta :

«Et bon, le directeur du département d’histoire de l’Université de Bowen me l’a conseillée, à défaut d’un de leurs chercheurs qui sont présentement pas mal tous trop occupés.»

Invité

Et bah ! Pour une actrice qui se produit devant des dizaines – voir des centaines – de personnes, devant des caméras, les yeux dans les yeux avec un autre acteur, elle me semble bien faire des manières cette Haley. Elle fait comme si elle était mal à l'aise. Gênée. Ou alors c'est comme ça qu'est le personnage qu'elle joue. Auquel cas c'est brillant ! Tout simplement brillant. Il n'est pas écrit dans le script que la serveuse s'empare d'un morceau de gâteau et le mange mais elle improvise … Arrête de penser que c'est une mauvaise actrice Jake. Dis-toi qu'elle sait ce qu'elle fait. Et Arthur qui rigole dans un premier temps de ma performance. Euh pardon. « Performance ». Entre guillemets. Ahah. Merci pour les encouragements ! Merci de se moquer de moi comme ça ! J'aimerais bien le voir moi aussi tiens. Facile d'être derrière la caméra et de diriger ! Ahah. Je reste concentré sur Haley et attends sa réplique. J'entends bien mon réalisateur préféré – je n'en connais qu'un de toute façon – s'exclamer lorsque la jeune femme lui pique un bout de sa tarte de citron – jamais compris comment les gens pouvaient aimer ce dessert tiens – ce qui a de quoi briser un peu plus l'immersion. Et déconcentrer Haley par la même occasion. Il ne l'aide pas pour un sou son actrice !

Après d'innexorables secondes d'attente, Haley se décide enfin a joué le rôle Elle nous sort la réplique. Je ne sais pourquoi je me dis qu'elle n'y met pas tout son coeur. Dommage. Elle s'est peut-être levée du pied gauche. Je ne vais pas mentir, moi aussi il y a des jours où je ne suis pas de la meilleure des humeurs. N'empêche que je ne demande pas la mort. Ne souhaitant pas spécialement m'arrêter en si bon chemin je replonge le nez sur la feuille pour lire la suite. Haley ne l'entend pas de cette oreille. Elle termine son café avant de se lever et de se diriger au comptoir. Non sans une grosse pointe d'amertume et une petite remarque faisant état de sa joie et son bien-être. Et bien ... Elle n'a pas l'air très gaie. Trop d'égo pour cette actrice si vous voulez mon avis. Mais n'empêche que je me sens un peu con. Ca me fait pas plaisir de la faire se sentir « de trop ».

Je me tourne donc vers Arthur pour lui demander avec un air sincèrement désolé quel est le problème. Si problème il y a. J'ai fait quelque chose de mal ? Et là ... Révélation ! Oh le boulet. Je me disais bien qu'elle était pas actrice ! Ou pas ... Conseillère historique. Ah ouais ça lui va beaucoup mieux d'un coup. Mal à l'aise ? Vraiment ? Cette femme est sans doute timide. Mais elle n'avait qu'à le dire depuis le début aussi. "Erreur sur la personne". Comment je suis censé comprendre avec ce seul indice moi ... Elle doit tellement me prendre pour un con. Un gros lourd plutôt. Et Arthur qui l'encourage aussi ! Il en perd pas une. "Vous". Aaaah. Je comprends. Tout devient clair à présent ! Il confirme le malaise de la jeune femme. Et il en rit. Bah bravo. J'espère qu'elle n'est pas rancunière ! Il me flatte ensuite en me disant que je ne suis pas si mauvais acteur. Si jamais je me lasse de la pâtisserie je sais dans quoi me reconvertir ! Ahah. Si tes choix de casting ne sont pas arrêtés tu peux toujours m'engager ! Ahah. Bon je te préviens je suis pas donné ! Ahahah. Deux millions de dollars et cinq pour cents des recettes si le film a du succès. Ah bah qu'est-ce que vous croyez ! C'est pas tous les jours qu'on accueille une star comme moi dans son film ! Ahaha.

On rigole, on rigole, mais je me sens toujours très con vis-à-vis d'Haley. Maintenant je connais la vérité, et si Arthur arrête de taquiner sa consultante historique, j'espère qu'on peut repartir sur de bonnes bases elle et moi. Je m'excuse si je l'ai vexée. Tu sais bien que c'était pas mon intention. J'étais déjà en train de me faire des films comme quoi ... Nan laisse tomber. Tu veux pas savoir. Ouais ... Tu veux pas savoir ... Même si ces quatre mots révèlent sans doute un peu le fond de ma pensée. J'ai déjà fait assez de dégâts comme ça. Je vais pas en plus le mettre lui mal à l'aise. Bonjour l'accueil à Imogen !

Il me parle alors de cette femme. Tribu autochtone. Aborigène. Chouette. Je pensais pas que ces personnes étaient aussi civilisées. Sans leur manquer de respect. Je me demande de quel coin de l'île elle est originaire du coup. Mais en la regardant un peu plus en détail je l'imagine pas du tout avoir de telles origines. En même temps je croyais qu'elle était actrice ... Comme quoi hein. C'est cool pour toi. Puis pour elle ça doit quand même être une expérience vachement sympa. Je suis certain qu'en entrant à l'unif elle s'attendait pas à rejoindre le tournage d'un film.

Je tourne la tête en direction d'Haley et de Nushka. Je fais de grands signes à ma collègue comme quoi ce qu'Haley prend est pour moi. Cadeau de la maison. De quoi tenter de me faire un peu pardonner. Et quand elle revient à table c'est tout naturellement que je m'excuse. Je tiens à m'excuser si j'ai été un peu lourd. Je pensais que t'étais l'actrice du film et ... Enfin t'as compris je suppose. Arthur vient de me dire à l'instant le pourquoi tu es sur le tournage. J'espère que ça te plait plus que le métier d'actrice ! Ahah. Ca se passe bien pour l'instant ? Hormis l'un ou l'autre boulet qui te prends pour une actrice ? Ahah. Excuse et tentative de détendre l'atmosphère. C'est bien Jake. On continue comme ça ! Ahah.

Invité

Erreur sur la personne

Feat.
♣Jake Rockhold & Arthur Morricone

Il m'avait encore prit une actrice alors que je lui avais déjà dit que ce n'était pas le cas. J'avais du cependant, rentrée dans ce jeu stupide et lui avait répliquer une phrase du film. J'avais l'air d'une idiote et j'étais un peu agacé par cette plaisanterie, je ne sais pas trop pourquoi je réagissais comme ça. C'était surement du à la masse de travail que j'avais, en plus mon professeur d'histoire m'avait demandé de faire une thèse sur la place de la religion dans l'histoire et autant dire que je m'arrachais les cheveux sur ce thème. J'avais fini par me lever et partir avec ma tasse pour reprendre un cappuccino laissant les deux hommes entres eux. J'espérais qu'Arthur lui dirait que je n'étais pas une actrice. J'allais sortir ma carte bancaire pour payer ma boisson mais, la jeune serveuse m'indiqua que c'était au frais de la maison. J'attrapais la tasse et retourner m'asseoir à la table, je ne sais pas trop pourquoi j'avais le droit à une consommation offerte mais, autant en profiter un peu. Je restais silencieuse tout en glissant mes lèvres dans ma tasse et prit une gorgée du précieux liquide. Je tiens à m'excuser si j'ai été un peu lourd. Je pensais que t'étais l'actrice du film et ... Enfin t'as compris je suppose. Arthur vient de me dire à l'instant le pourquoi tu es sur le tournage. J'espère que ça te plait plus que le métier d'actrice ! Ahah. Ca se passe bien pour l'instant ? Hormis l'un ou l'autre boulet qui te prends pour une actrice ? Ahah.

Je levais un sourcil et reposa ma tasse sur la table. "Y a pas de mal et oui je préfère autant être consultante historique qu'actrice...être sur le devant de la scène ça n'est pas pour moi." Je lui souris un peu. "Mais, pour l'instant je n'ai pas eu beaucoup de boulet qui me prenait pour une actrice." Un regard malicieux s'installa sur mon regard avant de reprendre mon sérieux. "Alors, comment se passe votre petite entreprise ? Vous avez l'air d'avoir pas mal de monde." Je regardais autour de moi et remarquais pas mal de personne qui entrée et sortait de la pâtisserie. "Merci au faite pour la consommation. Enfin si c'est un moyen de m'acheter...C'est réussi, j'adore le café !" Je ris un peu avant de reprendre mon dossier et de le tendre à Arthur. "Tiens les documents d'époque mis séparément, je t'ai aussi rajouté une synthèse de l'époque si tu n'as pas envie de tout lire." Je n'oubliais pas pourquoi on était venu ici et puis, il fallait bien qu'on avance un peu le travail sinon, son film n'était pas prêt de prendre vie.

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