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Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 Je suis en retard, très en retard (Maxmilla)

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MessageSujet: Je suis en retard, très en retard (Maxmilla)   Je suis en retard, très en retard (Maxmilla) EmptyMar 21 Mar 2017 - 15:27

Je suis en retard, très en retard
Maxence & Ludmilla
En retard, en retard, j'ai rendez-vous quelque part, je n'ai pas le temps de dire au revoir, je suis en retard, en retard.

J’étais en train de dormir. Et je faisais un beau rêve. Un mannequin sortait de l’eau, musclé, tout trempé. Bref, je passe les détails. Berlioz dormait sur mon dos lorsque la sonnerie Giants de Take That retentit dans la petite chambre étudiante. Inutile de dire que je fis un bond tout comme mon chat qui s’en alla en pestant. Je passais une main sur mon visage endormi. Putain les mecs, je suis cardiaque. J’attrape le téléphone répondre. A l’autre bout du fil, ma conseillère à la fac à qui j’avais demandé de me trouver un stage dans le milieu juridique. « Assistante de M. Kearse, la sienne vient de démissionner. » Quoi ? Quoi ? Oh doucement, je ne suis pas réveillée. Soit disant on m’a envoyée un mail pour me tenir au courant et je devais commencer dans… Je fixe l’heure. Putain, une heure ! Mais le campus et le tribunal ne sont même pas dans la même ville. J’allais devoir me rendre à Brisbane. En avion. Génial. Heureusement, la fac me paye une chambre d'hotel. « Sranje, pestai-je en sortant de mon lit. » Je raccroche au nez de la nana de l’accueil pour attraper ma paire de lunettes qui trônait sur ma table de chevet. Puis, je fixe la liste. Un café. Génial. J’enfile ma petite robe noire qu’on m’avait offerte après un shooting, une paire d’escarpins –merde j’allais avoir mal aux pieds avec ça- je glisse une paire de ballerines dans mon sac et je sors de la chambre. Ah les dents. Je retourne sur mes pas pour me brosser les dents et regarder ma tête. Je me maquillerai dans le bus. Sur le chemin en dévalant les marches j’attache mes cheveux en tresse car je n’ai pas eu le temps de les démêler. Un coup de mascara, un trait d’eye-liner en passant aux toilettes et un coup de baume à lèvres, j’étais prête.

Le gobelet de café dans la main, j’entre dans l’imposant lieu en butant sur quelqu’un. Ses papiers volent tandis que je m’agrippe comme une forcenée à mon gobelet de café. « Odpuščanje, dis-je dans ma langue natale avant de me baisser pour ramasser ses papiers. C'est mon premier jour et je ne faisais pas attention à l'endroit où je mettais les pieds ». Je le fixe donc et mes yeux rencontrent les siens d'un bleu océan. Putain comme dans mon rêve. «Pardon, je dois encore trouver le bureau de M. Kearse et je ne suis pas en avance. » Je file donc pour aller demander à l'accueil mon renseignement. La nana rigole avant de m'indiquer que le bureau était au dernier étage. Oh merde, je suis cardiaque. Ah des ascenseurs. Je remarque que le colosse brun est également de la partie. D'ailleurs, on descend au même étage. Je le regarde.« Vous aussi vous allez voir le juge ? » Je penche la tête sur le côté lorsque j'atterris enfin.«Vous êtes le juge, ni bilo ? Je suis Ludmilla Ivanovich, votre nouvelle... euh... » Je cherche mes mots dans leur langue sans réellement le trouver. «Stagiaire. Votre café. » Je lui tends le café pour lui faire un sourire désolé à l'homme qui faisait deux têtes de plus que moi et soyons honnête, qui m'intimidait pas mal.


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MessageSujet: Re: Je suis en retard, très en retard (Maxmilla)   Je suis en retard, très en retard (Maxmilla) EmptyVen 24 Mar 2017 - 23:51

Lundi matin. La secrétaire de Maxence avait démissionné samedi, le juge n’avait reçu le message que le lendemain. Il avait passé sa journée à passer des coups de fil pour la remplacer, mais personne n’était disponible dans un aussi court délai. Il contacta alors les universités dans l’espoir que la période des stages ne soit pas terminée et qu’il y ait encore quelques étudiants en recherche d’un endroit où venir les compléter. Par chance, le matin-même du début de la semaine, on lui apprit qu’il aurait une stagiaire comme assistante. Ça le sauvait, quand même, parce qu’autrement il aurait été obligé de tout gérer seul et honnêtement, il avait un peu de mal à s’adapter à son nouvel horaire qui tournait à la fois autour des procès, à la fois autour de l’heure de fermeture de la garderie de l’école qu’Abygaël fréquentait à Brisbane. Il avait également un tas de rendez-vous, des dossiers à lire, des jugements à écrire, des auditions auxquelles assister, en bref Maxence en avait par-dessus la tête et si une assistante pouvait au moins le soulager un peu de quelques détails, il arriverait à respirer un minimum. Ce qui n’avait pas été le cas de tout ce week-end de nervosité. Malgré tout, Maxence, fidèle à son poste, arriva au palais de justice à huit heures tapante. Et il n’y avait pas que l’heure qui était tapante à ce moment-là, puisque lorsqu’il passa les portes de l’établissement, il bifurqua vers l’emplacement des ascenseurs et rentra de plein fouet dans une jeune femme, assez pour que tous les dossiers qu’il tenait dans ses mains s’envolent. « Oh non ! » Lança-t-il en voyant les documents s’entremêler au vol. Il n’avait pas de temps pour ça. Il se pencha aussi rapidement pour commencer à tout rapatrier, même s’il savait qu’une longue séance de classement l’attendait – ou attendait sa nouvelle assistante. « Ce n’est rien. » Dit Maxence sans lever les yeux vers la jeune femme qui, de toute façon, était également pressée et lui dit qu’elle devait trouver le bureau de M. Kearse alors qu’elle n’était pas à l’heure. Il releva tout de suite la tête vers elle en entendant son nom, mais elle était déjà partie. « Attendez ! » Trop tard, elle quittait le comptoir d’accueil et appuyait sur le bouton de l’ascenseur, pour monter. Maxence rangea les feuilles éparpillées dans une seule chemise et se releva, rattrapant l’ascenseur avant que la porte ne se ferme. Il se plaça à côté de la jeune femme, et comme plusieurs autres personnes se trouvaient la cabine, il garda le silence pour le moment. Les présentations pouvaient attendre au dernier étage et puis, ce serait d’autant plus drôle de voir la réaction de la demoiselle. Il avait bien besoin de ça, là. Au dernier étage, Maxence fit un pas vers l’avant, sortant de l’ascenseur, et tourna la tête vers la grande et jolie rouquine quand elle lui demanda s’il allait voir le juge. Il sourit. « Effectivement. Lui et moi avons pas mal de dossiers à régler aujourd’hui, ensemble. » Il le disait d’un ton de voix qui laissait bien paraître le côté humoristique de la chose. La jeune femme ne tarda pas à comprendre le petit jeu auquel il jouait. C’était bien lui, le juge. «  Oh, mademoiselle Ivanovich ! » Il tendit sa main vers elle alors qu’elle, elle lui tendait son café. Il hésita donc, avant de prendre son café plutôt qu’une poignée de main. « Merci. Je m’excuse, d’ailleurs, pour le café. Je suis habituellement capable de le faire par moi-même, je vous assure, mais j’ai une nouvelle routine matinale à laquelle je ne me suis pas encore tout à fait habitué. » Dit-il en haussant les sourcils, l’exaspération étant facilement lisible sur son visage. Il devait faire le lunch d’Abygaël, l’aider à trouver ses vêtements pour la journée, aller la reconduire à l’école – ce qui était un sacré détour, et arriver à l’heure quand même. L’arrêt au café du coin était donc plus difficile à gérer. « Suivez-moi, nous avions déjà une journée pas mal chargée, mais votre entrée fracassante dans ma vie n’a pas aidé, je dois admettre. » Avoua-t-il en désignant les dossiers désorganisés entre ses mains. Il tourna les talons et se dirigea vers son bureau avec une vue époustouflante sur Brisbane.  
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MessageSujet: Re: Je suis en retard, très en retard (Maxmilla)   Je suis en retard, très en retard (Maxmilla) EmptyDim 26 Mar 2017 - 22:34

Je suis en retard, très en retard
Maxence & Ludmilla
En retard, en retard, j'ai rendez-vous quelque part, je n'ai pas le temps de dire au revoir, je suis en retard, en retard.

PUTAIN. PUTAIN. PUTAIN. Pourquoi est-ce que je suis pauvre ? Je pourrais me louer une voiture mais non, à la place je dois faire l’hôtel et le tribunal en transport en commun. Dans une ville inconnue pour un mec inconnu. Maxence Kearse. J’avais vaguement regardé qui était le mec sur internet pour ne pas trouver grand-chose hormis le fait qu’il était sans doute le plus jeune juge de la cour suprême depuis très longtemps. Super, un jeune. Bon au moins, il ne fallait pas que je tombe sur un vieux pervers qui allait sans aucun doute me reluquer de la tête aux pieds. Stagiaire, oui. Mais il était hors de question que je tombe dans les clichés pour coucher avec mon patron. NON. NON. NON. De toute façon, personne n’a le droit de rentrer dans mon vagin sans passer par le vigil et c’est moi. Lorsque je rentre dans le tribunal, il n’y a pas que dans le lieu que je pénètre. Mais je heurte un homme et tous les papiers tombent par terre. Je ramasse tout assez vite pour m’excuser, sauvant mon café par la même occasion. Enfin le café de M. Kearse. Ma montre bipe trois fois. Signe que je devais me calmer. Putain de cœur de merde. En plus d’avoir été brisée au sens amoureux du terme, il était brisé au sens médical. « Ce n’est rien. » La voix grave du mec me fait relever la tête tandis que je pose tous les papiers dans ses mains avant de me confondre en excuse. A l’accueil, on me sort que le bureau est au dernier étage. Je sors un cachet de ma boite à bonbons pour le prendre en le laissant glisser sous ma langue et fixer ma montre qui n’indique pas l’heure mais mon pouls. Je sens qu’il se calme un peu tandis que je glisse in extremis dans l’ascenseur avant que les portes ne se referment. Je fixe alors l’homme qui visiblement monte également. « Encore navrée, dis-je de mon fort accent slave. » Je reporte mon attention sur les étages avant de descendre pour voir que beau brun en fait de même. Je me tourne vers lui pour lui demander s’il allait voir le juge. « Effectivement. Lui et moi avons pas mal de dossiers à régler aujourd’hui, ensemble. » Facepalm. Non mais pour vrai. J’écarquille les yeux en me rendant compte que je suis devant le juge de la cour suprême. Un beau mec. Un très beau mec. Un TROP beau mec. Non, ton vagin fermé, tu garderas. Le petit maitre Yoda en moi a raison. « Oh putain ! » Ainsi la seule que je suis capable de dire est une grossièreté. « Oh, mademoiselle Ivanovich ! » Il me tend la main mais n’étant pas fan du contact humain, je colle son café dedans. « Oui, c’est slovène et un peu barbare à prononcer. Appelez-moi Ludmilla, s’il vous plait. » Je dis ceci en étant agacée et je sens que mon pouls accélère de nouveau. Pas avant six heures. Je récite donc mon mantra du jour au fait que je ne vais pas merdre. Je ne vais pas merder. Mais j’ai merdé. J’ai renversé le juge, foutu ses papiers en l’air, dis une vulgarité. « Merci. Je m’excuse, d’ailleurs, pour le café. Je suis habituellement capable de le faire par moi-même, je vous assure, mais j’ai une nouvelle routine matinale à laquelle je ne me suis pas encore tout à fait habitué. » Je vois d’avance qu’il a l’air de bonne humeur. Je me contente donc de hausser les épaules. « Je vous apporterai votre café du lundi jusqu’au mercredi monsieur, à huit tapantes, récitai-je mécaniquement sur un ton plus froid. » Ah les slovènes et leur chaleur naturelle. Pas du tout. Au contraire, nous sommes froids comme des glaçons. « Une autre étudiante prendra mon relais tandis que je retournerai à Bowen pour suivre mes cours. » Après tout, je reste étudiante. Je dois obtenir mon diplôme pour arrêter de faire la greluche devant une caméra. D’ailleurs heureusement que le juge ne regardait pas les publicités ou encore les photos sur internet de mode parce que sinon, j’aurai l’air d’une conne. « Suivez-moi, nous avions déjà une journée pas mal chargée, mais votre entrée fracassante dans ma vie n’a pas aidé, je dois admettre. » J’attrape donc les dossiers le délestant donc un peu du poids qu’il avait dans les mains. « Encore pardon, je savais que dès le premier jour j’allais merder. Donc. » Je le suis au pas de course pour aller dans son bureau. D’ailleurs, une fois à l’intérieur, je prends un siège pour commencer à remettre ses dossiers dans l’ordre. « Je vous écoute, hein. J’essaie juste de rattraper mes conneries. » Ma montre bipe à nouveau et je serre les dents. Mourir dès le premier jour n’était pas dans mes options.


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MessageSujet: Re: Je suis en retard, très en retard (Maxmilla)   Je suis en retard, très en retard (Maxmilla) EmptyMer 12 Avr 2017 - 1:37

Une fois la cabine d’ascenseur immobilisée au tout dernier étage, le temps de quelques secondes leur permettant de sortir avant d’être rappelée à un autre étage de ce building des plus occupés, Maxence et la jeune rouquine se retrouvèrent l’un devant l’autre, elle se confondant en excuses, lui jouant un peu avec elle à un jeu que lui seul comprenait. Cependant, sa nouvelle stagiaire ne tarda pas à capter la blague dont elle était la protagoniste, et Maxence s’en amusa davantage maintenant qu’il n’était plus le seul à pouvoir en rire. Enfin, elle, elle n’en riait pas vraiment. Elle écarquilla d’ailleurs les yeux en réalisant que c’était bien lui, le juge Kearse, celui pour qui elle travaillerait pour les prochaines semaines, voire les prochains mois. Cette recherche de stagiaire s’était faite si rapidement que le juge n’avait même pas vraiment eu le temps de se renseigner sur le parcours de mademoiselle Ivanovich, de ce qu’impliquait son stage, de ce qu’il pouvait ou pas lui demander de faire. Bref, une discussion s’imposait entre eux, et ils auraient eu davantage de temps pour ce faire si ses papiers ne s’étaient pas éparpillés sur le sol du hall d’entrée. Il ne tarda d’ailleurs pas à le lui faire savoir, même si aucune once de méchanceté ne teintait sa voix. Les présentations se firent sans plus tarder, après que Maxence ait récupéré son café plutôt qu’une poignée de main. « Oui, c’est slovène et un peu barbare à prononcer. Appelez-moi Ludmilla, s’il vous plait. » Le trentenaire hocha la tête. « Dans ce cas, appelez-moi Maxence. » Il commença à marcher, se disant qu’elle le suivrait bien de toute façon. Il se ravisa concernant sa dernière affirmation et tourna la tête vers la rousse pour rectifier. « Enfin, appelez-moi juge Kearse en présence des autres, et Maxence quand nous serons seuls. » Après tout, ça n’aurait pas l’air bien professionnel que sa stagiaire l’appelle Maxence alors que n’importe qui dans ce bureau l’appelait Juge Kearse, du concierge à ses confrères. Cependant, il était bien conscient que ce serait plutôt confus pour Ludmilla de devoir utiliser l’un ou l’autre dépendamment du contexte. Dans le couloir jusqu’à son bureau, donc, il ajouta : « Faites comme vous voulez, en fait. Ça ne m’importe pas vraiment. » Tant qu’ils arrivaient à se parler, hein, c’était l’important dans leur relation professionnelle naissante. L’homme en profita pour s’excuser de lui demander un café, lui qui ne le faisait même pas avec une assistante, voilà qu’il le demandait à une intelligente étudiante en droit. De quoi se sentir un peu connard, d’où son besoin de se justifier. « Je vous apporterai votre café du lundi jusqu’au mercredi monsieur, à huit tapantes. » Avait-elle répondu, d’un ton de voix tellement détaché et froid que Maxence la toisa du regard quelques secondes, cherchant une quelconque lueur dans son regard. « Vous êtes nerveuse ? » Demanda-t-il. Pour lui, c’était la seule explication à ses réponses automatiques et dépourvues de chaleur. « Une autre étudiante prendra mon relais tandis que je retournerai à Bowen pour suivre mes cours. » Maxence avala de travers sa gorgée de café quand il entendit le nom de sa propre ville banale. Il fronça les sourcils en regardant Ludmilla. « Vous étudiez au campus de Bowen ? Vous vivez là-bas ? »Il parut surpris et ajouta, en inclinant brièvement la tête sur le côté. « Ils doivent pas beaucoup vous aimer, à la direction, pour vous envoyer en stage à Brisbane. » Releva-t-il. Ça avait beau être la Cour suprême du Queensland, le rêve de pas mal d’étudiants en droit, c’était loin. Il était bien placé pour le savoir. Ils arrivèrent finalement au bureau de Maxence et le juge s’installa à sa chaise, invitant Ludmilla à s’asseoir en face de lui. Il eut à peine déposé les dossiers pêle-mêle sur la surface de bois que la jeune femme s’en empara pour réparer son erreur. « Encore pardon, je savais que dès le premier jour j’allais merder. Donc. Je vous écoute, hein. J’essaie juste de rattraper mes conneries. » Sa montre émit encore un son, ce n’était pas le premier depuis leur fracassante rencontre. Maxence la pointa du menton, d’un rapidement hochement de tête. Ce bip le déconcentrait déjà, puisque même s’il avait des affaires plus pressantes à régler, il demanda plutôt : « C’est une montre de sport ? » De celles qui vous indiquent le nombre de pas que vous faites, le nombre de calories brûlées, qui vous dit de vous bouger le cul quand vous êtes trop longtemps assis.
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MessageSujet: Re: Je suis en retard, très en retard (Maxmilla)   Je suis en retard, très en retard (Maxmilla) EmptySam 22 Avr 2017 - 12:47

Je suis en retard, très en retard
Maxence & Ludmilla
En retard, en retard, j'ai rendez-vous quelque part, je n'ai pas le temps de dire au revoir, je suis en retard, en retard.

Je suis nerveuse. Clairement. Une vraie boule de nerfs ou de stress ambulant. Alors que je gigote dans ce maudit ascenseur, je constate que le beau mec de toute à l’heure est présent. D’ailleurs, on sort au même endroit. Je prends soin de le détailler un peu avant de constater qu’il est vraiment très beau. Pas dans le genre, beau con. Mais dans le genre, je peux être mannequin et je porte une Rolex. Des yeux bleus un peu plus prononcés que les miens, des cheveux bruns qui me semblent bouclés au premier abord, et un corps qui cache pas mal de muscles. Je commence donc à ouvrir la bouche et je me ridiculise. Génial pour un premier jour, je me retrouve en face du juge. « Mais vous êtes jeune pour un juge, demandai-je en inclinant la tête, vous n’êtes pas censés être… » TA GUEULE LUDMILLA. Je me mords la lèvre inférieure pour me dire que je devais quand même finir cette phrase. « plus vieux. » à la place de dire moche et fripée comme un shar pei. Je lui souris et on finit par échanger nos prénoms. Maxence. C’est très joli comme prénom. Maxence. J’essaie de me le répéter dans ma tête mais je pense qu’avec mon lourd accent slovénien, ça sera encore plus horrible que Kearse. « Dans ce cas, appelez-moi Maxence. » On commence à marcher et je le suis au même rythme. Je sens mon cœur qui s’affole à cause de la nervosité mais j’essaie de ne pas le montrer. Je souris timidement bien que je sais qu’au fond, je ne serai jamais capable de l’appeler par son prénom. Nous autres slaves sommes plus froids et plus à cheval sur les traditions. « Enfin, appelez-moi juge Kearse en présence des autres, et Maxence quand nous serons seuls. » Je me contente de hocher la tête. Il a l’air vraiment très nerveux. Un peu comme moi. Car il oscille entre « je suis un juge cool » et « je suis un juge strict ». Je suis un peu désarçonnée par tout ça. Je déglutis avant d’ouvrir la bouche pour répondre mais il me prend encore de court. « Faites comme vous voulez, en fait. Ça ne m’importe pas vraiment. » Je secoue la tête confuse avant d’éclater de rire. Un peu. Légèrement. Je passe une main dans mes cheveux pour me mordiller la lèvre et réfléchir. « J’ignore si je serai capable de vous appeler par votre prénom. Avec mon accent, ça rendra quelque chose d’horrible. Un peu comme Kearse d’ailleurs. » Je me sens rougir d’un coup. C’est vrai que les gens pensaient souvent que j’étais russe. Mais raté, je viens de Slovénie. Je finis par lui donner son café avant qu’il ne se confonde en excuse. Je le trouve vraiment… adorable. Enfin, pas adorable. C’est un juge mais sa manière de s’excuser, on dirait… Je n’en sais rien. J’inspire profondément. « Vous êtes nerveuse ? » Je le suis car je danse quasiment sur un pied ou un autre. Je lisse une mèche de cheveux. « Un peu. Enfin, beaucoup. Je suis désolée. » Je secoue la tête pour tenter de sourire ce qui ne doit être qu’une grimace atroce. Décidément. Ma montre bipe et je sais que je dois prendre un médicament mais pas en sa présence. Je mets ma main sur mon poignet espérant étouffer le bruit. On commence à parler de ce qui m’amène ici et je constate qu’il avale une gorgée de travers, alors je fouille dans mon sac pour lui tendre un mouchoir. Histoire qu’il ne salisse pas sa chemise. « Vous étudiez au campus de Bowen ? Vous vivez là-bas ? » Je hoche la tête pour passer une main dans ma nuque. « Importée de Slovénie depuis quatre ans et étudiante en droit depuis deux ans. » Je lui souris véritablement cette fois-ci. Après tout, nous étions bien loin de Bowen. « Ils doivent pas beaucoup vous aimer, à la direction, pour vous envoyer en stage à Brisbane. » Ok, ça s’est fait. Non mais carrément. Comment se faire casser en une seconde ? Je me sens pâlir d’un coup pour inspirer profondément. « Je suis major de ma promo si ça peut vous rassurer et plutôt apprécier par l’administration. J’ai juste besoin d’argent. » J’avais dit ceci sur un ton beaucoup plus froid que je ne le voudrais. Mais je ne voyais pas en quoi ça le regardait. Je suis venue, c’est le principal. Et je suis venue parce que j’ai besoin de cet argent pour me payer mon traitement. Il ne manquerait plus qu’il me demande pourquoi j’ai besoin d’argent et là, j’explose. Déjà que les personnes souffrant de troubles cardiaques n’ont pas le droit de prendre l’avion. Mon cœur risquait d’exploser à tout moment. J’attrape ses dossiers pour commencer à classer les feuilles. Merde, je ne vois rien. Je fouille dans mon sac pour en sortir mes lunettes rondes. Je commence à tout trier rapidement, assise en face de lui. J’ai toujours été très méthodique pour trier les choses. Ma montre se mit à biper et je fis la grimace. Putain. « C’est une montre de sport ? » J’inspire profondément pour me mettre dans le fond de mon siège. J’ouvre la bouche pour la refermer. La montre bipe encore, signe que je devais prendre mes médicaments maintenant. Alors, je la défais pour lui tendre. « C’est un cardiofréquencemètres. Ça sert à prendre le pouls des personnes cardiaques pour qu’il puisse réguler leur cœur. » Je passe une main dans mes cheveux. « Je suis atteinte d’insuffisance cardiaque. Il n’y a pas assez de sang qui arrive à mon cœur et j’ai besoin d’une greffe. D’où les bips, mon déplacement jusqu’ici entre autres. » Je me sens vraiment mal à l’aise. Alors, je me lève pour essayer de sourire doucement. Tu parles d’une connerie. Je lui reprends la montre des mains pour la régler et la mettre en silencieux. J’attendrai la pause déjeuner pour prendre mes médicaments. Je la fixe de nouveau à mon poignet pour reprendre mon travail. « Pas de pitié, s’il vous plait. Je ne supporte pas quand les gens me fixent avec leur regard de cocker quand je leur annonce que je vais… » Que je vais mourir. Je devrais le dire mais je n’y arrivais pas. Au moins, maintenant, il était au courant et saurait quoi faire si jamais je faisais un malaise.


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MessageSujet: Re: Je suis en retard, très en retard (Maxmilla)   Je suis en retard, très en retard (Maxmilla) EmptySam 6 Mai 2017 - 16:46

Comme tout le monde, la première pensée de Ludmilla concernant le poste de Maxence était par rapport à son âge. Le plus jeune juge de la Cour suprême du Queensland jusqu’à maintenant, dans toute l’histoire. C’était un honneur assez immense, mais également une pression monstre. On relevait constamment le fait qu’il n’avait pas assez d’expérience pour statuer de la sorte sur les causes entendues, qu’il y avait bien d’autres juristes plus qualifiés que lui pour occuper ce poste, qu’il devait y avoir eu des enveloppes brunes reçues pendant les nominations. Des conneries de ce genre. Maxence devait donc constamment se prouver, autant aux autres qu’à lui-même. Les réactions des gens, comme celle de Ludmilla, n’étaient donc qu’un reminder de sa situation. « Je suis jeune, c’est vrai, mais j’ai passé tellement d’heures à bosser, de nuits blanches à chercher et de marathons de procès quand j’étais avocat, que mon expérience n’est plus à prouver. » Déclara-t-il d’un ton sérieux, qui désirait mettre un point à cette conversation précise. Si Ludmilla avait un minimum fait ses recherches avant de venir l’assister, elle aurait su que l’âge importait peu dans la situation de Maxence, qu’il méritait l’endroit où il se trouvait maintenant. Certes, cette réaction était un moyen de défense pour le juge, puisque lui-même se remettait souvent en question. Il s’était montré sec pour convaincre Ludmilla, et lui en même temps, qu’il n’était pas forcément censé être plus vieux, non. Les deux nouveaux collègues se dirigèrent donc vers l’imposant bureau de Maxence, alors que ce dernier monologuait quant à comment la rouquine devrait l’appeler. Il décida finalement de lui laisser le libre-choix là-dessus, se reposant sur son jugement, en fin de compte. Si elle était étudiante en droit, elle devait au moins en avoir un minimum. De jugement. Ludmilla éclata finalement de rire, sans doute face à la confusion de Maxence face à ses propres demandes. Il tourna un regard surpris vers elle, avant de rire légèrement à son tour. « Ce n’était pas si mal. » Dit Maxence concernant la prononciation de la slovène. « Mais Monsieur est peut-être plus simple » Finalement, si ce n’était ni Maxence ni juge Kearse, peut-être que cette forme traditionnelle était plus simple. Honnêtement, il s’en foutait un peu, il était rare qu’il s’attarde à cela – d’où sa difficulté à se décider. Avant d’arriver à son bureau, Maxence demanda à Ludmilla si elle était nerveuse. Soit elle l’était, soit elle était bien sérieuse ou alors très gênée au point de confondre timide et hautaine. « Ne vous excusez pas, c’est normal. Même si vous n’avez pas à l’être. Tout va bien se passer. » À moins qu’elle soit une piètre étudiante en droit, mais le département juridique ne l’aurait sans doute pas envoyée à la Cour suprême si elle n’avait pas les capacités pour s’en sortir. Maxence pouvait se montrer exigeant, mais ce n’était jamais dans le but de pousser les gens à bout. C’était pour les pousser à se dépasser, à aller plus haut, sans se brûler. Quand Ludmilla lui apprit qu’elle venait de Bowen, Maxence manqua de se renverser tout son café sur la chemise, mais heureusement une seule goutte s’échappa de sur ses lèvres. La rousse, déjà en parfaite assistante, lui tendit un mouchoir. « Oh, merci. » Dit-il en s’essuyant rapidement, regard penché vers sa chemise, avant de la questionner sur Bowen. Elle le rassura finalement après son commentaire quant à la punition que ce pouvait être que d’être envoyée jusqu’à Brisbane pour un simple stage de deuxième année. « Alors j’ai la crème de la crème. J’ai de la chance. » Il sourit. « Vous venez en avion ? Nous devrions essayer de prendre les mêmes vols, nous pourrions gagner du temps à bosser sur certains dossiers. » Maxence le faisait déjà, mais si les deux pouvaient s’y mettre, leurs heures de travail une fois à Brisbane n’auraient peut-être pas à être aussi longues. Bref, les deux arrivèrent au bureau et s’installèrent, commençant déjà à rattraper leur première gaffe en remettant la paperasse en ordre. Pendant ces quelques minutes de silence, la montre de Ludmilla sonna encore, après s’être affolée lorsqu’ils étaient au rez-de-chaussée, et Maxence osa enfin en parler. C’est que ça pourrait devenir dérangeant. Il s’en voulut toutefois pour cette pensée quand il comprit de quoi il s’agissait réellement. D’autant plus qu’elle semblait bien mal à l’aise d’avoir à expliquer sa condition. « Non, non, pas de pitié. » Assura Maxence. « Mais je suis désolé de l’apprendre. » Il lui sourit faiblement, avant de lui remettre la montre entre les mains, après avoir regardé à quoi ça ressemblait. « Bon. Je vais vous montrer votre espace de travail. » Il avait d’abord prévu lui faire une visite des lieux, mais la marche pouvait être longue, il préférait la ménager un peu, après l’épisode en bas des ascenseurs. Ils n’auraient qu’à le faire un peu plus tard. Maxence se leva donc et se dirigea tout juste à l’extérieur de son bureau, où se trouvait un grand espace de travail en demi-cercle, là où son ancienne secrétaire était. « Je sais que vous êtes davantage mon assistante que ma secrétaire, alors vous passerez sans doute pas mal de temps dans mon bureau, mais c’est ici que vous pourrez travailler en solo. » Après tout, Maxence était souvent en procès, ou travaillait sur d’autres causes. Ce ne serait que pour la rédaction des décisions qu’ils auraient à se rencontrer.
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