Halloween party : Sujet commun

Honte soudaine qui vient envahir ses veines, colorer ses joues qui, par chance, sont invisibles sous cette épaisse couche de maquillage. Elle s'arrête face au fameux Woody, muette, stupéfaite. Elle avait pris tout ça comme un jeu à la con, sans issue. Elle avait pensé qu'il n'existait pas de Woody ici, Elijah ne pouvait pas avoir autant de chance. Elle observe alors la réplique de Charlie Chaplin face à elle, et hésite. Ce serait si facile de déguerpir, d'aller se cacher dans les toilettes ou de rentrer chez elle. Autour d'eux, la Nonne était invisible, elle lui ferait une faveur si elle se décidait à quitter déjà la fête. Bouchée bée, elle s'efforça pourtant de sourire, jetant un coup d'oeil à la petite brune qui était près de lui, surtout sa partenaire pour la soirée, et voilà qu'elle venait tout foutre en l'air, à croire que c'était sa marque de fabrique. Levant les mains au ciel, en signe d'innocence, l'alcool lui embrumant déjà l'esprit, elle songea à partir. Elijah ne la verrait même pas. « Je viens en paix. De toute façon, je suis qu'une poupée de chiffon, je risque pas de te faire de mal. » s'explique-t-elle, espérant que rentrer dans le rôle de Sally ne lui jouera pas de tour. Dans sa tête, le dilemme était toujours là. Jouer la comédie et aller au bout des choses, ou abandonner lâchement, encore une fois ? Et puis, son taux d'alcoolémie lui rappela que, de toute façon, elle se souviendrait sûrement pas de cette scène demain. Au pire, ça fera rire, et elle se fera virer de la soirée pour être déjà à moitié saoule, tandis que son compagnon de défi quittera les lieux, sourire aux lèvres, heureux de l'avoir humiliée publiquement. « La vérité, c'est que je suis ton ami, Woody. Moi, Buzz l'Éclair, j'ai une Bergère à te présenter. » Elle tourna la tête pour tenter d'apercevoir Elijah, mais il ne semblait pas dans le coin. Poussant un soupir, elle jeta un sourire à Woody et haussa les épaules. « Elle est un peu capricieuse. Et un peu timide aussi. » Haussant les épaules, elle désigna le bar derrière eux. « Bon, j'peux passer, s'il te plaît ? Toi et Jessie vous être entre moi et les cupcakes, et j'ai genre ultra mega faim. » Tentative de passer à autre chose, et de retourner vaquer à ses occupations, comme si rien ne s'était jamais passé.

Un défi lancé, la blonde semble vouloir le relever à tout prix. Bien trop facile pour elle apparemment. Je la laisse aller, buvant encore quelques gorgées difficilement, cette liqueur n'étant pas ce que j'apprécie le plus. Je l'entends hurler le nom d'où je suis, autant vous dire qu'elle y met du sien. Je regarde ma montre, déjà 5 minutes sans avoir un Woody face à moi, je fronce légèrement les sourcils avant de jeter ma cigarette par dessus bord et de rentrer dans la salle du bateau, tentant de l'apercevoir. Je la vois finalement discuter et cela me fait esquisser un sourire. Woody, prénom assez commun dans les pays anglo-saxons. J'aurais tout aussi bien pu dire un "John" ou encore un "Chuck", ça serait revenu au même. Je m'approche légèrement de la scène histoire de savoir ce qu'ils se disent, elle essaie mais se défile légèrement. C'est donc d'un pas un peu plus effiminé que je m'approche des deux énergumènes. Une main tendue vers l'homme, tout en sensualité, je lui adresse un sourire avant de prendre une voix un peu plus aiguë et mielleuse. "Pardonnez-moi Monsieur Chaplin. Bergère égarée dans son chemin de vie, j'ai besoin d'une âme sensible et drôle pour me refaire prendre des couleurs le temps d'une chanson." Même pas besoin de faire semblant de rougir, cela ne se verrait même pas. Je me retourne un peu du côté de la Catwoman, baissant la tête, navré. "Puis-je vous l'emprunter le temps d'une danse avant de vous laisser vous épanouir comme il se doit?" lui demandais-je, simple interrogation, une petite politesse puis lance un regard fixe sur @Gretchen Schwartz avant de le reporter sur le couple ou simplement le duo, qui sait?

@Bessie Baratti
@Woody Rutkowski

Je ne pouvais pas manquer ça, moi, la reine de l'automne et d'Halloween. J'avais attendu ce moment de l'année pendant des mois. J'étais cependant déjà nostalgique à l'idée que dans quelques heures à peine, tout serait fini, les gens accrocheraient peut-être même déjà leurs lumières de Noël dès que l'horloge aura sonnée minuit. Pour l'instant je tentais de me concentrer sur la soirée diabolique que je vivrais surement. Je suis arrivée un peu plus tard que ce que j'avais prévue. J'avais eu un peu de difficulté à trouver un costume, puis je n'avais pas les moyens de m'en acheter un nouveau, j'avais donc fini par ressortir un vieux costume de Daphne dans Scooby Doo. Ce qui était cool, c'est que je n'avais pas besoin de mettre une perruque, ni même d'avoir un maquillage extravagant et pourtant, tout le monde reconnaîtrait mon costume. J'avais aussi pris le soin de remplir ma flasque de tequila et de la mettre dans mon petit sac. Je n'avais aucune idée si j'avais le droit d'apporter de l'alcool, mais j'étais bien trop pauvre pour en commander au bar. J'arrive sur place et je dois dire qu'ils ont fait la total au niveau de la déco. J'embarque sur le bateau et je cherche des visages connus. Je vois alors @Elmo Santavenere qui est au bar. Ça fait un bail que je ne l'ai pas vu, d'ailleurs la dernière fois j'étais probablement plutôt saoule vu qu'on avait l'habitude de se voir en soirée. Il semble en grande conversation avec une brunette qui me dit un truc, je l'ai peut-être déjà vu quelque part. Je me contente donc de lui envoyer la main lorsque nos regards se croisent. On aura surement l'occasion de rattraper le temps perdu plus tard. Je continue à errer lorsque je vois @Lys R. Kickett qui est de dos. Je la reconnait de profil lorsqu'elle se tourne. Elle parle avec un homme que je ne connais pas, mais tant pis, je peux bien les déranger. Il est bien trop difficile de me contenir d'aller la voir. Je l'attrape par derrière et passe mes bras autour de sa taille pour lui faire un gros câlin, puis je la relâche. Madame Kickett! C'est ainsi que je devais l'appeler lorsqu'elle m'enseignait. À l'époque c'était plutôt bizarre puisque je la connaissais depuis que j'étais toute petite et qu'elle n'était qu'une ado, mais j'avais fini par m'habituer.

C'était bien la première année depuis une longue série où Cleo célébrait réellement la fête de l'Halloween. Réellement, parce qu'elle avait eu le choix de l'endroit où se rendre, sans obligation décrétée par son agence. Le soir de l'Halloween, elle se voyait, normalement, attitrée à un homme pour la soirée, homme qui avait besoin d'une compagne pour se rendre intéressant auprès de ses amis qui organisaient des fêtes costumées. Fêtes où elle se devait, bien trop souvent, de revêtir des costumes assortis ou, encore, des déguisements presque scandaleux aux goûts de son client. Et ils n'avaient pas tous bon goûts. Pas comme son frère qui, quelques jours avant que le jour de la fête ne tombe sur la ville, lui avait envoyé un message supposant qu'il lui avait trouvé le costume parfait, clin d'oeil à lorsqu'ils étaient petits. Elijah, l'amoureux des robes, qui dessinait ses envies et ses rêves sur des centaines de feuilles, tant que leur mère lui avait fait couper les papiers en deux pour en éviter le gaspillage. Il créait, toujours et tout le temps, mais surtout pour sa petite soeur, son premier modèle. C'était bien le seul instant où elle sentait qu'il l'aimait, qu'ils étaient tous les deux de la même famille, quand il lui faisait essayer ses bouts de créations et qu'il jurait qu'elle ressemblait à une princesse. Nostalgie de leur enfance, quand elle reçut ce message, Cleo accepta sans même avoir vu la robe, sans même avoir besoin de l'approuver. S'il l'avait choisi, c'était bien qu'elle devait être sublime. Elle était passée chercher la robe, la laissant dans sa housse protectrice jusqu'au soir venu, proposant à son frère de l'accompagner sur la croisière de l'horreur organiser par Le Maire. Et parce qu'il avait été l'auteur de son costume, il n'avait pas eu le choix d'accepter. Le soir venu, vêtue de sa robe de princesse scintillante et d'un diadème pour compléter le look, Cleo s'était donc rendue à leur point de rendez-vous. Tu n'as pas attendu trop longtemps, j'espère, lâcha-t-elle quand elle arriva près de lui. Et quand Elijah la vit arriver, elle sentit, dans son regard, une grande fierté. Bien plus qu'à leur dernier échange. Elle était bien plus qu'une escorte, ce soir, elle était sa soeur. À bord, il ne tarda pas à la complimenter. Cleo sourit. Évidemment, c'est parce qu'elle vient de toi. Parfait, elle l'était, oui. Bien trop pour elle, à dire vrai.

@elijah stuart

N’importe qui aurait eu l’air d’un scout boutonneux dans le costume de matelot qu’avait choisi Jackson. N’importe qui, sauf Jackson. Tout, même la tenue la plus absurde, même un pagne, le rendrait de tout manière sexy (ok, bon, le pagne le rendrait sexy dans tous les cas - mauvais exemple). Je pouffai en l’entendant dire qu’il avait peut-être trouvé une nouvelle vocation grâce à son déguisement. Après tout, pourquoi pas ? Cela ne le changerait pas tant du cirque finalement. Il fallait être agile, savoir grimper en haut des cordages, parfois – du moins dans ma vision fantasmée du métier de marin –, puis il y avait la notion de voyage aussi. Malgré tout, j’avais l’intuition qu’il n’avait pas posé ses valises par hasard, et je n’allais pas m’en plaindre. Sa présence dans ma vie m’était agréable. Je secouai la tête pour répondre à la question que me posai l’accrobate.
— Oui, c’est moi, répondis-je en tirant un pan du manteau, il n’est pas parfait mais j’en suis plutôt fière.
Je n’eus pas le temps d’entamer un autre sujet de conversation que quelqu’un me sauta sur le dos. Un sourire, aussitôt, fendit mon visage, quand je reconnus la voix de l’intrus.
— Madame Kickett ??! m’exclamai-je, j’ai l’air si vieille que ça pour que tu m’appelle « Madame » ?
Je lançai un regard amusé à Jackson.
— Jackson, je te présente Juliette, fis-je sans me départir de mon sourire, une ancienne élève et la petite sœur de mon ami d’enfance. Juliette, Jackson, un ami.
Cela me fit bizarre de présenter Jackson ainsi, mais, en fait, je ne savais pas vraiment comment le qualifier.


@Jackson Lewis-Reyes
@Juliette Blackbird

Woody arqua un sourcil et jeta un regard à Bessie, qui ne semblait pas comprendre davantage ce qui était en train de se passer. « Tu la connais ? » Visiblement, non. Le jeune homme eut un rictus quand la Sally du bateau lui affirma qu’elle ne risquait pas de lui faire de mal. « Ha, effectivement, tu risques pas. » Déclara-t-il, moqueur. Puis, la blonde s’aventura sur un terrain encore plus glissant en racontant une histoire débile à Woody, se moquant de son prénom en prétextant être Buzz l’Éclair ou une connerie du genre. « J’sais pas ce que t’as pris mais ça ne te réussit pas du tout. » Elle sembla chercher quelqu’un autour d’elle, avant de désigner le bar derrière et de préparer sa fuite. Woody s’écarta sans se faire prier. « Je t’en prie, c’est pas moi qui te retiendrai. » Mais avant qu’elle ne puisse passer, une nonne arriva avec sa voix masculine malgré la tentative d’être aiguë et mielleuse, pour s’excuser du comportement de Sally. Woody regarda sa main avec dédain, sans bouger. « Jesus Christ, ils se sont échappés du cuckoo’s nest ou quoi … » Puis, il sembla inviter Bessie à danser. Woody haussa les sourcils. « C’est pas à moi qu’il faut demander. » Bessie était libre de faire ce qu’elle voulait mais bien franchement, si elle le laissait avec Sally-Buzz, il lui en voudrait sans doute de l’avoir traîné jusqu’ici.

@Bessie Baratti
@Gretchen Schwartz
@Elijah Fitzgerald

Tu secouas la tête, impressionné, un grand sourire aux lèvres. Bien sûr que c’était Lys qui avait fabriqué par elle-même son costume. Tu ne pouvais pas t’attendre à moins de sa part. « Est-ce qu’il y a quelque chose que t’arrives pas à faire par toi-même ? » Demandas-tu avec un sourire aux lèvres, le plus sincère du monde. Mais avant que tu ne puisses continuer à la couvrir de compliments comme tu avais pris l’habitude de le faire, une autre jeune femme sauta dans le dos de ton interlocutrice. Tu ris en les regardant, après avoir compris qu’elles se connaissaient. Lys te présenta comme un de ses amis, ce qui t’amusa plus qu’autre chose. Il était vrai que votre relation était dans un flou total, mais ça te plaisait. Tu ne voulais pas forcément davantage, mais surtout, tu ne voulais pas moins. « Content de te rencontrer Juliette. » Puis, tu les regardas une à une, suspicieux. « Mais vraiment, une ancienne élève ? C’est peut-être l’effet des costumes d’Halloween mais j’ai pas l’impression qu’il y a une si grosse différence d’âge entre vous deux, si ? » Tu ne te doutais pas que la jeune femme au déguisement que tu ne reconnaissais pas n’avait même pas encore la majorité internationale.

@Lys R. Kickett
@Juliette Blackbird

Elmo prit un air offusqué lorsque Bella lui demanda s’il avait longtemps cherché cette explication. « J’suis moins débile que ce que j’en ai l’air, t’sais. » Il rit. « Enfin … parfois. » Soyons honnêtes, l’italien pouvait se montrer parfaitement débile et ce, un peu trop souvent. Le jeune homme haussa les épaules lorsque la brunette lui demanda ce qu’il aurait fait si elle n’était pas venue ce soir. « J’aurais été un Gaston comme un autre. » Déclara-t-il seulement, avant d’ajouter, amusé : « Pis on sait très bien l’un comme l’autre que tu ne manquerais jamais une fête d’Halloween. » Les années antérieures, les fêtes universitaires s’étaient déroulées chez Bella. Mais ce soir, la fête sur le bateau surclassait certainement toute autre possibilité de célébration, raison pour laquelle ils avaient décidé de se joindre à l’escapade, même s’ils n’étaient plus dans leur petit groupe fermé d’étudiants. Et puis, rappelons-le, Elmo n’appartenait plus vraiment à ce groupe non plus. Il avait tout lâché. « Tu t’en mets beaucoup sur les épaules. » Fit remarquer l’italien alors que Bella lui affirma qu’elle s’assurerait qu’il retrouve le chemin de sa chambre. Il suivit le regard de la costaricaine pour regarder sa bande potes. Il hocha la tête à sa question. « La vérité. Que j’avais rencontré une fille qui en valait bien plus la peine que quelques concerts électro. » Il esquissa un sourire et, en reportant son regard sur celui de Bella, ses yeux se posèrent sur Juliette, qu’il n’avait pas vue à une fête depuis très – trop – longtemps. Elle était déjà en grande conversation mais il se promit d’aller la voir plus tard.

@Bella Garcia
@Juliette Blackbird

J’arquai un sourcil à mon tour, franchement amusé par nos conversations désormais sans filtre, même lorsqu’il s’agissait de sexe. « Je pensais que c’était une situation win-win, déjà. » Relevais-je en parlant du fait que Freja aurait l’honneur de s’aventurer là où pas toutes les femmes n’avaient pu le faire. Au-delà du gros concombre se cachaient également deux belles oranges juteuses (HAHAHA). Je m’avançai vers le buffet avec ma Sandy pour la soirée. « Amen. » Répondis-je quant au fait que le maire nous taxait tellement, qu’il fallait bien profiter de ces événements qu’il organisait avec une bonne partie de notre argent. La légèreté de notre conversation disparut bien assez vite lorsque Freja repéra Woody, malgré mes efforts de l’emmener loin de lui. J’aurais préféré la préserver de cet affront, j’aurais préféré qu’on reste dans notre bulle encore un peu, même si je savais que ce temps-là tirait sans doute à sa fin. J’avais encore un peu besoin de croire que Freja et moi pouvions vivre cette relation-là sans nous soucier du reste du monde. Mais, par respect pour ma colocataire, je lui proposai quand même d’aller lui parler si tel était son souhait, ou de prendre ses distances d’avec moi si elle voulait éviter une scène avec Woody. Sa réponse me rassura – et plus que ça encore. Je souris. Puis, je fus comme pris de court quand elle me demanda de lui changer les idées alors, fidèle à moi-même, ma panique interne fit naître les idées les plus ridicules. « Ok, ok, voyons voir … Quel est le point commun entre les maths et le sexe ? » Je marquai une pause, les sourcils haussés et l’air de me trouver bien drôle. « Plus y’a d’inconnues, plus c’est chaud ! » Après un giggles presque forcé, j’ajoutai : « Ok, je suis pas un bon clown sous pression. On devrait peut-être juste aller visiter d’autres trucs sur le bateau ? J’suis même prêt à avoir peur, pour toi. »

@Freja Ivanova

Ma foi confus à cause du quiproquo présent, je fronce légèrement les sourcils face à ce refus. Ils s'éloignent, je les suis de peu puis me racle la gorge avant de reprendre la parole, bien décidé à ne pas lâcher l'affaire. Je lance cependant un regard à @Gretchen Schwartz, lui faisant un signe comme pour lui faire comprendre que je parviendrai à les faire céder même si au plus profond de moi je n'en suis pas si sûr, pour une fois. Certes je tente de réaliser mon défi, s'il échoue tant pis mais au moins on ne pourra pas dire que je n'ai pas essayé. "Chère Catwoman, pardonnez mon insistance mais je ne voulais point danser avec vous. Je voulais partager une danse avec ce bel homme, peu importe laquelle, du tango le plus endiablé au madison ou même à la macarena. Un rien me suffisait." Je baisse légèrement la tête, navrée par la confusion et la gêne que je pourrais provoquer bien qu'on sait tous, même le plus aveugle d'entre tous que je n'en pense pas un mot. "Nous sommes là pour nous amuser, pourquoi ne pas partager ce moment ensemble avant que je ne vous laisse réellement tranquille?" Si un autre refus m'arrive en pleine poire, je lâcherai l'affaire mais c'est vers Gretchen que je m'en prendrais, lui trouvant les défis les plus odieux et les plus bizarres qui traverseront mon esprit. Je garde cependant un oeil sur elle, une surveillance voir si elle veut éviter ma compagnie bien que cela semblait bien commencer.

@Bessie Baratti
@Woody Rutkowski

Une situation win-win ? Tu hausses les sourcils tout en secouant la tête avant de rétorquer : « Ce serait le cas si j'y prenais du plaisir, moi aussi, mais crois-moi, y'a rien d'agréable là-dedans. C'est dommage que ta souplesse te fasse encore défaut, sinon t'aurais eu l'honneur de bouffer tes couilles toi-même. » Tu fais évidemment allusion à cette conversation sur Marilyn Manson qui s'est déroulée quelques mois plus tôt, quand vous étiez bien loin de vous douter que votre relation continuerait pendant si longtemps. Malheureusement, ces taquineries prennent fin au moment où tes yeux se posent sur Woody accompagné de Bessie. Même si vous vous êtes revus il n'y a pas si longtemps, le temps d'une seule et unique soirée, le voir aussi distant reste difficile à supporter pour toi. Alors, tu implores Concho de te changer les idées, de te raconter une histoire pour détourner ton attention de l'objet de tous tes désirs. Tu fronces les sourcils pendant quelques secondes, cherchant la réponse à la question de ton colocataire, en vain. « J'sais pas... » Murmures-tu, attendant que la chute arrive. Et quand elle arrive... tu ris malgré toi, parce que c'est exactement le genre de blagues qui peut fonctionner sur toi. « Je trouve au contraire que tu t'es bien débrouillé vu les circonstances. » Dis-tu en souriant. Tu hoches la tête à sa proposition avant de jeter un dernier regard vers Woody qui semble en grande conversation avec deux personnes que tu ne connais pas et qui ne semble pas du tout affecté par ta présence. « Allons-y. J'ai vu sur un panneau à l'entrée qu'il y avait un parcours avec les yeux bandés, tu crois que ton petit coeur le supporterait ? » Demandes-tu en relevant la tête vers Concho, un sourire au coin des lèvres. Avant de quitter la pièce, tu mets quelques apéritifs sur une assiette, histoire de te remplir un peu le ventre avant de réveiller ton adrénaline.

Encore une fois, on se ramenait à notre première discussion, enfin, première discussion depuis que tout avait changé entre nous. Cette soirée où nous avions parlé de tout et de rien, déconné sous les effets de l’alcool, avant de finir sous les mêmes draps contre toute attente. Il y avait eu bien des sujets de discussion, cette nuit-là. « C’est boooon, j’ai compris. » Répondis-je tout simplement en riant. Ce rire se fana bien vite quand Woody, de par sa simple présence à quelques mètres de nous, arriva à amener l’ombre autour de nous. Je détestais cet homme pour tout ce qu’il était, et si à la base cette colère provenait de mes propres années de lycée durant lesquelles il m’avait trop souvent humilié, maintenant, c’était surtout toute la souffrance qu’il infligeait à Freja qui me mettait hors de moi. Alors, pour la sauver de son emprise, je m’efforçai de trouver une blague pour lui changer les idées. Une blague bien nulle qui eut au moins comme effet de la faire rire. Je ris à mon tour, avant de proposer de passer à une autre pièce, non seulement pour nous éloigner de Woody et son groupe mais aussi pour nous amuser un peu. « Si tu me tiens par la main je pense que je pourrai me débrouiller. » Ce n’était un secret pour personne que j’étais assez peureux quand venait le temps des trucs d’horreur. J’étais d’ailleurs toujours le premier à me plaindre quand les colocs choisissaient un film d’horreur. On arriva finalement audit parcours, et à l’entrée, on nous donna deux bandeaux noirs opaques. Je les pris et nouai le premier autour de la tête de Freja, qui avait les mains occupées par son assiette d’apéritifs, et j’enfilai le second devant mes propres yeux. « Prêts ? » Nous demanda une voix à côté. « J’pense que je le serai jamais mais … ouais, go. » On nous poussa légèrement dans le dos pour nous guider jusqu’au début du parcours. Tel que prévu, et instinctivement, ma main vint trouver celle de Freja.

@Freja Ivanova

Jackson plaisantait sans doute mais il avait mis le doigt sur un point : j’aimais faire les choses par moi-même. Je cuisinais plutôt que d’acheter des plats tout fait, je réparais moi-même les trucs cassés chez moi plutôt que d’appeler un ami pour le faire, je savais même changer un pneu toute seule. En fait, je détestais surtout qu’on fasse les choses pour moi, cela dit la confection de ce costume avait été un vrai plaisir. Je m’étais découvert une appétence pour la couture et il n’était pas exclu que je m’y adonne à nouveau.
— Le grand écart, je ne sais pas faire, avouai-je en riant, chacun son truc !
Juliette arriva et à peine les présentations faites, Jackson se fendit déjà d’un compliment qui me fit sourire. Je levai les yeux ciel, amusée. J’échangeai un regard complice avec Juliette.
— Tu sais parler aux femmes, toi, hein ? pouffai-je, mais ça fait un moment je suis majeure moi, tu sais…


@Juliette Blackbird
@Jackson Lewis-Reyes

Enfin, parfois, qu'il lâchait après avoir pris un air offusqué. Bella se joignait au rire d'Elmo avant de poser un doux regard sur celui avec qui elle partageait son lit, secrètement. Que parfois, répliqua-t-elle à la blague. Elmo était assez doué seul pour se dénigrer. Souvent, il en avait fait la preuve à la brune, que ce soit sur son rôle d'ami ou sur ses capacités à terminer ses études. Gaston, c'était parfait pour lui. Beau, grand, fort, charmeur, bellâtre populaire, un tantinet égocentrique. Du côté de Bella, mis à part la traduction de son nom, rien ne l'attachait à Belle. Rien de timide, rien de mystérieuse. Rien de sa beauté sans pareil. Encore moins dans le type de costume qu'elle avait choisi de porter ce soir, représentant tout l'antonyme du chaste et timide personnage de Disney. Gaston voulait sa Belle. Bella, elle, voulait Elmo. Ce soir comme tous les soirs, drogue à son coeur. Ce jeu dangereux de rendez-vous secrets se terminerait en éclat de verre, bien plus vite qu'ils le pensaient. Si ça avait été leur échappatoire le soir du BigSound, une excuse pour s'accorder leur moment de tendresse, à long terme ce serait leur perte. Et ça commençait déjà à se ressentir. Ils ne s'étaient pas donné rendez-vous, ce soir, ils ne s'étaient pas parlé de la fête, supposant tous les deux de leur côté que l'autre serait là, sans avoir à demander. Et, pourtant, ils auraient pu venir accompagner. Ou avoir d'autres plans pour leur soirée. Rien dans leur accord ne stipulait qu'ils devaient s'être exclusifs. Un Gaston comme un autre, répliqua-t-il alors que Bella tentait de sonder ses intentions pour la soirée. Une fête, point, le corrigea-t-elle avant d'ajouter : t'as raison, j'aurais pas manqué la fête d'Halloween. Elle lui sourit. Peut-être que je m'en mets beaucoup sur les épaules, dit-elle en les haussant, ses épaules. J'devrais peut-être te laisser le retrouver toi-même, le chemin de ta chambre. À nouveau, elle lui sourit, cette fois le regard remplit de malice. Ne risquerais-tu pas alors de regretter de finir la soirée seul ?, demanda-t-elle en arquant un sourcil. Le plus beau, c'est Gaston. Je ne m'inquiète pas, tes groupies se feront une joie de t'aider à retrouver ton chemin, ajouta-t-elle, toujours à la blague, faisant non seulement référence au film et à ces trois fans blondes qui ne lâchaient pas Gaston d'un poil, mais aussi au talent de séducteur de l'italien. Tu vaux bien plus la peine que cette fête, si tu veux mon avis, avoua-t-elle, à son tour, mais je ne voudrais par te monopoliser toute la soirée. Bella esquissa une moue triste sur son visage. C'est pas l'envie qui manque, par contre. Et par envie, elle ne parlait pas que de son envie charnelle pour lui. L'envie, aussi, de s'amuser avec lui, comme ils en avaient l'habitude, chaque fois qu'ils étaient dans une fête tous les deux.

@elmo santavenere