Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
A chaque fois c’est la même chose lorsqu’il arrive en salle. Tout les regards se braquent sur lui et son fauteuil. C’est énervant, frustrant. A croire que les personnes handicapés n’ont pas le droit de faire du sport, et pourtant, il en est la preuve le Isaac. Il n’a peut-être plus l’utilité de ses jambes, mais le haut de son corps est parfaitement entretenu. Vaut mieux pour lui, parce qu’il en faut des bras pour traîner sa carcasse. Il pose son fauteuil dans un coin de la salle pour être tranquille, et soulève des poids comme il a l’habitude de le faire. Après l’accident, il a coupé tout contact avec la vie extérieur, abandonnant ses amis. La dépression a eut raison de lui pendant plusieurs années, Isaac refusait catégoriquement de sortir de chez lui. La nourriture était difficile à assimiler aussi, il se laissait dépérir au début. Mais maintenant tout à changé, le jeune homme est redevenu comme avant. Il croque la vie à pleine dent le Isaac, vaut mieux en rire qu’en pleurer, il est vivant c’est déjà ça. Les sportifs vont et viennent dans le complexe, mais une personne en particulier attire son attention. Une jeune femme brune, toujours aussi belle depuis tout ce temps. Son cœur s’arrête l’espace d’un instant. Freja. Que fait-elle ici ? Question con. C’est la panique à bord, Isaac ne pensait pas la revoir de si tôt, comment va t-elle réagir si elle le voit ? La meilleure tactique, c’est l’ignorance. S’il continue son activité dans son coin, peut-être qu’elle ne le remarquera pas. Difficile d’être discret avec un fauteuil...
Depuis ton arrivée à Bowen, tu as repris une activité physique régulière. Plus jeune, tu as pratiqué du hockey mais ça n'a pas duré parce que ton père te menaçait sans arrêt d'arrêter de payer tes cours. Tu en as eu marre et tu as annulé ton inscription, récupérant tout l'argent payé d'avance par ton géniteur. Un coup qu'il n'est pas prêt d'oublier, c'est certain. Quoi qu'il en soit, en déménageant, tu as ressenti le besoin de reprendre le sport et depuis, tu n'as plus vraiment arrêté. C'est le genre de trucs qui te permet de te vider complètement la tête et de te concentrer sur une seule et unique chose pendant quelques heures. Au moins, ta tête ne tourne plus à mille à l'heure. Bref, alors que tu t'arrêtes à une machine de musculation favorisant les biceps, tu repères une tête connue. Ton regard se bloque sur lui pas parce qu'il est en fauteuil roulant mais bien parce que c'est quelqu'un que tu considérais comme un ami et qui t'a viré de sa vie du jour au lendemain. En amitié, toi, tu es quelqu'un de très loyal alors tu conçois difficilement que les autres ne le soient pas en retour. Il mériterait que tu l'évites, que tu le nies, mais tu ne peux t'y résoudre. Alors tu t'avances d'un pas décidé vers lui, un goût amer dans la bouche. « Salut Isaac. » C'est tout ce que tu dis parce que tu n'as pas besoin d'en dire plus. Ton regard parle pour toi et tu espères qu'en y étant confronté, le jeune homme te donnera des explications.
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losing game
a broken heart is all that's left, i'm still fixing all the cracks. Lost a couple of pieces when i carried it home.
C’est la merde, la brune se rapproche, Isaac ne va pas assumer. Il tente de l’ignorer encore, mais la salutation glaciale dont elle fait preuve ne peut être ignoré. Abandonnant son poids au sol, les bras reposant sur les accoudoirs de son fauteuil, le garçon met un certain temps avant de se résoudre à relever ses mirettes vers... son amie ? « Salut Freja... » Il se pince les lèvres, que dire ? Que faire ? Il ne peut plus fuir le Isaac, fallait bien que ça arrive un jour. Mais il ne pensait pas aussi tôt. Pivotant son fauteuil pour lui faire face, une explication s’impose. Il cherche ses mots, son regard se perd dans la salle et ses mains tentent de se justifier par des gestes elles aussi. « Je suis désolé. » Sa mâchoire se crispe, le mot était dur à sortir, c’est difficile de s’excuser, l’égo en prend un coup. « Je n’avais rien contre toi spécialement Freja. J’étais dans une phase où je ne voulais voir personne. » Finalement, ses yeux bleus osent se poser sur son visage. « Dis toi que je ne voulais même pas que mes parents m’approchent. » Isaac ne lui avait même pas dit pour l’accident, il avait disparu comme ça du jour au lendemain. Ce sont ses parents qui ont prévenu son amie de son état. L’ex-motard ne doute pas qu’elle aurait souhaité le voir, mais c’était impossible. « Je sais que tu m’en veux, je m’en veux aussi. J’espère que tu me pardonnera. » Ce n’est pas si sûr, c’est difficile de pardonner, surtout après autant de temps séparés.
Tu vois bien qu'Isaac cherche encore à t'éviter et surtout, à éviter à tout prix la conversation. Est-ce qu'il essaie de se défiler, là ? Tu fulmines de l'intérieur mais tu désires tout de même lui laisser une chance de s'expliquer. Car jusqu'ici, à chaque fois que tu as cherché les explications, c'est sur ses parents que tu es tombée et ils n'ont jamais été très clairs. En même temps, ce n'était pas eux de s'expliquer mais bien à Isaac. Le jeune homme commence par te saluer et après des secondes qui te paraissent interminables, il s'exprime enfin. Je suis désolé. C'est déjà un bon début et tu vois à quel point cela lui pèse. Tu vois qu'il cherche ses mots et qu'il est embarrassé. Mais ce n'est pas suffisant pour t'amadouer, tu as besoin de plus que ça. Tu veux comprendre, avant tout. Car pendant ces années de silence, tu t'es toujours demandée "pourquoi ?". As-tu fait/dit quelque chose de mal ? Des questions qui sont toujours restées sans réponses. « J'demandais pas grand chose, Isaac. Juste une explication. Tu m'aurais simplement dit "je ne suis pas prêt à te parler, j'ai besoin de temps", j'aurais compris. Je t'aurais laissé du temps et j'aurais attendu que tu sois prêt pour t'aider à surmonter cette épreuve. » Parce qu'il est clair que ça n'a pas dû être évident de passer d'une vie assez active à un fauteuil roulant. Néanmoins, aujourd'hui, il semble être plutôt bien dans ses baskets et son activité à la salle en est la preuve. « Je suis tout de même contente d'entendre tes excuses. Notre amitié comptait beaucoup à mes yeux et j'ai juste eu l'impression que t'en avais plus rien à faire, que t'as tout balayé d'un revers de main sans regarder en arrière. » Dis-tu en soupirant. Tu préfères être la plus honnête et la plus transparente possible pour qu'Isaac comprenne à quel point il t'a blessée.
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Comme il l’imaginait, elle lui en voulait à mort. C’était tout à fait compréhensible, il avait fait le mort et pas qu’un peu. C’est vrai qu’il aurait pu être clair avec Freja dès le début, au lieux de jouer la carte de l’ignorance. Il détourne le regard sous ses propos. Il s’en voulait déjà beaucoup,aid ses mots suffisent à le poignarder un peu plus profondément encore. « Non Freja. J’en avais pas rien à faire de notre amitié. Je sais, j’aurai dû te prévenir, te dire que j’avais envie de voir personne. Mais sur le moment, j’avais envie de rien. Il relève sa gueule d’ange pour affronter le regard de son amie. « Mets toi à ma place, qu’aurais-tu fait ? » Il passe une main dans sa chevelure, un peu nerveux. Il soupire et prend appuie contre le dossier de son fauteuil. « J’aimerai repartie sur de bonnes bases. Je sais que ça va mettre du temps à se réparer, mais j’aimerai retrouver notre amitié d’avant. » Il esquisse un sourire dont lui seul a le secret, et lui rend la main. « Tournons une nouvelle page ensemble, ferons nos retrouvailles. On peut se boire un verre si tu veux. » qui ne tente rien n’a rien comme on dit. Isaac tente le tout pour le tout, si elle refuse et bien soit, il se prendra un coup dans la gueule -bien mérite soit dit en passant- mais au moins il aura demandé. Toujours aussi désireux de renouer les liens, le brun poursuit la conversation. « Tu deviens quoi depuis ? » Pour sa part, c’est inutile de demander, c’est assez clair en soit. Il espère réellement ne pas se prendre une claque. Certes il a évité la brune depuis tout ce temps, mais maintenant qu’il l’a de nouveau devant lui, il ne souhaite pas la perdre de vue une nouvelle fois.
Tu tentes de ne pas élever la voix, de ne pas t'énerver davantage sur lui en laissant parler ta colère mais c'est compliqué. Comme un tigre du Bengal en cage, tu as envie de lui crier au visage tout ce que tu as sur le coeur. Isaac comptait beaucoup pour toi, tu l'as très vite considéré comme un ami parce qu'il a fait partie de ton entourage assez rapidement, après ton emménagement à Bowen. C'est peut-être pour cette raison que votre relation comptait beaucoup à tes yeux. Du coup, vu son comportement, tu es obligée de te demander si elle comptait autant pour lui. Ou s'il te considérait comme un vulgaire anchois sans importance. Heureusement pour toi, Isaac te fait rapidement comprendre que votre amitié comptait à ses yeux malgré le fait qu'il l'ait balayé d'un revers de la main. A sa place, qu'aurais-tu fait ? Difficile à dire... « J'en sais rien. » Soupires-tu, contrainte d'avouer qu'il n'a pas tort. Tu n'as pas envie qu'il te lobotomise le cerveau avec ses belles paroles, son beau sourire et son regard remplit de regrets, mais c'est presque ce qui est en train de se passer. Petit à petit, tu sens ta colère diminuer et tes barrières tomber. « J'aurais probablement mis du temps à accepter la situation, moi aussi. Mais pourquoi n'as-tu jamais essayé de me recontacter ? Si j'étais pas tombée sur toi aujourd'hui, on en serait toujours au même point. » Affirmes-tu en fronçant légèrement les sourcils. Toi aussi, tu aimerais repartir sur de bonnes bases avec Isaac mais il faudra un certain temps avec qu'il regagne ta confiance. Malgré tout, tu lui serres la main en soupirant. Tu ne peux décidément pas résister à son regard peiné. « J'te laisse une chance mais pas deux. » Et ce ne sont pas des paroles en l'air. « Ce que je deviens ? Pff, par où commencer ? » Demandes-tu en riant. « C'est long. Et si on allait prendre ce verre à la cafétéria ? » Vous serez bien mieux pour discuter parce qu'avec le bruit des machines et des sportifs qui travaillent, ce n'est pas vraiment l'idéal.
HJ:
Comme tu peux le voir, certains mots sont en italique haha, c'est pour un défi de notre grille bingo Désolée que ce soit tombé sur toi
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Elle accepte de lui laisser une chance, son cœur se gonfle de bonheur, rassuré. Parler autour d’un verre s’avère être une très bonne idée. Un hochement de tête pour acquiescer, et Isaac prend la direction de la cafétéria. Arrivé sur les lieux, le grincement d’une chaise que l’on pousse résonne. Isaac prend place avec son fauteuil, ses yeux bleus se relevant vers la jeune femme. Maintenant ils vont pouvoir parler avé plus de facilité, loin du bruit des machines. Replaçant ses mèches brunes d’un geste précis de la main, l’ex-motard se replace confortablement pour pouvoir poursuivre leur conversation. « Je n’ai pas cherché à te contacter, car j’avais peur de ta réaction. Je sais, c’est con, car attendre ne fait qu’aggraver les choses. » Il se pince les lèvres, sachant très bien qu’il est fautif. « Mais je compte bien me rattraper et rattraper le temps perdu. Merci de me laisser une seconde chance. » Le sourire qu’il affiche, démontre à quel point la revoir lui fait énormément plaisir. Il aurait été dégoûté de perdre une telle amitié. « Alors dis moi, maintenant que nous sommes installés, tu peux tout me raconter. » En attendant, il se commande un chocolat chaud. Il était soulagé le Isaac, oui, mais plein de remords aussi. Comment a t’il pu la négliger ? Il s’en veut énormément, ça se voit sur sa face malgré le sourire qu’il affiche. Il n’est pas serein, si elle veut connaître les moindres détails de ces derniers temps, il les lui donnera sans broncher.
En effet, plus Isaac a attendu, plus il a laissé passer du temps et imposé de la distance entre vous, plus les choses se sont envenimées. Ta colère a continué de grandir, bercée par l'incompréhension, les doutes et les non-dits. Tu as détesté rester dans le flou sans savoir si tu as fait ou dit quelque chose de mal. Néanmoins, maintenant qu'Isaac est devant toi, tu as envie de lui donner une seconde chance mais il a intérêt à ne pas te faire regretter ce choix. Mais tu sais, rien qu'en voyant son expression, qu'il s'en veut suffisamment pour ne pas réitérer l'expérience. « Oui je pense que nous avons énormément de choses à nous raconter. » Alors quoi de mieux, pour rattraper le temps perdu, que d'aller s'asseoir à la cafétéria du complexe sportif ? Au moins, vous serez plus à l'aise et surtout plus au calme. « Je ne saurais même pas par où commencer... » Plaisantes-tu à moitié. Il y a eu tellement de mouvements dans ta vie ces dernières années autant positifs que négatifs que c'est compliqué de sélectionner l'essentiel parmi tout ça. « Mmmh ma société a eu quelques hauts et quelques bas mais récemment j'ai signé un partenariat avec une grande maison de design en Australie. J'ai également quelques personnes qui travaillent pour moi maintenant, la charge de travail était trop lourde. J'ai acheté une maison, je suis en couple depuis... six mois, wow. » Dis-tu en riant, n'ayant pas encore pris conscience jusque-là que cela fait déjà six mois avec Concho. Là, tu lui racontes tous les événements positifs mais tu omets de parler, pour l'instant, de l'incendie, de ta vie amoureuse mouvementée, de ta stérilité, etc. « Ne pense pas que je t'oublie, une fois mes histoires terminées, on passera aux tiennes Grant. » Rétorques-tu en souriant avant de commander la même chose qu'Isaac et de laisser partir le serveur.
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Désolée que ce soit tombé sur toi 
