Moves like Jagger •• Hadès.

Tu comprends que la belle n'a pas très envie de rester là, alors tu acceptes sa demande, en lui attrapant la main pour qu'elle te suive à travers la foule. Tu ne t'inquiètes pas du vieux pervers qui vous a rapproché, au final, par ses manières peu orthodoxes. De toute façon, s'il sort pour s'attaquer encore à Winnie, tu lui remettras les idées en places comme il se doit. Vous arrivez tous les deux dehors sans encombre. Un grand bol d'air frais, contrairement à la boîte, où les gens qui dansent font chauffer l'endroit à vitesse grand V. ❝ Merci, une nouvelle fois. ❞ Tu souris, sans répondre, qu'y a-t-il à répondre de toute manière ? Elle sort un paquet de cigarettes. Ce que tu n'apprécies pas tellement, tes poumons supportent peu la fumée, ton asthme l'en empêche. ❝ T'en veux une taffe ? ❞ Elle te tend sa cigarette. Tu hésites. Mais tu préfères refuser poliment, en lui expliquant que tu ne tiens pas à y laisser ta vie. Ca n'a pas l'air très viril, mais voilà hein, crever en crachant ses poumons sur le trottoir devant une jolie fille, ça n'est pas plus gratifiant.

L'asthme, tu la connais depuis tout petit. Tu as passé des mois à l'hôpital à cause d'elle. Tu as souffert le martyre. Tu as aujourd'hui les poumons défoncés, et tu es incapable de piquer un sprint ou de courir une trop longue distance, sinon tu t'étales. Comme une feuille tombe d'un arbre, lentement mais sûrement. Et vu le taux d'alcool que tu as dans le sang, tu serais bien incapable de te relever, ou de faire quoique ce soit si une crise te frappait. ❝ Oh, je suis désolée ! Ca te dérange que je fume? T'as des problèmes avec ça...? Ancien fumeur, allergies,...? ❞ Tu lui souris. « T'inquiète pas, ça ne me dérange pas. Je suis asthmatique depuis tout petit, alors disons que la cigarette, c'est comme ma pire ennemie. » A force de les énumérer, tu en as un tas, des ennemis. Mais la jeune femme finit par jeter sa cigarette par terre pour l'écraser. Une bourrasque de vent violente la rue. ❝ J'ai froid. ❞ Si Winnie n'était pas copine avec la subtilité, toi, tu ne l'étais pas avec le savoir-faire devant les femmes. Jamais accosté par elles, jamais à l'aise. Tu retires ta veste, tu n'as jamais froid, tu peux bien partager. Tu lui poses sur les épaules, sur lesquelles tu poses tes mains, machinalement. Elle va surement comprendre que t'es un nul avec les filles, mais bon...

Elle te lance un regard empli de culpabilité avant d'écraser sa cigarette. Oh que oui, la cigarette pouvait lui être fatale, et ce n'importe quand. Tu ris à sa dernière phrase. Si elle est la superhéroïne tu acceptes qu'elle ait été au départ l'ennemie. Et puis ça n'est pas de sa faute, elle ne pouvait pas savoir que t'es qu'un pauvre gars dont les poumons fonctionnent qu'à moitié. Tu es bien certain que, lorsqu'elle tremble de froid et te le dit ouvertement, elle espère que tu vas la serrer contre toi. Mais t'es tellement pas à l'aise avec les femmes que tu en es incapable, et que tu préfères, au départ, lui donner ta veste. Elle te dit merci, elle a l'air de bien aimer remercier le monde. Puis, sans que tu t'y attendes, elle lève sa main pour te caresser la joue, avant de se serrer contre toi. Utilisant certainement un prétexte. Genre, qui ne peut pas se réchauffer seul, hein ? Néanmoins, tu la serres affectueusement dans tes bras. « Y a pas de mal... » Tu imagines bien lui proposer d'aller autre part où vous auriez plus chaud, mais tu hésites.

Tu écrases l'arme du crime, et te mordilles la lèvre. Oups hein Mais il n'a pas l'air de t'en vouloir, donc, tout va bien. Tu es gelée, c'est vrai, et parfois, ce n'est pas mal pour pouvoir approcher un homme, ou même une femme. Genre 'j'ai froid.' avec des petits yeux comme le Chat Potté, et en général, tu te retrouves dans ses bras. Mais lui, il n'est pas comme ça. Ca te réjouis, et à la fois pas. Alors c'est toi qui va te réfugier contre lui, sans hésitation. Mais tu t'excuses quand même pour ta réaction. « Y a pas de mal... » Tu hoches la tête en souriant, et enfouis ta tête dans son cou. Et tu remarque qu'il sent très bon cet homme Tes doigts glacés se glissent sous son t-shirt, et un long soupire s'échappe de tes lèvres alors que tu sens la chaleur de son corps sur tes doigts. « Tu veux faire quoi? » chuchotes-tu alors, en relevant tes yeux vers lui. T'as bien envie de l'inviter chez toi, mais t'as un colocataire, et tu ne sais pas si Ezra est là ce soir ou pas, alors bon, c'est un peu délicat. Mais t'es prête à proposer quand même. T'as tellement froid que t'irais genre n'importe où. Surtout avec lui, t'es persuadée qu'il te défendrait s'il arrivait quelque chose. Après tout, il l'avait déjà fait une fois... Tu attends sa réponse en plongeant ton regard dans le sien.