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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 Entre la #378 et la #380 /Jake Rockhold

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MessageSujet: Entre la #378 et la #380 /Jake Rockhold   Entre la #378 et la #380 /Jake Rockhold EmptyLun 29 Aoû 2016 - 0:50






Entre la #378 et la #380

 
Mon arrivée à Bowen n'a pour l'instant rien d'idyllique. Après plusieurs heures de route sous une chaleur écrasante dans ma voiture sans climatisation (elle ne marchait plus depuis quelques temps, mais la procrastination a eu raison de moi, je l'avoue), me voilà trempée de sueur, devant ma nouvelle maison. Maison qui, manifestement, à besoin d'être rafraîchie. La peinture des volets était complètement écaillée, le jardin complètement en roue libre laissait grimper ses habitants le long de la façade, les pavés de l'allée étaient en vrac... Ma pauvre marraine s'était résignée il y a bien longtemps.
Accablée par les chamboulements des derniers jours, mon voyage et la masse de travail qui semble m'attendre rien qu'en voyant la baraque de l'extérieur, je restais plantée là, envisageant même un instant de faire demi-tour, d'aller chez mes parents la queue entre les jambes, ou chez l'une de mes sœurs qui serait sans doute un peu trop ravie de m'accueillir.
Mes souvenirs d'enfance ne collaient plus du tout au bâtiment bien qui se dressait devant moi. La maison n'avait rien de chaleureuse. Peut-être même que Johanna hantait les lieux ? Peut-être que c'est un signe pour que je parte d'ici tout de suite ? Un peu comme dans les films d'horreur, au moment ou tout le monde se dit que les protagonistes sont complètement à la ramasse et que n'importe qui se serait enfuit. Oui, j'avais l'impression d'être la blonde idiote clichée qui s’apprête à rentrer tout sourire dans une maison infestée de zombies. Bon j'exagère carrément là.

Je vérifiais que le numéro inscrit sur le papier correspondait bien à celui au-dessus de la porte. Malheureusement, pas de doute possible, c'était bien là... Un soupire long et profond s'extirpa de ma bouche, ma main claqua sur ma cuisse par dépit.  

 « Pfff... Allez, courage! »

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Dernière édition par Albane Atha le Lun 29 Aoû 2016 - 22:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Entre la #378 et la #380 /Jake Rockhold   Entre la #378 et la #380 /Jake Rockhold EmptyLun 29 Aoû 2016 - 21:17

Début d'après-midi. Ma journée est déjà terminée. Ma journée de travail je veux dire. Normal me direz-vous lorsqu'on commence à travailler à cinq heures du mat'. Les délicieux gâteaux n’apparaissent pas par magie à l'ouverture de la boutique. Et hors de question d'étaler des produits qui ne sont pas frais. Forcément ça prend du temps alors il faut se lever tôt. Une corvée pour certain mais cela ne m'a jamais dérangé. J'ai toujours été très matinal. Ca tombe bien. Et puis au moins ça me laisse mon après-midi de libre. La soirée aussi mais c'est un peu plus délicat. Difficile de sortir pour rentrer à minuit, dormir à peine quatre heures, se réveiller pour aller au boulot. Et recommencer le jour suivant.

Je suis donc en train de marcher. Southern district, les résidences. Une petite promenade pour aller rejoindre la partie est de la ville, la plage. Je compte y passer quelques heures. Pas vraiment de projets de prévu. Je risque certainement de tomber sur des têtes connues. J'ai décidé d'y aller à pied. Parce qu'il fait beau, parce que cela ne me dérange de marcher et parce qu'il est inutile de polluer notre bon air. Pourquoi prendre la voiture ? Gagner dix-quinze minutes ? Sans compter qu'il est parfois difficile de trouver une place de parking là où l'on le souhaite. Et puis si jamais je suis claqué il y aura toujours une bonne âme charitable pour me raccompagner.

Je marche tranquillement donc. T-shirt blanc, jeans trois-quart, basket. Lançant des signes de têtes aux autres marcheurs ou aux cyclistes. Un petit bonjour somme toute discret. A quelques mètres plus loin, sur le trottoir d'en face, j'aperçois une jeune femme. Les pieds qui semblent ancrés dans le sol. Je ne la reconnais pas. Je ne connais pas toute les personnes qui habitent Bowen mais j'ai une assez bonne mémoire visuelle et il ne me semble jamais l'avoir croisé. Je traverse donc la rue pour me rapprocher. Elle semble perplexe. La maison en face d'elle n'est pas dans le meilleur des états qui soit. Un bout de papier entre les doigts, les mains sur les hanches, un air presque dépité. Je me décide à lui demander si elle a besoin d'un coup de main.

« Hé salut … Ca va ? Il me semble jamais t'avoir vu dans les parages ? T'as trouvé ce que tu cherchais ? T'as besoin d'aide ? »

Un sourire pour accompagner les propos. Beaucoup de questions d'un coup, j'espère ne pas l'avoir assommé. Il serait bête de la faire fuir alors qu'elle vient juste d'arriver. Je n'ai même pas pensé à me présenter. Bon remarque elle peut voir que je n'ai pas l'air d'un méchant type. Et puis si je la dérange, je ne prendrais pas mal le fait qu'elle me dise d'aller voir ailleurs.

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MessageSujet: Re: Entre la #378 et la #380 /Jake Rockhold   Entre la #378 et la #380 /Jake Rockhold EmptyLun 29 Aoû 2016 - 22:37





Je regardais ma charmante nouvelle demeure et ne voyais qu'une montagne devant moi. Une montagne de chose à faire, une montage à surmonter. Dans quoi m'étais-je encore lancée... ?

« Hé salut … Ça va ?  Il me semble jamais t'avoir vu dans les parages ? T'as trouvé ce que tu cherchais ? T'as besoin d'aide ? »


A ses premiers mots, je parvins à peine à réprimer mon sursaut. Un type se tenait là, à côté de moi, et j'étais tellement absorbée par mon palace de rêve que je ne l'avais même pas entendu s'approcher. A vrai dire, il aurait aussi bien pu être là depuis une demie heure que je ne l'aurais pas remarqué. Je jetai un coup d’œil rapide à mon interlocuteur, puis braquai à nouveau mon regard désespéré sur ma maison. Il m'avait l'air sympa ce gars. Enfin c'était déjà gentil de se demander si tout allait bien. C'est vrai que je devais ressembler à une folle. Ma jupe encore si mignonne ce matin devait sans doute  être froissée par le siège de ma voiture, mon croc top trempé de sueur, mes cheveux en pagaille à force d'y passer nerveusement la main, sans compter mon visage qui se décomposait de minute en minute à cause de cette fichue baraque. Une folle dépressive et suicidaire.

«  C'est normal, j'emménage aujourd'hui... là dedans. » dis-je en montrant avec appréhension ma nouvelle demeure.

« Et pour l'aide, je risque d'en avoir besoin. En fait, je crois j'aurais besoin d'une équipe de foot entière pour m'aider là. »

Je riais jaune. D'un pas démotivé, je me tournai vers ma voiture, garée juste derrière moi, pleine à craquée de cartons. Ouvrant la porte, j’arrachai la bouteille d'eau prise entre deux sacs gonflés à bloc et claquai la portière. M’adossant à cette dernière, je buvais avidement le liquide trop chaud pour être agréable.

« Merci de t'en soucier en tout cas... »



Je sentais des larmes menaçantes se former au bords de mes yeux et le nez me piquer légèrement. Non mais sérieusement ? Hors de question que je me mette à chialer devant un inconnu. Je passai furtivement mon poignet sur mon visage, comme pour effacer mes émotions, et esquissai un sourire à l'inconnu.

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Dernière édition par Albane Atha le Mar 30 Aoû 2016 - 22:52, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Entre la #378 et la #380 /Jake Rockhold   Entre la #378 et la #380 /Jake Rockhold EmptyMar 30 Aoû 2016 - 13:08

Perplexe, soucieuse et quelque peu surprise de mon arrivée et de mon interpellation. Elle ne me regarde que brièvement avant de reporter son attention sur la maison. Je ne sais pas depuis combien de temps elle est inhabitée mais ça doit dater. Ca fait un peu tâche dans le quartier et je me demande comment on – les autorités de Bowen – a pu laisser le bâtiment au quasi abandon. Un minimum d'entretien ce n'est pas la mère à boire. Je me demande d'ailleurs ce qui a pu arriver aux propriétaires. Ca doit être une jolie maison. Lorsqu'il n'y a pas de verdure sur la façade, pas de gouttière à moitié en train de tomber,  pas de toiles d'araignées dans les coins des fenêtres, pas de pots de fleur pourries, ... Ca en fait beaucoup oui.

Elle répond alors à mes interrogations. Aaahh ... C'est tout ce qui sort de ma bouche quand elle m'annonce qu'elle vient habiter là. Cette maison. Aaahh. Elle est habitable cette maison au moins ? La question se pose. Je doute que l'intérieur ne soit nickel. Peut-être pas pire que l'extérieur mais à mon avis une bonne couche de poussière recouvre les meubles et le sol. Elle emménage mais elle est seule ? J'aurais tendance à dire oui. Surtout quand elle enchaîne en disant que ce n'est pas d'UN coup de main qu'elle a besoin mais d'au moins une bonne dizaine. Des tonnes de questions fusent dans ma tête mais pas le temps de les poser qu'elle se dirige vers sa voiture. Elle n'a pas l'air dans la meilleure forme de sa vie. Elle, l'inconnue je veux dire, pas la voiture. Peut-être qu'elle ne s'attendait pas à ça. Peut-être qu'elle vient de loin. Des tas de questions oui. Je lui laisse une minute de répit le temps qu'elle s'hydrate, me remercie pour ma curiosité et m'affiche une moitié de sourire

« Oh bah c'est normal. Mais eux … bon je suis un peu curieux mais … tu savais pas dans quoi tu mettais les pieds ? 'Fin je veux dire … tu savais pas quelle allure elle avait cette maison ? Tu sembles un peu surprise ... »

Tu ne savais pas que t'avais signé pour un truc en ruine ? Tu as cru emménager dans une charmante petite villa et c'est la désillusion la plus totale ?  J'exagère bien sûr mais c'est mon ressenti. Oh mais quel impoli. Je lui tends la main, joignant le sourire et la parole au geste.

« Au fait je m'appelle Jake. Bienvenue à Bowen donc. »

Une charmante ville. Il y a tout ce qu'on désire. Arrivé le moral dans les chaussettes il y a a deux ans maintenant et toujours amplement satisfait d'avoir choisi ce petit coin pour refaire ma vie. Je suis certain que d'ici deux bonnes semaines, elle en sera ravie elle aussi. Son arrivée devant sa nouvelle maison, hantée, ne sera déjà plus qu'un lointain souvenir.  

« Tu verras, tu vas te plaire ici. Mais euh … t'es venue seule ? Ou t'attends de la compagnie ? Et tu devrais prendre une photo de ton nouveau chez toi. T'en reprendras une la semaine prochaine et quand tu constateras le changement tu t'épateras toi-même. »

Une idée un peu conne mais je tente simplement de lui remonter un peu le moral. Sincèrement, si quand j'avais débarqué ici, j'étais tombé sur une bâtisse comme ça, j'aurais pris la bagnole et je serais parti déprimer pendant une semaine dans la première chambre d'hôtel venue. Mes projets de balade le long de la plage semblent tomber à l'eau. Pas déçu pour autant. A moins qu'elle ne veuille tout laisser en plan afin de se changer les idées et découvrir la ville. Mais si j'étais elle, je m'empresserais de tout remettre en ordre si je souhaitais passer la nuit dans mon nouveau chez moi. Dormir dans un endroit sale, au milieu des cartons, avec une odeur des plus merveilleuse – ironie – pour les sinus, ça me tente moyen moi ...
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MessageSujet: Re: Entre la #378 et la #380 /Jake Rockhold   Entre la #378 et la #380 /Jake Rockhold EmptyMar 30 Aoû 2016 - 22:46






Curieux ? Un euphémisme ! Mais bon, au bout du compte, ça me donnait l'opportunité de râler et puis je n'étais pas vraiment réticente à répondre à ses questions.
Et son espèce de soupir... J'avais l'impression qu'il était peiné pour moi. Enfin quoi ? C'était si rare une nana paumée, au bord de la route, face au temple de l'abandon qu'elle disait être sa maison ? Bon d'accord.

« Oh bah c'est normal. Mais eux … bon je suis un peu curieux mais … tu savais pas dans quoi tu mettais les pieds ? 'Fin je veux dire … tu savais pas quelle allure elle avait cette maison ? Tu sembles un peu surprise ... »


Il m'avait semblé qu'il émettait un jugement à mon égard. S'il l'avait fait, il avait essayé d'avoir du tact, mais je l'avais senti malgré lui. En fait, je n'en était pas certaine et je préférai donc faire comme si de rien, laissant le bénéfice du doute. Mon regard se perdais dans le vide alors que je lui répondais.

« C'était la maison de ma marraine. Elle est pas morte y a si longtemps, mais je pense que c'était trop pour elle. Je suppose qu'elle a du baisser les bras avant de se tuer à la tâche... Ça faisait des années que j'étais pas venu lui rendre visite. C'était quelqu'un de... spécial. »


J'ai toujours eu un peu de réticence à parler de ma vie de manière plus approfondie. Généralement je ne fais que survoler les choses, préférant préserver mon intimité et taire un maximum de détails sans paraître impolie. Question de pudeur je suppose.
Lui serrant la main presque du bout des doigts, toujours adossée à ma voiture, je me présentais brièvement à mon tour.

« Albane. Merci à toi. »

« Tu verras, tu vas te plaire ici. Mais euh … t'es venue seule ? Ou t'attends de la compagnie ? Et tu devrais prendre une photo de ton nouveau chez toi. T'en reprendras une la semaine prochaine et quand tu constateras le changement tu t'épateras toi-même. »


Décidément ce type était soit trop curieux, soit trop impoli. Mais sa gentillesse apparente faisait pencher la bascule largement en sa faveur. Et puis je devais me l'avouer, j'étais quand même ravie de faire ma première rencontre dès le jour de mon arrivée et de ne pas me retrouver pour contempler la vue misérable. En plus, cette discussion me sortait peu à peu de mon abattement.

« Oui, je suis seule contre le reste du monde tu vois ! »


J'émis cette fois un petit son, un rire. Oui c'était bien ça ! C'est qu'il était entrain de me remonter le moral, le bougre ! D'ailleurs, je ne trouvais pas son idée de photo idiote, même s'il n'avait pas l'air vraiment convaincu lui-même. Et tout de suite, l'image de mon polaroid dans la boite à gants me parvint. Je l'attrapai sur-le-champs pour prendre une photo, puis je décidais de prendre Jake aussi, assez rapidement pour ne pas qu'il ai le temps de se poser de question. Ma petite vengeance pour son côté fouine.

« Les premières photos de ma vie à Bowen ! Espérons que ce ne soit pas les dernières ! »



J'agitais les deux photos vierges devant moi et un sourire se dessinait sur mon visage à mesure que les images apparaissaient. Mon moment préféré.

« Bon, il va peut-être falloir que j'y rentre là dedans. Ça te dirais de découvrir le carnage avec moi ? »

J'agitais les clés sous son nez.


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MessageSujet: Re: Entre la #378 et la #380 /Jake Rockhold   Entre la #378 et la #380 /Jake Rockhold EmptyMer 31 Aoû 2016 - 12:30

Cette maison a donc tout l'air d'être un héritage. Si c'est le cas, et même en considérant l'état de la bâtisse, il y en a quand même de quoi s'en réjouir. Enfin pas de se réjouir de la mort de sa marraine bien sûr mais … Vous voyez ce que je veux dire. Bon et puis elle ne semblait pas si proche d'elle. Pas de chagrin apparent. La légère réflexion avant de dire qu'elle était spéciale. Des années qu'elles ne s'étaient pas vues. Me voila donc un peu plus au courant du pourquoi du comment.

Albane. Jamais entendu. Je peux donc dire que c'est original comme prénom. Elle est seule. J'imagine donc bien son désarroi quant à son emménagement. Devoir transporter tout son barda à l'intérieur, le ranger, n'est déjà pas chose aisée mais si en plus il faut nettoyer la maison de fond en comble, elle n'est pas sortie de l'auberge. Une grosse journée qui l'attend à priori. Qui nous attend du coup ? Je me vois mal l'abandonner face à la montagne de chose qu'elle a à faire. « Ravie de t'avoir rencontré. J'y vais. Salut ». Hors de question. J'aurais tôt fait de tuer le restant de courage qu'il lui reste. Et puis il faut lui montrer qu'il y a, à Bowen, des gens sur lesquels on peut compter et qu'on s'entraide entre co-citoyen.

Elle farfouille dans sa voiture, coté passager, boite à gants je suppose et en ressort un vieux polaroid. Quand je disais de prendre une photo je la voyais plus prendre son smartphone. Un polaroid ? Qui se balade avec ce genre de truc encore ? Une photographe peut-être ? Une passionnée ? Je comprends que l'on puisse aimé prendre des photos avec ce genre d'appareil car on a de suite l'impression mais c'est bien la première fois que je croise quelqu'un qui se trimballe avec un tel engin. J'ai donc l'air un peu étonné. Et c'est à ce moment là qu'elle en profite pour orienter l'objectif dans ma direction. Le clic sur le bouton pour immortaliser l'instant. Non tu n'as pas … Je n'ai même pas eu le temps de dire quoique ce soit que la photo trône déjà dans sa main. Ca lui arrive souvent de photographier des inconnus ? Ma tête se forme petit à petit sur la photo. Bon ça va … je ne suis pas raté. Ouf.

« Tu as de la chance … c'est mon bon profil. Ahah. Et je ne doute pas que d'autres seront à venir. De plus belles photos qu'un type avec un air étonné, limite ahuri, j'espère. J'ai de la chance que je ne me curais pas le nez. Ahah. TU as de la chance plutôt … Ma vengeance aurait été terrible sinon ... T'es photographe ? Professionnelle j'entends. C'est pas tous les jours qu'on croise des gens qui te sortent un polaroid comme ça. »

Je réponds bien entendu avec le sourire. Pour répondre à celui qu'elle m'adresse. Même le sien est un peu plus mesquin. Juste un peu. On risque de passer l'après-midi ensemble alors autant apprendre à se connaître. Je ne l'ai pas demandé directement mais peut-être qu'elle me dira ce qu'elle fait dans la vie. C'est souvent la première question qui tombe quand on fait connaissance. Toujours plus simple de demander le métier ou la passion plutôt que le nombre de sucres qu'on met dans notre café le matin. A condition que l'on boit du café bien sûr. Oui. Elle va bien devoir y entrer dans dans son nouveau chez elle. Et oui j'ai bien envie d'aller jeter un œil à l'intérieur.

« Oh bah oui. Peut-être qu'il y a un trésor caché alors on sait jamais. Ahah. »

Et par trésor j'entends quelque chose de précieux. Pas un rat mort dans le recoin d'une pièce. Pas un reste de pizza infesté de mouche. Je plaisante. Un peu d'humour ne nous fera pas de mal. Mais curieux de voir l'intérieur oui. De découragée elle pourrait passer à anéantie. Si personne n'a fait le ménage depuis tout de temps et si on prend en compte l'extérieur, je dirais qu'il y a de quoi s'inquiéter. Et c'est ainsi qu'on se dirige vers la porte d'entrée. Je ne sais pas lequel de nous deux est le plus impatient ...
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MessageSujet: Re: Entre la #378 et la #380 /Jake Rockhold   Entre la #378 et la #380 /Jake Rockhold EmptyMer 31 Aoû 2016 - 19:48






Finalement, la déception des premiers instants était passée, me laissant plutôt disons... optimiste ? Un mot un peu fort peut-être ! Mais cette photo m'avait permise de prendre du recul, ça n'était qu'une façade après-tout. Restait à voir à l'intérieur, en priant pour que ce soit correct et que je puisse y dormir dès ce soir.
Après mes mesquineries, je rangeai les photos avec mon polaroid là où je l'avais trouvé, tout en lui répondant brièvement.

« Pas du tout, je suis fleuriste en fait. Le polaroid, c'est un cadeau de ma famille pour mes 7 ans. Mais toi, je te verrais bien occuper un poste à la mairie. Non..? Je suis nulle pour ça... »


Je me souviens comme ce jour avait été parfait, comme j'avais été heureuse en arrachant le papier coloré et les rubans ! Je crois que je n'avais pas arrêté de sourire durant des jours, prenant tout et n'importe quoi en photo. J'avais commencé par mes parents et mes sœurs, puis j'avais fait un portrait de chacun d'eux. Puis était venu le tour du chat, des voisins, de la maison, du jardin, de chaque fleur de ce jardin et enfin de chaque fleur que je trouvais,... C'était comme ça que tout avait commencé pour moi je crois. Depuis je ne m'en séparais plus et j'avais une collection d'albums plutôt impressionnante.
Finalement je ne prenais jamais de photos numériques. J’empruntai un air perplexe. Effectivement, j'adorais prendre des photos, mais seulement avec un polaroid. Sans doute parce que c'était plus concret, plus tangible. La vision devenait objets instantanément. J'aimais la façon de faire, le bruit que ça faisait, voir le papier blanc sortir de l'appareil, puis se teinter lentement. J'aimais le format, les accrocher aux murs, dans mes albums aussi. J'aimais l'objet autant que le geste, l'instant.

Il acceptait mon invitation. En réalité, c'était une proposition purement égoïste de ma part. J'avais juste besoin d'une présence pour me rassurer, au cas où. Et qui sait ? Il était peut-être le quarterback de ma future équipe de foot ! Mais je n'en demandais pas tant.
L'évocation de l'existence d'un trésor et de notre éventuelle découverte me faisait rire. Je doutais trouver autre chose que des vieilleries. Mais bon, il n'est pas interdit de rêver !
Je me dirigeais donc vers l'entrée, armée de mon trousseau de clé et de tout le courage qu'il me restait. Lançant un dernier regard inquiet en direction de Jake, je déverrouillais la serrure et dans un grincement, la porte en bois massif finit par s'ouvrir sur un salon très sombre, seulement éclairé par quelques rayons de lumière furtifs. Faisant confiance à mes souvenirs, j'avançai à tâtons puis écartait les volets. Le jour finit par nous révéler une maison presque entièrement vide. Quelques cartons étaient entassés dans un coin, un fauteuil trônait au milieu de la pièce et le plancher accueillait encore un vieux tapis. Les autres pièces l'étaient tout autant. Ne restait qu'un lit, quelques chaises et une bibliothèque dépouillée. La poussière n'avait pas envahi les lieux contrairement à ce à quoi je m'attendais. Il y en avait, naturellement, mais rien d'extraordinaire.
Après un soupir de soulagement, je fis un énorme sourire à Jake, rassurée et ravie. Après le salon et la cuisine au rez de chaussé, la chambre et la salle de bain à l'étage, ne restait plus que le grenier à explorer.

« A toi l'honneur ! »


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MessageSujet: Re: Entre la #378 et la #380 /Jake Rockhold   Entre la #378 et la #380 /Jake Rockhold EmptyMer 31 Aoû 2016 - 21:56

J'ai pas eu le nez fin. Photographe ? A coté de la plaque. Fleuriste plutôt. Un métier tout aussi intéressant à mon sens. Il faut avoir un certain sens artistique. J'espère qu'elle trouvera vite un boulot. Il y a quelques boutiques de fleurs à Bowen donc je ne pense pas que cela posera énormément de soucis. Si elle veut ouvrir son propre commerce ce sera peut-être plus compliqué. Surtout qu'elle est nouvelle, seule et que par conséquent elle ne connaît personne ici. Son appareil ? Un cadeau. Qui date. Mais qui marche toujours. Elle doit avoir quoi ? Quelque chose entre vingt et un et vingt-quatre ans ? Ce qui fait qu'elle a ce polaroid depuis plus de quatorze ans. Une prouesse ! Elle prend soin de ses affaires. Elle fait bien d'être soigneuse parce que cette maison va en avoir besoin. Quant à moi ? Travailler à la mairie ? Je ris de bon coeur.

« Ahah mais pas du tout. Effectivement t'es pas très douée pour deviner le métier des gens. Qu'est-ce qui t'a fais croire que je travaillais pour la mairie ? J'ai peut-être trouvé une reconversion ! Une carrière en politique ! Ahah. Non je suis pâtissier. Je travaille dans une boutique dans le centre. Nos gâteaux sont délicieux. Mais je suis peut-être pas des plus objectifs. »

Ponctuant ma phrase d'un nouveau petit éclat de rire. On ne me l'a jamais faite celle-là. Etre adjoint ou responsable à la mairie. Je n'échangerais mon boulot pour aucun autre. Ou à la rigueur pour être cuisinier. Faire des gâteaux était l'activité du dimanche matin avec ma mère quand j'étais gamin. En d'autres temps je donnais parfois un coup de main pour faire les repas du soir. J'ai rapidement pris goût à cuisiner. Les effluves, le toucher de la pâte, le plaisir de réussir une recette, le plaisir d'expérimenter, d'ajouter une touche personnelle. Et par dessus tout, le plaisir de manger. Dès l'âge de seize ans je suis donc parti dans une école spécialisé. Exit les études classiques. Je n'étais pas mauvais et j'aurais pu, je pense, réussir des études supérieurs mais l'envie était clairement du coté de la farine, du beurre, du chocolat et des fours. Mes parents m'ont toujours soutenus et je leur en suis vachement reconnaissant.

Nous nous engageons donc dans l'allée et rejoignons l'entrée. La clé dans la serrure. Un tour. La porte s'ouvre et nous entrons. Ca sent le renfermé, mais pour tout dire je m'attendais à pire. C'est supportable. Elle ouvre les volets et je lui fais remarquer qu'il serait bien venu d'ouvrir également les fenêtres pour aérer. D'ici une heure je pense que l'odeur se sera déjà légèrement dissipée. Nous faisons tour de la propriété. Rien de particulier à signaler. Il n'y a pas grand-chose. Je me demande si cet emménagement était prévu ou si elle vient un peu à l'improviste parce sa voiture regorge peut-être de carton mais pas de quoi équiper une maison entière. Je me suis déjà montré assez curieux pour aujourd'hui et il y a peut-être des questions qui doivent rester sans réponse. Pour le moment du moins.

Le rez-de-chaussé parcouru, nous allons à l'étage et jetons un rapide coup d’œil dans chaque pièce. Ouvrant les volets et aérant les lieux. L'extérieur ne laissait rien présager de bon mais je m'étais peut-être fait trop d'idées. Dernière étape, le grenier. Et à moi d'y pénétrer en premier. Okay ... T'as peur qu'une armée de rats mutants te saute dessus que tu me laisses y aller en premier ? Ahah. A nouveau accompagné d'un sourire. J'aurais pu étayer ma liste : vampire, chauve-souris, araignée mais les rats mutants sont suffisants. Et puis je vais me faire peur à moi-même sinon. Je monte les marches du petit escalier en bois. Un bruit de grincement. Le même que dans les films d'horreur. Je passe la tête. Mais c'est qu'il y en du brol là-dedans ! Je décide faire un peu de comédie quand même. Ce sera peut-être pas drôle pour elle mais c'est qu'un détail.

Attends … Qu'est-ce que … Je tourne la tête dans sa direction, l'air inquiet. Je parviens parfaitement à me retenir de rire. Bouge pas de là … Je … Je vais voir … La voix tremblotante. Pour la reconversion on se dirigera plutôt vers le métier d'acteur. J'entre complètement dans le grenier. Je fais un pas, deux …. Je trouve une petite balle et je la laisse retomber sur le sol. Elle rebondit deux trois fois avant de terminer sa route dans un coin. Aucun autre bruit hormis les chocs de la balle contre le sol. De quoi lui donner la chair de poule certainement. Albane ! Albane ! Un peu de panique dans le ton. J'entends ses pas et attends qu'elle arrive. Je me retourne. Tu me trouves comment en blonde ? J'ai dégotté une vieille perruque que je me suis empressé de mettre. Je lui adresse un sourire géant. L'horreur n'est-ce pas ?Ahah. Insistant bien sur le mot horreur. Quel imbécile je suis.

Bon c'est pas tout ça mais faudrait pas jouer au con trop longtemps. Si les autres pièces étaient vides, ce grenier contient pas mal de vrac. Objets utilisables ou uniquement bons à jeter ? A nous de fouiller plus en détail.
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MessageSujet: Re: Entre la #378 et la #380 /Jake Rockhold   Entre la #378 et la #380 /Jake Rockhold EmptyJeu 1 Sep 2016 - 15:50






Patissier ? Mais c'était absolument parfait pour une grande gourmande comme moi ! Que demander de mieux ? Inutile de dire qu'à la première occasion, j'irais goûter un de ses gâteau ! Je ne doutais pas un instant qu'il étaient délicieux.

« Je m'y vois déjà : installée confortablement, toi, mon pâtissier privé, m'apportant une grosse part d'Opéra avec un thé à la menthe ! »

Cette vision me fit rire de bon cœur. Je le taquinais évidemment. Ma mauvaise humeur et mon appréhension avaient complètement disparues, laissant place à de ma gaieté habituelle. Que pouvait t-il se passer maintenant ? Au pire des cas, le grenier serait plein de vieilleries, mais ça ne m'empêcherait pas de dormir sur mes deux oreilles.
Il évoqua mon éventuelle peur d'animaux couramment cause de phobies.

« Moi ? Peur d'un petit machin ? Jamais ! »

Effectivement, je n'étais pas le genre de nana à rester perchée sur un chaise pendant des heures parce qu'une souris me regardait depuis le coin de la pièce. Ça n'était pas du tout mon style et j'avais d'ailleurs du mal à comprendre comment on pouvait paniquer à la simple vu d'un insecte pas plus gros qu'un pouce. Du coup, je jouais souvent les héroïnes, toujours prête à « braver le danger ». Ceci dit, hors de question pour moi de tuer quoi que ce soit et, si jamais il y avait une invasion de rats bleus mutants tout droit venus de Mars, j'aurais toutes les peines du monde à faire venir un professionnel.

Je l'attendais donc en bas de l'escalier grinçant, pas pressée de découvrir l'hypothétique foutoir qui régnait au-dessus de ma tête. J'entendis un petit bruit étrange glisser sur le sol, puis les cris de Jake m'appelant me laissèrent tétanisée quelques secondes avant que je ne grimpe les marches le plus vite possible, affolée. Je m'imaginais alors une vision absurde mais horrible : lui, pris en otage par un piège à ours, souffrant le martyr dans un bain de sang. Finalement arrivée en haut, je le vis lui, ravi de sa nouvelle coupe de cheveux et de sa blague idiote. M'asseyant d'un coup par terre, le cœur battant, je me mis à rire douloureusement de ma crédulité et des pensées stupides qui m'avaient traversée.

« Il faut que j'arrête les films d'horreur, vraiment. Et toi, tu ne perds rien pour attendre ! »

Regardant finalement autour de moi, je me rendais compte que nous étions entourés d'un bric-à-brac monstrueux. Il y avait tout et rien à la fois. De quoi vivre de brocante pendant des mois. En ouvrant le velux tapissé de papier journal, c'était comme si le volume d'objets étrange avait doublé.
Me promenant alors parmi les antiquités, j'examinai ce qui me tapais à l’œil. Je glissai un collier d'ambre très fin autour de mon cou, j'ouvrais quelques livres à la reliure dorée, jetais sur un mannequin de couturière quelques vieux foulards et un chapeau qui traînait là. Il y avait des meubles en bois sculptés, des lampes et autres suspensions magnifiques, de vieilles photos datant d'une autre époque et toute sorte de babioles. De quoi s'occuper pendant des heures. Cependant, un objet en particulier attira mon attention.

« Eh ! Regardes ça. »

Je lui tendais un petit écrin de velours noir ouvert, dévoilant un intérieur en satin rouge vermillon et un magnifique et énorme bague à l'intérieur.

« Tu crois que ce sont des dimants ? Ou quelque chose dans le genre ? Elle est vraiment énorme cette bague... »



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MessageSujet: Re: Entre la #378 et la #380 /Jake Rockhold   Entre la #378 et la #380 /Jake Rockhold EmptyJeu 1 Sep 2016 - 20:35

La blague de presque mauvais goût a marché comme sur des roulettes. Elle m'a affirmé ne pas avoir la phobie des araignées ou petites bestioles en tout genre mais je ne la crois qu'à moitié. Elle y a mis un peu trop d'entrain. « Jamais ! ». Ou alors je me fais des idées. Tout comme elle se faisait des idées en m'imaginant en majordome. Pas exactement en majordome mais nul doute qu'après les pâtisseries et son petit thé, elle me demandera de lui masser les pieds, d'aller ramasser le courrier, de tondre la pelouse, d'aller faire les courses et un tas d'autres tâches. Sur ce coup je la croyais quand elle me disait qu'elle s'y voyait déjà. Je l'avais regardé d'un œil perplexe avant de sourire et de moi aussi m'esclaffer.

Les fesses par terre elle se remet de ce léger ascenseur émotionnel. Disons simplement que c'est une toute petite représaille pour la photo inopinée d'il y a quelques minutes. Si seulement j'avais eu son polaroid pour immortaliser sa tête morte d'inquiétude … Les petites farces ne vont donc pas s'arrêter là. Parce que même si elle dit cela pour rire, je crois qu'elle n'hésitera pas à prendre une petite vengeance. Sans méchanceté aucune !  Elle se met ensuite à faire le tour du grenier. A trifouiller de-ci de-là. Je la regarde plus faire que je n'examine les lieux de mon coté. A croire qu'on a vidé le rez-de-chaussée et l'étage pour venir tout entreposer ici. S'il lui manque des meubles au salon, elle pourra trouver son bonheur ici. Quoique. Ca a quand même l'air assez vieillot. J'ai des goûts assez classiques mais là … Je ne voudrais pas de cette lampe chez moi par exemple.

Elle m'interpelle. Un objet entre les mains qu'elle me tend. Je m'approche et m'en empare. Au sein de la petite boîte, une merveille de bague. Ma mâchoire s'en décrocherait presque. Un diamant ? Vraiment ? Ah non elle me pose la question. Je fais une petite moue. Euh … Je ne sais pas … Si tu veux mon avis je crois que ce n'est pas du toc. Je la tourne un peu dans tous les sens. Je ne fais pas mine de faire l'expert car je n'y connais rien. Franchement … je crois que c'est le genre de bijou que je ne pourrais pas offrir … Bon je ne me plains pas hein. Je ne suis pas sur la paille, j'ai un bon rythme de vie. Mais ça ... Quand je parlais de trésor … Quelle trouvaille. Tu l'essayes ? Je prends le bijou de part et d'autres, le trou de l'anneau en direction de sa main. Dans l'attente qu'elle me tende l'un de ses doigts. Une telle bague, ça ne peut que bien lui aller. De là à ce qu'elle la porte tous les jours il y a un monde. C'est peut-être un peu « too much ». Le genre de bague portée par les personnes hautaines, les gens de la Haute. Qui feront toujours un geste de la main pour mettre en valeur leur richesse. Et puis si vraiment elle ne l'aime pas, elle pourra toujours chercher à la revendre. Elle doit valoir son petit pesant d'or.

Je tourne la tête pour examiner les alentours. Qui sait ce qu'on risque d'y trouver d'autre. Oh mais c'est … Vise un peu ça. Un tourne-disque. Ancien ! Un gramophone. Je crois que c'est le terme exact. Je trouve cet objet tout autant incroyable que la bague. Je m'en approche. Une pile de vinyles trône à coté. Je les examine un par un. Rock, rockabilly. Perkins, Orbinson, Cash, le King. Je redépose le tout, n'en gardant qu'un seul en main. Celui qu'on pourrait considérer comme un intrus avec tous ces autres artistes. Je peux me permettre ? Je pose le vinyle sur la platine et place la tête de lecture. Musique.

♫ ... I see trees of green, red roses too
I see them bloom for me and you ... ♪

Je connais tous les artistes parce que mon père est assez fan du genre. Puis bon, qui ne connaît pas Elvis ou Johnny Cash ? Que fait Armstrong avec ces autres bonhommes ? Je sais pas. J'aime plutôt bien la plupart des chansons qu'on retrouve dans cette pile mais Mr Armstrong c'est une autre histoire. C'est pas celui que je préfère dans le genre mais ça reste un sacré incontournable. Je veux pas la jouer vieux grincheux mais ... qu'est-ce qu'on faisait de la bonne musique dans le temps ...
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MessageSujet: Re: Entre la #378 et la #380 /Jake Rockhold   Entre la #378 et la #380 /Jake Rockhold EmptyVen 2 Sep 2016 - 19:03






Lui non plus n'avait aucune idée de la valeur de cette chose. Mais en supposant que ça n'était pas du toc, quelque soit la pierre, la bague en elle-même était si belle et si finement ouvragée qu'elle valait sans doute une petite somme. D'autant plus si c'était, comme je le pensais, du diamant. Je croyais connaître un moyen de savoir si c'en était vraiment : j'avais vu plusieurs fois dans les films, des voleurs entailler les vitres de verre avec ce qu'il disait être du diamant. Mais je n'aurais jamais osé essayé, de peur d’abîmer le si bel objet.
Il m’incitait à l'essayer. Moi ? Porter un bijou comme ça ? Je tendais la main, acceptant de la mettre, histoire de voir ce que ça donnait. Un rai de lumière qui s'échappant par là faisait flamboyer la pierre. Mes mains paraissaient encore plus petites qu'elles ne l'étaient déjà. Comme c'était beau... Trop beau pour moi. Je me sentais rougir, alors je rangeais la bague dans son écrin et la posais où je l'avais trouvée, puis me retournais, faisant mine de regarder ailleurs pour ne pas qu'il remarque mes joues teintées.
Jake avait lui aussi trouvé son petit trésor. Et quel trésor ! La musique, déjà belle, l'était encore plus. Les vinyles donnaient ce grain, ce relief particulier à la musique,  que je trouvais unique et qui me faisait apprécier encore plus un morceau. Un charme que les smartphones n'avait absolument pas, peu importe leur qualité. Au contraire, tout était toujours plus lisse, fade. Avec ces appareil là, c'était une autre histoire. Une histoire d'amour.

« C'est magnifique ! »


Mes yeux brillaient de bonheur devant le pavillon argenté du gamophone. La poussière avait un peu atténué sa beauté, mais après un peu de nettoyage, il serait comme neuf. Inutile de dire que ça n'était pas quelque chose dont je comptais me débarrasser. En plus, la collection de disques était tout à fait à mon goût. Si j'avais su ce qu'il m'attendait, je n'aurais pas passé tant de temps à me lamenter dehors. Je trouvais un rocking chair, caché sous une pile de vêtements, et m'asseyais dedans, écoutant avec bonheur ce cher Louis. C'était apaisant. Parfait.
J'avais appris à savourer ce genre de moment grâce à mes parents. Ils m'avaient montrer comme c'était simple d'être heureux et pour cet héritage, je les en remerciais infiniment. Car « c'est de ces instants précieux et si courts dont il faut profiter ». Ceux qui nous font oublier le reste.
Je serais bien restée des heures comme ça, mais malheureusement les meilleurs choses _surtout elles_ ont une fin. Le disque avait terminé sa course.
Je souriais à Jake, ravie.

« Tu sais je ne pensais pas trouver ça. Je suis vraiment contente. Ce sera du travail de tout trier et ranger, mais ça ne fait rien. Et puis je pourrais toujours écouter un petit morceau ! »
Il me tardait presque de m'y mettre. Mais ça n'était pas raisonnable et j'aurais tout le temps de le faire plus tard. Après tout, ça n'allait pas disparaître du jour au lendemain. Il fallait que je nettoie la maison pour pouvoir y dormir, ne serait-ce que sommairement. Je devais aussi vider ma voitures de ses cartons et trouver mon sac de couchage dans tout mon bazar car il était hors de question de dormir sur un matelas tout plein de poussière.  



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MessageSujet: Re: Entre la #378 et la #380 /Jake Rockhold   Entre la #378 et la #380 /Jake Rockhold EmptyVen 2 Sep 2016 - 21:12

La bague lui va comme un gant. Mais comme je le disais, cette bague aurait pu aller à n'importe quelle femme. Et si en plus il s'agit d'une jeune femme, une jeune femme pas moche, pour ne pas dire une belle jeune femme, ça ne fait qu'en accentuer la magnificence. Du bijou ET de la femme bien sûr. Elle ne la garde pas longtemps et la range donc presque immédiatement dans sa petite boîte d'origine. Gênée par le fait de porter un tel joyau ou par le fait qu'un homme « lui passe la bague au doigt ». Fort heureusement elle ne m'avait pas tendu son annulaire. Le geste aurait pu être mal interprété. Comme souvent dans ce genre de situations elle tourne la tête et fait semblant d'aller vaquer à d'autres occupations mais ça ne me trompe pas. Pas de remarques ou de mauvaises blagues cette fois-ci. Je ne veux pas me montrer lourd.

Et donc la musique. La voix somptueuse d'Armstrong. Magnifique. C'est ce qu'elle dit en entendant la chanson. Chanson mythique. Magnifique comme le monde des paroles. What a wonderful world … On ne peut que lui donner raison. Magnifique comme peut l'être cette maison une fois qu'elle sera correctement nettoyée, retapée, équipée. Tellement magnifique que l'on entend plus que cette mélodie. Albane confortablement installée. Moi, le dos contre le petit meuble, les bras croisés. What a wonderful world … La chanson touche à sa fin et on entend bientôt léger grésillement signifiant qu'il est temps de relever la tête de lecture. Chose que j'effectue. Je tourne la tête vers la nouvelle propriétaire de ce tourne-disque. Qui sourit en m'adressant quelques mots. Qui aurait pu deviner ? Une perruque, une bague qui en vaut dix, une petite collection de vinyles. Et ce n'est peut-être pas tout ! Ca a au moins eu le don de la rebooster. Bien qu'il n'y avait pas trop de quoi dépérir en voyant l'intérieur de la maison. Oui. La chance de pouvoir se caler dans un fauteuil et apprécier du Presley ou du Cash. Même si ces airs sont plus pour bouger que pour se relaxer. Une collection de jazz aurait été plus propice. Une chance pour elle qu'il n'y a pas de Coltrane, Parker ou Davis là-dedans car j'y aurais passé une heure par jour dans cette maison. Non je ne me tape pas l'incruste ...

« Et c''est d'autant plus appréciable que c'est inattendu en effet. Tu dis ça maintenant mais quand tu te mettras à fouiller et à retrouver d'autres trucs très intéressants ça ne ressemblera plus à une corvée. T'auras vite fait le tour du répertoire néanmoins. Bon par contre Armstrong fait figure d'intrus. Je ne sais pas si t'as vu mais le reste c'est plutôt Elvis, Johnny Cash ou Little Richard et compagnie. T'aimes bien le genre ? Tu dois plutôt écouter les chansons de maintenant non ? Parce que ça commence à dater tout ça. Enfin remarque je suis pas le mieux placé pour parler ...»

Je sais trop ce qui me fait dire ça. Qu'elle n'apprécierait peut-être pas autant que ça ces vinyles. Ses vinyles. En général les gens écoutent les tubes du moment. J'aurais tendance à dire qu'on ne peut pas ne pas aimer ces artistes. Mais certains ont mauvais goût. Ahah. C'est pas tout ça mais si on ne veut pas y rester jusqu'à minuit il faudrait peut-être s'activer. Dommage. Je serais bien resté là à continuer à discuter. Rien ne nous empêche de travailler et de converser néanmoins. D'ailleurs je n'imagine pas la chose autrement. Si c'est pour tout ranger en ayant la bouche cousue et où seul le bruit des mouches vient briser le silence pesant, je préfère rentrer chez moi. Aller à la plage plutôt.

« Bon … Arrivera bien le moment où on va devoir vraiment s'y mettre hein ? C'est quoi le mieux ? Tu préfères d'abord passer un coup sur le sol et les meubles avant de tout rentrer et disposer le mobilier à ta guise ? C'est ce que moi je ferais. C'est ce qui me semble le plus logique. Ou bien tu préfères ne faire que deux ou trois pièces pour aujourd'hui ? Tu veux peut-être en garder un peu pour demain ? Ahah. »

S'il y a bien un truc qui est chiant c'est le ménage. Faire la vaisselle, mettre son linge à pendre, … ça va. Mais les poussières et la serpillière … Tout le contraire du fun.
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MessageSujet: Re: Entre la #378 et la #380 /Jake Rockhold   Entre la #378 et la #380 /Jake Rockhold EmptyDim 4 Sep 2016 - 23:46






S'il n'avait pas été si gentil avec moi, je l'aurais presque mal pris. Pourquoi je n'aimerais pas ? Mon âge ? Mon style vestimentaire ? Ma façon d'être, de parler, de me tenir, de rire ? Non, décidément, je ne voyais pas ce qui lui faisait dire ça. Peut-être parce que lui même se sentait un peu désuet niveau goûts musicaux ? Pourtant je ne voyais pas en quoi aimer Elvis faisait vieux jeu. Ça n'a jamais fait pousser une banane ni un costume pattes d'eph à personne, si ?

« Non du tout. En fait, je n'écoute pas souvent la radio, du coup, je ne suis pas trop au fait des "tendances" . Mais j'aime écouter à peu près tout... Dire Straits, the Velvet Underground, Mott the Hoople au même titre que des musiques comme Flume, Angus and Julia Stone ou même Eminem ! Je suis pas branchée sur un genre ni une décennie, tu vois. »

J'aurais pu lui en énumérer des tonnes comme ça mais, comme il le disait lui même, j'avais autre chose à faire. On. Apparemment, il s'était infligé la mission de m'aider pour mon installation. C'était très gentil de sa part, mais je craignais lui avoir forcé la main sans même m'en être rendu compte. Mais bon, je n'allais quand même pas cracher dans la soupe ! Je me taisais et acceptais de façon taciturne son geste, un petit sourire en coin.

« Je penses que je vais me contenter de ne nettoyer que le rez-de-chaussée et la salle de bain. J'ai pris un matelas gonflable pour dormir. Après il faut encore sortir tous les cartons de la voiture... Du coup je ferais le reste demain, tranquillement. »

Je me dirigeais vers mon carrosse où j'avais transporté entre autres quelques produits et du matériel d’entretiens. Alors qu'il s'approchait vers moi, je lui jetai un chiffon et du liquide adéquat, espérant que ça ne le dérange pas trop de faire la poussière pour moi, puis je m'affublais moi même d'un balais, moyen rudimentaire pour faire les toiles d'araignées. J'espérais qu'il ne serait pas vexé et que j'avais bien traduit ses intentions. Peut-être qu'il ne comptait pas du tout m'aider enfin de compte, et il aurait raison d'ailleurs. On ne se connaissait pas et il avait sans doute bien mieux à faire. Car quoi qu'il avait prévu avant de m'adresser la parole, ça ne pouvait être que plus intéressant que de faire me faire la conversation, le nez dans la poussière. Sauf s'il comptait explorer les égouts ou finir la journée devant un feuilleton télé pour ménagère.



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MessageSujet: Re: Entre la #378 et la #380 /Jake Rockhold   Entre la #378 et la #380 /Jake Rockhold EmptyLun 5 Sep 2016 - 20:24

Un point que nous avons en commun, ne pas écouter la radio et de ce fait ne pas être plus que ça au courant des actualités musicales. J'ai bien un autoradio dans la voiture, mais quand je n'écoute pas une playlist que j'ai mise sur clé usb, j'écoute une émission sportive, voir culturelle. Un peu mais pas trop culturelle quand même. Et au boulot c'est pareil. On a bien une radio mais la collection de cd que j'ai ramené date de l'autre siècle. Je la regarde tout saisi. Je ne sais pas quelle langue elle parle mais pas la même que la mienne. Soit je suis un inculte, soit elle vient de me sortir des artistes que seul les plus avertis connaissent. Tendance à opter pour la première option mais le doute est permis. Euh ouais ... Je vois ... Je vois surtout que tu vas devoir me faire découvrir tout ce petit monde parce que j'en ai pas reconnu la moitié. Ils sont tous super célèbres ou ... ? Ou c'est les petits groupes du coin de la rue ? Ahah. J'ai des goûts assez variés aussi même si j'ai des préférences et des trucs que je n'aime pas mais à après à part les grands noms des différents genres je suis pas un spécialiste. Remarque la musique n'a jamais été ma plus grande passion. J'ai pas l'âme d'un artiste. Pour la chanson ou pour jouer d'un instrument j'entends parce que ne faut-il pas être un minimum artiste pour créer de beaux desserts ? On se rassure comme on peut. Je ne me suis jamais essayé à la peinture mais je connais déjà le résultat. Digne d'un dessin d'un enfant de trois ans. Non ! Un dessin d'un enfant de trois ans n'est pas « ma-gni-fi-que ! » ou « très beau ». On dit ça simplement pour leur faire plaisir. Et oui ! C'est aussi ce que je dis quand je vois pareil dessin. Je ne suis pas un connard non plus.

Rez-de-chaussée. Ok pour moi. De toute façon c'est elle le chef. Elle a tout prévu pour dormir. Un matelas pneumatique. Franchement pas génial. Le lit était dans si un mauvais état que cela ? Est-ce qu'il y avait un lit déjà ? Quelle mémoire pour le coup … Pas génial mais ça ne va durer qu'une nuit. Ou deux. Elle ne va pas non plus aller se payer une chambre à l'hôtel. Et comme elle ne connaît personne ici, difficile d'aller dormir chez une amie. « Bonjour, je suis nouvelle en ville et j'ai pas de lit, vous m'invitez chez vous pour la nuit ? Ne prenez pas la peine de refuser ! Je vous remercie ! ». Je la verrais bien dans ce rôle. Elle est sympathique, dynamique, pas vraiment l'air « sans gêne » mais assez que pour s'inviter chez les gens. Et bah t'es vachement prévoyante ... Ca ne prendra pas si long de tout décharger. A moins que ce ne soit une voiture de clown. La petite deudeuch d'où sort la compagnie complète du cirque. Et non je me moque pas de ta voiture. Bien que maintenant que je le dis ça fait comme si je ... Bon je vais me taire. C'est mieux. C'est mieux. Accompagné d'un sourire. Et vraiment je n'insinue pas qu'Albane est une clown.

La voiture donc. Elle me lance un tas de trucs. De quoi faire briller cette maison. Je m'y attends pas à ce qu'elle va me jeter les affaires alors je dois jongler pour réceptionner le tout. Parlant de clown … Et c'est ainsi que l'équipe de nettoyage est parée. Retour dans sa maison. Un coup de pschit, un coup de chiffon, ça brille. Plus que mille trois-cents soixante-deux nouveaux coups de pschit et de chiffon et tout sera nickel. Soupir. Et tu viens de loin comme ça ? Ca fait longtemps que t'as pas mis les pieds à Bowen ?
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MessageSujet: Re: Entre la #378 et la #380 /Jake Rockhold   Entre la #378 et la #380 /Jake Rockhold EmptyMer 7 Sep 2016 - 22:36






A en juger par sa mine étrange, j'en déduisais qu'il ne connaissait pas les artistes que je lui citais. Étrange, car il me semblaient qu'ils étaient plutôt connus... Peut-être qu'il connaissait leurs musique mais pas leur nom. Je penchais pour cette option. Effectivement, j'avais remarqué ce phénomène chez beaucoup de personne. Un nom, rien, une chanson et ils se mettaient à fredonner ! Pour ma part, ma mémoire était de toute évidence bien moins bonne que la majorité des personnes que je connaissais, mais certaines choses comme ça me restaient plus facilement en tête, sans doute parce que ça me plaisais.

« Je suis sûre que si je t'en fais écouter, tu reconnaîtras ! Il faudra qu'on se fasse une séance "découverte" au grenier un de ces jours... quand je l'aurais bien aménagé. »

Je visualisais la pièce. Douillette et chaleureuse, avec le gramophone qui chantait des airs doux et moi qui somnolait à moitié sur mon rocking-chair. De petites guirlandes lumineuses parcouraient la pièces, éclairant tendrement de leurs couleurs les visages qui s'y trouvaient. Le bonheur.

Moi prévoyante ? C'était la meilleure. Est-ce que je lui avouai que c'était grâce à ma mère si j'avais tout ce qu'il fallait et si, pour une fois dans ma vie, je n'avais rien oublié d'important ? Est-ce que je devais lui dire aussi que, comme j'avais dû vider mon ancien appartement de mes affaires, j'avais tout laissé dans ma voiture et que je n'avais pas vraiment eu a faire mes valises à proprement parler ? Non, je pensai que c'était inutile et préférai me taire.
Du coup, je n'avais entendu son délire de clown à l'humour douteux que de loin, un peu perdue dans mes pensées, pour changer. Je parvenais quand même à lui rendre son sourire, presque tristement, puis je chassais rapidement les idées envahissantes qui me harcelaient ces derniers temps pour revenir au concret, à l'instant T.

Je lui étais reconnaissante, à Jake. Pourquoi faisait-il ça ? Était il intéressé de quelque manière que ce soit ? Ou était-ce simplement lui, sa gentillesse débordante ? Je ne savais rien de lui et la vie a souvent essayé de me montrer que les choses ne sont jamais ce qu'elles paraissaient être. Comment se fait il alors que je le laissais faire ? Naïve ? Non. J'essayais juste de ne m'attendre à rien, espérant attirer un peu de chance vers moi. Une amie à moi me disait souvent : « Tu as rempli ton cota de malheurs ! Tu es tranquille pour un bout de temps maintenant ! ». Alors je n'avais plus qu'à espérer l'avoir atteint ce fameux cota.

« Je vivais dans un petit appartement à Ingham y a pas si longtemps. La dernière fois que je suis venue à Bowen c'était il y a longtemps. Je ne me souviens plus tellement en fait. J'allais la voir régulièrement quand j'étais petite, et puis mes parents se sont disputé avec elle, c'était des histoires d'adultes pour moi à l'époque. Enfin bref. Du coup j'ai vite perdu l'habitude de lui rendre visite et il faut dire qu'elle n'a jamais été quelqu'un de facile à vivre... Enfin bref ! Ça a eu le temps de changer ici depuis !»

Les vagues souvenirs que j'avais de la ville n'avaient rien à voir avec ce qu'elle était devenue aujourd'hui. En fait, tous mes points de repères avaient tous disparu, me laissant avec ce qui ne ressemblait plus qu'à des rêves.



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