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Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 I know exactly where the times goes, and how the ticking in my mind slows (athéna)

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Conchobáhr Rosenbach
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MessageSujet: I know exactly where the times goes, and how the ticking in my mind slows (athéna)   I know exactly where the times goes, and how the ticking in my mind slows (athéna) EmptySam 23 Mar 2019 - 20:53

On était toujours en train de courir, Athéna et moi. Et pas seulement quand on allait courir, pour de vrai, genre la course à pieds. Non, on courait après le temps, on courait après l’organisation d’un tas d’activités, bref, depuis que je l’avais rencontrée, on avait enchaîné les projets sans jamais s’arrêter pour souffler. C’était génial, ça me revigorait, ça me motivait pour un tas de trucs, mais c’était aussi assez épuisant. Et avec ma récente "séparation" d'avec Zelda en plus du virus que j’avais choppé la semaine dernière, comme à peu près la moitié de la ville d’ailleurs, le repos était de mise. Il y avait de cela quelques semaines, Athéna et moi avions participé à une levée de fonds pour une association venant en aide aux animaux, et pour nous remercier de cette énième contribution à leurs activités, ils nous avaient offert un certificat-cadeau au Yoga Space. Jusqu’à aujourd’hui, ni l’un ni l’autre n’avait osé proposer à l’autre d’en profiter. Sauf que lorsque la jeune femme me proposa d’aller à la salle de gym, j’avais plutôt décidé de lui proposer d’aller se détendre. Pour une fois. Le certificat était pour nous deux, il couvrirait nos frais d’entrée et même un petit repas santé, alors c’était l’occasion de nous récompenser pour tout le temps qu’on avait mis sur des projets venant en aide aux autres. On avait bien le droit de penser un peu à nous, pas vrai ? Et ce n’était certainement pas en allant prendre de mon énergie pour pousser sur des machines que je me sentirais récompensé. Athéna accepter de se laisser glisser vers le vice plutôt que d’aller s’entraîner, et je la rejoignis donc à l’entrée du Yoga Space assez tôt le matin, pour qu’on puisse profiter de notre journée. « Good morning, sunshine. » Dis-je avec un grand sourire avant de lui faire la bise, les traits encore fatigués après m’être tiré du lit à pareille heure. Mais c’était beau, cette plage vide devant un soleil à peine levé de son horizon. « J’ai failli oublié le certificat, mais c’est bon, j’ai tout ce qu’il nous faut. » Dis-je en brandissant la petite enveloppe devant elle.

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MessageSujet: Re: I know exactly where the times goes, and how the ticking in my mind slows (athéna)   I know exactly where the times goes, and how the ticking in my mind slows (athéna) EmptyDim 24 Mar 2019 - 0:48

Athéna avait pour habitude de courir, c'était dans son quotidien, mais il est vrai que ces dernières semaines s'étaient accélérée, surtout depuis qu'elle avait rencontré Concho. Ils étaient tout le temps à droite ou à gauche pour aider telle ou telle association, et la rousse commençait à fatiguer. Même si elle ne le montrait jamais, elle peinait à suivre le rythme qu'exigeait sa vie, qui était réglée à la seconde près. Entre son métier de vétérinaire, les associations où il fallait donner un coup de main et son entraînement sportif quotidien, elle ne trouvait plus le temps pour se reposer ou prendre soin d'elle. Heureusement qu'elle avait ses animaux, elle n'aurait jamais pu tenir le rythme sans eux. Mais le travail payait, c'est ce qu'elle se disait à chaque fois. Elle était récompensée en voyant les autres, personnes et animaux confondus, aller mieux. Et depuis qu'ils avaient reçu ce certificat-cadeau pour une journée au Yoga Space, elle essayait de trouver une journée de libre, chose compliquée quand on voyait son emploi du temps plein à craquer. Mais Concho avait rusé et Athéna était maintenant sur la plage, regrettant légèrement son choix. Elle avait pris sa journée la clinique, mais elle ne pouvait pas s'empêcher de se dire que c'était une mauvaise idée, qu'on avait besoin d'elle ailleurs, et elle qu'elle ne pouvait pas perdre son temps à s'occuper d'elle-même. La demoiselle eut envie de faire demi-tour mais elle le vit un peu plus loin et elle ne put s'empêcher de sourire. C'était toujours comme ça quand elle était près de lui. Elle souriait, et ce sourire, elle le trouvait idiot. Elle ne bougea pas de sa place initiale, un air ravi tirant ses traits fatigué, alors que c'était bien d'autres sentiments qui s'emmêlaient en elle. Elle lui rendit son bonjour avec toujours ce même sourire qu'elle détestait. Gentleman, lui répondit-elle en perdant son regard dans le sien pendant quelques longues secondes. Ses prunelles vertes se rivèrent finalement sur la plage pour observer là où ils se trouvaient. Elle se tourna de nouveau vers lui quand il reprit la parole et elle eut un petit rire amusé. Tant que tu les as maintenant, tout va bien ! lui assura-t-elle en hochant la tête. Elle se tourna vers l'entrée du Yoga Space, lui jetant un petit coup d’œil. On y va ? demanda-t-elle, cachant sa légère appréhension quant au déroulement de la journée.
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Conchobáhr Rosenbach
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MessageSujet: Re: I know exactly where the times goes, and how the ticking in my mind slows (athéna)   I know exactly where the times goes, and how the ticking in my mind slows (athéna) EmptyDim 24 Mar 2019 - 1:20

J’esquissai un sourire. Gentleman. « Toujours, voyons. » Pas toujours avec classe, par contre, mais l’effort était là. Et puis bon, Athéna n’était pas obligée de le savoir, pas maintenant, mais j’étais loin d’être le gentilhomme de l’année, ces temps-ci. Si elle savait à quel point j’avais tout foiré avec Zelda, avec Scarlett, avec un peu toutes les femmes qui croisaient mon chemin, elle n’utiliserait certainement pas ce qualificatif à mon égard. Mais assez songé à cela, aujourd’hui je voulais justement décrocher de mes tourments de cœur brisé. Je n’avais pas envie de tout remettre en question à chaque seconde et à chacune de mes décisions. Je voulais juste me détendre, relaxer, ralentir. Oublier. Quand le regard émeraude d’Athéna se posa sur le certificat que je brandissais entre nous d’eux, elle eut un rire amusé. Ce qui me fit légèrement rire à mon tour. Juste parce que j’aimais la façon dont ses dents d’en avant ressortaient d’entre ses lèvres quand elle souriait. « Yes, on y va ! » Lançais-je avant de lui emboiter le pas pour lui ouvrir la porte du centre de détente. Je me dirigeai avec elle jusqu’au bureau d’accueil, où une femme aux cheveux parfaitement coiffés nous accueillit dans un murmure, sa douce voix calmant instantanément mon être. « Bienvenue au Yoga Space. Est-ce votre première visite ? » J’acquiesçai, et tournai la tête vers Athéna avec un sourire au coin des lèvres, attendant qu’elle réponde avant de me tourner à nouveau vers la préposée. « On a reçu ce certificat-cadeau alors … on est là pour essayer ! » Je tendis le billet à la demoiselle qui s’empressa de rentrer les informations dans son ordinateur. Elle s’éloigna un moment, le temps d’aller chercher deux serviettes, deux robes de chambre, deux tapis de yoga, deux clés de cadenas et deux bouteilles d’eau en vitre. « La location est comprise dans votre forfait. Les vestiaires se trouvent en bas de l’escalier, et vous aurez accès aux installations de spa à partir de là. L’horaire pour les cours de yoga sur la plage sont affichés dans les vestiaires, n’hésitez pas à vous joindre à une séance. Vous bénéficiez également d’un repas et d’une boisson alcoolisée, vous n’avez qu’à vous présenter au bistro lorsque vous le désirerez. Bonne journée à vous deux ! » Je la remerciai et m’éloignai en direction des escaliers, avec Athéna. « On commence par quoi ? Tu veux te réveiller avec du yoga, ou en te prélassant dans les bains chauds ? » Remarquez, nous n'étions pas obligés de nous suivre, maintenant que c'était payé. Mais je me voyais assez mal seul, ici ; je ne saurais pas où me mettre.

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MessageSujet: Re: I know exactly where the times goes, and how the ticking in my mind slows (athéna)   I know exactly where the times goes, and how the ticking in my mind slows (athéna) EmptyDim 24 Mar 2019 - 11:07

Le voir sourire agrandissait un peu plus celui de la rousse, qui avait envie de se taper la tête contre le mur. Elle avait l'impression d'être niaise, mais alors à un point. Elle ne comprenait pas pourquoi elle avait ce genre de réactions en sa présence, et la seule chose qu'elle savait c'est qu'elle s'énervait toute seule. La remarque de Concho la sortit de ses pensées et elle leva la tête, amusée. Ah oui ? Vraiment tout le temps ? finit-elle par lui dire, taquine. Elle ne savait peut-être pas tout ce qu'il avait vécu, mais à vrai dire, elle s'en fichait un peu. Avec elle, il était, le plus souvent, presque parfait. Bon à part deux ou trois fois où il faisait n'importe quoi, mais ça, elle s'y était habituée. Finalement, après avoir observé la petite enveloppe, elle lui proposa d'entrer et il accepta. Il lui tint la porte et elle se mit à marcher à reculons le temps qu'il la rejoigne. Galant en plus de ça, lui dit-elle avec un petit clin d’œil amusé. Ils s'arrêtèrent devant le bureau d’accueil où la secrétaire leur demandèrent si c'était la première fois qu'ils venaient. Athéna tourna la tête vers Concho, un petit sourire aux lèvres, avant de regarder la femme en hochant la tête à son tour. Elle la regarda remplir des papiers puis s'éloigner avant de se tourner de nouveau vers elle quand elle revint vers eux les bras chargés. La rousse prit ses affaires et glissa un merci à la secrétaire avant de s'éloigner avec Concho vers les escaliers. Elle commença à les descendre tout en réfléchissant à sa question. Je vais peut-être commencer par me défouler, lui répondit-elle, un sourire en coin. T'es pas obligé de me suivre si t'en as pas envie, commença-t-elle. Mais j'avoue que je serais pas très à l'aise toute seule, c'est pas trop mon truc le yoga et tout ça, finit-elle par lui dire en passant une main dans ses cheveux. Elle prit donc l'initiative de passer devant, sachant pertinemment qu'il la suivrait, et ils arrivèrent devant les vestiaires. Elle lui adressa un petit sourire amusé et elle alla s'enfermer dans une cabine pour se changer. Elle avait prit un maillot noir et blanc, son préféré, et elle se changea rapidement, ajoutant par-dessus le peignoir qu'on lui avait donné à l’accueil. La demoiselle sortit et se plaça devant une glace pour se faire deux tresses africaines qui descendaient jusqu'au milieux de son dos. Elle alla ranger ses affaires dans un casier qu'elle ferma et elle glissa les clés dans sa poche avant de rejoindre Concho à l'extérieur, après avoir jeté un petit coup d’œil aux horaires. Son regard émeraude s'attarda dans celui du brun avant qu'elle ne détourne les yeux pour penser à autre chose. Il y a une séance dans un quart d'heure, lui dit-elle en souriant légèrement. On va attendre dehors ?
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MessageSujet: Re: I know exactly where the times goes, and how the ticking in my mind slows (athéna)   I know exactly where the times goes, and how the ticking in my mind slows (athéna) EmptyDim 24 Mar 2019 - 15:02

« Quoi t’en doutes ? » Demandais-je, à mon tour taquin. Il ne faisait nul doute, justement, que je n’étais pas de ces hommes à être en tout temps bien présenté, poli et courtois. Pas que je n’avais pas la flamme romantique, au contraire, mais j’étais aussi un homme, un vrai de vrai – peu importe ce que ça veut dire -, et il m’arrivait donc d’avoir un flagrant manque de classe. De toute façon, je n’étais pas là pour charmer, alors même si je donnais raison à Athéna au courant de la journée, ni l’un ni l’autre ne s’en verrait déçu. C’est ce que je pensais. On s’avança enfin vers l’entrée du Yoga Space et, après que j’eus tenu la porte à la rouquine, elle m’ajouta une seconde qualité à la liste, ce qui me fit rire. « Faut que j’arrête, j’vais te créer de trop hautes attentes pour l’avenir. » Mon rire s’éteint doucement alors que nous nous avancions dans l’établissement où tout était calme, doux, silencieux. Ce n’était pas le moment de déranger l’ambiance de mon gros rire. Je baissai également la force de ma voix lorsque la préposée à l’accueil me parla avec la sienne, toute basse. Je ramassai tant bien que mal tous les effets en location, remercia l’employée, et accompagnai Athéna jusqu’au bas des escaliers en réfléchissant avec elle au plan de la journée. « J’te suis ! Si je le fais pas maintenant avec toi, je ne le ferai pas du tout, et ce serait dommage de ne pas en profiter. Par contre t’as pas le droit de te moquer, hein. J’ai pas d’équilibre. Niet. » Mais comme la rouquine avait déclaré que le yoga n’était pas trop son truc non plus, je me disais qu’on serait au moins deux débutants à ne pas tenir en place plus de deux secondes. Qui sait, c’est peut-être moi qui finirais par me moquer d’elle. On arriva finalement devant les vestiaires, et j’amenai mon sac avec moi afin d’enfiler un chandail qui respirait un peu plus, ainsi que mon bas de maillot de bain qui, je l’espérais, saurais tenir le coup face aux grands écarts de flexibilité que le yoga requerrait de ma part. J’enfilai le peignoir par-dessus sans l’attacher, juste pour ne pas avoir à le traîner sous mon bras, et je sortis de ma cabine pour aller ranger mon sac de sport dans une case. Ne voyant pas Athéna, je sortis à l’extérieur des vestiaires, où elle me rejoint rapidement. « Juste à temps. » Pour la séance dans une quinzaine de minutes. « Ouais, allons voir de quoi ça a l’air. » De l’extérieur, on ne pouvait pas trop voir le site du Yoga Space, justement pour donner de l’intimité aux clients. Je sortis d’abord, suivi de la jeune femme, et on se retrouva face à un beau site où plage naturelle et installations modernes s’harmonisaient, avec de grands bains d’eau chaude ou glacée, des petites chutes, des saunas, des espaces détente avec des hamacs et plus loin à l’horizon, à même la plage, une séance de yoga qui s’achevait.

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MessageSujet: Re: I know exactly where the times goes, and how the ticking in my mind slows (athéna)   I know exactly where the times goes, and how the ticking in my mind slows (athéna) EmptyDim 24 Mar 2019 - 15:31

Athéna haussa un sourcil, amusée. Un peu oui, mais fais comme si tu ne m'avais pas entendu, je ne voudrais pas te blesser, lui répondit-elle en haussant les épaules alors qu'un mince sourire se glissait sur ses lèvres. Elle lui trouva un autre trait de caractère et lui fit rapidement remarquer. La réponse de Concho la fit rire, et elle du se mordre l'intérieur de la bouche pour éviter de faire trop de bruit. Ah bah ça, c'est à toi de voir, mais c'est très bien comme ça, ajouta-t-elle en hochant la tête le plus sérieusement possible. Ils entrèrent donc dans l'enceinte du Yoga Space, prirent les affaires de location et allèrent chacun se changer. Alors qu'ils descendaient les escaliers, la rousse se mit à réfléchir au programme de la journée. Décidément, elle allait avoir du mal à se détendre. La remarque du brun la fit sourire et elle se tourna vers lui, un sourcil haussé. On verra, peut-être que je vais me moquer de toi alors, lui dit-elle, un sourire malicieux aux lèvres. Après ce sera peut-être toi qui te moquera, mais laisse moi en douter. Elle s'éclipsa en riant pour se changer rapidement et quand elle revint, il était déjà là. Elle le suivit après lui avoir proposé d'y aller, les mains fourrées dans les poches de son peignoir. Quand ils sortirent, elle fut éblouie par la beauté du lieu, c'était vraiment magnifique. Bon, je pense qu'on a de quoi faire, commenta-t-elle. Il n'y a pas de masseurs, je suis déçue, finit-elle par dire en faisant mine de bouder. Elle se mit à côté de lui, plutôt souriante, alors qu'ils se dirigeaient vers la plage. Une fois les pieds dans le sable, elle poussa un léger soupire. Le yoga c'est comme la gym ? Si oui ça devrait aller, j'ai fais de la gym quand j'étais petite, lui dit-elle en se tournant vers Concho. Athéna décrocha son peignoir avant de remettre ses mains dans ses poches. J'ai peut-être quelques restes de cette époque, on va voir. Elle lui adressa un petit clin d’œil. Si ils devaient attendre, autant qu'elle se défoule un peu. Elle posa donc le tissu sur un transat, se rendit de nouveau sur le sable et exécuta une rondade, seule figure complexe dont elle se rappelait. Un petit sourire aux lèvres après avoir réussit cet exercice, elle s'assit dans le sable pour observer ceux qui finissaient leur cours. La demoiselle aux cheveux de feu tourna la tête vers le brun et pointa du menton l'exercice complexe qu'ils étaient entrain de réaliser. Tu sauras faire ça toi ? Moi je peux pas faire une truc pareil, souffla-t-elle avant de rire.
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MessageSujet: Re: I know exactly where the times goes, and how the ticking in my mind slows (athéna)   I know exactly where the times goes, and how the ticking in my mind slows (athéna) EmptyDim 24 Mar 2019 - 18:49

Je lançai à Athéna un regard amusé, un petit sourire qui l’était tout autant sur les lèvres, avant de faire exactement ce qu’elle me disait de faire : faire semblant de ne pas l’avoir entendue. J’haussai les sourcils, détournant le regard, faisant mine d’être vexé alors que pas du tout. De toute façon, le silence se prêtait bien à notre mouvement d’avancée vers le centre de détente. C’est elle qui rattrapa le coup en me complimentant à nouveau, puisque je lui tenais la porte. « Je verrai si tu le mérites. » Lâchais-je avec humour, alors que je remettais en question ma galanterie à l’avenir. Je suivis la rousse à l’intérieur du Yoga Space, découvrant une ambiance des plus relaxantes alors que nous n’avions même pas débuté la journée. Tout était propice à la relaxation, en fait : le doux bruit de l’eau qui tombait des chutes, la trame sonore avec des bruits de nature et de doux instruments de musique, les voix paisibles des employés. Avant de nous plonger à fond dans la vraie de vraie détente, toutefois, Athéna décida de nous réveiller le corps et l’esprit avec une séance de yoga matinale. Avec le soleil aux couleurs encore chaudes et la brise fraîche du matin, c’était une idée qui me semblait juste. Je me voyais mal faire du yoga à midi, sous le soleil à son zénith frappant sur ma tête. « Quelle modestie ! » Lançais-je en riant alors qu’Athéna doutait que je puisse me moquer d’elle pendant la séance de yoga. Je la rejoignis une dizaine de minutes plus tard, à l’extérieur, découvrant le magnifique site qui nous réservait de beaux parcours de relaxation. « T’en demandes un peu trop, princesse. » Relevais-je quand elle se plaignit de ne pas avoir de masseur. Je souris en regardant ses deux longues tresses de feu qui pendaient à présent de chaque côté de sa tête. Je les pointai, dubitatif. « T’as eu le temps de faire ça en trente secondes pendant que moi je me battais à enfiler mon maillot de bain ? T’es définitivement pas le genre de fille à prendre une heure à tous les matins dans la salle de bain, toi. » Constatais-je, étonné. J’en avais encore beaucoup à apprendre à propos d’Athéna, comme par exemple le fait qu’elle ait déjà fait de la gymnastique. Je faisais peut-être de la danse, mais des galipettes du genre, je n’y étais jamais risqué. « J’sais pas si ça peut vraiment se comparer mais vas-y, épate-moi. » Dis-je avec un sourire, les yeux légèrement plissés en raison de la forte lumière extérieure. Je regardai la jeune femme retirer son peignoir, se retrouvant simplement dans son maillot de bain noir et blanc. Je laissai mon regard s’y perdre alors qu’elle effectuait sa rondade. J’éclatai de rire, quelques regards se tournant vers moi alors que je cassais un silence presque sacré. « Oups. » Athéna me rejoignit avant de s’asseoir dans le sable. Je fis de même, à côté, d’elle, mon peignoir ayant rejoint le sien sur le support. « Si cette rondade est ton seul vestige de tes jeunes années de gymnaste, ça va, j’n’ai pas trop peur de me couvrir de ridicule tout à l’heure. » Parce qu’on serait d’eux. Je lui donnai un petit coup d’épaule pour la taquiner, avant de laisser mon regard suivre là où son menton avait pointé. Les yoguistes effectuaient un mouvement des plus complexes, requérant à la fois souplesse, force et équilibre. « Facile. Regarde, je peux même mettre ma jambe derrière ma tête. » Et pour prouver mes dires, je pris ma cheville gauche entre mes mains et je vais la porter derrière ma nuque, sauf qu’une fois cela fait, impossible pour moi de me sortir de la position. « Athéna, je suis coincé ! » Je me retenais de rire aux éclats, de un parce que ça faisait mal dans cette position, de deux parce qu’on allait encore me regarder. « Visiblement, mes répétitions avec Harmonie ne suffisent pas à me rendre plus souple. » Lâchais-je, plus pour moi-même que pour Athéna.

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MessageSujet: Re: I know exactly where the times goes, and how the ticking in my mind slows (athéna)   I know exactly where the times goes, and how the ticking in my mind slows (athéna) EmptyDim 24 Mar 2019 - 20:45

Athéna eut simplement un petit sourire amusé. Après s'être changés, ils se rejoignirent devant les vestiaires et ils sortirent ensemble de l'enceinte pour s'aventurer dehors. La rousse fit quelques commentaires sur les lieux et elle fit une mine dépitée en voyant qu'il n'y avait pas de masseurs. Le surnom qu'il utilisa la fit légèrement tiquer mais elle n'osa rien dire. Tu me masseras toi ! le taquina-t-elle alors en lui donnant un léger coup de coude. Elle sentit son regard s'attarder sur ses longs cheveux nattés et elle se tourna vers lui, un sourcil haussé. C'est pas bien compliqué, tu aurais eu des cheveux, je t'en aurais fait, mais là, ça va pas être trop possible, commenta-t-elle en lui souriant, malicieuse. Et puis j'ai pas le temps pour la salle de bain, ça se résume à y passer 20 minutes maximum, et c'est déjà parfois trop, lui répondit-elle. Elle était bien trop occupée pour pouvoir s'accorder plus de temps. Son planning journalier ne lui permettait pas d'avoir beaucoup de temps libre, et c'était un miracle qu'elle puisse profiter d'une journée calme aujourd'hui. Elle lui dit ensuite qu'elle avait déjà fait de la gym et pour le prouver, elle fit une petite prouesse technique après avoir enlevé son peignoir. Elle ne pouvait pas dire que son regard sur elle ne la dérangeait pas, c'était une étrange sensation qu'elle éprouvait à cet instant. Quand elle l'entendit rire, elle vint s'asseoir sur le sable, faisant mine d'être vexée alors qu'il se moquait d'elle. Elle croisa ses bras sur sa poitrine et elle se mit à regarder ailleurs pendant quelques secondes avant de sourire. Détrompe-toi, je sais faire d'autre chose, mais je veux pas tout te montrer d'un coup, j'ai peur que tes rétines brûlent, lui répondit-elle en tac-au-tac, lui faisant un petit clin d’œil au passage. Athéna lui montra des yoguistes en pleine action, et elle regretta tout de suite de l'avoir fait. Attends, Concho, je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée... T'es pas échauffé, tu vas te faire mal et tu vas te bloq... Et le voilà bloqué, une jambe en l'air. La rousse se retient de rire, elle met sa main devant sa bouche, détourne les yeux et les ferme, tentant de se contrôler. Mais elle ne put pas s'en empêcher et elle explosa de rire jusqu'à en avoir mal au ventre. Quelques larmes coulèrent et elle les essuya d'un mouvement vif. Je te l'avais dit.. soupira-t-elle en reprenant sa respiration. Elle avait envie de rire dès qu'elle le regardait, mais elle tentait tant bien que mal de se retenir, ne serait-ce que par respect pour les autres usagers. Tu mériterais que je ne t'aide pas et que tu te débrouilles tout seul comme un grand, lâcha-t-elle avant de se lever et de le contourner pour l'aider à se débloquer. Elle réussit tant bien que mal à le décoincer et elle se laissa tomber dans le sable, se retenant de rire. Est-ce que ça va ? Tu ne t'es pas fait mal ? lui demanda-t-elle alors, se redressant à demi. Faut vraiment que je te fasse bosser la souplesse à la salle, ça devient grave là. Elle posa une main sur l'épaule de Concho, un sourire malicieux aux lèvres. Aller, fais pas la tête, j'arrête de me moquer, c'est promis, the gymnast, le taquina-t-elle.
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MessageSujet: Re: I know exactly where the times goes, and how the ticking in my mind slows (athéna)   I know exactly where the times goes, and how the ticking in my mind slows (athéna) EmptyDim 24 Mar 2019 - 22:03

Je ris à gorge déployée, tête penchée vers l’arrière, quand Athéna lança que je pourrais la masser, moi. Plus le temps passait, moins il y avait de gêne, entre elle et moi. Quand elle m’assena un léger coup de coude, mon visage retrouva sa position initiale sans toutefois laisser se dissiper mon sourire. Je relevai mes mains à la hauteur de mon torse, paumes levées vers le ciel. « Je ne suis pas certain que mes grosses mains soient assez habiles et douces pour masser. » À force de lever des poids libres, en plus, j’avais abîmé la peau de mes paumes et je doutais qu’Athéna ait envie d’avoir deux râpes à fromage en train de lui masser le dos. Mais si c’était le genre de choses qu’elle aimait … je n’étais pas là pour juger ! J’étais surtout là pour m’extasier face à ses talents express en coiffure. « Faudra que tu me montres comment quand même, un jour. Ça pourrait m’être utile si un jour j’ai une fille. Je pourrai lui faire des tresses et ne plus jamais les défaire, comme ça, pas besoin de brosser les cheveux ! » Quel père indigne je serais, un de ces jours. Heureusement que ce n’était pas près d’arriver, même si mes années au compteur me laissaient croire que ce serait bientôt maintenant ou jamais. Ce n’était pas un sujet que je désirais avoir en tête pour le moment, ça ne servait à rien. Et puis, je ne venais surtout pas ici pour penser à des trucs anxiogènes, je voulais justement tout le contraire : me vider l’esprit, ne pas songer à mon cœur chaotique, à la vie avec Zelda que je venais sans doute de balancer par la fenêtre juste parce que j’avais besoin de plus, toujours besoin de plus. Athéna était maintenant un peu plus loin, peignoir accroché, en train de faire des roues dans le sable. L’image me faisait quand même rire, et sa fausse mine vexée en fit que renforcer mes éclats. Une fois tous les deux assis dans le sable, on observait le groupe, plus loin, qui terminait la séance en grand, avec des mouvements des plus complexes. C’était à se demander de quoi on aurait l’air, nous, une fois à leur place. « Ah, c’est gentil de te soucier de la santé de mes yeux. Ce serait quand même triste que je devienne aveugle, tout d’un coup. J’pourrais justement plus t’admirer dans tes prouesses. » Le sens de la répartie, on l’avait, dans nos conversations, et c’est ce qui rendait nos échanges tellement drôles. Mais plus drôle encore que nos conversations : ma tentative ratée de lui montrer toute ma souplesse. Elle avait bien tenté de m’avertir, Athéna, mais je n’en faisais qu’à ma tête, toujours dans le but de jouer aux clowns. Mais le clown se faisait vieux et sans échauffement, mon corps n’arrivait pas à suivre le fil fou de mes pensées et de mes envies. « Ooook, maintenant que t’as vidé toutes les larmes de rire de ton corps, tu veux bien me donner un coup de main ? » Dis-je, d’une voix étouffée, en raison de ma position qui requérait que j’ai le visage presque enfoui dans mon propre torse. « J’crois qu’on vient d’établir hors de tout doute que je suis pas un grand garçon, là-dedans. » De ma main libre, je vins tapoter ma tête de mon doigt. Athéna s’approcha enfin pour m’aider à me débloquer, tenant ma jambe entre ses mains jusqu’à ce qu’on arrive à la reposer par terre. « Aaaah … » Lâchais-je, soulagé. « Je me suis sans doute déchiré tous les muscles de la jambe, mais ça va, c’est rien comparativement à la honte, là. » Je ris. « Je suis un danseur de hip-hop, hein, pas un pro’ du ballet. » Mais il faudrait clairement que je pratique, oui, si je voulais suivre Harmonie dans toutes ses idées de mouvements contemporains. Bref, alors que j’étais en train de masser ma jambe, le groupe de yoguiste commença à rouler leurs tapis et à quitter l’espace. « On s’réserve le spot le plus à l’arrière possible ? » Comme ça, personne d’autre que nous-mêmes pour se moquer.  

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MessageSujet: Re: I know exactly where the times goes, and how the ticking in my mind slows (athéna)   I know exactly where the times goes, and how the ticking in my mind slows (athéna) EmptyDim 24 Mar 2019 - 22:51

Athéna le taquinait souvent, ils se comprenaient tout les deux, et le feeling passait bien. C'est pour cette raison qu'elle se permettait de lui dire certaines choses sans aucunes gêne, bien qu'elle ne se permettrait jamais de dire ce qu'elle avait sur le cœur. Enfin, ça, c'est si elle savait, mais le problème était là : elle ne voulait pas voir la vérité en face, parce que ça lui faisait peur, qu'elle ne voulait pas tout gâcher. Elle observa les mains de Concho avant d'hausser un sourcil. Bon, va falloir s'occuper de tes mains en plus de ça, commenta-t-elle. Elle se mit à rire. Mon dieu Concho, mais tu ne t'occupes jamais de toi ou quoi ? Moi j'ai pas le temps mais j'en trouve quand même pour me soigner après la salle ! s'exclama-t-elle avant de rire. Finalement, la conversation dériva sur ses cheveux et son talent pour les natter en quelques minutes seulement. Mais quand elle entendit la raison pour laquelle il voulait qu'elle lui montre, elle s'étrangla à moitié. Elle se mit à tousser légèrement et elle secoua la tête, se retenant de rire. Un père indigne, bon, ça c'est à mettre dans les défauts pour le coup. Me dit pas que tu feras ça, parce que.. parce que.. Elle ne trouva même pas de raisons à lui exposer. Elle tentait de ne pas rire, et ce fut simplement un sourire malicieux qui glissa sur ses lèvres. Elle ne savait absolument rien de ce qui tracassait le brun. Et même si d'un côté elle aurait aimé qu'il lui en parle, parce qu'ils étaient amis, à son plus grand désespoir si elle s'en rendait enfin compte, elle comprendrait qu'il ne le fasse pas. Ce n'était pas des choses forcément faciles à aborder et elle le savait pertinemment. Enfin, elle n'était pas là pour se prendre la tête avec ce genre de pensées, et elle s'était déjà éloignée pour faire quelques roues et rondades. Elle avait fini par se rasseoir et il était venu près d'elle. Leur regard s'était porté sur les gens qui terminaient leur séance et un soupire avait passé la barrière de ses lèvres. Ouais, j'veux pas que tu deviennes aveugle, j'ai déjà trop de travail, désolée sweetie, lui répondit-elle alors. La suite la fit rire et elle le poussa, glissant sa main frêle dans son cou pour lui faire quelques chatouilles. Mais ça suffit ! Arrête de te moquer de moi ! geignit-elle en faisant toujours mine de bouder. La demoiselle aux cheveux de feu finit par le lâcher et elle voulut le prévenir de ne pas essayer de faire un mouvement compliqué sans échauffement ni souplesse. Mais c'était déjà trop tard, il était bloqué et elle riait aux éclats, se roulant à moitié sur le sable. Rien que sa position était ridicule. Elle avait quand même honte pour lui alors elle se décida à l'aider, après avoir néanmoins longuement pesé le pour et le contre. Athéna lui prit la jambe, le décoinça doucement pour ne pas lui faire plus de mal et elle se rassit dans le sable, essuyant le reste des larmes qui perlaient au coin de ses yeux. C'est malin, lâcha-t-elle en levant les yeux au ciel. Vu que t'es blessé, je ne pourrais plus te voir faire des prouesses, râla-t-elle avant de sourire, taquine. Et puis c'est moi qui vais devoir te masser maintenant, bien joué Concho ! le félicita-t-elle en lui tapotant l'épaule. Elle observa la plage pendant quelques secondes avant d'être de nouveau sortie de ses pensées par le brun. Bonne idée, comme ça tu ne leur montreras pas que tu es un vieillard, lui répondit-elle en se levant précipitamment après lui avoir donné un petit coup de coude. Elle se rua sur son peignoir et son tapis et elle détala vers le fond du spot, un grand sourire aux lèvres. Elle s'y installa et s'y coucha, attendant papi Concho avec patience. Alors papi ? T'es prêt ? lui demanda-t-elle avant de rire, étouffant celui-ci quand elle vit d'autre personnes arriver. Ils n'allaient pas être seuls, c'était une bonne et une mauvaise nouvelle. Une bonne dans le sens où on ne verrait pas leurs piètres prouesses, et une mauvaise car si ils se rataient ou se faisaient mal, les autres étaient aux premières loges pour les regarder. Elle tourna la tête vers le brun, toute souriante. Surtout tu me dis si tu es bloqué, je t'aiderais, le taquina-t-elle, toute souriante.
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Conchobáhr Rosenbach
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MessageSujet: Re: I know exactly where the times goes, and how the ticking in my mind slows (athéna)   I know exactly where the times goes, and how the ticking in my mind slows (athéna) EmptyLun 25 Mar 2019 - 0:25

Un sourire au coin de mes lèvres, je regardais mes mains, tout comme Athéna les regardait aussi, l’air un peu désespérée de mon cas. Je relevai le regard vers elle, le visage toujours penché vers mes paumes. « Faut bien que je néglige certains aspects, sinon, j’m’en sortirais pas. Tu le dis toujours, qu’on manque de temps ! Je le mets ailleurs, le mien. » J’haussai les épaules, avant de me frotter les mains ensemble. « Mais des gants, pour les prochaines fois, ce serait un achat assez justifié. » J’avais toujours considéré que c’était too much, pour la salle de gym, mais à en voir l’état de mes paumes, peut-être qu’il était temps de laisser mes préjugés de côté et d’être un peu plus pratique et intelligent. Je remarquai alors, enfin, les deux nattes orangées d’Athéna qui tombaient de chaque côté de sa tête, traçant deux fines lignes de feu jusqu’à la moitié du haut de son corps. Je ne puis m’empêcher de penser que ce n’était pas un talent que j’avais, ça, les coiffures. Si j’avais une fille plus tard, il valait mieux laisser cela entre les mains de la mère. À moins d’apprendre dès maintenant. Pour des raisons toutes autres que celles que je disais à Athéna, bien sûr. Ça, c’était pour la faire rire, simplement. Toujours pour la faire rire. « Ça m’en prend bien quelques-uns, défauts, pas vrai ? » Fis-je remarquer en riant, alors que je savais fort bien que la liste était longue comme mon bras. Il suffisait de passer quelques moments de plus avec moi pour en prendre connaissance. « J’te rassure, avant que tu me pré-dénonces au Directeur de la protection de la jeunesse … non, je ne ferais pas ça. » Je me doutais qu’elle ne me croyait pas là-dessus, bien sûr, mais sait-on jamais ! Elle avait eu l’air tellement choquée par mes paroles, je ne voulais quand même pas lui laisser cette image de moi. « Quoi parce que si je devenais aveugle, je deviendrais du travail pour toi !? » M’exclamais-je, faussement vexé et déçu. Je secouai la tête de gauche à droite, une légère grimace de déception au visage, avant d’ajouter : « Rappelle-moi de ne pas venir te voir quand je serai blessé ou malade. » Juste pour la faire culpabiliser un peu ! Lorsque sa main chatouilla ma nuque, ses doigts fourmillant contre ma peau, j’haussai les épaules comme mécanisme de défense alors que ça ne changeait rien du tout à son emprise, riant avant de la repousser tout légèrement. « J’arrêterai quand t’arrêteras ! » C’est-à-dire probablement jamais. Surtout avec la suite des choses, quand je me bloquai par moi-même dans une position des plus inconfortables. Heureusement, nul besoin d’ajouter à ma honte en appelant les urgences pour ça : Athéna réussit à me sortir du pétrin sans trop de mal. « Si tu crois que c’est ça qui m’arrêtera … Je suis plus fort que tu crois. » Pas question de reporter le yoga juste à cause de ce petit incident. Au pire, ça m’aurait déjà un peu échauffé. « Par contre, pour le massage … c’était pas le but ultime mais si ça vient en bonus … J’peux pas refuser. » Je battis rapidement des cils, avec une tête d’ange à qui on ne peut rien refuser – et pourtant, je la sentais venir. Finalement, les yoguistes quittèrent l’espace dédié à la pratique, ce qui nous laissa l’opportunité d’aller nous réserver les places les plus en retrait possible. Pas question que je sois directement devant le professeur – c’était un plan pour qu’on me reprenne à chaque mouvement. « Je suis prêt, mamie ! » Dis-je en déroulant mon tapis avant de m’y allonger, à mon tour. « Je pourrais passer la prochaine heure comme ça. Juste … couché. C’est ça, la détente, pour moi. » Je fermai les yeux, jusqu’à ce que les gens commencent à se joindre et que le cours fut sur le point de débuter. Je me remis en position assise, les mains sur mes genoux, comme tout le monde. J’ouvris l’œil quand Athéna se moqua une énième fois de moi. « Tu perturbes ma paix intérieure. » Dis-je avec le plus grand sérieux du monde, avant de lui adresser un clin d’œil et un sourire en coin. Puis, la professeure débuta le cours avec des paroles en sanskrit ainsi que des pensées introspectives. Je fermai les yeux, tentant le plus possible d’atteindre cet état de méditation, mais avec Athéna à côté de moi, j’avais du mal à me laisser compléter aller. Comme si ce n’était pas que ses vannes qui venaient troubler ma paix intérieure, mais sa présence toute entière.  

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MessageSujet: Re: I know exactly where the times goes, and how the ticking in my mind slows (athéna)   I know exactly where the times goes, and how the ticking in my mind slows (athéna) EmptyLun 25 Mar 2019 - 17:33

Athéna observait les mains de Concho avec un sourire amusé, mimant un air désespéré. Elle leva les yeux au ciel en grognant quelques paroles incompréhensibles. Enfin quand même, on est occupé mais j'arrive à trouver du temps pour prendre soin de moi, lui répondit-elle en riant, un sourire malicieux aux lèvres. Ouais prends des gants, j'aurais pas à te soigner après, lui dit-elle. La conversation dériva finalement sur les longues nattes couleur flamme qui lui descendaient dans le dos. Elle en prit une, l'observa longuement et reporta son regard émeraude sur le brun lorsqu'il reprit la parole. Il arriva bien évidemment à la faire rire, comme à chaque fois. Et il était peut-être l'un des seuls à y arriver aussi bien. Tu as plus de qualités de défauts pour l'instant, en tout cas pour moi, lui assura-t-elle en hochant doucement la tête. Elle ne put s'empêcher de rire à son affirmation et elle secoua la tête. Ça va, je ne te dénoncerai pas, je suis trop mignonne pour le faire, lui répondit-elle en lui faisant un petit clin d'œil. La rousse n'aurait jamais une mauvaise image de lui, elle l'aimait bien trop, inconsciemment, pour le détester ou qu'il la dégoute. Sa remarque la fit sourire et elle haussa les épaules. Disons que je devrais te surveiller, et ça me donnerait beaucoup de travail, t'es un gros bébé, c'est pas de ma faute, lui répondit-elle en hochant la tête avant de rire à nouveau. Elle fit la moue quand il fit semblant de lui faire la tête et elle se pencha vers lui pour lui faire un bisou sur la joue. Je suis vétérinaire Concho, je soigne pas les hommes et je ne pense pas que tu sois un animal, le taquina-t-elle en se décalant pour reprendre sa place initiale. Mais elle se mit à le chatouiller et sa seule défense fut de remonter ses épaules. Un sourire malicieux étira les lèvres d'Athéna alors qu'elle arrêtait de l'embêter, enfin, pour le moment. Elle ne cesserait vraiment jamais de le taquiner, et lui répondrait toujours à ses petites attaques. Après lui avoir montré les exploits des précédents yoguistes, elle le vit essayer et elle n'eut pas le temps de l'arrêter. Elle dut donc l'aider à se décoincer, essayant de ne pas lui faire trop mal alors qu'elle reposait sa jambe sur le sol. Un soupire passa la barrière de ses lèvres et elle leva légèrement les yeux au ciel. Je n'ai jamais douté de ta force, monsieur muscles, lui répondit-elle en riant. Elle redevient sérieuse l'espace de quelques instants, le temps de lui dire que ce serait elle qui devrait le masser. Ça va, je te le ferais ton massage, pas besoin de me supplier comme ça ! Si t'en voulais vraiment un, fallait pas te blesser pour me convaincre de le faire.. le taquina-t-elle. Son regard émeraude se riva finalement sur le terrain où ils devaient avoir leur cour de yoga. Elle se leva après l'avoir encore taquiné et elle prit place sur son tapis qu'elle avait déroulé. Athéna finit par se redresser  pour s'asseoir comme il faut et elle observa les autres puis Concho. Oh mais j'en suis désolée Sweetie, je ne veux pas te déranger ! s'exclama-t-elle en souriant, malicieuse. Le demoiselle aux cheveux de feu ferma les yeux à son tour, se concentrant sur sa respiration et tentant de se relaxer. Mais elle avait bien du mal à le faire avec le brun juste à côté d'elle. Pas que sa présence la dérangeait, c'était tout le contraire, mais elle avait tellement de pensées entremêlées qu'elle avait bien du mal à se concentrer.

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MessageSujet: Re: I know exactly where the times goes, and how the ticking in my mind slows (athéna)   I know exactly where the times goes, and how the ticking in my mind slows (athéna) EmptyMar 26 Mar 2019 - 0:26

Prendre soin de moi, c’était juste une définition différente de celle d’Athéna. Dans mon plus jeune âge, jamais il ne m’aurait traversé l’esprit de passer autant de temps à la salle de gym. De sacrifier des heures à pouvoir regarder des séries télévisées ou à jouer à des jeux vidéo, tout ça pour aller courir en rond autour d’un étang ou pour aller lever des poids sans but. Mes objectifs avaient changé, et petit à petit, mon corps mal en point et pas du tout en santé était devenu ma priorité. Prendre soin de moi, c’était de ne pas retomber dans mes vieilles habitudes, c’était de ne pas perdre tout ce que j’avais gagné – ou perdu, dans un sens. Alors l’état de mes mains, au bout du compte, m’importait peu quand je voyais tout le progrès que j’avais accompli en dix ans. « J’te promets que j’irai m’en acheter, si ça peut apaiser ta conscience. » Je souris. Elle était adorable de vouloir s’occuper de moi de la sorte. C’était une preuve que nous n’étions plus que des collaborateurs, des partenaires d’affaires. Nous étions des amis, des partenaires de vie. J’aurais dû m’en rendre compte plus tôt, au nombre de vannes qu’on s’envoyait à longueur de journée. Pourtant, à travers ces quelques taquineries, Athéna trouvait toujours le moyen de me complimenter. De trouver la manière de tourner le négatif en positif, lorsqu’il était question de ma personne. Ça faisait du bien, dans ce moment d’incertitudes face à moi-même, d’avoir quelqu’un qui voyait du bon à travers mon brouillard. « Soulignons ici le pour l’instant, qui vient un peu gâcher ton effort de gentillesse. » Je rigolai. « Je sais pas si le fait que tu choisisses de ne pas me dénoncer à la DPJ fasse de toi quelqu’un de mignon, mais ok. » J’haussai les épaules avant de rire, encore une fois. Si j’avais réellement été un mauvais père – dans un avenir très très lointain -, sans doute qu’Athéna repensait à ses paroles et reviendrait sur sa décision. Pauvres enfants, sinon. « J’me trouverai une autre babysitter, t’inquiète, t’es déjà tellement débordée, tu trouverais pas de temps pour moi. » J’irais embêter Freja ou Tahlia, à la place. Comme si elles n’en avaient pas déjà assez, de devoir vivre avec moi. Sur ce, Athéna se pencha vers moi et déposa un baiser sur ma joue, en déclarant qu’elle ne soignait pas les hommes. Ce contact laissa en moi un sentiment de culpabilité mêlé à la gêne. Mon regard se défila, mon sourire se faisant bien plus timide tout d’un coup. « On est un peu tous des animaux, non ? » Demandais-je alors, la regardant furtivement avant de laisser mon regard se perdre dans toutes ces étranges positions des yoguistes face à nous. Sous le défi d’Athéna, je ne pus m’empêcher de me sentir interpellé par le challenge et je voulus lui montrer toutes mes capacités … ou plutôt toutes mes lacunes. C’était écrit dans le ciel ; je restai coincé. Heureusement, ça ne dura pas trop longtemps et moins d’une minute plus tard, la belle rousse m’avait libéré de ma propre emprise. En bonus, j’aurais peut-être même un massage ! « Dommage qu’aujourd’hui ce soit aussi une journée pour ta détente à toi, j’t’aurais bien réclamé ce massage après le yoga. » Je souris, malicieux. Bien sûr que non, je ne lui demanderais pas de me faire un massage, ni aujourd’hui ni jamais d’ailleurs. Ce n’était pas l’envie qui manquait, mais ce n’était pas approprié. Bref, le cours de yoga se termina, ce qui signifiait que le nôtre allait débuter dans quelques instants. Nous allâmes nous placer, bien à l’arrière, à l’abri des regards, avant de nous laisser porter par la voix de la professeure. Elle nous indiquait des positions à adopter dans un langage que je ne comprenais pas, et de toute façon, même si ça avait été en anglais, je n’aurais pas davantage su à quoi elle référait. J’ouvrais donc assez souvent les yeux pour observer les autres, reproduisant tant bien que mal les mouvements. Au final, autant Athéna que moi, on s’en sortit plutôt bien et le cours passa rapidement, en un éclair, mais j’en ressortis tout de même plus reposé que ce que j’aurais imaginé. Après les cinq minutes finales de relaxation, durant lesquelles nous étions tous allongés, paumes vers le ciel, paupières fermées, je rouvris les yeux à contre-cœur, paisible dans cet univers de méditation duquel on venait de m’extirper en annonçant la fin du cours. Un namasté plus tard, tout le monde roulait son tapis. Je fis de même, regardant Athéna. « Je comprends mieux maintenant pourquoi tout le monde murmure, ici. Je me sens tellement calme et zen. » Dis-je d’une voix douce et basse. Ne vous en faites pas, je redeviendrais lourd et bruyant bien assez vite.  

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MessageSujet: Re: I know exactly where the times goes, and how the ticking in my mind slows (athéna)   I know exactly where the times goes, and how the ticking in my mind slows (athéna) EmptyMar 26 Mar 2019 - 21:18

En effet, prendre soin de soi pouvait avoir une conception bien différente selon les personnes. Athéna avait commencé le sport pour se sentir bien, pour ne plus penser à rien, et dans un sens, ça soulageait sa conscience de forcer encore et encore, jour après jour, de donner le meilleur d'elle-même à chaque entraînement. C'était une sensation qu'elle adorait, sentir qu'elle s'améliorait de plus en plus. Et prendre soin d'elle passait également par l'image qu'elle donnait aux autres, elle s'arrangeait toujours pour bien s'habiller, se coiffer, et tenter de transmettre une plus belle image d'elle. Parce que ce manque de confiance la rendait terriblement timide devant les autres. Timidité qui disparaissait dès qu'elle devenait proche des gens. Oh oui, achètes-en, ça m'éviteras de faire des cauchemars, le taquina-t-elle en souriant. De toute façon, elle aimait voir le positif chez les gens, et Concho n'y faisait pas exception. Voir le positif et pas le négatif, c'était ce qu'elle avait décidé de faire depuis que son père avait eu son diagnostic. Elle lui avait promis de ne voir que le meilleur chez les autres, et de le faire remarquer. Et même si elle ne s'en rendait pas forcément compte, c'était surtout le brun qu'elle complimentait sans arrêt. Elle adorait voir ses réactions dès qu'elle parlait de lui, parce qu'il la faisait rire et qu'au fond, elle aimait voir que ça lui faisait plaisir, bien qu'elle tentait souvent de se convaincre du contraire. A sa remarque, elle ne put pas s'empêcher de sourire. Très bien, alors j'enlève le "pour l'instant", je ne voudrais pas blesser ton ego tu sais.. minauda-t-elle avant de rire à nouveau. Elle fit ensuite semblant de faire la tête. Oh, mais je te permet paaas, je suis trop mignonne moi, ronchonna-t-elle. Je te fais des compliments, mais toi t'en fais pas, râla-t-elle, absolument pas sérieuse. D'ailleurs, un sourire malicieux attestait de son amusement. Quand elle entendit ses paroles, la demoiselle aux cheveux de feu ne put réprimer un léger haussement de sourcils. Je trouverais toujours du temps pour toi Concho, lui répondit-elle. Mais quand elle se rendit compte de ce qu'elle venait de lui dire, ajouté au baiser sur la joue qu'elle venait de lui faire, elle plaqua une main devant sa bouche, terriblement gênée. Ses joues se mirent à rosir et elle se mit à regarder ailleurs, tapotant sur sa jambe avec ses ongles. Aie, elle avait l'impression d'avoir fait une bêtise, l'ambiance s'était soudainement tendue à cause d'elle, et elle s'en voulait réellement. Quand il renchérit après un petit silence, elle ne répondit pas, un peu trop gênée et de nouveau envahit par la timidité. Finalement, après un petit défi implicite, l'ambiance fut un peu plus légère. Elle l'aida à se décoincer et lui promit, en quelque sorte, un massage. Je ne sais pas si je vais réellement réussir à me détendre, lui répondit-elle en haussant légèrement les épaules, détournant le regard vers l'espace de détente tout autour d'eux. Si il osait lui demander de le masser, elle le ferait, bien entendu. Elle n'avait aucune gêne envers lui, et étant donné qu'elle l'appréciait grandement, elle y arriverait sans soucis, et sans qu'elle s'en rende vraiment compte, ça lui ferait plaisir. Ils se placèrent finalement là où il fallait et le cour commença. Athéna sentait tous ses muscles se décontracter doucement avec toutes les positions que la professeure leur demandait d’exécuter. Elle comprenait certains mots qu'elle leur disait, et elle arrivait à faire les figures même les plus complexes, tout comme Concho. Le cours passa si vite que la rouquine eut l’impression qu'il venait à peine de commencer quand ils se couchèrent sur le dos, les yeux fermés. Elle resta couchée encore quelques instants alors que les gens commençaient à partir, et c'est la voix du brun qui lui fit ouvrir les yeux. Elle se redressa, cligna plusieurs fois des yeux et tourna la tête vers lui, visiblement totalement détendue et relaxée, et elle hocha doucement la tête. Elle roula le tapis rapidement après s'être redressée et elle alla vers la chaise où ils avaient laissé leur peignoir. On fait quoi maintenant ? lui demanda-t-elle finalement, rivant son regard émeraude dans le sien. On peut aller dans les bains d'eau chaude si tu veux, lui proposa-t-elle en désignant les fameux bains du menton.
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MessageSujet: Re: I know exactly where the times goes, and how the ticking in my mind slows (athéna)   I know exactly where the times goes, and how the ticking in my mind slows (athéna) EmptyJeu 28 Mar 2019 - 2:13

Lorsqu’Athéna retira son « pour l’instant », pour ne pas blesser mon égo comme elle le disait si bien, je posai ma paume abîmée contre mon torse, contre mon cœur, et je penchai légèrement la tête vers l’avant en signe de reconnaissance. « Mon égo du futur te remercie. » J’esquissai un sourire, avant de relever le fait qu’en ne dénonçant pas quelqu’un à la DPJ, ça ne le rendait peut-être pas si mignonne que ça. Pas si elle avait de bons motifs valables de le faire. Évidemment, tout était dit à la blague et on le savait l’un comme l’autre, mais on ne pouvait s’empêcher de porter l’humour plus loin en exagérant théâtralement nos propos. Je ris lorsqu’elle se plaignit qu’elle me faisait toujours des compliments, et que moi, je ne lu en faisais jamais. « J’te rends service, en fait. Plus je passe de temps avec toi, plus j’prends la grosse tête et j’commence à avoir du mal à passer dans les cadres de porte. J’voudrais surtout pas que ça t’handicape … » Dis-je, prenant un air attentionné envers elle, avant de rire à nouveau. Je raclai finalement ma gorge, reprenant mon souffle et, surtout, un peu de sérieux. « Sans blague, c’est vrai que t’es mignonne. Que tu me dénonces ou pas à la DPJ. » Ajoutais-je avec un regard espiègle. Lui faire un compliment, juste comme ça, sans ajouter une touche d’humour, ça concrétiserait trop de choses. Ça me rendrait trop mal à l’aise, sachant où je me situais dans mes sentiments. C’est-à-dire partout et nulle part à la fois. Mais cette tentative d’esquiver les situations gênantes ne pouvait réussir à tout coup et, quand Athéna déposa ses lèvres sur ma joue, je n’arrivai pas à sortir la moindre plaisanterie qui détendrait mes muscles tout d’un coup crispés, réveillés, aux aguets. Ce geste, accompagné de son affirmation qu’elle trouverait toujours du temps pour moi, avait créé comme une tempête dans mon corps tout entier. J’avais beau sembler être bon acteur lorsque je me laissais aller à mes réactions dignes d’une commedia dell'arte, je l’étais beaucoup moins lorsqu’il était question d’être réellement moi-même face à une situation trop personnelle, trop intime. Un mince sourire se dessina à un coin de mes lèvres alors que croisai rapidement, et maladroitement, le regard de la rousse. Une fois cet interminable silence passé, où bien trop de non-dits demeurèrent en suspens, je décidai d’y aller avec le tout pour le tout afin de détendre l’atmosphère. Même si cela signifiait de rester coincé dans une position bien étrange et douloureuse. Au moins, je redonnai le sourire à Athéna. C’était l’important : de pouvoir l’entendre rire à nouveau. Je n’aimais pas les tensions, je préférais un ton léger. J’étais davantage dans mon élément lorsque les nuages au-dessus de nos têtes étaient blancs et fluffy, pas lorsqu’ils étaient noirs et chargés d’électricité. Heureusement, on retrouva bien vite notre complicité, sans cette toute nouvelle gêne déplacée. « Pourquoi pas ? Y’a tout ce qu’il faut pour ça, ici … Whatever you’ve got in your mind, let it go. Au moins pour aujourd’hui. » Athéna avait le regard perdu à l’horizon. Je la regardai, pendant ce temps, essayant de comprendre ce qui se tramait entre ses deux oreilles. Puis, j’ajoutai : « C’est ce que je ferai, moi. » Laisser aller les mauvaises pensées. Mettre de côté ce qui me tracassait. Il le fallait ; j’en avais besoin. Bref, un cours de yoga plus tard, Athéna semblait avoir fait l’effort nécessaire pour se calmer, puisqu’elle semblait tout d’un coup tellement détenue après la séance. Nous avions tous les deux les yeux fatigués mais sereins, et la voix douce et faible comme après un long mais beau songe. « J’sais pas à quel point j’resterai longtemps, vue la chaleur qu’il fait déjà à l’extérieur, mais j’dois bien tenter l’expérience ! » Et puis, paraîtrait que ça avait beaucoup de bienfaits. Je suivis la rouquine jusqu’à l’un des bains chauds, dans lequel il n’y avait pas trop de personnes. Nos peignoirs étaient suspendus non loin de l’entrée du spa, alors j’enlevai mon chandail pour le suspendre au même crochet que mon peignoir. N’étant maintenant qu’en maillot de bain, je me dirigeai vers les petits escaliers qui descendaient dans la source d’eau, et je plongeai lentement mon corps complet, jusqu’à ma tête qui était la seule partie de mon corps hors de l’eau. Je me tournai vers Athéna alors qu’elle me rejoignait, descendant lentement les quelques marches, son regard émeraude dans le mien. Respirer n’était tout d’un coup plus un réflexe si facile à avoir.

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saw a girl that I used to know, it's funny how a heart moves on. she's got a home and a family, I get the feeling she's forgotten me. people leave their mark and go like footprints in a winter snow. (@KODALINE)
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