Viens voir Tia [PV]

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C'est une journée ensoleillée qui s'annonce et où il fait bon vivre. Un mercredi comme tant d'autres à Bowen. Les étudiants de la ville vaquent à des occupations diverses pour la plupart.
Moi ? Je me dirige vers la petite chambre universitaire de Tia que je n'ai pas vue depuis samedi. En tournée pour un spectacle elle m'avait dit de venir la voir hier soir. Mais un texto de dernière minute m'a dissuadé de le faire : Elle était exténuée du voyage aller-retour jusqu'à Brisbane.
Je longe les jardins et me faufile dans les couloirs sans que personne ou presque ne fasse attention à moi. Quelques secondes plus tard, me voilà face à la porte de sa chambre.
Je frappe et attend

« Toc ! Toc ! Toc ! »

J'ai hâte de la revoir même si j'ai connu samedi un épisode pas tout à fait élégant pour elle. Mais il faut que je lui dise des choses. Et tout cela avec l'honnêteté la plus parfaite et la plus sincère.

Invité

Tia n'était même pas encore réveillée lorsqu'on frappa à la porte de sa chambre. LA nuit avait été courte et peu reposante à vrai dire. Elle aurait aimé voir Sébastiàn la veille, mais la fatigue l'avait poussée à reporter cette petite entrevue.
Elle savait que c'était lui à la porte. qui d'autre aurait pu venir la voir aussi tôt ? Tia se leva avec difficulté. Elle ne se sentait pas aussi fringante que la veille lorsque le spectacle musical auquel elle participait avait pris fin.
Mais bon.
Elle se leva, enfila rapidement une robe de chambre noire en satin pour cacher son corps nu qui se prélassait encore sous les draps quelques minutes auparavant. La jeune fille se dirigea vers la porte, se préparant à offrir son plus beau sourire à celui qu'elle aimait de tout son coeur.

- Voilà voilà ... je suis à toi !

Elle ouvre la porte et son sourire rayonne.

Invité

La porte s'ouvre sur Tia. Ses traits son tirés, mais son sourire rayonne. Il ne me faut pas longtemps pour tomber sous le charme et me retrouver avec l'esprit apaisé.

« Bonjour ... tu es ravissante ! »

Et bien que le compliment peut paraitre éhonté au pied du lit, il n'en est pas moins vrai.
Elle ne s'écarte pas encore de la porte de sa chambre, comme si elle voulait m'en interdire l'accès. Je doute un instant. Sa tenue me laisse penser que je la dérange peut-être au mauvais moment.

« Je te dérange peut-être ? »

La réponse se fait attendre. Je crois que je me fais des idées en fait. Et quand bien même, je ne suis pas tout blanc sur moi non plus.

Invité

Tia s'écarta du pas de la porte. Elle était vraiment heureuse de voir Sebastian venir lui rendre visite. C'était juste que c'était un peu tôt et qu'elle avait du mal à ouvrir correctement les yeux. Avec une voix douce et angélique, elle répondit à son amoureux tout en l'invitant à entrer.

- Non, non, pas du tout !

Seb rentra dans la chambre bien rangée. C'était une des petites manies de Tia. Il y avait bien des fois où elle pouvait être bordélique, mais la plupart du temps tout était impeccablement rangé chez elle.
La jeune métisse referma la porte derrière eux et rejoignit Sebastian en s'approchant dans son dos.

- C'est juste que je suis un peu fatiguée, la représentation a été plus intense que prévue et je viens juste de me lever. A vrai dire, tu m'as tirée du lit.

Collée contre son dos, elle le serra tendrement en passa ses bras sur son torse musclé.

Invité

Elle vient juste de se lever. Voilà qui explique donc son apparent manque de motivation matinal. Je rentre et balaye la chambre du regard. Bien rangée au premier abord, même si Tia n'est rentrée que la veille. Ça me fait bizarre. Comme si elle n'était pas partie du tout ces trois derniers jours.
Sa présence dans mon dos me réconforte un instant, même si j'ai encore du mal à me laisser aller complètement.

« Je comprends ... je peux repasser si tu préfères. »

Comme toujours, je me mets à penser à elle en priorité. Peut-être une de mes faiblesses, on me le dit assez souvent. Mais le la sens me serrer encore plus fort, signe évident qu'elle ne veux pas que je m'en aille. Je commence à bien la connaitre et au final ses moindres gestes ne me sont plus inconnus.

« Votre tournée s'est bien passée ? »

Et me voilà à lui parler de banalités alors qu'elle voudrait peut-être plus sûrement parler de nous. Habituellement, nous sommes notre sujet préféré.

Invité

La jeune métisse s'écarta de Sébastiàn et se dirigea vers son lit au bord duquel elle s'assit.

- Non, reste, mais si tu veux bien, je préfère qu'on parle d'autre chose. On parlera de cette tournée un peu plus tard.

Encore épuisée, elle se laissa aller à la renverse, promenant son regard au plafond. Elle soupira un instant et sentit le lit s'affaisser à ses côtés. Sans aucun doute Seb venait de la rejoindre. Ce garçon elle l'adorait plus que tout. Et les distances qu'il prenait parfois avec elle était toujours autant mystérieuses et cela lui donnait plus encore envie d'être avec lui.

- Parle moi plutôt de toi. Tu t'es pas trop ennuyé pendant mon absence ?

C'était une façon comme une autre de l'inciter à parler, mais Tia savait que de toute façon Sébastiàn restait un garçon plutôt silencieux en de multiples circonstances.

Invité

Nous changeons donc de sujet, mais pas forcément avec regret. Le fait qu'elle veuille me faire parler de moi me prouve qu'elle tient à moi. Du coup je me sens presque gêné de lui expliquer mon week-end sans elle et ce que j'en ai fait.
Pour la simple raison que lors de ce week-end je me suis profondément ennuyé d'elle et de sa présence. Mais je n'aime pas mentir et, à Tia, qui est toujours sincère avec moi, c'est encore plus difficile. Toutefois j'essaie de minimiser les choses :

« Oh ! tout c'est super bien passé ... »

Je prends la même position qu'elle sur le lit. Ma main cherche la sienne et l'enlace délicatement.

« ... je me suis éclaté comme un petit fou tout seul dans mon coin ! »

Un sourire ironique égaye mon visage, mais elle ne doit pas le voir, même si au ton de ma voix je suppose qu'elle a compris l'ironie. La connaissant je sais qu'elle va poursuivre là-dedans.

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Tia reconnaissait bien là l'humour de Sébastiàn. Elle l'aimait entendre parler et agir de la sorte. C'était un de ces petits détails qui faisaient qu'elle était raide amoureuse de lui. Dans un geste empli de tendresse elle serra sa main et se retourna vers lui. Il fit de même et elle ne put s'empêcher de sourire largement, relevant par la même ses dents blanches parfaitement alignées. La fatigue s'estompait petit à petit et la présence de Sébastiàn lui donnait envie de se lover tout contre lui.

- Rhooo me dit pas que tu n'es même pas allé faire un tour avec tes copains ?

Tia avait fait en sorte qu'ils sortent un peu ensemble, mais aussi chacun de leur côté. Elle savait que ce serait un moyen pour Seb de se faire quelques copains qui sortiraient de leur cercle d'amis communs. Mais dans une telle petite ville ce n'était pas toujours évident non plus.
Son regard noisette plongea dans le regard azur de son petit ami et lorsqu’il la regarda elle ne put plus rien dire de plus.

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Son regard dans le mien, je n'ai plus le cœur à lui dire des bêtises. Elle a ce chic pour entrer dans mon esprit et pour me faire faire ce qu'elle veut. Je reprend un air plus sérieux pour lui répondre en toute honnêteté :

« Non, j'avais pas vraiment envie. Puis Tim a du aller chez sa grand-mère du côté de MacKay ... je ne suis pas sorti, j'ai regardé des films avec ma mère pour occuper mes soirées ! »

Mais j'aurais pu lui dire n'importe quoi d'autre, j'aurais eu l'air tout aussi enivré que je le suis à l'instant, mon regard plongé dans le sien avec cet air d'enfant qui retrouve enfin ce dont il rêve depuis des jours et des jours.
C'est mon cas.

« Mais ne t'inquiète pas ... J'assume mes choix ! »

J'agrémente ma remarque d'un large sourire qui la fait réagir instantanément. Mon visage s'approche du sien presque imperceptiblement.

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Sébastiàn plaisantait encore. Dès qu'il en avait l'occasion, il aimait à jouer ce rôle. Tia se demandait souvent s'il pouvait se montrer sérieux de temps en temps et elle venait même à en douter parfois. Pourtant elle ne lui en tenait jamais rigueur. C'était ça qui le rendait si mystérieux et attirant pour elle. Il était sa bouée de sauvetage dans ce monde où elle avait perdu beaucoup d'illusion et elle se raccrochait à lui de toutes ses forces car elle savait que si elle le lâchait, elle se perdrait en cours de route.

- Tu assumes aussi d'être venu me réveiller si tôt ?

Lui dit-elle en approchant ses lèvres humides de la bouche de Seb. Elle sentit son haleine fraiche et l'envie qu'il avait de l'embrasser. Elle n'en fit rien et le laissa faire. Après tout, il était celui qui devait prendre ses décisions de temps en temps.

- Parce que j'ai à peine eu le temps d'enfiler cette chemise de nuit quand tu es arrivé.

Un regard aguichant en coin déconcerta Sebastiàn qui se demandait peut-être à quoi elle faisait allusion, mais il comprit assez vite.

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Mon visage tout proche du sien, je la regarde doit dans les yeux. Son regard de braise ne peut me laisser indifférent et malgré ma volonté d'être de temps en temps maître de mes émotions face à elle, je ne peux résister plus longtemps à ses insinuations et à sa douce présence.
Mes lèvres s'approchent un peu plus de sa bouche :

« J'assume ... »

Et je ne la laisse pas dire autre chose. Mes lèvres prennent possession des siennes en un baiser tendre et affectueux. Le premier depuis quatre jours. Et je le savoure pleinement. Tia se prélasse, je la sens se détendre et je l'enveloppe dans mes bras.
Je prolonge ce baiser quelques instants encore. Cette douce chaleur me fait un bien fou et la présence de Tia me réconforte quelque peu. Dans cette intime étreinte, mes mains cherchent un morceau de peau à caresser et à partager un instant de complicité plus intense encore.

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L'avantage avec Sébastiàn c'était qu'il ne fallait pas lui expliquer les choses longtemps pour qu'il les comprenne. Ce qu'il fit justement. Au contact des lèvres de Seb, Tia frissonna de plaisir et sut combien il lui avait manqué pendant ces quelques jours. Plus elle s'éloignait de lui et plus elle comprenait combien il était important dans sa vie. tout ce qu'il faisait, ou presque, la rendait heureuse au point qu'elle aurait tout sacrifié pour lui.
Mais à chaque fois qu'elle avait tendance à vouloir rester auprès de lui et à mettre ses tournées de côté, Bastiàn la rappelait à l'ordre et lui redonnait le gout de poursuivre.
Ce baiser, ce matin-là, c'était toute cette force qu'il lui donnait et qu'elle prenait pour progresser. Tia était certaine que sans lui les choses n'auraient pas été aussi facile. Parce que même s'il y avait des moments compliqués, pour Tia tout paraissait se dérouler dans la plus grande simplicité.
La jolie métisse prolongea le baiser de Seb et de sa main droite défit le noeud de sa robe de chambre, dévoilant une partie de son corps ambré et chaud. Un plaisir sans aucun doute pour les mains de Bastiàn, elle en frissonnait d'avance.

Invité

Tia est une invitation au plaisir. Une fille comme on en fait peu, une fille toute en douceur et qui sait ce qu'il faut faire et à quel moment le faire. Jamais intrusive, jamais vulgaire. Elle a une grande classe et lorsque je suis avec elle j'ai toujours le remord mauvais de cette fin d'été 2011 qui me hante et me ronge. Je l'ai trompée, même si elle n'en sait rien. Je crois qu'elle a des doutes, mais je fais tout pour les chasser. Sans elle j'aurais l'impression de ne plus exister. Même si ...

* J'assume ! *

Non, je n'assume pas mes erreurs passées car Tia ne les supporterait pas et je ne peux pas lui faire ça. Pas à elle. Ce serait trop injuste qu'elle souffre alors qu'elle n'a rien fait. Alors je me tais.
Silencieux et aventureux, ma main passe sous le tissus qui recouvre sa peau chaleureuse. Je la sens vibrer sous mes premières caresses. Je sais qu'elle va s'abandonner dans mes bras et que son plaisir sera total. Le sien oui, mais le mien je n'en suis pas certain.
Mais qu'importe ?

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Malgré la beauté du regard de Bastiàn, Tia ferma les yeux pour se laisser emporter par ses émotions et par l'instant présent. Un tel bonheur ne pouvait être concevable et pourtant il lui appartenait bel et bien. Son jeune amant avait tout pour plaire et même si Tia doutait parfois de lui, elle en était amoureuse comme au premier jour de leur rencontre. Le fait que l'inverse ne soit pas vrai lui aurait déchiré le cœur et heureusement qu'elle n'en était pas consciente.
Lorsque leur lèvres se décolèrent, Tia plongea son regard dans celui du bel amant qu'elle avait entre les bras. Le souffle court, les mots qu'elle prononça furent délicats et presque inaudibles :

- Fais moi l'amour ...

C'était une nouvelle invitation au plaisir. Elle savait par expérience que Seb ne résistait jamais à ce genre de demande. Il fondait aussi vite que neige au soleil et aimait se faire désirer de la sorte. Et les trésors de bienveillance qu'il déployait dans ces moments là étaient de vrais moments d'extase pour la jeune métisse.

Invité

La demande est explicite et son regard ne me laisse pas vraiment d'autres choix. Un choix de lâcheté cependant. La lâcheté de celui qui ne sait pas résister aux atours d'une femme quelle qu'elle soit. Incapable de pouvoir montrer un peu d'honnêteté dans sa façon d'envisager l'avenir avec elle. Et au final, je vais une nouvelle fois poursuivre la route de la sorte sans rien remettre en question.
Mais elle est si belle, si désirable et mon corps ne me dit rien d'autre que de répondre à l'affirmative à ses envies. J'en ai envie tout autant qu'elle, franchise ou pas !

« Bien sûr baby ... je n'attendais que ça depuis que tu es partie »

Je l'enlace, la caresse, cherche du bout des doigts les parcelles de sa peau qui frémissent le plus à mes caresses. Je m'y attarde longuement lorsque je les trouve, et je n'ai pas de mal à les trouver car je connais son corps par cœur. Mes mains glissent sur sa peau ambrée et nous voilà parti pour un de ces moments intense de plaisir.
C'est alors qu'un détail me traverse l'esprit :

« On devrait fermer la porte à clé d'abord ... Non ? »

Elle acquiesce et je la laisse à regret le temps de me diriger vers la porte, de saisir la clé et de la tourner lentement dans la serrure. Au moins nous ne serons pas dérangés de façon inopportune. Lorsque je reviens, je plaisante d'une voix profonde et sensuelle :

« J'en étais où déjà ? »

Mais sans réponse de sa part, mes mains effleurent à nouveau les parties sensible de son corps avec cette tendre délicatesse qui me caractérise.

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