welcome to my life (jordane)

Tu t’étais senti flattée quand tu avais reçu un appel du journal de Bowen pour qu’il fasse ton portrait. C’était une rubrique sur les artisans et artistes de la ville et tu en faisais partie maintenant. On t’avait donné rendez-vous aux Jardins de Circé, pour boire un café en même temps que vous faisiez cette interview. Heureusement pour toi, c’était non loin de ton salon de tatouage alors c’était parfait. Tu avais fermé le shop un peu plus tôt en cette fin d’après-midi, pour aller à cet endroit. Tu étais d’ailleurs même un peu en retard mais tu faisais de ton mieux pour arriver à l’heure. Mais en moins de 5 minutes, tu arrivais au fleuriste qui faisait aussi salon de thé. Quand tu arrivais devant, tu voyais une journaliste assise avec son calepin qui buvait déjà un thé. « Excusez-moi, j’suis désolé pour le léger retard » dis-tu avec un sourire en coin. Tu reconnaissais rapidement la journaliste puisqu’elle était à ton mariage. Tu t’asseyais après lui avoir serrer la main avec un grand sourire. « Vous êtes Jordane, l’amie de Gracelyn, c’est ça ? On s’est vu à mon mariage, si je ne me trompe pas » dis-tu avec un léger rire nerveux. La seule chose que tu savais c’était son prénom et son nom que tu avais entendu au téléphone. Tu ne connaissais pas bien l’amie de la journaliste, mais tu savais que c’était une proche amie de la famille Lima et tu l’avais déjà vu plusieurs fois. Tu alpaguais un serveur pour rapidement commander un ristretto afin de pouvoir boire quelque chose pendant cette échange avec la jeune femme.

@Jordane Stewart

T'étais souvent en charge des articles à faire sur les locaux, les petits artisans, les artistes et tu appréciais beaucoup faire ces articles. Tu découvrais chaque jour de nouvelles personnes aux multiples talents, des personnes passionnées par ce qu'ils font et ça te remplissait de joie de pouvoir rencontrer autant de nouvelles personnes. Il y a quelques jours tu avais donc contacté ce tatoueur en ville qui avait repris depuis quelque temps le salon de tatouage de Bowen. Ton boss t'as donc invité à le contacter afin de tirer un portrait de ce fameux Fede Luciano, ce que tu as fait dans la foulée afin de convenir d'une date de rendez-vous au Jardins de Circé. Te rendant sur place à l'heure du rendez-vous, enfin quelques minutes avant tu t'installe en terrasse, profitant du soleil radieux sur la ville et te commande un thé à la menthe pour t'accompagner lors de cette rencontre. Sortant ton calepin ainsi que ton stylo tu relis les questions que tu avais préparé pour l'interview et tu es sorti de tes pensées lorsqu'une voix masculine semble s'adresser à toi. Tu relève la tête et souris alors à Fede qui s'excuse son retard "Non il y a aucun soucis vous inquiétez pas!" Tu te relève pour on ne sait quelle raison pour lui serrer la main avant de l'inviter à s'asseoir en face de toi. Certes il s'agissait d'une habitude que tu avais depuis toujours et tu ne saurais pas vraiment comment l'expliquer. "Oui tout à fait!" Tu réponds donc quand il te dit que tu étais l'amie de Gracelyn, son nom te saute alors finalement aux yeux, comprenant mieux d'où tu l'avais déjà entendu. "Ah mais je me disais bien que votre nom me disait quelque chose" Tu rigoles légèrement en reprenant place sur ta chaise et d'attendre qu'il se commande à boire. Récupérant un stylo dans ton sac, tu n'allais pas forcément lui sauter dessus mais tu préparais tes affaires. Tu ressentais bien qu'il était un peu nerveux et tu voulais donc le rassurer. "C'est la première fois je suppose que vous vous faites interviewer?" Tu sors ton téléphone qui te servira de magnétophone, bien que tu vas prendre des notes, tu aimes tout de même avoir une autre trace orale au cas où tu louperai certaines informations "Je vais vous poser quelques questions pour vous guider, pour apprendre à mieux vous connaître, il n'y aura aucune question piège je vais parler principalement de votre travail et votre salon de tatouage, je vais pas rentrer dans des détails intimes de votre vie" Sourire aux lèvres, le serveur apporte le café qu'il s'était commandé.

Tu faisais ça pour la première fois, de te faire interviewer. Et tu pensais jamais arriver là, jamais qu’on te connaisse pour ton talent de dessinateur. Parce que bon, tu as quitté l’Italie pour venir faire les beaux-arts dans cette douce ville de Bowen. Donc tu es aussi un certain artiste. Dans ton salon, il y a beaucoup de tes dessins qui sont exposés en plus des tatouages que tu fais. Et tu étais heureux que ton talent soit reconnu. Le salon de thé n’était pas loin mais tu avais pris un peu de retard. Alors tu t’excusais quand tu voyais la journaliste assise avec déjà une boisson devant elle. Elle te disait qu’il n’y avait pas de soucis alors tu soufflais en lui souriant. Tu prenais place en face d’elle pour commencer. T’étais un peu nerveux mais ça te faisait plaisir. Tu remarquais rapidement que tu connaissais déjà la journaliste puisqu’elle était venue à ton mariage avec une amie de ton épouse. « Je n’ai pas fais le rapprochement avec le nom que vous m’avez donné mais maintenant que je vous voie, j’en suis sûr » dis-tu dans un rire. En général, tu te souviens pas trop des prénoms des gens mais tu es très physionomiste. « J’espère que le mariage vous a plu » ajoutas-tu avec un sourire. Tu te doutes que ça lui a plu, sinon elle ne serait pas rester jusqu’à la fin avec son amie, vu qu’elle ne vous connaissez pas avec Letícia. « Ça se voit tant que ça que c’est la première fois ? » dis-tu avec un léger rire nerveux. Mais elle te mettait en confiance, Jordane. Tu souris en voyant que le serveur t’emmenait ton café et tu le remerciais. « Parfait, alors je vais essayer de répondre comme il faut » dis-tu avec un sourire, prenant une première gorgée de ton café qui sera rapidement fini si tu continues comme ça.

Lorsque tu contactes les personnes que tu devais interviewer, tu l’avoues tu aimes bien leur proposer de se rencontrer aux Jardins de Circé, c’est un endroit calme et agréable et où il règne un sentiment de sérénité qui souvent aide à apaiser les personnes qui vont passer sous ton interrogatoire. Tu n’avais pas attendu bien longtemps avant de voir le tatoueur a qui tu avais donné rendez-vous se poser devant toi, le visage ne t’étais pas inconnu et quand il te parle du mariage où tu avais accompagné Grace il y a quelques semaines tu percutes aussitôt qu’il était le marié. « Alors que vous n’ayez pas fait le rapprochement je peux le concevoir, j’étais invité mais vous aviez le rôle principal quand même j’aurai dû moi savoir qui vous étiez » Tu en rigoles légèrement, t’étais pourtant du genre physionomiste mais il y avait tellement de monde à ce mariage que tu n’avais peut-être pas fait énormément attention au visage des maris. « Oui c’était un très beau mariage, encore toutes mes félicitations à vous et votre épouse » Et tu ne mentais pas, tu te rappelles avoir versé une petite larme, tu es quelqu’un d’assez sensible quand il s’agit d’amour. Ton mariage n’a pas forcément été la meilleure réussite qu’il soit malgré les deux merveilleux enfants que tu as eues avec ton mari. Après qu’il ait commandé sa boisson, tu tentes du mieux possible de détendre Fede que tu sens un peu stressé pour cette interview. « Ça se voit un peu » Ton sourire affiché sur les lèvres se veut rassurant alors que tu lui explique comment va se passer ce petit moment en tête à tête. Tu te mets à rire légèrement quand il te dit qu’il va tâcher de répondre comme il faut « Il n’y pas de bonnes ou de mauvaises réponses vous savez » Tu portes ta tasse de thé à ta bouche avant d’attraper ton stylo, t’étais du genre à l’ancienne, tu étais certaine que certains de tes collègues maintenant se contenter de leur ordi, toi t’aimais pouvoir prendre des notes. Tu sors la liste des quelques questions d’introduction qui vont par la suite guider l’interview. « Vous êtes prêts ? » Tu lances alors le magnétophone sur ton téléphone pour qu’il enregistre toute la conversation que vous allez avoir et tu relèves la tête vers lui un sourire aux lèvres. « Alors première question qui est Fede Luciano ? Votre âge ? Avez-vous toujours vécu à Bowen ? »

Tu préférais largement que cette entrevue se fasse dans le salon de thé où vous étiez que dans ton salon. Même si tu aurai plus en confiance là-bas, vu que c’est ton établissement. Au moins, ici, tu étais plus zen, plus relax. « Nous aurions du tous les deux faire le rapprochement » dis-tu avec un léger rire. En effet, la journaliste était venue à ton mariage avec une amie de ton épouse. « Merci, c’est très gentil. Je lui ferai savoir, c’est elle qui a organisé la plupart de la soirée » dis-tu avec un autre petit rire. En même temps, il faut remettre à César ce qui appartient à César. Elle y était beaucoup dans votre mariage et tu avais passé ton temps à la remercier. Mais vous n’étiez pas assis ici pour parler de ton mariage avec Leticia mais pour cette interview. A laquelle tu étais très nerveux d’ailleurs, on va pas se le cacher. Et la journaliste l’avait remarqué. « Démasqué » dis-tu avec un rire. Mais la jeune femme te mettait directement à l’aise en t’expliquant comment ça allait se passer et qu’il n’y avait pas de bonnes ou de mauvaises réponses, ce n’était pas un test alors tu soufflais de soulagement. « Plus que prêt ! » dis-tu avec un sourire. Tu prenais ta tasse pour boire la deuxième gorgée de ton café qui était maintenant terminé et tu écoutais la question de la journaliste. Après avoir pris ta gorgée, tu lui répondais. « J’m’appelle Federico Luciano, je suis né à Palerme en Sicile et j’y ai vécu toute mon enfance. Je pense que ça s’entend à mona ccent » commenças-tu avec un sourire en coin. T’avais l’impression de faire un exposé sur ta vie, mais c’était plus fun qu’un exposé à l‘école. « J’suis arrivé à Bowen à l’âge de 18 ans pour faire des études d’art, parce que j’avais envie de voyager. J’ai commencé en tant que barman au Wojna’s, puis au Hendrix. En parallèle, je faisais des tatouages dans ma chambre, à des amis ou à des collègues. Et quand j’ai gagné en notoriété, j’ai cherché à m’installer dans un salon » dis-tu dans ton petit monologue avant de reprendre. « J’ai d’abord été tatoueur dans le salon où je suis  et puis on m’a vendu l’établissement et je suis maintenant propriétaire » finis-tu par dire.