heathens. (terry)

[justify]Les portes s'étaient enfin ouvertes. Elle saute rapidement dans la cage de métal et laisse les gars bloquer les portes pour ne pas qu'elles se referment par mégarde. Elle s'avance pour s'occuper de son patient. Elle le regarde, essaye de prendre ses constantes et de voir si il va bien, mais rapidement il lui fait part de son envie de sortir de l'ascenseur le plus vite possible. Elle ne finit pas ce qu'elle est en train de faire alors qu'elle remarque son regard vers la porte de sortie. Elle lui propose son aide pour qu'il se relève mais il n'en fait rien et rampe rapidement vers la sortie. Elle le suit alors dehors et regarde ses collègues qui lâchent les portes.

Je comprend, ne soit pas désolé.

Elle tend la main, elle veut reprendre ses constantes surtout maintenant qu'il est sortit. Elle veut surtout voir si son pouls est calme surtout après ce qu'il lui a dit sur son état de santé. Elle lui sourit et prend son poignet, écoutant les battements de son cœurs qui se calme tranquillement.

Ton pouls est plus régulier et moins rapide, apparemment, ça va mieux. Mais malheureusement pour toi, tu vas devoir nous accompagné à l’hôpital. C'est une obligation quand on intervient.

Et oui, quand les pompiers viennent, se déplacent et qu'il y a un patient, et bien même si Terry ne constate rien de grave, ils sont obligés de faire un rapport et d'amener le patient vers l’hôpital pour un check up et une batterie d'examen. Parfois, elle se dit que c'est une perte de temps, mais voilà, le règlement est le règlement.

Bref, je vais pas te lâcher de sitôt, et tu ne seras pas débarrassé de moi tout de suite, je suis désolé.

Bien que l'urgentiste lui assure qu'il n'a pas à s'excuser, posant sur lui un regard compatissant, Nikolaj avait l'impression de se sentir encore plus mal. Certes, son mental était à la merci d'un soulagement intense, mais ne plus être en pleine crise lui permettait de réfléchir plus clairement, notamment à l'image qu'il renvoyait de lui-même. Celle d'un mec totalement désemparé, faible, qui pouvait s'effondrer à la moindre brise, pour peu que celle-ci soit soufflée dans la bonne direction. Il laissa Terry terminer d'évaluer ses constantes, tentant de se composer un masquer impassible, mais un petit froncement de sourcils le trahissait. Il détestait être dans cette position de faiblesse. Son visage se décomposa quand la jeune médecin termina sur le fait qu'il allait devoir les suivre à l'hôpital. Les yeux ronds, l'Islandais ne pouvait masquer sa réticence et secoua rapidement la tête. « Quoi ? Mais ce n'est vraiment pas nécessaire, j'vous ai déjà assez fait perdre votre temps. J'suis claustrophobe, c'est tout, c'est passé, y a vraiment rien à vérifier. » protesta-t-il, sans même penser que Terry connaissait sûrement ce discours par coeur. Il aimait pas être un patient, Niko, c'était même un des pires qui soit. Ceux qui pensaient qu'ils n'étaient pas malades. Ceux qui se croyaient invincibles, et qu'aucune menace ne planait sur eux, malgré des évidences médicales. Se laisser manipuler par des docteurs, se faire embarquer pour l'hôpital, ça revenait à lui refoutre tout ça en pleine tronche. Qu'il était pas un dieu sans aucun défaut, puissant et indestructible. Qu'il était pas ce que son ego pensait. Non, il avait juste une bonne malformation cardiaque, sans doute quelques soucis comportementaux, et une claustrophobie aigüe. « Il faut vraiment ? Je suis un bon négociateur... » rétorqua le brun, tentant de masquer son mécontentement, et sortant déjà ses potentiels atouts habituels, décochant un regard un peu plus équivoque et insolent à Terry. Il était même pas encore sur pied qu'il était prêt à sortir le grand jeu pour échapper au destin qu'on lui annonçait. Un sourire en coin craquant, un coup d’œil enjôleur, et le tour serait joué, non ?

Elle regarde Niko et après qu'elle est fait les premiers soins, et vérifié ses constantes et tout le tralala, même si il a l'air en pleine forme, avec sa maladie elle préfère qu'il fasse des exams complémentaires à l’hôpital. Son cœur a quand même été maltraité pendant cet enfermement. Et puis c'est la procédure, elle ne peut pas faire autrement, surtout avec tous ses collègues autour d'eux. Elle secoue la tête.

Je suis désolé, mais votre cœur a été malmené et même si les constantes que j'ai prises sont bonnes, il le faut. Et puis je suis désolé mais c'est protocole et même collègues ne vous laisseront pas partir.

Elle lui fait un sourire compatissant mais secoue toujours la tête pour signifier qu'il n'arrivera pas à la faire changer d'avis, même si il peut-être très convaincant. Elle a déjà eu pas mal de demande dans le genre d'autres patients, et certaines étaient totalement folles, mais elle n'a jamais répondu, elle fait son travail.

Tu n'imagines même pas ce que j'ai pu avoir comme propositions avant. Mais non, je suis désolé, même bon négociateur, je ne me laisserais pas changer d'avis.

Elle rit à ses mimiques.

Tu es doué ! Mais ca ne suffira pas !

Là, il allait vraiment falloir réfléchir à comment s’y prendre. Niko était très bon négociateur, comme il l’avait dit, mais il fallait pour ça qu’il ait un minimum le temps de préparer le terrain, évaluer et maîtriser les variables, et installer son jeu. Ce qui allait être bien plus ardu ici. De plus, il pouvait voir dans le regard de l’urgentiste qu’elle n’était pas de celles à se laisser facilement déstabiliser. Ça allait être compliqué. Il ne pouvait pas sortir ses charmes de but en blanc comme ça, il n’était pas assez con pour croire que ça fonctionnerait. Puis, elle marquait un point en mentionnant ses autres collègues. Même s’il parvenait à convaincre la blondinette, ça allait être difficile de faire opérer sa magie avec tout le monde. « Bien, j’crois que j’ai compris que c’était inutile de tenter quoi que ce soit. » soupira finalement Nikolaj, décidant d’abandonner cette bataille. Partiellement. « Mais tu me devras bien un verre, pour me récompenser d’avoir enduré cette épreuve ? » reprit-il sans aucune intention de perdre le nord, formulant sa phrase presque plus comme une affirmation que comme une question. Sourire craquant à l’appui. Quitte à s’embarquer pour un petit tour à l’hôpital, autant essayer d’en retirer le maximum, non ?

hj:

Terry n'était pas dupe du jeu que mettait en place Niko. Elle en avait déjà vu d'autre, des personnes qui voulaient éviter d'aller à l’hôpital ou d'autre chose, et qui faisait tout pour arriver à ce qu'ils voulaient. On lui avait même proposer pas mal de chose, de l'argent, des cadeaux et même parfois carrément des parties de jambes en l'air. Elle sourit quand elle comprend qu'il n'avait aucune chance de sortir de là.

C'est bien. Je suis désolé, mais je ne fais que mon boulot.

Elle lui fait un sourire d'excuse, elle comprend bien qu'il peut ne pas aimer les hôpitaux, mais parfois, on n'a pas le choix. Elle rit quand elle entend sa proposition, enfin, plutôt le fait qu'elle lui doit quelque chose.

Es-tu sur que c'est moi qui te doit un verre ? il me semble que je t'ai sauver, enfin, moi et mes collègues ? Mais bon, je suis d'accord pour un verre, on verra qui paye sur le moment ?

Elle lui fait signe d'avancer. Elle a accepté son deal en tout cas. Ils partent tous dans le camion, direction l’hôpital.